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Bible Commentaries
Philippiens 1

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versets 1-30

Chapitre 1er

Ch. 1 v. 1-2 � Caract�res de l��p�tre, diff�rent des autres : affection et intimit�

[1:7] Les diverses circonstances que nous venons de rappeler mettent l�ap�tre dans un rapport d�intimit� particuli�re avec cette assembl�e de Philippes, et elles sont devenues l�occasion de cette �p�tre, [1:1] que Paul et Timoth�e (qui avait accompagn� l�ap�tre dans ses travaux en Mac�doine, en vrai fils de Paul dans la foi et dans l��uvre) adressent aux fid�les et � ceux qui avaient les charges dans cette assembl�e particuli�re. Ce n�est pas ici une �p�tre qui plane � la hauteur des conseils de Dieu, comme le fait celle aux �ph�siens, ni qui r�gle tout l�ordre qui convient aux chr�tiens o� qu�ils soient, comme le font les deux �p�tres aux Corinthiens; ce n�est pas non plus une �p�tre qui pose les fondements des rapports de toute �me quelconque avec Dieu, comme celle aux Romains. La lettre que Paul et Timoth�e adressent aux Philippiens n��tait pas destin�e, comme d�autres que notre ap�tre a �crites, � mettre les chr�tiens en garde contre les erreurs qui se glissaient au milieu d�eux; elle se place sur le terrain de l�intimit� pr�cieuse, de l�affection ordinaire des chr�tiens entre eux, mais de cette affection comme l��prouvait le c�ur d�un Paul anim� et dirig� par le Saint Esprit. C�est pourquoi aussi nous trouvons mentionn�es les charges ordinaires qui existaient dans l�int�rieur d�une assembl�e, les surveillants et les serviteurs, charges d�autant plus importantes � rappeler que les soins imm�diats de l�ap�tre �taient devenus impossibles. L�absence de ces soins fait ici la base des instructions de l�ap�tre, ce qui donne une importance particuli�re � cette �p�tre.

Ch. 1 v. 3-11 � Introduction de l��p�tre

Expression des sentiments selon Dieu, et de ce qu�ils produisent

Ch. 1 v. 5-6 � Amour et d�vouement, fruits de l�action de Dieu en b�n�diction dans les fid�les

[4:10] L�affection des Philippiens, qui avait trouv� son expression dans l�envoi de secours � l�ap�tre, [1:3] rappelait � celui-ci l�esprit que les chr�tiens de Philippes avaient montr� dans tous les temps : [1:5] ils s��taient associ�s de c�ur aux travaux et aux peines de l��vangile. Or cette pens�e conduit l�ap�tre plus haut, � ce qui domine le courant d�id�es de l��p�tre : pens�e des plus pr�cieuses pour nous ! [1:6] Qui est-ce qui avait op�r� dans les Philippiens cet esprit d�amour et de d�vouement aux int�r�ts de l��vangile ? C��tait bien le Dieu de la bonne nouvelle et de l�amour; et cela donnait une enti�re garantie que Celui qui avait commenc� la bonne �uvre, l�accomplirait jusqu�� la journ�e de Christ. Douce pens�e, maintenant que nous n�avons plus l�ap�tre, que nous n�avons plus les surveillants et les serviteurs, comme les Philippiens les avaient dans ce temps-l� [(1:1)]. Dieu ne peut nous �tre �t�; la vraie et vivante source de toute b�n�diction nous reste, immuable et �lev�e au-dessus des faiblesses et des fautes m�mes qui privent les chr�tiens de toute ressource interm�diaire ! L�ap�tre avait vu Dieu agissant dans les Philippiens : les fruits disaient quelle �tait la source de la b�n�diction; d�s lors, il comptait sur la perp�tuit� de la b�n�diction dont ils devaient jouir. Mais il faut de la foi pour tirer ces cons�quences. L�amour chr�tien est clairvoyant et plein de confiance � l��gard de ses objets, parce que Dieu Lui-m�me et l��nergie de sa gr�ce sont dans cet amour.

D�sir de l�op�ration croissante de Dieu en puissance et en amour, dans le c�ur de chacun

[1:6] Pour en revenir au principe qui inspire de la confiance � l�ap�tre, il est le m�me pour l�Assembl�e de Dieu : elle peut bien perdre beaucoup quant aux moyens ext�rieurs et quant � ces manifestations de la pr�sence de Dieu qui tiennent � la responsabilit� de l�homme, mais ce qui est essentiel dans la gr�ce de Dieu ne peut �tre perdu : la foi peut toujours compter sur cela. [1:5] Ce sont les fruits de la gr�ce au milieu des saints qui inspirent cette confiance � l�ap�tre, ainsi qu�en H�b. 6:9, 10; et 1 Thess. 1:3, 4. Il comptait bien, en 1 Cor. 1:8, et dans les Galates [(5:10)], sur la fid�lit� de Christ, malgr� beaucoup de choses p�nibles. La fid�lit� du Seigneur l�encourageait � l��gard des chr�tiens, dont autrement l��tat donnait lieu � de grandes angoisses. [1:6] Ici, assur�ment, au milieu de circonstances certainement bien plus heureuses, la marche m�me des chr�tiens conduit l�ap�tre � la source de sa confiance � leur �gard. [1:3-4] Il se souvient avec affection et avec tendresse [1:5] de quelle mani�re ils s��taient comport�s envers lui en tout temps, [1:6] et ce souvenir se transforme en souhait que le Dieu qui avait op�r� ces choses, produise, pour leur propre b�n�diction, les fruits parfaits et abondants de cet amour. [1:7] Il leur ouvre aussi son c�ur tout entier. Les Philippiens prenaient part � l��uvre de la gr�ce de Dieu en lui, par la m�me gr�ce qui agissait en eux � son �gard, en produisant une affection qui s�identifiait avec lui et son �uvre; [1:8] aussi le c�ur de l�ap�tre se tournait vers eux en leur rendant avec effusion l�affection qu�ils lui avaient t�moign�e et en montrant combien le d�sir de son c�ur se portait vers eux. Dieu qui �tait la source de ces sentiments et � qui Paul pr�sentait tout ce qui se passait dans son c�ur, ce m�me Dieu qui agissait dans les Philippiens, �tait t�moin entre eux (maintenant que Paul ne pouvait pas donner, par son travail au milieu d�eux, d�autre preuve de son affection) combien il les d�sirait tous. [1:9] Il sentait leur amour, mais il d�sirait de plus que non seulement cet amour soit cordial et actif, mais qu�il soit dirig� aussi par la sagesse et par l�intelligence donn�es de Dieu, [1:10] par un discernement du bien et du mal selon Dieu, fruit de la puissance de son Esprit, de sorte qu�en agissant en amour, ils marchent aussi selon cette sagesse, et comprennent ce qui, dans ce monde de t�n�bres, �tait vraiment selon les perfections et selon la lumi�re divines, afin qu�ils soient sans reproche jusqu�� la journ�e de Christ. Combien ceci est diff�rent de la froideur avec laquelle bien des chr�tiens se contentent d��viter des p�ch�s positifs ! Le d�sir sinc�re d�atteindre � toutes les excellences et � toute la ressemblance de Christ que la lumi�re divine peut nous faire apercevoir est ce qui caract�rise la vie de Christ en nous.

Marche du chr�tien selon la lumi�re divine, et abondant en fruits pour Dieu

[1:5] D�j� les fruits montraient que Dieu �tait avec eux : [1:6] et il accomplira l��uvre jusqu�au bout. [1:10] Mais Paul d�sirait que les Philippiens marchent tout le long du chemin selon la lumi�re donn�e de Dieu, de sorte que lorsqu�ils seraient au terme de la route, il n�y ait rien qu�on puisse leur reprocher, [1:11] mais qu�au contraire, d�barrass�s de tout ce qui pourrait les d�tourner du droit chemin ou les affaiblir, ils abondent dans les fruits de la justice qui sont par J�sus Christ � la gloire et � la louange de Dieu. Beau tableau pratique de l��tat normal du chr�tien dans sa marche journali�re, dans son chemin vers le but; car, souvenons-nous-en, dans l��p�tre aux Philippiens, nous sommes toujours sur le chemin, vers notre repos c�leste, dans lequel la r�demption nous a plac�s.

Souhaits du c�ur de l�ap�tre pour les Philippiens

Telle est l�introduction de cette �p�tre. [1:9] Apr�s les souhaits de son c�ur que l�ap�tre, comptant sur leur affection, fait pour les saints de Philippes, [1:12] il parle de ses liens, auxquels ils avaient pens� [(1:7)], mais il en parle en rapport avec Christ et l��vangile qu�il avait � c�ur par-dessus tout. Mais avant de quitter l�introduction et de passer au sujet m�me de l��p�tre, je d�sire faire remarquer les pens�es qui donnent lieu aux sentiments exprim�s ici.

D�termination des trois caract�res de l��p�tre

Il y a trois grands �l�ments qui impriment leur caract�re sur cette �p�tre.

P�lerinage chr�tien dans le d�sert, ayant le salut pour but

En premier lieu, elle parle du p�lerinage du chr�tien dans le d�sert, et elle consid�re le salut comme un r�sultat � obtenir � la fin du trajet. La r�demption accomplie par Christ est bien pos�e comme base de ce p�lerinage [(1:29)], ainsi qu�elle l�a �t� pour Isra�l � son entr�e dans le d�sert; mais le sujet propre de l��p�tre, c�est notre pr�sentation devant Dieu ressuscit�s et glorifi�s, lorsque nous avons remport� la victoire sur toutes les difficult�s : � et c�est ce qui est ici appel� le salut [(1:28)].

L�assembl�e doit combattre, en l�absence de l�ap�tre

En second lieu, la position de l�assembl�e est caract�ris�e par l�absence de l�ap�tre, de sorte que l�assembl�e a d� soutenir elle-m�me le combat [(2:12)] : elle devait vaincre, au lieu de jouir de la victoire que remportait l�ap�tre sur la puissance de l�Ennemi quand il �tait avec eux et pouvait se faire faible avec chaque faible.

Ressources in�puisables de Dieu pour Son assembl�e

Enfin, en troisi�me lieu, la v�rit� importante dont nous avons d�j� parl� est mise en �vidence, savoir que, dans ces circonstances, l�assembl�e �tait rejet�e imm�diatement sur Dieu [(4:6)], ressource in�puisable de gr�ce et de force pour elle, dont elle devait profiter directement par la foi, ressource qui ne pouvait jamais lui faire d�faut1.

1 Nous trouverons ici tout le cours d�une vie qui �tait l�expression de la puissance de l�Esprit de Dieu manifest�e dans cette vie. C�est pourquoi le p�ch�, c�est-�-dire la chair qui produit le mal en nous, n�est nullement mentionn� dans cette �p�tre. Nous y voyons les manifestations et les traits de la vie de Christ; car si nous vivons par l�Esprit, nous devrions marcher par l�Esprit [(Gal. 5:25)]. Nous trouvons la gr�ce d�ploy�e dans la vie chr�tienne (chap. 2), l��nergie de la vie chr�tienne (chap. 3) et sa sup�riorit� sur toutes les circonstances (chap. 4). Dans le premier chapitre, l�ap�tre, comme c��tait naturel, ouvre davantage son c�ur quant � ses circonstances pr�sentes et ses sentiments du moment. L�exhortation commence au chapitre 3. Toutefois, m�me au chapitre 1er, nous trouvons l�ap�tre enti�rement au-dessus des circonstances par la puissance de la vie spirituelle.

Ch. 1 v. 12-30 � Place primordiale de Christ dans l��uvre, le combat et la marche

Ch. 1 v. 12-18 � Effets de l�emprisonnement de Paul sur l�annonce de l��vangile

Mais reprenons la consid�ration du texte par le verset 12 qui commence proprement l��p�tre, � la suite de l�introduction. [1:13] Paul �tait prisonnier � Rome. L�Ennemi paraissait avoir remport� une grande victoire en restreignant ainsi l�activit� de l�ap�tre; [1:12] mais par la puissance de Dieu qui ordonne tout et qui agissait en Paul, les ruses m�me de l�Adversaire tournaient � l�avancement de l��vangile. [1:13] Premi�rement, l�emprisonnement de l�ap�tre faisait conna�tre l��vangile l� o� autrement on n�en aurait pas entendu parler, dans les hautes r�gions � Rome; [1:14] et beaucoup d�autres fr�res, rassur�s quant � sa position1, s�enhardissaient pour annoncer l��vangile sans crainte. [1:17] Mais cette m�me absence de l�ap�tre se faisait sentir d�une autre mani�re : plusieurs de ceux qui, lorsqu�ils se trouvaient en pr�sence de sa puissance et de ses dons, �taient n�cessairement des personnes insignifiantes et sans force, pouvaient se donner quelque importance lorsque dans les voies de Dieu, insondables mais parfaites, ce puissant instrument de sa gr�ce �tait mis de c�t�; ils pouvaient esp�rer de briller et d�attirer l�attention quand les rayons de cette lumi�re resplendissante �taient intercept�s par les murs d�une prison. Jaloux, mais cach�s lorsqu�il �tait pr�sent, ces hommes profitaient de son absence pour se mettre en activit� : faux fr�res ou chr�tiens jaloux, ils profitaient de l�absence de l�ap�tre pour t�cher de nuire � son autorit� dans l�assembl�e et � son bonheur. [1:18] Ils ne faisaient qu�ajouter � cette autorit� et � ce bonheur : Dieu �tait avec son serviteur, et le d�sir pur de la proclamation de la bonne nouvelle de Christ, dont il sentait profond�ment toute la valeur et qu�il d�sirait avant tout, quel que soit le moyen employ�, tenait chez lui la place de la recherche de soi-m�me qui animait ces tristes pr�dicateurs de la v�rit�.

1 Dans la premi�re �dition j�avais pris ceci comme �tant l�effet de l�emprisonnement de l�ap�tre en stimulant la foi de ceux qui avaient �t� inactifs lorsque lui �tait actif. Tel serait le sens de la version anglaise (� encourag�s par mes liens �), et c�est l� un vrai principe. Mais il semble que la force des mots soit : � ayant pris plut�t confiance quant � mes liens �. Ils couraient le danger d�avoir honte de lui, comme s�il �tait un malfaiteur.

L�Assembl�e remise aux soins de Dieu seul, une fois les ap�tres retir�s

Action de l�Esprit dans l�Assembl�e, pour t�moigner de la victoire sur Satan, ou pour r�tablir ce qui a manqu�

[1:18] D�j� ici l�ap�tre, dans ce qui le regarde individuellement, trouve sa ressource dans l�op�ration de Dieu, ind�pendamment de l�ordre spirituel de sa maison, � l��gard des moyens qu�il emploie. L��tat normal de l�Assembl�e c�est que l�Esprit de Dieu agit dans les membres du corps, et dans chaque membre � sa place, pour la manifestation de l�unit� du corps et de l��nergie de ses membres, exerc�e mutuellement pour l�avantage l�un de l�autre. Christ, ayant vaincu Satan, remplit de son propre Esprit ceux qu�il a d�livr�s de la puissance de cet ennemi, afin qu�ils montrent � la fois la puissance de Dieu et la r�alit� de leur d�livrance de la puissance de l�Ennemi, et cela dans une marche qui, �tant l�expression des pens�es et de l��nergie de Dieu lui-m�me, ne laisse plus aucune place pour les pens�es et l��nergie de l�Adversaire. Les chr�tiens forment l�arm�e et le t�moignage de Dieu contre l�Ennemi dans ce monde. Mais alors, chaque membre, depuis l�ap�tre jusqu�au plus faible chr�tien, agit efficacement, chacun � sa place : dans un tel corps, la puissance de Satan ne trouve aucun lieu; le dehors r�pond au-dedans et � l��uvre de Christ. Celui qui est en eux est plus grand que celui qui est dans le monde [(1 Jean 4:4)]. Mais pour cela, il faut partout de la puissance et l��il net. Il est un autre �tat de choses, dans lequel, quoique tout ne soit pas en activit�, � sa place, selon la mesure du don de Christ, l��nergie r�paratrice de l�Esprit, dans un instrument tel que l�ap�tre, d�fend l�Assembl�e, ou la remet dans son �tat normal, quand elle a partiellement failli. L��p�tre aux �ph�siens d�un c�t�, et celles aux Corinthiens et aux Galates de l�autre, nous pr�sentent ces deux phases de l�histoire de l�Assembl�e.

�tat de l�Assembl�e priv�e de l��nergie apostolique, mais non de Dieu et de Ses ressources

L��p�tre aux Philippiens traite, mais par la plume d�un ap�tre divinement inspir�, d�un �tat de choses o� cette derni�re ressource venait � manquer. L�ap�tre ne pouvait pas travailler de la m�me mani�re qu�auparavant, mais il pouvait nous donner le coup d��il de l�Esprit sur l��tat de l�Assembl�e, lorsque, selon la sagesse de Dieu, celle-ci �tait priv�e de ces �nergies normales : elle ne pouvait l��tre de Dieu. Sans doute, l�Assembl�e ne s��tait pas alors �loign�e de son �tat normal comme elle l�a fait maintenant; mais le mal germait d�j�. Tous cherchent leurs propres int�r�ts, dit l�ap�tre, non pas ceux de J�sus Christ [(2:21)]; et Dieu a permis qu�il en soit ainsi du vivant des ap�tres, afin que nous ayons la r�v�lation de ses pens�es � l��gard d�un �tat semblable et que nous soyons dirig�s vers les v�ritables ressources de sa gr�ce dans ces circonstances.

Paul doit remettre l�Assembl�e � Dieu, qui produit Son �uvre en chacun

L�ap�tre devait d�abord faire lui-m�me l�exp�rience de cette v�rit�. Les liens qui l�unissaient � l�Assembl�e et � l��uvre de l��vangile �taient les plus forts qui existent sur la terre, mais il fallait qu�il rem�t l�Assembl�e et l��vangile au Dieu � qui ils appartiennent. Effort p�nible, mais qui rend l�ob�issance, la confiance, la nettet� de l��il et le renoncement � soi, parfaits dans le c�ur, c�est-�-dire parfaits selon la mesure de l�op�ration de la foi. Toutefois la douleur caus�e par cet effort trahit l�incapacit� de l�homme � maintenir l��uvre de Dieu � sa hauteur propre. Mais si tout ceci arrive, c�est afin que Dieu ait toute la gloire de l��uvre; et il devait en �tre ainsi, afin que ce qu�est la cr�ature soit, sous tous les rapports, manifest� selon la v�rit�. Il est extr�mement pr�cieux de voir comment ici et en 2 Timoth�e, l� o� il y a de la foi, le d�clin de la vie individuelle et de l��nergie dans l�Assembl�e a pour effet de faire se d�velopper plus pleinement que partout ailleurs, d�un c�t�, la gr�ce dans la personne du fid�le et, de l�autre, l��nergie dans le minist�re. Il en est r�ellement toujours ainsi. C�est aux jours des Pharaon, des Sa�l et des Achab que l�on trouve les Mo�se, les David et les �lie.

Ch. 1 v. 18-21 � Importance de Christ seul, et non de l��uvre, pour Paul

Prix de la gloire et de la victoire de Christ pour Paul, toujours plus uni � Lui

L�ap�tre ne pouvait rien faire : il devait voir pr�cher l��vangile sans lui. [1:15] Quelques-uns le pr�chaient par un esprit d�envie et de d�bat, [1:16] d�autres par amour. [1:14] Ceux-ci, encourag�s quant aux liens de l�ap�tre, voulaient le soulager en continuant son �uvre. [1:18] Quoi qu�il en soit, Christ �tait pr�ch�, et les motifs qui encourageaient les pr�dicateurs se perdaient pour l�ap�tre dans la contemplation de cet immense fait qu�un Sauveur, le Lib�rateur envoy� de Dieu, �tait annonc� au monde. Christ, et m�me les �mes, �taient plus pr�cieux pour Paul que l��uvre, dans la mesure o� elle �tait son �uvre; Dieu travaillait dans l��uvre; et ainsi ce serait pour le triomphe de Paul qui s�unissait aux desseins de Dieu1. L�ap�tre comprenait le grand combat qui se livrait entre Christ (dans ses membres) et l�Ennemi : [1:12] et si ce dernier semblait avoir remport� une victoire en jetant Paul en prison, Dieu se servait de cette circonstance m�me pour avancer l��uvre de Christ par l��vangile, [1:18] et pour remporter ainsi en r�alit� de nouvelles victoires sur Satan, victoires auxquelles Paul �tait associ�, [1:16] parce qu�il �tait �tabli pour la d�fense de cet �vangile. [1:19] Ainsi, tout ceci tournait � salut pour Paul, confirm� qu�il �tait dans sa foi par ces voies d�un Dieu fid�le, qui dirigeait encore davantage sur Lui les yeux de son fid�le serviteur. Soutenu par les pri�res des autres et le secours de l�Esprit de J�sus Christ, au lieu d��tre abattu et terrifi� par l�Ennemi, [1:20] Paul se glorifiait toujours davantage dans la s�re victoire de Christ qui �tait la sienne. Aussi exprime-t-il la confiance in�branlable qu�en rien il ne sera confus, mais qu�il lui sera donn� d�user de toute hardiesse et que Christ sera glorifi� en lui, soit par sa vie, soit par sa mort : et la mort �tait devant ses yeux. Appel� � compara�tre devant C�sar, sa vie pouvait lui �tre �t�e par le jugement de l�empereur; humainement parlant, son sort �tait tout � fait incertain : plusieurs passages de notre �p�tre font allusion � ce fait : chap. 1:22, 30; 2:17; 3:10. Mais, vivant ou mourant, Paul avait maintenant ses regards dirig�s plus sur Christ que sur l��uvre elle-m�me, quelque grande place que cette �uvre p�t avoir dans la pens�e d�une vie qui s�exprimait dans un seul mot : � Christ ! �. [1:21] Vivre �tait, pour lui � non pas l��uvre en elle-m�me, ni seulement le fait que les fid�les tiennent ferme dans l��vangile, bien que ceci ne puisse �tre s�par� d�avec la pens�e de Christ, parce qu�ils �taient membres de son corps � pour lui, vivre �tait � Christ �; mourir �tait un gain, car, en mourant, il serait avec Christ.

1 Il y a en ceci un profond bonheur pour la foi. Mais il faut alors que le serviteur ait fait de l��uvre sa vie m�me. � Pour moi, vivre c�est Christ � [(1:21)]. Dans ce cas, si l��uvre prosp�re, il prosp�re; si Christ est glorifi�, il est content en lui-m�me, m�me si le Seigneur l�a mis de c�t�.

Dieu travaille en Paul pour que Christ ait toute la place, et non son �uvre

Tel �tait l�effet purifiant des voies de Dieu, qui avaient fait passer l�ap�tre par le creuset, terrible pour lui, d��tre s�par� depuis des ann�es, peut-�tre depuis quatre ans, de son �uvre pour le Seigneur. Le Seigneur lui-m�me avait remplac� l��uvre � pour autant du moins qu�elle se rattachait � Paul personnellement � et l��uvre �tait confi�e au Seigneur Lui-m�me. Le fait qu�il �tait si absorb� par l��uvre peut avoir contribu� � ce qui conduisit � son emprisonnement; car c�est la pens�e de Christ seule qui maintient l��me en �quilibre et met chaque chose � sa vraie place. Dieu a fait que, par cet emprisonnement, Christ est devenu tout pour l�ap�tre, non que l��uvre e�t perdu son int�r�t pour lui, mais Christ a seul la premi�re place, et Paul voit tout et l��uvre m�me, en Lui.

Dieu ne manque jamais, quoiqu�il en soit du service

Quelle consolation pour nous, lorsque nous sentons peut-�tre que notre faiblesse a �t� manifest�e et que nous n�avons pas su profiter de la puissance de Dieu dans notre service; quelle consolation, dis-je, se trouve pour nous dans la certitude que Celui qui seul a le droit d��tre glorifi� ne fait jamais d�faut !

Ch. 1 v. 21-25 � Paul d�cide de son sort selon la pens�e de Christ seul]

[1:21] Pour Paul, Christ �tait son tout. C��tait donc un gain �vident pour lui de mourir, car ainsi il serait avec Christ. [1:22] Toutefois il valait la peine de vivre (car c�est l� la force du commencement du verset 21), puisque vivre c��tait Christ et le service de Christ : et il ne savait que choisir. [1:23] En mourant, l�ap�tre gagnait Christ pour lui-m�me, ce qui �tait de beaucoup meilleur. [1:22] En vivant, il servait Christ; il avait davantage quant � l��uvre, [1:21] puisque vivre c��tait Christ, et la mort y mettrait un terme. [1:23] Ainsi il �tait press� des deux c�t�s; [1:24] mais il avait appris � s�oublier lui-m�me en Christ, et il voyait Christ parfaitement occup� de l�Assembl�e et selon la parfaite sagesse. [1:25] C�est ce qui d�cidait pour lui la question; car ainsi instruit de Dieu, et ne sachant que choisir [(1:22)], Paul dispara�t � ses propres yeux, et le besoin seul de l�Assembl�e, selon la pens�e de Christ, reste devant lui. Il �tait avantageux pour l�Assembl�e, pour une seule assembl�e m�me, qu�il reste; ainsi il resterait. Et voyez quelle paix donne au serviteur de Dieu ce regard vers Christ qui a d�truit l��go�sme � l��gard de l��uvre. Christ, apr�s tout, a toute-puissance dans le ciel et sur la terre, et il dispose de tout, selon sa volont� : ainsi, sa volont� �tant connue (et sa volont� est amour pour l�Assembl�e) je peux dire, elle sera faite ! Paul d�cide sur son propre sort, sans s�inqui�ter des dispositions de l�empereur et des circonstances du temps. Christ aime l�Assembl�e, c�est un bien pour l�Assembl�e que Paul reste : Paul restera donc ! Jusqu�� quel point Christ est tout ici ! Quelle lumi�re, quel repos qu�un �il net, qu�un c�ur exp�riment� dans l�amour du Seigneur ! Combien il est pr�cieux de voir que le moi a en cons�quence enti�rement disparu, et que l�amour de Christ pour l�Assembl�e est ainsi le fondement sur lequel tout repose selon le conseil divin.

Ch. 1 v. 25-30 � Op�ration de l�Esprit dans l�Assembl�e, dans la marche et le combat

Or si Christ est tel pour Paul et pour l�Assembl�e, il veut que l�Assembl�e soit ce qu�elle doit �tre pour Christ, et partant pour le c�ur de Paul, pour qui Christ est tout. [1:25] C�est donc vers l�Assembl�e que se tourne son c�ur. [1:26] La joie des Philippiens sera abondante par le retour de l�ap�tre au milieu d�eux; [1:27] seulement, son v�u pour eux, c�est que leur conduite, qu�il vienne ou qu�il ne vienne pas, soit digne de l��vangile de Christ. Deux choses pr�occupaient l�ap�tre, soit qu�il v�t les chr�tiens de Philippes, soit qu�il appr�t de leurs nouvelles, savoir la constance et la fermet� dans l�unit� de c�ur et d�esprit entre eux, [1:28] et l�absence de crainte � l��gard de l�Ennemi dans le combat qu�ils devaient lui livrer avec la force que cette unit� leur donnait. C�est l� le t�moignage de la pr�sence et de l�op�ration de l�Esprit dans l�Assembl�e quand l�ap�tre n�est pas l�. [1:27] Il tient les chr�tiens unis ensemble par sa pr�sence : ils n�ont qu�un c�ur et qu�un objet; ils agissent en commun par l�Esprit; [1:28] et puisque Dieu est l�, la crainte que le m�chant esprit et leurs ennemis pouvaient leur inspirer (et c�est l� ce qu�il t�che toujours de faire; comparer 1 Pierre 5:8), dispara�t; ils marchent selon l�Esprit d�amour, de puissance et de conseil [(2 Tim. 1:7)]. Leur �tat devient ainsi un t�moignage �vident du salut, d�une enti�re et finale d�livrance, puisque dans leur combat avec l�Ennemi ils ne ressentent aucune crainte, la pr�sence de Dieu leur inspirant d�autres pens�es. Quant � leurs adversaires, la d�couverte de l�impuissance de tous leurs efforts leur fait sentir que leurs ressources sont insuffisantes. Bien qu�ils eussent la puissance du monde et de son prince tout enti�re, ils avaient rencontr� une puissance sup�rieure � la leur � savoir celle de Dieu � et c�est de cette puissance qu�ils �taient les adversaires. Triste conviction pour ceux-ci; profonde joie pour ceux-l� ! Non seulement la d�livrance et le salut final des enfants de Dieu �taient ainsi assur�s, mais �taient d�montr�s �tre le salut et la d�livrance de la part de Dieu lui-m�me. [1:29] Ainsi le fait que l�Assembl�e �tait dans le combat et l�ap�tre absent (lui-m�me �tant aux prises avec toute la force de l�Ennemi) �tait un don de gr�ce. Joyeuse pens�e ! Il �tait donn� aux saints de souffrir pour Christ aussi bien que de croire en Lui. Ils avaient une pr�cieuse part de plus avec Christ et m�me pour Christ; [1:30] et la communion des saints avec son fid�le serviteur, dans les souffrances pour Lui, les unissait plus intimement en Lui.

Vie sup�rieure � la chair dans toutes ses circonstances, par l�action de l�Esprit

Remarquons ici que jusqu�� pr�sent nous avons le t�moignage de l�Esprit rendu � une vie qui est sup�rieure � la chair, et nullement une vie de la chair. [1:20] L�ap�tre n�avait �t� confus en rien, et il avait toute confiance qu�il ne le serait jamais, mais que Christ serait, comme il l�avait toujours �t� auparavant, magnifi� dans son corps, soit par la vie, soit par la mort. [1:22] Il ne sait pas s�il doit choisir la vie ou la mort, car dans l�une et dans l�autre il y a une si grande b�n�diction; [1:21] vivre c�est Christ; mourir un gain, bien qu�alors le travail prenne fin; [1:25] telle est sa confiance en l�amour de Christ pour l�Assembl�e, qu�il d�cide de son cas devant N�ron d�apr�s ce que cet amour veut op�rer. [1:17] L�envie et l�esprit de contention contre lui, qui en conduisent d�autres � pr�cher Christ, [1:18] ne feront que produire de victorieux r�sultats pour lui-m�me : il est content si Christ est pr�ch�. Cette sup�riorit� � la chair, cette vie si enti�rement au-dessus de la chair ne signifie pas que la chair ne soit plus l�, ni qu�elle ait chang� de nature. Paul avait, comme nous l�apprenons ailleurs, une �charde pour la chair, un ange de Satan pour le souffleter [(2 Cor. 12:7)]. Mais c�est un glorieux t�moignage � la puissance et � l��uvre agissante de l�Esprit de Dieu.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Philippians 1". "Commentaire biblique avancé". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cba/philippians-1.html.
 
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