Bible Commentaries
Romains 10

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versets 1-21

Ch. 10 v. 1-10 � Salut de Dieu par la foi, d�abord par rapport aux Juifs

Ch. 10 v. 1-4 � Paul d�sire le salut des Juifs, qui le cherchent par leur propre justice

Ayant touch� ce sujet, l�ap�tre qui aimait profond�ment sa nation, comme peuple de Dieu, �panche son c�ur en exposant la doctrine qui la scandalisait. [10:1] Son d�sir, le but des affections de son c�ur, �tait le salut d�Isra�l. [10:2] Objets de ses affections, les Juifs sont vus par lui, ayant du z�le pour Dieu, tout ignorant qu�ils fussent, h�las ! pour ce qui est de l�enseignement de Dieu. [10:3] Ignorant la justice de Dieu, ils cherchaient, dans leur z�le, � �tablir leur propre justice et ne se soumettaient pas � la justice de Dieu; [10:4] � car Christ est la fin de la loi pour justice � tout croyant � (verset 4).

Ch. 10 v. 5-8 � Conseils de Dieu pour Son peuple, quand la loi est mise de c�t�]

La relation du peuple avec Dieu ne peut se faire que par la foi, une fois la loi d�finitivement viol�e

Cependant l�ap�tre d�clare sa doctrine nettement et avec fermet�; il l�annonce de son c�t�, mais le Deut�ronome viendra lui fournir une preuve inattendue du principe qu�il expose. [10:6-8] Paul cite un passage de ce livre, qui traite la question de l��tat d�Isra�l pour le temps o� Isra�l aurait viol� la loi et o� il en aurait subi les cons�quences. � Les choses cach�es �, avait dit le l�gislateur, � sont � l��ternel, notre Dieu; et les choses r�v�l�es �, sont pour le peuple (Deut. 29:29). Le sens de ce passage est celui-ci : la loi �tait donn�e clairement et positivement, comme condition de la jouissance des b�n�dictions; ce que Dieu ferait en gr�ce souveraine, quand Isra�l serait sous les cons�quences de la violation de cette loi, restait dans le secret de Sa volont� supr�me. L�-dessus cependant le passage r�v�le distinctement un autre principe, savoir que, lorsque l�accomplissement de la loi serait devenu impossible et que, pour avoir viol� la loi, Isra�l aurait �t� d�j� chass� de son pays, alors, si le c�ur du peuple se tournait vers Dieu dans ce pays �loign�, Dieu accepterait le peuple. C�en �tait fait de la loi comme condition de relation avec Dieu : Isra�l, selon le chapitre 30 du Deut�ronome que nous consid�rons, �tait chass� de sa terre, �tait � Lo-Ammi �, n��tait plus le peuple de Dieu [(Os. 1:9)]. Le t�moignage de Dieu n�anmoins s�adressait � lui : il pouvait se tourner vers Dieu en esprit et par la foi. [10:6] Or, dans ce cas, sa relation avec Dieu n��tait plus sur le pied de la loi, mais sur celui de la foi. Mais, dit l�ap�tre, c�est Christ qui est l�objet de cette foi, [10:4] comme il est la fin de la loi. Aucun Juif n�aurait ni� que le Messie ne f�t l�objet de l�attente de tout vrai Isra�lite, quand autrement toute esp�rance �tait perdue pour le peuple.

Christ introduit comme cl� des voies de Dieu, apr�s qu�Isra�l a manqu� � la loi

Le passage du Deut�ronome, cit� par l�ap�tre, s�applique donc directement � l��tat d�Isra�l dans le temps o� l�ap�tre a �crit : [10:5] Mo�se, ayant termin� tout ce qui se rapporte aux relations d�Isra�l avec Dieu, selon la loi, [10:6] annonce d�autres conseils de Dieu et pose sur eux le principe du retour du c�ur � Dieu, quand tout serait fini � l��gard de la loi et qu�Isra�l serait dans un lieu o� il serait impossible de l�accomplir, savoir dans la captivit� parmi les Gentils. Ce passage a une port�e remarquable dans le raisonnement de l�ap�tre et sa citation est une preuve extraordinaire que le Saint Esprit agit dans ses raisonnements. [10:6-7] C�est l�ap�tre qui introduit Christ : mais la combinaison des v�rit�s des diverses positions d�Isra�l, de la loi, et du retour du c�ur du peuple quand ce dernier �tait perdu sous la loi; cette combinaison dont Christ �tait et pouvait seul �tre la clef de vo�te, montre chez l�ap�tre une vue d�ensemble des voies de Dieu, que l�Esprit de Dieu seul peut donner et qui exprime �videmment Ses pens�es (voir la fin du chapitre 29 et le chapitre 30 du Deut�ronome).

Confession de la bouche et croyance du c�ur, en contraste avec la loi

Ch. 10 v. 8-11 � La parole de la foi, moyen de s�approcher de Dieu

[10:8] La parole de foi donc (que le passage du Deut�ronome avait montr�e �tre l�esp�rance d�Isra�l) est celle que l�ap�tre annon�ait : [10:9] savoir, que si l�on confesse de sa bouche le Seigneur J�sus, et que l�on croie dans son c�ur que Dieu l�a ressuscit�, on sera sauv� (v. 9). Pr�cieuse assertion, assertion simple et positive, [10:11] appuy�e, si cela �tait n�cessaire, par le t�moignage de l�Ancien Testament : � Quiconque croit en Lui ne sera point confus �. [10:10] Les mots � c�ur � et � bouche � des versets 9 et 10 sont en contraste avec la loi. Dans le cas suppos� par le passage du Deut�ronome, Isra�l ne pouvait accomplir la loi; [10:8] mais la parole de son Dieu, dit Mo�se, pouvait �tre dans le c�ur et dans la bouche d�Isra�l. Ainsi maintenant pour le Juif comme pour tous, la foi du c�ur est le moyen de s�approcher de Dieu.

Ch. 10 v. 9 � Croire avec un c�ur qui s�int�resse � la v�rit� qui lui est pr�sent�e

[10:9] Remarquez que l�ap�tre ne dit pas ici : � si tu aimes de c�ur �, ou : � si ton c�ur est ce qu�il devrait �tre � l��gard de Dieu �, mais : � si tu crois dans ton c�ur �. Un homme croit de c�ur quand il croit r�ellement d�un c�ur qui s�int�resse � la chose; ses affections �tant engag�es dans la v�rit�, il d�sire, quand il est question de la gr�ce, que ce qui lui est dit soit la v�rit�; il d�sire la chose, et en m�me temps, il ne doute pas qu�elle ne soit vraie. Ce n�est pas au fait qu�il y a part, qu�il croit, mais � l�objet m�me, � la v�rit� de ce qui lui en est dit, y portant de l�int�r�t parce que cet objet a de l�importance pour lui. Ce n�est pas de l��tat des affections de l�homme (question d�ailleurs tr�s importante � sa place) qu�il s�agit ici, mais de l�importance et de la v�rit� de ce qui est pr�sent� � l�homme par la Parole; de son importance pour l�homme lui-m�me, qui sent en avoir besoin pour son salut, salut dont il a conscience d�avoir besoin, et dont il ne saurait se passer; il s�agit d�une v�rit� dont l�homme est assur�, comme se fondant sur un t�moignage de Dieu lui-m�me. Dieu affirme � cet homme que le salut lui appartient; ce n�est pas cela qu�il est appel� � croire comme objet de sa foi; c�est ce que Dieu affirme � quiconque croit.

Ch. 10 v. 9 � Confession de J�sus comme t�moignage de la foi du c�ur

[10:9] Au reste, cette foi dont l�ap�tre parle, se manifeste dans la preuve qu�elle donne de sa sinc�rit�, par la confession du nom de Christ. Si quelqu�un est convaincu que J�sus est le Christ et refuse de le confesser, la conviction qu�il a de cette v�rit� sera �videmment sa plus grande condamnation. La foi du c�ur produit la confession de bouche; la confession de bouche est la contre-�preuve de la sinc�rit� de la foi. Cette confession est le t�moignage que Dieu demande tout premi�rement; la rendre, c�est sonner de la trompette dans le pays en face de l�ennemi (Nomb. 10 [v. 9]), c�est dire que Christ a vaincu et qu�en droit toutes choses lui appartiennent. Cette confession fait intervenir Dieu en r�ponse au nom de J�sus : ce n�est pas ce qui donne la justice, mais c�est reconna�tre le Christ publiquement, [10:10] et ainsi donner une expression � la foi par laquelle nous avons part � la justice de Dieu, en sorte qu�on puisse dire de nous : � Celui-l� croit en J�sus � salut; il a la foi qui justifie �.

Nos affections d�pendent de ce que l�amour de Dieu a fait pour nous

[10:9] Je suis entr� ici dans quelques d�tails, parce que le sens de l�expression � croire de c�ur � est un point sur lequel l�esprit de l�homme s�embrouille, et s�embrouille d�autant plus que l�homme est sinc�re, bien que ses difficult�s proviennent d�un reste d�incr�dulit� et de propre justice. Il est impossible qu�une �me r�veill�e ne sente pas la n�cessit� d�avoir ses affections r�gl�es et tourn�es vers Dieu; et si elle ne se soumet pas � la justice de Dieu, elle cherche � faire d�pendre la faveur de Dieu de l��tat de ses propres affections [(10:3)], tandis que Dieu nous aime lorsque nous ne sommes que p�cheurs. L��tat de nos affections est de toute importance, mais cela suppose une relation qui subsiste d�j� et selon laquelle nous aimons. Nous aimons aussi parce que nous sommes aim�s de Dieu [(1 Jean 4:19)]. Or cet amour de Dieu a fait quelque chose et l�a fait selon nos besoins et selon Sa gloire : il a donn� J�sus, et J�sus a accompli ce qu�il faut pour que nous participions � la justice divine. Ainsi cet amour a plac� dans une relation certaine d�enfant et d��me justifi�e devant Dieu, selon la perfection de l��uvre de Christ, celui qui, reconnaissant qu�il est un p�cheur perdu, croit en J�sus. Le salut appartient � une telle �me, selon la d�claration de Dieu lui-m�me. Aim�e d�un tel amour, sauv�e par une telle gr�ce, jouissant d�une telle faveur, elle cultive donc des affections qui conviennent au don de J�sus et � la connaissance qu�elle a de Lui et de sa bont�.

Ch. 10 v. 11-21 � L��vangile pr�ch� aux Gentils comme aux Juifs

Ch. 10 v. 11-17 � Annonce de la bonne nouvelle � tous sans diff�rence

Ch. 10 v. 11-13 � B�n�diction pour tous sans diff�rence, comme pour le p�ch�

[10:11] En outre, il est �vident que si c�est � � quiconque � croit en J�sus que la b�n�diction appartient, [10:12] le Gentil a part � cette b�n�diction comme le Juif : � Il n�y a pas de diff�rence� le m�me Seigneur de tous est riche envers tous ceux qui l�invoquent � (v. 12). Il est beau de retrouver ici cette formule � il n�y a point de diff�rence �. L�ap�tre s�en �tait servi, chapitre 3:22, en ajoutant, � car tous ont p�ch� �. Le p�ch� met tous les hommes au m�me niveau devant Dieu; mais quant � la b�n�diction aussi � il n�y a pas de diff�rence � car le m�me Seigneur est riche envers tous � car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauv� � (verset 13).

Ch. 10 v. 14-17 � Principe d��vang�lisation pour annoncer le salut par la foi

L�ap�tre fonde un autre raisonnement sur cette d�claration, justifiant ainsi par elle les voies de Dieu accomplies dans son minist�re. [10:13] Les �critures des Juifs d�clarent que quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauv�. [10:14] Or les Juifs reconnaissaient bien que les Gentils ne connaissaient pas le nom du Dieu vrai et vivant. Il fallait donc annoncer ce nom � ces Gentils pour qu�ils l�invoquassent; [10:15] aussi est-il �crit : � Combien sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix � (v. 14, 15). En traitant ces questions avec les Juifs, Paul s�appuie naturellement sur l�autorit� de leurs propres �critures; [10:16] mais il applique au Juif comme au Gentil, le principe d��vang�lisation annonc� dans le beau passage qu�il cite. En effet, ce n�est pas dans la loi que le Juif en trouvait la r�alisation, car la loi n�a pas �t� la publication d�une bonne nouvelle. Afin de montrer qu�Isra�l avait �t� ainsi �vang�lis�, et de montrer l�incr�dulit� de ce peuple, l�ap�tre cite �sa�e qui d�clare que c�est � une pr�dication, � une v�rit� publiquement annonc�e, qu�Isra�l n�a pas cru; [10:17] en sorte qu�il fallait la foi dans une v�rit� ainsi pr�ch�e, dans la parole annonc�e.

Ch. 10 v. 18-21 � R�ception des Gentils par Dieu, et r�bellion d�Isra�l

Dieu a toujours eu en vue les Gentils dans Son t�moignage, ce qu�Isra�l refuse

Le verset 18 pr�sente quelque difficult�. [10:18] Il est certain que l�ap�tre veut faire comprendre que cette publication de la v�rit� de la part de Dieu, dont il parle, avait eu lieu : Isra�l �tait sans excuse, car m�me le bruit s�en �tait r�pandu partout, et les paroles qui annon�aient Dieu �taient all�es jusqu�au bout de la terre : les Gentils m�me les avaient entendues en tout lieu. Cela est clair. Mais est-ce que l�ap�tre emprunte seulement les paroles (qui, dans le passage cit�, s�appliquent au t�moignage de la cr�ation); ou veut-il parler du t�moignage m�me de la nature ? Je crois qu�il emploie ce passage du Psaume 19 pour montrer que Dieu, dans ses t�moignages, avait les Gentils en vue; qu�il veut sugg�rer aux Juifs, par une citation de leurs propres �critures, que non seulement eux, les Juifs, ont entendu, mais que le t�moignage est all� partout et que cela �tait dans les pens�es de Dieu. L�ap�tre ne cite pas le passage comme une proph�tie annon�ant ce qui avait lieu au moment o� il parle; il emprunte les paroles contenues dans le Psaume pour montrer que ce t�moignage universel �tait dans les pens�es de Dieu, quel que f�t le moyen employ�. [10:19] Alors pr�cisant la chose davantage pour le Juif, l�ap�tre ajoute : � Isra�l n�a-t-il pas connu ? � (v. 19). N�a-t-il pas �t� averti de cette extension du t�moignage aux Gentils, de cette proclamation de la gr�ce qui leur a �t� faite, de la r�ception du t�moignage par eux, t�moignage dont l�effet serait de les mettre en relation avec Dieu ? Oui, Mo�se avait d�j� dit que Dieu provoquerait son peuple � la jalousie par une nation sans intelligence; [10:20] et �sa�e avait parl� hardiment, en d�clarant formellement que Dieu serait trouv� par une nation qui ne le cherchait pas, [10:21] et en disant � Isra�l que Dieu avait tout le jour �tendu ses mains vers un peuple rebelle et contredisant; [10:20] en un mot, que les Gentils trouveraient Dieu [10:21] et qu�Isra�l lui serait rebelle.

T�moignage quant � la position des Juifs et des Gentils

Ainsi le t�moignage rendu � la position relative des Juifs et des Gentils, bien que l�ap�tre l�aborde doucement et graduellement, est distinct et formel : [10:20] Les Gentils re�us � [10:21] Isra�l en inimiti�.

Rejet du peuple par Dieu, question trait�e par le chapitre 11

[11:1] L�-dessus la question surgit imm�diatement : � Dieu donc a-t-il rejet� son peuple ? �. C�est � cette question que le chapitre 11 donne la r�ponse.

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