Bible Commentaries
2 Chroniques 21

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versets 1-20

Joram

Le r�cit du r�gne de Joram, contenu dans le second livre des Rois (8:16-24), correspond en substance � ce qui nous est dit aux v. 5 � 10 de ce chapitre, mais, � part ces quelques versets, tout ce qui nous est dit ici de Joram est nouveau. Nous avons parl�, dans les M�ditations sur le second livre des Rois, des difficult�s chronologiques soulev�es au sujet de ce r�gne; elles tombent devant le fait que Joram fut charg� de la r�gence du vivant de Josaphat, son p�re, au moment o� ce dernier, s�alliant avec Achab, cherchait � reconqu�rir Ramoth de Galaad, occup� par le roi de Syrie. De l� cette parole en 2 Rois 8:16: �La cinqui�me ann�e de Joram, fils d�Achab, roi d�Isra�l, et Josaphat �tant roi de Juda, Joram, fils de Josaphat, roi de Juda, commen�a de r�gner�. Ce fut pendant sa r�gence que Joram extermina ses sept fr�res, �tablis par Josaphat dans les villes fortes de Juda (v. 3). La date en est confirm�e par ce qui nous est dit au v. 4: �Joram s��tablit (ou s��leva) sur le royaume de son p�re, et s�y fortifia�; elle l�est encore, par le fait que l��crit d��lie, qui n�avait pas encore �t� enlev� au ciel, fait mention du meurtre des fr�res de Joram (v. 13). Ces d�tails confirment la parfaite exactitude du r�cit biblique.

Nous avons dit plus haut que les r�gnes de Joram et d�Achazia, son fils, ne pr�sentent pas un seul fait qui ne doive attirer un jugement d�finitif sur Juda. Cependant l��ternel reste fid�le � ses promesses et ne d�truit pas �la maison de David, � cause de l�alliance qu�il avait faite avec David et selon ce qu�il avait dit, qu�il lui donnerait une lampe, � lui et � ses fils, � toujours� (v. 7). La r�volte de Libna, ville sacerdotale (v. 10), semblerait indiquer que du moins la sacrificature en Juda protestait contre les abominations du roi. La raison de cette r�volte nous est donn�e: Joram �avait abandonn� l��ternel, le Dieu de ses p�res�. La maison royale n��tait �pargn�e qu�en vue de l�h�ritier futur qui devait en descendre.

Toutefois les cons�quences de la conduite r�voltante de Joram ne se font pas attendre. �dom, jusqu�ici tributaire de Juda, et qui n�avait pas de roi, mais un gouverneur (1 Rois 22:48), se r�volte, �et ils �tablirent un roi sur eux� (v. 8). Joram le combat avec succ�s, mais sa victoire est sans fruit, car �dom est rest� �jusqu�� ce jour� affranchi du joug de Juda.

Joram �fit aussi des hauts lieux dans les montagnes de Juda�; c��tait bien pire que de ne pas d�truire ceux qui existaient, comme avaient fait plusieurs de ses pr�d�cesseurs: Joram les cr�e et les �tablit, ce qu�aucun roi de Juda n�avait fait avant lui. Bien plus, il favorise la prostitution � J�rusalem et �il y poussa Juda� (v. 11). Quel tableau! C�est abandonner volontairement Dieu pour l�idol�trie; c�est, en un mot, l�apostasie et le complet oubli de la saintet� de Dieu, � laquelle Joram pr�f�re la corruption et la souillure.

Jusqu�ici nous avons vu le r�le des proph�tes de Juda pour reprendre, exhorter, encourager et remplir les c�urs de crainte devant les jugements prochains de l��ternel. Maintenant ces pr�cieux auxiliaires manquent. Seul �un �crit d��lie�, proph�te d�Isra�l et proph�te de jugement, parvient au roi Joram. �lie avait surveill� les premiers actes de ce r�gne de violence et avait �crit contre le roi. Cet �crit, conserv� apr�s l�enl�vement du proph�te, vint � Joram. �Ainsi dit l��ternel, le Dieu de David, ton p�re: Parce que tu n�as pas march� dans les voies de Josaphat, ton p�re, ni dans les voies d�Asa, roi de Juda, mais que tu as march� dans la voie des rois d�Isra�l, et que tu as fait que ceux de Juda et les habitants de J�rusalem se sont prostitu�s selon les prostitutions de la maison d�Achab, et aussi parce que tu as tu� tes fr�res, la maison de ton p�re, qui �taient meilleurs que toi, � voici, l��ternel te frappera d�un grand coup dans ton peuple et dans tes fils et dans tes femmes et dans tous tes biens, et toi-m�me de grandes maladies, d�une maladie d�entrailles, jusqu�� ce que tes entrailles sortent par l�effet de la maladie, jour apr�s jour� (v. 12-15).

Les trois faits articul�s par �lie pour justifier le jugement de Dieu, sont l�abandon de l��ternel, la corruption et la violence, tout ce qui caract�rise le p�ch� de l�homme, au sujet duquel Dieu avait jadis d�truit le monde par le d�luge. Mais Dieu est patient envers le peuple: il ne parle pas d�autre chose que d�un jugement personnel sur le roi. Joram est frapp� dans ses entrailles qui sortent par l�effet de cette �pouvantable maladie, et meurt dans de �cruelles souffrances�. Ainsi s�accomplit � la lettre la proph�tie d��lie. Joram avait choisi �la voie des rois d�Isra�l�; il est condamn� par un proph�te d�Isra�l, le seul t�moin public qui rest�t au milieu de l�idol�trie des dix tribus et de leur roi.

Les d�fections continuent; ce n�est plus seulement �dom, mais les Philistins et les Arabes qui s��l�vent contre Juda; ces nations envahissent son territoire ainsi que J�rusalem, pillent les tr�sors du roi, emm�nent ses fils et ses femmes et massacrent les premiers, comme il avait lui-m�me massacr� ses fr�res. Il ne lui reste de sa famille qu�un seul rejeton. Joakhaz, autrement dit Achazia, car l��ternel voulait conserver un lumignon � David et � ses fils. Joram meurt �sans �tre regrett�; on ne br�le pas d�aromates pour lui comme pour Asa. S�il est enterr� dans la cit� de David, l�honneur de partager les tombeaux des rois est refus� � son s�pulcre.

Que deviendra le lumignon que Dieu conserve encore � David?

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Chronicles 21". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-chronicles-21.html.