Bible Commentaries
1 Timothée 6

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versets 1-21

V. 1-2

Que tous les esclaves qui sont sous le joug estiment leurs propres ma�tres dignes de tout honneur, afin que le nom de Dieu et la doctrine ne soient pas blasph�m�s; et que ceux qui ont des ma�tres croyants ne les m�prisent pas parce qu�ils sont fr�res, mais qu�ils les servent d�autant plus que ceux qui profitent de leur bon et prompt service sont des fid�les et des bien-aim�s. Enseigne ces choses et exhorte.

Ces versets contiennent les instructions aux esclaves. Il est d�abord question de leurs rapports avec des ma�tres incr�dules, tandis qu�en parlant � tous les esclaves, l�ap�tre ne s�adresse qu�� ceux qui font partie de la maison de Dieu. Il les d�crit comme semblables � des b�tes de somme, dans une position d�enti�re d�pendance et d�inf�riorit� vis-�-vis des hommes libres. Loin de s�insurger contre leurs ma�tres, m�me si leur conduite est tyrannique, ils doivent les estimer dignes de tout honneur. Nous avons vu plus haut (5:17), ce que ce mot signifie. Une telle recommandation a une grande port�e. Il ne s�agit pas ici d�une suj�tion forc�e sous un joug impatiemment subi, mais l�esclave chr�tien reconna�t � son ma�tre, quel qu�il soit, toute dignit�, et lui rend moralement et effectivement tout service. Dans quel but? C�est afin que le nom de Dieu dont ces esclaves sont les porteurs, et la doctrine, signe distinctif de la maison de la foi dont ils font partie, ne soient pas blasph�m�s par ces ma�tres incr�dules. Ces esclaves chr�tiens �taient plac�s par Dieu chez de tels ma�tres pour faire conna�tre � ces derniers et Son nom et la doctrine de Christ, confi�e, comme t�moignage, � la maison de Dieu ici-bas; doctrine sur laquelle est fond�e toute la vie pratique du chr�tien.

L�ap�tre s�adresse ensuite aux esclaves qui ont des ma�tres croyants. Ils seraient peut-�tre en danger de se comporter envers eux � l�inverse de leur attitude envers les ma�tres incr�dules, c�est-�-dire de les m�priser. Un tel sentiment d�noterait la chair s��levant contre l�autorit� �tablie de Dieu et contredirait tous les principes de la saine doctrine. L�esclave, au lieu de s��lever au niveau de son ma�tre chr�tien ou de le rabaisser � son propre niveau, doit �tre heureux de le servir et aimer � le faire, parce qu�un tel ma�tre est un fid�le quant � son t�moignage envers le Seigneur, et un bien-aim� pour le c�ur de Dieu au milieu de la famille chr�tienne.

Cette exhortation incombait � Timoth�e, ainsi que l�enseignement qu�elle comporte, car l�une et l�autre faisaient partie du don de ce cher fils de l�ap�tre (4:13).

V. 3-5

Si quelqu�un enseigne autrement et ne se range pas � de saines paroles, savoir � celles de notre Seigneur J�sus Christ et � la doctrine qui est selon la pi�t�, il est enfl� d�orgueil, ne sachant rien, mais ayant la maladie des questions et des disputes de mots, d�o� naissent l�envie, les querelles, les paroles injurieuses, les mauvais soup�ons, les vaines disputes d�hommes corrompus dans leur entendement et priv�s de la v�rit�, qui estiment que la pi�t� est une source de gain.

Voil� donc ce que Timoth�e avait � enseigner en exhortant les esclaves. Celui qui enseigne autrement et ne se range pas aux saines paroles de Christ, ainsi qu�� sa doctrine, est un orgueilleux et un ignorant, car la doctrine a la pi�t� en vue, a pour but de produire des relations de crainte et de confiance entre l��me et Dieu et tout ce qui n�a pas ce caract�re ne peut �tre la doctrine de J�sus Christ. Toujours la doctrine doit nous ramener � cultiver nos relations avec Dieu, � en jouir et � faire ressortir Son caract�re devant le monde. Celui qui ne suit pas ce chemin est, comme nous l�avons dit, un orgueilleux, enti�rement ignorant du but et des pens�es de Dieu. On dispute sur les mots, preuve d�un triste d�clin dans la maison de Dieu. Le r�sultat ne peut �tre ni la paix, ni l�amour, mais de tristes querelles d�o� naissent les mauvais sentiments qui remplissent les c�urs d�aigreur, de haine et d�amertume. �tat ha�ssable, issu de la corruption, �tat d�esprits compl�tement �trangers � la v�rit�, et, plus encore, qui cherchent � tirer un profit mat�riel de cette apparence de pi�t� qu�ils se donnent, en entrant dans des disputes religieuses qui n�ont point affaire � la doctrine de la pi�t�. La haine, le m�contentement produit par ces disputes, l�oubli complet des relations avec Dieu, caract�risent ces hommes.

V. 6-8

Or la pi�t� avec le contentement (d�esprit) est un grand gain. Car nous n�avons rien apport� dans le monde, et il est �vident que nous n�en pouvons rien emporter. Mais ayant la nourriture et de quoi nous couvrir, nous serons satisfaits.

Quel contraste entre l�homme des v. 3-5 et le croyant fid�le des vers. 6-8! Il y a, en effet, un grand gain dans ces deux choses; la pi�t� qui a la promesse de la vie pr�sente et de la vie qui est � venir (4:8), et le contentement d�esprit qui ne cherche pas son gain dans les choses d�ici-bas. Le chr�tien, content d�esprit, sait fort bien qu�il n�emportera rien de ces choses, dont il pourrait lui �tre donn� de jouir pour un temps; il se gardera par cons�quent d�y mettre son c�ur. Ce chr�tien-l� est simple. Ayant tout son int�r�t dans les choses � venir qui lui sont promises, il est amplement satisfait que Dieu lui assure ici-bas la nourriture et le v�tement et il en jouit avec actions de gr�ces. Toute autre chose est plut�t une entrave pour lui, car il sait qu�il ne peut rien emporter de ce monde o� il n�a rien apport� (Ps. 49:18; Eccl. 5:15), et s�il s��tait attach� � ces choses, ce seraient des liens qu�il lui faudrait briser un jour. Vivant dans les choses �ternelles o� la pi�t� trouve son compte, et sachant que la possession des choses visibles partagerait son c�ur entre ces deux milieux, la terre et le ciel, sa pi�t� pr�f�re les choses invisibles qui sont �ternelles, car des premi�res il ne restera rien et nous n�en emporterons rien dans l��ternit�.

Le gain r�el de la pi�t� n�est pas celui que les hommes ambitionnent en se livrant � leurs vaines disputes et discussions religieuses par lesquelles ils pensent s�acqu�rir r�putation, gain et profit; la vraie pi�t� introduit toujours davantage l��me du fid�le dans la jouissance de ses relations avec Dieu et trouvera son couronnement quand nous jouirons de ces relations sans aucun nuage.

V. 9-10

Or ceux qui veulent devenir riches tombent dans la tentation et dans un pi�ge, et dans plusieurs d�sirs insens�s et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition; car c�est une racine de toutes sortes de maux que l�amour de l�argent: ce que quelques-uns ayant ambitionn�, ils se sont �gar�s de la foi et se sont transperc�s eux-m�mes de beaucoup de douleurs.

Or d�une mani�re g�n�rale, car l�ap�tre parle aussi, au vers. 10, des gens de la maison de Dieu, ceux qui cherchent � acqu�rir la richesse tombent dans toute sorte de maux. (Il parlera plus tard de ceux qui sont riches selon les dispensations du gouvernement de Dieu envers eux et les traitera d�une tout autre mani�re (v. 17). Ce d�sir et cette recherche de l�argent plongent les hommes dans la ruine et dans la perdition. On peut d�tailler toutes les mis�res qui sont pour le monde et pour les chr�tiens la cons�quence de l�amour de l�argent. 1� la tentation et un pi�ge dans lequel ils tombent; 2� plusieurs d�sirs insens�s et pernicieux quand ils peuvent s�accorder l�objet de leurs convoitises, d�sirs que leur mauvaise nature cherchera n�cessairement � r�aliser; 3� la ruine mat�rielle et morale, puis la perdition �ternelle en sont la cons�quence. L�homme a cru se satisfaire par les richesses et voici qu�il est englouti, loin de Dieu, dans l�ab�me!

Quelques-uns de ceux qui appartiennent � la maison de Dieu ont ambitionn� cette part. La cons�quence a �t� pour eux plus que des ruines mat�rielles: ils se sont transperc�s eux-m�mes de beaucoup de douleurs, douleurs incessantes par les menaces de ruine, par les soucis perp�tuels. Mais bien plus, ils se sont �gar�s de la foi. Cet �tat n�est ni le naufrage quant � la foi (1:19), ni l�apostasie de la foi (4:1), ni m�me le reniement de la foi (5:8), ou le rejet de la premi�re foi (5:12), � �tat moins grave peut-�tre que les pr�c�dents, mais qui plonge l��me du chr�tien dans une mis�re sans nom. Ils se sont �loign�s, �cart�s, �gar�s de la foi pour ne jamais la retrouver. Elle a perdu pour eux sa saveur, tout son int�r�t (il s�agit ici de l�ensemble des v�rit�s qui la constituent), car ces chr�tiens l�ont remplac�e par l�int�r�t pour les choses les plus accaparantes, bien que les plus viles de ce monde.

La foi reste le bonheur, la sauvegarde, les d�lices de ceux qui lui sont rest�s fid�les et qui sont les porteurs du t�moignage de Dieu ici-bas. Quand ceux-l� seront au moment de quitter ce monde pour para�tre devant Dieu, seront-ils trouv�s v�tus? Question pleine d�angoisses! O� sera la r�ponse? O� sera leur couronne? Perdue, donn�e � d�autres! Qui d�entre nous chr�tiens oserait souhaiter le bien-�tre des richesses en l��changeant contre la joie, la certitude et la paix que donne la possession des choses c�lestes?

V. 11-12

Mais toi, � homme de Dieu, fuis ces choses, et poursuis la justice, la pi�t�, la foi, l�amour, la patience, la douceur d�esprit; combats le bon combat de la foi; saisis la vie �ternelle, pour laquelle tu as �t� appel� et tu as fait la belle confession devant beaucoup de t�moins.

L�ap�tre revient maintenant � son cher Timoth�e. �Mais toi, homme de Dieu�, lui dit-il. Ce terme, si souvent employ� dans l�Ancien Testament, y est toujours appliqu� � des hommes ayant une mission sp�ciale de la part de Dieu, mission qui a un caract�re proph�tique comme �manant directement de Dieu lui-m�me. Tels �taient les proph�tes �lie et �lis�e, le vieux proph�te de 1 Rois 13, tel aussi Moise, proph�te l�gislateur, ou David, le roi proph�te. Tous re�oivent avec le titre de proph�te celui d�homme de Dieu (cf. 2 Pierre 1:21).

Dans le Nouveau Testament ce titre ne se rencontre que deux fois, ici et en 2 Tim. 3:17 o� il s�applique aussi tout d�abord � Timoth�e, puis � celui qui, nourri de la Parole, est charg� comme Timoth�e d�une mission sp�ciale dans ce monde. On voit l�importance de la mission de ce dernier, car elle lui avait �t� confi�e avec une solennit� particuli�re comme en t�moignent ces deux �p�tres. Timoth�e avait � veiller sur la doctrine en enseignant comment il fallait se conduire dans l�assembl�e du Dieu vivant, mais il avait � s�y conduire en premier lieu lui-m�me de mani�re � servir de mod�le aux autres. C�est ainsi que, repr�sentant Dieu devant ses fr�res, Timoth�e avait � d�ployer un caract�re qui le fit reconna�tre comme tel. Ce caract�re se montrait en ce que Timoth�e devait fuir les choses dont l�ap�tre venait de parler et poursuivre celles qu�il allait �num�rer.

Et que devait-il poursuivre? 1� La justice, cette justice pratique qui renie le p�ch� et lui d�fend de s�introduire dans nos voies. 2� La pi�t�, les rapports d�intimit� avec Dieu, bas�s sur la crainte et la confiance, rapports impossibles sans la justice. 3� La foi, cette puissance spirituelle par laquelle on tient pour vraie toute parole sortie de la bouche de Dieu et par laquelle on saisit les choses invisibles. 4� L�amour, le caract�re m�me de Dieu, connu en J�sus Christ, et manifest� par ceux qui sont participants de la nature divine. 5� La patience qui fait traverser et supporter toutes les difficult�s en vue du but glorieux � atteindre. 6� La douceur d�esprit, l�incorruptibilit� d�un esprit doux et paisible qui est d�un grand prix devant Dieu (1 Pierre 3:4).

� toutes ces choses l�ap�tre ajoute deux recommandations instantes. D�abord: �Combats le bon combat de la foi�. Il s�agit ici du combat dans l�ar�ne (1 Cor. 9:25), auquel nous sommes appel�s pour remporter le prix qui est le maintien de la v�rit�. C��tait de ce combat que l�ap�tre pouvait dire au moment d�achever sa carri�re: �J�ai combattu le bon combat, j�ai achev� la course, j�ai gard� la foi� (2 Tim. 4:7).

La seconde recommandation qui se lie � la premi�re est: �Saisis la vie �ternelle�. La vie �ternelle n�est pas ici cette vie que nous poss�dons en poss�dant Christ, �le Dieu v�ritable et la vie �ternelle�, cette vie divine qui nous est communiqu�e par la foi en Lui et qui nous introduit, d�s ici-bas, dans la communion du P�re et du Fils. Elle nous est pr�sent�e dans ce passage comme la jouissance finale et d�finitive de toutes les b�n�dictions c�lestes, r�compense du �bon combat de la foi�. Toutefois ce n�est pas comme en Phil. 3:12 un �but non encore atteint que le chr�tien poursuit et qu�il cherche � saisir�. L�ap�tre veut que, pendant l�action m�me du combat, ce but ait �t� saisi comme une grande et absolue r�alit�: la possession et la jouissance actuelles par la foi de toutes les choses qui appartiennent � la vie �ternelle. Quelle gr�ce quand la vie �ternelle a �t� saisie de cette mani�re!

C�est pour de telles b�n�dictions que Timoth�e avait �t� appel�. L�ap�tre nous fait remonter au d�but de la carri�re de son cher enfant dans la foi. � peine cette perspective d�une vie n�ayant qu�un but et qu�un objet, celui que l�ap�tre s��tait pos� lui-m�me (2 Tim. 4:7), avait-elle �t� plac�e devant lui qu�il en avait rendu t�moignage et �fait la belle confession devant beaucoup de t�moins�. Sa confession avait trait � la vie �ternelle, saisie comme �tant le tout de l�appel chr�tien. L�appel faisait de Timoth�e le champion de cette v�rit�. Les nombreux t�moins n��taient pas le monde, mais ceux qui faisaient partie de l�assembl�e du Dieu vivant au milieu de laquelle son minist�re allait se d�rouler par son enseignement et ses exhortations.

V. 13-16

Je t�ordonne devant Dieu qui appelle toutes choses � l�existence, et devant le christ J�sus qui a fait la belle confession devant Ponce Pilate, que tu gardes ce commandement, sans tache, irr�pr�hensible, jusqu�� l�apparition de notre Seigneur J�sus Christ, laquelle le bienheureux et seul Souverain, le roi de ceux qui r�gnent et le seigneur de ceux qui dominent, montrera au temps propre, lui qui seul poss�de l�immortalit�, qui habite la lumi�re inaccessible, lequel aucun des hommes n�a vu, ni ne peut voir, � auquel soit honneur et force �ternelle! Amen.

Ces versets sont comme un r�sum� du but de toute l��p�tre. �Je t�ordonne�, dit l�ap�tre. Timoth�e avait re�u une ordonnance de sa part et devait s�y conformer. �tant �tabli pour repr�senter l�ap�tre en son absence, il avait � ordonner lui-m�me (1:3, 5, 18; 4:11; 5:7; 6:17). Ce que Paul ordonnait � Timoth�e, il le faisait des plus solennellement devant le Dieu Cr�ateur, qu�il invoquait comme Celui qui a tout amen� � l�existence quand il n�y avait encore aucune de ses �uvres, et qui s�est fait conna�tre � des �tres infimes comme nous par un acte qui d�note tout son bon plaisir dans les hommes. N�est-ce pas un motif souverain pour ob�ir? Mais, ce que l�ap�tre ordonne, il le faisait aussi �devant le Christ J�sus� devenu homme, �qui a fait la belle confession devant Ponce Pilate�. Il pouvait �tre indiff�rent au gouverneur romain que J�sus f�t roi des Juifs et il le prouve d�un c�t� en disant �Suis-je Juif, moi?� de l�autre en inscrivant: �J�sus, le Nazar�en, le Roi des Juifs� sur l��criteau de la croix. En revanche, il n�est pas indiff�rent � Pilate, ami de C�sar, qu�� c�t� de l�empereur un autre homme ait des pr�tentions � la royaut�. Rejet� des Juifs, comme roi, le Seigneur attribue, devant Pilate, une toute autre extension � son royaume quand il dit: �Mon royaume n�est pas de ce monde�, c�est-�-dire qu�il a pour domaine exclusif une sph�re enti�rement c�leste. Mais il ajoute: �Maintenant mon royaume n�est point d�ici�. Il parle de revendiquer plus tard ici-bas une royaut� plus vaste que celle de roi des Juifs et c�est ce qui inqui�te Pilate et lui fait dire: �Tu es donc roi?� � cette question J�sus r�pond: �Tu le dis, que je suis roi�. C��tait rendre t�moignage � la v�rit�, co�te que co�te, en maintenant � tout prix le caract�re de sa royaut�, car il ajoute: �Moi, je suis n� pour ceci. Et c�est pour ceci que je suis venu dans le monde afin de rendre t�moignage � la v�rit�. De fait, d�clarer sa royaut� par naissance (Matt. 2:1, 2) devant Pilate, ami de C�sar, mais une royaut� qui d�passait de beaucoup les limites juives, c��tait signer lui-m�me son arr�t de mort. Cette confession �tait la �belle confession devant Ponce Pilate� dans notre passage.

Cette belle confession, nous l�avons vu, le Seigneur ne pouvait pas ne pas la faire sans �tre infid�le � la v�rit� � laquelle il �tait venu rendre t�moignage dans ce monde, Lui qui �tait venu ici-bas pour la faire conna�tre. Sa royaut� en faisait partie et s�il avait h�sit� un instant devant cette confession, il n�aurait plus pu ajouter: �Quiconque est de la v�rit� �coute ma voix�. La confession qu�il �tait roi se liait donc intimement au fait qu�il �tait venu dans le monde afin de rendre t�moignage � la v�rit�.

La belle confession de Timoth�e devant beaucoup de t�moins chr�tiens qui pouvaient la certifier ne mettait pas sa vie en danger. Elle n��tait pas non plus le t�moignage � la v�rit�; � la v�rit� toute enti�re. Elle �tait la belle confession des b�n�dictions immenses de la fid�lit�, b�n�dictions saisies par Timoth�e dans le t�moignage chr�tien auquel il vouait d�sormais sa carri�re. La belle confession de Christ devant Ponce Pilate �tait le t�moignage � la v�rit� dont la royaut� actuelle et future de Christ, bien plus importante que la royaut� juive, faisait partie, car �la gr�ce et la v�rit� sont venues par J�sus Christ�. Rien ne pouvait d�tourner le Seigneur de la confession de la v�rit� tout enti�re, pas m�me la mort.

Mais quel immense privil�ge pour Timoth�e d��tre associ� comme Confesseur avec le Seigneur J�sus, l�un confessant avoir saisi un but que rien ne pouvait lui arracher, l�autre confessant la v�rit� tout enti�re que la mort m�me ne pouvait lui faire abandonner!

Au v. 14 l�ap�tre ordonne � Timoth�e de �garder ce commandement�, c�est-�-dire ce qu�il venait de lui commander: �Fuis, poursuis, combats, saisis�. Il �tait plac� comme r�alisant ces choses devant des t�moins fid�les et devant le monde. Il devait les garder, �sans tache et irr�pr�hensible�. En revanche l�ap�tre dit au v. 20: �� Timoth�e, garde ce qui t�a �t� confi�. C�est le r�sum� du contenu de toute l��p�tre. L�ap�tre avait d�j� dit, mais au sujet d�une partie restreinte de la mission de Timoth�e, c�est-�-dire de sa conduite � l��gard des anciens: �Garde ces choses sans pr�f�rence� (5:21).

Quant au commandement, Timoth�e devait le garder �sans tache�, sans aucune alt�ration; et �irr�pr�hensible�, sans que personne e�t occasion de le reprendre ou de l�accuser de ne pas garder le d�p�t qui lui �tait confi�; mais avant tout dans le but de recevoir �l�approbation de notre Seigneur J�sus Christ � son apparition�. Il est toujours parl� de l�apparition et non de la venue du Seigneur, quand il est question de la responsabilit� dans le service. C�est pourquoi il peut �tre parl� �d�aimer son apparition� qui est cependant toujours accompagn�e de �l�exercice de la vengeance� sur le monde (2 Thess. 1:8). La raison en est que, si la �venue� du Seigneur est le �jour de gr�ce�, son apparition est le jour des couronnes, la r�compense de la fid�lit�, pour les serviteurs de Christ.

Cette apparition sera montr�e au temps propre par le bienheureux et seul Souverain, d�j� appel� le �Dieu bienheureux� au chap. 1:11. Alors le seul Souverain, Roi des rois et Seigneur des seigneurs, manifestera cette gloire. De qui l�ap�tre parle-t-il? De Dieu, sans aucun doute, mais impossible de s�parer une des seigneuries divines de l�autre. Dieu est tout cela quand il �montre� l�apparition de Christ; Christ sera tout cela, quand il para�tra comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Voici la seconde fois dans cette �p�tre (cf. 1:17) que la louange supr�me s��lance devant Dieu dans les lieux �ternels. Dans le premier cas, � la suite de la venue dans ce monde de Christ homme comme Sauveur; dans le deuxi�me cas, � la suite de son apparition comme Seigneur et homme victorieux. � celui qui seul a l�immortalit� en Lui-m�me, qui habite la lumi�re inaccessible, lequel aucun des hommes n�a vu ni ne peut voir, soit honneur et force �ternelle. Amen! C�est bien le Dieu personnel, �ternel, inabordable, invisible, dont il est question ici, mais nous le connaissons dans son Fils J�sus Christ: �lui est le Dieu v�ritable et la vie �ternelle�.

V. 17-19

Ordonne � ceux qui sont riches dans le pr�sent si�cle, qu�ils ne soient pas hautains et qu�ils ne mettent pas leur confiance dans l�incertitude des richesses, mais dans le Dieu qui nous donne toutes choses richement pour en jouir; qu�ils fassent du bien; qu�ils soient riches en bonnes �uvres; qu�ils soient prompts � donner, lib�raux, s�amassant comme tr�sor un bon fondement pour l�avenir, afin qu�ils saisissent ce qui est vraiment la vie.

Il reste encore une ordonnance � ajouter au sujet de ceux que, parmi les siens, Dieu favorise des biens de ce monde. Il s�agit ici de leur position �dans le pr�sent si�cle�, position qui n�a rien � faire, ou plut�t qui est en contraste avec celle du si�cle � venir (v. 13-16).

Cette position ne doit pas les exalter � leurs propres yeux, car l�orgueil de la richesse est un des vices les plus fr�quents parmi les hommes. Il ne faut pas que les chr�tiens se laissent entra�ner � se fonder sur l�incertitude des richesses qui peuvent s�effondrer en un moment; mais ils doivent se confier en Celui qui les a richement favoris�s en leur donnant la jouissance de ces choses. Qu�ils emploient leurs richesses � faire du bien, qu�elles consistent en richesses de bonnes �uvres, en promptitude � donner, en lib�ralit�. Tel est le but de la fortune qui leur est dispens�e; elle doit d�velopper dans leur t�moignage des vertus qui ne pourraient se montrer que l� o� Dieu donne des biens terrestres.

�S�amassant comme tr�sor un bon fondement pour l�avenir�. Il s�agit de l�abandon des choses visibles, quoiqu�elles soient le fruit de la bont� de Dieu, mais donn�es par lui aux siens dans le but d�acqu�rir �un tr�sor dans les cieux� qui ne d�faille pas et aussi de saisir �ce qui est vraiment la vie�. Telle devait �tre l�attitude des riches. Cette attitude, Timoth�e, qui ne poss�dait aucun de leurs avantages, leur en donnait l�exemple en ayant lui-m�me �saisi la vie �ternelle�.

V. 20-21

� Timoth�e, garde ce qui t�a �t� confi�, fuyant les discours vains et profanes et l�opposition de la connaissance faussement ainsi nomm�e, de laquelle quelques-uns faisant profession, se sont �cart�s de la foi. Que la gr�ce soit avec toi!

Timoth�e est exhort� � garder ce qui lui a �t� confi�. D�autre part, nous voyons Paul confier ce qu�il a au Seigneur qui a la puissance de garder son d�p�t. En Lui est la vie, la puissance pour la soutenir et pour garder dans le ciel l�h�ritage de gloire qui nous est destin�. Paul savait qui il avait cru. Il n�avait pas mis sa confiance dans l��uvre, mais en Christ, qu�il connaissait bien. (2 Tim. 1:12). Ici, c�est Timoth�e qui garde le d�p�t que le Seigneur lui a confi�. Ce d�p�t est l�administration de la maison de Dieu par la Parole, par la doctrine, par l�exemple qu�il avait � fournir lui-m�me. Son r�le n��tait pas de discuter avec ces gens-l�; il avait � fuir leurs discours vains et profanes et les raisonnements oppos�s � la doctrine de Christ par ces discoureurs qui pr�tendaient avoir de la connaissance. D�j� quelques-uns qui professaient la poss�der s��taient �cart�s de la doctrine chr�tienne. Le dernier mot de l�ap�tre � Timoth�e est �gr�ce�, faveur divine, sur son fils dans la foi, comme son premier mot �tait gr�ce! (1:2).

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