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2 Rois 3

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versets 1-27

Chapitres 3 � 8:15 � �lis�e

Joram et la guerre contre Moab

�Et Joram, fils d�Achab, commen�a de r�gner sur Isra�l � Samarie la dix-huiti�me ann�e de Josaphat, roi de Juda; et il r�gna douze ans� (v. 1).

Notre but n�est pas d�expliquer toutes les difficult�s chronologiques soulev�es par le r�gne de Joram, fils de Josaphat, roi de Juda (Comparez 1:17; 3:1; 8:16; 1 Rois 22:52; 2 Chron. 20:31). Nous reviendrons, au chapitre 8, sur les plus importantes. L�incr�dulit�, prompte � trouver la parole de Dieu en d�faut, n�a pas manqu� de relever ici d�apparentes erreurs. Admettre une faute de copiste (chose toujours possible) au chapitre 1:17, ne l�verait la difficult� qu�� demi. Le croyant, sans vouloir tout expliquer, s�attend � Dieu et re�oit de la lumi�re en temps et lieu, comme prix de sa confiance.

Dans ce chapitre, nous trouvons le proph�te aux prises avec les circonstances du monde qui l�entoure. Quels troubles va rencontrer celui qui descend du mont Carmel pour visiter Samarie! Moab s��tait rebell� contre Isra�l; c��tait la suite de l�infid�lit� d�Achab (1:1), mais elle pesait, comme jugement de Dieu, sur Achazia, son indigne successeur. La coutume des rois asservis, d�s qu�il y avait un changement de r�gne, �tait de secouer le joug de leurs oppresseurs (v. 4, 5). L�homme politique ne voit pas autre chose dans cette r�volte de Moab, tandis que le croyant y reconna�t la main de Dieu en ch�timent ou en jugement.

Joram, fils d�Achab, s��tait montr� en un sens moins irr�ligieux que son p�re. Il avait enlev� l�idole de Baal �rig�e par Achab, toutefois sans en d�truire les proph�tes, comme on peut l�inf�rer de la r�ponse d��lis�e, au v. 13. Il abandonnait ext�rieurement ce culte abominable, mais se pr�occupait bien peu d�en laisser subsister l�esprit. Ce qu�il n�abandonnait nullement, c��tait le culte national institu� par J�roboam, fils de Nebath, et qui cachait une grossi�re idol�trie sous les apparences de la religion du vrai Dieu.

�lis�e est t�moin de l�alliance entre Joram d�Isra�l et Josaphat contre Moab. Joram suit ici la tradition du r�gne de son p�re qui s��tait alli� avec ce m�me Josaphat contre les Syriens, mais il va plus loin que lui dans le mal. Comme il a besoin de passer par le territoire d��dom pour atteindre Moab (v. 8), il comprend dans son alliance cette nation, idol�tre, bien connue par son inimiti� acharn�e contre le peuple de l��ternel. Quel tableau du monde, dont la politique ne tient aucun compte de Dieu!

Selon l�homme, tout est calcul� pour une r�ussite certaine; la petite nation guerri�re de Moab ne pourra, malgr� sa vaillance, r�sister � cette puissante conf�d�ration; mais Dieu est l�, le seul dont Joram aurait d� tenir compte et qu�il laissait outrageusement de c�t�.

Et que penser de l�int�gre Josaphat, d�j� instruit des pens�es de Dieu par une exp�rience pr�c�dente (1 Rois 22), et retombant, peu d�ann�es apr�s, dans les errements qui l�avaient amen� � deux doigts de sa perte? �J�y monterai�, dit-il, �moi je suis comme toi, mon peuple comme ton peuple, mes chevaux comme tes chevaux�; exactement les m�mes paroles qu�il avait dites autrefois � Achab. La bienveillance et l�amabilit� selon le monde, le d�sir de lui plaire, l�alliance avec lui pour la promotion d�int�r�ts communs, sont de terribles obstacles � une marche fid�le, et lorsque ces sentiments ne sont pas appel�s par le chr�tien de leur vrai nom, qui est le p�ch�, ils ruinent son t�moignage, contribuent � maintenir le monde dans une fausse s�curit�, puisqu�il s�illusionne et croit marcher dans le chemin chr�tien, parce que des enfants de Dieu marchent avec lui, tandis que c�est, de fait, le chr�tien qui marche dans le chemin du monde. Cette marche, enfin, si elle n�entra�ne pas un jugement imm�diat sur le croyant, est du moins st�rile pour lui, comme le montre l�histoire de Josaphat et, si elle profite � quelqu�un, c�est au roi apostat, Joram, dont cette alliance accro�tra la puissance et la prosp�rit�. Josaphat �tait ce qu�on appelle un esprit large, tol�rant. La division d�Isra�l �tait pour lui un fait accompli qu�il ne ressentait plus, s�il l�avait jamais ressenti. Il ne heurtait pas les opinions ni la religion de Joram. Il s�associait volontiers avec lui, sous pr�texte de lui �tre utile, mais il oubliait une chose autrement importante, c�est qu�il se solidarisait avec un homme qui d�shonorait Dieu, outrageait sa saintet� et ne tenait aucun compte de sa Parole. Naturellement, le monde approuve bien haut une telle alliance, et donne de tels croyants en exemple � ceux qui se s�parent du mal pour �tre de vrais t�moins de Christ. �Moi je suis comme toi, mon peuple comme ton peuple, mes chevaux comme tes chevaux�. Et pourquoi pas? dit le monde. Parce que j�abandonne mon t�moignage, si ce n�est Dieu lui-m�me, du moment que j�accepte une alliance avec le monde ennemi de Dieu.

Cette marche a encore un autre inconv�nient, et des plus graves. On peut, comme Josaphat, s�allier avec un Joram, repr�sentant le monde qui garde encore l�apparence ext�rieure de la religion divine. Aux yeux de Josaphat, cela semblait, sans doute, valoir mieux que son alliance avec Achab. Il caressait peut-�tre l�illusion que Joram, ayant jet� bas la st�le de Baal, l�alliance avec lui �tait permise. De fait, elle �tait pire que la premi�re, car elle conduisait � une alliance avec �dom, chose que le pauvre Josaphat n�avait gu�re soup�onn�e, ou dont peut-�tre il ne s�estimait pas solidaire.

Achab, avant d�aller � la guerre, avait rassembl� les proph�tes pour s�enqu�rir s�il devait l�entreprendre (1 Rois 22:6). Joram ne semble pas m�me y songer; Josaphat, h�las! pas davantage. Il avait �t� plus fid�le vis-�-vis d�Achab (1 Rois 22:5). Quand le croyant r�cidive dans le mal, au lieu de s�en abstenir, sa conscience s��mousse, et il finit par ne plus �prouver le besoin des directions de la Parole dont il avait auparavant senti la n�cessit�.

Ces trois rois, si tristement associ�s, partent donc et, au lieu de rencontrer l�ennemi, ont affaire � des circonstances qui leur prouvent qu�on ne peut pas oublier Dieu sans danger. L�eau manque; le roi d�Isra�l dit: �H�las! l��ternel a appel� ces trois rois pour les livrer en la main de Moab!� Il n�avait suivi jusqu�ici que sa propre volont�; quand il se souvient de l��ternel, il l�accuse de l�avoir conduit � la ruine avec ses deux compagnons. L�homme se r�volte contre son sort, c�est-�-dire contre Dieu qui le dirige, au lieu de reconna�tre que c�est lui qui se l�est attir�. Le pieux Josaphat, quoique manquant de discernement pour appr�cier le mal et lui-m�me, a toutefois cette pens�e juste quoique tardive, qu�on ne peut sortir de difficult� qu�en consultant l��ternel. Joram, lui, ignorait l�existence d��lis�e, proph�te en Isra�l, et ne sentait pas plus le besoin, en pr�sence du d�sastre, d�interroger un porteur de la parole de Dieu, que lorsqu�il se mettait en campagne. Heureusement que l�un de ses serviteurs conna�t �lis�e. Les petits sont au fait des ressources divines, alors que les grands de la terre ne s�en enqui�rent pas. Ils sont aussi plus � m�me d�appr�cier le caract�re du proph�te qui, dans l�oubli de lui-m�me, avait �t� un si parfait serviteur d��lie, que son nom, comme nous l�avons vu, n�avait pas �t� prononc� depuis son premier appel, jusqu�au jour o� il fut appel� � remplacer son ma�tre dans sa mission. Souvenir odieux, sans doute, � Joram, car il lui rappelle �lie et ses jugements sur son p�re, sa m�re et son fr�re.

Josaphat, � l�ou�e du nom d��lis�e, retrouve une juste appr�ciation de la Parole de Dieu: �La parole de l��ternel est avec lui� (v. 12). Les trois rois descendent vers le proph�te qui ne prend pas m�me garde au roi d��dom, renvoie le roi d�Isra�l aux proph�tes de Baal et ne tient compte que du faible Josaphat, repr�sentant unique, quoique en si mauvaise compagnie, du t�moignage de Dieu en Isra�l. Quelque pauvres et incons�quents qu�ils soient, le Seigneur n�oublie pas les siens et tient compte de la plus faible marque de fid�lit� � son �gard. Quant aux dix tribus, elles sont d�finitivement rejet�es dans la personne de leur roi responsable. Comme toujours, la patience in�puisable de Dieu suspend encore le coup qui va le frapper et tiendra compte jusqu�au bout du moindre retour vers Lui, mais cette parole terrible retentit: �Qu�y a-t-il entre moi et toi?� N�est-ce pas le: �En v�rit�, je vous dis: je ne vous connais pas�, de Matthieu 25:12, pire encore que la sentence prononc�e sur Achazia: �Tu mourras certainement�.

Cependant, �lis�e est un proph�te de gr�ce. Il n�ignore pas le mal, mais, au lieu de prononcer le jugement, il indique une ressource miraculeuse pour ces trois rois dans leur calamit�. Il a besoin, pour parler de d�livrance, de s�abstraire de ce qu�il a sous les yeux et qui pourrait l�exciter � prononcer un jugement sans merci. �Amenez-moi�, dit-il, �un joueur de harpe�. Comment s�abstraire mieux qu�en �levant son �me vers Dieu, car c��tait avec des instruments � cordes que le c�ur des fid�les exhalait vers l��ternel sa louange, ses d�sirs, ses besoins ou ses plaintes. Le rem�de agit: �La main de l��ternel fut sur �lis�e�. Alors il peut r�v�ler par quelle intervention miraculeuse (v. 16-19) l��ternel op�rera la d�livrance. Il faut pr�parer les fosses destin�es � recevoir l�eau, et le Seigneur les remplira. Il ne fait pas de miracle de gr�ce qui n�ait en m�me temps pour but de mettre la foi en action. Nous en verrons plus d�un exemple dans l�histoire du proph�te �lis�e. Ici, l��ternel n�intervient pas, ce qu�il fit en d�autres occasions, par des moyens naturels, vent ou pluie. Il coupe court � tous les raisonnements incr�dules des rois conf�d�r�s.

La d�livrance a lieu le matin, � l�heure m�me o� l�on offre le sacrifice sur l�autel. Le culte national idol�tre de J�roboam n�a rien � faire avec cette heure, et Dieu ne le reconna�t en aucune mani�re; son intervention est en rapport avec l�autel du temple de J�rusalem. C�est ce dernier qui, pour ainsi dire, ouvre les �cluses miraculeuses par lesquelles toute une arm�e va �tre abreuv�e. Il en est de m�me de la croix de Christ. Quelque �loign�e qu�elle soit en apparence, c�est � l�heure de cette offrande que Dieu regarde pour sauver tous ceux qui se confient en sa Parole. L�eau de la vie a pour origine la mort de la victime. Mais ce qui est vie pour les uns est mort pour les autres. Moab, tromp� par l�apparence, se pr�cipite, t�te baiss�e, dans son propre jugement, au moment m�me o� l��ternel d�livre ceux qui ont accept� son message. Pour n�avoir pas distingu� et reconnu la d�livrance envoy�e de Dieu, Moab est d�truit et la victoire est du c�t� de ceux qui ont bu les eaux pr�par�es par la gr�ce. N��tait-ce pas comme un accomplissement partiel de la proph�tie de Balaam: �L�eau coulera de ses seaux... et son roi sera �lev� au-dessus d�Agag�? (Nombres 24:7).

Isra�l seul est mentionn� comme frappant l�ennemi et accomplissant sa destruction, selon la pr�diction d��lis�e. Le roi de Moab essaie de p�n�trer avec sept cents hommes jusqu�au roi d��dom, sans doute pour se r�fugier aupr�s de lui, mais il n�y peut r�ussir. Alors il offre son premier-n� en holocauste sur la muraille. Cela ne rappelle-t-il pas ce que plus tard dira l��ternel, � propos de ce m�me Moab: �Donnerai-je mon premier-n� pour ma transgression, le fruit de mon ventre pour le p�ch� de mon �me?� (Mich�e 6:7).

Cet horrible sacrifice provoque l�indignation des alli�s d�Isra�l, dont la vengeance a pouss� Moab � cette extr�mit�1, ils se retir�rent du vainqueur pour rentrer chez eux. Victoire inutile. Moab peut se croire d�livr� par cette �pouvantable offrande � son dieu et reste invaincu au milieu de ses ruines, pr�t aux pires repr�sailles. Tel sera toujours le r�sultat des victoires humaines, quand ce n�est pas Dieu qui conduit son peuple � la victoire. �dom, alli� d�un jour, sur lequel Isra�l avait compt�, l�abandonne et s�indigne contre lui, du moment qu�il livre combat avec le nom de l��ternel pour banni�re. Josaphat le quitte aussi et retourne dans son pays avec les m�mes sentiments, quoique provenant d�autres motifs. Joram doit apprendre qu�une religion n�ayant que l�apparence de la vraie, ne trouve un appui durable, ni chez les incr�dules avou�s, ni chez ceux qui gardent le t�moignage de Dieu.

1 C�est du moins le sens que je crois devoir attribuer � cette parole.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Kings 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-kings-3.html.
 
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