Bible Commentaries
1 Samuel 17

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versets 1-58

Le chap. 16 nous a pr�sent� le tableau g�n�ral du caract�re de David dans sa position comme oint de l��ternel et, d�une mani�re particuli�re, dans ses rapports avec Sa�l. Le chap. 17 recommence, pour ainsi dire, le tableau de son histoire � un autre point de vue. De l� cette r�p�tition, en apparence superflue, de ses relations de famille que nous trouvons aux vers. 12 et 13.

Ce qui nous est pr�sent� maintenant, ce n�est plus le caract�re, mais la carri�re et l�activit� de David, type de Christ, d�s son d�but jusqu�� son r�sultat final et d�finitif, la victoire compl�te sur Goliath. En un mot, toute l�histoire de Christ, vainqueur de Satan, est r�sum�e dans cette p�riode de l�activit� de David. Les Philistins avaient �t� d�j� vaincus maintes fois, mais non leur chef, le g�ant Goliath. Il se pr�sente, s�r de sa force, devant le peuple assembl� et le met au d�fi; et quand il a r�ussi � inspirer la terreur � ceux qu�il veut asservir, il s��crie: �Moi, j�ai outrag� aujourd�hui les troupes rang�es d�Isra�l!� Il ne sait pas que ce n�est pas avec Isra�l, mais avec Dieu qu�il a � compter, et qu�il outrage Celui-ci en outrageant son peuple. C�est ce qui le perd.

Quant � David, il se pr�sente ici (v. 17) comme l�envoy� de son p�re aupr�s de ses fr�res; c�est par eux que commence son service. Mais le but de Dieu est une d�livrance qui s��tend bien au del� de ce cercle restreint. Joseph avait fait de m�me (Gen. 37:14) et �tait devenu non seulement sauveur de ses fr�res, mais aussi sauveur et ma�tre de l��gypte.

David part pour sa mission, ayant d�j� exerc� un minist�re secret dans le d�sert o� il gardait les brebis. C�est l� qu�il avait frapp� et le lion et l�ours, comme type de Christ quand il liait l�homme fort. Avant d�entrer en lutte avec le Philistin, il avait op�r� la d�livrance des brebis de son p�re quand l�ennemi cherchait � les ravir et � les d�vorer1. Christ a fait de m�me pendant sa vie; aucune des brebis que le P�re lui avait donn�es, n�a �t� perdue. Il a li� l�homme fort pour mettre en libert� ceux qui �taient foul�s et pour publier l�an agr�able du Seigneur (Luc 4:18, 19). Il s�est mis seul � la br�che, en disant: �Laissez aller ceux-ci�. Mais il avait bien plus � faire que cela, car il fallait an�antir la puissance de l�ennemi lui-m�me.

1 Voyez pour le lion et l�ours: Prov. 28:15; Lam. 3:10; Amos 5:19.

Comme Christ, David est ici un vrai serviteur. Il �se l�ve de bonne heure le matin� (v. 20) et prend sa charge, pour accomplir la volont� de son p�re. D�j� oint, il est pour ce service l�homme de l�Esprit, tout en gardant son caract�re d�humilit� aupr�s des parcs de brebis.

Il arrive au camp, o� sa confiance en Dieu et sa foi sont tax�es par ses fr�res d�orgueil et de m�chancet� de c�ur (v. 28). C�est ce que nous aussi nous rencontrerons toujours en suivant la simple marche de la foi. Nos proches ne peuvent pas mieux comprendre nos mobiles que les fr�res du Seigneur ne comprenaient les siens. David r�pond � �liab: �Qu�ai-je fait maintenant? N�y a-t-il pas de quoi?� (v. 29). Qu�avait-il donc fait pour que l�outrage tomb�t sur lui? N�y avait-il pas de quoi descendre vers ses fr�res, quand le Dieu d�Isra�l �tait journellement outrag� par l�ennemi?

David s�enquiert de ce qui sera fait � l�homme qui aura frapp� le Philistin et enlev� l�opprobre de dessus Isra�l (v. 26). Il apprend que le roi enrichira l�homme de grandes richesses, lui donnera sa fille, et affranchira la maison de son p�re. Mais ce n�est pas pour obtenir cette r�compense qu�il se met en campagne; c�est pour Dieu, pour la d�livrance d�Isra�l, pour faire conna�tre l��ternel � toute la terre, et � toute la congr�gation comment s�op�re le salut de Dieu (v. 46, 47). Sans doute sa victoire lui donne, comme � Christ, de grandes richesses, une �pouse et l�affranchissement de la maison de son p�re, mais c�est le r�sultat plus que le but de son �uvre.

David annonce � Sa�l l�acte qu�il va accomplir (v. 32). Le roi qui ne songe qu�� des moyens humains veut lui offrir ses armes; mais David ne peut marcher avec des armes appartenant � la chair, et m�me ne l�a jamais essay�. Il ne veut pas d�autres instruments de combat que ceux avec lesquels le berger d�fend ou ram�ne ses brebis. Pour nous, la Parole est cette arme dont la foi seule peut se servir; elle renverse Satan. Le travail de l�homme ne peut avoir aucune part dans un combat pareil.

Quand il se pr�sente devant le Philistin, quoique �homme fort et vaillant et homme de guerre� (16:18), David n�a rien de l�apparence d�un guerrier. Sa beaut� m�me, reflet de la gr�ce de l��ternel, est un objet de m�pris pour Goliath (v. 42). Mais il est ici le repr�sentant de Dieu que le Philistin a outrag�. Glorifier ce Dieu que Satan avait d�shonor�, tel �tait le but de David, tel a �t� le but de Christ. Leur force consistait � combattre en son nom: �Je viens � toi au nom de l��ternel des arm�es,... que tu as outrag� (v. 45). Dans l�esprit de David, pas un doute sur le r�sultat de la lutte. �En ce jour, l��ternel te livrera en ma main� (v. 46). Souvent, engag�s dans le combat, nous doutons; m�me un Jonathan n�est pas certain du r�sultat et dit: �Peut-�tre� (14:6); ici, rien de semblable; foi absolue ayant le secret de l��ternel et comptant sur de grandes choses. David est ici le vrai type de Christ, car il repr�sente Dieu devant l�ennemi.

Du premier coup, sa fronde atteint Goliath au front; tomb�, il le tue avec ses propres armes (v. 51). C�est par la mort que Christ a vaincu celui qui avait la puissance de la mort, c�est-�-dire le diable. Ensuite le vainqueur se retire dans sa propre tente (v. 54), emportant les troph�es de sa victoire, comme Christ est mont� dans sa demeure, emmenant �la captivit� captive�.

La d�faite de Goliath est celle des Philistins; le monde, comme son chef, est maintenant un ennemi vaincu, devant lequel nous avons bon courage, bien que, d�autre part, l�angoisse ou les tribulations doivent nous accompagner.

Quoiqu�il e�t obtenu du soulagement par le fils d�Isa�, Sa�l ne connaissait pas l�origine de David. �De qui�, dit-il � Abner, �ce jeune homme est-il fils?� Cela ne rappelle-t-il pas l�ignorance des Juifs, en Jean 7, au sujet de l�origine de Christ et de l�endroit d�o� il venait? Sa�l ne le conna�t pas davantage quand il se pr�sente, portant en ses mains le gage assur� de la victoire.

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bibliography-text="Commentaire sur 1 Samuel 17". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/1-samuel-17.html.