Lectionary Calendar
Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
Take your personal ministry to the Next Level by helping StudyLight build churches and supporting pastors in Uganda.
Click here to join the effort!
Click here to join the effort!
Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Kings 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-kings-3.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Kings 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/
versets 1-27
Chapitres 3 � 8:15 � �lis�e
Joram et la guerre contre Moab
�Et Joram, fils d�Achab, commen�a de r�gner sur Isra�l � Samarie la dix-huiti�me ann�e de Josaphat, roi de Juda; et il r�gna douze ans� (v. 1).
Notre but n�est pas d�expliquer toutes les difficult�s chronologiques soulev�es par le r�gne de Joram, fils de Josaphat, roi de Juda (Comparez 1:17; 3:1; 8:16; 1 Rois 22:52; 2 Chron. 20:31). Nous reviendrons, au chapitre 8, sur les plus importantes. L�incr�dulit�, prompte � trouver la parole de Dieu en d�faut, n�a pas manqu� de relever ici d�apparentes erreurs. Admettre une faute de copiste (chose toujours possible) au chapitre 1:17, ne l�verait la difficult� qu�� demi. Le croyant, sans vouloir tout expliquer, s�attend � Dieu et re�oit de la lumi�re en temps et lieu, comme prix de sa confiance.
Dans ce chapitre, nous trouvons le proph�te aux prises avec les circonstances du monde qui l�entoure. Quels troubles va rencontrer celui qui descend du mont Carmel pour visiter Samarie! Moab s��tait rebell� contre Isra�l; c��tait la suite de l�infid�lit� d�Achab (1:1), mais elle pesait, comme jugement de Dieu, sur Achazia, son indigne successeur. La coutume des rois asservis, d�s qu�il y avait un changement de r�gne, �tait de secouer le joug de leurs oppresseurs (v. 4, 5). L�homme politique ne voit pas autre chose dans cette r�volte de Moab, tandis que le croyant y reconna�t la main de Dieu en ch�timent ou en jugement.
Joram, fils d�Achab, s��tait montr� en un sens moins irr�ligieux que son p�re. Il avait enlev� l�idole de Baal �rig�e par Achab, toutefois sans en d�truire les proph�tes, comme on peut l�inf�rer de la r�ponse d��lis�e, au v. 13. Il abandonnait ext�rieurement ce culte abominable, mais se pr�occupait bien peu d�en laisser subsister l�esprit. Ce qu�il n�abandonnait nullement, c��tait le culte national institu� par J�roboam, fils de Nebath, et qui cachait une grossi�re idol�trie sous les apparences de la religion du vrai Dieu.
�lis�e est t�moin de l�alliance entre Joram d�Isra�l et Josaphat contre Moab. Joram suit ici la tradition du r�gne de son p�re qui s��tait alli� avec ce m�me Josaphat contre les Syriens, mais il va plus loin que lui dans le mal. Comme il a besoin de passer par le territoire d��dom pour atteindre Moab (v. 8), il comprend dans son alliance cette nation, idol�tre, bien connue par son inimiti� acharn�e contre le peuple de l��ternel. Quel tableau du monde, dont la politique ne tient aucun compte de Dieu!
Selon l�homme, tout est calcul� pour une r�ussite certaine; la petite nation guerri�re de Moab ne pourra, malgr� sa vaillance, r�sister � cette puissante conf�d�ration; mais Dieu est l�, le seul dont Joram aurait d� tenir compte et qu�il laissait outrageusement de c�t�.
Et que penser de l�int�gre Josaphat, d�j� instruit des pens�es de Dieu par une exp�rience pr�c�dente (1 Rois 22), et retombant, peu d�ann�es apr�s, dans les errements qui l�avaient amen� � deux doigts de sa perte? �J�y monterai�, dit-il, �moi je suis comme toi, mon peuple comme ton peuple, mes chevaux comme tes chevaux�; exactement les m�mes paroles qu�il avait dites autrefois � Achab. La bienveillance et l�amabilit� selon le monde, le d�sir de lui plaire, l�alliance avec lui pour la promotion d�int�r�ts communs, sont de terribles obstacles � une marche fid�le, et lorsque ces sentiments ne sont pas appel�s par le chr�tien de leur vrai nom, qui est le p�ch�, ils ruinent son t�moignage, contribuent � maintenir le monde dans une fausse s�curit�, puisqu�il s�illusionne et croit marcher dans le chemin chr�tien, parce que des enfants de Dieu marchent avec lui, tandis que c�est, de fait, le chr�tien qui marche dans le chemin du monde. Cette marche, enfin, si elle n�entra�ne pas un jugement imm�diat sur le croyant, est du moins st�rile pour lui, comme le montre l�histoire de Josaphat et, si elle profite � quelqu�un, c�est au roi apostat, Joram, dont cette alliance accro�tra la puissance et la prosp�rit�. Josaphat �tait ce qu�on appelle un esprit large, tol�rant. La division d�Isra�l �tait pour lui un fait accompli qu�il ne ressentait plus, s�il l�avait jamais ressenti. Il ne heurtait pas les opinions ni la religion de Joram. Il s�associait volontiers avec lui, sous pr�texte de lui �tre utile, mais il oubliait une chose autrement importante, c�est qu�il se solidarisait avec un homme qui d�shonorait Dieu, outrageait sa saintet� et ne tenait aucun compte de sa Parole. Naturellement, le monde approuve bien haut une telle alliance, et donne de tels croyants en exemple � ceux qui se s�parent du mal pour �tre de vrais t�moins de Christ. �Moi je suis comme toi, mon peuple comme ton peuple, mes chevaux comme tes chevaux�. Et pourquoi pas? dit le monde. Parce que j�abandonne mon t�moignage, si ce n�est Dieu lui-m�me, du moment que j�accepte une alliance avec le monde ennemi de Dieu.
Cette marche a encore un autre inconv�nient, et des plus graves. On peut, comme Josaphat, s�allier avec un Joram, repr�sentant le monde qui garde encore l�apparence ext�rieure de la religion divine. Aux yeux de Josaphat, cela semblait, sans doute, valoir mieux que son alliance avec Achab. Il caressait peut-�tre l�illusion que Joram, ayant jet� bas la st�le de Baal, l�alliance avec lui �tait permise. De fait, elle �tait pire que la premi�re, car elle conduisait � une alliance avec �dom, chose que le pauvre Josaphat n�avait gu�re soup�onn�e, ou dont peut-�tre il ne s�estimait pas solidaire.
Achab, avant d�aller � la guerre, avait rassembl� les proph�tes pour s�enqu�rir s�il devait l�entreprendre (1 Rois 22:6). Joram ne semble pas m�me y songer; Josaphat, h�las! pas davantage. Il avait �t� plus fid�le vis-�-vis d�Achab (1 Rois 22:5). Quand le croyant r�cidive dans le mal, au lieu de s�en abstenir, sa conscience s��mousse, et il finit par ne plus �prouver le besoin des directions de la Parole dont il avait auparavant senti la n�cessit�.
Ces trois rois, si tristement associ�s, partent donc et, au lieu de rencontrer l�ennemi, ont affaire � des circonstances qui leur prouvent qu�on ne peut pas oublier Dieu sans danger. L�eau manque; le roi d�Isra�l dit: �H�las! l��ternel a appel� ces trois rois pour les livrer en la main de Moab!� Il n�avait suivi jusqu�ici que sa propre volont�; quand il se souvient de l��ternel, il l�accuse de l�avoir conduit � la ruine avec ses deux compagnons. L�homme se r�volte contre son sort, c�est-�-dire contre Dieu qui le dirige, au lieu de reconna�tre que c�est lui qui se l�est attir�. Le pieux Josaphat, quoique manquant de discernement pour appr�cier le mal et lui-m�me, a toutefois cette pens�e juste quoique tardive, qu�on ne peut sortir de difficult� qu�en consultant l��ternel. Joram, lui, ignorait l�existence d��lis�e, proph�te en Isra�l, et ne sentait pas plus le besoin, en pr�sence du d�sastre, d�interroger un porteur de la parole de Dieu, que lorsqu�il se mettait en campagne. Heureusement que l�un de ses serviteurs conna�t �lis�e. Les petits sont au fait des ressources divines, alors que les grands de la terre ne s�en enqui�rent pas. Ils sont aussi plus � m�me d�appr�cier le caract�re du proph�te qui, dans l�oubli de lui-m�me, avait �t� un si parfait serviteur d��lie, que son nom, comme nous l�avons vu, n�avait pas �t� prononc� depuis son premier appel, jusqu�au jour o� il fut appel� � remplacer son ma�tre dans sa mission. Souvenir odieux, sans doute, � Joram, car il lui rappelle �lie et ses jugements sur son p�re, sa m�re et son fr�re.
Josaphat, � l�ou�e du nom d��lis�e, retrouve une juste appr�ciation de la Parole de Dieu: �La parole de l��ternel est avec lui� (v. 12). Les trois rois descendent vers le proph�te qui ne prend pas m�me garde au roi d��dom, renvoie le roi d�Isra�l aux proph�tes de Baal et ne tient compte que du faible Josaphat, repr�sentant unique, quoique en si mauvaise compagnie, du t�moignage de Dieu en Isra�l. Quelque pauvres et incons�quents qu�ils soient, le Seigneur n�oublie pas les siens et tient compte de la plus faible marque de fid�lit� � son �gard. Quant aux dix tribus, elles sont d�finitivement rejet�es dans la personne de leur roi responsable. Comme toujours, la patience in�puisable de Dieu suspend encore le coup qui va le frapper et tiendra compte jusqu�au bout du moindre retour vers Lui, mais cette parole terrible retentit: �Qu�y a-t-il entre moi et toi?� N�est-ce pas le: �En v�rit�, je vous dis: je ne vous connais pas�, de Matthieu 25:12, pire encore que la sentence prononc�e sur Achazia: �Tu mourras certainement�.
Cependant, �lis�e est un proph�te de gr�ce. Il n�ignore pas le mal, mais, au lieu de prononcer le jugement, il indique une ressource miraculeuse pour ces trois rois dans leur calamit�. Il a besoin, pour parler de d�livrance, de s�abstraire de ce qu�il a sous les yeux et qui pourrait l�exciter � prononcer un jugement sans merci. �Amenez-moi�, dit-il, �un joueur de harpe�. Comment s�abstraire mieux qu�en �levant son �me vers Dieu, car c��tait avec des instruments � cordes que le c�ur des fid�les exhalait vers l��ternel sa louange, ses d�sirs, ses besoins ou ses plaintes. Le rem�de agit: �La main de l��ternel fut sur �lis�e�. Alors il peut r�v�ler par quelle intervention miraculeuse (v. 16-19) l��ternel op�rera la d�livrance. Il faut pr�parer les fosses destin�es � recevoir l�eau, et le Seigneur les remplira. Il ne fait pas de miracle de gr�ce qui n�ait en m�me temps pour but de mettre la foi en action. Nous en verrons plus d�un exemple dans l�histoire du proph�te �lis�e. Ici, l��ternel n�intervient pas, ce qu�il fit en d�autres occasions, par des moyens naturels, vent ou pluie. Il coupe court � tous les raisonnements incr�dules des rois conf�d�r�s.
La d�livrance a lieu le matin, � l�heure m�me o� l�on offre le sacrifice sur l�autel. Le culte national idol�tre de J�roboam n�a rien � faire avec cette heure, et Dieu ne le reconna�t en aucune mani�re; son intervention est en rapport avec l�autel du temple de J�rusalem. C�est ce dernier qui, pour ainsi dire, ouvre les �cluses miraculeuses par lesquelles toute une arm�e va �tre abreuv�e. Il en est de m�me de la croix de Christ. Quelque �loign�e qu�elle soit en apparence, c�est � l�heure de cette offrande que Dieu regarde pour sauver tous ceux qui se confient en sa Parole. L�eau de la vie a pour origine la mort de la victime. Mais ce qui est vie pour les uns est mort pour les autres. Moab, tromp� par l�apparence, se pr�cipite, t�te baiss�e, dans son propre jugement, au moment m�me o� l��ternel d�livre ceux qui ont accept� son message. Pour n�avoir pas distingu� et reconnu la d�livrance envoy�e de Dieu, Moab est d�truit et la victoire est du c�t� de ceux qui ont bu les eaux pr�par�es par la gr�ce. N��tait-ce pas comme un accomplissement partiel de la proph�tie de Balaam: �L�eau coulera de ses seaux... et son roi sera �lev� au-dessus d�Agag�? (Nombres 24:7).
Isra�l seul est mentionn� comme frappant l�ennemi et accomplissant sa destruction, selon la pr�diction d��lis�e. Le roi de Moab essaie de p�n�trer avec sept cents hommes jusqu�au roi d��dom, sans doute pour se r�fugier aupr�s de lui, mais il n�y peut r�ussir. Alors il offre son premier-n� en holocauste sur la muraille. Cela ne rappelle-t-il pas ce que plus tard dira l��ternel, � propos de ce m�me Moab: �Donnerai-je mon premier-n� pour ma transgression, le fruit de mon ventre pour le p�ch� de mon �me?� (Mich�e 6:7).
Cet horrible sacrifice provoque l�indignation des alli�s d�Isra�l, dont la vengeance a pouss� Moab � cette extr�mit�1, ils se retir�rent du vainqueur pour rentrer chez eux. Victoire inutile. Moab peut se croire d�livr� par cette �pouvantable offrande � son dieu et reste invaincu au milieu de ses ruines, pr�t aux pires repr�sailles. Tel sera toujours le r�sultat des victoires humaines, quand ce n�est pas Dieu qui conduit son peuple � la victoire. �dom, alli� d�un jour, sur lequel Isra�l avait compt�, l�abandonne et s�indigne contre lui, du moment qu�il livre combat avec le nom de l��ternel pour banni�re. Josaphat le quitte aussi et retourne dans son pays avec les m�mes sentiments, quoique provenant d�autres motifs. Joram doit apprendre qu�une religion n�ayant que l�apparence de la vraie, ne trouve un appui durable, ni chez les incr�dules avou�s, ni chez ceux qui gardent le t�moignage de Dieu.
1 C�est du moins le sens que je crois devoir attribuer � cette parole.