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Actes 7

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versets 1-60

Discours d��tienne

Apr�s avoir entendu les accusations port�es contre �tienne, le souverain sacrificateur lui dit: �Ces choses donc sont-elles ainsi?� �tienne r�pondit en exposant devant tous l�histoire du peuple d�Isra�l depuis l�appel d�Abraham jusqu�� son introduction par Josu� dans le pays de Canaan, avec une allusion � la construction du temple de Salomon, mais pour montrer que Dieu n�habite pas dans des demeures faites de mains d�hommes. Il termine en leur disant que sans avoir gard� la loi, ils ont mis � mort le Juste, apr�s avoir tu� les proph�tes qui avaient annonc� sa venue. Ce discours avait pour but d�atteindre la conscience du peuple en pla�ant devant les Juifs leur culpabilit�.

De l�appel d�Abraham � Mo�se

(v. 1-19). � �tienne s�adresse au sanh�drin en appelant ses auditeurs: �Hommes fr�res et p�res�. Il se consid�re encore comme faisant partie de ce peuple pendant que Dieu prenait patience envers lui; ce temps allait prendre fin. Il prend leur histoire � son d�but en leur rappelant de quelle mani�re Dieu avait agi pour se former un peuple � part des autres nations. Celles-ci s��taient form�es depuis l��poque de la tour de Babel; chacune avait sa langue. Mais elles ne tard�rent pas � se plonger dans l�idol�trie. Elles �ont chang� la gloire du Dieu incorruptible en la ressemblance... d�un homme corruptible et d�oiseaux et de quadrup�des et de reptiles� (Romains 1:23). Alors Dieu apparut � Abraham pour le faire sortir de son pays et de sa parent�. �tienne appelle Dieu, �le Dieu de gloire�, car la gloire est l�ensemble de toutes les perfections divines, manifest�es dans la personne de Christ ici-bas et qui brilleront �ternellement en Lui. Il est dit qu�il �tait �le resplendissement de la gloire de Dieu et l�empreinte de sa substance� (H�breux 1:3), alors que les hommes ne voyaient en lui aucune beaut�.

Ce Dieu de gloire appela Abraham � sortir de son pays et de sa parent� pour venir au pays qu�il lui montrerait; car sa famille �tait aussi idol�tre (Josu� 24:2, 3). Abraham habitait alors Ur des Chald�ens, en M�sopotamie. Mais au lieu de sortir de son pays et de sa parent�, il habita Charan avec son p�re jusqu�� la mort de celui-ci (Gen�se 11 et 12). Apr�s la mort de T�rakh, Dieu fit entrer Abraham en Canaan o� il v�cut en �tranger, mais avec la promesse qu�il aurait ce pays, ainsi que sa post�rit�, lorsqu�elle aurait s�journ� dans une terre �trang�re, o� elle serait asservie et maltrait�e pendant quatre cents ans. Apr�s ce temps, Dieu jugerait la nation qui l�aurait asservie, et, dit �tienne, en citant Gen�se 15:13-16, �Ils sortiront et me serviront en ce lieu-ci�. Le but de Dieu, en formant pour lui-m�me un peuple � part des autres nations, �tait qu�il le serv�t dans le pays qu�il lui avait donn�, en contraste avec les autres nations qui adoraient les idoles. Il en va de m�me pour les chr�tiens depuis la mort de Christ. Paul dit aux Thessaloniciens: �Vous vous �tes tourn�s des idoles vers Dieu, pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils� (1 Thess. 1:9). Il y a une diff�rence pourtant: Dieu donne au croyant une vie par laquelle il peut le servir, tandis que, sous l�ancienne alliance, tout Juif devait servir l��ternel, tout en ayant une nature qui ne pouvait se soumettre � sa volont�. C��tait le temps de l��preuve de l�homme en Adam.

� Abraham, �tranger dans le pays de la promesse, naquit Isaac, � Isaac Jacob, � Jacob les douze patriarches.

Ici commence le r�cit que l�Esprit de Dieu voulait placer devant les Juifs par la bouche d��tienne, savoir l�opposition de ce peuple � Dieu, d�s le commencement de son histoire. Joseph est un des types de Christ les plus beaux et les plus complets. Le songe qu�il fit (Gen�se 37) et qui le d�signait comme type du Seigneur qui r�gnerait un jour, s�accomplit lorsqu�il fut �lev� � un poste glorieux en �gypte. Joseph �tait aim� de son p�re tout particuli�rement, comme le fils a�n� de Rachel, qui mourut � la naissance de Benjamin. � cause de cela ses fr�res le d�testaient et leur haine se manifesta encore davantage lorsqu�ils entendirent le songe rapport� en Gen�se 37:6-8. �tienne le rappelle en disant: �Les patriarches, �tant pleins d�envie contre Joseph, le vendirent pour �tre men� en �gypte� (v. 9). L�histoire de Joseph est trop connue pour que nous entrions dans ses d�tails. Il est facile de retrouver chez les fr�res de Joseph la haine pour Christ qui caract�risait le peuple auquel �tienne s�adressait, et en Joseph un type du Seigneur J�sus, vendu par ses fr�res pour trente pi�ces d�argent. Pilate savait que les Juifs l�avaient �livr� par envie� (Matthieu 27:18). Mais, quoique rejet� par ses fr�res, Dieu �tait avec lui, dit �tienne, �et il lui fit trouver gr�ce et sagesse aupr�s du Pharaon, roi d��gypte; et il l��tablit gouverneur sur l��gypte et sur toute sa maison� (v. 10). C�est ce que Dieu a fait de son Fils, rejet� par les hommes. Nous avons vu que Pierre dit aux Juifs (chap. 2:36): �Dieu a fait et Seigneur et Christ ce J�sus que vous avez crucifi�. Au Psaumes 8:6, 7 nous lisons: �Tu l�as fait de peu inf�rieur aux anges, et tu l�as couronn� de gloire et d�honneur; tu l�as fait dominer sur les �uvres de tes mains; tu as mis toutes choses sous ses pieds�. Il est vrai que �nous ne voyons pas encore que toutes choses lui soient assujetties; mais nous voyons J�sus... couronn� de gloire et d�honneur� (H�breux 2:9), attendant que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses pieds (Psaumes 110:1). C�est ce qui s�accomplira apr�s l�enl�vement de l��glise. Alors ceux qui l�ont perc� le reconna�tront, lorsqu�ils auront travers� un temps d��preuves terribles, figur� par l��preuve � laquelle Joseph soumit ses fr�res avant de se faire conna�tre � eux. C�est la famine qu�ils endur�rent au pays de Canaan qui les conduisit aux pieds de leur fr�re �lev� � la gloire supr�me. �tienne le rappelle: �Il survint une famine dans tout le pays d��gypte et en Canaan, et une grande d�tresse, et nos p�res ne trouv�rent pas de nourriture. Et Jacob, ayant ou� dire qu�il y avait du bl� en �gypte, y envoya une premi�re fois nos p�res; et, la seconde fois, Joseph fut reconnu de ses fr�res, et la famille de Joseph fut connue du Pharaon. Et Joseph envoya chercher son p�re Jacob, et toute sa parent�, en tout soixante-quinze �mes� (v. 11-14). Ainsi le peuple se trouva en �gypte o� il fut asservi et se multiplia, jusqu�� sa d�livrance par Mo�se. Jacob et ses fils y moururent, mais leurs os furent transport�s au pays de Canaan. Ils avaient, comme Abraham, la foi que le pays leur appartiendrait un jour et qu�ils en jouiraient lors m�me qu�ils mourraient auparavant; c�est pourquoi ils voulaient y �tre ensevelis, afin de ressusciter l� et d�avoir leur part aux b�n�dictions que Dieu leur avait promises. Ils y auront part, en effet; ils ressusciteront et seront glorifi�s, pour jouir, depuis la gloire c�leste, de l�accomplissement de tout ce que Dieu avait dit aux p�res. Le Seigneur dit aux Juifs: �Abraham, votre p�re, a tressailli de joie de ce qu�il verrait mon jour; et il l�a vu, et s�est r�joui� (Jean 8:56). Toutes les promesses que Dieu a faites � Abraham s�accompliront sous le r�gne de Christ; c�est pourquoi le Seigneur dit qu�il a vu son jour et s�en est r�joui. Il l�a vu par la foi. Les Juifs ne l�ont pas compris. Ils crurent que le Seigneur disait qu�il avait vu Abraham, ce qui, du reste �tait vrai, puisque c�est lui, l��ternel, qui lui avait parl�.

�Mais comme le temps de la promesse que Dieu avait promise � Abraham, approchait, le peuple s�accrut et se multiplia en �gypte, jusqu�� ce qu�il se leva un autre roi sur l��gypte, qui ne connaissait pas Jos�ph. Celui-ci, usant de ruse contre notre race, maltraita les p�res jusqu�� leur faire exposer leurs enfants pour qu�ils ne demeurassent pas en vie� (v. 17-19). Le temps de la promesse est celui que Dieu d�signa � Abraham en disant que sa semence serait opprim�e pendant quatre cents ans, mais qu�apr�s cela, ils sortiraient avec de grands biens (Gen�se 15:13, 14). Ce temps approchait, mais la d�livrance devait �tre pr�c�d�e d�un temps de d�tresse, car si le peuple d�Isra�l avait joui de la faveur des �gyptiens et de l�aisance, il aurait eu peine � sortir du pays. Il devait �prouver le dur esclavage du Pharaon, pour crier, afin que l��ternel le d�livr�t. Il en va de m�me pour une �me qui trouve son bonheur dans le monde; elle ne pense pas � son salut; elle tient � rester o� elle trouve son bonheur. Mais si les circonstances changent et deviennent douloureuses; si Dieu lui fait sentir, par ce moyen, la domination cruelle de Satan, la vanit� de tout ce qui est visible, et, au-dessus de tout, son �tat de p�ch�, le jugement � venir: cette �me criera apr�s la d�livrance et recevra la r�ponse du Dieu Sauveur. Dieu permet souvent que des difficult�s de tous genres s�abattent sur ceux qu�Il veut sauver. C�est ce qu�illustre l�histoire de l�enfant prodigue.

Ce roi qui ne connaissait pas Joseph appartenait � une autre dynastie que celui qui �tablit Joseph comme gouverneur et installa sa famille dans le pays de Goshen. Les chap. 1 et 2 de l�Exode nous donnent l�historique de ce que dit �tienne dans les versets 17-19.

De Mo�se � Christ

(v. 20-53). � �tienne raconte bri�vement ce qui concerne Mo�se jusqu�� ce qu�il se m�t en rapport avec ses fr�res, croyant qu�ils comprendraient que Dieu les d�livrerait par son moyen. Il dit seulement que Mo�se naquit � l��poque o� Isra�l subissait l�oppression et o� le Pharaon cherchait � �teindre la race en tuant tous les enfants m�les. Il �tait divinement beau, est-il dit, et cet enfant, �lu de Dieu pour d�livrer son peuple, portait une empreinte divine que discernait la foi de ses parents (voir H�breux 11:23). C�est pourquoi ils ne craignirent pas l�ordonnance du roi. Mais le moment arriva o�, ne pouvant plus cacher l�enfant dans leur maison, ils l�expos�rent sur le Nil, o� la fille du Pharaon le trouva et le prit pour l��lever pour elle dans la maison m�me de celui qui avait prescrit sa mort. Dieu est tout-puissant et l�homme est nul pour s�opposer � ses conseils; il peut m�me �tre, malgr� lui, un instrument pour les accomplir.

�Mo�se fut instruit dans toute la sagesse des �gyptiens; et il �tait puissant dans ses paroles et dans ses actions. Mais quand il fut parvenu � l��ge de quarante ans, il lui vint au c�ur de visiter ses fr�res, les fils d�Isra�l; et voyant l�un d�eux � qui l�on faisait tort, il le d�fendit, et vengea l�opprim�, en frappant l��gyptien. Or il croyait que ses fr�res comprendraient que Dieu leur donnerait la d�livrance par sa main, mais ils ne le comprirent point� (vers. 22-25). Mo�se pouvait penser que Dieu, l�ayant plac� � la cour du roi, se servirait de sa position �lev�e pour d�livrer ses fr�res ou adoucir leur sort. Or Dieu ne voulait pas seulement les soulager de leur dur service, mais les d�livrer enti�rement du pouvoir du Pharaon, figure de Satan, prince de ce monde, qui tient captifs tous les hommes depuis la chute. Dieu montra � Mo�se que, pour d�livrer son peuple, il ne pouvait se servir du Pharaon lui-m�me. Il devait au contraire �tre vaincu, comme il le fut � la mer Rouge. Pour arracher les hommes au pouvoir de Satan, le Seigneur a d� remporter une victoire compl�te sur lui � la croix.

Mo�se savait qu�Isra�l serait d�livr�. Ses hautes fonctions ne lui firent pas perdre de vue son peuple. Sa foi �tait active. En H�breux 11, tout ce qui est dit de lui est attribu� � sa foi. Mais il ne suffit pas d�avoir le d�sir de servir le Seigneur; il faut �tre form� par lui, � son �cole, o� l�activit� de la chair est bris�e pour faire place � la d�pendance de Dieu, qui ne se sert que d�instruments sans volont� propre et d�pendants de lui. C�est pourquoi Mo�se dut aller quarante ans en Madian, pour que Dieu f�t de lui le serviteur qu�il p�t employer, une fois qu�il aurait perdu toute confiance en lui-m�me. Pendant ce temps, la souffrance du peuple augmenta de mani�re � lui faire accueillir la d�livrance avec bonheur.

Ce qu��tienne place tout particuli�rement devant les Juifs, c�est que leurs p�res repouss�rent Mo�se, au lieu de comprendre qu�il voulait les d�livrer, tout comme les Juifs vis-�-vis du Seigneur. Apr�s avoir frapp� l��gyptien, Mo�se chercha � intervenir entre deux Isra�lites qui se battaient; �mais celui qui faisait tort � son prochain, le repoussa, disant: Qui t�a �tabli chef et juge sur nous? Veux-tu me tuer, toi, comme tu tuas hier l��gyptien?� (v. 26-28). On admet l�intervention de Mo�se dans un diff�rend entre Isra�lite et �gyptien, mais, entre fr�res, on ne la supporte pas. C�est ce qui arriva avec le Seigneur. S�il avait promis de les d�livrer du joug de l��tranger, les Juifs l�auraient re�u; mais du moment qu�il leur montrait leurs propres fautes, ils le rejet�rent. Voyant le meurtre de l��gyptien connu, Mo�se s�enfuit au pays de Madian, o� il demeura jusqu�� l�appel de Dieu.

Joseph et Mo�se, rejet�s par leurs fr�res, sont des types du Seigneur J�sus � deux points de vue. Joseph vendu par ses fr�res, emmen� hors du pays, se voit port� au fa�te de la gloire. Pendant ce temps il �pouse une �trang�re. De m�me Christ rejet� a �t� glorifi� et, lorsqu�il sera reconnu de ses fr�res, il aura une �pouse, l��glise, prise d�entre les gentils.

Mo�se, �galement rejet�, s�en va aussi dans un pays �tranger, mais il conserve son caract�re d��tranger. Lui aussi a une �pouse qui partage son rejet au lieu de partager sa gloire, comme celle de Jos�ph. On voit, par les noms que Mo�se donna � ses fils, que son s�jour en Madian lui fut p�nible. Il appela l�un d�eux Guershom, ce qui signifie �s�journant l�, et l�autre Eliezer, �Dieu une aide�. Il r�alisait douloureusement son s�jour loin de son peuple souffrant auquel il s�identifiait, car il est dit de lui: �Choisissant plut�t d��tre dans l�affliction avec le peuple de Dieu, que de jouir pour un temps des d�lices du p�ch� (H�b. 11:25). Il lui fallait une aide pour traverser ce temps-l�, il la trouva en Dieu, comme Eliezer l�indique. Mais les noms que Joseph donne � ses fils en �gypte, n�indiquent pas la souffrance. L�un se nommait Manass�, qui veut dire �oubli�, et l�autre �phra�m, �double fertilit�.

L��preuve �coul�e (le chiffre quarante repr�sente toujours un temps d��preuve complet), un ange apparut � Mo�se au d�sert de Sina� dans la flamme d�un buisson. En Exode 3, il est dit que le buisson ne se consumait pas lors m�me qu�il br�lait. C��tait une figure du peuple d�Isra�l dans la souffrance; mais l�ange de l��ternel demeurait avec lui et il ne pouvait �tre consum�. Il �tait le peuple �lu de Dieu. �Mo�se, voyant cela, fut �tonn� de la vision; et comme il approchait pour regarder, une voix du Seigneur se fit entendre: Moi, je suis le Dieu de tes p�res, le Dieu d�Abraham, et d�Isaac, et de Jacob. Et Mo�se, devenu tout tremblant, n�osait regarder� (v. 31, 32). Dieu rappelle qu�il a fait les promesses aux p�res. �Je suis�: c�est l��ternel, toujours le m�me, pour accomplir ce qu�il a dit. Le peuple passait par le feu de l��preuve, il est vrai; c��tait n�cessaire pour sa purification, car le Dieu auquel il appartenait et qui voulait le racheter d��gypte est un Dieu saint. C�est pourquoi le Seigneur dit � Mo�se lorsqu�il veut s�approcher: �D�lie les sandales de tes pieds; car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte� (v. 33). La gr�ce de Dieu qui nous apporte le salut et nous d�livre de la puissance du prince de ce monde ne peut �tre s�par�e de la saintet�. Pour �tre en relation avec Dieu, il faut se purifier de toute la souillure qui s�attache aux pieds; c�est pourquoi Mo�se devait se d�chausser. De m�me le croyant, rendu saint par l��uvre de Christ, ne peut r�aliser la communion avec Dieu qu�en jugeant pratiquement la souillure qui s�attache � sa marche. Apr�s avoir compris ce qui convenait � la saintet� de Dieu, Mo�se entend des paroles de gr�ce: �J�ai vu, j�ai vu l�oppression de mon peuple qui est en �gypte, et j�ai entendu leur g�missement, et je suis descendu pour les d�livrer; et maintenant, viens, et je t�enverrai en �gypte� (v. 34). Dieu d�livrera son peuple; mais il lui faut un instrument pour cela; il le trouve en Mo�se qu�il a pr�par� lui-m�me � ce service. Il peut lui dire: �Viens, je t�enverrai en �gypte�. �tienne ne rappelle pas tout l�entretien de Mo�se avec l��ternel, en Exode 4, o� nous voyons toutes les objections que formule Mo�se. Il fait ressortir ici que ce Mo�se qu�ils avaient rejet� en disant: �qui t�a �tabli chef et juge sur nous?� est pr�cis�ment celui que Dieu a envoy� pour �chef et pour lib�rateur, par la main de l�ange qui lui �tait apparu au buisson� (v. 35). De m�me, prochainement, apr�s l�enl�vement de l��glise, celui que les Juifs rejet�rent d�livrera le r�sidu de la main d�oppresseurs encore plus grands que le Pharaon: l�Antichrist et le Chef de l�empire romain renouvel�, sous lesquels il souffrira la grande tribulation.

�tienne insiste encore disant: �C�est lui qui les conduisit dehors, en faisant des prodiges et des miracles dans le pays d��gypte, et dans la mer Rouge, et au d�sert pendant quarante ans� (vers. 36). Tous les Juifs honoraient hautement Mo�se; ils se pr�valaient de ce que l��ternel lui avait parl�. Ils disent � l�aveugle gu�ri: �Nous savons que Dieu a parl� � Mo�se; mais pour celui-ci (J�sus), nous ne savons d�o� il est� (Jean 9:29). �tienne cite une parole de Mo�se pour mettre les Juifs � l��preuve et les convaincre de leur affreuse culpabilit�: �C�est ce Mo�se qui a dit aux fils d�Isra�l: Dieu vous suscitera d�entre vos fr�res un proph�te comme moi; �coutez-le� (v. 37). Ce proph�te, c�est Christ, tel que le pr�sente l��vangile selon Marc. L�ont-ils �cout�? Il ajoute encore: �C�est lui � Mo�se � qui fut dans l�assembl�e au d�sert, avec l�ange qui lui parlait sur la montagne de Sina�, et avec nos p�res; qui re�ut des oracles vivants pour nous les donner; auquel nos p�res ne voulurent pas �tre soumis; mais ils le repouss�rent et retourn�rent de leur c�ur en �gypte, disant � Aaron: Fais-nous des dieux qui aillent devant nous, car, quant � ce Mo�se qui nous a conduits hors du pays d��gypte, nous ne savons ce qui lui est arriv� (v. 38-40). Leurs p�res n�avaient aucune confiance en Dieu, pas plus qu�en Mo�se, malgr� toutes les manifestations de puissance dont ils avaient �t� t�moins lors de leur d�livrance d��gypte. Ceux auxquels �tienne s�adresse valaient-ils mieux? Ils n��coutaient pas plus Mo�se que ne l�avaient fait leurs p�res. Le Seigneur le leur prouve, disant: �Si vous croyiez Mo�se, vous me croiriez aussi�, car c�est lui qui a �crit de moi (Jean 5:46). Et encore: �Mo�se ne vous a-t-il pas donn� la loi? Et nul d�entre vous n�observe la loi� (Jean 7:19). Bien que d�livr�s de la fournaise de l��gypte, ils gardaient l�idol�trie dans leur c�ur. C�est pourquoi ils demandent � Aaron de leur faire un dieu qu�ils voient et qui marche devant eux. Sans �tre n� de nouveau, personne ne peut marcher par la foi. �Ils firent en ces jours-l� un veau, et offrirent un sacrifice � l�idole, et se r�jouirent dans les �uvres de leurs mains�.

Dans quelle aberration l�homme est tomb� pour qu�il remplace, par l��uvre de ses propres mains, le Dieu tout-puissant, cr�ateur de l�univers. Aussi Dieu l�a livr� au ma�tre qu�il a �lu, ce qui est toujours le pire des jugements, parce que cela prouve qu�on ne veut plus �couter Dieu et il faut faire la terrible exp�rience de ce que valent les choses de son choix. Cela arrivera � ceux qui se montrent aujourd�hui si dispos�s � croire l�erreur plut�t que la Parole de Dieu. Il est dit: �Parce qu�ils n�ont pas re�u l�amour de la v�rit� pour �tre sauv�s, � cause de cela, Dieu leur envoie une �nergie d�erreur pour qu�ils croient au mensonge, afin que tous ceux-l� soient jug�s qui n�ont pas cru la v�rit�, mais qui ont pris plaisir � l�injustice� (2 Thess. 2:10-12). Des Isra�lites qui avaient pr�f�r� une idole au Dieu qui les avait d�livr�s, il est dit: �Et Dieu se retourna, et les livra au service de l�arm�e du ciel, ainsi qu�il est �crit au livre des proph�tes: M�avez-vous offert des b�tes �gorg�es et des sacrifices pendant quarante ans dans le d�sert, maison d�Isra�l? Et vous avez port� le tabernacle de Moloch et l��toile de votre dieu Remphan, les figures que vous avez faites pour leur rendre hommage; et je vous transporterai au del� de Babylone� (citation d� Amos 5:25-27). Le peuple d�Isra�l s�adonna � l�idol�trie tout le long de son histoire. Il servit les faux dieux en �gypte (Josu� 24:14) et dans le d�sert, d�apr�s ce passage d�Amos. C�est pourquoi Dieu le livre au service de l�arm�e du ciel comme jugement, c�est-�-dire � l�idol�trie1. Et cons�quence terrible de ce grave p�ch�, le peuple fut transport� au del� de Babylone par Nebucadnetsar, puis plus loin encore lors de sa dispersion par les Romains. La premi�re transportation eut pour cause le rejet de Dieu pour les idoles, la derni�re, le rejet de Dieu dans la personne de son Fils, leur Roi, auquel ils pr�f�r�rent C�sar, disant: �Nous n�avons point d�autre roi que C�sar�. Mais Dieu relie aussi � l�idol�trie constante du peuple le jugement qui tomba sur eux par la main des Romains.

1 L�arm�e du ciel ou des cieux d�signe les astres que les hommes ador�rent d�s l�antiquit� (voir entre autres 2 Rois 21:3, 5; 23:4, 5, 11; en J�r�mie 7:18: �Reine des cieux�; voir aussi Deut�ronome 4:19; 17:3). Les Chald�ens pratiquaient le culte des astres: le soleil, la lune et les plan�tes, repr�sent�s sous diverses figures dans chaque pays.

Au temps de Salomon, Isra�l adorait Ashtoreth ou Astart� (��toile�), divinit� des Sidoniens (1 Rois 11:33; 2 Rois 23:13) qui correspondait � la plan�te V�nus, divinit� f�minine, comme Baal d�signait une divinit� masculine, mais ce nom g�n�rique s�appliquait � diverses divinit�s. En �sa�e 65:11, M�ni semble �tre aussi V�nus. Kemosh des Moabites (Nombres 21:29; Juges 11:24; 1 Rois 11:33; 2 Rois 23:13) correspondrait � Mercure; Moloc ou Milcom des Ammonites, � Saturne, divinit� malfaisante qu�on se rendait favorable en faisant passer par le feu des petits enfants (1 Rois 11:7, 33; 2 Rois 23:13). Remphan, qui n�est nomm� qu�en Actes 7:43, le Kiun d� Amos 5:26, �quivaut aussi � Saturne; Bel, divinit� chald�enne, � Jupiter, nomm� Gad en �sa�e 65:11. Le veau ou b�uf, divinit� des �gyptiens, symbolisait le soleil, la puissance cr�atrice dans la nature.

�tienne rappelle (vers. 44-48) que les p�res avaient eu, dans le d�sert, le tabernacle de Dieu, introduit par Josu� dans le pays de Canaan. Si Dieu est esprit, objet de foi auquel les Isra�lites pr�f�r�rent des dieux visibles, il avait pourtant son tabernacle au milieu d�eux, chose visible, soit dans le d�sert, soit en Canaan, jusqu�au jour o� Salomon lui b�tit une maison. �Mais�, dit �tienne, �le Tr�s-haut n�habite point dans des demeures faites de main; selon que dit le proph�te: �Le ciel est mon tr�ne, et la terre est le marchepied de mes pieds. Quelle maison me b�tirez-vous, dit le Seigneur, et quel sera le lieu de mon repos? Ma main n�a-t-elle pas fait toutes ces choses?� (�sa�e 66:1, 2). Depuis longtemps le temple de J�rusalem ne servait plus de demeure � J�hovah; sa gloire s�en �tait retir�e au moment de la transportation de Babylone (�z�chiel 10:18, 19) � cause de l�idol�trie du peuple, malgr� les avertissements des proph�tes. Depuis le retour de la captivit�, Dieu permit que le culte f�t r�tabli et les Juifs consid�raient le temple comme la maison de l��ternel, malgr� leur incons�quence avec ce qui la concernait, puisque le Seigneur leur reproche d�en avoir �fait une caverne de voleurs� (Matthieu 21:13). Cependant ils se vantaient de poss�der le temple de l��ternel. Mais lorsque le Seigneur y vint comme roi, acclam� par la foule, accomplissant la proph�tie de Zacharie 9:9, les principaux sacrificateurs et les scribes le rejet�rent. Seuls les petits enfants l�acclam�rent (Matt. 21:15-17). � quoi servait leur pr�tention d��tre le peuple de Dieu et d�avoir son temple, puisque Dieu n�avait pu habiter au milieu d�eux? Et lorsqu�il vint dans la personne de son Fils, ils le rejet�rent encore, couronnant, par cet acte inique, toute l�histoire de leur opposition � Dieu, que consomma le meurtre d��tienne: ils confirm�rent alors qu�ils ne voulaient pas que le Christ r�gn�t sur eux.

Nous comprenons le cri d��tienne par lequel il conclut son discours en disant: �Gens de col roide et incirconcis de c�ur et d�oreilles, vous r�sistez toujours � l�Esprit Saint; comme vos p�res, vous aussi. Lequel des proph�tes vos p�res n�ont-ils pas pers�cut�? Et ils ont tu� ceux qui ont pr�dit la venue du Juste, lequel maintenant vous, vous avez livr� et mis � mort, vous qui avez re�u la loi par la disposition des anges, et qui ne l�avez point gard�e� (v. 51-53). Ils n�avaient jamais pli� leur cou � la volont� de Dieu, ils ne s�y �taient jamais soumis. Leur c�ur et leurs oreilles �taient demeur�s �trangers � ce qui convenait � Dieu, pour suivre leur propre chemin. Point de c�ur pour Dieu, point d�oreilles pour l��couter. Ils avaient re�u la loi donn�e par les anges en Sina�1, ils l�avaient accept�e en disant: �Tout ce que l��ternel a dit, nous le ferons� (Exode 19:8). Mais avant de la recevoir des mains de Mo�se, ils avaient d�j� fait le veau d�or.

1 En Galates 3:19, le don de la loi est aussi attribu� aux anges, repr�sentants ou envoy�s de Dieu pour ex�cuter sa volont� et employ�s tout sp�cialement dans l�histoire du peuple d�Isra�l. En Sina�, toute cette manifestation terrifiante de la pr�sence de l��ternel (Exode 19:16-19 et H�breux 12:18-21) �tait l�action des anges dont Dieu se servait pour donner la loi. Il est dit que Dieu �fait ses anges des esprits � c�est-�-dire des �tres sans corps mat�riels � et ses serviteurs des flammes de feu� (Psaumes 104:4). Pour les chr�tiens encore sur la terre, ils sont �des esprits administrateurs, envoy�s pour servir en faveur de ceux qui vont h�riter du salut� (H�breux 1:14).

Le discours d��tienne fait ressortir la souverainet� de la gr�ce du Dieu de gloire. Il appela Abraham � sortir de l�idol�trie �tablie dans le monde, afin d�avoir un peuple pour lui, privil�gi� et favoris� entre tous. Il montre la fid�lit� de Dieu � accomplir sa parole en sa faveur, tandis que le peuple persiste � ne pas l��couter. Si l�idol�trie ne caract�risait pas ceux au milieu desquels Christ vint et auxquels �tienne s�adressait, ils r�sistaient toujours � l�Esprit Saint, comme leurs p�res, plus gravement encore que dans l�idol�trie, puisqu�ils mirent � mort J�sus.

Tableau frappant du c�ur naturel de tout homme, manifest� par l��preuve que Dieu en fit avec le peuple d�Isra�l. Elle se termine � la croix, o� Dieu ex�cuta le jugement de l�homme, en le faisant tomber sur son Fils bien-aim�. D�s lors, celui qui croit au Seigneur J�sus non seulement est sauv�, mais il re�oit une nouvelle nature, la vie divine qui, sous l�action du Saint Esprit, le rend capable de faire la volont� de Dieu � laquelle l�homme en Adam ne se soumet pas.

Mort d��tienne

(v. 54-60). � En voyant passer devant leurs yeux le tableau effrayant, mais fid�le, de leur propre histoire, les Juifs �fr�missaient de rage dans leurs c�urs, et ils grin�aient les dents contre lui� (v. 54). Rien n�exasp�re autant l�homme que d�entendre la v�rit� de ce qu�il est, sans qu�il soit touch� par la gr�ce de Dieu. Quel contraste entre ces hommes et la Samaritaine qui, apr�s avoir �cout� le Seigneur, alla crier dans la ville: �Venez, voyez un homme qui m�a dit tout ce que j�ai fait; celui-ci n�est-il point le Christ?� (Jean 4:29). Elle reconna�t comme le Christ cet homme qui d�voila � son �me la triste r�alit� de sa conduite, tandis que les Juifs, en pr�sence de la m�me lumi�re, persistent dans le refus de le reconna�tre. La Parole d�couvre devant le p�cheur toute sa culpabilit� et, en m�me temps, la gr�ce qui pardonne tous ses p�ch�s, moyennant la foi au Sauveur.

Les auditeurs d��tienne, qui grin�aient les dents, anticipaient ce que sera leur part �ternellement, s�ils ne se sont pas repentis, �l� o� seront les pleurs et les grincements de dents� (Matt. 22:13). Quel contraste avec l�attitude d��tienne! �Mais lui, �tant plein de l�Esprit Saint, et ayant les yeux attach�s sur le ciel, vit la gloire de Dieu, et J�sus debout � la droite de Dieu; et il dit: Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l�homme debout � la droite de Dieu� (v. 55, 56). On voit, dans �tienne, la diff�rence qui existe entre un homme qui a re�u Christ et ceux qui le rejettent; elle sera �tablie d�finitivement pour l��ternit� entre le ciel et l�enfer. Christ est venu dans ce monde pour manifester la gloire de Dieu et accomplir l��uvre en vertu de laquelle le croyant peut entrer dans sa pr�sence; ainsi d�s ici-bas, celui-ci, rempli de l�Esprit Saint, voit par la foi cette gloire en attendant d�y entrer. Ceux qui refusent de croire au Seigneur demeurent dans l��tat de p�ch� et de perdition que la Parole de Dieu leur r�v�le; d�j� dans ce monde ils grincent les dents de rage contre la v�rit� et ses t�moins, en attendant de les grincer contre eux-m�mes, lorsqu�ils reconna�tront que, seuls, ils auront caus� leur malheur �ternel. Combien cela doit engager chacun qui n�est pas encore sauv� de recevoir le Seigneur J�sus pour son Sauveur!

Au lieu d��tre frapp�s par l�attitude d��tienne et les paroles merveilleuses qui sortaient de sa bouche, les Juifs cri�rent � �haute voix�, ils bouch�rent leurs oreilles, �et d�un commun accord se pr�cipit�rent sur lui; et l�ayant pouss� hors de la ville, ils le lapidaient; et les t�moins d�pos�rent leurs v�tements aux pieds d�un jeune homme appel� Saul. Et ils lapidaient �tienne, qui priait et disait: Seigneur J�sus, re�ois mon esprit. Et s��tant mis � genoux, il cria � haute voix: Seigneur, ne leur impute point ce p�ch�. Et quand il eut dit cela, il s�endormit� (v. 57-60).

La ressemblance du t�moin de Christ avec son mod�le �tait trop grande pour que ses ennemis pussent le supporter. �tienne, le premier des martyrs (mot qui signifie �t�moin�), fut en effet un fid�le t�moin du Seigneur dans sa vie et dans sa mort. Apr�s avoir rendu t�moignage � J�sus glorifi�, il le voit debout � la droite de Dieu � de m�me que comme Fils de l�homme, attitude de celui qui attend de savoir s�il doit venir ou non; en effet, Pierre avait dit aux Juifs que, s�ils se repentaient et se convertissaient, J�sus reviendrait pour �tablir son r�gne selon les proph�ties (chapitre 3). Maintenant, d�finitivement rejet�, Il est assis, jusqu�� ce que s�accomplisse ce qu�Il a dit Lui-m�me (Luc 19:27): �Mes ennemis, qui n�ont pas voulu que je r�gnasse sur eux, amenez-les ici et tuez-les devant moi�. Pendant le temps de son absence, le Seigneur exerce la sacrificature en faveur de ceux qui croient en Lui et attendent son retour, non pour exercer ses jugements, mais pour �tre toujours avec Lui dans la gloire �ternelle.

La contemplation du Seigneur remplit le c�ur d��tienne, l��l�ve au-dessus des circonstances et reproduit en lui les caract�res de cet objet glorieux. Sous les pierres qui fondent sur lui, il prie; il demande au Seigneur de recevoir son esprit, de m�me que J�sus disait � son P�re: �Entre tes mains je remets mon esprit� (Luc 23:46). Soutenu par la contemplation du Seigneur glorifi�, il se met � genoux, et crie � haute voix: �Seigneur, ne leur impute point ce p�ch�. Le Seigneur avait dit: �P�re, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu�ils font� (Luc 23:34). Mais �tienne ne prononce pas ces derniers mots; depuis que J�sus monta dans le ciel, le Saint Esprit est descendu pour faire conna�tre aux Juifs les gloires de celui qu�ils ont crucifi� et la gravit� de leur p�ch�. Le chr�tien, qui conna�t l�amour de Dieu et la valeur infinie de l��uvre de Christ � la croix, peut demander � Dieu la conversion du plus grand des coupables. C�est l� l�esprit de Christ, qui caract�rise le jour, encore actuel, de la gr�ce. Au jour du jugement, il serait inutile d�interc�der pour un p�cheur.

Ayant fait appel � la mis�ricorde du Seigneur en faveur de ses bourreaux, �tienne s�endormit: Absent du corps, pr�sent avec le Seigneur (2 Cor. 5:8). �S�endormir� est l�expression employ�e pour d�signer la mort d�un croyant. Il s�endort, attendant de se r�veiller, parce qu�il poss�de la vie �ternelle; mais le sommeil concerne le corps seulement, et non l��me du rachet�.

Avec la mort d��tienne, l�histoire du peuple juif s�interrompt jusqu�au jour o� Dieu reprendra ses relations avec lui, alors qu�ils reconna�tront Celui qu�ils ont perc�. Comme a dit le Seigneur: �Vous ne me verrez plus d�sormais, jusqu�� ce que vous disiez: B�ni soit celui qui vient au nom du Seigneur!� (Matt. 23:39), cri que jettera au-devant de lui le r�sidu, repentant.

D�s lors, les croyants d�entre les Juifs n�attendirent plus que la nation se repent�t, afin de permettre le retour du Seigneur du ciel pour r�gner; ils firent partie de l��glise qui attend la venue du Seigneur, alors qu�il enl�vera les saints vivants et ressuscitera ceux qui se sont endormis, pour �tre, comme �tienne, aupr�s du Seigneur, apr�s leur d�logement. Plus tard, le Seigneur se l�vera et reviendra avec tous ses saints pour �tablir son r�gne glorieux, �exer�ant la vengeance contre ceux qui ne connaissent pas Dieu, et contre ceux qui n�ob�issent pas � l��vangile de notre Seigneur J�sus Christ� (2 Thess. 1:8).

Jusqu�� ce moment, l��glise, compos�e de tous les croyants, Juifs ou Gentils, remplace Isra�l comme t�moignage de Dieu sur la terre; Paul dont le nom appara�t au moment du meurtre d��tienne, sera suscit� pour faire conna�tre la position c�leste de l��glise, qui existait d�s la Pentec�te, et l�union de tous les croyants � Christ, glorifi� dans le ciel, position qui ne pouvait �tre r�v�l�e tant que le Seigneur attendait de voir si les Juifs se repentiraient.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 7". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/acts-7.html.