Bible Commentaries
Romains 3

Commentaire biblique avancéCommentaire biblique avancé

versets 1-31

Ch. 3 v. 1-20 � �tat des Juifs, et constat que tous sont coupables

Ch. 3 v. 1-8 � Jugement de Dieu, malgr� les avantages des Juifs et la d�monstration de la fid�lit� de Dieu

Ayant constat� cette grande v�rit� que Dieu exigeait une bont� morale v�ritable, Paul consid�re l��tat des Juifs. [3:1] N�y avait-il aucun avantage dans le Juda�sme ? [3:2] Certainement il y en avait, et en particulier celui-ci : c�est qu�ils poss�daient les oracles de Dieu (v. 2). Les voies de Dieu sont en elles-m�mes pleines de b�n�diction, bien que ses voies ne changent pas les v�rit�s immuables de sa nature : [3:3] et si beaucoup d�entre les Juifs avaient �t� incr�dules, ce fait n�a rien chang� � la fid�lit� de Dieu. [3:5] D�un autre c�t�, le fait que l�incr�dulit� de plusieurs ne faisait que d�montrer plus clairement la fid�lit� de Dieu (qui demeure �ternellement quand m�me), n��tait rien aux droits de la justice divine. Les incr�dules seront punis selon ce qu�ils ont �t�, quoiqu�ils soient un moyen de faire ressortir la force de l�infaillible fid�lit� de Dieu. Cette fid�lit� ne faillira pas, quelle que soit son inutilit� � l��gard de la masse. [3:6] Si l��clat que la fid�lit� de Dieu tire de l�infid�lit� de l�homme, emp�chait Dieu d�ex�cuter le jugement, il ne pourrait juger personne, pas m�me le monde (que le Juif reconnaissait volontiers devoir �tre jug�), car l��tat du monde aussi rehaussait et mettait en �vidence la fid�lit� de Dieu envers son peuple. [3:9] Mais si le Juif avait des avantages, �tait-il donc meilleur pour cela ? [3:9] Nullement : tous �taient renferm�s sous le p�ch�, Juifs ou Gentils, comme l�ap�tre l�avait d�j� d�clar� (v. 9)1.

1 Remarquez ici un principe tr�s important : c�est qu�il peut y avoir de grands et r�els avantages de position l� o� il n�y a aucun changement int�rieur (comp. 11:17 avec 1 Cor. 10).

Ch. 3 v. 9-20 � D�monstration du p�ch� des Juifs par leur loi

[3:9] Paul cite maintenant l�Ancien Testament pour d�montrer que les Juifs �taient renferm�s sous le p�ch�, eux qui ne niaient pas ce fait � l��gard des Gentils. La loi, dit l�ap�tre, vous appartient et vous vous vantez qu�elle s�adresse exclusivement � vous. [3:10] Eh bien, voici ce qu�elle dit du peuple, de vous-m�mes; elle s�adresse � vous, comme vous le reconnaissez : Dieu du haut du ciel ne peut pas d�couvrir un seul juste; il dit : � Il n�y a point de juste, non pas m�me un seul �. [3:10-18] L�ap�tre cite le Ps. 14:2, 3 et �sa�e 59:7, 8 pour d�montrer le jugement que portaient sur les Juifs ces oracles dont ils se vantaient. [3:19] Ainsi toute bouche est ferm�e, et tout le monde est coupable devant Dieu (v. 19). [3:20] C�est pourquoi nulle chair ne sera justifi�e devant Dieu par la loi, car si, d�un c�t�, le monde se vautre dans le mal au milieu des t�n�bres, d�un autre, par le moyen de la loi, le p�ch� est connu.

Ch. 3 v. 21-26 � Manifestation de la justice de Dieu hors de la loi

Ch. 3 v. 21 � T�moignage � la justice divine manifest�e sans loi

[3:21] Or maintenant, sans loi, toute loi � part, une justice qui est de Dieu a �t� manifest�e, la loi et les proph�tes lui rendant t�moignage (verset 21).

Responsabilit� de l�homme quant au p�ch�, et rapport avec la justice de Dieu

Ici donc nous trouvons constat�, non seulement l��tat des Gentils et des Juifs, ainsi que les grands principes immuables du bien et du mal, quelles que fussent les voies de Dieu, [3:21] mais encore l�effet de la loi elle-m�me et la justice qui �tait introduite par le christianisme, enti�rement en dehors de la loi, quoique la loi et les proph�tes rendissent t�moignage � cette justice. En un mot, nous trouvons, trait�s dans ce passage, l��ternelle v�rit� quant au p�ch� et � la responsabilit� de l�homme, l�effet de la loi, les rapports de l�Ancien Testament avec le christianisme, et le vrai caract�re de ce dernier pour ce qui regarde la justice, savoir : que la justice qui se trouve dans le christianisme est une chose enti�rement nouvelle et ind�pendante, la justice de Dieu lui-m�me. Toute la question entre l�homme et Dieu par rapport au p�ch� et � la justice, est vid�e quant � ses principes fondamentaux dans ces quelques paroles. Maintenant le � comment � de l�accomplissement va �tre trait�1.

1 Le verset 21 du chapitre 3 se rattache de fait au verset 17 du chapitre premier. Tout ce que l�on trouve entre ces deux versets est la d�monstration de la v�rit� �tablie au chapitre 1:18, v�rit� qui rendait la justice de Dieu introduite au verset 17, imp�rativement n�cessaire.

Ch. 3 v. 22-24 � Justice universelle de Dieu, pour tous ceux qui croient en J�sus

[3:22] La justice qui seule fait la base de nos relations avec Dieu, est la justice de Dieu par la foi en J�sus Christ. L�homme n�a pas accompli cette justice, l�homme ne l�a pas procur�e : elle est de Dieu, elle est Sa justice � Lui; en croyant en J�sus Christ, on y participe. Or si la justice par laquelle l�homme est justifi�, �tait une justice d�homme, elle serait par la loi, r�gle de la justice humaine devant Dieu (or cette loi avait �t� donn�e aux Juifs seuls); mais, �tant la justice de Dieu lui-m�me, elle se rapporte � tous, pas plus � l�un qu�� l�autre. Dans sa port�e, elle est � la justice de Dieu, envers tous �; un Juif n��tait pas plus en relation avec la justice de Dieu qu�un Gentil. Cette justice est de fait universelle dans son aspect et dans son applicabilit�, une justice de Dieu pour l�homme, parce qu�aucun homme n�avait de justice pour Dieu. Ensuite cette justice divine est appliqu�e � � tous ceux qui croient � : l� o� il y a la foi, l� elle est appliqu�e. Le croyant la poss�de. Elle est envers tous, et sur tous ceux qui croient en J�sus ; car il n�y a pas de diff�rence : [3:23] tous ont p�ch�, n�atteignent pas � la gloire de Dieu et sont priv�s de cette gloire; [3:24] mais ils sont justifi�s gratuitement par sa gr�ce, par la r�demption qui est en J�sus Christ. [3:22] Juif ou Gentil, tout homme est p�cheur; la justice par laquelle l�un et l�autre peuvent �tre justifi�s, est la justice de Dieu; la bont� de Dieu est ce qui donne cette justice, [3:24] la r�demption en J�sus Christ est le moyen divin d�y avoir part1.

1 Pour faire ressortir combien cette instruction de Paul est compl�te, j�ajoute ici les �l�ments qui la composent. [3:21] En soi la justice justifiante est la justice de Dieu, sans loi � la loi et les proph�tes lui rendant t�moignage; [3:22] quant � son application, elle est la justice de Dieu par la foi en J�sus Christ, envers tous, et sur tous ceux qui croient. � [3:25] Christ est propos� comme propitiatoire par la foi en son sang, pour montrer cette justice par la r�mission des p�ch�s pass�s (des p�ch�s des Abraham, etc.) selon la patience de Dieu; [3:26] mais pour la montrer dans le temps pr�sent, afin que Dieu soit juste, et justifie celui qui croit en J�sus.

Ch. 3 v. 25-26 � Manifestation de la justice de Dieu envers l�homme, par l��uvre de J�sus

[3:25] Avant l�accomplissement de cette r�demption, Dieu, en vue de ce qu�il allait accomplir, avait support� les fid�les dans sa patience, mais maintenant la justice elle-m�me a �t� manifest�e : on s�approche de J�sus Christ comme d�un propitiatoire que Dieu a plac� devant les hommes, et on trouve sur ce propitiatoire le sang qui nous donne libre acc�s aupr�s de Dieu en justice � aupr�s de Dieu dont la gloire est satisfaite dans l��uvre que J�sus a accomplie, son sang sur le propitiatoire rendant t�moignage pour toujours � l�accomplissement de cette �uvre. [3:26] Ces relations actuelles avec Dieu ne sont plus fond�es sur � la patience � de la part de Dieu; la justice est manifest�e, de sorte que Dieu est juste, et juste en justifiant celui qui est de la foi en J�sus (v. 23-26).

Ch. 3 v. 27-31 � Justification par la foi en contraste avec la loi

Ch. 3 v. 27-28 � Exclusion de la vanterie de la propre justice par la foi

[3:27] � O� donc est la vanterie ? � (v. 27). Car les Juifs se vantaient beaucoup de leur sup�riorit� vis-�-vis des Gentils : la propre justice se vante toujours. Ce n�est pas une loi d��uvres qui exclut cette vanterie, c�est � la loi de la foi �, ce principe divin sur lequel nous sommes plac�s; [3:28] car l��uvre d�autrui, sans les �uvres de loi, nous fait participer, par la gr�ce, � la justice divine.

Ch. 3 v. 29-30 � Justification des Juifs et des Gentils par la foi seule

[3:29] Et est-ce que Dieu est un Dieu limit�1, qui ne soit que le Dieu des Juifs (v. 29) ? Non, il l�est aussi des Gentils ! [3:30] Et comment ? � En gr�ce; � en ce que c�est un seul Dieu qui justifie les Juifs (qui cherchaient la justice) sur le principe de la foi, et � puisque la justification est sur le principe de la foi � par la foi aussi, le Gentil qui croit. On est justifi� par la foi : le Gentil qui croyait �tait donc justifi�. � � l��gard des Juifs, le principe sur lequel on est justifi� est constat�, car le Juif cherchait la justice; � l��gard des Gentils, l�homme chez qui la foi existe, est justifi�, car on participe � la justification sur le principe de la foi.

1 Remarquez de nouveau ici ce que Dieu est en Lui-m�me. Comp. Matthieu 15:21-28.

Ch. 3 v. 31 � �tablissement de la loi et de son autorit� par la foi

[3:31] La foi renverse-t-elle donc le principe selon lequel une loi poss�de de l�autorit� ? Non; elle �tablit en plein cette autorit�, mais fait participer l�homme � la justice divine, tout en reconnaissant l��tat de perdition o� l�homme se trouve et sa juste et totale condamnation par la loi; condamnation qui rend n�cessaire une autre justice, parce que, selon la loi, l�homme n�en a pas, n�a pas de justice qui lui soit propre. La loi r�clame la justice, mais elle d�couvre le p�ch�; si la justice qu�elle exige n�avait pas �t� n�cessaire devant Dieu, il n�y aurait pas eu besoin d�une autre justice, quand celle-l� ne pouvait �tre produite chez l�homme. Or la foi affirme ce besoin et la justice de la condamnation de l�homme sous la loi, en faisant participer le croyant � cette autre justice qui est celle de Dieu. Ce que la loi r�clame, la loi ne le donne pas; et m�me parce qu�elle le r�clame, l�homme manque � ses exigences. Si la loi donnait ce qu�elle exige, elle effacerait l�obligation qu�elle impose � l�homme de satisfaire � ces exigences. Dieu agit en gr�ce quand le principe d�obligation l�gale est pleinement maintenu en condamnation : il donne la justice, parce qu�il faut que l�homme la poss�de pour demeurer devant Lui. Dieu n�affaiblit pas le principe d�obligation l�gale d�apr�s lequel l�homme est enti�rement condamn�1; mais, reconnaissant et affirmant la justice de cette condamnation, Dieu se glorifie par gr�ce en accordant � l�homme une justice, quand l�homme n�avait pas de justice humaine � lui pr�senter en rapport avec l�obligation qu�il �tait de la nature m�me d�une loi de lui imposer. Jamais il n�y eut une sanction divine sur la loi, pareille � la mort de Christ qui en a port� la mal�diction, mais en nous soustrayant � son autorit�. La foi n�annule donc pas le principe de l�autorit� d�une loi; elle l��tablit en plein. La foi prouve que l�homme est justement condamn� sous la loi; elle maintient l�autorit� de la loi quant � cette condamnation, car elle consid�re tous ceux qui sont sous la loi comme �tant sous la mal�diction [(Gal. 3:10)]2.

1 La loi est, en elle-m�me, la r�gle parfaite du bien et du mal pour tout enfant d�Adam, bien qu�elle ne soit donn�e qu�aux Juifs. Mais elle n�est pas arbitraire; elle comprend toutes les relations dans lesquelles les hommes se trouvent et donne une r�gle parfaite quant � ces relations, avec la sanction de l�autorit� de Dieu � leur �gard, et une sanction p�nale quand elles sont enfreintes. Mais maintenant nous avons quelque chose de beaucoup plus �lev�, non pas ce que l�homme devrait �tre, mais la glorification de Dieu Lui-m�me.

2 C�est pourquoi ceux qui placent les chr�tiens sous la loi ne maintiennent aucunement son autorit�, car ils consid�rent les chr�tiens comme exempts de sa mal�diction, quoiqu�ils lui d�sob�issent.

Le lecteur remarquera que ce qui est distinctement �tabli jusqu�� la fin du chapitre 3, c�est d�une part, le sang de Christ s�appliquant au p�ch� du vieil homme et faisant du pardon une chose juste, d�autre part le croyant pur de p�ch�, parce qu�il a �t� purifi� par le sang de Christ, lequel a r�pondu � toute la culpabilit� du vieil homme.

Nous abordons maintenant un autre aspect de la justification. Il ne s�agit cependant pas encore de nous placer dans une position nouvelle de r�surrection � la suite de la justification.

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