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Bible Commentaries
Romains 1

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versets 1-32

Chapitre 1er

Ch. 1 v. 1-17 � L��vangile, ses caract�res et son contenu]

Ch. 1 v. 1-7 � Introduction de l��p�tre]

Ch. 1 v. 1 � Apostolat de Paul selon le conseil de Dieu]

Apostolat et mission de Paul envers tous les Gentils, Rome y compris

[1:1] Il n�y a pas d��p�tre o� l�ap�tre place son apostolat sur un pied plus positif et plus formel que dans celle-ci, car Paul n�avait aucun droit sur les chr�tiens de Rome en vertu de ses travaux. Il n�avait jamais vu les Romains [(1:10)]; mais il n�en �tait pas moins leur ap�tre, car il �tait l�ap�tre des Gentils [(11:13)] : il �tait � d�biteur aux Gentils � [(1:14)]. Il �crit aux chr�tiens de Rome parce qu�il avait re�u une mission de la part du Seigneur lui-m�me envers eux tous. Les chr�tiens de Rome �taient pour ainsi dire de son ressort en tant que Gentils. La t�che lui avait �t� confi�e de les pr�senter comme une offrande sanctifi�e par le Saint Esprit (chap. 15:16). Il avait re�u cette mission; Dieu �tait puissant en Pierre envers les Juifs, Paul �tait envoy� vers les Gentils, les douze l�avaient du reste reconnu (Gal. 2:7-9). Si Dieu a voulu que Paul accompl�t sa mission en rapport direct avec le ciel et en dehors de l�influence s�culaire de la capitale du monde, et si Rome a d� �tre pers�cutrice de l��vangile, cette ville imp�riale n�en �tait pas moins Gentile pour cela. Sous le rapport de l��vangile, elle appartenait, selon l�Esprit, � Paul. Pierre, dans l�exercice de son apostolat, s�adresse aux Juifs, Paul aux Gentils.

Caract�re et position de Paul comme serviteur et ap�tre

Tel �tait, selon Dieu, l�ordre de l�administration de l��vangile; occupons-nous maintenant de ce qui constituait la position de l�ap�tre. [1:1] Paul �tait serviteur de Christ : � c��tait son caract�re, sa vie; mais il y avait d�autres hommes qui �taient plus ou moins serviteurs du Seigneur. Paul �tait plus que cela : il �tait ap�tre par l�appel du Seigneur � ap�tre appel� �, et non seulement ap�tre appel� de Dieu, et laborieux selon que l�occasion se pr�sentait, mais rien autre que cela dans la vie d�ici-bas : il �tait � mis � part � pour la bonne nouvelle de Dieu.

Appel et mise � part de Paul pour le service

Ces deux derniers caract�res, celui d��tre � appel� �, et celui d��tre � mis � part �, se l�gitiment d�une mani�re tr�s d�finie, le premier par la r�v�lation du Seigneur � Paul sur la route de Damas [(Act. 9:1-9)] (l�appel de l�ap�tre et la mission dont il �tait charg� pour les Gentils datent de cette �poque); le second, quand le Saint Esprit le mit � part � Antioche d�o� il partit pour accomplir sa mission [(Act. 13:1-3)].

Ch. 1 v. 1-4 � L��vangile, r�v�lation de J�sus, Fils de Dieu

Ch. 1 v. 1 � L��vangile de Dieu, r�v�lation de ce qu�Il est et veut

[1:1] L�ap�tre appelle l��vangile pour lequel il a �t� mis � part, l��vangile ou les bonnes nouvelles � de Dieu �; le Saint Esprit le pr�sente ici dans sa source. Cet �vangile ne traite pas de ce que l�homme devrait �tre pour Dieu, ni seulement du moyen par lequel l�homme peut s�approcher de Dieu sur son tr�ne; il nous r�v�le les pens�es de Dieu et ses actes envers l�homme, ses pens�es en bont�, la r�v�lation de Lui-m�me en J�sus Christ, son Fils. Dieu s�approche de l�homme selon ce qu�Il est et ce qu�Il veut en gr�ce. Dieu vient vers lui : c�est l��vangile de Dieu. Tel est le vrai point de vue auquel il faut envisager l��vangile; celui-ci n�est jamais vraiment compris jusqu�� ce qu�il soit pour nous l��vangile de Dieu, l�activit� et la r�v�lation de Sa nature et de Sa volont� en gr�ce envers l�homme.

ch. 1 v. 2-3 � Sujet propre de l��vangile, et rapport avec ce qui l�a pr�c�d�

Ch. 1 v. 2 � Lien entre les r�v�lations pr�c�dentes et l��vangile actuel

[1:1] Ayant indiqu� la source et l�Auteur de l��vangile, Celui que ce dernier r�v�le ainsi comme le Dieu de gr�ce, [1:2] l�ap�tre pr�sente les rapports de cet �vangile avec les voies de Dieu, qui ont historiquement pr�c�d� sa promulgation ici-bas, [1:3] et d�autre part son sujet propre. Il distingue ainsi le sujet proprement dit de l��vangile [1:2] et la place que tenaient � l��gard de celui-ci les r�v�lations qui l�avaient pr�c�d�. En effet, il avait exist� avant l��vangile un ordre de choses, que ceux auxquels il appartenait voulaient maintenir comme syst�me positif et ind�pendant, en rejetant en gr�ce l��vangile. Or l�ap�tre introduit ici ce qui a pr�c�d�, non comme sujet de controverse, mais dans son vrai caract�re, pour renforcer le t�moignage de l��vangile, anticipant des objections qui sont ainsi r�solues d�avance.

Annonce d�avance de l��vangile dans l�Ancien Testament

Pour le Gentil, l��vangile �tait la r�v�lation de la v�rit� et de Dieu en gr�ce; pour le Juif, il �tait bien cela, [1:2] mais en mettant en m�me temps � sa vraie place tout ce qui regardait le syst�me juda�que. Le rapport dont nous parlons entre l�Ancien Testament et l��vangile, est celui-ci : cet �vangile de Dieu avait �t� annonc� d�avance par les proph�tes dans de saintes �critures (v. 2). Remarquez ici que l��vangile de Dieu n��tait pas venu, ni n�avait �t� adress� aux hommes, dans ces saintes �critures, mais qu�il avait �t� promis ou annonc� d�avance, comme devant �tre envoy�. L��glise n��tait pas m�me annonc�e; l��vangile �tait annonc�, mais comme �tant encore � venir.

Ch. 1 v. 3-4 � J�sus, Fils de Dieu, sujet essentiel de l��vangile

J�sus, objet des promesses et Fils de Dieu en puissance, prouv� par la r�surrection

[1:3] De plus, le sujet de cet �vangile, c�est, avant tout, le Fils de Dieu. J�sus a accompli une �uvre, mais c�est Lui-m�me qui est le vrai sujet de l��vangile. Or Il est pr�sent� sous un double point de vue : 1� comme objet des promesses, fils de David selon la chair; [1:4] 2� comme fils de Dieu en puissance, comme Celui qui, au milieu du p�ch�, a march� par l�Esprit, dans une saintet� divine et absolue, la r�surrection �tant la preuve �clatante et victorieuse de ce qu��tait la personne de Celui qui marchait ainsi. Telle est la force de ce verset 4. La r�surrection de J�sus est une manifestation publique de cette puissance par laquelle il a march� dans une saintet� absolue pendant sa vie, la manifestation qu�il est le Fils de Dieu en puissance. Il est clairement r�v�l� comme Fils de Dieu en puissance, de cette mani�re. Dans la r�surrection, il ne s�agissait pas de promesse simplement, mais de puissance; il s�agissait de Celui qui pouvait engager le combat avec la mort dans laquelle l�homme gisait et remporter sur elle une victoire compl�te; et cela en rapport avec la saintet� qui rendait t�moignage, pendant sa vie, � la puissance de cet Esprit par lequel il marchait, et dans lequel il se garantissait Lui-m�me de toute atteinte du p�ch�. Dans la m�me puissance par laquelle il �tait absolument saint dans sa vie, il a �t� ressuscit� d�entre les morts.

Le Seigneur, accomplissement des promesses et vainqueur puissant de toutes choses

[1:3] En consid�rant le Seigneur en rapport avec les voies de Dieu sur la terre, on le voit l�objet et l�accomplissement des promesses; [1:4] en le consid�rant en rapport avec l��tat de l�homme assujetti au p�ch� et � la mort, le Seigneur �tait, soit de son vivant, soit en r�surrection, d�j� compl�tement victorieux de tout ce qui s�opposait � lui. En ressuscitant, il se pr�sente comme fils de Dieu, r�v�l� par la r�surrection selon la puissance qui �tait en lui, puissance qui se montrait par l�Esprit dans la saintet� dans laquelle il vivait ici-bas.

An�antissement de la puissance du mal et de la mort pour le nouvel homme en Christ

Quelle merveilleuse gr�ce que de voir toute la puissance du mal an�antie � de voir cette porte effrayante de la mort, qui se ferme sur la vie p�cheresse de l�homme pour laisser celui-ci au jugement in�vitable qu�il m�rite, bris�e, d�truite par Celui qui a bien voulu entrer dans la sombre demeure sur laquelle elle se ferme ! Quelle vraie d�livrance pour le c�ur que de voir le Fils de Dieu prendre sur lui toute la faiblesse de l�homme dans la mort, et affranchir ainsi compl�tement et absolument celui dont il avait port� la peine, en se soumettant lui-m�me � cette peine ! Cette victoire sur la mort, cette d�livrance de l�homme du pouvoir de la mort par la puissance du Fils de Dieu devenu homme, est la seule base d�esp�rance pour l�homme mortel et p�cheur. Elle met de c�t� tout ce que le p�ch� et la mort ont � dire. Elle d�truit, pour celui dont la part est en Christ, la mort qui �tait le sceau du jugement prononc� contre le p�ch�; et un nouvel homme, une nouvelle vie commence pour l�homme autrefois assujetti � la mort, et maintenant plac� en dehors de toute la sc�ne et de tout l�effet de sa mis�re pr�c�dente; une vie fond�e sur toute la valeur de ce que le Fils de Dieu a fait lorsqu�il a subi la mort et le jugement pour nous.

J�sus, fils de David et Fils de Dieu, sujet de l��vangile tout entier

En r�sum�, [1:3] ce passage nous pr�sente, comme sujet de l��vangile, le fils de Dieu, n� de la semence de David selon la chair, [1:4] et, dans le sein de l�humanit� et de la mort, d�termin� fils de Dieu en puissance par la r�surrection1, J�sus Christ, notre Seigneur.

1 Il n�est pas dit : � par sa r�surrection �, mais d�une mani�re abstraite par � la r�surrection �; la r�surrection de J�sus �tait la grande preuve de cette v�rit� que J�sus �tait fils de Dieu : mais tout homme ressuscit� en est aussi la preuve.

Ch. 1 v. 5 � Mission de l�ap�tre]

Mission re�ue de J�sus, qui en fixe les limites et le but

[1:1] L��vangile est l��vangile de Dieu lui-m�me; [1:5] mais c�est par J�sus Christ, le Seigneur, que l�ap�tre avait re�u sa mission : J�sus �tait le chef de cette �uvre et envoyait les ouvriers dans la moisson [(Luc 10:2)] � laquelle ils devaient travailler dans le monde. Le but de la mission de l�ap�tre �tait l�ob�issance de foi (non pas l�ob�issance � la loi) parmi toutes les nations, expression qui montre l��tendue de cette mission. Paul �tait charg� d��tablir l�autorit� et la valeur du nom de Christ dans ce monde : c�est ce nom qui devait pr�valoir et �tre reconnu.

L�ap�tre voit sa mission comme une gr�ce et une faveur de Dieu

L�ap�tre n�envisageait pas l�accomplissement de sa mission seulement comme un service; [1:5] la mission elle-m�me �tait pour lui une gr�ce et une faveur personnelles de la part de Celui dont il portait le t�moignage. Je ne parle pas ici de salut, quoique dans le cas de Paul le salut et la mission apostolique qui lui �tait confi�e, fussent identifi�s, fait qui donnait un caract�re et une �nergie remarquables � sa mission; je parle de la gr�ce et de la faveur dont l�envoi m�me de l�ap�tre �tait la preuve : il est important de s�en souvenir. Cela imprime un caract�re sur la mission de Paul et sur son accomplissement. Un ange accomplit une mission providentielle; un Mo�se d�taille une loi dans l�esprit de la loi; un Jonas recule devant la gr�ce qui avait l�air de fausser les menaces qu�il avait adress�es aux m�chants Gentils, un Jean-Baptiste pr�che la repentance dans le d�sert [(Luc 3:3)] et applique la cogn�e � la racine des arbres st�riles du jardin de Dieu [(Matt. 3:10)]; mais, par J�sus, Paul, porteur de la bonne nouvelle de Dieu, re�oit, � gr�ce et apostolat �. Il porte par la gr�ce, et comme gr�ce, le message de la gr�ce aux hommes o� qu�ils soient, le message de la gr�ce qui vient dans toute l��tendue des droits que Dieu a sur les hommes, car dans cette gr�ce Dieu exerce ses droits souverains.

Ch. 1 v. 6-7 � Salutation aux croyants, saints par l�appel de Dieu

[1:6] D�entre les Gentils, les Romains croyants �taient aussi les appel�s de J�sus Christ. L�ap�tre s�adresse donc � tous les croyants qui �taient dans cette grande ville; [1:7] ils �taient bien aim�s de Dieu et saints par appel (verset 7)1. Paul, comme il le fait dans toutes ses �p�tres, leur souhaite la gr�ce et la paix de la part de Dieu, le P�re, et du Seigneur J�sus Christ, de la part desquels il apportait son message : il apportait, dans l��vangile et dans son c�ur, la parfaite gr�ce de Dieu par Christ, la parfaite paix de l�homme et cela avec Dieu. Ce sont les vraies conditions de la relation de Dieu avec l�homme et de l�homme avec Dieu par l��vangile, le pied sur lequel l�homme se trouve plac� vis-�-vis de Dieu par le christianisme. Quand on s�adresse � l�individu, une autre chose doit �tre prise en consid�ration, savoir les faiblesses et les infirmit�s qui se trouvent dans le chr�tien individuellement; aussi les �crivains sacr�s, dans le cas o� il s�agit des individus, ajoutent � leur souhait : � la mis�ricorde � (voir les �p�tres � Timoth�e [(1 Tim. 1:2; 2 Tim. 1:2)] et � Tite [(1:4)], et la seconde �p�tre de Jean, v. 3)2.

1 Le lecteur doit remarquer qu�aux versets 1 et 7 on ne doit pas lire : � appel� � �tre ap�tre � ni � appel�s � �tre saints �, mais � ap�tre par appel �, � saints par appel �. L�ap�tre et les saints �taient tels, et ils l��taient par l�appel de Dieu. Un Juif n��tait pas saint par appel; il �tait n� saint, relativement aux Gentils; [1:7] ceux dont l�ap�tre parle ici, �taient les appel�s de J�sus Christ, mais ils n��taient pas simplement appel�s � l��tre; ils �taient tels par appel.

2 L��p�tre � Phil�mon pourrait para�tre de prime abord une exception; mais elle confirme notre remarque, car on trouvera que l�Assembl�e qui �tait dans la maison de Phil�mon est comprise dans le souhait. Cela rend d�autant plus remarquable l�adresse de l��p�tre de Jude [(v. 2)]. Le texte de Tite 1:4 a une le�on contest�e.

Ch. 1 v. 8-17 � Ce qu�est l��vangile, objet du minist�re de Paul

Ch. 1 v. 8-15 � Relations de Paul avec les croyants de Rome

Ch. 1 v. 8 � L�amour s�occupe des objets de la gr�ce, et en est reconnaissant

[1:8] Lorsque l�amour de Dieu est dans le c�ur, c�est devant Dieu qu�on s�occupe des objets de la gr�ce; et, dans ce cas, l��uvre de Dieu en eux, et la gr�ce qui a �t� d�ploy�e, se pr�sentent tout premi�rement � l�esprit, soit en amour, soit en reconnaissance. La foi des Romains devient, pour le c�ur de l�ap�tre auquel la renomm�e en �tait parvenue, une occasion d�actions de gr�ces.

Ch. 1 v. 9-13 � D�sir de Paul de voir les fr�res de Rome, selon sa position apostolique

[1:11] Ensuite Paul exprime son d�sir de voir ces fr�res de Rome, d�sir qui le pr�occupait souvent : il fait ressortir ici sa position apostolique � leur �gard, avec toute la tendresse, toute la d�licatesse qui appartiennent � la gr�ce et � l�amour qui avaient form� cette relation et qui en faisaient la force. Paul est de droit ap�tre de tous les Gentils, lors m�me qu�il ne les aurait pas vus, mais il est de c�ur leur serviteur. Avec l�affection fraternelle la plus vraie et la plus ardente, affection d�coulant de la gr�ce qui l�avait �tabli dans l�apostolat, l�ap�tre d�sire les voir pour leur communiquer quelque don spirituel (v. 11). Le pouvoir de le faire �tait un pr�cieux privil�ge de l�apostolat. [1:12] Paul veut jouir ainsi de la foi qui leur �tait commune � lui et � eux (tandis que leur foi serait fortifi�e par la communication de ces dons), en vue de leur jouissance mutuelle. [1:13] Souvent l�ap�tre s��tait propos� de se rendre � Rome pour avoir du fruit dans cette partie du champ que Dieu lui avait confi�, mais il en avait �t� emp�ch� jusqu�� ce moment.

Ch. 1 v. 14-15 � Paul veut accomplir son devoir d�annoncer l��vangile � tous les Gentils

[1:14] Il se d�clare ensuite d�biteur de tous les Gentils [1:15] et, pour ce qui d�pendait de lui, pr�t � leur annoncer l��vangile � Rome aussi. La mani�re dont l�ap�tre r�clame tout le champ des Gentils comme sien, et la mani�re dont Dieu l�a emp�ch� d�aller � Rome jusqu�� ce qu�il arriv�t au bout de sa carri�re (et alors seulement comme prisonnier) est digne de toute attention.

Ch. 1 v. 16-17 � Valeur et caract�re de l��vangile de Dieu pour Paul

Ch. 1 v. 16 � Puissance de Dieu en salut pour l�homme

Valeur de l��vangile comme puissance de Dieu

[1:15] Quoi qu�il en f�t, il �tait pr�t � y aller, et cela � cause de la valeur de l��vangile. [1:16] Cette derni�re pens�e conduit l�ap�tre � constater quelle �tait cette valeur, ainsi que le caract�re de cet �vangile. Car, dit-il, � il n�en avait pas honte � : l��vangile �tait � la puissance de Dieu en salut � (v. 16).

Tout vient de Dieu, pour Sa gloire, sans rien de l�homme

Remarquez ici la mani�re dont l�ap�tre pr�sente tout comme venant de Dieu. [1:16] L��vangile, c�est l��vangile de Dieu, la puissance de Dieu en salut; [1:17] la justice qui est r�v�l�e, est la justice de Dieu; [1:18] et m�me la col�re, est la col�re de Dieu, aussi est-elle r�v�l�e du ciel : cette col�re est autre chose qu�un ch�timent terrestre. La place que Dieu tient ici est la clef de tout, l�ap�tre insiste l�-dessus et la met en avant, d�s l�entr�e de l��p�tre; car l�homme tend toujours � avoir quelque confiance en lui-m�me, � se vanter lui-m�me, � chercher quelque m�rite, quelque justice en lui-m�me; il tend toujours � juda�ser et � s�occuper de lui-m�me, comme s�il pouvait quelque chose. C��tait la joie de l�ap�tre d�exalter son Dieu.

Salut accompli enti�rement par Dieu, et saisi par l�homme par la foi

[1:16] Ainsi, dans l��vangile, Dieu intervenait, accomplissant un salut qui tout entier �tait son �uvre; un salut dont Dieu �tait la source et la puissance et qu�il avait op�r� lui-m�me. [1:17] L�homme y entrait par la foi; c��tait le croyant qui y participait; mais participer � ce salut par la foi �tait pr�cis�ment le moyen d�y avoir part sans y ajouter quoi que ce soit, le moyen de le laisser �tre tout entier le salut de Dieu. [1:16] Dieu soit b�ni de ce que ce salut est tel, soit pour la justice, soit pour la puissance, soit pour le r�sultat tout entier; car ainsi il est parfait, divin. Dieu est intervenu dans sa toute puissance et dans son amour, pour d�livrer les mis�rables selon la force qui lui appartient. L��vangile est l�expression de cette intervention : on y croit, on y participe.

Ch. 1 v. 17 � Justice parfaite de Dieu, r�v�l�e � l�homme qui n�en a point

R�v�lation de la justice divine par l��vangile, pour l�homme p�cheur

[1:16] Mais il y a une raison particuli�re pour laquelle cet �vangile est la puissance de Dieu en salut. L�homme s��tait �loign� de Dieu par le p�ch�. La justice, seule, pouvait le ramener en la pr�sence de Dieu, le rendre tel qu�il p�t s�y trouver en paix. P�cheur, il n�avait point de justice, mais bien le contraire; et si l�homme devait se pr�senter comme p�cheur devant Dieu, le jugement l�attendait n�cessairement : alors la justice serait r�v�l�e de cette mani�re. [1:17] Mais Dieu, dans l��vangile, r�v�le une justice positive de Sa part. Si l�homme n�a point de justice, Dieu en a une : la sienne propre, parfaite comme lui, et selon Son c�ur : or c�est une telle justice qui est r�v�l�e dans l��vangile. Il n�y avait pas de justice humaine : la justice de Dieu est r�v�l�e. Cette justice est toute parfaite en elle-m�me, divine et compl�te; pour �tre r�v�l�e, il faut qu�elle soit telle; l��vangile nous l�annonce.

Participation � la justice de Dieu par la foi

[1:17] Le principe sur lequel cette justice est annonc�e, c�est la foi, parce que cette justice existe; et elle est divine. Si l�homme y travaillait ou en op�rait une partie, ou si son c�ur y avait aucune part pour l�amener � bonne fin, ce ne serait pas la justice de Dieu ; mais cette justice est parfaitement, absolument celle de Dieu : on croit � l��vangile qui la r�v�le. Or, si c�est le croyant qui participe � cette justice, celui qui a la foi, quel qu�il soit, y a part. C�est sur le principe de la foi qu�on la poss�de et, par cons�quent, elle se r�v�le � la foi, o� que cette foi se trouve.

La foi, seul moyen de participer aux b�n�dictions de Dieu, pour tous, Juifs et Gentils

[1:17] Ce que nous venons de dire est la forme de ce qui est souvent traduit par : � de foi en foi �, mais doit �tre traduit : � Sur le principe de la foi, pour la foi � (1:17). Or, ce principe est d�une importance �vidente. [1:16] Il a pour effet d�admettre aux privil�ges que Dieu accorde, tout Gentil croyant, sur le m�me pied que le Juif qui n�a pas plus le droit d�y entrer que lui. [1:17] Tous deux, Juif et Gentil, ont la m�me foi; l��vangile ne reconna�t qu�elle comme moyen d�y participer; la justice est celle de Dieu; le Juif n�y entre pas pour plus que le Gentil; comme il est �crit : � Le juste vivra de foi �. Les �critures des Juifs t�moignaient de la v�rit� du principe de l�ap�tre.

J�sus, sujet de l��vangile sous Ses deux caract�res, et r�v�lant la justice de Dieu

[1:16] L��vangile annon�ait donc ce salut [1:17] et cette justice de la part de Dieu � l�homme. [1:3] Le sujet initial de l��vangile �tait donc la personne de Christ, fils de David selon la chair (accomplissement de la promesse), [1:4] et Fils de Dieu en puissance selon l�Esprit de saintet�. [1:17] Mais la justice de Dieu (non celle de l�homme) y �tait r�v�l�; et tel est le grand sujet de tout ce qui va suivre. [1:16] L�ap�tre avait bien raison de ne pas avoir honte de l��vangile, tout m�pris� qu�il f�t par les hommes !

Ch. 1 v. 18-32 � Col�re de Dieu � l�encontre de l�homme p�cheur

Ch. 1 v. 18 � Col�re de Dieu r�v�l�e du ciel, n�cessitant Sa justice pour l�homme

R�v�lation de la col�re de Dieu contre tout homme marchant dans le mal

Or, cette doctrine � l��gard du salut qui venait de Dieu, �tait confirm�e par une autre consid�ration et se basait sur la grande v�rit� qui se trouvait renferm�e dans la doctrine elle-m�me. Dieu, se pr�sentant Lui-m�me, ne pouvait envisager les choses d�apr�s des communications partielles, adapt�es � l�ignorance des hommes et aux dispensations passag�res par lesquelles il les gouvernait. [1:18] Sa col�re n��tait pas seulement son intervention en gouvernement, comme dans le cas de l�Assyrien ou de la captivit� � Babylone. C��tait une � col�re r�v�l�e du ciel �. L�opposition essentielle qui existe entre la nature de Dieu et le mal, et sa r�tribution p�nale o� qu�il se trouve, devait se manifester lorsque Dieu se r�v�lait exactement. Or Dieu se manifestait dans l��vangile. Ainsi, quoique la col�re divine n��clat�t pas encore dans l�ex�cution du jugement (car la gr�ce annon�ait la justice de Dieu en salut pour les p�cheurs qui croiraient), quoique cette col�re ne se r�v�l�t pas exactement dans l��vangile, qui est la r�v�lation de la justice, elle se r�v�lait toutefois du ciel (en rapport avec cette gr�ce qui d�livre de cette m�me col�re) contre toute impi�t�, contre tout ce qui ne respecte pas la pr�sence de Dieu, contre tout ce que cette pr�sence ne comporte pas, et contre toute injustice ou iniquit� de ceux qui poss�dent la v�rit�, et qui tout de m�me d�shonorent Dieu. En un mot, la col�re de Dieu se r�v�lait contre tout homme, Gentil ou autre, et en particulier contre les Juifs qui poss�daient la connaissance de Dieu selon la loi, et encore � car le principe est universel et d�coule de ce que Dieu est quand Il se r�v�le � contre tout homme qui, professant le christianisme, marche dans le mal que Dieu hait.

R�v�lation de la justice de Dieu, r�ponse en gr�ce pour l�homme p�cheur

[1:18] Cette col�re contre l�homme p�cheur, la col�re divine selon la nature de Dieu dans le ciel, rend la justice de Dieu n�cessaire. L�homme a maintenant � rencontrer Dieu, pleinement r�v�l�, tel qu�Il est; l�homme est ainsi pleinement manifest� comme p�cheur, [1:17] mais cela fraie le chemin � la gr�ce, en vue de donner � l�homme une place nouvelle, une position beaucoup plus excellente, bas�e sur la justice de Dieu. L��vangile r�v�le cette justice; [1:18] son opportunit� et sa n�cessit� sont d�montr�es par l��tat de p�ch� dans lequel tous les hommes se trouvent, �tat au sujet duquel la col�re est r�v�l�e du ciel. Il ne s�agit plus seulement, pour l�homme, d�avoir affaire au gouvernement de Dieu et � Sa col�re gouvernementale, mais il lui faut para�tre devant Dieu. Comment pourra-t-il s�y tenir ? L��vangile r�pond � cette question par la r�v�lation de la justice de Dieu pour l�homme. Il doit rencontrer Dieu tel qu�Il est. La r�v�lation de Dieu Lui-m�me, dans sa nature sainte, d�passe n�cessairement les limites du terrain occup� par les Juifs. En quelque lieu que le p�ch� se trouve, la justice de Dieu est r�v�l�e en faveur du p�cheur. Cette r�v�lation manifeste ce que Dieu est. V�rit� glorieuse ! Quelle b�n�diction, que la justice divine puisse �tre r�v�l�e en gr�ce souveraine ! Dieu �tant amour, il ne peut en �tre autrement, mais combien il est glorieux que Dieu se r�v�le de cette mani�re ! La th�se de cette �p�tre est donc au verset 17 et ce qui prouve sa n�cessit� au verset 18.

Ch. 1 v. 19-32 � D�tail de l��tat des hommes, m�ritant la col�re divine

Ch. 1 v. 19-21 � Principe du mal chez les Gentils, et ce qui y r�pond en gr�ce

Depuis le verset 19 jusqu�� la fin du verset 20 du chapitre 3, l��tat des hommes, des Juifs et des Gentils, auxquels le jugement moral qui d�coule de la pr�sence de Dieu s�applique, est pr�sent� en d�tail, pour montrer de quelle mani�re cette col�re �tait m�rit�e et tout le monde renferm� dans le p�ch�. Les versets 19 � 21 de ce chapitre nous donnent les principes directeurs du mal en ce qui concerne les Gentils. Dans les versets 21-31 du chapitre 3, ce qui r�pond en gr�ce, par la justice de Dieu, au moyen du sang de Christ, � ce triste �tat de l�homme, est d�clar� bri�vement, mais avec une grande puissance; car d�abord, par le sang de Christ, nous avons la r�ponse � notre ancien �tat, puis, par la mort et la vie avec Christ, l�introduction dans un �tat nouveau.

Etat des Gentils, puis des Juifs

En faisant le tableau de l��tat des hommes sur la terre, l�ap�tre commence par les Gentils. [1:18] Leur histoire est renferm�e dans les mots : � toute iniquit� des hommes �. Je dis que l�ap�tre commence par les Gentils (il est �vident que si un Juif tombe dans cet �tat d�iniquit�, la m�me culpabilit� se rattache � lui aussi; mais l��tat d�peint par l�ap�tre jusqu�au verset 17 du chapitre 2 est celui des Gentils); ensuite viennent les Juifs, jusqu�au verset 20 du chapitre 3.

Cause de la col�re divine, synth�tis�e au v. 18

Le verset 18 du chapitre 1 est la th�se de tout ce qui suit, depuis le verset 19 de ce m�me chapitre au verset 20 du chapitre 3, cette partie de l��p�tre montrant la cause de la col�re divine.

Raisons de la culpabilit� des Gentils, connaissant le mal et le pratiquant

Les Gentils sont inexcusables pour deux motifs : [1:19] l� parce que ce qui peut �tre connu de Dieu a �t� manifest� par la cr�ation, [1:20] savoir � sa puissance �ternelle et sa divinit� �; � depuis la cr�ation du monde cette preuve a �t� devant les yeux des hommes; [1:21] 2� parce que, ayant la connaissance de Dieu comme No� l�a eue, ils n�ont pas glorifi� Dieu comme Dieu, et que, dans la vanit� de leur imagination, raisonnant sur leurs propres pens�es � cet �gard et sur les id�es qui se produisaient au-dedans d�eux, [1:22] ils sont devenus fous en pr�tendant � la sagesse, [1:23] et sont tomb�s dans l�idol�trie m�me la plus grossi�re. [1:24] Or Dieu a jug� cet �tat : [1:25] si les hommes n�ont pas voulu retenir une juste pens�e de la gloire de Dieu, [1:24] ils ont subi le jugement qui les condamne � ne pas pouvoir garder m�me une juste id�e de l�honneur naturel de l�homme et � se d�shonorer eux-m�mes, [1:25] comme ils avaient d�shonor� Dieu. C�est l�, en quelques mots puissants et �nergiques, l�exacte description de la mythologie pa�enne tout enti�re. [1:28] Les Gentils n�ont pas eu le discernement, le sens moral, par lequel ils auraient conserv� Dieu dans leur connaissance : Dieu les a livr�s � un esprit d�pourvu de discernement, et ils se sont vautr�s dans une inconduite qui �tait le fruit de go�ts d�prav�s et inconvenants pour la nature m�me. � [1:32] La conscience naturelle savait que Dieu jugeait de telles choses comme �tant dignes de mort, selon les justes exigences de la nature divine; cependant, non seulement les hommes faisaient ces choses, mais ils prenaient de la satisfaction en ceux qui les faisaient, lorsque leurs propres convoitises � eux ne les y entra�naient pas. C�est ce qui laissait sans excuse ceux qui jugeaient le mal � et il ne manquait pas de personnes de ce caract�re parmi les pa�ens � car ces m�mes personnes faisaient le mal, tout en le jugeant. L�homme donc, en jugeant, se condamne doublement; car en jugeant il montre qu�il a la connaissance du mal, et cependant il le fait. Or le jugement de Dieu est, selon la v�rit�, sur ceux qui font de pareilles choses; ceux qui se font une r�putation de sagesse, en les jugeant, n��chapperont pas � ce jugement.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Romans 1". "Commentaire biblique avancé". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cba/romans-1.html.
 
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