Bible Commentaries
1 Jean 1

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versets 1-10

Chapitre 1er

V. 1-2

Il est important de ne pas confondre les expressions �d�s le commencement� du d�but de l��p�tre et �au commencement� du d�but de l��vangile. Dans l��vangile, il s�agit de l�affirmation de l�existence �ternelle et de la d�it� de la Parole, et nous remontons au commencement, et m�me au-del� du commencement de toutes les choses dont il peut �tre dit qu�elles ont eu un commencement. Dans l��p�tre, nous sommes occup�s du fait que toute v�rit� chr�tienne commence avec la r�v�lation arriv�e jusqu�� nous en Christ dans Son incarnation. C�est ceci qui �tait le commencement de la vraie manifestation de Dieu et de la vie �ternelle. C�est ceci qui �tait la base de tout l�enseignement apostolique. Les antichrists mettaient en avant leurs enseignements s�ducteurs dont l�origine se trouvait simplement dans leurs propres esprits insens�s. Les ap�tres d�claraient ce qui �tait d�s le commencement, et non pas quelque chose introduit depuis.

Dans les versets 1 et 2, le Seigneur J�sus n�est pas mentionn� personnellement, car l�accent est plut�t mis sur ce qui nous a �t� pr�sent� en Lui. Il �tait �la Parole de vie�. En Jean 1, Il est �la Parole�, et comme tel Il cr�e, de telle sorte que la cr�ation peut au moins exprimer quelque chose de Dieu. Il devient aussi chair et habite au milieu de nous pour pouvoir �tre pour nous la pleine expression de Dieu. Ici au d�but de l��p�tre, la pens�e est similaire, mais plus limit�e. La Vie est le point essentiel: Il �tait �la vie �ternelle, qui �tait aupr�s du P�re�, et elle nous a �t� manifest�e en Lui. C�est en L�ayant Lui que nous avons la vie; mais en premier lieu, il faut voir le plein caract�re de la vie telle qu�elle a �t� manifest�e en Lui.

La vie �tait la vie �ternelle, mais elle �tait aussi �aupr�s du P�re�. Cette d�claration, selon ce qu�il nous est dit, donne le caract�re de la vie, de sorte qu�il ne s�agit pas simplement d�une d�claration du fait que la vie �tait aupr�s du P�re, mais plut�t du fait que c��tait une vie telle que celle-l�. Elle �tait aupr�s du P�re dans la mesure o� Lui qui est la Source de cette vie, �tait aupr�s du P�re, et en Lui elle nous a �t� manifest�e. Il est devenu chair pour qu�elle soit manifest�e.

Par le fait de Son incarnation, Il s�est plac� � la port�e de trois des cinq sens dont l�homme est pourvu. Il a pu �tre entendu, vu et touch�. Entendu vient en premier, car dans notre condition d�chue, l�ou�e est la facult� � laquelle Dieu s�adresse sp�cialement. �La foi est de ce qu�on entend, et ce qu�on entend par la parole de Dieu� (Rom. 10:17). Ainsi donc en premier lieu, les ap�tres ont entendu la Parole de Vie, et par l�, ils ont �t� capables de Le [La] comprendre.

Mais ensuite ils L�ont aussi vu de leurs yeux, et ils l�ont m�me contempl�. Il y avait eu autrefois des manifestations fugitives de cette Personne grandiose, comme �l�Ange de l��ternel�, mais il n�avait pas �t� alors possible de Le contempler car Il n��tait visible que bri�vement. Maintenant, venu en chair, c��tait tout diff�rent. Les ap�tres ont pass� des ann�es avec Lui, et ont pu Le scruter attentivement. Ils L�ont regard� longuement et s�rieusement, m�me s�ils n�ont pas compris correctement tout ce qu�ils observaient avant de recevoir le don du Saint Esprit.

Ils sont aussi entr�s en contact physique avec Lui. Leurs mains L�ont effectivement touch�. C�est la garantie de ce qu�Il n��tait pas une simple manifestation de l�Esprit. Il a �t� parmi eux dans un corps humain r�el, fait de chair et de sang. Apr�s Sa r�surrection, Il a s�journ� parmi eux dans Son corps ressuscit�, fait de chair et d�os, et nous nous souvenons qu�Il leur a sp�cialement command� de Le toucher pour qu�ils se rendent compte qu�Il n��tait pas un Esprit apr�s Sa r�surrection.

Tout ceci �tablit donc de mani�re incontestable qu�il y a eu devant eux cette manifestation r�elle de la vie �ternelle. Jean 1:18 montre qu�Il a fait conna�tre le P�re; Colossiens 1:15 montre que Dieu a �t� parfaitement repr�sent� en Lui comme Son image; H�breux 1:2-3 montre que, comme Fils, Il est la Parole, et qu�Il est l�expression [l�empreinte] et le resplendissement de l��tre et de la gloire de Dieu. Nous trouvons ici (1 Jean 1) qu�Il a fourni la seule manifestation vraie et objective de la vie �ternelle. Il est remarquable que, tout comme nous avons quatre �vangiles qui font ressortir diff�rents aspects de Sa vie, nous avons aussi ces quatre passages qui font ressortir diff�rents aspects de tout ce qui a �t� r�v�l� en Lui.

La raison pour laquelle Jean insistait sur ce point dans ces premiers versets de l��p�tre, c��tait que les docteurs anti-chr�tiens le d�pr�ciaient, ou m�me le niaient tout � fait. Ils �taient appel�s des �Gnostiques� parce qu�ils se targuaient d��tre �ceux qui savent�. Ils pr�f�raient leurs propres impressions subjectives et leurs sp�culations philosophiques aux faits objectifs �tablis en Christ. Or pour les ap�tres comme pour nous, tout commence par des faits bien �tablis. La foi qui a �t� une fois enseign�e aux saints, est enracin�e et �tablie sur des faits. Nous ne saurions �tre trop clairs ni trop insister sur ce point. Ce qui est produit subjectivement dans les saints (comme nous le verrons) est strictement en accord avec ce qui a �t� manifest� objectivement en Lui.

V. 3-4

La manifestation en a tout d�abord �t� faite aux ap�tres. Le �nous� des premiers versets les repr�sente. Mais dans la phrase �ce que nous avons vu et entendu, nous vous l�annon�ons�, le �vous� repr�sente les saints en g�n�ral. La manifestation qui a �t� faite devant les ap�tres les a introduits dans la �communion � avec le P�re et avec son Fils J�sus Christ�. Ils nous ont fait conna�tre ce qui a �t� manifest�, pour que nous puissions �tre introduits dans cette m�me communion merveilleuse. Le P�re et le Fils nous ont �t� r�v�l�s. La vie �ternelle en relation avec le P�re et le Fils nous a �t� manifest�e par eux. Les choses du P�re et du Fils ont �t� r�v�l�es. Rien ne pouvait �tre plus merveilleux que ceci: rien de plus absorbant une fois que nous commen�ons � nous en saisir par le Saint Esprit; rien de plus propre � remplir nos c�urs d�un bonheur qui demeure. Il n�est pas surprenant que l�ap�tre ajoute: �Nous vous �crivons ces choses, afin que votre joie soit accomplie� (1:4).

Le verset 4 �tablit tout � fait clairement que la communication de ces choses par les ap�tres nous a �t� faite par les �critures: �Nous vous �crivons ces choses��. Les ap�tres avaient entendu, vu et touch�. Il nous faut lire. Nous rendons gr�ce � Dieu pour les Saintes �critures qui nous apportent la connaissance de ces choses pour notre joie.

V. 5-7

Au v. 5, Jean commence son message. Par quoi commence-t-il? Par ce grand fait que �Dieu est lumi�re� et non pas, comme nous aurions pu nous y attendre, par le fait que �Dieu est amour�. Si la manifestation de Dieu avait eu lieu dans un domaine de puret� et de lumi�re sans souillure, l�accent aurait �t� mis sans aucun doute sur Son amour. Mais comme la manifestation a �t� faite dans ce monde, tellement souill� par le p�ch� et rempli de t�n�bres, l�accent est mis avant tout sur la lumi�re.

Qui peut d�finir la lumi�re? Les hommes ont formul� des th�ories pour rendre compte de la lumi�re de la cr�ation, mais ils ne peuvent pas r�ellement l�expliquer. Qui donc pourra expliquer la Lumi�re qui n�a pas �t� cr��e? Nous savons que la lumi�re est n�cessaire pour que la vie existe sous quelque forme que ce soit, m�me les plus humbles. Nous savons qu�elle est source de ce qui est sain, qu�elle illumine et expose toutes choses, et que l�obscurit� s�enfuit l� o� elle p�n�tre. En Dieu il n�y a pas du tout de t�n�bres, car l�obscurit� repr�sente ce qui �chappe � l�action de la lumi�re, ce qui est cach� et p�ch�.

Non seulement Dieu est Lui-m�me lumi�re, mais, comme le verset 7 nous le dit, Il est �dans la lumi�re�. Autrefois l��ternel avait dit �qu�il habiterait dans l�obscurit� profonde� (2 Chron. 6:1); et le fait que Salomon Lui construise une maison n�a pas modifi� cela, car Sa pr�sence continuait � se trouver dans le lieu tr�s saint o� r�gnait l�obscurit�. Ceci fut chang� par la venue du Seigneur J�sus, car en Lui Dieu se mis en pleine lumi�re. Le Dieu qui est lumi�re est maintenant dans la lumi�re.

Ce fait est utilis� comme test au v. 6. Nous avons dans ce verset le premier de plusieurs tests propos�s. La pr�sence de nombreux faux docteurs avec leurs pr�tentions vari�es et vantardes rendait ces tests n�cessaires; et nous remarquerons qu�aucun d�eux n�est bas� sur des consid�rations �labor�es ou forc�es. Ils sont d�un genre tout simple, et bas�s sur la nature fondamentale des choses. Ici, par exemple, le fait que Dieu est lumi�re et qu�Il est dans la lumi�re est un crit�re qui teste toute affirmation d��tre en communion avec Lui. Une telle personne ne peut marcher dans les t�n�bres car, comme nous le lisons ailleurs: �quelle communion a la lumi�re avec les t�n�bres?� (2 Cor. 6:14). Il n�y a pas du tout de communion entre les deux. Elles sont diam�tralement oppos�es.

Ce qui est en cause ici, n�est pas de savoir si nous marchons toujours selon la lumi�re que nous avons re�ue. Nous sommes tous d�faillants � cet �gard, � un moment ou � un autre, � notre honte. �Marcher dans les t�n�bres� c�est marcher dans l�ignorance de la lumi�re qui a brill� en Christ. Il vaut la peine ici de se reporter � �sa�e 50:10-11: �Quiconque marche dans les t�n�bres et n�a pas de lumi�re� doit �se confier dans le nom de l��ternel et s�appuyer sur son Dieu�. Cependant m�me aux jours d��sa�e, certains pr�f�raient allumer un feu et marcher � la lueur du feu et des �tincelles qu�ils avaient allum�es. C��tait la m�me chose aux jours de Jean, et cela le reste encore de nos jours. Il y a encore bien trop de faux docteurs qui pr�f�rent les �tincelles qu�ils font jaillir eux-m�mes plut�t que la lumi�re de la r�v�lation divine. Il s�ensuit qu�eux et leurs disciples sont dans les t�n�bres malgr� toutes leurs pr�tentions, et ils n�ont pas de communion avec Lui.

Le vrai croyant marche dans la lumi�re o� Dieu est pleinement r�v�l�. La lumi�re l�a scrut�, bien s�r; il ne pouvait pas en �tre autrement. Mais il marche avec bonheur dans la lumi�re parce qu�il a appris dans cette lumi�re que �le sang de J�sus Christ Son Fils nous purifie de tout p�ch�. Toute tache de souillure expos�e par la lumi�re est �t�e par le Sang.

Le verbe �nous purifie� est au pr�sent. Certains en ont d�duit que le sang doit �tre appliqu� continuellement. Mais le temps pr�sent est aussi utilis� pour indiquer la nature ou le caract�re des choses, tout comme nous disons: le li�ge flotte, le feu br�le, le savon lave. Telles sont leurs natures respectives. Ces propri�t�s leur appartiennent. Telle aussi est la nature du sang de Christ de purifier de tout p�ch�. C�est une propri�t� intrins�que, et b�nie. L�id�e que le Sang doive �tre appliqu� continuellement ou de mani�re r�p�t�e est contredite par l�enseignement de H�breux 9:23 � 10:14. Nous sommes �purifi�s une fois pour toutes� par �une seule offrande� de mani�re � ce que nous n�ayons plus �aucune conscience de p�ch�s�.

V. 8-9

Non seulement il y a des hommes qui professent avoir communion avec Dieu alors qu�ils marchent encore dans les t�n�bres, mais il y en a qui vont jusqu�� dire: Nous n�avons pas de p�ch�. Aucun test n�est propos� vis-�-vis de cette m�chante pr�tention. Il n�y en a pas besoin car ils seraient forc�ment vite d�couverts. Ces gens se trompaient eux-m�mes et Jean le leur dit clairement. Ils ne tromperaient gu�re quelqu�un d�autre; et si m�me ils y arrivaient pour un moment, la tromperie serait vite dissip�e par la manifestation bien trop �vidente du p�ch� en eux. Si certains se laissent aller � de telles pr�tentions si hautes et sans fondement, ils ne montrent pas que le p�ch� n�est pas en eux, ils ne font que manifester clairement que la v�rit� n�est pas en eux.

On a peine � imaginer que des vrais croyants se s�duisent eux-m�mes de cette mani�re, sauf pour un temps tr�s bref. La seule attitude vraie et honn�te pour nous, c�est de confesser nos p�ch�s, et de le faire tout de suite. Il est vrai bien s�r pour le non-croyant, que la seule chose honn�te � faire lorsque la conviction de p�ch� l�atteint, c�est de confesser ses p�ch�s; alors le pardon, plein et �ternel, lui sera accord�. Cependant il s�agit ici du croyant. Il est dit: �Si nous confessons ��. Le p�ch� d�un croyant ne compromet pas ni ne renverse le pardon �ternel qu�il obtient quand, comme p�cheur, il se tourne vers Dieu en se repentant. Il compromet n�anmoins sa communion avec Dieu, comme nous venons de le lire. La communion sera suspendue jusqu�� ce qu�il confesse le p�ch� qui l�a interrompue.

Quand nous confessons un p�ch�, Dieu est fid�le et juste pour tout ce que Christ est, et a fait, et le p�ch� est pardonn�, en sorte que la communion peut �tre restaur�e. C�est ce qu�on peut appeler le pardon paternel, � distinguer du pardon �ternel que nous obtenons quand nous sommes p�cheurs.

Non seulement Il pardonne, mais Il purifie aussi de toute iniquit�. La confession honn�te du p�ch� par un croyant non seulement lui assure le pardon, mais elle a aussi un effet purificateur. La confession du p�ch� signifie le jugement dans nos propres c�urs et dans nos pens�es de ce que nous confessons. Et cela signifie la purification de son influence et la d�livrance de son pouvoir.

V. 10

Une troisi�me pr�tention appara�t au verset 10. Certains peuvent aller jusqu�� se faire des illusions et � dire qu�ils �n�ont pas p�ch�. Un test leur est propos� � ce sujet, � savoir la Parole de Dieu. Faire une d�claration aussi d�raisonnable nous place en opposition � la Parole de Dieu et Le fait menteur. Il d�clare clairement que nous avons p�ch�, ce qui cl�t le d�bat. Nous ne pouvons pas contredire Sa Parole, et avoir malgr� tout Sa Parole habitant en nous.

Autan il est s�r que nous sommes dans la lumi�re, autant nous saurons que nous avons p�ch� et que le p�ch� est encore en nous. Mais nous conna�trons aussi la valeur du sang de Christ et son pouvoir purificateur, ainsi que la restauration qui est la n�tre apr�s une confession honn�te. Ainsi la communion dans la lumi�re avec le P�re et Son Fils, est �tablie pour nous, et aussi maintenue. Nous sommes rendus capables de conna�tre la vie qui a �t� manifest�e et de nous r�jouir en elle, et dans tout ce qui, d�s le commencement, a �t� mis en �vidence dans le pr�cieux Fils de Dieu.

Notre joie �tant compl�te sur de tels sujets, nous ne nous sentirons pas enclins � courir apr�s les hommes qui voudraient nous attirer avec leurs pr�tendues am�liorations et extensions de �ce qui �tait d�s le commencement�. Les �tincelles qu�ils d�ploient devant nous peuvent �tre fort belles, mais ce sont eux qui les ont allum�es, et elles s��vanouissent dans les t�n�bres.

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