Bible Commentaries
1 Samuel 22

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versets 1-23

�David partit de l�, et se sauva dans la caverne d�Adullam� (v. 1). C�est l� qu�il composa ce beau Ps. 142, qui exprime les sentiments dont son �me �tait remplie dans sa solitude. �Il n�y a personne qui me reconnaisse; tout refuge est perdu pour moi; il n�y a personne qui s�enqui�re de mon �me� (v. 4). �Sur le chemin par lequel je marchais, ils m�ont cach� un pi�ge� (v. 3), quand, � d�rision! c��tait Sa�l qui audacieusement osait l�accuser, en disant: �Mon fils a soulev� contre moi mon serviteur pour me dresser des emb�ches� (22:8). Mais David a trouv�, pr�cis�ment parce que tout refuge humain lui manquait, un refuge assur� pour son �me: �J�ai cri� vers toi, �ternel! j�ai dit: Tu es mon refuge� (v. 5). Il peut compter sur le Dieu d�Isra�l pour �tre d�livr� de ses pers�cuteurs, car ils sont plus forts que lui (v. 6). David pourra-t-il jamais regretter de s��tre trouv� dans une extr�mit� pareille, abandonn� de tous, puisque c�est l� que son �me a connu et appr�ci� le souverain refuge que l�on trouve en Dieu. Aussi le Psaume se termine par l�assurance dont son �me est remplie, que le temps de son abandon et de sa solitude prendra fin. �Les justes�, dit-il, �m�environneront� (v. 7).

Apr�s cette effusion de son �me, David re�oit, dans la caverne m�me d�Adullam, la r�ponse de l��ternel comme pr�mices de sa confiance. Il ne se trouve plus seul. �Ses fr�res et toute la maison de son p�re l�apprirent, et descendirent l� vers lui� (v. 1). David, type de Christ rejet�, devient un centre d�attraction pour ses fr�res. Sa famille, tous ceux qui �taient de sa race, se groupe autour de lui. C��taient pour David, comme pour Christ, les �excellents de la terre�. Ils reconnaissaient en lui l�oint de l��ternel, celui par qui le Seigneur voulait sauver son peuple, l�instrument de la gr�ce en Isra�l. Ils savaient ne pouvoir rien attendre du monde que m�pris et pers�cution, ainsi que leur chef de famille; aussi leur seule ressource �tait de se r�fugier aupr�s de celui qui, � vue humaine, �tait lui-m�me sans ressource.

Mais une autre classe de personnes se r�fugie aupr�s de David dans la caverne d�Adullam: �Et tout homme qui �tait dans la d�tresse, et tout homme qui �tait dans les dettes, et tout homme qui avait de l�amertume dans l��me, s�assembla vers lui, et il fut leur chef� (v. 2). Ce n��taient pas seulement ceux qu�une m�me origine avait d�j� mis en relation avec lui, mais ceux qu�aucun lien n�unissait � David. Leur caract�re commun, c�est qu�ils avaient tout perdu. Les uns �taient �dans la d�tresse�, ne sachant de quel c�t� se tourner, d�autres �dans les dettes�, sans pouvoir s�acquitter, d�autres enfin avaient �de l�amertume dans l��me�, des chagrins auxquels il n�y avait pas de rem�de, cr��s par l��tat de choses en Isra�l.

Ceux-l� trouvent aupr�s de David un refuge assur�, comme ils le rencontrent aujourd�hui aupr�s d�un Christ rejet�. Mais ils trouvent bien plus encore. David est capable de cr�er, de former � son image les plus mis�rables. Le reflet de sa beaut� morale tombe sur ceux qui n�ont rien � lui apporter que leur mis�re. Dans la sombre caverne d�Adullam, la lumi�re qui rayonne de David resplendit sur ces quatre cents hommes qui l�entourent, et ce que la gr�ce a fait d�eux au jour des tribulations, sera reconnu par tous les yeux, acclam� de toutes les bouches, au jour, prochain d�j�, de la gloire. Tous ces gens hors la loi, entoureront le tr�ne du roi et seront appel�s �les hommes forts de David� (2 Sam. 23:8).

Mais ce n��taient pas l� toutes les ressources que la caverne d�Adullam renfermait pour les compagnons du fils d�Isa�: Gad, le proph�te (v. 5), le porteur de la parole et du t�moignage de Dieu, �tait aupr�s de lui. La r�v�lation des pens�es de Dieu, absente de la cour et du peuple de Sa�l, s��tait r�fugi�e l�. Enfin, l�acte meurtrier du roi envers Nob, pousse Abiathar, le sacrificateur, vers David (22:20). Il se rend plus tard vers lui avec l��phod en sa main (23:6). Le moyen de s�approcher de Dieu, de le consulter en tout temps, d�entrer en communion avec Lui, est l�heureux privil�ge de ces gens sans aveu que le monde honnit et m�prise.

Cher lecteur, vous �tes-vous r�fugi� aupr�s d�un Christ rejet�? On ne le fait que lorsqu�on est � l�extr�mit� et qu�on a perdu tout espoir de se secourir soi-m�me. Le monde, en ce cas, vous m�prisera, mais pas autant que vous vous m�prisez vous-m�me. Et n�anmoins rien ne vous manquera. La pr�sence du Seigneur J�sus sentie, �prouv�e par l��me, les tr�sors de sa Parole mis � votre disposition et connus, comme m�me un Jonathan, retenu � la cour de Sa�l, n�a jamais pu les conna�tre, enfin le moyen de s�approcher de Dieu, fourni par la sacrificature de Christ qui nous met en communion avec Lui, tels sont les bienfaits que dispense notre David au temps o� il est rejet�.

Il ne lui manque plus que d��tre manifest� en gloire aux yeux de tous, car il l�est d�j� comme centre de son Assembl�e, alors m�me qu�elle ne comprendrait, comme ici, que quatre cents fid�les r�unis autour de Lui.

Au v. 5, David ob�it � la parole que Gad lui apporte: �Ne demeure pas dans ce lieu fort; va, et entre dans le pays de Juda�. Le voici donc sur le territoire m�me de l�ennemi, mais qu�a-t-il � craindre et que lui peut Sa�l? L��ternel est avec lui. Qu�importe, s�il agit contre toute prudence humaine! Dieu a des vues de gr�ce et de b�n�diction dans ce qu�il commande; notre affaire, c�est d�ob�ir.

Sa�l convoque Akhim�lec et accuse David de �conspirer contre lui� et de lui �dresser des emb�ches� (v. 7, 8, 13). Akhim�lec, plein de noble franchise, dit ouvertement la v�rit� et rend t�moignage � David, � l�homme incomparable, �fid�le, gendre du roi, ayant acc�s � ses audiences priv�es, et honor� dans sa maison�. Certes, ce n�est pas une parole d�outrage, mais c�est une s�v�re le�on donn�e � Sa�l. La d�licatesse de ses sentiments emp�che Akhim�lec de mentionner le mensonge par lequel David s��tait fait donner le pain et l��p�e, mensonge qui l�aurait compromis aux yeux de Sa�l. Mais c�est en somme ce mensonge qui entra�ne dans la ruine le sacrificateur et toute sa maison. David le sent bien, quand il dit � Abiathar: �Moi je suis cause de la mort de tous ceux de la maison de ton p�re� (v. 22). Il se juge ainsi lui-m�me. Mais le voici, en m�me temps, de la part de Dieu, le type de Celui qui est la sauvegarde des fid�les: �Demeure avec moi, ne crains point; car celui qui cherche ma vie, cherche ta vie, et pr�s de moi tu seras bien gard� (v. 23). C�est une compensation parfaite � ce qu�Abiathar et la maison de son p�re ont eu � souffrir pour l�oint de l��ternel.

C�est ici que se place le Ps. 52. David avait appris que �Do�g l��domite, avait rapport� � Sa�l: David est venu dans la maison d�Akhim�lec�. Aussi annonce-t-il le jugement sans merci de l��domite, ennemi jur� d�Isra�l. Mais cela ne d�truit en rien la confiance et l�assurance de l�homme de Dieu. Bien au contraire, sur le fond noir de cette m�chancet�, ressort dans tout son �clat, l�heureuse part du croyant: �Mais moi, je suis dans la maison de Dieu comme un olivier vert. Je me confierai en la bont� de Dieu, pour toujours et � perp�tuit�. Je te c�l�brerai � jamais, parce que tu l�as fait; et je m�attendrai � ton nom, car il est bon devant tes saints� (v. 8, 9).

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bibliography-text="Commentaire sur 1 Samuel 22". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/1-samuel-22.html.