Lectionary Calendar
Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
Attention!
Tired of seeing ads while studying? Now you can enjoy an "Ads Free" version of the site for as little as 10¢ a day and support a great cause!
Click here to learn more!

Bible Commentaries
1 Jean 4

Commentaire biblique intermédiaireCommentaire biblique intermédiaire

Recherche de…
Enter query below:

versets 1-21

V. 1-6 � L�Esprit de v�rit� et l�esprit d�erreur. 3 Crit�res de distinction

V. 1-3

Parmi les ruses du diable, l�imitation prend une place de premier ordre. Dans l�Ancien Testament par exemple, quand Dieu op�ra en puissance par Mo�se en pr�sence du Pharaon, les magiciens �gyptiens imit�rent ce qui �tait fait autant qu�ils purent, afin de neutraliser l�impression faite sur l�esprit du Pharaon. Nous retrouvons cela au temps o� un sanctuaire �tait �tabli � J�rusalem avec ses c�r�monies pour le service divin: J�roboam en d�tourna facilement les dix tribus en mettant en place une religion d�imitation � B�thel et � Dan. Les premiers versets du ch. 4 montrent que Satan a commenc� ses imitations trompeuses tr�s peu apr�s que la foi eut �t� transmise aux saints par les ap�tres choisis de Dieu.

L�ap�tre Jean, le dernier des ap�tres, v�cut assez longtemps pour voir beaucoup de faux proph�tes d�j� sortis dans le monde (4:1). Les ap�tres avaient manifestement �t� anim�s et soutenus par le Saint Esprit pour transmettre la parole inspir�e de Dieu soit par �crit soit oralement. Il ne fallut pas attendre longtemps pour que d�autres hommes se l�vent. Eux aussi parlaient aussi comme port�s par la puissance d�un esprit, et ce qu�ils pronon�aient �tait donc aussi inspir�. Mais ce qu�ils disaient �tait tr�s diff�rent de ce que les ap�tres avaient enseign�, bien qu�ils pr�tendissent que leurs enseignements n�en �taient qu�une am�lioration et une extension. Tout cela avait l�air plut�t attrayant, et �tait donc s�duisant. Mais �tait-ce la v�rit�? Comment pouvait-on le tester?

Nous avons d�j� fait des remarques sur la mani�re dont, dans cette �p�tre, toute pr�tention est test�e, et il est �vident que plus on se trouve en pr�sence d�imitations, plus il est n�cessaire de faire des tests. La question maintenant est de la plus haute importance. Comment peut-on distinguer �l�Esprit de Dieu� et �l�esprit de l�Antichrist�, �l�esprit de v�rit� et l�esprit d�erreur�? Les esprits doivent �tre �prouv�s, mais par quel crit�re?

En premier lieu, le test porte sur Christ Lui-m�me et la v�rit� sur Sa Personne. L�esprit confesse-t-il J�sus Christ, venu en chair? Si oui, il est de Dieu, si non il n�est pas de Dieu. C�est un test tr�s simple, et si nous m�ditons un petit peu l�-dessus, nous verrons qu�il est tr�s profond.

Il n�est pas correct de dire, en parlant de nous, que nous sommes venus en chair. L��ternel avait dit il y a longtemps d�j�: �Mon Esprit ne contestera pas � toujours avec l�homme, puisque lui n�est que chair� (Gen. 6:3). Nous sommes chair. Et m�me, en dehors de cette consid�ration, nous ne devons pas parler de nous-m�mes comme �tant venus en chair, car nous n�existions pas auparavant, et nous n�avions aucun choix entre diff�rentes options quant � la mani�re de venir. Pour faire partie de la race humaine, il nous faut �tre ici-bas avec des corps de chair et de sang. Or il en a �t� autrement pour J�sus Christ. Il existait au pr�alable, et Il aurait pu venir selon d�autres mani�res. Et en effet au temps de l�Ancien Testament, Il est vraiment apparu en d�autres mani�res (nous le croyons), par exemple comme �l�Ange de l��ternel�.

La v�rit� c�est que J�sus Christ � cette Personne qui est le Fils �ternel de Dieu � est venu en chair pour �tre un vrai homme parmi nous. Les docteurs antichr�tiens ne confessaient pas cela. Ils n��taient pas sains concernant Sa d�it� comme le verset 2:22 le montre. Ils n��taient pas sains concernant Son humanit�, comme ce verset 4:3 le montre. � L�histoire nous rapporte que l�une des premi�res h�r�sies ayant afflig� l��glise du commencement est celle dont Jean traite ici. On l�appelle le Doc�tisme: ils enseignaient que, la mati�re �tant mauvaise, Christ ne pouvait pas avoir eu un corps de chair et de sang v�ritablement humain; il ne pouvait qu�en avoir eu l�apparence, mais c��tait en r�alit� une illusion. � Une autre forme d�erreur au sujet de l�humanit� de Christ a aussi troubl� l��glise du commencement quand des hommes se lev�rent pour dire que le si�ge du p�ch� se trouve dans la partie spirituelle de l�homme plut�t que dans son corps mat�riel. Ils niaient la partie spirituelle de Son humanit� et mettaient l�accent sur la r�alit� de Sa chair; cela eut lieu un ou deux si�cles plus tard, et il n�y a ici aucune r�f�rence � ces hommes.

J�sus Christ vint en chair, une chair d�une nature parfaitement sainte, et il y avait donc en Lui cette manifestation merveilleuse de la vie �ternelle dont parle le premier verset de l��p�tre. Nier Sa venue en chair revient non seulement � nier la possibilit� de cette manifestation claire parmi nous, mais aussi � nier qu�il y ait eu l�, en Lui, la pl�nitude divine qui a � se manifester. Or ce sujet est trait� ici encore plus vigoureusement. Nous n�avons pas besoin d�attendre un d�menti ouvert, car l�absence m�me de confession de la v�rit� suffit � trahir l�esprit de l�antichrist.

V. 4

Au v. 4 nous avons le contraste entre les saints (le mot utilis� ici recouvre toute la famille de Dieu, et non pas simplement les petits enfants) et les faux proph�tes. Les uns sont �de Dieu�, les autres sont �du monde�. Au ch. 2 nous avons vu combien le P�re et le monde forment un contraste complet; ici nous trouvons deux familles issues respectivement de ces deux sources, � deux familles formant un contraste tout aussi grand que les sources dont elles sont issues. De plus chez chacune d�elles une puissance habite, bien que la mani�re d�habiter soit sans aucun doute diff�rente. Il y a �Celui qui est en vous� et �celui qui est dans le monde�. Les enfants de Dieu ont l�Onction de l�Esprit de Dieu. Quant au monde, il �g�t dans le m�chant� (1 Jean 5:19); par cons�quent le m�chant est en lui.

Quel immense encouragement de savoir que l�Esprit de Dieu est plus grand que toute la puissance de l�adversaire. C�est l� le secret de la merveille de la survivance de la foi en Christ. Le Seigneur Lui-m�me a affirm� que �les fils de ce monde [de ce si�cle] sont plus sages [prudents] que les fils de la lumi�re�. Nous ne sommes pas des gens sages si l�on en juge selon des crit�res ordinaires, et h�las, l�histoire ne se termine pas l�: il y a eu beaucoup d�infid�lit�. Les coups les plus grands et les plus durs contre la foi ont �t� port�s pas ceux qui l�ont profess�e. Pourtant la foi a surv�cu � tous les coups port�s par les croyants infid�les, autant qu�� tous les coups port�s par les m�chants contre les croyants fid�les, � la foi leur a surv�cu � cause du Saint Esprit qui habite dans les croyants. L�accent est mis ici sur le fait que c�est par Lui que nous surmontons les enseignements s�ducteurs des antichrists. Au ch. 2 nous avons vu que nous sommes vainqueurs par la Parole de Dieu qui habite en nous. Mais bien s�r elle ne demeure en nous que si nous sommes gouvern�s par l�Esprit de Dieu. L�Esprit et la Parole vont ensemble.

V. 5

Les six premiers mots du v. 5 �Pour eux, ils sont du monde� sont en contraste complet non seulement avec ce qui pr�c�de: �Vous, vous �tes de Dieu�, mais aussi avec ce qui suit: �Nous, nous sommes de Dieu�. Le �nous� d�signe �videmment ici les ap�tres et proph�tes du Nouveau Testament par le moyen desquels la Parole nous est parvenue, puisque le contraste r�side dans ce qui a �t� prof�r� par les uns et par les autres. Ceux qui sont du monde parlent selon les principes du monde; c�est le monde qui caract�rise � la fois leur origine et leurs propos. Ceux qui sont de Dieu parlent comme �tant de Dieu.

Ce fait nous pr�sente un autre crit�re par lequel nous pouvons tester les enseignements qui nous parviennent. Les faux enseignements sont �du monde�, car ils proc�dent de principes mondains et portent l�empreinte du monde. Il en r�sulte que les gens de ce monde y prennent plaisir, les comprennent et les re�oivent. Ils sont flatt�s et confirm�s dans leur mondanit�, au lieu d��tre troubl�s et d�rang�s par eux.

L�enseignement des ap�tres �tait d�un tout autre ordre. Ils parlaient de Dieu et de la part de Dieu, et la puissance et l�autorit� de leurs d�clarations �taient tout de suite reconnues par ceux qui �taient de Dieu et qui connaissaient Dieu, tandis que ceux qui n��taient pas de Dieu ne les �coutaient pas.

V. 6

Ici nous avons un troisi�me crit�re. Ceux qui viennent � nous comme enseignant la v�rit� acceptent-ils l�autorit� des ap�tres, ou non? S�ils ne les ��coutent� pas, nous pouvons consid�rer sans risque qu�ils ne sont pas de Dieu.

Notez bien que ce test est le m�me que celui que le Seigneur affirmait s�appliquer � Lui-m�me, en Jean 10: �Mes brebis �coutent ma voix�, tandis que ceux qui n��taient pas Ses brebis ne croyaient pas. Quand le Seigneur �tait sur la terre, ceux qui �taient de Dieu se caract�risaient par ce qu�ils L��coutaient avec l�oreille de la foi. Quand les ap�tres �taient ici sur la terre, ceux qui �taient de Dieu se caract�risaient par ce qu�ils les �coutaient avec l�oreille de la foi. Et maintenant qu�ils ne sont plus, nous avons leurs �crits, ces �crits apostoliques, l��criture inspir�e, et ceux qui sont de Dieu sont caract�ris�s par ce qu�ils les �coutent avec l�oreille de la foi. Le mode de communication peut �tre diff�rent, mais ce qui est communiqu� a dans tous les cas la m�me autorit�. Un roi de la terre peut parler en personne, ou par la bouche d�un ministre d�ment accr�dit�, ou il peut coucher son message par �crit: il y a des diff�rences quant au mode de transmission, mais aucune quant � l�autorit� du message.

Il est bon d��tre tout � fait clair sur ce point, car de nos jours, il ne manque pas de gens pour discr�diter les ap�tres et leurs �crits inspir�s sous le cri sp�cieux de �Revenons � Christ�. Ils commencent par dire qu�on ne doit faire des citations que de Ses seuls propos directs, car c�est eux qui font totalement autorit�; mais ils n�en restent pas longtemps � cela. Il n�y a pas d�assise solide dans une telle position, car toutes les paroles qui ont �t� rapport�es du Seigneur l�ont �t� par les �crits des ap�tres ou proph�tes. C�est pourquoi ils en arrivent vite � la position de n��couter que la ration qu�ils veulent des enseignements qui nous sont rapport�s. Ils finissent donc par croire en leur propre pouvoir de discrimination et de s�lection, c�est-�-dire en eux-m�mes. Combien toute cette incr�dulit� moderne qui fait tant de tapage, montre un esprit lourd et vulgaire quand on la soumet tant soit peu � quelque analyse.

Soyons vraiment reconnaissants que Dieu ait �t� plus fort que la mont�e de ces h�r�sies du d�but en nous donnant ces tests simples, encore aussi valides aujourd�hui qu�au premier jour o� ils ont �t� propos�s. C�est en effet le moyen permettant de reconna�tre l�esprit de v�rit� et l�esprit d�erreur. Si nous restons sages quand nous nous trouvons confront�s � des enseignements douteux, nous appliquerons de suite ces tests au lieu de nous appuyer sur notre propre intelligence.

V. 7

Avec le verset 7, nous revenons au fil principal de la pens�e de l�ap�tre. Il est n�cessaire de faire des digressions � plusieurs reprises pour mettre en garde contre le mal, mais ce qui nous concerne avant tout, c�est ce qui est bon et qui est de Dieu. Or l�amour est de Dieu, et en tant qu�enfants de Dieu, nous avons avant tout � nous aimer l�un l�autre. C�est la mani�re de manifester la nature divine, et de mettre en �vidence que nous sommes n�s de Dieu, et que nous Le connaissons. Celui qui est n� de Dieu aime � la mani�re divine. Celui qui aime � la mani�re divine est certainement n� de Dieu. Ces deux affirmations sont vraies; la seule diff�rence �tant que dans la premi�re on raisonne de la source vers l��panchement ext�rieur, et dans la seconde, on remonte de cet �panchement ext�rieur vers la source.

V. 8

Au contraire, celui qui n�aime pas � la mani�re divine ne conna�t pas Dieu pour la simple raison que Dieu est amour. Au d�but de l��p�tre nous avons entendu que Dieu est lumi�re. Ce fait se trouve � la base de tout ce qui a �t� manifest� en Christ. Dans notre chapitre nous en avons deux fois le pendant, � savoir que Dieu est amour. En apparence il semblerait qu�il y ait conflit entre les deux. Le p�ch� a �t� introduit par le diable pour qu�il y ait conflit entre la lumi�re et l�amour en Dieu. Toute l��criture peut �tre consid�r�e comme la concr�tisation d�une r�ponse de Dieu � ce d�fi � l�histoire de la mani�re merveilleuse dont la lumi�re et l�amour se meuvent tous les deux harmonieusement pour �tablir Sa gloire et notre b�n�diction.

V. 9-10

Dieu est amour. C�est effectivement l��nonc� d�un dogme; et si les hommes cherchent la confirmation de ce dogme dans le monde p�cheur et en d�sordre qui les entoure, ils n�y arriveront pas. Il faut regarder dans la bonne direction. Il y a eu une manifestation parfaite de l�amour de Dieu, mais seulement dans une direction, comme les versets 9 et 10 le disent clairement. L�envoi du Fils, et tout ce que cela a impliqu�, l�a manifest� compl�tement. Le Fils a �t� envoy� dans le monde o� nous gisions, spirituellement morts, sous le poids de nos p�ch�s. Il est venu avec l�objectif que nous vivions par Lui, et � cette fin Il a fait la propitiation pour nos p�ch�s. La vie �tait l�objectif, mais pour que nous vivions, il �tait n�cessaire qu�il y e�t propitiation.

Vie et propitiation, deux choses immenses! Juste apr�s la conversion, c�est la propitiation qui occupe principalement nos pens�es. Nous avons �t� convaincus de nos p�ch�s et nous savons combien nous avions besoin de pardon; et combien notre soulagement a �t� grand de d�couvrir la propitiation accomplie par le Fils envoy� dans le monde comme don de l�amour de Dieu! Puis maintenant, nous commen�ons � r�aliser que la propitiation nous a ouvert la porte de la vie, et que le propos de Dieu �tait que nous vivions par Celui qu�Il nous a envoy�.

Ce grand fait est �nonc� ici de mani�re tr�s g�n�rale: nous vivons par Lui, car c�est Lui qui a fait que nous avons �t� amen�s � la vie. Au chapitre suivant, nous verrons que la vie que nous avons est en Lui: c�est parce que nous sommes en Lui, que nous avons la vie. En Galates 2:20, nous trouvons que, sur un plan pratique, notre vie est par Lui, car Il en est l�objet. En 1 Thessaloniciens 5:10, nous apprenons que notre vie sera avec Lui pour toujours. Nous pouvons bien �tre remplis de louange et d�actions de gr�ces de ce qu�Il soit venu dans le monde pour que nous vivions par Lui, sp�cialement quand nous consid�rons tout ce que Sa venue a impliqu� � la fois pour Lui et pour Dieu qui L�a envoy�. C��tait vraiment de l�amour!

V. 11

Cet amour merveilleux nous impose une obligation: �nous devons�. Ce n�est pas: �nous pouvons�, ni m�me �nous aimons effectivement�, mais �nous devons nous aimer l�un l�autre� comme ayant �t� nous-m�mes aim�s d�un si grand amour. N�esquivons pas la pens�e d�une obligation. Ce n�est pas une obligation l�gale, quelque chose de n�cessaire pour �tablir notre position devant Dieu. C�est une obligation bas�e sur la gr�ce, et sur la nature qui est la n�tre comme n�s de Dieu. En tant qu�enfants de Dieu, c�est notre nature d�aimer, mais cela n�alt�re pas le fait que nous en avons le devoir.

V. 12

Nous devons nous aimer parce que, selon le verset 12, c�est par l� que l�amour de Dieu est consomm� [rendu parfait] en nous. L�amour a �t� vers� sur nous, et son but est atteint compl�tement, ou parfaitement, quand il se d�verse au travers de chaque saint vers tous les autres. Alors vraiment Dieu demeure en nous � car Il est amour � et on peut Le voir dans Son reflet dans Ses enfants. Ce verset doit �tre compar� � Jean 1:18. Les deux versets commencent de la m�me mani�re. Dans l��vangile, Dieu est d�clar� dans le Fils. Dans l��p�tre, Il doit �tre vu comme demeurant dans Ses enfants. C�est ce qu�implique clairement ce verset.

V. 13

Si Dieu demeure en nous, Il sera certainement vu en nous, mais notre connaissance de ce qu�Il demeure en nous est par l�Esprit qu�Il nous a donn�. Comparez le verset 13 avec le verset 3:24. Il s�agissait l� de ce qu�Il demeure en nous, tandis qu�ici il s�agit de ce que nous demeurons en Lui et Lui en nous. Mais dans les deux cas, notre connaissance de ces deux r�alit�s est par l�Esprit qui nous a �t� donn�. �tant n�s de Lui, nous avons Sa nature qui est amour; mais en plus de ceci, Il nous a donn� de Son Esprit; et par cette onction nous savons que nous demeurons en Lui et Lui en nous.

V. 14 � Sommaire interm�diaire

En outre l�Esprit est la puissance pour t�moigner, et le verset 14 place donc devant nous ce qui est le t�moignage caract�ristique des enfants de Dieu. Le �nous� de ce verset peut de nouveau �tre, en premier lieu du moins, les ap�tres. Ils L�avaient vu comme le Sauveur du monde d�une mani�re que nous ne pouvons pas L�avoir vu. Mais dans un sens secondaire, nous pouvons tous le dire. Nous savons que le P�re a envoy� le Fils avec rien moins que cela en vue. On a souvent fait remarquer que l��vangile de Jean �loigne nos pens�es de ce qui �tait limit� aux Juifs pour les fixer sur les desseins plus vastes en rapport avec le monde.

En Jean 1 par exemple, Il est annonc� non comme le Lib�rateur d�Isra�l, mais comme Celui �qui �te le p�ch� du monde�. En Jean 4 les Samaritains L��coutent eux-m�mes et d�couvrent qu�Il est le Christ, le Sauveur du monde. Or, ce que eux ont d�couvert, nous, nous l�avons tous d�couvert, et ayant fait cette d�couverte, c�est devenu le th�me de notre t�moignage.

Combien l�encha�nement de tout ce que nous venons de consid�rer est merveilleux! Dieu est amour. Son amour a �t� manifest� dans l�envoi de Son Fils. Nous vivons par Lui. L�Esprit nous est donn�. Nous demeurons en Dieu. Dieu demeure en nous. Nous nous aimons l�un l�autre. Dieu qui est invisible, nous le refl�tons devant les hommes. Nous rendons t�moignage aux hommes de ce que le P�re a envoy� le Fils comme le Sauveur du monde. Tout d�pend de l�amour � l�amour divin � qui nous a �t� r�v�l� et qui op�re maintenant en nous.

Et plus l�amour op�re en nous, plus le t�moignage que nous rendons au Sauveur du monde sera effectif.

V. 15-16

Quand Jean �crivait son �p�tre, chacun savait qu�un homme � J�sus de Nazareth � �tait apparu dans le monde et �tait mort sur la croix. Il n�y avait pas besoin de t�moigner particuli�rement � ce sujet. Le t�moignage qui devait �tre rendu concernait la v�rit� quant � qui Il �tait r�ellement, et ce qu�Il �tait venu faire. C�est pourquoi nous d�clarons qu�Il �tait le Fils, envoy� du P�re, ayant en vue le salut du monde. Tous ceux qui re�oivent le t�moignage chr�tien croient en J�sus comme le Fils de Dieu, et Le confessent comme tel. Or quiconque Le confesse ainsi, �Dieu demeure en lui, et lui en Dieu�.

Nous avons remarqu� auparavant que ce mot �demeurer� caract�rise cette �p�tre. Au chapitre 2, nous avons quatre r�f�rences (2:6, 24, 27, 28) au fait que nous demeurons en Lui; une cinqui�me r�f�rence se trouve en 3:6 et une sixi�me en 3:24. Mais dans cette sixi�me r�f�rence est introduit le fait r�ciproque que Lui demeure en nous: �par ceci nous savons qu�Il demeure en nous, [savoir] par l�Esprit qu�il nous a donn�.

Au ch. 4, c�est cette deuxi�me pens�e, le fait qu�Il demeure en nous, qui est mise en avant (4:12, 13, 15, 16). Elle n�est pas d�connect�e du fait que nous demeurons en Lui, mais de toute �vidence, c�est la v�rit� sur laquelle l�accent est mis maintenant. L�ordre observ� est clair et instructif: nous devons d�abord �tre �tablis dans le fait que nous demeurons en Lui, et alors, comme d�coulant de cela, Il demeure en nous. Dans ces quatre versets, le fait qu�Il demeure en nous est mis en relation avec: 1) le fait de s�aimer l�un l�autre; 2) le don qu�Il nous a fait de Son Esprit; 3) la confession de J�sus comme Fils de Dieu; 4) le fait de demeurer dans l�amour, Dieu Lui-m�me �tant amour. Il demeure en nous pour que Son caract�re, Son amour, Sa v�rit�, soient manifest�s par nous.

Observons en passant combien tout cela est parall�le � l�enseignement de l�ap�tre Paul. Dans les premiers chapitres de l��p�tre aux �ph�siens, nous trouvons que �en Christ� est ce qui caract�rise tout. Nous sommes en Lui. Dans l��p�tre aux Colossiens, le th�me est �Christ en vous�. Nous sommes en Christ pour que Christ soit en nous. Il y a toutefois une diff�rence: Chez Paul, il est davantage question de notre position et de notre �tat; chez Jean, il est plut�t question de vie et de nature.

Une autre chose digne d��tre not�e dans notre �p�tre, c�est que, quand il est question de �demeurer en Lui�, le �Lui� se r�f�re tant�t � Christ et tant�t � Dieu. Par exemple, en 2:6, 28 et 3:6, le �Lui� se rapporte assez clairement � Christ; en 3:24 et 4:13, 15, 16, il se rapporte � Dieu. En 2:24, il s�agit de demeurer �dans le Fils et dans le P�re�; en 2:27, il est difficile de dire Lequel est en vue. L�ensemble de ce qui est dit sur ce sujet ici, a certainement en vue de nous enseigner combien le Fils est v�ritablement un avec le P�re, en sorte que nous ne pouvons pas �tre dans le Fils sans �tre dans le P�re, et que nous ne pouvons qu��tre dans le P�re en �tant dans le Fils. C�est la raison pour laquelle le Fils vient en premier en 2:24.

Mais au v. 16, c�est Dieu dont il est question. Nous demeurons en Lui, et Lui demeurera en nous. Dans l��p�tre aux Colossiens nous sommes vus comme le corps de Christ, et Lui doit �tre manifest� en nous. Ici nous sommes les enfants de Dieu, formant Sa famille, tirant de Lui notre vie et notre nature, et ainsi Lui qui est le P�re demeurera en nous, et sera manifest�. Dieu est amour, et celui qui demeure dans l�amour demeure en Dieu, et le Dieu qui est amour sera vu demeurer en nous.

Quelle chose merveilleuse que de demeurer dans l�amour! Un r�cipient quelconque immerg� dans l�oc�an et qui y reste, est plein de l�oc�an: de la m�me mani�re l�enfant de Dieu, immerg� dans l�amour de Dieu, en est rempli. C�est de cela que d�pend ce dont nous avons besoin pour que soit efficace notre t�moignage rendu � ce que le P�re a envoy� le Fils. Il est n�cessaire et bon que nous t�moignions par nos paroles, mais quand en outre, on voit Dieu dans la pl�nitude de Son amour demeurer dans Ses enfants, alors le t�moignage est forc�ment efficace. Un chr�tien plein de l�amour de Dieu exerce une puissance qui, bien qu�inconsciente, est des plus efficaces.

V. 17

Au verset 4:17, il est question de �l�amour avec nous�. L�amour a �t� consomm� [rendu parfait] avec nous, c�est-�-dire que l�amour de Dieu en ce qui nous concerne a �t� amen� � son but final et � son apog�e. Et il a �t� consomm� [rendu parfait] �en ceci�, ce qui fait r�f�rence sans aucun doute � ce pr�c�de imm�diatement. Celui qui demeure en Dieu parce qu�il demeure dans l�amour, et en qui, par cons�quent, Dieu demeure, celui-l� doit n�cessairement avoir toute assurance au jour du jugement. Il aura en effet de l�assurance quant au jour du jugement avant que le jugement n�arrive, c�est-�-dire d�j� dans le moment pr�sent.

Le seul fait que l�amour de Dieu brille sur nous est d�j� une chose des plus merveilleuses. Mais que nous soyons amen�s � demeurer en lui, en sorte que Dieu, qui est amour, demeure en nous, cela nous emm�ne vraiment � l�apog�e de toute cette affaire. Cela signifie que �comme il est, Lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde�. Cette courte phrase est tr�s profonde dans sa signification. Elle est parfaitement vraie si nous la lisons en relation avec notre position et notre acceptation devant Dieu. Mais ceci n�en est qu�une application, et non pas son interpr�tation dans son contexte. Quand le Fils est devenu chair, il y a eu l� l�homme parfait, qui demeurait en Dieu et en qui Dieu demeurait, autant durant Son s�journement ici-bas que dans Sa gloire pr�sente au ciel. Et nous devons redire maintenant: �ce qui est vrai en Lui et en vous� (2:8). Voil� les enfants de Dieu, et ils habitent en Dieu et Dieu en eux. Ils sont comme Il est, et ils le sont d�s maintenant.

Quelle merveille, cette apog�e de l�amour! Si nous la comprenons, m�me que tr�s faiblement, nous aurons certainement toute assurance au jour du jugement. Bien que ce jour soit un sujet de terreur du Seigneur pour ceux qui ne connaissent pas Dieu, il ne peut pas l��tre pour le c�ur de celui qui, dans le moment pr�sent et dans ce monde, demeure en Dieu et Dieu en lui.

V. 18-19

C�est ce que nous dit le v. 18. En v�rit�, �il n�y a pas de crainte dans l�amour�. Cet amour parfait du c�t� de Dieu � car tout proc�de de Lui � doit n�cessairement chasser la crainte avec tous son tourment. Cependant il se peut que l�on en trouve chez certains, � de ceux qui entretiennent des craintes, soit quant au jour du jugement ou quant � autre chose. Ils ne sont pas consomm�s [rendus parfaits] dans l�amour. Du c�t� de Dieu, l�amour a �t� consomm� [rendu parfait] � notre �gard, mais de notre c�t�, il se peut que nous ne soyons pas consomm�s [rendus parfaits] dans l�amour. Nous pouvons croire vraiment que Dieu nous aime, et pourtant ne pas demeurer consciemment dans l�amour au point qu�il n�y a plus de place pour la crainte dans nos c�urs.

L�amour de Dieu, connu et dont on jouit, non seulement chasse toute crainte de nos c�urs, mais aussi produit l�amour en r�ponse � lui-m�me. Nous n�avons aucune capacit� pour aimer de cet amour divin en dehors de cet afflux de l�amour de Dieu en nous. Dans ce domaine, nous ne sommes que comme de petites citernes. Lui est la Source qui ne tarit jamais. Une fois que nous sommes branch�s sur cette Source, l�amour peut alors s��pancher en dehors de nous.

V. 20-21

Au verset 20, Jean nous avertit d��tre pratiques dans ce domaine. Un homme peut dire �j�aime Dieu� sur un plan g�n�ral. Il peut m�me le dire dans un style tr�s �labor�, en s�adressant � Dieu comme dans un esprit de louange, exprimant de belles pens�es et des mots touchants. Mais, cela doit quand m�me �tre contr�l� par un test; car Dieu est invisible, et chez certains esprits actifs, les belles pens�es et les belles paroles � bon march� coulent facilement. Qu�est-ce qui v�rifiera l�authenticit� d�une telle profession?

Eh bien! Il y a le fr�re que l�on peut voir. Si je suis moi-m�me n� de Dieu, tout autre qui est aussi n� de Dieu est un fr�re pour moi. Le Dieu que je ne peux pas voir m�est pr�sent� en celui qui est n� de Dieu, ce fr�re que je peux voir. Ceci �tant, le test propos� par la question de Jean est tout � fait imparable: �Celui qui n�aime pas son fr�re qu�il voit, comment peut-il aimer Dieu qu�il ne voit pas?�. Le m�me test figure au premier verset du chapitre suivant, sous une forme positive et dogmatique: �Quiconque aime celui qui a engendr�, aime aussi celui qui est engendr� de lui� (5:1).

C�est la troisi�me fois dans cette �p�tre relativement courte, que le sujet de l�attitude du croyant envers son fr�re est �voqu� (voir 2:9-11; 3:10-23). C�est donc de toute �vidence un sujet de tr�s grande importance. Nous tirons cette conclusion non seulement de la longueur des passages qui lui sont consacr�s, mais aussi parce qu�en 4:21, il en est parl� comme d�un commandement. Le devoir de s�aimer l�un l�autre comme fr�res n�est pas seulement le message �que vous avez entendu d�s le commencement� (3:11), mais c�est �Son commandement [celui de Dieu]� selon qu�Il [Son Fils J�sus Christ] nous en a donn� le commandement� (3:23). C�est le commandement du Seigneur J�sus ratifi� et avalis� par Dieu. Un commandement donc de la plus extr�me solennit�.

La triste histoire de l��glise montre combien il y en avait besoin. Les dissensions et m�me la haine au sein de la sph�re chr�tienne ont caus� bien plus de d�shonneur sur le Nom de Dieu, et de d�sastres pour les saints, que toute l�opposition et m�me que toute la pers�cution du monde ext�rieur. Si l�amour avait �t� pleinement en exercice chez nous, nous n�aurions pas �lud� les difficult�s, mais nous les aurions affront�es dans un esprit tout diff�rent, et au lieu d��tre d�faits par elles, nous aurions pr�valu. Ne sommes nous pas pr�venus ailleurs de ce que l�amour ne p�rit jamais? (1 Cor. 13:8).

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 John 4". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/1-john-4.html.
 
adsfree-icon
Ads FreeProfile