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Bible Commentaries
2 Chroniques 4

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versets 1-22

Chapitres 3 � 5

Le temple

Les chap. 3 et 4 correspondent aux chap. 6 et 7 du premier livre des Rois, mais en diff�rent en ce qu�ici le temple a une signification particuli�re. Tandis que dans le livre des Rois il est d�un c�t� le lieu o� Dieu demeure avec les siens, et de l�autre le centre de son gouvernement au milieu d�Isra�l, il est, dans les Chroniques, comme nous l�avons d�j� remarqu�, le lieu o� l�on s�approche de Dieu pour lui rendre culte, la �maison de sacrifice� (v. 11, 12). En parlant d�un lieu d�approche nous ne faisons pas allusion au p�cheur qui vient par le sang de Christ pour �tre justifi� devant Dieu; nous pensons � l�adorateur qui entre par le m�me chemin dans le sanctuaire. C�est ainsi qu�on voit dans l��p�tre aux Romains le p�cheur justifi� par le sang de Christ, tandis que l��p�tre aux H�breux nous introduit par le m�me chemin dans le lieu tr�s saint. Le fait que le temple est pr�sent� comme lieu d�approche explique tous les d�tails de ces chapitres. Nous y rencontrons l�autel d�airain et le voile (3:14; 4:1) omis dans la description du temple au livre des Rois; d�autre part, les demeures des sacrificateurs mentionn�es dans ce dernier manquent dans les Chroniques. Le proph�te �z�chiel, qui nous fait non pas le tableau typique, mais la description r�elle du r�gne mill�naire de Christ, r�unit, dans la description du temple (40-45), les caract�res des livres des Rois et des Chroniques. Nous y trouvons � la fois l�autel, la porte du sanctuaire, les demeures des sacrificateurs, les attributs du gouvernement de Dieu (�z�ch. 40:47; 41:22; 41:6; 41:18). C�est qu�en effet le temple d��z�chiel repr�sente l��ternel, Christ, demeurant au milieu d�un peuple de sacrificateurs, exer�ant son juste gouvernement, et devenu le centre du culte d�Isra�l et des nations; tandis que les livres des Rois et des Chroniques, pour nous faire mieux entrer dans ses gloires, les pr�sentent l�une apr�s l�autre devant nos yeux.

D�autres d�tails frappants confirment ce que nous venons de dire. Les Chroniques ne mentionnent ni sacrifice pour le p�ch�, ni sacrifice pour le d�lit; et l�autel y est uniquement le lieu de l�holocauste et du sacrifice de prosp�rit�s. �z�chiel, en revanche, insiste sur le sacrifice pour le p�ch� comme pr�paration � toutes les autres offrandes (�z�ch. 43:25-27), et les mentionne ensuite sans en omettre aucune (45:25).

Quelques mots encore sur l�autel d�airain: Cet autel de Salomon occupe, dans les Chroniques, une place tr�s importante. Ce n�est pas l�autel du d�sert, conserv� � Gabaon, figure de la mani�re dont Dieu vient rencontrer le p�cheur, et peut rester juste en le justifiant, mais l�autel de l�holocauste sans lequel on ne peut s�approcher de Lui. Les dimensions de l�autel de Gabaon sont tout autres que celles de l�autel de Salomon: le premier a cinq coud�es de longueur et cinq de largeur sur une hauteur de trois coud�es. L�autel de Salomon (4:1) est long de vingt coud�es, large de vingt coud�es et a dix coud�es de hauteur. Les deux dimensions principales sont exactement les m�mes que celles du lieu tr�s saint (3:8; 1 Rois 6:20; �z�ch. 41:4). L�autel, Christ, s�adapte parfaitement au sanctuaire; les gloires du lieu tr�s saint correspondent � la grandeur et � la perfection du sacrifice repr�sent� par l�autel. De plus, comme nous l�avons dit, l�autel �tant sp�cialement ici l�expression du culte, ce dernier a aussi les mesures du sanctuaire; sans �tre parfait dans toutes ses dimensions, il est digne, au plus haut point, de la sc�ne mill�naire qu�il repr�sente.

Tout ce qui a trait au gouvernement mill�naire de Christ et m�me aux attributs de ce gouvernement, manque enti�rement dans les Chroniques; ainsi la maison de la for�t du Liban, si�ge du tr�ne judiciaire, de m�me le palais du roi, de m�me encore les ch�rubins, attributs du gouvernement, repr�sent�s partout dans le livre des Rois, sur les murailles du temple et jusque sur les ustensiles du parvis.

S�agit-il m�me de la personne de Salomon et de ses actes, la description que les Chroniques en donnent est simplifi�e � dessein. Le Roi nous y est pr�sent�, non pas en voie d�accroissement, comme dans le livre des Rois, mais �tabli sur le tr�ne selon les conseils de Dieu, dou� de sagesse parfaite, entour� de richesse et de gloire. Aucun d�tail ne nous est donn� sur l�exercice de sa sagesse, soit pour discerner le mal, soit pour le juger, soit pour enseigner le bien par ses paroles et ses �crits (voy. 1 Rois 3:16-28; 4:29-34). Salomon est plac� devant nos yeux, sur son tr�ne, dans une attitude pour ainsi dire immuable; la paix r�gne, les conseils de Dieu � l��gard de son Roi sont accomplis, et ce Roi, lui-m�me, est Dieu.

Cette sc�ne de paix et de bonheur a son point de d�part sur la montagne de Morija, d�tail, notons-le bien, qui manque dans le livre des Rois: �Et Salomon commen�a de b�tir la maison de l��ternel � J�rusalem, sur la montagne de Morija, o� l��ternel �tait apparu � David, son p�re, sur l�emplacement que David avait pr�par� dans l�aire d�Ornan, le J�busien� (3:1). C��tait d�abord � Morija qu�Abraham avait offert Isaac sur l�autel et l�avait recouvr� par une sorte de r�surrection; l�, il avait �t� pourvu � tout ce qu�exigeait la saintet� de Dieu. C��tait ensuite � Morija que, lors de la faute de David, la gr�ce s��tait glorifi�e vis-�-vis du jugement. Le r�gne de paix de Salomon est donc �tabli, � la suite de la r�surrection, sur le principe de la gr�ce, comme le r�gne futur de Christ ressuscit� sera enti�rement bas� sur la gr�ce triomphante � la croix. � la suite du sacrifice de Morija et en vertu de la perfection personnelle du souverain, ce dernier pourra d�sormais entrer dans son temple. Les portes �ternelles hausseront leurs linteaux pour laisser passer le roi de gloire. Il aura une riche entr�e dans son propre royaume. Nous ne trouvons que dans les Chroniques l�immense hauteur de ce portique (3:4; cf. Ps. 24:7, 9; Mal. 3:1; Agg�e 2:7; 2 Pierre 1:11, 17).

Encore un d�tail caract�ristique: on ne voit ici sur les murailles de la maison que des palmiers et des cha�nes; les palmiers sont les symboles de la paix triomphale; les cha�nes (Sharsherah) qui de m�me garnissent ici les colonnes ne sont mentionn�es nulle autre part que sur les �pauli�res et le pectoral du souverain sacrificateur. Elles en rassemblent fermement les diverses parties et paraissent symboliser la solidit� du lien qui forme en unit� le peuple de Dieu. Plus de fleurs entrouvertes, signes d�un r�gne qui commence � s��panouir, comme dans le livre des Rois; ici le r�gne est d�finitivement �tabli; plus de ch�rubins cach�s sous l�or des murailles; ils ne paraissent que sur le voile; il n�y a plus de pens�es secr�tes, de conseils cach�s de Dieu; ils sont maintenant mis en �vidence dans la personne de Christ, mais �tablis sur le voile qui est sa chair livr�e � la mort. Dans le lieu tr�s saint, deux ch�rubins debout, les ailes �tendues, regardent au-dehors, �vers la maison� (3:13), fait qui n�est mentionn� qu�ici, et contemplent l�ordre d�sormais �tabli du peuple de Dieu. Les colonnes Jakin et Boaz (�Il �tablira� et �En Lui est la force�) ne peuvent manquer dans ce tableau, embl�mes d�un r�gne d�sormais �tabli et d�pendant enti�rement de la puissance qui est en Christ.

Autre d�tail int�ressant: �Salomon fit dix tables et les pla�a dans le temple, cinq � droite et cinq � gauche� (4:8). 1 Rois 7:48 n�en mentionne qu�une. N�est-il pas frappant de voir les pains de proposition multipli�s ainsi dix fois? Salomon est consid�r� comme assis �sur le tr�ne de l��ternel� (1 Chron. 29:23); Isra�l s�accro�t sous son r�gne; ce sont toujours les m�mes tribus, mais augment�es � l�infini sous les yeux du Dieu qui les contemple et les gouverne. Le vrai Salomon, Christ lui-m�me, est l�auteur de cette multiplication (4:8). Dans le mill�nium, Isra�l sera au complet, comme pr�sent� � Dieu par Christ, une offrande agr��e de l��ternel.

Au chap. 5 l�arche monte, de la cit� de David, dans la maison magnifique que Salomon lui a pr�par�e. Le tabernacle et tous ses ustensiles, qui se trouvaient � Gabaon, rejoignent l�arche dans le temple: Le souvenir de la travers�e du d�sert reste ainsi continuellement devant Dieu. Il ne nous est pas parl� des ustensiles du parvis, ni surtout de l�autel d�airain �rig� par Mo�se et o� Dieu venait en gr�ce rencontrer un peuple p�cheur. Cet autel du d�sert est remplac� par celui de Salomon qui correspond lui-m�me � l�autel dress� par David sur l�emplacement de l�aire d�Ornan. L�autel de Salomon n�est mentionn� que tout � fait en passant dans le livre des Rois (1 Rois 8:22) qui, comme nous l�avons dit, a un autre objet en vue que le culte. L�arche a enfin trouv� un lieu de repos, mais la sc�ne mill�naire, dont ces chapitres sont la figure, n�est pas le repos �ternel et d�finitif pour le tr�ne de Dieu. Les barres n�ont pas disparu, quoique leur position d�note que l�arche ne se remettra pas en voyage. Toute la sc�ne de b�n�diction mill�naire d�crite ici prendra fin quand les nouveaux cieux et la nouvelle terre seront �tablis.

Le passage du v. 11-13 de notre chapitre manque dans le livre des Rois: �Et il arriva, comme les sacrificateurs sortaient du lieu saint (car tous les sacrificateurs qui s�y trouvaient s��taient sanctifi�s sans observer les classes), et que les l�vites, les chantres, eux tous, Asaph, et H�man, et Jeduthun, et leurs fils et leurs fr�res, v�tus de byssus, avec des cymbales et des luths et des harpes, se tenaient � l�orient de l�autel, et avec eux cent vingt sacrificateurs sonnant des trompettes, � il arriva, lorsque les trompettes et les chantres furent comme un seul homme pour faire entendre une m�me voix en louant et en c�l�brant l��ternel, et qu�ils �lev�rent la voix avec des trompettes, et des cymbales, et des instruments de musique, en louant l��ternel de ce qu�il est bon, parce que sa bont� demeure � toujours, il arriva que la maison, la maison de l��ternel, fut remplie d�une nu�e; et les sacrificateurs ne pouvaient pas s�y tenir pour faire le service, � cause de la nu�e, car la gloire de l��ternel remplissait la maison de Dieu�. C�est bien l�image du culte mill�naire o� le �chant de triomphe et de louange� sera entonn� (conf. 2 Chron. 20:21). L��ternel y est lou� �de ce qu�il est bon, parce que sa bont� demeure � toujours� (voyez encore sur ce cantique: 1 Chron. 16:41; 2 Chron. 7:3, 6; Ps. 106:1; 107:1; 118:136; J�r. 33:11). Tous les instruments de musique retentissent, comme au Ps. 150 qui d�crit la m�me sc�ne. C�est ici proprement la d�dicace de l�autel (7:9) pr�c�dant la f�te des tabernacles, mais les Chroniques seules nous montrent la gloire de l��ternel remplissant deux fois la maison. De fait, il y eut deux f�tes, une de sept jours, la d�dicace de l�autel, et une de huit jours, la d�dicace de la maison ou la f�te des tabernacles (7:9). Toutes deux se trouvent ici, avec le m�me cantique et la m�me pr�sence de la gloire de Dieu dans son temple, sujet bien appropri� � ce livre qui nous parle du culte et de l�accomplissement des conseils de Dieu quant � son r�gne.

La d�dicace de l�autel remplace dans les Chroniques le grand jour des expiations (comp. L�v. 23:26-36), tandis qu�en Zacharie ce jour doit pr�c�der l��tablissement du r�gne messianique. Il n�est point question ici �d�affliger son �me�, comme au jour des expiations (L�v. 16:29), mais de se r�jouir, car, par le moyen de l�autel la bont� de Dieu qui demeure � toujours, a d�finitivement approch� le peuple de Lui.

Le cantique: �Sa bont� demeure � toujours�, si caract�ristique du r�gne mill�naire � son d�but est r�p�t� dans ce livre des Chroniques, les deux fois o� la gloire de l��ternel remplit le temple; ce cantique manque enti�rement au premier livre des Rois. La sc�ne est bien plus compl�te ici: les conseils de Dieu quant � l��tablissement de la royaut� de Christ sur la terre sont enfin accomplis en type. �La gloire de l��ternel remplit la maison de Dieu� (comp. avec 1 Rois 8:11). Le nom de Dieu remplace souvent celui de l��ternel dans ces chapitres, faisant allusion � ses relations avec les nations qui reconnaissent le Dieu d�Isra�l comme leur Dieu.

Disons en terminant qu�en pr�sence de toutes les diff�rences de d�tail entre le premier livre des Rois et le second des Chroniques, tout croyant sera convaincu de la sagesse et de l�ordre divin qui pr�sident invariablement � ces r�cits. La plus petite omission, de m�me que chaque parole ajout�e dans le texte sacr�, sont le fruit d�un plan d�ensemble destin� � faire ressortir les gloires diverses de Christ. Nous sommes loin d�avoir �puis� l��num�ration de ces diff�rences; d�autres pourront en d�couvrir de nouvelles avec un vrai profit pour leurs �mes.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Chronicles 4". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-chronicles-4.html.
 
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