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Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Chronicles 33". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-chronicles-33.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Chronicles 33". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/
versets 1-25
Manass� et Amon
L�histoire de Manass�, telle qu�elle est relat�e ici, a une importance consid�rable comme exemple des relations futures de l��ternel avec son peuple. Nous avons vu dans l�histoire d��z�chias que Dieu lui avait annonc� la captivit� de Juda � Babylone comme cons�quence du p�ch� d�orgueil qu�il avait commis. �z�chias et son peuple s�humili�rent devant cette sentence et Dieu remit � un temps futur l�ex�cution du jugement. Apr�s la mort d��z�chias, l�infid�lit� arriva � un tel point, l�idol�trie prit de telles proportions, qu�il ne restait plus qu�� ex�cuter le jugement annonc�. Manass� fut emmen� captif � Babylone qui, dans ces jours-l�, �tait au pouvoir de l�Assyrien. Le sort de ce roi �tait ainsi le pr�lude et l�image anticip�e de la captivit� future de Juda, mais, plus encore, l�image de l��tat d�angoisse et d�humiliation qui pr�c�dera la restauration d�finitive de ce peuple sous le r�gne du Messie.
� proprement parler, l�histoire symbolique, telle que les Chroniques nous la pr�sentent, est close avec la restauration de Manass�. Ammon lui succ�de, recommen�ant pour ainsi dire le r�cit de la ruine de Juda au point de vue historique. Le r�gne de Josias qui suit est comme le dernier effort de l�Esprit de Dieu pour ramener sur la sc�ne le roi de ses conseils, effort sans r�sultat, par suite de l�imperfection du meilleur instrument humain que Dieu p�t employer, et suivi du lamentable tableau de la royaut� finissante en Juda.
Examinons de plus pr�s le r�gne de Manass�, si diff�rent dans les Chroniques de ce m�me r�gne dans le livre des Rois. Le commencement nous en est d�crit (v. 1-9) comme le plus affreux qui se puisse imaginer au point de vue religieux, d�autant plus affreux qu�il suit les jours du fid�le �z�chias, combl� de faveurs et de prosp�rit� � cause de cette fid�lit� m�me. La perversit� de Manass� creuse un ab�me entre son r�gne et celui de son p�re: �Il fit outre mesure ce qui est mauvais aux yeux de l��ternel� (v. 6). Il agit en toutes choses selon les abominations des Canan�ens que le Seigneur avait d�poss�d�s devant Isra�l, lorsque leur iniquit� �tait arriv�e � son comble. Il reb�tit les hauts lieux d�molis par �z�chias, �l�ve des autels � Baal, r�tablit le culte d�Astart�, le culte des astres, sacrifie ses fils � Moloch, pratique les sciences occultes, les enchantements et la magie, profane J�rusalem et la maison de Dieu en y b�tissant des autels aux faux dieux et place une idole abominable dans le temple, pareil en cela � l�Antichrist de la fin. Il d�fie Dieu lui-m�me qui avait dit: C�est dans J�rusalem et dans cette maison que �je mettrai mon nom � toujours�. Et ce Dieu fid�le avait ajout�: �Je n��terai plus le pied d�Isra�l de dessus la terre que j�ai assign�e � vos p�res, si seulement ils prennent garde � faire tout ce que je leur ai command� par Mo�se, selon toute la loi et les statuts et les ordonnances� (v. 8). Il n�avait tenu qu�au peuple d�ob�ir; partout o� il s��tait montr� ob�issant � la loi et aux commandements, Dieu avait tenu sa promesse, et maintenant... que restait-il � faire? L�exemple de Manass� fut suivi par son peuple. Lui-m�me fut responsable de cette ruine, mais le peuple ne se repentit pas davantage que son roi. Quand Dieu parla � tous deux par ses serviteurs les proph�tes, ils n�y firent pas attention (v. 10). Alors �l��ternel fit venir contre eux les chefs de l�arm�e du roi d�Assyrie, et ils prirent Manass� dans des ceps, et le li�rent avec des cha�nes d�airain et l�emmen�rent � Babylone� (v. 11). Ce que l��ternel avait fait en figure � l�Assyrien: �Je mettrai mon anneau � ton nez et mon frein entre tes l�vres� (2 Rois 19:28), il le fait en r�alit� � Manass�1.
1 �Les ceps� semblent avoir � peu pr�s la m�me signification que l�anneau de nez, un anneau ou un crochet de fer dont on per�ait le nez ou les l�vres des captifs.
Et maintenant, le jugement �tant consomm�, on voit appara�tre l�in�puisable, merveilleuse, adorable gr�ce de Dieu. La d�tresse a produit son effet dans le c�ur de Manass�; il devient un type frappant du r�sidu d�Isra�l aux derniers jours. �Quand il fut dans la d�tresse, il implora l��ternel, son Dieu, et s�humilia beaucoup devant le Dieu de ses p�res, et le pria; et il se laissa fl�chir par lui, et �couta sa supplication, et le ramena � J�rusalem dans son royaume; et Manass� reconnut que c�est l��ternel qui est Dieu� (v. 12-13).
Il cria du fond de l�ab�me et s�humilia devant le Dieu de ses p�res: c�est la repentance; il pria: c�est la d�pendance et le renouvellement des relations avec l��ternel; il fut r�int�gr� dans son royaume et proclama la souverainet� de ce Dieu qu�il avait reni�. La gr�ce lui fait reconna�tre Dieu dans ses jugements et la gr�ce le restaure. D�s ce moment, Manass� est un nouvel homme.
Ce r�gne de 55 ans se divise en trois p�riodes: L�idol�trie, la captivit�, le retour, ou: l�apostasie, le jugement, la restauration. Cette derni�re est compl�te, parce qu�elle est le fruit de la gr�ce.
D�s lors nous voyons Manass� � l��uvre pour J�rusalem et pour Dieu. Il b�tit au nord toute la muraille ext�rieure qui offrait un point faible aux assauts de l�Assyrien; au sud-ouest il entoure Ophel de cette haute muraille qui fut plus tard enti�rement d�truite par Nebucadnetsar et ne fut pas m�me r��difi�e du temps de N�h�mie. Il place les forteresses de Juda sous la surveillance des chefs d�arm�e. Quant au culte il d�truit enti�rement celui des faux dieux qu�il avait institu� partout; il enl�ve de la maison de Dieu l�idole abominable qu�il y avait plac�e et jette toutes les impuret�s hors de la ville. Mais l��uvre n�aurait �t� faite qu�� moiti� si Manass� n�avait pas r�tabli le culte de l��ternel et command� � Juda de le servir. Les hauts lieux ne furent, il est vrai, pas enti�rement supprim�s, mais du moins ne furent-ils destin�s qu�au seul culte de l��ternel.
Nous avons d�j� fait remarquer que, jusque dans la mort, Dieu exprime son approbation ou son m�contentement sur la conduite des rois. Si un grand nombre d�entre eux, et pas toujours des meilleurs, fut enterr� dans la ville de David et parmi les s�pulcres des rois (m�me ces cas offrent, du reste, quelques nuances), d�autres furent priv�s de cette s�pulture. Ainsi Joas fut enterr� �dans la ville de David, mais on ne l�enterra pas dans les s�pulcres des rois�, juste cons�quence du meurtre de Zacharie (24:22). Ozias le fut seulement �dans le champ de la s�pulture des rois� (ce qui est diff�rent de leurs s�pultures), car il �tait l�preux, jugement de son acte profane (26:23); l�impie Achaz �fut enterr� dans la ville de J�rusalem, mais on ne le mit pas dans les s�pulcres des rois d�Isra�l� (28:27); Manass� fut enterr� dans sa maison (v. 20) ou, comme il est dit au livre des Rois, �dans le jardin de sa maison, dans le jardin d�Uzza� (2 Rois 21:18). Seulement Manass� me semble, apr�s sa repentance, avoir choisi lui-m�me le lieu de son s�pulcre, se sentant indigne de la s�pulture royale. S�il en est ainsi, cela ajoute un trait touchant � son humiliation.
Amon (v. 21-25) retourne aux traditions du r�gne de Manass� � son d�but. Il r�tablit le culte idol�tre de son p�re, �et il ne s�humilia point devant l��ternel, comme Manass�, son p�re, s��tait humili�; car lui, Amon, multiplia son p�ch� (v. 23). Il fut mis � mort dans sa maison et les Chroniques ne nous renseignent pas sur le lieu de sa s�pulture, mais 2 Rois 21:26 nous apprennent que ce fut, comme son p�re, �dans son s�pulcre, dans le jardin d�Uzza�. Manass�, par ce choix reconnaissait son crime; celui d�Amon est constat� par Dieu lui-m�me. Plus tard, Josias, tr�s honor� pour sa pi�t� est enterr� �dans les s�pulcres de ses p�res� (35:24). Enfin, des quatre derniers rois, trois, Joakhaz, Jeho�akin et S�d�cias, meurent en �gypte ou � Babylone, tandis que J�ho�akim est atteint par le jugement prononc� en J�r. 36:30: �Son cadavre sera jet� dehors, de jour � la chaleur, et de nuit � la gel�e�.