Bible Commentaries
Actes 16

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versets 1-40

Appel de Timoth�e

(v. 1-5). � Arriv� � Derbe et � Lystre, o� une assembl�e avait �t� form�e lors de son premier voyage, Paul y trouva Timoth�e qui �tait fils d�une femme juive et d�un p�re grec, union que la loi de Mo�se ne permettait pas; mais la gr�ce apportait le salut � chacun puisque, par la loi, personne ne pouvait �tre sauv�. Le p�re de Timoth�e recevait un bon t�moignage des fr�res de Lystre et d�Iconium. On apprend par 2 Timoth�e 1, qu�Eunice, la m�re de Timoth�e, et Lo�s, sa grand-m�re, femmes pieuses, lui avaient d�s son enfance, enseign� les �critures, appel�es en 2 Timoth�e 3:15 �les saintes lettres�, qui pouvaient le �rendre sage � salut par la foi qui est dans le Christ J�sus�. Timoth�e �tait donc bien pr�par� pour devenir un collaborateur pr�cieux de Paul qui, d�s lors, le prit avec lui. Il lui demeura d�vou� et fid�le jusqu�� la fin. Paul dit de lui en Philippiens 2:20-22: �Je n�ai personne qui soit anim� d�un m�me sentiment avec moi pour avoir une sinc�re sollicitude � l��gard de ce qui vous concerne; parce que tous cherchent leurs propres int�r�ts, non pas ceux de J�sus Christ. Mais vous savez qu�il a �t� connu � l��preuve, savoir qu�il a servi avec moi dans l��vangile comme un enfant sert son p�re�.

Vrai serviteur du Seigneur sous la direction de Paul, Timoth�e d�pendait du Seigneur pour accomplir le service dont l�ap�tre le chargeait. Il l�envoie d��ph�se en Mac�doine (chap. 19:22). Il le laisse � �ph�se pour enseigner comment il faut se conduire dans la maison de Dieu (1 Timoth�e). Dans la seconde �p�tre que Paul lui adresse, il le fortifie et l�encourage, afin qu�il enseigne aux chr�tiens fid�les � se s�parer du mal. Prisonnier � Rome pour la seconde fois, Paul l�engage � venir aupr�s de lui avant l�hiver. Seul un ap�tre pouvait avoir sous sa d�pendance des serviteurs tels que Timoth�e et Tite. Aujourd�hui, chaque serviteur d�pend directement du Seigneur, car nous n�avons plus d�ap�tres dans l��glise; mais le Seigneur prend soin d�elle et en prendra soin jusqu�� son retour. Tous ses serviteurs, comme tous les croyants, doivent d�pendre de lui seul.

Il est � d�sirer que chaque enfant �lev� dans la connaissance des saintes lettres, comme Timoth�e, et tous les enfants des chr�tiens doivent l��tre, progresse non seulement dans cette connaissance, mais dans la pi�t� qui en d�coule, en se s�parant du mal et du monde, pour �tre utile au Seigneur, dans n�importe quel service. D�s son jeune �ge on doit mettre en pratique ce que l�on a compris de la Parole de Dieu. �Comment un jeune homme rendra-t-il pure sa voie? Ce sera en y prenant garde selon ta Parole� (Psaumes 119:9). C�est un avantage incalculable pour toute la vie que de pr�ter attention � la Parole de Dieu d�s ses jeunes ann�es, alors que les facult�s, intactes, ont une fra�cheur qui permet � la Parole de s�implanter, non seulement dans l�intelligence, mais dans le c�ur. Elle gouvernera la vie enti�re en rendant le chr�tien capable de r�sister � l�influence d�l�t�re du monde, au milieu duquel il vit comme t�moin du Seigneur et dans l�attente de son retour.

Paul se rend en Mac�doine

(v. 6-12). � Nous pouvons conclure des versets 4 et 5, qu�il y avait des assembl�es dans toutes les villes que Paul traversait: �Comme ils passaient par les villes, ils leur remirent pour les garder, les ordonnances �tablies par les ap�tres et les anciens qui �taient � J�rusalem�. Au sujet de ces ordonnances, voir au chapitre pr�c�dent. �Les assembl�es donc �taient affermies dans la foi et croissaient en nombre chaque jour� (v. 4, 5). Tels �taient les r�sultats de l�action de l�Esprit de Dieu par les ap�tres chez ces gentils, alors qu�il pouvait agir librement, sans �tre contrist�, comme il l�est aujourd�hui par l��tat de l��glise, �tablie alors avec la puissance illimit�e du Seigneur. Mais, au milieu de ce triste �tat de la chr�tient�, ceux qui ob�issent � la Parole trouvent toujours dans le Saint Esprit la puissance n�cessaire pour marcher selon la pens�e du Seigneur.

Quittant cette contr�e o� il laissait une �uvre si belle, Paul traversa la Phrygie et la Galatie. Nous ignorons ce qu�il y fit, mais, d�apr�s l��p�tre aux Galates, nous voyons que des assembl�es s�y form�rent. Il paraissait tout naturel � l�ap�tre de continuer son travail en passant de la Phrygie en Asie, nom que l�on donnait plus particuli�rement � la partie de l�Asie Mineure situ�e pr�s de la mer �g�e. L� se trouvaient les sept �glises auxquelles le Seigneur fit adresser les �p�tres des chap. 2 et 3 de l�Apocalypse. Mais le Saint Esprit les emp�che de s�y rendre, sans que nous sachions comment. Ils all�rent donc en Mysie, contr�e voisine, puis cherch�rent � gagner la Bithynie, situ�e au bord de la mer de Marmara. De nouveau �l�Esprit de J�sus� ne le leur permit pas; cette expression, qu�on ne trouve pas ailleurs, rappelle que cet Esprit conduisait J�sus dans une d�pendance absolue de la volont� de Dieu. Ils descendirent donc dans la Troade, � l�entr�e des Dardanelles. L�, dans un songe, Paul vit un Mac�donien qui le priait en ces termes: �Passe en Mac�doine, et aide-nous� (v. 8, 9). Paul et ses compagnons en conclurent que le Seigneur les appelait � �vang�liser la Mac�doine. Ils mirent donc � la voile et, apr�s une escale dans l��le de Samothrace, ils abord�rent � N�apolis, le port de Philippes, o� ils se rendirent pour y demeurer quelques jours.

L�arriv�e du grand ap�tre des gentils en Mac�doine nous int�resse particuli�rement, car c�est la premi�re fois que l��vangile p�n�trait en Europe. Le Seigneur avait ses raisons pour que Paul �vang�lis�t la Mac�doine, avant que toute l�Asie Mineure e�t entendu la bonne nouvelle du salut, comme l�ap�tre se l��tait sans doute propos�.

Au bord du fleuve

(v. 13-15). � �Le jour du sabbat, nous sort�mes hors de la porte et nous nous rend�mes au bord du fleuve, o� l�on avait coutume de faire la pri�re; et, nous �tant assis, nous parlions aux femmes qui �taient assembl�es� (v. 13). Dans les localit�s o� il n�y avait pas de synagogues, les Juifs, nous dit l�histoire, s�assemblaient au bord d�un cours d�eau pour accomplir leurs devoirs religieux et faire leurs ablutions. C�est donc l� que Paul se dirigea pour annoncer son message, comme de coutume, aux Juifs premi�rement, puis aux Grecs. Il ne se pr�senta pas comme un grand pr�dicateur qui arrivait en ces lieux, mais s�assit, avec ses compagnons, aupr�s des femmes. Une d�entre elles, une �trang�re, marchande de pourpre, mais qui servait Dieu, pros�lyte pieuse, comme on en rencontre souvent dans ce livre, �coutait les paroles de Paul. Objet de la sollicitude du Seigneur qui avait envoy� l�ap�tre pour elle tout d�abord, elle �coutait, chose importante pour quiconque assiste � une pr�dication sur la Parole de Dieu ou � un entretien. Si l�on est distrait, � quoi bon pr�cher? Aussi il est dit que �le Seigneur lui ouvrit le c�ur pour qu�elle f�t attentive aux choses que Paul disait� (v. 14).

On peut encore �couter et saisir ce que l�on entend par l�intelligence naturelle, ce qui produit certains effets, mais point durables. La v�rit� doit p�n�trer, chez celui qui entend, par le c�ur, si�ge moral des affections. Si la Parole le touche, elle produit des effets salutaires et permanents, un bonheur qui n�est pas passager. C�est ce que le Seigneur demande; il veut que, par le c�ur, nous nous attachions � lui. Salomon demandait: �un c�ur qui �coute� (1 Rois 3:9). En Luc 8:15, le Seigneur dit que ceux qui portent du fruit sont ceux qui, �ayant entendu la Parole, la retiennent dans un c�ur honn�te et bon�. Bien d�autres passages montrent que c�est par le c�ur que l�on est agr�able au Seigneur. C�est pourquoi dans le livre des Proverbes, qui parlent beaucoup du c�ur, nous lisons: �Mon fils, donne-moi ton c�ur� (chap. 23:26).

La parole que Paul annon�ait r�pondait aux besoins de Lydie; elle tombait dans une terre pr�par�e, comme le Seigneur le dit dans le passage de Luc cit� plus haut. Les effets furent imm�diats. Elle crut et fut aussit�t baptis�e, ainsi que sa maison. La vie de J�sus se manifeste par les fruits de l�amour. Paul et ses compagnons �taient des �trangers � Philippes, nouveaux venus; aussi l�amour fraternel de Lydie la pousse � leur offrir aussit�t l�hospitalit�; mais elle a compris qu�ils ne peuvent l�accepter sans �tre s�rs qu�elle soit fid�le au Seigneur. L�amour, la saintet�, la v�rit� vont ensemble. Elle leur dit: �Si vous jugez que je suis fid�le au Seigneur, entrez dans ma maison, et demeurez-y�. Et elle les y contraignit. Introduite dans la maison de Dieu par le bapt�me, elle veut que les disciples entrent dans la sienne. La communion s��tablit entre ceux qui annoncent la Parole et ceux qui la re�oivent; tous poss�dent la m�me vie et le m�me objet, le Seigneur. On voit que les ap�tres se font presser pour accepter l�hospitalit� de Lydie; ils n�en usent pas comme d�un droit qui leur appartient.

Depuis le verset 10 de ce chapitre, Luc, l�auteur du livre des Actes, se met au nombre de ceux qui accompagnaient Paul; il parle � la premi�re personne, �nous�; jusqu�ici il parlait � la troisi�me.

L��uvre de l�ennemi

(v. 16-24). � On n�attaque pas l�ennemi sur son terrain sans qu�il se d�fende. Meurtrier et menteur, il voudrait garder ses victimes jusqu�� la consommation de leur perte. Aussi il fait son possible pour emp�cher les serviteurs du Seigneur d�accomplir leur �uvre. On le voit dans le r�cit suivant.

Il commen�a par se servir d�une servante, poss�d�e par un de ses anges, un esprit de python, par lequel elle pr�tendait proph�tiser. Esp�ce de spirite, elle procurait un grand gain � ses ma�tres. Satan ne voulut pas commencer par contredire ce que Paul disait, ni user de violence envers lui. Il se donna l�apparence d�approuver son enseignement en criant apr�s l�ap�tre et les siens: �Ces hommes sont les esclaves du Dieu Tr�s-Haut, qui vous annoncent la voie du salut. Et elle fit cela pendant plusieurs jours� (v. 17, 18). Satan avait pour but de nuire � l��vangile en feignant de s�associer � l��uvre de Paul. Si l�ap�tre l�avait accept�, il aurait travaill� avec le prince de ce monde, ce qui aurait ruin� son �uvre. Le monde ne saurait s�associer � la proclamation du salut. Comment Paul aurait-il pu agir de concert avec celui qui avait conduit les hommes � crucifier son Seigneur et Ma�tre? Cette mort vainquit Satan. En proclamant cette victoire, l��vangile d�livre du pouvoir du prince de ce monde ceux qui lui �taient asservis et leur donne le pardon de leurs p�ch�s et la vie �ternelle. La poss�d�e semblait dire vrai; mais elle �vitait de mentionner la grande v�rit� qui la condamnait. Serviteur du Tr�s-Haut, Paul servait aussi Celui que Dieu avait fait Seigneur et Christ, apr�s l�avoir ressuscit� d�entre les morts. En vertu de cette victoire sur l�ennemi, le Seigneur a donn� des dons aux hommes pour d�livrer les p�cheurs dont le diable souhaitait la perte. C�est pourquoi le d�mon ne disait pas qu�ils �taient les esclaves du Seigneur J�sus. Paul ne se pressa pas de d�noncer d�o� venait cette voix trompeuse; mais, afflig� d�entendre cette femme, �il se retourna et dit � l�esprit: Je te commande au nom de J�sus Christ de sortir d�elle. Et � l�heure m�me il sortit� (v. 18).

Se voyant vaincu comme serpent, le diable changea de tactique et agit comme lion, c�est-�-dire par la force brutale, pour s�opposer aux ap�tres. Les ma�tres de la servante, voyant tarir la source de leur gain, saisirent Paul et Silas, les tra�n�rent sur la place publique devant les magistrats et dirent aux pr�teurs, magistrats charg�s d�administrer la justice, que ces hommes troublaient le pays et annon�aient des coutumes qu�il n��tait pas permis aux Romains de recevoir et de pratiquer. La foule se souleva contre eux; les pr�teurs leur firent arracher leurs v�tements et donn�rent l�ordre de les fouetter abondamment. Puis ils les jet�rent en prison avec ordre au ge�lier de les garder s�rement. Il les jeta dans la prison int�rieure et attacha leurs pieds au poteau. L� se termine l��uvre de l�ennemi envers Paul � Philippes. Le Seigneur ne lui permit pas d�aller plus loin. Nous allons voir pourquoi il l�avait laiss� aller jusque-l�.

L��uvre de Dieu

(v. 25-34). � �Or sur le minuit, Paul et Silas, en priant, chantaient les louanges de Dieu; et les prisonniers les �coutaient� (v. 25). Quelle pr�dication pour les prisonniers qui entendaient chanter ces hommes au corps meurtri, le c�ur d�bordant de joie et de paix! Ils manifestaient une jouissance et un bonheur qui ne pouvaient venir que de Dieu et que ne poss�dait, sans doute, aucun de ceux qui les �coutaient.

�Tout d�un coup, il se fit un grand tremblement de terre, de sorte que les fondements de la prison furent �branl�s; et incontinent toutes les portes s�ouvrirent, et les liens de tous furent d�tach�s� (v. 26). Dieu intervient en puissance en faveur des siens lorsqu�il le trouve � propos; qui peut lui r�sister? L�homme sent sa petitesse en pr�sence de pareilles manifestations. La prison �tait solidement construite, les pieds des prisonniers fortement attach�s et les portes s�rement ferm�es. En un instant le n�ant de tout cela appara�t. Les prisonniers d�li�s, les portes de leurs cellules ouvertes; ils pouvaient partir. Mais la m�me puissance les retenait. Dieu, qui avait confi� � l�homme l�autorit� pour exercer la justice, ne voulait pas agir contrairement � ce qu�il avait �tabli, en facilitant l��vasion de ceux qui avaient �t� emprisonn�s justement; ce n��tait pourtant pas le cas pour Paul et Silas.

Voyant les portes ouvertes, le ge�lier voulait se tuer, car il croyait que les prisonniers avaient pris la fuite. �Mais Paul cria � haute voix, disant: Ne te fais point de mal; car nous sommes tous ici� (v. 27, 28). Dieu, qui ne d�sire pas la mort du p�cheur, mais sa conversion et sa vie, voulait pr�cis�ment le salut du ge�lier et, nous pouvons le penser, celui des prisonniers; esp�rons que plusieurs furent sauv�s. Le ge�lier s��lan�a dans la prison et se jeta aux pieds de Paul et de Silas. La sup�riorit� de ces deux serviteurs de Dieu s�imposait � lui; il se sentait convaincu de p�ch�. �Les ayant men�s dehors, il dit: Seigneurs, que faut-il que je fasse pour �tre sauv�? Et ils dirent: Crois au Seigneur J�sus, et tu seras sauv�, toi et ta maison. Et ils lui annonc�rent la parole du Seigneur, ainsi qu�� tous ceux qui �taient dans sa maison� (v. 29-32). Dans les voies de Dieu, cette pr�dication de sa parole ne pouvait avoir lieu que si Paul et Silas �taient dans la prison; voil� pourquoi le Seigneur laissa le champ libre � l�ennemi qui fait toujours une �uvre qui le trompe, parce qu�il ne conna�t pas l�amour de Dieu, auquel sa haine peut ouvrir la porte. C�est ce qui eut lieu � la croix. La puissance du diable et la m�chancet� des hommes conduisirent le Seigneur au point o� l�amour de Dieu fut manifest�, dans son insondable grandeur, pour sauver le p�cheur par la victoire remport�e sur l�ennemi.

Comme Lydie, le ge�lier manifesta aussit�t les caract�res de la vie divine dans l�amour qu�il t�moigna � Paul et � Silas. Il lava leurs plaies, et, sans tarder, fut baptis� avec tous les siens. Puis, �il les fit monter dans sa maison, et fit dresser une table; et croyant Dieu, il se r�jouit avec toute sa maison� (v. 34). Il est dit: croyant Dieu et non pas en Dieu. Croire Dieu, c�est croire ce qu�il dit, et se l�approprier. Ceux qui croient Dieu sont sauv�s. Croire en Dieu, c�est croire simplement qu�il existe; mais on peut croire en quelqu�un, sans croire ce qu�il dit. Les d�mons croient qu�il y a un Dieu, mais ils en tremblent, parce qu�ils savent qu�il est leur juge (Jacques 2:19). Beaucoup de personnes croient en Dieu et ne tremblent pas, quoiqu�il soit aussi leur juge. Celui qui croit Dieu, croit ce qu�il dit par l��vangile, et il sait que le jugement qu�il devait subir a �t� endur� par le Sauveur, afin de l��pargner et de lui donner le droit d��tre enfant de Dieu.

D�s lors le ge�lier et sa famille poss�daient la m�me joie que Paul et Silas dans la prison. �Il se r�jouit avec toute sa maison�. On voit ici, comme avec Lydie, que Dieu identifie la maison d�un croyant avec lui-m�me, dans la gr�ce qui lui est faite. Non que le salut des parents soit compt� aux enfants; chacun doit croire pour son propre compte. Mais devant Dieu, comme t�moignage sur la terre, les enfants sont dans la m�me position que leurs parents, privil�ge merveilleux qu�ils ne sauraient trop appr�cier. Aussi, ils doivent �couter les enseignements de leurs parents, responsables de les conduire dans le m�me chemin qu�eux, s�par�s du mal et du monde, au milieu duquel se trouve la maison de Dieu. Ob�ir � leurs parents, c�est tout ce que le Seigneur leur demande. En le faisant, la faveur de Dieu repose sur eux et ils recevront, par la foi, le salut et la vie �ternelle qui les rendra capables de marcher en ob�issance au Seigneur, dans le chemin o�, jusque-l�, leurs parents les ont conduits. Mais quelle responsabilit� pour ceux qui se d�tournent des enseignements re�us d�s leur jeune �ge, pour aller dans le monde, et se laissent s�duire par ses attraits corrupteurs. Ils s�exposent � de terribles cons�quences; ils sont infiniment plus coupables que les enfants du monde. J�aime � esp�rer que ce ne sera le cas d�aucun de ceux qui lisent ces lignes!

Paul et Silas en libert�

(v. 35-40). � Les autorit�s reconnurent probablement que les fautes dont on avait accus� Paul et Silas ne m�ritaient pas le cruel ch�timent qu�on leur avait inflig�, car le lendemain les pr�teurs firent dire au ge�lier de les rel�cher. Aussi s�empressa-t-il de leur dire: �Les pr�teurs ont envoy� afin que vous soyez rel�ch�s; sortez donc maintenant, et allez-vous-en en paix� (v. 35, 36). Si cette lib�ration r�jouissait les ap�tres, ce n��tait pas un acte de justice de les avoir battus et emprisonn�s. Aussi Paul veut le faire sentir aux pr�teurs, car les autorit�s sont responsables d�agir justement. L�autorit� vient de Dieu; le chr�tien doit s�y soumettre; Paul et Silas, ayant accept� le traitement inique qu�on leur infligea, avaient le droit de relever l�ill�galit� commise � leur endroit. Paul dit aux envoy�s des pr�teurs: �Apr�s nous avoir fait battre publiquement, sans que nous fussions condamn�s, nous qui sommes Romains, ils nous ont jet�s en prison; et maintenant ils nous mettent dehors en secret! Non, certes, mais qu�ils viennent eux-m�mes et qu�ils nous m�nent dehors!� (v. 37). Les sujets des Romains devaient �tre trait�s selon les lois, tr�s justes, de l�empire. Aussi les pr�teurs vinrent eux-m�mes, avec l�attitude de suppliants plus qu�avec autorit�, car ils se sentaient en d�faut.

L��uvre que le Seigneur voulait accomplir � Philippes �tait termin�e; Paul et Silas pouvaient aller ailleurs porter l��vangile. ��tant sortis de la prison, ils entr�rent chez Lydie; et ayant vu les fr�res, ils les exhort�rent et partirent� (v. 40). On apprend, par l��p�tre que Paul adressa de Rome aux Philippiens, une dizaine d�ann�es plus tard, que les chr�tiens de cette assembl�e �taient fid�les et s�int�ressaient tout particuli�rement � l��uvre de Paul. Lydie et le ge�lier avaient montr�, d�s le d�but, un int�r�t tout particulier pour Paul et Silas. Cet amour pour l��uvre du Seigneur s��tait d�velopp�, comme nous le lisons au chap. 1:3-8: �Faisant toujours des supplications pour vous tous, avec joie, � cause de la part que vous prenez � l��vangile depuis le premier jour jusqu�� maintenant... parce que vous m�avez dans votre c�ur, et que, dans... la d�fense et la confirmation de l��vangile, vous avez tous �t� participants de la gr�ce avec moi�. Par les versets 15 � 20 du chap. 4 de la m�me �p�tre, nous voyons qu�avant la fin de son voyage en Mac�doine, ils firent � Paul un envoi pour ses besoins, m�me deux fois, � Thessalonique, o� il se rendit depuis Philippes, comme nous le verrons au chapitre suivant.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 16". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/acts-16.html.