Bible Commentaries
2 Thessaloniciens 1

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versets 1-12

Chapitre 1er

V. 1-5

L�ap�tre dit au verset 3: �Nous devons toujours rendre gr�ces � Dieu pour vous, fr�res, comme il est juste, parce que votre foi augmente beaucoup et que l�amour de chacun de vous tous, l�un pour l�autre, abonde�.

Ces actions de gr�ces, semble-t-il, se rapprochent beaucoup de celles de la premi�re �p�tre; elles en diff�rent cependant, et nous font constater tout d�abord un progr�s r�el chez les Thessaloniciens. Dans la premi�re �p�tre (3:10), l�ap�tre avait d�sir� �suppl�er � ce qui manquait � leur foi� qui avait alors quelque chose de d�fectueux; mais maintenant �leur foi augmentait beaucoup�. Dans la premi�re �p�tre, l�ap�tre les exhortait � �abonder et � surabonder en amour les uns envers les autres� (3:12); il pouvait dire ici: �L�amour de chacun de vous tous, l�un pour l�autre, abonde�. Ses exhortations avaient donc produit leur fruit et les Thessaloniciens comprenaient et r�alisaient ce que l�Esprit de Dieu avait voulu leur faire entendre.

Cependant, au milieu de ces progr�s r�els, une petite fissure, si j�ose m�exprimer ainsi, s��tait produite dans leur esp�rance. Paul ne leur dit plus, comme dans la premi�re �p�tre: �Nous souvenant de votre patience d�esp�rance� (1:3), mais: �nous nous glorifions de vous, dans les Assembl�es de Dieu, au sujet de votre patience� (2 Thess. 1:4). Il leur manquait une chose dont on s�apercevait � peine, car leur patience dans l��preuve �tait encore en voie d�accroissement. Ils �taient bien loin, nous venons de le voir, d�abandonner leur premier amour, comme l��glise d��ph�se, au chap. 2 de l�Apocalypse; mais Satan qui avait essay� jadis, sans y r�ussir, de leur faire perdre leur foi (1 Thess. 3:5), changeait maintenant de tactique et cherchait, par la tribulation, � �branler, pour la leur ravir ensuite, l�esp�rance qui les avait si merveilleusement soutenus jusqu�ici.

Au verset 5 du chap. 3, l�ap�tre leur dit: �Que le Seigneur incline vos c�urs � l�amour de Dieu et � la patience du Christ�. Il ne dit pas: �� la patience�, car ils l�avaient, mais �� la patience du Christ�, car il veut ramener leur amour et leur esp�rance � leur centre et � leur objet. En m�me temps qu�il rattache leur esp�rance � Christ, il le leur pr�sente, Lui, dans ce passage, comme le mod�le parfait de la patience. C�est � quoi aussi nous sommes appel�s, nous chr�tiens, dans ces jours f�cheux du d�clin, o� tout semble crouler autour de nous. �Parce que tu as gard� la parole de ma patience�, dit le Seigneur � Philadelphie. Quand notre c�ur est rempli de la �patience du Christ�, nous pouvons traverser, sans en �tre �branl�s, les tribulations actuelles, sachant que le moment n�est pas �loign� o�, par la venue de notre Sauveur bien-aim�, nous serons gard�s �de l�heure de l��preuve qui va venir sur la terre habit�e tout enti�re� (Apoc. 3:10). Dans notre �p�tre, les Thessaloniciens �taient en danger de perdre leur esp�rance au milieu de la tribulation, en danger de regarder, comme l�ap�tre Pierre, les flots irrit�s pr�ts � les engloutir, au lieu de fixer leurs yeux sur J�sus seul.

En effet, ces jeunes croyants traversaient, dans ce moment-l�, une pers�cution sans pr�c�dent, suscit�e par Satan pour leur ravir l�attente du Seigneur. Il cherchait � leur persuader que, s�ils souffraient pareillement, c��tait parce que le jour du Fils de l�homme, le jour de la grande tribulation, suivie du jugement final, �tait d�j� arriv�. Or, si ce jour ��tait l�, leur esp�rance de la venue du Seigneur pour les en d�livrer, �tait une illusion � laquelle ils devaient renoncer.

Mais, bien loin d��tre un jugement de Dieu sur eux, cette pers�cution �tait une �preuve de leur foi qui devait �tre �trouv�e � louange, et � gloire, et � honneur, dans la r�v�lation de J�sus Christ� (1 Pierre 1:7). De plus, Dieu enregistrait leurs souffrances, car il n�oublie rien de ce que les hommes ont fait aux siens, soit en bien, soit en mal. Un jour arrivera, en effet, o� les peines que les fid�les ont subies de la part du monde seront une d�monstration que le jugement de Dieu sur les hommes est juste. Quand le Seigneur appara�tra, leur attitude � l��gard des enfants de Dieu sera manifest�e comme n��tant, au fond, qu�hostilit� contre Christ lui-m�me. Le monde s�en doute � peine: il consid�re comme chose l�g�re, ses calomnies, sa malveillance au sujet de la conduite des enfants de Dieu. Les accusations des hommes sont, h�las! trop souvent justifi�es; cependant, loin de provenir chez eux d�une soif de justice et de saintet�, ou de z�le pour le bien, elles n�ont au fond d�autre origine que la haine qui les a port�s jadis � crucifier le Fils de Dieu. Mais le jour viendra o� les secrets des c�urs seront mis � nu et o� il sera d�montr� que ni Satan, ni le monde, n�avaient le droit de condamner ceux que Dieu justifie. S�ils doivent endurer de la part de Dieu des peines comme discipline ici-bas (et cela, � combien juste titre!) il arrivera un moment o�, en face de tous leurs adversaires, il sera dit, non pas: �Qu�ont-ils fait?� mais: �Qu�est-ce que Dieu a fait?� (Nomb. 23:23).

L�ap�tre ajoute: Vos tribulations sont une d�monstration du juste jugement de Dieu �pour que vous soyez estim�s dignes du royaume de Dieu pour lequel aussi vous souffrez�. Ces mots �estim�s dignes� se rencontrent encore dans trois passages:

Luc 20:35 met en contraste �les fils de ce si�cle� avec ceux qui sont �estim�s dignes d�avoir part au si�cle futur et � la r�surrection d�entre les morts�. En Luc 21:36, les disciples sont exhort�s � veiller et � prier en tout temps, afin d��tre estim�s dignes �d��chapper au jugement et de se tenir devant le Fils de l�homme�. En Actes 5:41, les ap�tres se retirent de devant le sanh�drin, �se r�jouissant d�avoir �t� estim�s dignes de souffrir des opprobres pour le nom de Christ�. Les pens�es exprim�es dans ces trois passages le sont aussi dans le n�tre. Les Thessaloniciens traversaient la tribulation pour le nom de Christ, et par cela m�me �taient estim�s dignes d��chapper au jugement et d�avoir part au royaume de Dieu. Souffrir pour Christ est une dignit� que Dieu nous conf�re en faisant de nous les compagnons d�un J�sus rejet�. Estimons-nous la souffrance avec Lui comme un grand sujet de joie? Savons-nous que la croix est le chemin qui nous am�ne dans la m�me gloire que Lui? D�sirons-nous ardemment, comme l�ap�tre Paul, conna�tre la communion de ses souffrances, afin de parvenir � la r�surrection d�entre les morts, dans laquelle notre Seigneur nous a devanc�s? (Phil. 3:10, 11).

Nous n�insistons pas ici sur les souffrances travers�es comme ch�timent ou comme discipline, car il ne peut �tre dit d�elles que nous soyons estim�s dignes de les endurer. Cependant nous ne devons pas oublier que, chez le croyant, une certaine discipline est toujours ins�parable de l��preuve de la foi. Les hommes de Dieu les plus �minents, n��tant autre chose que des �tres faibles et imparfaits, nous en offrent constamment l�exemple. L�ap�tre Paul �mourait chaque jour�: la mort op�rait en lui afin que la vie p�t op�rer dans ses chers Corinthiens. Il lui fallait un ange de Satan pour le souffleter, afin que la vertu de Christ se manifest�t pleinement dans son infirmit�. L�ap�tre Pierre en �tant �conduit o� il ne voulait pas�, pouvait glorifier Dieu dans sa mort (Jean 21:18).

Cette m�me v�rit� ressort de l�histoire proph�tique du R�sidu d�Isra�l. Ces fid�les traverseront la grande tribulation comme discipline, pour �tre amen�s � la repentance nationale, mais ils l�aborderont aussi avec int�grit� de c�ur, dans une marche sainte, et dans la soumission � la loi de l��ternel (voyez Ps. 1), en sorte que l�Esprit de Dieu leur rendra t�moignage qu�ils sont irr�prochables et dignes de suivre l�Agneau o� qu�il aille (Apoc. 14:4, 5).

Il doit en �tre de m�me pour nous. Ne nous contentons pas de voir, dans la r�probation du monde, une discipline pr�ventive ou un ch�timent pour l�incons�quence de notre marche, ce que, dans une certaine mesure, les afflictions seront toujours, mais soyons heureux d��tre estim�s dignes de souffrir injustement pour l��vangile, pour le nom de Christ, et pour son t�moignage. Alors aussi nous serons estim�s dignes du royaume de Dieu pour lequel nous aurons souffert. Ah! combien peu nous connaissons ce que sont les souffrances pour la justice et pour le Seigneur, ce que c�est que d��tre estim�s dignes d�avoir part avec Lui!

Et, de fait, Lui seul a �t� estim� digne d�une gloire bien plus excellente que celle du plus saint d�entre les hommes p�cheurs (H�b. 3:3); Lui seul a �t� estim� digne d�accomplir tous les conseils de Dieu et de mener � bonne fin toutes Ses voies pour �tablir son royaume (Apoc. 5:4, 9); Lui seul n�a jamais eu besoin, comme nous, d��tre form� � l�image de Dieu par la discipline; Lui seul a �t� �prouv� sept fois, sans qu�il sort�t du creuset autre chose qu�un or absolument pur de tout alliage. Aussi, quand sa gr�ce nous aura fa�onn�s pour nous rendre dignes de sa gloire et de son royaume, le proclamerons-nous seul digne de recevoir puissance, richesse, sagesse, force, honneur, gloire et b�n�diction!

V. 5-10

Il est important de faire ressortir un point de contact entre la premi�re et la seconde �p�tre aux Thessaloniciens. Bien que la premi�re nous parle tout sp�cialement de la venue du Seigneur pour enlever son �glise, elle ne manque pourtant pas � la fin d��tablir le contraste entre cette esp�rance et le jour du Seigneur. Apr�s avoir montr� au chap. 4 que J�sus, quand il appara�tra, am�nera avec Lui les saints endormis, l�ap�tre aborde, dans le chap. 5, le jour du Seigneur, le distinguant absolument de la venue du Sauveur pour prendre ses rachet�s aupr�s de Lui. Dans ce chap. 5, le jour a un seul caract�re: Le Seigneur y exercera son jugement sur le monde; une ruine subite viendra sur les hommes quand ils diront: �Paix et s�ret�, et ils n�auront plus aucun moyen d��chapper � cette calamit�, tandis que les chr�tiens, �tant actuellement fils de la lumi�re et fils du jour, ne pourront �tre atteints par lui.

La seconde �p�tre continue, pour ainsi dire, le sujet de ce chap. 5, mais elle en diff�re en ce que le jour du Seigneur y a deux caract�res au lieu d�un seul. Le premier de ces caract�res (correspondant � 1 Thess. 5) est le jugement qui s�abattra sur le monde � la R�v�lation de J�sus Christ; le second est la R�v�lation de Sa gloire dans ses rachet�s. Cette gloire sera, sans doute, Sa propre gloire, �la gloire de Sa force�, mais �Il viendra pour �tre, dans ce jour-l�, glorifi� dans ses saints et admir� dans tous ceux qui auront cru�. Ceux qui ont mis leur confiance dans le Seigneur J�sus, h�riteront de cette gloire avec Lui, mais, bien plus encore, ils en seront les porteurs. Leur position dans la gloire manifestera devant tous les yeux la gloire de Christ Lui-m�me. Nous en jouirons sans doute avec Lui, mais nous disons que ce passage nous apprend une chose infiniment plus merveilleuse que notre propre gloire, nous y apprenons que le Seigneur J�sus fera de nous, quand Il appara�tra, les pierres pr�cieuses qui seront le resplendissement de sa glorieuse couronne, et qui refl�teront partout, non ce que nous serons, mais ce qu�Il est Lui-m�me. C�est Lui qui sera glorifi�, Lui qui sera admir� dans les siens, au jour de son Apparition.

La Parole nous entretient ici de cette pens�e d�une mani�re toute particuli�re. Ce chapitre, lu � la lumi�re de la gloire de Christ, gloire dont nous ferons partie, nous fournit une �dification qu�il ne pourrait jamais nous donner si nous n�avions en vue que nos b�n�dictions futures. Et m�me les jugements seront pour nous un sujet d��dification, car la gloire de Christ y sera manifest�e.

Un autre point me frappe dans ces versets. Les r�cits proph�tiques de l�Ancien Testament font mention, soit de la �d�tresse de Jacob� � travers laquelle passera le R�sidu fid�le de Juda, soit de la �grande tribulation� qui atteindra aussi le monde entier. Or les chr�tiens seront gard�s loin de ce lieu et de cette heure. Cependant, comme nous le voyons ici (v. 4-6), il faut qu�ils traversent pendant leur carri�re des pers�cutions et des tribulations. C��tait aussi ce que le Seigneur annon�ait � ses disciples: �Vous aurez de la tribulation dans le monde� (Jean 16:33). Cette tribulation peut �tre permise en vue de nous restaurer comme nous le voyons dans l��p�tre � l�Assembl�e de Smyrne (Apoc. 2:9). Smyrne s��tait confi�e dans sa richesse, mais en un temps o� elle �tait pr�te � s��tablir confortablement sur la terre, le Seigneur permet la tribulation pour la ramener � Lui. Ce n�est pas proprement le cas ici. Sans doute le Seigneur voulait aussi enseigner aux Thessaloniciens, par cette �preuve, qu�ils �taient en danger de perdre quelque chose de leurs privil�ges chr�tiens, mais la tribulation qu�ils traversaient �tait avant tout un effort de Satan contre le t�moignage de Christ et contre l�esp�rance des croyants en Sa venue. Il s�attaquait � leur esp�rance, comme nous l�avons vu, apr�s avoir cherch� pr�c�demment � �branler leur foi. Gr�ce � Dieu, les Thessaloniciens sont pr�munis contre cette ruse de l�Ennemi qui tendait au naufrage de leur esp�rance. L�ap�tre les encourage en leur montrant que, s�ils traversaient la tribulation, elle �tait le chemin de la gloire du Royaume.

Et maintenant, posons-nous cette question s�rieuse: Souffrons-nous pour le royaume de Dieu? Ignorons-nous peut-�tre ce que c�est que d�endurer de la part du monde des souffrances pour la justice? Notre t�moignage est-il accept� ou rejet� du monde? Est-il en mauvaise ou en bonne odeur devant Dieu? Remarquez que l�une de ces choses exclut l�autre. Quand le monde accepte notre t�moignage, il nous appelle de �bons chr�tiens�. C�est ainsi qu�il appelle toujours les chr�tiens qui abandonnent leur position de saintet� pour marcher plus ou moins avec lui. Quand le monde rejette notre t�moignage, il nous met au rebut comme des balayures. Plus nous sommes fid�les, plus il nous hait. Je ne parle pas de ses critiques; elles ne peuvent manquer, si nous donnons prise, par nos incons�quences, aux ennemis de Christ; mais enfin, malgr� nos manquements multiples, notre t�moignage est-il tel que le monde soit oblig� de reconna�tre, bon gr�, mal gr�, que nos motifs, nos joies, notre activit�, lui sont �trangers? Ou bien notre vie chr�tienne oblige-t-elle Dieu Lui-m�me � nous dire: Si je te donne la gloire, ce n�est pas que je t�estime digne de mon Royaume � cause de ta fid�lit�?

Notre bien-aim� Sauveur n�a pas trouv� autre chose dans ce monde qu�une haine imm�rit�e. Sans doute Dieu pourvut pendant son minist�re � ce qu�il p�t �boire du torrent par le chemin� pour le rafra�chir dans son p�nible voyage. Une Samaritaine l�a reconnu comme le Christ, une Marie s�est tenue � ses pieds pour l��couter, le prier ou l�adorer. Hormis de rares occasions, alors qu�aupr�s du P�re tout �tait paix et �joie accomplie�, ici-bas tout �tait souffrance pour Lui. Les hommes l�ont-ils jamais vu rire? Le rire ne pouvait trouver place sur ce visage plus d�fait que celui d�aucun homme. Le rire lui �tait enti�rement �tranger. Le monde aime � rire et nous nous associons ais�ment � sa gaiet�, car celui qui rit oublie un moment les soucis et les fardeaux de la vie; J�sus ne les oubliait jamais. Est-ce qu�on rit quand on porte constamment sa croix? Mais peut-�tre J�sus �tait-il d�une s�v�rit� inaccessible? Au contraire, il �tait accessible au faible enfant comme au plus d�shonor�, au plus souill�, au plus humili� des p�cheurs; sa face d�homme de douleurs avait autant de sourires que de larmes; car les uns comme les autres �taient le fruit de la gr�ce. �La gr�ce est r�pandue sur tes l�vres�, dit le Psalmiste, mais cette gr�ce �tait ins�parable de la v�rit� et de la justice, de l�indignation contre le mal et de la pleine manifestation du c�ur de l�homme p�cheur. Elle n��tait pas l�amabilit� qui cherche � plaire aux hommes, mais l�amour qui cherche � les gagner, � les d�livrer de leur �tat de mis�re et d�abjection pour leur faire conna�tre le salut et le pardon, la paix et la joie; elle �tait l�amour dans sa pl�nitude, joint � la douleur sur l��tat auquel le p�ch� avait r�duit les hommes. Une compassion infinie remplissait le c�ur humain et divin de J�sus. Il �tait venu au monde pour en apporter les preuves. Il pleurait en voyant les ailes sombres de la mort continuellement �tendues sur la race d�chue; il pleurait sur J�rusalem vou�e � la destruction et � un supplice sans pr�c�dent, pour n�avoir pas voulu �couter les appels pressants de sa tendresse. Oui, il �tait aussi enti�rement �tranger au rire qu�il �tait coutumier des pleurs et du sourire. Nous devons, si nous marchons � sa suite, �prouver cela: d�livr�s du p�ch�, aiguillon de la mort, nous sentirons le poids terrible qui p�se sur les hommes, la puissance d�un Ennemi sans piti� qui les opprime, apr�s les avoir r�duits en esclavage, et nous leur ouvrirons la porte de l�Amour. C�est l��vangile. Le r�sultat sera, qu�au lieu de v�g�ter dans notre �go�sme et notre s�cheresse de c�ur, l�amour de Christ, dont nous avons �t� nous-m�mes les objets, nous pressera, comme il �treignait l�ap�tre, et nous fera supplier les hommes d��tre r�concili�s avec Dieu.

Satan sait beaucoup de choses; il croit diriger les �v�nements; il en conna�t les cons�quences imm�diates; il redoute la venue du Seigneur et se h�te de pousser les �mes dans l�ab�me avant qu�elles aient pu recevoir l��vangile; sa haine ne se ralentit pas; mais il ne peut douter d��tre pr�cipit� � la fin dans l��tang de feu. C�est ce que ses anges, les d�mons, savaient bien, quand ils demandaient � n��tre pas �tourment�s avant le temps�.

Dieu retient encore les derniers �v�nements en vue de son t�moignage. Ce t�moignage dont les chr�tiens sont les porteurs est accompagn� de souffrances, qui sont appel�es ici: �les tribulations que vous supportez�; mais il aura bient�t pris fin, et nous serons dans le repos. �Si du moins�, dit l�ap�tre, �c�est une chose juste devant Dieu que de rendre la tribulation � ceux qui vous font subir la tribulation; et que de vous donner, � vous qui subissez la tribulation, du repos avec nous dans la R�v�lation du Seigneur J�sus du ciel� (v. 6, 7). Ce repos, nous ne l�aurons pas lors de la R�v�lation du Seigneur, mais dans cette R�v�lation. Cela veut dire que nous le poss�derons d�j� quand le Seigneur sera r�v�l�, car sa Venue nous y aura introduits avant le jugement. Mais il dit: �le repos dans sa R�v�lation�. Dans le moment m�me o� tout sera boulevers� sur la terre, o� les hommes tomberont sous les coups du jugement, r�v�l� et ex�cut� en flammes de feu par les anges de Sa puissance, les saints seront dans le repos parfait. Toute l�activit� d�ploy�e au milieu du jugement les trouvera dans le repos glorieux. De m�me, au milieu des �clairs, des voix et des tonnerres qui sortent du tr�ne en Apoc. 4:5, l�on voit les saints glorifi�s occup�s, dans un parfait repos, � adorer Celui qui est au si�cle des si�cles.

Le Seigneur J�sus vient pour nous introduire dans ce repos. Il vient peut-�tre ce soir. Y a-t-il parmi nous quelqu�un qui ne l�attende pas? Plus tard notre responsabilit� sera mise en lumi�re devant le tribunal de Christ, o� chacun recevra selon ce qu�il a fait dans le corps, soit bien, soit mal; mais, quand il viendra en gr�ce, comme �toile du matin, nous serons introduits dans le plein repos d�finitif qui ne sera pas m�me troubl� par l�ex�cution du jugement. Nous y serons, au milieu des bouleversements de �l�heure de l��preuve�. C�est ce que nous attendons aujourd�hui, o� le Seigneur peut � chaque instant faire entendre la voix de commandement et o� tous les saints seront enlev�s sur les nu�es, en l�air, pour �tre toujours avec Lui.

V. 6-12

Ceux qui ont fait subir la tribulation aux enfants de Dieu devront porter tout le poids de la tribulation finale. N�oublions pas, en effet, que notre Dieu est le Dieu des R�tributions: c�est par cette v�rit� que se termine toute la proph�tie de J�r�mie (J�r. 51:56). Les caract�res de Dieu sont infinis dans leur diversit�, aussi comment pr�tendre les compter? Nous le connaissons comme le Dieu de lumi�re, le Dieu d�amour, le Dieu saint, le Dieu juste, mais nous insistons ici sur le caract�re, si important � maintenir dans les jours que nous traversons, que le Dieu juste est un Dieu de R�tributions. Il est frappant de voir combien de fois cette v�rit� nous est pr�sent�e par les proph�tes. Les hommes s�en pr�occupent aussi peu que possible. Pour atteindre leurs fins ils emploient la violence, l�injustice consciente, la cruaut�, l�oppression, la ruse, l�hypocrisie, le mensonge, tous les artifices de Satan. Dieu dans le ciel leur para�t indiff�rent � leurs actes, quand eux-m�mes ne sont pas assez insens�s pour l�invoquer comme complice de leurs iniquit�s, en criant: �Dieu est avec nous!�. Et cependant ses yeux se prom�nent sur toute la terre; il voit chaque infraction � la justice, � l��quit�, il constate l�anarchie au lieu de l�ordre, le tort fait aux �tres sans d�fense, la f�rocit�, la duret� envers le prochain, le cynisme sans retenue, la basse corruption, l�absence de cette piti� que l�on rencontre m�me chez des �tres d�pourvus d�intelligence. Et Dieu se tait! L�homme oublie ses m�faits, mais, dans le gouvernement divin, un moment arrive (des centaines d�ann�es parfois apr�s que l�acte, f�t-il m�me isol�, s�est produit) o� le jugement r�tributif s�abat sur les individus, les familles, sur les rois ou les nations coupables, comme Moab envers �dom, comme la maison de Sa�l, alors qu�en exterminant les Gabaonites elle pensait servir Dieu!

Mais n�oublions pas non plus ce que ce passage nous apprend: Le Dieu des R�tributions est aussi le Dieu R�mun�rateur. Il n�oublie pas plus un verre d�eau froide donn� � l�un de ces petits, qu�il n�oublie la haine avec laquelle les hommes qu�ils suppliaient les ont repouss�s. Il est aussi juste devant Dieu, de donner du repos � ceux qui subissent la tribulation, que de rendre la tribulation � ceux qui la font subir. Cette R�mun�ration est g�n�rale. Les chr�tiens qui marchent fid�lement dans le monde peuvent s�attendre � n�y trouver, comme les Thessaloniciens, que de la souffrance, mais avec la certitude de la R�mun�ration. �noch croyait que Dieu est le R�mun�rateur de ceux qui le recherchent, Moise regardait � la R�mun�ration (H�b. 11:6, 26). Il arrivera donc un moment o� toutes les souffrances des croyants seront r�mun�r�es dans la gloire. Je dis: seront r�mun�r�es, parce que les hommes de foi des temps pass�s attendent encore leur r�compense. Des si�cles se sont �coul�s depuis que ces Thessaloniciens, nos fr�res, ont souffert pour l��vangile. Le moment arrivera o� Dieu r�mun�rera leur fid�lit�, les ayant estim�s dignes du Royaume, pour lequel ils ont souffert. Ils ont d�j� trouv� leur place dans le ciel (nous, les vivants, nous ne l�avons encore qu�en esp�rance, par la foi et par l�Esprit), mais ils n�appara�tront qu�avec nous, lors de la manifestation du Seigneur de gloire, apr�s que nous aurons �t� ressuscit�s et transmu�s, ensemble avec eux, � la venue du Sauveur. Les deux domaines du Royaume, la sph�re c�leste et la sph�re terrestre, nous appartiendront pour toujours avec le Seigneur J�sus, car il veut partager ce qu�il poss�de avec tous les saints glorifi�s.

C�est pourquoi, comme nous l�avons dit, la venue du Seigneur n�est pas le seul �v�nement sur lequel se fixe notre esp�rance; nous attendons aussi Son apparition. Alors il fera �asseoir les siens avec Lui, sur son tr�ne�. Ne nous attachons donc pas seulement � la premi�re, mais aussi � la seconde �p�tre aux Thessaloniciens, car elle est li�e � la gloire de Christ, et cette derni�re est li�e � la R�mun�ration et aux couronnes.

L�ap�tre dit � Timoth�e: �J�ai combattu le bon combat, j�ai achev� la course, j�ai gard� la foi; d�sormais m�est r�serv�e la couronne de justice que le Seigneur, juste Juge, me donnera dans ce jour-l�, et non seulement � moi, mais aussi � tous ceux qui aiment son apparition� (2 Tim. 4:7). � ce sujet je me demande si, au moment de d�pouiller notre tente pour aller aupr�s du Seigneur, nous pourrions dire comme l�ap�tre: �J�ai combattu le bon combat�; j�ai rencontr� et vaincu, pendant ma vie chr�tienne, les puissances spirituelles de m�chancet� qui voulaient m�interdire de prendre possession de mon h�ritage c�leste ou qui cherchent � emp�cher les hommes de se tourner vers le Seigneur. Nous avons, en effet, � livrer un combat continuel pour nous-m�mes, pour les hommes, ou encore pour nos fr�res � pour ceux qui, comme Lot, sont captifs de l�Ennemi ou qui ont besoin d��tre maintenus dans le chemin du t�moignage. Avons-nous combattu, comme Paul d�s sa conversion? Avouons avec une profonde humiliation que nous avons peu lutt� pour la cause de notre Ma�tre!

Mais encore, avons-nous, comme Paul, �achev� la course�, pers�v�r� jusqu�au bout dans ce premier �lan de la foi qui nous avait port�s en avant pour saisir le but propos�? L�ap�tre savait, au moment o� le Seigneur allait le rappeler � Lui, qu�il touchait d�j�, comme de la main, le but pour le saisir. Pouvons-nous parler de m�me? Nous avons, sans doute, fait quelquefois l�heureuse exp�rience de jours o� nous ne tenions pas compte des obstacles pour atteindre le but; mais, dans les intervalles, combien de temps d�arr�t et de lassitude, occasionn�s par quelque difficult� que notre chair jugeait insurmontable, et que nous avons pr�f�r� ne pas aborder, parce que pour la surmonter il aurait fallu un effort de foi, comme celui de Jonathan devant le Botsets et le S�n� des Philistins! La Parole place devant nos yeux ces grands exemples de fid�lit� pour que nous nous demandions: As-tu combattu de m�me, et, de m�me, achev� la course?

Paul dit encore: �J�ai gard� la foi�. Est-ce bien le caract�re des enfants de Dieu de nos jours? La foi, cet ensemble de la doctrine chr�tienne, contenue dans les Saintes �critures, nous est confi�e comme un d�p�t que nous devons garder pr�cieusement. Paul l�avait gard�e. Oh! puissions-nous, dans ce si�cle d�abandon de la Parole de Dieu qui inaugure l�apostasie finale, �tre au moins d�entre les quelques-uns qui peuvent dire avec l�ap�tre: �J�ai gard� la foi�. Mais, h�las! en cela aussi l�exemple de ce fid�le serviteur du Seigneur est fait pour couvrir de confusion les chr�tiens d�aujourd�hui.

Cependant il nous reste une promesse consolante: �la couronne de justice� que le Seigneur donnera, non seulement � l�ap�tre, mais �� tous ceux qui aiment son apparition�. Si, quant au combat, � la course et � la v�rit� chr�tienne, nous sommes rest�s en arri�re de ce cher serviteur de Dieu, puissions-nous dire au moins que nous aimons son apparition! Il peut nous arriver de conna�tre la venue (Parousie) du Seigneur, et de la pr�cher tout en montrant peu de fid�lit� dans notre marche, parce que nos c�urs rus�s se disent que notre responsabilit� ne sera pas mise en question dans ce moment-l�, mais il n�en peut �tre de m�me pour son apparition (�piphanie); c�est alors que sera r�v�l� publiquement ce que nous avons �t� pour Christ dans notre vie ici-bas. Aimer son apparition, c�est r�aliser journellement que nous serons manifest�s dans la pleine lumi�re de la pr�sence de Dieu, devant le tribunal de Christ, car toute la question de notre responsabilit� chr�tienne se rattache � son apparition. Or Paul n�attendait pas ce moment pour �tre manifest�; il disait: �Nous avons �t� manifest�s � Dieu, et j�esp�re aussi que nous avons �t� manifest�s dans vos consciences� (2 Cor. 5:11).

Que Dieu nous donne de pouvoir parler ainsi en toute v�rit�. Si nous avons manqu�, humilions-nous, et nous avons lieu de le faire chaque jour, mais soyons remplis du d�sir d��tre transform�s � l�image de Christ et de lui �tre conformes quand il appara�tra pour �tre glorifi� dans ses saints et �tre rendu admirable dans tous ceux qui auront cru.

�La R�v�lation du Seigneur J�sus� au v. 7, est sa R�v�lation en gloire; mais il y en a eu une premi�re en gr�ce. Le Fils de Dieu est descendu dans ce monde en gr�ce pour r�v�ler le P�re. Il vient, comme petit enfant dans la cr�che; et devant les bergers qui gardent leurs troupeaux le ch�ur des anges c�l�bre la gloire de sa gr�ce et le bon plaisir de Dieu dans les hommes. Il se pr�sente au bapt�me de Jean; le ciel s�ouvre sur Lui et l�Esprit de Dieu descend en gr�ce comme une colombe, sur cet homme. Tout son minist�re est compris dans cette parole: �gr�ce sur gr�ce�. Il meurt sur la croix, et dans le lieu m�me o� le jugement l�atteint, la gr�ce est r�v�l�e dans sa pl�nitude. Il ressuscite, monte au ciel, nous y pr�pare une place, et interc�de pour nous � tout cela n�est pas autre chose que la gr�ce. C�est en gr�ce qu�il revient du ciel �comme Sauveur�, comme ��toile resplendissante du matin�, afin de nous introduire dans la maison du P�re. Nous vivons dans le temps de cette R�v�lation de la gr�ce qui sera termin�e par Sa venue. Alors commencera pour nous le repos �ternel de l�amour. C�est le sujet de la premi�re �p�tre aux Thessaloniciens: Il vient nous prendre, et �nous serons toujours avec le Seigneur� (1 Thess. 4:18). La seconde �p�tre ne nous pr�sente pas Sa R�v�lation en gr�ce, mais Sa R�v�lation en gloire, R�v�lation qui a son point de d�part dans le ciel, et non sur la terre comme celle de la gr�ce. C�est �la R�v�lation du Seigneur J�sus du ciel avec les anges de sa puissance, en flammes de feu�. Les anges de sa puissance seront ses instruments pour exercer les jugements sur la terre en vue d�y �tablir son Royaume. Sa r�v�lation en gr�ce aboutit et se termine dans son Royaume c�leste o� nous sommes d�j� transport�s par la foi, avant d�entrer en possession de notre h�ritage; sa R�v�lation en gloire a pour cons�quence l��tablissement de son Royaume terrestre, dans lequel les saints c�lestes auront part avec Lui. Mais il faut auparavant que �la vengeance soit exerc�e� contre deux classes d�hommes (v. 8): D�abord �contre ceux qui ne connaissent pas Dieu�. Ce sont les nations pa�ennes qui, tout en ayant, par la cr�ation, la r�v�lation de �la puissance �ternelle de Dieu et de sa divinit�, auraient d� le reconna�tre et le glorifier dans ses ouvrages, en sorte qu�elles sont �inexcusables� (Rom. 1:19, 20). Ensuite �contre ceux qui n�ob�issent pas � l��vangile de notre Seigneur J�sus Christ�. Ils repr�sentent la profession chr�tienne sans la vie.

Ob�ir � l��vangile� est un terme qui ne s�emploie gu�re dans l��vang�lisation actuelle. Cette derni�re oublie souvent que l��vangile est compos� de deux �l�ments. Le premier �l�ment est le jugement absolu de Dieu sur l�homme, v�rit� que nous rencontrons � chaque pas dans le Nouveau Testament. C�est pourquoi l�ap�tre dit que �Dieu jugera par J�sus Christ les secrets des hommes, selon son �vangile� (Rom. 2:16). Sans doute l��vangile est la bonne nouvelle de la gr�ce de Dieu, mais bas�e sur le fait que l�homme est compl�tement perdu, condamn� sans ressource, s�par� de Dieu par le p�ch�, car il n�y en a �pas un qui fasse le bien, non, pas m�me un seul�. Reconna�tre ces choses, c�est �ob�ir � l��vangile�. Il faut que le p�cheur se soumette � cette sentence, prononc�e sur l�homme par la parole de Dieu (1 Pierre 4:17). C�est �l�ob�issance de la foi� (Rom. 1:5), car ob�ir � l��vangile est ins�parable de la foi. Jamais, sans la foi, l�homme ne se croira enti�rement perdu, et n�acceptera la sentence qu�il n�y a point de bien en lui. Tous ses actes religieux manifestent cette incr�dulit�. Les hommes, absolument ignorants d�eux-m�mes, veulent m�riter quelque chose de Dieu. Plusieurs ha�ssent l��vangile de Christ, mais ceux qui ont quelque conscience cherchent � s�am�liorer pour se mettre en r�gle avec Dieu. Faire cela est aussi bien d�sob�ir � l��vangile que d��tre un ennemi avou� de la personne de Christ.

Ici, nous rencontrons le second �l�ment de l��vangile. Dieu est venu chercher et sauver, non des justes, mais ce qui est perdu. C�est la gr�ce, pr�sent�e aux �mes, en m�me temps que leur �tat de perdition. �Ob�ir � l��vangile� est donc reconna�tre cet �tat en la pr�sence de Dieu et accepter la bonne nouvelle de la gr�ce, �l��vangile de notre Seigneur J�sus Christ�. Au moment o� le Seigneur para�tra dans le ciel avec les anges de sa puissance, tous les hommes qui se trouveront dans cet �tat de d�sob�issance � chose terrible � subiront �le ch�timent d�une destruction �ternelle de devant la pr�sence du Seigneur et de devant la gloire de sa force� (v. 9). La destruction �ternelle n�est pas, comme certains hommes le pensent et comme de faux docteurs l�annoncent pour rassurer les p�cheurs, l�annihilation du m�chant. Une ville d�truite n�est pas annihil�e et contient toujours les mat�riaux de sa ruine. Ceux qui appartiennent � la profession chr�tienne sans la foi subiront une destruction �ternelle loin de la pr�sence du Seigneur, dans les t�n�bres du dehors et dans une mis�re sans nom. Ils comprendront alors qu�ils ont manqu� une occasion qui ne se retrouvera jamais. La d�solation est bien le mot qui exprime ce qu�est la destruction. Les pleurs du d�sespoir jaillissent des yeux des r�prouv�s; ils d�sirent obtenir un soulagement qui ne viendra jamais; dans leur rage impuissante ils grincent des dents contre Satan qui les a conduits � leur perte �ternelle et ils n�ont, pour s�en repa�tre, que la corruption qu�ils ont aim�e, qu�ils d�testeront, mais trop tard, et qui restera �ternellement attach�e � eux comme le ver l�est � la pourriture du cadavre.

Effrayante perspective! mais, quand il s�agit des rachet�s, quel contraste! Le Seigneur �viendra pour �tre, dans ce jour-l�, glorifi� dans ses saints et admir� dans tous ceux qui auront cru�.

Sa r�v�lation en gloire a deux faces: d�un c�t� il sera glorifi� par le jugement, de l�autre glorifi� dans ses saints et admir� dans tous ceux qui auront cru. Admir�! Aux yeux de l�Univers nous serons personnellement le moyen de rendre admirable dans ce jour-l� Celui en qui nous avons cru et pour qui nous avons souffert. La gloire de J�sus qui nous a sauv�s, nous ses ennemis, qui nous a donn� la vie �ternelle, ressortira par nous quand il nous aura introduits dans la gloire avec Lui. Quand, dans �la r�g�n�ration�, le monde contemplera le Seigneur de gloire, il portera les yeux sur la Nouvelle J�rusalem, sur l�Assembl�e dont il est dit: Elle descend �du ciel d�aupr�s de Dieu, ayant la gloire de Dieu� (Apoc. 21:10). Cette Nouvelle J�rusalem sera, dans l��ternit�, �l�habitation de Dieu avec les hommes� (Apoc. 21:3). Aujourd�hui, l��glise, loin d��tre un sujet d�admiration, est un objet d�humiliation et de honte, mais le jour viendra o� le Seigneur sera admir� d�avoir r�ussi, par toutes ses voies de salut, de discipline, de sanctification et de jugement, � rev�tir de Sa gloire de pauvres �tres perdus, ou incons�quents et infid�les comme nous.

L�ap�tre termine le premier chapitre par ces mots: �Notre t�moignage envers vous a �t� cru. C�est pour cela que nous prions aussi toujours pour vous, que notre Dieu vous juge dignes de l�appel, et qu�il accomplisse tout le bon plaisir de sa bont� et l��uvre de la foi en puissance, en sorte que le nom de notre Seigneur J�sus Christ soit glorifi� en vous, et vous en Lui, selon la gr�ce de notre Dieu et du Seigneur J�sus Christ� (v. 10-12) .

Ces mots: �vous en Lui� signifient que nous sommes glorifi�s en Lui devant Dieu. Cette glorification est parfaite, car Dieu nous voit dans la personne de son Bien-aim�, comme il est dit: �Ceux qu�il a justifi�s, il les a aussi glorifi�s� (Rom. 8:30). Par la gr�ce, nous sommes glorifi�s en Lui actuellement et nous ne pouvons l��tre davantage.

Mais, d�autre part, Dieu veut que �le nom de notre Seigneur J�sus Christ soit glorifi� en nous�, c�est-�-dire que notre conduite le glorifie en son absence. Il est dans le ciel, mais il veut �tre repr�sent� par nous, dans ce monde, d�une mani�re qui l�honore; il faut que notre marche glorifie le nom pr�cieux que nous portons. Dans quelle mesure le faisons-nous? En contemplant ce que Christ est devant Dieu, je l�y vois dans la perfection de Sa gloire; quand je pense � ce que je suis devant Dieu en Christ, je m�y trouve encore dans la m�me perfection glorieuse; mais si je pense � la mani�re dont Christ est glorifi� en moi devant le monde, c�est pour moi un sujet perp�tuel d�humiliation, car je r�ponds d�une mis�rable mani�re � ce que Dieu attend des siens. Afin qu�une telle chose p�t �tre r�alis�e dans les Thessaloniciens et que le nom de Christ f�t glorifi� en eux, il ne suffisait pas qu�ils fussent attach�s au Seigneur J�sus, il fallait que l�ap�tre f�t �toujours en pri�res pour eux� pour que Dieu les juge�t �dignes de l�appel�, de cet appel dont la premi�re �p�tre nous dit (2:12): �Dieu nous appelle � son propre Royaume et � sa propre gloire�. Or c�est pr�cis�ment le sujet qui remplit notre premier chapitre. S�agit-il d�un honneur � conf�rer dans une monarchie, le souverain �coute les personnes qui recommandent le candidat ou interc�dent en sa faveur. C��tait ainsi que l�ap�tre priait toujours pour les Thessaloniciens; mais, en fin de compte, tout d�pendait de la puissante gr�ce de Dieu et non des m�rites de l�individu. Pour qu�ils fussent jug�s dignes du Royaume et de la gloire, il fallait que Dieu �accompl�t tout le bon plaisir de sa bont� envers eux � c�est la gr�ce; �et l��uvre de la foi� en eux. � c�est la puissance. Ainsi Christ peut �tre glorifi� ici-bas, en attendant qu�Il le soit dans ses saints lors de son Apparition.

Ce sera toujours dans l�humiliation que son Nom sera glorifi� dans ses saints ici-bas. La chair n�y a aucune part; tout d�pend de l��uvre de la gr�ce dans nos c�urs. Somme toute, la gr�ce seule peut nous juger dignes du Royaume et de la gloire, en vertu de ce que Dieu fait en nous et pour nous. Il ne nous juge dignes d�entrer dans son Royaume qu�apr�s avoir accompli cette �uvre qui a la gloire pour r�sultat.

Que Dieu nous donne des consciences exerc�es pour marcher d�une mani�re digne de notre appel. Nous avons le mod�le de notre marche dans notre Sauveur Lui-m�me. Il pouvait �tre dit de Lui, bien plus r�ellement que de nous: Il n�a pas march� dans le conseil des m�chants, et ne s�est point tenu dans le chemin des p�cheurs (Ps. 1:1). Pas une seule des convoitises qui nous attirent n�avait de prise sur lui; toute sa vie �tait une vie de saintet�, d�abn�gation, d�humilit�, de sacrifice, de confiance, de d�pendance. C�est ainsi qu�il veut �tre glorifi� en nous, jusqu�au moment o� nous serons glorifi�s avec Lui.

Ce beau chapitre nous occupe de Christ. Relisons-le constamment, afin d��tre remplis du d�sir de lui plaire, de le servir fid�lement jusqu�� son apparition!

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Thessalonians 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-thessalonians-1.html.