Bible Commentaries
2 Samuel 13

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versets 1-39

Amnon

L��me de David est restaur�e, sa conscience purifi�e, son c�ur humili�; � malgr� cela, il faut que les voies du gouvernement de Dieu � son �gard aient leur cours. Ce que Nathan a pr�dit: �L��p�e ne s��loignera pas de ta maison, � jamais... je susciterai de ta propre maison un mal contre toi... je ferai cette chose-l� devant tout Isra�l et devant le soleil�, tout cela doit infailliblement s�accomplir: David en subira la n�cessit�, avec un c�ur bris�.

Les choses rapport�es dans ce chapitre sont odieuses. C��tait �une infamie en Isra�l� (v. 12, 13). La parole de Dieu les relate, parce qu�elle est �la v�rit�, et nous d�peint l�homme tel qu�il est, dans toute sa laideur, pour nous faire horreur de sa corruption. Ces faits affreux d�immoralit� et de violence sont le fait de deux fils de David, Amnon et Absalom, aussi �loign�s de Dieu l�un que l�autre. Un ami, parent et conseiller, Jonadab, se trouve l� pour pousser Amnon dans le bourbier (v. 4, 5); ce m�me homme conna�tra plus tard le complot d�Absalom sans s�y opposer (v. 32).

Combien sont courtes et vaines les d�lices du p�ch�! � peine a-t-on tremp� ses l�vres dans la coupe, que d�j� l�on en go�te l�intol�rable amertume! �Amnon ha�t Tamar d�une tr�s grande haine, car la haine dont il la ha�t �tait plus grande que l�amour dont il l�avait aim�e� (v. 15). Il a imm�diatement horreur de cette pauvre victime involontaire de son acte inf�me. Il juge tout, except� lui-m�me. Absalom, violent et fourbe, se venge par le fratricide du d�shonneur de sa s�ur.

Cependant, chez David restaur�, une chose me frappe, comme �tant d�une application plus g�n�rale. Il manque d�un certain discernement spirituel qui n��tait pas dans son caract�re avant sa chute. D�j� tout �tait en r�gle entre son �me et Dieu quand, au chap. 12:26-31, il �tait all� faire le si�ge de Rabba. Le jugement des fils d�Amnon �tait juste et selon les pens�es de Dieu, mais il semble que David m�le ses impressions personnelles, soit � la victoire, soit � la vengeance. Son sens spirituel n�a plus le ressort d�autrefois. Il prend la couronne du roi et la met sur sa t�te, tandis que jadis (ch. 8:11; conf. 1 Chron. 20:2) il avait consacr� � l��ternel tous les tr�sors des nations. Il exerce sur le peuple une vengeance cruelle, dont 1 Chron. 20:3, qui nous pr�sente le roi selon les conseils de Dieu, omet au moins une partie. Jamais en d�autres temps David n�avait fait de telles choses.

Mais il y a plus. Dans notre chapitre 13, toutes les intentions bienveillantes de David, ses d�sirs de concorde entre ses enfants, tournent contre lui. Il agit involontairement en sens inverse de ce qu�il faudrait. Ainsi c�est lui qui, au v. 7, envoie Tamar dans la maison d�Amnon. Plus tard, quand Absalom m�rit la pens�e du meurtre, David cherche d�abord � r�sister, pensant que, s�il c�de � la pri�re de son fils, il pourrait en r�sulter du mal; mais il c�de, envoyant, pour sauvegarder Amnon, ses autres fils avec lui. Tout cela ne d�note peut-�tre pas un jugement spirituel bien affin�.

Le v. 39 nous apprend en outre que le m�chant Absalom �tait le fils du c�ur de David. �Le roi David languissait d�aller vers Absalom, car il �tait consol� � l��gard d�Amnon, parce qu�il �tait mort�. Dans le chapitre suivant, David se laisse facilement persuader de faire rentrer Absalom � J�rusalem, et cette d�cision est la cause imm�diate de tous les d�sastres qui surviennent ensuite. Sans doute, Dieu accomplit par l� ses desseins, mais tous ces faits nous offrent une s�rieuse instruction. Quand un croyant est tomb� en se livrant � sa propre volont�, son �me, m�me restaur�e, a perdu un certain ressort spirituel; s�il lui est arriv� de m�priser ou de consid�rer comme peu importante la communion avec le Seigneur et qu�il l�ait perdue, il lui faut un certain temps pour retrouver l�intelligence spirituelle qui accompagne cette communion. C�est comme si la chute avait amen� chez le croyant un arr�t de croissance spirituelle.

Toute �me qui s�expose � la discipline du Seigneur et � celle de l�Assembl�e, en donne fr�quemment l�exemple. Elle peut �tre restaur�e, retrouver la communion de Dieu et des saints; une force secr�te a fui sous l�action du p�ch�, et peut-�tre ne la retrouvera-t-elle jamais.

Que Dieu nous donne d�estimer sa communion comme une chose tr�s pr�cieuse, si pr�cieuse que nous soyons jaloux de ne pas la perdre, ainsi que la force et le discernement qui l�accompagnent.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Samuel 13". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-samuel-13.html.