Bible Commentaries
1 Samuel 29

Commentaire biblique intermédiaireCommentaire biblique intermédiaire

versets 1-11

Les arm�es des Philistins et d�Isra�l gagnent le lieu de leur rassemblement; �David et ses hommes pass�rent � l�arri�re-garde avec Akish�, car ils �taient devenus ses gardes du corps, selon la promesse du roi. Les chefs des Philistins se d�fient: �Que sont ces H�breux?� C�est ce qui arrive toujours quand le croyant se place dans une fausse position en recherchant la protection du monde. Il ne peut gagner sa confiance, � moins peut-�tre que le monde ne se fie comme Akish � lui, parce qu�il s�est mis en mauvaise odeur aupr�s du peuple de Dieu et s�est pr�t� � l�asservissement. Cependant Akish, il faut le constater, a encore d�autres motifs de confiance, et l�on ne peut s�emp�cher de reconna�tre en lui une certaine noblesse naturelle, gagn�e par la droiture apparente (h�las! pas m�me apparente aux yeux de Dieu) du caract�re de David. Akish prend sa d�fense vis-�-vis des princes: �Je n�ai rien trouv� en lui, depuis le jour qu�il est tomb� chez moi jusqu�� ce jour� (v. 3). Akish lui rend t�moignage: �L��ternel est vivant, que tu es un homme droit, et ta sortie et ton entr�e avec moi � l�arm�e ont �t� bonnes � mes yeux, car je n�ai pas trouv� de mal en toi depuis le jour de ton entr�e aupr�s de moi jusqu�� ce jour� (v. 6). T�moignage des plus favorables, mais bas� sur le fait que �David, serviteur de Sa�l, roi d�Isra�l� (v. 3), est devenu et restera serviteur d�Akish.

David avait-il bien conscience d�avoir m�rit� ces louanges? Son c�ur �tait-il r�ellement � l�aise devant la haute opinion du roi incirconcis, qui se montrait plus noble et plus honn�te que l�oint de l��ternel? Pouvait-il recevoir cette louange, comme il l�avait re�ue jadis d�Abiga�l? (25:28).

Quoi qu�il en soit, la confiance d�Akish ne r�ussit pas � vaincre la d�fiance des principaux, car c��tait pr�cis�ment le caract�re de fid�lit� de David qui pouvait le faire retourner � son ancien ma�tre. Dans un temps qui n��tait pas si �loign�, il avait frapp� ses dix mille Philistins, d�accord en cela avec Sa�l qui avait frapp� ses mille. Pourquoi serait-il aujourd�hui pour Akish, plut�t que pour Sa�l? Le manque d�une position tranch�e vis-�-vis du monde, ne peut que produire de telles conclusions. Notre fid�lit� pass�e se tourne elle-m�me contre nous. Akish est oblig� de compter avec l�opinion des principaux, politique inconnue � un croyant fid�le, car la pens�e, l�opinion, la volont� de Dieu le dirigent. Mais Dieu se sert de la d�fiance des hommes pour sauver son bien-aim� d�une chute bien plus s�rieuse que lorsqu�il montait contre Nabal pour se venger lui-m�me. �Maintenant�, dit Akish, �retourne-t�en et va en paix, afin que tu ne fasses rien qui soit mauvais aux yeux des princes des Philistins� (v. 7).

Devant cette animosit�, David, et c�est un des points les plus humiliants de son histoire, David renie sa foi et son caract�re: �Mais qu�ai-je fait? et qu�as-tu trouv� en ton serviteur, depuis le jour que j�ai �t� devant toi jusqu�� ce jour, pour que je ne puisse pas aller et combattre contre les ennemis du roi, mon seigneur!� (v. 8). Qu�ai-je fait! David pouvait le dire en v�rit�, � Jonathan (20:1) et � Sa�l lui-m�me (26:18), mais il ne pouvait en bonne conscience le dire � Akish. Ne connaissant rien des entreprises secr�tes de David contre les ennemis d�Isra�l, le roi des Philistins ne pouvait le trouver en faute. Mais c�est son propre peuple que David demande � combattre, son peuple qu�il appelle �les ennemis du roi!�

Akish reconna�t encore plus express�ment la puret� des intentions de David: �Je sais que tu es agr�able � mes yeux comme un ange de Dieu� (v. 9), mais comme conclusion il faut partir. �Allez-vous-en�, lui dit-il (v. 10). En somme, en les pesant � la m�me balance, l�opinion du monde qui l�entoure a plus de poids pour Akish que l�int�grit� suppos�e de David.

Tout cela nous montre l�ab�me qui s�pare la famille de Dieu du monde, puisque, m�me vis-�-vis d�un enfant de Dieu infid�le � sa vocation, le monde se m�fie et repousse sa coop�ration.

C�est justice. Dieu nous fait sentir, et c�est une gr�ce de sa part, que dans cette position tout nous manque, l�approbation de Dieu et la faveur du monde.

David s�en retourne. Quelle main secourable l��ternel lui a tendue, contre son gr�, au moment jusqu�ici le plus critique de sa vie! Dieu ne l�a pas abandonn� un instant. Quelle gr�ce! Mais qu�est devenue l�heureuse communion du c�ur avec l��ternel qui s�exprimait dans les chants du doux psalmiste d�Isra�l?

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Samuel 29". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/1-samuel-29.html.