Bible Commentaries
Nombres 4

Commentaire biblique avancéCommentaire biblique avancé

versets 1-49

Transport du tabernacle dans le d�sert

Dispositions pour le transport et la couverture des objets

Nous avons ensuite (chap. 4) les dispositions prescrites pour le transport des objets que le tabernacle renfermait, de m�me que pour leurs couvertures, lorsque le camp �tait en marche dans le d�sert. J�indiquerai ce qui para�t �tre la signification typique de ces prescriptions. Ce sujet est plein d�int�r�t et d�importance pratique.

Type des rapports entre la manifestation de Dieu et notre marche

Apr�s les instructions destin�es � nous faire savoir comment il nous est donn� de nous approcher de Dieu, les rapports entre les manifestations de Dieu en Christ et notre marche ici-bas sont pour nous ce qu�il y a de plus essentiel. Or, c�est ce dernier sujet qui est trait� en type dans les dispositions ordonn�es pour le transport des principaux objets destin�s au service de Dieu. Quand ces objets �taient � leur place, pendant que le camp �tait au repos, ils �taient d�couverts. Ceux qui �taient renferm�s dans le tabernacle se rapportaient au ciel; l�autel et la cuve �taient dehors avant qu�on y entr�t.

Dans le d�sert, ces objets rev�taient certains caract�res, un surtout; mais d�autres aussi, en certains cas. Je les consid�re donc comme la manifestation de certains rapports existant entre la marche du chr�tien et diverses manifestations de Dieu en Christ1.

1 Je dis la marche du chr�tien en l�appliquant � nos consciences; mais l�expression est imparfaite, car le sujet me semble embrasser la vie de Christ lui-m�me sur la terre, et m�me, � quelques �gards, sa vie dans le temps � venir, mais toujours sur la terre. Ces types montrent la relation entre la manifestation de la vie ici-bas (les formes et les caract�res qu�elle rev�t), et les sources de la vie dans la manifestation de Dieu en Christ, sujet du plus haut int�r�t. Les peaux de taissons, et les circonstances dont ce livre s�occupe, supposent toujours la marche dans le d�sert. Ce n�est que quand on fait abstraction de ces circonstances, qu�on voit la manifestation des choses � venir. Ainsi, la foi, celle du brigand sur la croix, par exemple, voyait en Christ souffrant, le Roi, bien que toute la gloire royale f�t cach�e [(Luc 23:42)]. Je n�ai donc pas craint d�y faire allusion. Je ne fais que pr�senter l�id�e contenue dans le type, sans en d�rouler toutes les cons�quences.

Transport des objets du tabernacle

Ch. 4 v. 5-6 � L�arche de l�alliance

Le voile couvrant l�arche, image de l�humanit� de Christ manifestant Dieu

L�arche de l�alliance repr�sentait le tr�ne de Dieu dans le ciel, la saintet� et la justice qui se manifestent l� en Dieu. [4:5] Elle �tait, tout premi�rement, couverte du voile de l�humanit� de Christ, tel qu�il �tait ici-bas dans sa personne; c�est-�-dire que la saintet� et la justice divine se sont rev�tues de l�humanit�. [4:6] Par-dessus �taient les peaux de taissons.

Les peaux de taissons, saintet� pratique conservant pur du mal

Nous avons vu dans ces peaux cette saintet� pratique et vigilante ici-bas, qui se garde du mal qu�on peut contracter en traversant le d�sert. Toutefois, lorsqu�il existe des rapports imm�diats avec ce que Dieu est dans le ciel m�me (et c�est ainsi qu�il �tait Lui-m�me manifest� en Christ), [4:6] le caract�re enti�rement c�leste qui en r�sulte se manifeste au dehors.

Le drap de bleu, caract�re c�leste visible dans la marche

[4:6] C�est pourquoi le drap tout de bleu recouvrait m�me les peaux de taissons : c�est ce qui se voyait dans le d�sert. C�est ce qui avait lieu pour Christ : l�arche, en chemin, dans le d�sert n�a pour antitype parfait que Lui envisag� dans sa marche personnelle ici-bas. Cependant, la marche du chr�tien, pour autant qu�elle atteint � cette hauteur, a aussi son expression dans ce type.

Ch. 4 v. 7-8 � La table des pains de proposition

Couverture du caract�re c�leste, de la gloire humaine, puis de la protection du mal

Apr�s l�arche, vient la table des pains de proposition; elle �tait une figure de Christ dans la perfection divine de justice et de saintet�, selon la puissance de l�Esprit �ternel, en rapport avec la perfection de l�administration humaine, qui se r�v�le dans le nombre douze et dans les pains, ce dont les douze tribus et les douze ap�tres �taient l�expression. [4:7] Ici le drap de bleu, la couverture c�leste, �tait plac� sur la table d�or; la partie proprement divine rev�tait le caract�re c�leste. Sur cette couverture �taient mis les ustensiles et les pains, [4:8] que recouvrait une seconde couverture d��carlate, c�est-�-dire, � ce qu�il me semble, la gloire et la splendeur humaines1. Cette gloire et cette splendeur �taient de Dieu, mais elles �taient humaines. Par-dessus �taient les peaux de taissons, pour que le tout f�t garanti du mal. Cette protection ext�rieure est toujours n�cessaire pour tout autre que pour la personne de Christ. Christ �tait assur�ment � l�abri du mal, mais c��tait d�une mani�re int�rieure et plus profonde. Ce qui �tait c�leste paraissait en Lui � premi�re vue, pour celui qui avait des yeux pour voir : � Le second homme est venu du ciel � [(1 Cor. 15:47)].

1 Cette id�e m�a �t� sugg�r�e par l�examen de tous les passages de la Parole o� l��carlate est mentionn�e. Sa�l parait les filles d�Isra�l d��carlate et d�autres magnificences [(2 Sam. 1:24)]. Babylone est rev�tue d��carlate [(Apoc. 18:16)]. La B�te est couleur d��carlate [(Apoc. 17:3)]. L��carlate �tait jet�e dans le feu lors de la purification du l�preux [(L�v. 14:6)] et de celui qui �tait souill� par un mort [(Nomb. 19:6)]. L��carlate est une couleur �clatante.

Manifestations visibles dans la marche au d�sert et dans le royaume

En ce qui nous concerne, nous avons au dedans de nous ce qui est c�leste; mais il nous faut le garder soigneusement avec une vigilance bien d�cid�e, proportionn�e au mal que nous traversons et dont il nous importe de nous garantir. Aussi Christ, en rapport avec le gouvernement du monde en Isra�l, dans le si�cle � venir, rev�tira-t-il en principe ce qui est repr�sent� ici par les peaux de taissons, qui dans le cas de l�arche �taient en dedans [(4:6)]. Il y aura en Lui le caract�re divin, puis le c�leste, puis la perfection du gouvernement humain recouvert de l��clat de la gloire. Quand il passait � travers le d�sert, tout cela �tait gard� par une puissance qui, dans la sagesse de Dieu, excluait tout mal. Lorsque le royaume sera manifest�, le mal sera exclu par l�exercice judiciaire de la puissance. Mais ici nous traitons de la marche � travers le d�sert. Le principe, dans l�un et l�autre cas, est le m�me; l�exclusion du mal, de tout dommage fait � la chose sainte que Dieu confie pour �tre gard�e; seulement dans le premier cas, il s�agit de puissance morale et spirituelle; dans le second, de puissance judiciaire (voyez Ps. 101).

Ch. 4 v. 9-10 � Le chandelier et ses ustensiles

[4:9] Apr�s la table de proposition venait le chandelier couvert d�un drap de bleu [4:10] et de peaux de taissons. C��tait la perfection spirituelle de la lumi�re de l�Esprit : ce qui l�enveloppait �tait simplement c�leste avec la couverture de peaux de taissons, qui pr�servait des dommages que la gr�ce dont il �tait le porteur �tait expos�e � recevoir dans le d�sert. Tous les ustensiles du chandelier rev�taient le m�me caract�re.

Ch. 4 v. 11-12 � L�autel des parfums et les ustensiles du lieu saint

[4:11] L�autel des parfums (l�intercession spirituelle) �tait couvert de la m�me mani�re. Je laisse donc aux r�flexions spirituelles du lecteur l�intelligence des choses qui ont �t� expliqu�es pr�c�demment dans leurs principes. [4:12] Il en �tait de m�me de tous les objets contenus dans le lieu saint, car le sanctuaire repr�sentait les lieux c�lestes.

Ch. 4 v. 13-14 � L�autel d�airain

Lien entre le sacrifice de la croix et la couronne de gloire

Pour l�autel d�airain, c��tait autre chose. [4:13] Sa couverture �tait un drap de pourpre, la couleur royale. � Si nous souffrons, nous r�gnerons � [(2 Tim. 2:12)]. La croix et la couronne sont corr�latives sur la terre et dans le ciel. Ainsi en fut-il de Christ, le Roi des Juifs, comme le portait l��criteau sur la croix [(Matt. 27:37)]; et le tr�ne m�me de Dieu �tait la r�ponse � ses souffrances, en tant qu�il �tait l�holocauste, offert selon la puissance de l�Esprit �ternel [(H�b. 9:14)] agissant dans l�homme, selon l�exigence de la majest� divine1. Mais ce qui �tait ainsi couronn�, c��tait la perfection m�me; ce qui s�accomplissait dans l�homme selon l��nergie de l�Esprit �ternel, �tait aussi divin; de sorte que le Seigneur a pu dire : � � cause de ceci le P�re m�aime, c�est que moi je laisse ma vie, afin que je la reprenne � [(Jean 10:17)].

1 La comparaison des Ps. 19, 20, 21, 22 est sous ce rapport de tout int�r�t. Le 19me contient les t�moignages de la cr�ation et de la loi; le 20me pr�sente le Messie souffrant, mais ext�rieurement, en sorte que l�homme peut s�int�resser � lui; le 21me, le Messie exalt�, et par cons�quent la vengeance frappant ses ennemis qui l�avaient rejet�; le 22me, sa souffrance sous l�abandon de Dieu lui-m�me; Christ seul peut l�exprimer, tandis que dans les Ps. 20 et 21, le r�sidu juif parlait de ses souffrances ext�rieures. En rapport avec la souffrance r�sultant de ce qu�Il est abandonn� de Dieu, il n�y a point de vengeance, car c��tait l�expiation; mais seulement de la b�n�diction annonc�e par la bouche du Sauveur et � laquelle il r�pond lui-m�me par la louange au milieu de l�assembl�e [(Ps. 22:22)]. Cette b�n�diction s��tend jusqu�aux bouts de la terre pendant le mill�nium [(Ps. 22:27)].

Humanit� parfaite de Christ dans Son sacrifice

Toutefois, ce qui �tait divin dans l�acte, �tait divin dans le sens de l�Esprit �ternel agissant dans l�homme, tandis que la Divinit� m�me en �tait la source, et, � ce titre, celui qui l�accomplissait pouvait r�clamer la gloire divine. Les circonstances de la mort de J�sus tenaient � son humanit�, v�rit� infiniment pr�cieuse pour nous. Il a �t� crucifi� en faiblesse; il a �t� livr� aux mains des gentils; son gosier �tait dess�ch� pendant qu�il attendait son Dieu [(Psaumes 69:3)]. Il a �t� parfait en toutes ces choses. Elles �taient manifest�es au dehors, vues des hommes, c��tait l�homme. Quiconque pouvait regarder au dedans voyait Celui qui, par l�Esprit �ternel, s�est offert sans tache � Dieu [(H�b. 9:14)].

Placement de l�autel et des ustensiles du service avec le drap de pourpre

[4:14] Ainsi tout ce qui regardait le service �tait plac� sur le drap de pourpre; [4:13] l�autel �tait sous cette couverture. [4:14] Les peaux de taissons �taient, comme toujours, �tendues dessus1.

1 La cuve ne se trouve pas parmi les objets auxquels ces ordonnances se rapportent. La raison de cette omission est �vidente, d�apr�s l�explication que nous venons de donner de ces figures, et confirme cette explication. La cuve ne repr�sentait pas une manifestation de Dieu, dont l�efficace se reproduit dans la vie chr�tienne ou dans la gloire de Christ; mais un moyen pour la purification de l�homme. Ces directions, examin�es seulement sommairement ici, me semblent pleines du plus grand int�r�t et d�une port�e tr�s profonde.

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