Bible Commentaries
Actes 12

Commentaire biblique intermédiaireCommentaire biblique intermédiaire

versets 1-25

Emprisonnement de Pierre

(v. 1-6). � Pendant que l��uvre de l�Esprit Saint s��tendait en dehors de la Jud�e et parmi les Grecs, Satan d�ployait ses efforts � J�rusalem pour nuire aux chr�tiens. Il se servait pour cela du roi H�rode, petit-fils d�H�rode-le-Grand qui avait ordonn� le massacre des petits enfants de Bethl�hem. �Il mit les mains sur quelques-uns de ceux de l�assembl�e pour les maltraiter, et il fit mourir par l��p�e Jacques, le fr�re de Jean. Et voyant que cela �tait agr�able aux Juifs, il continua, en faisant prendre aussi Pierre� (v. 1-3). Un homme sanguinaire comme ce roi se rendait ais�ment agr�able aux Juifs en faisant mourir ceux qu�ils ha�ssaient. Sans qu�ils s�aimassent, leur haine commune les mettait d�accord, comme le pr�c�dent roi H�rode avec Ponce Pilate. Si des hommes s�unissent par haine pour Christ, la gr�ce de Dieu a op�r� pour que les chr�tiens s�unissent par amour pour Christ, rendus participants de la nature divine, car nous aussi, nous �tions �ha�ssables, nous ha�ssant l�un l�autre� (Tite 3:3) et ennemis de Christ.

Lorsque H�rode fit arr�ter Pierre, c��tait la f�te des pains sans levain; au lieu de l�ex�cuter imm�diatement, il l�emprisonna pour le livrer aux Juifs apr�s la f�te. Dieu se servit du temps qui s��coula afin d�exercer les fr�res de J�rusalem � la pri�re et aussi pour rendre �vidente sa puissance en d�livrant Pierre, malgr� les pr�cautions prises par H�rode pour le garder s�rement: �Il le mit en prison, et le livra � quatre bandes de quatre soldats chacune pour le garder, voulant, apr�s la P�que, le produire devant le peuple. Pierre donc �tait gard� dans la prison; mais l�assembl�e faisait d�instantes pri�res � Dieu pour lui� (v. 4, 5). Or que peut l�homme en opposition � Dieu dont la puissance est pr�te � intervenir, quand il le trouve bon? Nous ne savons pourquoi Dieu permit que Jacques f�t mis � mort; mais cet apparent succ�s d�H�rode fournit � Dieu l�occasion de lui montrer son impuissance et sa nullit�. L�assembl�e savait que Dieu pouvait d�livrer son serviteur. La pri�re met en �vidence la puissance de Dieu. Il peut agir sans elle, mais il veut que nos pens�es et notre foi soient en activit� devant lui et avec lui � l��gard de ce qui exerce nos c�urs. �La fervente supplication du juste peut beaucoup� (Jacques 5:16). Dieu ne se pressa pas de d�livrer Pierre; il attendit jusqu�� la derni�re nuit.

�Cette nuit-l�, Pierre dormait entre deux soldats, li� de deux cha�nes; et des gardes, devant la porte, gardaient la prison�. Rien n��tait plus impossible que de sortir Pierre de la prison; mais ce qui est impossible aux hommes est possible � Dieu. Seize soldats d�H�rode gardaient Pierre; son Seigneur et Ma�tre avait des myriades d�anges au service des siens, car: �Ne sont-ils pas tous des esprits administrateurs, envoy�s pour servir en faveur de ceux qui vont h�riter du salut?� (H�breux 1:14).

D�livrance de Pierre

(v. 7-17). � �Et voici, un ange du Seigneur survint, et une lumi�re resplendit dans la prison; et, frappant le c�t� de Pierre, il le r�veilla, disant: L�ve-toi promptement. Et les cha�nes tomb�rent de ses mains. Et l�ange lui dit: Ceins-toi et chausse tes sandales. Et il fit ainsi. Et il lui dit: Jette ton v�tement sur toi et suis-moi. Et sortant, il le suivit; et il ne savait pas que ce qui se faisait par l�ange �tait r�el, mais il croyait voir une vision. Et ayant pass� la premi�re et la seconde garde, ils vinrent � la porte de fer qui conduit � la ville, et elle s�ouvrit � eux d�elle-m�me; et, �tant sortis, ils all�rent jusqu�au bout d�une rue; et aussit�t l�ange se retira d�avec lui� (v. 7-10). C�est int�ressant de consid�rer le soin avec lequel ce puissant messager c�leste s�acquitte de sa mission. Pour lui, il n�existe aucun obstacle, ni murailles, ni gardes, ni portes. �tre spirituel, non assujetti � la mati�re, il se trouva dans la prison sans autre, comme il se trouvait dans les lieux c�lestes. Dans la prison il apporte une lumi�re resplendissante, non pour lui, mais pour Pierre. Il trouve Pierre endormi, nullement agit� par les desseins d�H�rode, confiant en Dieu, � qui seul il s�attendait. Il r�alisait quelque chose de la paix qui remplissait le c�ur de son Ma�tre, lorsqu�il dormait sur la barque dans la temp�te (Marc 4:35-41). David, dans une des circonstances les plus angoissantes qu�il e�t travers�es, dit: �Je me suis couch�, et je m�endormirai: je me r�veillerai, car l��ternel me soutient. Je n�aurai pas de crainte des myriades du peuple, qui se sont mises contre moi tout autour� (Psaumes 3:6, 7). Pleins de confiance en Dieu, sans volont� propre, nous pouvons tous r�aliser ce repos dans les difficult�s.

L�ange r�veille Pierre, le fait lever. Il n�a pas besoin de lui �ter ses cha�nes; elles tombent de ses mains, tandis qu�il lui dit de se chausser et de se v�tir lui-m�me, choses qui �taient au pouvoir de Pierre. Mais ce qu�il ne pouvait faire lui-m�me, l�ange le fait: il le d�livre de ses cha�nes, ouvre les portes. Une fois pr�t, non pour para�tre devant le peuple, mais pour quitter la prison, Pierre n�a qu�� suivre l�ange tout naturellement, comme s�il sortait de chez lui. Ils passent devant les gardes qui ne s�aper�oivent de rien; devant eux s�ouvre, sans clef, la porte de fer qui conduisait � la ville. Arriv�s au bout d�une rue, l�ange se retira et Pierre, qui avait cru � une vision, ��tant revenu � lui, dit: Je connais � pr�sent certainement que le Seigneur a envoy� son ange, et m�a d�livr� de la main d�H�rode et de toute l�attente du peuple des Juifs� (v. 11).

Par une gr�ce merveilleuse de Dieu, les croyants occupent une position sup�rieure aux anges, puisqu�ils sont enfants de Dieu. Quant � nos corps, qui sont mat�riels, parce qu�ils appartiennent � la premi�re cr�ation, nous leur sommes inf�rieurs; on voit passer l�ange � travers portes et murailles, sans qu�elles aient besoin de s�ouvrir, tandis que la porte s�ouvrit pour laisser passer Pierre. Pendant que nous sommes dans ces corps, nous avons besoin de leurs services; mais bient�t nous aurons des corps spirituels, semblables � celui du Seigneur, qui, apr�s sa r�surrection, se trouvait au milieu des disciples, �les portes �tant ferm�es�. Lorsque nous serons glorifi�s, semblables � Christ, nous aurons h�rit� le grand salut dont il est question en H�breux 1:14 et 2:3, et n�aurons plus besoin du service des anges.

Pierre s��tant reconnu dans la rue, �se rendit � la maison de Marie, m�re de Jean surnomm� Marc, o� plusieurs �taient assembl�s et priaient� (v. 12). Il alla tout naturellement l� o� il trouverait des disciples. En effet, chez la m�re de Marc, neveu de Barnabas (voir Colossiens 4:10), on priait pour lui. �Et comme il heurtait � la porte du vestibule, une servante nomm�e Rhode vint pour �couter; et reconnaissant la voix de Pierre, de joie elle n�ouvrit point le vestibule; mais �tant rentr�e en courant, elle rapporta que Pierre se tenait devant le vestibule. Et ils lui dirent: Tu es folle. Mais elle affirmait qu�il en �tait ainsi. Et ils disaient: C�est son ange� (v. 12-15). L�assembl�e, est-il dit, faisait d�instantes pri�res � Dieu pour Pierre; cependant leur foi n�allait pas jusqu�� croire � un exaucement si merveilleux. Apr�s avoir vu mourir Jacques, ils pouvaient douter de la d�livrance de Pierre; mais puisqu�ils priaient, ils croyaient bien que Dieu pouvait le d�livrer; sans cela pourquoi prier? Cela nous montre que nous prions souvent sans croire � l�exaucement. Il est vrai que, pour avoir la certitude que Dieu nous exaucera, il faut �tre assur� que ce que nous lui demandons r�pond � sa volont�. Si nous n�avons pas cette assurance, il faut lui demander qu�il nous la donne, et en tout cas lui dire: �Si c�est ta volont�. S�agit-il, par exemple, de demander une gu�rison, une direction dans les �v�nements, une foule de d�tails dans la vie pratique, il est quelquefois difficile de conna�tre la pens�e de Dieu, mais nous pouvons placer tout cela devant lui, en toute soumission et confiance et il r�pondra comme il lui plaira. Il y a cependant des choses � l��gard desquelles nous connaissons sa volont�: tout ce qui contribue � le glorifier dans une marche fid�le, le d�sir de progresser dans la connaissance du Seigneur, la conversion de tel ou tel, enfin tout ce qui concerne les int�r�ts spirituels de nous-m�mes, des n�tres et de tous les enfants de Dieu, l��uvre du Seigneur. Ce qui nous manque le plus souvent, c�est de vivre assez pr�s de Dieu pour �tre plus familiers avec ce qui lui convient. �Qui est l�homme qui craint l��ternel? Il lui enseignera le chemin qu�il doit choisir, (Psaumes 25:12). Il y a un moyen de conna�tre la volont� de Dieu, lorsque nous avons une d�cision � prendre: c�est d�examiner, dans sa pr�sence, quel motif nous fait agir. S�il est selon Dieu, nous pouvons aller de l�avant; si c�est pour une simple satisfaction personnelle ou en vue d�int�r�ts mat�riels, il faut s�abstenir. Dans le cas de Pierre, l�assembl�e pouvait compter sur l�exaucement, car Pierre avait re�u du Seigneur, aupr�s de ses brebis, un service qui n��tait pas encore accompli enti�rement et il savait de quelle mort il glorifierait Dieu (Jean 21:19), savoir la crucifixion.

Les disciples r�pondent � Rhode: �C�est son ange� (envoy� ou repr�sentant). Ils pens�rent que c��tait un repr�sentant de Pierre et non lui-m�me. Mais, lorsqu�ils le virent, ils furent hors d�eux. �Leur ayant fait signe de la main de se taire, il leur raconta comment le Seigneur l�avait fait sortir de la prison; et il dit: Rapportez ces choses � Jacques et aux fr�res. Et sortant, il s�en alla en un autre lieu� (v. 16, 17). Comme l�assembl�e n��tait pas au complet chez Marie, Pierre voulait que tous apprissent de quelle mani�re Dieu avait r�pondu � leurs pri�res. Jacques, un des principaux fr�res de J�rusalem, appel� �fr�re du Seigneur� (Gal. 1:19), �tait l�auteur de l��p�tre qui porte son nom. Un autre ap�tre, fils d�Alph�e, un des douze, portait le m�me nom; mais le r�cit inspir� n�en parle plus apr�s Actes 1:13. Enfin H�rode d�capita Jacques, fr�re de Jean.

Pierre jugea bon de quitter J�rusalem; nous ne savons o� il se rendit. Son activit� se poursuivit; mais l�Esprit de Dieu nous occupera surtout de celle de Paul, le grand ap�tre des gentils, maintenant que Pierre leur a ouvert la porte du royaume des cieux (chap. 10). Nous le retrouvons � J�rusalem au chap. 15, de m�me que Jacques (v. 7 et 13), dans une assembl�e importante o� il s�agissait de savoir si l�on devait imposer la loi aux croyants d�entre les gentils. L� se termine le r�cit inspir� du minist�re de Pierre qui continua pourtant jusqu�� sa mort, comme on le constate par ses �p�tres, �crites vers l�an 66, tandis que ce que rapporte notre chapitre s�est pass� vers l�an 44.

Mort d�H�rode

(v. 18-25). � Si le c�ur des disciples d�bordait de joie � la suite de la d�livrance de Pierre, il n�en �tait pas de m�me chez les soldats qui devaient le garder, ni chez H�rode. Lorsque le jour fut venu, �il y eut un grand trouble parmi les soldats, au sujet de ce que Pierre �tait donc devenu� (v. 18). C�est compr�hensible! Ils avaient accompli leur devoir; mais le prisonnier qu�ils gardaient appartenait au Seigneur; il �tait entre ses mains, non dans les leurs, ni dans celles d�H�rode. Il le leur avait ravi sans qu�ils s�en aper�ussent; ils n�avaient aucun pouvoir sur lui. �H�rode, l�ayant cherch� et ne l�ayant pas trouv�, fit subir un interrogatoire aux gardes et donna ordre qu�ils fussent emmen�s au supplice� (v. 19). Ces pauvres hommes pay�rent de leur vie la d�livrance de Pierre. Dieu le permit; nous ne savons ce qui en fut de leur salut. Pierre les avait peut-�tre �vang�lis�s durant les quelques jours qu�il passa avec eux.

Quant � H�rode, le d�fi que Dieu lui jetait en cette occasion ne le fit pas r�fl�chir; au contraire, dans son orgueil bless�, il quitta J�rusalem pour C�sar�e o� Satan lui pr�senta une occasion de rehausser sa dignit�. Il �tait irrit� contre les Tyriens et les Sidoniens, ses puissants voisins du nord, qui cependant avaient int�r�t � rentrer dans les faveurs du roi, parce que leur pays �tait nourri par le sien. �Ils vinrent � lui d�un commun accord, et, ayant gagn� Blaste le chambellan du roi, ils demand�rent la paix� (v. 20). C��tait une affaire politique dans laquelle les uns trouvaient leur int�r�t mat�riel et H�rode une occasion de s��lever en croyant aux hommages qu�on lui pr�sentait. �� un jour marqu�, H�rode, rev�tu d�une robe royale et assis sur une estrade, les haranguait. Et le peuple s��criait: Voix d�un dieu et non pas d�un homme!� (v. 21, 22). En r�ponse aux flatteries du peuple, H�rode accepta un hommage divin aussi �lev� que peu sinc�re de la part de ceux qui le lui pr�sentaient; il oubliait qu�il n��tait qu�un homme, et quel homme! �Et � l�instant un ange du Seigneur le frappa, parce qu�il n�avait pas donn� la gloire � Dieu; et, �tant rong� par les vers, il expira� (v. 23). N�ayant pas tenu compte de la le�on que Dieu lui donnait en d�livrant Pierre, il tombe sous son jugement. On ne se moque pas de Dieu.

Cet H�rode, roi sur le peuple Juif, sans droit � cet honneur, sinon par l�autorit� de Rome, repr�sente l�Antichrist, pers�cuteur des fid�les dans l�avenir, qui sera aussi frapp�, consum� par le souffle de la bouche du Seigneur lorsqu�il viendra dans sa gloire (2 Thessaloniciens 2:8).

On voit dans ce chapitre deux genres d�activit� des anges. S�ils sont employ�s en faveur des croyants, ils ex�cutent aussi des jugements de Dieu.

Malgr� l�activit� de l�ennemi, �la parole de Dieu croissait et se multipliait. Et Barnabas et Saul, ayant accompli leur service, s�en retourn�rent de J�rusalem, emmenant aussi avec eux Jean qui �tait surnomm� Marc� (v. 24, 25). Comme au chap. 6:7, la Parole est identifi�e avec les r�sultats qu�elle produit: elle croissait et se multipliait, car tout vient de la Parole sous l�action de l�Esprit de Dieu. Apr�s avoir port� � J�rusalem les secours des disciples d�Antioche, Barnabas et Saul reviennent dans cette ville o� ils vont recevoir les directions de l�Esprit Saint pour leur service futur.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 12". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/acts-12.html.