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Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Corinthians 15". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/1-corinthians-15.html.
bibliography-text="Commentaire sur 1 Corinthians 15". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/
versets 1-58
Chapitre 15:1-19
Si le premier chapitre de cette �p�tre insiste en premier lieu sur le fait que la croix de Christ est la fin de l�homme selon la chair, parce que la conduite des Corinthiens �tait le fruit d�une chair non jug�e, le 15� chapitre nous pr�sente une notion beaucoup plus simple de la croix. Certaines personnes attaquaient parmi les Corinthiens la doctrine de la r�surrection, enseignant �qu�il n�y a pas de r�surrection de morts�, et ceux-ci les laissaient faire. Cet enseignement d�truisait la foi, aussi l�ap�tre r�p�te deux ou trois fois que, s�ils l�acceptaient, leur foi �tait vaine. � cette occasion, il leur rappelle le simple �vangile qu�il leur avait pr�ch� et il n�y a pas, � ma connaissance, de passage dans le Nouveau Testament qui nous le pr�sente d�une mani�re plus �l�mentaire.
Avant d�en parler, je d�sire remarquer que, lorsque l�Ennemi s�attaque � la doctrine de Christ, il a toujours pour but de d�tourner nos �mes du ciel et de les �tablir sur la terre. J�en citerai trois exemples. Dans le premier (2 Tim. 2:18), Hym�n�e et Phil�te disaient que la r�surrection avait d�j� eu lieu, et renversaient la foi de quelques-uns. Parmi les Corinthiens, certaines gens disaient qu�il n�y avait pas de r�surrection; parmi d�autres, qu�elle avait d�j� eu lieu. Or, s�il n�y avait pas de r�surrection de morts, le ciel nous serait ferm�, et nous ne pourrions jamais y entrer avec nos corps glorifi�s, car c�est de la r�surrection du corps qu�il s�agit dans tout ce chapitre. Si, d�autre part, la r�surrection avait d�j� eu lieu, nous serions condamn�s � demeurer dans ce monde, avec des pens�es terrestres et sans esp�rance c�leste. Pour �tayer leur fausse doctrine, ces hommes s�appuyaient, sans doute, sur la parole de l�ap�tre qui dit que nous sommes ressuscit�s avec Christ. Dans un troisi�me cas, ces faux docteurs enseignaient (2 Thess. 2:2) que �le jour du Seigneur �tait l�. Les Thessaloniciens, en proie � la pers�cution, pouvaient �tre tent�s de penser que le jour du jugement �tait arriv�. Mais la venue de Christ pr�c�de le jour du Seigneur, et cette fausse doctrine, en la supprimant, d�racinait du m�me coup la venue de J�sus en gr�ce, esp�rance des Thessaloniciens.
Nous sommes dans les temps f�cheux de la fin, et nous devons prendre garde de ne pas pr�ter l�oreille � ces doctrines antiscripturaires. Le but de Satan est de nous s�parer de Christ, et de nous accommoder au monde, comme si nous devions toujours y rester. Vous comprenez combien il est important pour nous de retenir dans ces jours-ci la doctrine de l��vangile. J�entends souvent des chr�tiens me dire: �Pour moi, les doctrines n�ont pas beaucoup d�importance; il me faut la pratique de la vie chr�tienne�. Ceux qui ont cette pens�e s�exposent � �tre entra�n�s par l�Ennemi loin du Seigneur et de sa Parole. Toucher � la doctrine de la r�surrection et de la venue du Seigneur, c�est ramener les �mes dans un milieu o� Satan a toute puissance sur elles. Il est tr�s important d�affirmer ces choses dans les jours dangereux que nous traversons. La deuxi�me �p�tre aux Thessaloniciens, la deuxi�me �p�tre � Timoth�e, la deuxi�me �p�tre de Pierre et celle de Jude, nous montrent que Satan cherche moins souvent � pr�cipiter les �mes dans la corruption et le mal moral, qu�� les d�tourner de la simplicit� de l��vangile, car il sait fort bien que, si nous abandonnons l��vangile, nous sommes � sa merci. Les doctrines blasph�matoires de l�incr�dulit� caract�risent le plus �videmment les temps de la fin. Beaucoup de chr�tiens se laissent �garer dans leur appr�ciation, par le fait qu�on voit des incr�dules av�r�s ayant une conduite morale, en apparence irr�prochable. Ils oublient que Dieu tiendra compte, avant toute autre chose, de la mani�re dont les hommes ont trait� son Fils bien-aim� et ont estim� son �uvre.
Revenons aux premiers versets de notre chapitre: �Car je vous ai communiqu� avant toutes choses ce que j�ai aussi re�u� (v. 3). Ils avaient re�u l��vangile par le moyen de l�ap�tre qui l�avait re�u lui-m�me. Il ne dit pas ici: �re�u du Seigneur�, comme une r�v�lation sp�ciale, mais simplement: �re�u�. �Les �critures� lui avaient enseign� ce qu�il leur avait communiqu�. Ainsi, pour conna�tre l��vangile, nous avons, comme l�ap�tre, une source unique: les �critures. Les Corinthiens avaient re�u ce simple �vangile et avaient �t� �sauv�s� par lui. En quoi consistait-il? �Christ est mort pour nos p�ch�s, selon les �critures, et... il a �t� enseveli, et... il a �t� ressuscit� le troisi�me jour, selon les �critures�.
Nous trouvons dans la croix de Christ un tr�sor infini de v�rit�s. Si nous la consid�rons en d�tail, les heures de la croix se composent de p�riodes diverses.
Certains faits pr�c�dent la sixi�me heure, d�autres accompagnent les heures de t�n�bres, d�autres enfin suivent la neuvi�me heure, jusqu�au moment o� le Seigneur remet son esprit. La contemplation de chacune de ces p�riodes est infiniment pr�cieuse; mais l�ap�tre nous pr�sente ici la croix de Christ comme un tout: Il �est mort pour nos p�ch�s, selon les �critures�. L��me qui a re�u cet �vangile est sauv�e. Il ne lui faut pas autre chose. Les �critures en rendent t�moignage: l�Ancien Testament en est rempli. Toute la loi nous pr�sente une victime, morte pour les p�ch�s du peuple. Abel s�approche de Dieu avec un sacrifice et re�oit le t�moignage d��tre juste. Les Psaumes nous montrent que les sacrifices n�ont de valeur que comme types de la mort de l�Agneau de Dieu (Ps. 40:7, 8). Le premier des proph�tes, �sa�e, la proclame; un des derniers proph�tes, Zacharie, l�affirme: ��p�e, r�veille-toi contre mon berger�. Selon les �critures, le fondement de toute b�n�diction est que Christ est mort pour nos p�ch�s. Quelle puissance dans le simple �vangile!
Ensuite, �il a �t� enseveli�. Toute son �uvre expiatoire a fini dans le s�pulcre o� les p�ch�s qu�il avait port�s ont �t� ensevelis avec lui.
Enfin, �il a �t� ressuscit� le troisi�me jour, selon les �critures�. Sa r�surrection au troisi�me jour se retrouve, comme sa mort, du commencement � la fin des �critures. Isaac est, pendant trois jours, sous la sentence de mort; Abraham lui trouve un substitut et re�oit le troisi�me jour son fils en r�surrection. Jonas reste trois jours au sein de la mort dans le ventre du grand poisson; au bout de trois jours, il est rejet� sur le sec et revoit la lumi�re. � diff�rentes reprises, le Seigneur fait allusion � ce fait dans les �vangiles. Vivant ici-bas, il annonce constamment ce troisi�me jour au peuple et � ses disciples. Le proph�te Os�e dit: �Dans deux jours, il nous fera vivre; au troisi�me jour, il nous mettra debout�. Mais n�accumulons pas les passages; du commencement � la fin, les �critures t�moignent de ces choses.
Cependant, il fallait encore des t�moins oculaires de la r�surrection. Nous les trouvons dans les versets qui suivent; Dieu a eu soin de les multiplier. � part les douze, le Seigneur ressuscit� a �t� vu de plus de 500 fr�res � la fois, probablement en Galil�e. Il �tait donc impossible, malgr� tous les efforts de l�Ennemi pour en �touffer la rumeur, qu�on nie cet �v�nement. S�il n�avait pas eu lieu, que serait-il arriv�? Nous serions encore dans nos p�ch�s, perdus sans ressource. Ainsi ces deux faits, la mort et la r�surrection de Christ, sont ins�parables, comme il est dit aussi dans l��p�tre aux Romains: Il �a �t� livr� pour nos fautes et a �t� ressuscit� pour notre justification�. Si Dieu avait laiss� J�sus dans le s�pulcre, il aurait �t� prouv� que l��uvre entreprise par lui pour notre salut avait mis�rablement �chou�; et les disciples auraient �t� de faux t�moins.
Il y a quelque apparence que ceux qui pr�chaient aux Corinthiens ces doctrines subversives, ne niaient pas la r�surrection de Christ. Ils n�en tiraient aucune conclusion et se bornaient � nier, comme les sadduc�ens, la r�surrection des morts. C�est l�ap�tre qui conclut que, dans ce cas, l�homme Christ J�sus n��tait pas ressuscit� non plus. Si les hommes ne ressuscitent pas, Christ n�a pu ressusciter.
Entre tous ces t�moins de la r�surrection, l�ap�tre Paul �tait son t�moin sp�cial. J�sus avait �t� vu de lui, comme d�un avorton (d�un enfant n� avant terme) n�ayant aucun droit de vivre, mais ayant le privil�ge de voir le premier, dans la gloire, le Seigneur J�sus ressuscit�. Les ap�tres l�avaient vu ressuscit� au milieu d�eux, puis, les quittant, il avait disparu de devant leurs yeux, mais Paul avait vu autre chose: le ciel s��tait ouvert pour lui; il s��tait trouv� devant cet homme J�sus, le Dieu qui �tait lumi�re, et en avait �t� terrass�; mais la m�me personne, pleine de gr�ce, s��tait adress�e � lui. Celui qui �tait lumi�re �tait amour. Paul avait rencontr� Dieu � salut dans cet homme. �Je ne suis pas digne d��tre appel� ap�tre, dit-il, mais, par la gr�ce de Dieu, je suis ce que je suis�. Il ne s�attribue absolument aucun m�rite � lui-m�me, et devient le plus grand des ap�tres. �Et sa gr�ce envers moi n�a pas �t� vaine� (v. 10). Toujours la gr�ce! Si Paul a �t� le moyen de pr�senter cet �vangile avec une puissance sp�ciale, c�est uniquement par la gr�ce de Dieu en Christ.
Si l�on n�accepte pas l��vangile de la r�surrection, tout s�effondre, l��uvre du salut, le pardon des p�ch�s, la justification; le Sauveur lui-m�me est perdu. M�me la chr�tient� professante orthodoxe qui affirme la r�surrection, est loin de lui donner la valeur qu�elle doit avoir. La r�surrection du corps a peu de place dans la pr�dication. Il semble souvent, � entendre ces chr�tiens, du reste tr�s estimables, que l��tat de l��me apr�s la mort soit la seule chose qui occupe leurs pens�es.
Que Dieu nous garde de nous laisser d�tourner de l��vangile enseign� dans les �critures! Qu�il nous soit donn�, dans ces temps p�rilleux, de retenir fermement ce simple �vangile: la mort de Christ pour nos p�ch�s, et sa r�surrection qui est � la fois le sceau de son �uvre et les pr�mices de notre propre r�surrection. Satan cherchera toujours � amoindrir ces v�rit�s dans nos c�urs, afin de nous accommoder aux choses terrestres qui ne peuvent nous donner ni force, ni joie, ni assurance!
Chapitre 15:20-34
�Mais maintenant Christ a �t� ressuscit� d�entre les morts, pr�mices de ceux qui sont endormis�. Notez que tout ce chapitre traite de la r�surrection du chr�tien, et ne dit pas un mot de celle du non croyant. S�il y fait une allusion �loign�e, elle serait contenue dans ces mots: �Ensuite la fin�. Quant aux chr�tiens, l�ap�tre montre que leur sort est li� � celui de Christ d�une mani�re si intime que, si Christ est ressuscit� d�entre les morts, nous devons tous aussi ressusciter de la m�me mani�re. Cette v�rit� est ins�parable de toute la doctrine de l��glise, corps de Christ, que Paul a pr�sent�e aux Corinthiens. Seulement Christ est ressuscit� d�abord, lui seul, d�entre les morts, car il doit avoir le premier rang en toutes choses. Il est, en r�surrection, le premier fruit, les pr�mices de la moisson future. Quiconque est �en Adam� est vou� � la mort; le seul moyen d�y �chapper, c�est d��tre �en Christ�, de faire corps avec Celui qui, apr�s avoir �t� mort, comme le grain de bl� tomb� en terre, a port� beaucoup de fruit en r�surrection. Si j�appartiens au premier homme, Adam, c�est pour mourir, comme il est dit: �Comme dans l�Adam tous meurent�, et encore: Il est r�serv� aux hommes de mourir une fois�; si j�appartiens au second Adam, c�est juste le contraire. Il n�y a plus pour moi aucune n�cessit� de mourir, et m�me la mort de mon corps n�est plus consid�r�e comme la mort, mais est compar�e � un sommeil dont je puis me r�veiller d�un moment � l�autre.
Aux pr�mices, Christ, sont ajout�s: �ceux qui sont du Christ, � sa venue�. Cette venue est donc le signal de la r�surrection, le compl�ment des deux v�rit�s que l��vangile nous pr�sente: la mort et la r�surrection de Christ. Il se peut qu�il vienne aujourd�hui, demain, dans une ann�e, dans un si�cle; nos l�ignorons, et il ne veut pas nous l�apprendre, afin que nous l�attendions; et c�est ainsi qu�il nous maintient continuellement dans l�esp�rance de sa venue. Si nous savions que des �v�nements doivent avoir lieu avant sa venue, nous attendrions les �v�nements et non pas Lui.
C�est donc � ce moment qu�aura lieu la r�surrection d�entre les morts. Mais il y a plus que cela: la venue du Seigneur, cet �v�nement unique, comprend deux actes: sa venue en gr�ce et sa venue pour �tablir son royaume. Lors de ces deux actes, deux compagnies de saints seront ressuscit�es. La premi�re compagnie, ressuscit�e au premier acte, comprendra deux cat�gories de saints: d�abord, ceux qui ont pr�c�d� la formation de l��glise, c�est-�-dire tous les saints de l�Ancien Testament qui ont r�alis� d�avance, par la foi, l�offrande de l�Agneau de Dieu � ensuite, l��glise, �pouse de Christ!1 Tous ensemble seront enlev�s en l�air, � la rencontre du Seigneur, pour �tre toujours avec Lui. � Mais la venue du Seigneur comprend, comme nous l�avons dit, un second acte. � ce dernier correspond une nouvelle compagnie de saints, compos�e elle-m�me de plusieurs cat�gories: 1� Au chap. 6:9, de l�Apocalypse, vous trouvez une premi�re cat�gorie de personnes qui ont subi le martyre, apr�s l�enl�vement de l��glise, pendant la p�riode proph�tique qui pr�c�de la derni�re demi-semaine de Daniel. Ces croyants sont vus � l��tat d��mes sous l�autel et crient: �Jusques � quand!� Il leur est dit qu�ils doivent attendre encore un peu de temps. 2� Au chap. 11 de l�Apocalypse, nous trouvons une seconde cat�gorie de martyrs, mis � mort � J�rusalem pendant la derni�re demi-semaine de Daniel. 3� Au chap. 13:15, une troisi�me cat�gorie de saints martyrs, d�entre les Juifs qui ont refus� de rendre hommage � la B�te. 4� Enfin, au chap. 15:2-4, une quatri�me cat�gorie de martyrs d�entre les nations, ayant remport� la victoire sur la B�te, et sur son image, et sur le nombre de son nom. � Comme nous le voyons, ce ne sont que les martyrs qui forment la seconde compagnie des ressuscit�s au second acte de la venue du Seigneur.
1 Cette derni�re est compos�e de saints endormis, ressuscit�s, et de saints vivants, transmu�s, mais l�ap�tre r�serve la mention de ces derniers pour la fin du chapitre, car c��tait un myst�re inconnu aux Corinthiens jusqu�alors.
Au chap. 20:4, de l�Apocalypse, les deux compagnies sont r�unies en r�surrection. Elles sont assises sur des tr�nes et le jugement leur est donn�.
Tout ce que nous venons d�exposer est r�sum� dans le chapitre qui nous occupe, par cette simple parole: �Puis ceux qui sont du Christ � sa venue� (v. 23).
L�ap�tre ajoute: �Ensuite la fin�. Ce seul mot comprend le jugement des morts ressuscit�s, devant le grand tr�ne blanc, apr�s les mille ans du royaume de Christ, et le moment o� le Seigneur aura remis ce royaume � Dieu le P�re, tout en gardant �ternellement son caract�re de Chef et d��poux de l�Assembl�e. Alors Dieu sera tout en tous. Telle est cette importante parenth�se.
Au v. 29, l�ap�tre reprend le sujet interrompu au v. 19: �Autrement, que feront ceux qui sont baptis�s pour les morts, si les morts ne ressuscitent absolument pas? Pourquoi aussi sont-ils baptis�s pour eux?� Ce verset n�offre pas de difficult�s, si vous le rapprochez du v. 18. Quand des chr�tiens se sont endormis, d�autres entrent par le bapt�me dans la jouissance des privil�ges chr�tiens ici-bas. Les rangs se sont �claircis, mais Dieu a soin de combler les vides pour garder son arm�e compl�te dans ce monde. D�autres prennent la place de ceux qui se sont endormis, afin qu�un t�moignage collectif pour le Seigneur se continue. Je suis port� � croire que �les morts�, comme en Apoc. 14:13, indiquent les martyrs, mais ce point importe peu. Il y a un bapt�me pour les morts; ce bapt�me introduit de nouveaux convertis, en lieu et place de ceux qui ont quitt� la sc�ne de ce monde, afin que l�arm�e du Seigneur continue le combat jusqu�� Sa venue.
L�ap�tre ajoute: Pourquoi, si les morts ne ressuscitent pas, ai-je moi-m�me �combattu contre les b�tes � �ph�se?� (expression all�gorique, comme celle de la �gueule du lion�, 2 Tim. 4:17). � quoi serviraient toutes mes tribulations; � quoi, de mourir chaque jour? Dans ce cas, �mangeons et buvons, car demain nous mourrons�; jouissons du monde et de la vie, puisque tout finit avec elle. Nous pouvons dire aussi: Dans quel but toutes nos �preuves, s�il n�y a pas de r�surrection des morts? C�est par les �preuves, comme l�or �prouv� au creuset, que le Seigneur nous pr�pare pour la gloire. L�ap�tre ne reculait pas devant les afflictions et se glorifiait en elles. Il ne voyait pas de sort plus �lev� ici-bas que de souffrir pour Christ. C��tait plus, pour lui, que toutes les gloires recherch�es par les hommes. Aussi exhorte-t-il les Corinthiens � se r�veiller pour vivre justement, et � ne pas rechercher, comme ils ne le faisaient que trop, la compagnie du monde qui corrompait leur christianisme et faisait perdre � plusieurs d�entre eux la connaissance du vrai caract�re de Dieu.
Chapitres 15:35-58 et 16
Nous avons vu que la r�surrection de nos corps est une v�rit� de toute importance, car sans elle, la r�surrection de Christ n�existerait pas non plus, et nous serions encore dans nos p�ch�s. Il est n�cessaire de le signaler, pour ceux qui traitent cette v�rit� de secondaire. D�autres �p�tres parlent de la r�surrection de nos �mes: comme chr�tiens, nous la poss�dons d�j� maintenant. Nous sommes ressuscit�s avec Christ, nous poss�dons en Lui une vie de r�surrection, mais nos corps ne sont pas ressuscit�s, et c�est d�eux seuls qu�il s�agit dans tout ce chapitre.
Quelques personnes, pour satisfaire leur intelligence, auraient voulu savoir �comment ressuscitent les morts, et avec quel corps viennent-ils?� L�ap�tre ne r�pond pas directement � cette question, la Parole n�ayant pas pour but de satisfaire la curiosit� humaine, mais il dit: �Insens�!� Cette question, si conforme � l�atmosph�re de sagesse humaine que respiraient les Corinthiens, n��tait que folie. Il rappelle la parole du Seigneur, que le grain de bl�, tombant en terre, doit mourir pour ressusciter et porter du fruit. Comme il en �tait de Christ, il en est de m�me des chr�tiens quant � la r�surrection. Nous pouvons donc compter que si notre corps est port� en terre, semblables au grain de bl�, nous ressusciterons comme Lui. En r�surrection, ce sera le m�me grain, et pourtant il ne sera pas le m�me. Mais en ce qui nous concerne, il faut que le grain se corrompe pour ressortir incorruptible de son tombeau. Il n�en est pas de m�me du Christ qui n�a pas senti la corruption. Vous dites: Ce n�est donc pas le m�me grain, mais l�ap�tre dit: �Quant � ce que tu s�mes, tu ne s�mes pas le corps qui sera, mais le simple grain, de bl�, comme il se rencontre, ou de quelqu�une des autres semences; mais Dieu lui donne un corps comme il a voulu, et � chacune des semences son propre corps�. Il en fournit des exemples et montre que, dans la cr�ation animale, il y a des chairs diff�rentes. Pour le prouver, il prend les quatre classes de cette cr�ation, l�homme, les b�tes, les oiseaux, les poissons, telles que Dieu nous les donne au premier chapitre de la Gen�se.
Mais de plus, s�il y a dans la cr�ation des corps terrestres, il y en a aussi des c�lestes, le soleil, la lune, les �toiles. Tous sont glorieux, mais avec des gloires diff�rentes. Si donc l�ancienne cr�ation nous enseigne ces diff�rences, il en sera de m�me, en r�surrection, dans la nouvelle cr�ation. Ce qui est sem� en corruption ressuscitera incorruptible, mais jamais �la corruption... n�h�rite... de l�incorruptibilit�. Le corps animal n�est pas le m�me que le corps spirituel. Nous avons, dans le Seigneur ressuscit�, qui en toutes choses occupe le premier rang, l�exemple d�un corps spirituel qui peut traverser la pierre du s�pulcre, entrer, la porte �tant ferm�e, dans la chambre o� les disciples sont r�unis, se transporter, en un clin d��il, d�Emma�s � J�rusalem, avec un corps tr�s r�el, puisqu�il peut manger, et porter sur lui, comme il les portera toujours, les marques de la lance et des clous. Tel qu�est le c�leste, tels seront les c�lestes, avec le m�me corps que le Seigneur J�sus, quand ils seront semblables � lui � corps que Lui, les pr�mices, poss�de, afin de le porter �ternellement dans la gloire.
Au v. 51, nous passons � une v�rit� de toute importance pour compl�ter le sujet trait� dans ce chapitre. Cela reporte nos pens�es au chap. 4 de la premi�re �p�tre aux Thessaloniciens, quoique les deux diff�rent. Les Thessaloniciens n�avaient pas besoin que l�ap�tre leur d�voile un myst�re, car d�s leur conversion ils attendaient le Seigneur, et le secret de la transmutation n�en �tait pas un pour eux. Ils ne connaissaient, sans doute, qu�imparfaitement les d�tails de la venue du Seigneur, et l�ap�tre a soin de les leur donner. Mais, s�ils attendaient J�sus qui devait les enlever vivants aupr�s de Lui, ils ignoraient que la r�surrection des saints endormis aurait lieu � la venue du Seigneur et que, dans le m�me instant, les croyants sortiraient de leurs s�pulcres pour �tre enlev�s, en un clin d��il, au-devant de Lui, avec eux, les vivants, qui n�avaient pas pass� par la mort. Les Corinthiens, s�ils avaient besoin d��tre affermis quant � la r�surrection des morts, ne connaissaient pas encore la transmutation des vivants, famili�re aux Thessaloniciens. L�ap�tre leur apprend qu�elle se liait indissolublement � la r�surrection. Ce changement des vivants � la venue de Christ avait une telle r�alit� pour l�ap�tre qu�il disait, quand m�me il se savait destin� au martyre: �Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous chang�s�. Il n�est pas n�cessaire, pour avoir un corps semblable au corps glorieux du Seigneur, d��tre ressuscit� d�entre les morts, mais on peut �tre chang�. Nous trouvons ici deux expressions: �Il faut que ce corruptible rev�te l�incorruptibilit�, et que ce mortel rev�te l�immortalit�� (v. 53). La premi�re s�applique aux morts, la seconde aux vivants. Les morts seuls ont vu la corruption, les vivants sont mortels. En vertu de la victoire de Christ, ce corps mortel sera chang� en un corps immortel, et ce corps corruptible entrera dans l�incorruptibilit�. �La mort a �t� engloutie en victoire�. Le proph�te �sa�e, auquel cette citation est emprunt�e, nous dit: �Il engloutira la mort en victoire�; maintenant, par la r�surrection de Christ, �la mort a �t� engloutie en victoire�, quoique cette parole ne soit pas encore accomplie pour nous. Aussi l�ap�tre peut dire: �O� est, � mort, ton aiguillon? o� est, � mort, ta victoire?� (v. 55). En repr�sentant la mort, il fait allusion au scorpion � la mort � avec son aiguillon � le p�ch�. La mort avait remport� la victoire sur nous et nous dominait, apr�s nous avoir empoisonn�s par le p�ch�. Maintenant, nous participons d�j� � la victoire de Christ; c�est pourquoi il ajoute: �Mais gr�ces � Dieu, qui nous donne (non pas donnera) la victoire par notre Seigneur J�sus Christ�. La victoire remport�e par Lui a �t� pour nous; nous la poss�dons, elle est n�tre. Depuis la croix, Satan est un ennemi vaincu; la r�surrection en est la preuve. La mort est annul�e, le p�ch� est expi� et �t� de devant Dieu! Est-ce que nous r�alisons effectivement que la victoire est � nous, qu�elle a �t� remport�e une fois pour toutes en r�surrection, que la mort ne peut plus, par le p�ch�, nous pousser � l�ab�me?
Mais, si la victoire a �t� remport�e, nous avons encore, comme l�arm�e du Seigneur, � garder nos positions jusqu�� sa venue. C�est pourquoi il dit: �Soyez fermes, in�branlables�. Les �mes, fond�es sur la victoire de Christ, poss�dant la vie du dernier Adam qui est �un esprit vivifiant� (v. 45), sont capables de tenir ferme. Mais nous avons � y �tre stimul�s r�ciproquement, � abonder �toujours dans l��uvre du Seigneur�, avec la certitude qu�il tient compte de tout ce qui est fait pour Lui et que notre �travail n�est pas vain dans le Seigneur�. Dieu a un livre de m�moire dans lequel il enregistre tout ce qui a �t� fait pour Christ, tandis qu�il ne restera rien de tout ce qui a �t� fait pour nous-m�mes!
Au commencement du chap. 16, nous voyons que ces choses peuvent �tre r�alis�es. Paul en donnait l�exemple, et d�autres avec lui. Il abondait dans l��uvre du Seigneur; Timoth�e de la m�me mani�re (v. 10); St�phanas aussi, et toute sa maison (v. 15, 16). Ces exemples ne sont-ils pas encourageants? Chacun de nous est appel� � travailler � l��uvre du Seigneur, � y abonder, soutenu par l�assurance de la victoire remport�e par Christ. Mais il est une chose qui frappe souvent notre travail de st�rilit�: c�est le manque d�amour. Vous trouvez cela aux v. 13, 14 de notre chapitre: �Veillez�, est-il dit, �tenez ferme dans la foi; soyez hommes, affermissez-vous. Que toutes choses parmi vous se fassent dans l�amour�. C�est le ressort de notre activit� ext�rieure � comme il est, au chap. 13, le ressort de notre activit� dans l�assembl�e � le ressort d�une vie chr�tienne, productive pour Christ et pour Dieu. L�amour a Christ pour objet: �Si quelqu�un n�aime pas le seigneur J�sus Christ, qu�il soit anath�me, Maranatha!� (v. 22). �Le Seigneur vient�, et jugera toute �uvre qui n�aura pas eu pour mobile l�amour pour Lui. Livr�s � notre responsabilit�, de quelle mani�re mis�rable nous r�alisons cela! Mais nous ne sommes pas sans ressource: Si la gr�ce est avec nous, tout ira bien.
Il nous faut la gr�ce de Dieu pour pouvoir accomplir l��uvre du Seigneur, pour tenir ferme, pour faire toutes choses dans l�amour. Nous ne pouvons compter que sur elle. Cette gr�ce ne nous fera jamais d�faut, si nous en appelons � elle, et non � notre bonne volont� ou � notre �nergie naturelle.
L�ap�tre termine par ces mots: �Mon amour est avec vous tous dans le christ J�sus�. L�amour, dans le c�ur large de l�ap�tre, �tait avec eux tous. En cela aussi, il leur servait d�exemple. Son amour �tait indistinctement avec tous les saints, car il connaissait la grandeur de l�amour de Christ pour lui-m�me.
�Amen!�