Bible Commentaries
Daniel 11

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versets 1-45

Maintenant nous trouvons un tableau rapide de ce qui doit arriver � Isra�l aux derniers jours. La personne qui parle est la m�me ici qu�au chapitre 10. �Et moi, dans la premi�re ann�e de Darius, le M�de, je me tins l� pour l�aider et le fortifier. Et maintenant, je te d�clarerai la v�rit�: Voici, il s��l�vera encore trois rois en Perse�. C�est la succession des monarques perses depuis Cyrus qui nous est donn�e l�. L��criture nous montre qui ils sont, quoique leurs noms ne soient pas mentionn�s ici. On peut voir Esdras 4, o� ces m�mes trois rois sont mentionn�s. En Esdras 4, c�est � l�occasion des efforts que firent les ennemis d�Isra�l pour arr�ter la construction du temple: �Et ils soudoy�rent contre eux des conseillers pour faire �chouer leur plan, durant tous les jours de Cyrus, roi de Perse, et jusqu�au r�gne de Darius, roi de Perse� (v. 5). Or, pour comprendre ce chapitre, il faut vous souvenir que depuis le verset sixi�me jusqu�� la fin du verset 23, c�est une parenth�se. Le commencement et la fin du chapitre sont relatifs aux �v�nements qui se pass�rent sous le r�gne de Darius. Mais l�Esprit de Dieu revient en arri�re, pour faire voir que ces ennemis d�Isra�l avaient fait depuis les jours de Cyrus jusqu�� ceux de Darius. Par cons�quent, dans la parenth�se form�e des versets 6 � 23 inclus, vous avez les diff�rents monarques qui s��taient succ�d� entre Cyrus et Darius, et que les adversaires avaient cherch� � influencer. �Sous le r�gne d�Assu�rus� (c�est-�-dire, le successeur de Cyrus, appel� Cambyse dans l�histoire profane), �au commencement de son r�gne, ils �crivirent une accusation contre les habitants de Juda et de J�rusalem�. Puis vient le nom du roi suivant: �Et aux jours d�Artaxerx�s, Bishlam, etc.�. C�est un personnage diff�rent de l�Artaxerx�s mentionn� en N�h�mie; il v�cut plus tard et l�histoire profane le nomme Smerdis le Mage; il acquit la couronne pour un certain temps, par de mauvais moyens, et pr�ta l�oreille aux accusations port�es contre les Juifs. Cet usurpateur fut mis � mort lors d�une conspiration ayant � sa t�te Darius, non pas le M�de dont parle Daniel, mais le Perse dont parle le livre d�Esdras. Son nom dans l�histoire est Darius Histaspe. Il suit imm�diatement les deux qui pr�c�dent, en sorte que ces trois rois mentionn�s en Esdras 4 correspondent exactement aux trois de Daniel 11:2. C�est ainsi qu�une partie de l��criture jette de la lumi�re sur une autre, sans qu�il soit du tout n�cessaire de faire appel au domaine des �crits des hommes.

�Voici, il s��l�vera encore trois rois en Perse� ce sont ceux qui succ�d�rent � Cyrus et qui sont nomm�s dans l��criture comme nous l�avons vu: Assu�rus, Artaxerx�s et Darius, et dans l�histoire profane, Cambyse, Smerdis le Mage et Darius Histaspe. �Et le quatri�me deviendra riche de grandes richesses plus que tous, et quand il sera devenu fort par ses richesses, il excitera tout contre le royaume de Javan�. Il s�agit l� du c�l�bre Xerx�s, qui souleva tout le monde contre la Gr�ce. Ceci confirme une id�e �mise � l�occasion d�une vision pr�c�dente, que l�attaque furieuse du bouc contre la Perse �tait une action de repr�sailles contre l�attaque des Perses sur la Gr�ce. Xerx�s fut l�auteur de cette grande entreprise. Ses richesses sont devenues proverbiales, et nul �v�nement ne fit alors sur le monde une impression aussi profonde que cette exp�dition contre la Gr�ce, et les cons�quences qui en r�sult�rent.

Ensuite au verset 3, la Perse, le b�lier du chapitre 8, est laiss�e l�, et nous trouvons le bouc de ce m�me chapitre, ou plut�t sa corne. �Et un roi vaillant se l�vera et exercera une grande domination, et il agira selon son bon plaisir�. C�est l� Alexandre. �Et quand il se sera lev�, son royaume sera bris� et sera divis� vers les quatre vents des cieux� � cela fut r�alis� � sa mort: l�empire Grec �clata en morceaux � �� et ne passera pas � sa post�rit�, et ne sera pas selon la domination qu�il exer�ait; car son royaume sera arrach�, et sera � d�autres, outre ceux-l�. Il ne devait pas y avoir un chef unique se d�barrassant de la famille d�Alexandre et s�emparant de ce qu�il poss�dait. Ce royaume devait �tre divis� en plusieurs parties, essentiellement quatre, et deux d�entre ces quatre vont avoir une immense importance. Mais qu�est-ce qui constitue ici leur principale importance? Lorsque Dieu parle des choses qui ont lieu sur la terre, Il les mesure toujours d�apr�s Isra�l, parce qu�Isra�l est Son centre relativement � la terre.

De l� vient que les puissances qui ont � faire avec Isra�l sont celles qui ont de l�importance aux yeux de Dieu. Telle est la raison pour laquelle il n�est rien dit des autres royaumes, mais seulement de ceux du nord et du midi. Et pourquoi sont-ils ainsi d�sign�s? La Palestine est le point de r�f�rence pour Dieu. L�expression roi du nord d�signe le nord du pays sur lequel Dieu arr�te Ses regards, et la puissance du sud d�signe le sud de cette m�me Palestine. On nomme commun�ment ces pays la Syrie et l��gypte. Ce sont les deux pays dont il est constamment question dans ce chapitre, les deux autres divisions de l�empire d�Alexandre �tant mises de c�t�. La proph�tie ne regarde que ceux qui ont eu � faire avec Isra�l. Il nous est dit maintenant que �le roi du midi sera fort� � c�est le personnage bien connu comme un des Ptol�m�es ou Lagides � �et un de ses chefs;� (c�est-�-dire, un des g�n�raux d�Alexandre) �mais un autre sera plus fort que lui, et dominera; sa domination sera une grande domination�. Celui-ci est une autre personne, le premier roi du nord qui s��l�ve en force au-dessus de Ptol�m�e. L�histoire profane le nomme S�leucus. Dans l�histoire des Macchab�es, il est souvent question des descendants de ces deux personnages et de leurs querelles, et on y trouve des r�cits d�taill�s des transactions pr�dites dans ce chapitre; mais les quelques paroles que Dieu nous en dit, sont infiniment plus pertinentes que les longs r�cits de l�homme.

Mais voyons un peu quelques-uns de ces �v�nements. �Et au bout de plusieurs ann�es, ils [c�est-�-dire les rois du nord et du midi] s�uniront ensemble; et la fille du roi du midi viendra vers le roi du nord pour faire un arrangement droit�. Une remarque avant d�aller plus loin: ce n�est pas le m�me roi du nord, ni le m�me roi du midi que nous rencontrons tout au long de ce chapitre, mais c�est un bon nombre de ceux qui se sont succ�d�s. C�est toujours le m�me titre officiel qui continue d�un bout � l�autre. C�est comme on s�exprime en langage juridique: Le roi, ou la reine, ne meurt jamais. C�est de cette m�me mani�re que nous devons voir ces termes ici. Ce verset 6 en est un exemple. �Et au bout de plusieurs ann�es, ils s�uniront ensemble�. Il ne s�agit pas des m�mes rois du nord et du midi qu�au verset 5, mais de leurs descendants. �Au bout de plusieurs ann�es, ils s�uniront ensemble; et la fille du roi du midi viendra vers le roi du nord pour faire un arrangement droit�. Ils ne font pas seulement une alliance, mais un mariage entre leurs familles. �Mais elle ne conservera pas la force de son bras�. La tentative d��tablir une entente cordiale entre la Syrie et l��gypte au moyen d�un mariage est un �chec. Il va sans dire que l�histoire le confirme exactement. Il y a eu un tel mariage, et le roi du nord se d�barrassa m�me de sa premi�re femme afin d��pouser la fille du roi du midi. Mais les affaires n�en devinrent que beaucoup plus mauvaises. Ils avaient esp�r� terminer leurs guerres sanglantes, mais en r�alit� ils pos�rent la base d�une rancune mutuelle infiniment plus profonde. Selon ce que nous lisons ici: �Mais elle ne conservera pas la force de son bras; et il ne subsistera pas, ni son bras; et elle sera livr�e, elle, et ceux qui l�ont amen�e, et celui qui l�a engendr�e, et celui qui lui aidait dans ces temps-l�. Mais d�un rejeton de ses racines se l�vera � sa place un homme, et il viendra � l�arm�e, et il entrera dans la forteresse du roi du nord; et il agira contre eux et se montrera puissant�. Ce n��tait pas son enfant, mais son fr�re, de la m�me lign�e qu�elle. Elle �tait une branche, et lui une autre. Le fr�re de cette B�r�nice, fille du roi d��gypte, vient venger le meurtre de sa s�ur, et pr�vaut sur le roi du nord. Ce qui suit confirme l�explication que nous avons donn�e sur ce qu�il faut entendre par le royaume du midi. �Et m�me il emm�nera captifs, en �gypte, leurs dieux et leurs princes, avec leurs objets pr�cieux, l�argent et l�or; et il subsistera plus d�ann�es que le roi du nord. Et celui-ci viendra dans le royaume du roi du midi et il retournera dans son pays�. Nous voyons l��gypte triompher un certain temps, mais le vent favorable tourne bient�t. �Mais ses fils s�irriteront et rassembleront une multitude de forces nombreuses; et l�un d�eux (l�autre a disparu) viendra et inondera et passera outre; et il reviendra et poussera le combat jusqu�� sa forteresse. Et le roi du midi s�exasp�rera�. Vient maintenant une autre guerre post�rieure, quand le roi du midi rend le coup du roi du nord. �Et le roi du midi � sortira, et fera la guerre contre lui, contre le roi du nord; et celui-ci mettra sur pied une grand multitude, mais la multitude sera livr�e en sa main�. L�Esprit de Dieu se r�f�re ici, � plusieurs faits remarquables. Les deux principaux acteurs sont les rois de Syrie et d��gypte. Le pays d�Isra�l situ� entre eux deux est un fardeau pesant pour ces rois qui en font leur champ de bataille, ce pays revenant toujours en la possession du vainqueur. Si le roi du nord �tait victorieux, la Palestine �tait soumise � la Syrie, et vice-versa si le roi d��gypte l�emportait. Mais Dieu ne laissait jamais en repos ceux qui s�emparaient de Son pays. Ils peuvent conclure des mariages et des alliances, mais cela se r�v�lait n��tre que le pr�lude � de nouvelles explosions plus graves � les fr�res, les fils, les petits-fils, reprenant les querelles de leurs parents. �L��criture ne peut �tre an�antie� (Jean 10:35). Tout �tait l� clairement expos� d�avance.

�Et quand la multitude sera �t�e, son c�ur s�exaltera, et il fera tomber des myriades; mais il ne pr�vaudra pas�. Puis nous voyons que le roi du nord �reviendra et mettra sur pied une multitude plus grande que la premi�re; et au bout d�une p�riode d�ann�es, il s�avancera avec une arm�e nombreuse et de grandes richesses. Et, dans ces temps-l�, plusieurs se l�veront contre le roi du midi, et les violents de ton peuple s��l�veront pour accomplir la vision�. Permettez-moi d�attirer l�attention sur ces mots. Ils r�glent d�un coup la question qu�on pouvait se poser: comment savez-vous que le peuple de Daniel ne signifie point le peuple de Dieu dans un sens spirituel? La r�ponse se trouve dans ces mots: �les violents de ton peuple�. Ceci �limine l�argument tendant � donner un sens spirituel; car dans ce cas, il serait difficile de parler d�hommes violents (version anglaise: voleurs). Cela confirme qu�il n�est point besoin de preuves compl�mentaires, � que le peuple de Daniel [�ton peuple�] signifie le peuple juif, et rien d�autre. Nous apprenons ici que certains Juifs sont en relation avec un de ces rois du nord qui font la guerre. Ils sont appel�s �les violents de ton peuple� et prennent le parti d�Antiochus, le roi du nord, contre Ptol�m�e Philopator, ou plut�t son fils; mais ils sont tous an�antis. Le monarque syrien pouvait nourrir l�espoir que par l�introduction de ce nouvel �l�ment, en gagnant l�appui des Juifs, Dieu serait avec lui. Mais non. Ils �taient les violents du peuple, � infid�les � Dieu et ne maintenant point ferme leur s�paration d�avec les Gentils. Il se peut qu�eux aussi pensent confirmer la vision, �mais ils tomberont�.

Et le roi du nord viendra, et il �l�vera une terrasse, et s�emparera de la ville forte; et les forces du midi ne tiendront pas, ni l��lite de son peuple; et il n�y aura pas de force en lui pour se maintenir. Mais celui qui vient contre lui agira selon son gr� (c�est le roi du nord), et il n�y aura personne qui lui r�siste; et il se tiendra dans le pays de beaut�, ayant la destruction dans sa main�. Une autre chose remarquable qui nous est pr�sent�e l�, c�est de voir l�importance que l�Esprit de Dieu donne � cette petite bande de terre � le territoire de la Palestine. C��tait le don de Dieu au peuple de Dieu. Aussi d�plorable que soit sa condition, c�est encore le pays de beaut� (11:41, 45). Dieu ne se repent pas de ses desseins. �Il choisira encore Isra�l, et les �tablira en repos sur leur terre� (�s. 14:1). Et si, lorsqu�il est question de Ses desseins terrestres, Dieu tient � eux d�une pareille mani�re en d�pit de tous les obstacles, que ne fera-t-il pas pour Son peuple c�leste? Qui pourrait douter qu�Il les am�ne dans la gloire c�leste avec Christ?

�Et il dirigera sa face pour venir avec les forces de tout son royaume, et des hommes droits avec lui, et il agira; et il lui donnera la fille des femmes pour la pervertir; mais elle ne tiendra pas, et elle ne sera pas pour lui�. C�est l� une autre tentative de mariage, mais en sens inverse de la premi�re fois. Maintenant ce n�est pas la fille du roi du midi qui vient vers le roi du nord, mais c�est le roi du nord qui donne sa fille Cl�op�tre au roi du midi, dans l�esp�rance qu�elle maintiendra l�influence de la Syrie � la cour d��gypte. C�est ce que signifient les paroles �pour la pervertir�, parce que c��tait �videmment contraire � l�essence m�me du lien du mariage: c��tait une tentative de son p�re de s�en servir � des fins politiques. �Mais elle ne tiendra pas, et elle ne sera pas pour lui�. Les raisons d��tat aussi bien que les secrets intimes de leurs c�urs, tous sont d�voil�s ici.

Il y a une autre honte, qui n�est pas connue de Dieu seulement, mais qui est r�v�l�e � ses serviteurs. �Et il tournera sa face vers les �les, et il en prendra beaucoup. Mais un chef mettra fin, pour lui, � son opprobre, et le fera retomber sur lui-m�me, sans opprobre pour lui�. C�est-�-dire qu�Antiochus intervient dans les affaires de la Gr�ce, et prend plusieurs �les; mais cet autre chef agissant �pour lui�, reprend la lutte contre le roi du nord. Voici l�entr�e en sc�ne d�une nouvelle puissance � la premi�re allusion aux Romains. Ce chef qui vient pour lui-m�me contre le roi du nord, d�signe un consul romain. Il ne lui permet pas de toucher la Gr�ce. Ce fut l�un des Scipions qui intervint ainsi. �Et il tournera sa face vers les forteresses de son propre pays; et il bronchera et tombera, et ne sera pas trouv�. Il est oblig� de retourner en Syrie, mais il heurtera et sera renvers�.

�Puis il s�en �l�vera un � sa place qui fera passer l�exacteur par la gloire du royaume�. Les Romains, qui avaient d�fait le p�re, oblig�rent le fils � payer un lourd tribut annuel. C�est tout ce que fit ce pauvre homme durant sa vie. �Mais en quelques jours il sera bris�, non par col�re, ni par guerre�. Il fut tu� par un de ses propres fils. �Et un homme m�pris� s��l�vera � sa place, auquel on ne donnera pas l�honneur du royaume; mais il entrera paisiblement, et prendra possession du royaume par des flatteries; et les forces qui d�bordent seront d�bord�es devant lui et seront bris�es, et m�me le prince de l�alliance. Et d�s qu�il se sera associ� � lui, il agira avec fraude, et il montera, et sera fort avec peu de gens�. C�est ici l�homme qui typifie le dernier roi du nord, appel� dans l�histoire profane Antiochus �piphane. Son caract�re moral �tait abominable, mais il est tr�s connu pour ses interventions au milieu des Juifs, d�abord par le moyen de la flatterie et de la corruption, et ensuite par la violence. C�est sur lui que l�Esprit de Dieu s�arr�te le plus, parce que c�est lui qui a �t� le plus m�l� aux affaires d�Isra�l, du pays de beaut� et du sanctuaire. Ce fut lui qui imposa de force l�idol�trie dans le temple lui-m�me, en �tablissant une statue devant �tre ador�e, dans le lieu Tr�s-saint. Voil� ce qui lui donne de l�importance. Autrement il fut un homme peu connu, sauf pour sa m�chancet� hardie. Rien de plus simple: son histoire consiste d�une part en intrigues, d�abord contre le roi du nord, et ensuite contre les Juifs; et d�autre part en diverses exp�ditions qui ont commenc� par quelques succ�s, mais finalement il fut compl�tement d�fait. �En pleine paix il entrera dans les lieux les plus riches de la province, et il fera ce que ses p�res et les p�res de ses p�res n�ont pas fait...Et il r�veillera sa puissance et son c�ur contre le roi du midi, avec une grande arm�e. Et le roi du midi s�engagera dans la guerre avec une tr�s puissante arm�e. Mais il ne tiendra pas�. Ces rois se rencontrent et font des plans l�un contre l�autre; mais tout est en vain. �Et ces deux rois auront � c�ur de faire du mal, et diront des mensonges � une m�me table; mais cela ne r�ussira pas, car la fin sera encore pour le temps d�termin�. Et il retournera dans son pays avec de grandes richesses, et son c�ur sera contre la sainte alliance, et il agira, et retournera dans son pays (c�est-�-dire dans le nord). Au temps d�termin� il retournera et viendra dans le midi; mais il n�en sera pas la derni�re fois comme la premi�re�. Suivent alors d�autres d�tails.

�Car les navires de Kittim viendront contre lui�. Ce sont ces infatigables Romains qui reviennent. Ils avaient arr�t� son p�re quand il avait attaqu� la Gr�ce; et voil� son fils avec la main sur la gorge de sa proie, mais le consul romain vient et lui d�fend sur le champ de rien faire de plus. Il est assez connu que le roi rus� cherchant � gagner du temps pour �chapper, le consul tra�a un cercle autour de lui, et exigea la r�ponse avant de l�en laisser sortir. Le roi fut oblig� de la donner, et ce fut le coup de mort de toute sa politique. Il rentra chez lui, mis�rable et d�fait, vex� et furieux, quoique gardant une humble apparence en pr�sence des Romains. Il s�en va donc d�verser la col�re de son c�ur sur les Juifs, selon ces paroles: �et il sera d�courag�, et retournera et sera courrouc� contre la sainte alliance, et il agira; et il retournera et portera son attention sur ceux qui abandonnent la sainte alliance�. Tout pauvres que fussent les Juifs, ils �taient les t�moins pour Dieu sur la terre, et Antiochus se h�te de verser sa fureur sur ce qui portait un t�moignage pour Dieu parmi eux. Ce fut sa ruine et cela attira la vengeance de Dieu sur lui. �Et il retournera et portera son attention sur ceux qui abandonnent la sainte alliance�, c�est-�-dire les apostats d�entre les Juifs. �Et des forces se tiendront l� de sa part, et elles profaneront le sanctuaire de la forteresse, et �teront le sacrifice continuel, et elles placeront l�abomination qui cause la d�solation�. Il abolira le service juif, et �tablira une idole, �l�abomination qui cause la d�solation� dans le temple de J�rusalem. C�est une erreur de supposer que cela se passe aux derniers jours. C�est seulement un type de ce qui aura lieu alors. La derni�re partie du chapitre et le chapitre suivant, traitent du dernier jour dans le plein sens du terme. Mais nous avons ici le point de transition entre ce qui est pass� et ce qui est futur.

Nous suivons l�ordre historique r�gulier jusqu�� Antiochus �piphane, et l� nous trouvons une grande discontinuit�. L��criture elle-m�me l�indique. Mais Antiochus fit � petite �chelle ce que le grand roi du nord du dernier jour fera � grande �chelle. Il est dit, verset 35... �jusqu�au temps de la fin; car ce sera encore pour le temps d�termin�. Dieu s�arr�te l�, comme s�il disait: Je suis arriv� � l�homme qui vous montre en type ce qui vous arrivera aux derniers jours; et c�est la raison pour laquelle Il insiste fortement sur ce roi, leur exposant l�extr�me m�chancet� de son c�ur et de sa conduite. L�Esprit coupe court alors au cours de l�histoire, et nous plonge d�un coup sur la sc�ne finale. Laissons l��tude de ce point pour plus tard. Ce que nous venons de voir, prouve que quelque que soient les grandes lignes des �v�nements, Dieu peut donner et donne quelquefois, dans une proph�tie, des d�tails singuli�rement minutieux, et Il ne le fait nulle part autant que dans ce chapitre. Et quelle est la grande objection que les incr�dules soul�vent contre lui? Qu�il doit avoir �t� �crit post�rieurement aux �v�nements! Il est s�r qu�aucun historien depuis lors ne nous a donn� sur ces temps un r�cit aussi admirable que celui que nous avons dans ces quelques versets. Si j�ai besoin de conna�tre l�histoire de ces deux monarchies en lutte, la Syrie et l��gypte, c�est ici qu�il faut chercher. Combien nous pouvons nous confier enti�rement pour toute chose dans la parole de Dieu! Ce peut �tre une exception � Sa r�gle g�n�rale de s�appesantir sur ces rois du nord et du midi, mais c�est ainsi qu�Il fait quelquefois. La grande chose dont il prend soin, ce sont les �mes de Son peuple. Puissent nos c�urs r�pondre � l�int�r�t qu�il nous porte.

� partir du verset 21, nous avons vu l�histoire du roi du nord, connu sous le nom d�Antiochus �piphane. L�Esprit de Dieu est entr� � son sujet dans beaucoup plus de d�tails, parce que, comme ce roi s��tait m�l� des affaires des Juifs, de leur ville et de leur sanctuaire, particuli�rement sur la fin de son r�gne, sa conduite fournissait l�occasion de donner un type du dernier roi du nord; celui-ci suivra les traces de son pr�d�cesseur, sauf que son crime sera incomparablement plus grand aux yeux de Dieu � si flagrant m�me, que son jugement ne pourra plus tarder. Ceci explique une circonstance qui a souvent embarrass� ceux qui �tudient la proph�tie de Daniel. Il est question, dans l�histoire proph�tique d�Antiochus, d�une abomination de d�solation (11:31), et on a suppos� g�n�ralement que c�est ce � quoi notre Seigneur fait allusion en Matthieu 24:15. Ceux qui placent dans l�avenir l�accomplissement de cette abomination ont cherch� � le concilier avec les faits, en faisant la supposition que, dans l�histoire d�Antiochus, l�Esprit de Dieu avait bifurqu� vers le personnage futur qu�Antiochus repr�sente. Mais � mon avis il n�est pas n�cessaire de recourir � quelque chose d�aussi peu naturel. Antiochus �piphane n��tait qu�un type, et le verset 31 ne va point au del� de son histoire, sauf en tant que figure d�un �v�nement futur.

En d�autres termes, jusqu�� la fin du verset 31, tout est strictement historique �type de l�avenir, bien s�r, mais rien de plus. Et c�est pourquoi la r�ponse � la difficult� que certains trouvent dans la citation que notre Seigneur fait (selon ce qu�ils supposent) de Daniel 11:31, est en r�alit� aussi claire que possible. Il ne cite point ce verset-l�. Le passage auquel Il fait allusion est dans le chapitre 12. Au chapitre 12:11, on trouve une expression pareille � celle que nous avons ici: �Et depuis le temps o� le sacrifice continuel sera �t� et o� l�abomination qui d�sole sera plac�e, il y aura 1290 jours�. Nous avons l� une date pr�cise qui fait la relation entre l��tablissement de l�abomination de la d�solation et la d�livrance pr�dite par notre Seigneur en Matthieu 24; et pr�cis�ment la grande d�tresse de Jacob est ce qui pr�c�de sa d�livrance.

Il y a d�autres raisons encore pour penser que c�est ce passage de Daniel 12 que cite notre Seigneur. Quelques-unes tiennent � des consid�rations qui sont plus du ressort de l��tude que du minist�re public de la Parole. Mais le point cl� est que les expressions employ�es par le Saint Esprit au chapitre 11:31 et au chapitre 12:11 sont diff�rentes. Au chapitre 11:31, les termes signifient l�abomination de celui qui d�sole, ou du d�solateur: tandis qu�au chapitre 12:11, la v�ritable signification est celle qui est donn�e par les paroles de notre Seigneur � non pas l�abomination de celui qui rend d�sol�, mais �l�abomination de la d�solation�. Ce sont donc deux phrases distinctes. M�me si elles se ressemblent, il y a une diff�rence; et celle-ci suffit pour montrer que notre Seigneur ne parlait pas de l�abomination �rig�e par Antiochus, mais de celle mentionn�e au chapitre 12. Il n�y a donc pas r�ellement de difficult� � lever; parce que la d�solation dont il s�agit au chapitre 11 est pass�e, tandis que celle du chapitre 12, sur laquelle notre Seigneur attire l�attention, est future.

D�autres consid�rations encore prouvent la m�me chose. Les versets qui suivent, par exemple, pr�sentent un �tat de choses diff�rent de celui qui existera lors de la tribulation future d�Isra�l. �Et, par de douces paroles, il entra�nera � l�impi�t� ceux qui agissent m�chamment � l��gard de l�alliance; mais le peuple qui conna�t son Dieu sera fort et agira� [version anglaise: �fera des exploits�]. Or, nous voyons d�apr�s l�Apocalypse et d�autres parties de l��criture qui traitent de l�avenir d�Isra�l, qu�il peut difficilement �tre dit du r�sidu fid�le qu�il �agira�. Il aura � souffrir; mais je ne pense point que des actes de puissance caract�risent les personnes b�nies, appel�es � passer par la crise terrible � venir. Aux jours d�Antiochus, il ne s�agissait pas tant de souffrir que �d��tre fort et d�agir� � pr�cis�ment ce qui fut vrai des Macchab�es et d�autres qui, incontestablement, furent moins une troupe de martyrs qu�un corps d�hommes excitant le courage d�Isra�l et r�sistant au fl�au cruel et profane de l��poque. Puis, voici d�autres paroles: �Et les sages du peuple enseigneront la multitude; et ils tomberont par l��p�e et par la flamme, par la captivit� et par le pillage, plusieurs jours�. Une longue p�riode, remarquez-le de souffrance et de trouble succ�de � l�explosion de courage et de prouesses qui a lieu contre le d�solateur, et cela continue encore dans les versets suivants. �Et quand ils tomberont, ils seront secourus avec un peu de secours, et plusieurs se joindront � eux par des flatteries. Et d�entre les sages il en tombera pour les �prouver ainsi, et pour les purifier, et pour les blanchir, jusqu�au temps de la fin; car ce sera encore pour le temps d�termin�. Ces paroles montrent clairement que ces choses se passent avant le temps de la fin. L�Esprit de Dieu se r�f�re ici � ce qui a d�j� eu lieu. En cons�quence nous trouvons le tableau du terrible d�sastre qui va �jusqu�au temps de la fin� comme il est �crit.

J�en conclus que l�Esprit de Dieu fait ressortir la d�solation qui atteignit alors le peuple d�Isra�l, et la souillure du sanctuaire, dont se rendirent coupables Antiochus ou ses g�n�raux. Tout cela d�peint vivement les circonstances des derniers jours; mais en m�me temps, il est ajout� d�autres circonstances auxquelles on ne doit pas s�attendre pour ces jours-l�. Autrement dit, nous arrivons ici � ce que l�on peut appeler la longue et triste p�riode en blanc qui s�pare l�histoire pass�e d�Isra�l, et ses luttes dans son pays contre les agresseurs voisins, d�avec la grande crise des derniers jours. C�est ici le point o� il y a la vraie discontinuit�. Certains d�sastres devaient continuer �jusqu�au temps de la fin; car ce sera encore pour le temps d�termin�. Il n�y a pas d�endroit dans le chapitre o� la discontinuit� de l�histoire se place mieux qu�apr�s le verset 35.

Mais maintenant, au verset 36, nous avons un personnage introduit abruptement sur la sc�ne. Il ne nous est pas dit ni qui il est, ni d�o� il vient; mais le caract�re qui lui est donn�, le cadre qu�il occupe, l�histoire � laquelle l�Esprit de Dieu le lie, � tout annonce, trop clairement, que c�est le roi terrible qui s��tablira lui-m�me dans le pays d�Isra�l, en opposition personnelle avec le Messie d�Isra�l, le Seigneur qui vient. C�est de lui que notre Seigneur parlait aux Juifs, quand il leur disait, que s�ils le rejetaient, Lui qui �tait venu au nom de son P�re, ils en recevraient un autre qui viendrait en son propre nom. Et ce n�est pas non plus le seul passage de l��criture o� ce m�me faux Christ, ou plut�t cet Antichrist (car il y a une diff�rence entre ces termes) soit d�sign� comme �le roi�. Non seulement il lui est fait allusion plusieurs fois sous d�autres �pith�tes, mais dans la plus vaste et la plus compl�te des proph�ties de l��criture, celle d��sa�e, il est introduit comme en Daniel, par l�expression �le roi�, comme si chacun connaissait imm�diatement de qui il s�agit. En �sa�e 30, il est parl� d�un ennemi d�Isra�l appel� l�Assyrien. Sans doute, en regardant � l�histoire pass�e, Sankh�rib a �t� en ce temps-l� le grand chef de cet ennemi. Mais il ne fait que fournir � l�Esprit de Dieu l�occasion de r�v�ler l�adversaire futur et final d�Isra�l. Sa chute nous est pr�sent�e ici: �Car, par la voix de l��ternel, Assur sera renvers�; il le frappera de sa verge; et partout o� passera le b�ton ordonn� que l��ternel appesantira sur lui, ce sera avec des tambourins et des harpes; et par des batailles tumultueuses il lui fera la guerre� (�s. 30:31-32). � l�issue de cette victoire, la joie �clatera en Isra�l: au lieu du cort�ge de douleurs que la plupart des victoires am�nent avec elles, celle-l� sera suivie d�une joie sans m�lange devant l��ternel. Ce sera �avec des tambourins et des harpes�. Pour l�ennemi, la mis�re sera en proportion correspondante. Mais quelque chose de plus terrible et plus interminable qu�une destruction temporelle tombera sur cet ennemi orgueilleux: �Car Topheth est pr�par� depuis longtemps: pour le roi aussi il est pr�par�. Il l�a fait profond et large; son b�cher est du feu et beaucoup de bois: le souffle de l��ternel, comme un torrent de soufre, l�allume� (�s. 30:33). La mani�re de traduire ce verset peut laisser une obscurit� singuli�re remarqu�e par un autre [la version anglaise ne contient pas le mot �aussi� dans ce v. 33]. � premi�re vue, il semblerait que l�Assyrien et �le roi� sont la m�me personne. Voici la vraie mani�re de rendre l�original: �Pour le roi aussi, il est pr�par� � c�est-�-dire, Topheth est pr�par� pour l�Assyrien, mais de plus, pour LE ROI aussi; pr�cis�ment, comme dans notre passage de Daniel, nous trouvons d�un c�t� l�Assyrien, ou roi du nord, � et d�un autre c�t� �le roi�. Le m�me sort effrayant les attend tous les deux.

Mais je n�y fais allusion maintenant que pour montrer que l�expression �le roi� n�est pas unique dans l��criture, et qu�elle s�applique � un personnage notoirement connu, que la proph�tie enseignait les Juifs � attendre. Dieu, dans une juste r�tribution du rejet du vrai Christ, les abandonnera et les laissera recevoir l�Antichrist. C�est l� �le roi�. Il s�arrogera les droits royaux du vrai roi, l�Oint de Dieu. Topheth a �t� pr�par� pour le roi du nord, et aussi pour �le roi�.

Mais il y a encore d�autres passages. En �sa�e 57, il est introduit d�une mani�re aussi inattendue. Le chapitre 57 nous montre l��tat d�iniquit� effrayant qui se trouvera alors en Isra�l. Et dans ce jour-l�, Dieu ne voudra plus supporter autre chose que la r�alit�. Les formes de la pi�t�, servant de voile � l�impuret� et l�impi�t� c�deront la place � l�apostasie. C�est l� que �le roi� nous est soudainement pr�sent� (57:9). �Et tu t�es rendue aupr�s du roi avec de l�huile, et tu as multipli� tes parfums; et tu as envoy� tes messagers au loin, et tu t�es d�grad�e jusque dans le sh�ol�. Avoir � faire avec lui, c��tait s�abaisser jusqu�au sh�ol. Rien d��tonnant que Topheth f�t pr�par� �aussi pour le roi�. Ceci montre d�abord que l�Esprit de Dieu am�ne les pens�es d�Isra�l � attendre le r�gne d�un inique dans les derniers jours, et qu�il est appel� �le roi�.

Ceci nous fournit en m�me temps une cl� d�acc�s tr�s importante pour Daniel 11. Nous sommes arriv�s au temps de la fin. L�intervalle de discontinuit� est referm�, la longue et sombre nuit de la dispersion d�Isra�l est bien pr�s d��tre finie. Les Juifs se trouvent dans le pays. Mais dans quelle condition? Est-ce sous Christ qu�ils y sont? H�las! avant qu�il en soit ainsi, il faut qu�il s�y passe une autre sc�ne terrible. �Le roi� dont nous venons de lire quelque chose, se trouve l�, et sa conduite est juste celle que nous pouvions attendre d�apr�s les indications du Saint Esprit. �Le roi agira selon son bon plaisir�. Ah! en est-il parmi nous qui sachent suffisamment combien c�est une chose terrible que de faire sa propre volont�? Voici l�aboutissement de la propre volont�. D�s le commencement, ce fut le premier grand trait caract�ristique du p�ch�. C�est ce que fit Adam, et sa chute et la ruine du monde en furent le r�sultat imm�diat. Ici nous voyons un personnage qui en ce jour-l�, peut sembler �tre le plus �lev� et le plus influent des hommes. Mais il agit �selon son bon plaisir�, et il ne saurait y avoir rien de pire.

Lisons-nous une histoire pareille sans en tirer un profit moral pour nos �mes? Oublierons-nous quel mal c�est toujours, que de faire notre propre volont�? Que nul ne suppose que, parce qu�il est peut-�tre en position de commander, il se trouve par l� en dehors de ce danger. H�las! il n�en est point ainsi: rien ne rend aussi incapable de bien commander que l�incapacit� d�ob�ir. Il est bon de savoir d�abord ce que c�est que d��tre assujetti. Oh! puissent nos c�urs �tre profond�ment frapp�s de cette circonstance que le premier trait qui nous est signal� sur �le roi�, l�Antichrist, c�est qu�il fait sa propre volont�! Que cela nous serve de test pour voir jusqu�� quel point nous recherchons la n�tre, � jusqu�� quel point, par suite de circonstances quelconques, nous faisons, ou nous nous permettons quelque chose que nous ne voudrions pas que personne au monde conn�t, � pas m�me peut-�tre ceux qui nous sont les plus proches! H�las! par l�exp�rience et par l�observation, on sait toute la difficult� et tout le danger qu�il y a l�, quant � nos propres c�urs. Et pourtant il n�est rien de plus contraire au Christ que nous avons appris (�ph. 4:20). Nous sommes sanctifi�s �pour l�ob�issance et l�aspersion du sang de J�sus Christ� (1 Pierre 1:2). Nous ne sommes pas seulement sous l�aspersion du sang en vue de la b�n�diction, � mais aussi pour l�ob�issance de J�sus Christ, � pour que nous ayons le m�me esprit et le m�me principe d�ob�issance; car c�est l� le sens de l�expression. Nous ne sommes pas comme des Juifs qui �taient plac�s sous la loi, et dont l�ob�issance avait le caract�re d�obligation de faire telles ou telles choses sous peine de mort. Nous sommes d�j� vivants pour Dieu, conscients de la b�n�diction dans laquelle nous sommes, et r�veill�s pour voir la beaut� de la volont� de Dieu; car c�est Sa volont� qui nous a sauv�s et nous a sanctifi�s. Tel est notre vocation et notre t�che pratique ici-bas. � proprement parler, les chr�tiens n�ont rien d�autre � faire que d�accomplir la volont� d�un Autre. Nous avons � faire la volont� de Dieu, selon le caract�re de l�ob�issance de Christ, � comme des fils dont les d�lices sont de faire la volont� du P�re. Peu importe le domaine o� notre activit� a � se d�ployer. Ce peut �tre nos occupations naturelles quotidiennes. Mais gardez-vous bien de dissocier en vous deux individus, � l�un se conduisant d�apr�s certains principes en rapport avec vos affaires et votre famille, � et l�autre se conduisant d�apr�s d�autres principes dans l��glise de Dieu et dans le culte. Repoussez soigneusement une telle pens�e. Nous avons Christ pour tout, et tous les jours. Christ n�est pas une b�n�diction pour nous simplement quand nous nous r�unissons ensemble, ou que nous sommes appel�s � mourir; mais si nous avons Christ, nous l�avons pour toujours, et, d�s le premier moment, nous sommes affranchis de faire notre propre volont�. Cette propre volont�, nous l�apprenons, c�est la mort; mais c�en est fini maintenant dans la mort de Christ. Nous sommes d�livr�s, car nous sommes vivants dans Celui qui est ressuscit�. Mais en vue de quoi sommes-nous d�livr�s? Pour faire la volont� de Dieu. Nous sommes sanctifi�s pour l�ob�issance de J�sus Christ.

Pour ce qui est du �roi� vous avez en lui le terrible principe du p�ch� qui a �t� toujours � l��uvre, mais qui d�passe ici toutes les bornes. Le moment est venu pour Dieu, d��ter tous les freins Providentiels par lesquels il avait jusqu�alors retenu les hommes; et alors, il sera permis � Satan de venir � bout de ses plans; et ceci, dans le pays m�me sur lequel les yeux de Dieu reposent continuellement (1 Rois 9:3; Deut. 11:12).

�Le roi agira selon son bon plaisir, et s�exaltera, et s��l�vera� � non seulement contre tout homme, mais �contre tout dieu�. Et ce n�est pas seulement qu�il se place au-dessus de ces pr�tendus dieux, mais il �prof�rera des choses impies contre le Dieu des dieux�. Et, chose �trange � dire (si l�on ne savait pas que Dieu est parfaitement sage, et qu�il faut attendre que Ses conseils viennent � maturit�), malgr� son impi�t� effrayante, �il prosp�rera jusqu�� ce que l�indignation soit accomplie; car ce qui est d�termin� sera fait�. La phrase contient un mot qui nous donne la cl� du passage; car cette portion de la parole de Dieu a pr�sent� d�immenses difficult�s pour plusieurs. Bon nombre de personnes ont mis dans ce verset le pape de Rome, d�autres Mahomet ou Bonaparte. Mais il nous est annonc� que �le roi� doit prosp�rer jusqu�� ce que l�indignation soit accomplie. Quelle est cette indignation, et contre qui s�exerce-t-elle? Dieu a-t-il de l�indignation contre son �glise? Jamais. Nous sommes dans le temps de la parfaite patience de Dieu avec l�homme, et non pas celui de Son indignation. � qui donc se rattache-t-elle? La parole de Dieu est parfaitement claire. C�est quand Dieu s�occupe d�Isra�l qu�Il parle d�indignation: J�ai d�j� pleinement �tabli ceci d�apr�s �sa�e 5 � 10 et 14, et d�autres passages, et c�est confirm� enti�rement par toute la nature de la r�v�lation donn�e ici. Il est question en effet de quelqu�un qui sera roi d�Isra�l � non pas � Constantinople ou � Rome, mais en Palestine. Et le temps d�crit est une explosion � venir d�indignation contre Isra�l dans la terre promise. Lui (le faux roi) prosp�rera jusqu�� ce que l�indignation ait pris fin. Il est ajout� de plus qu�il n�aura pas �gard au Dieu de ses p�res, ni � l�objet du d�sir des femmes. L�expression �le d�sir des femmes� se rapporte �videmment � Christ, selon moi, � Celui vers la venue duquel les regards de tous les Juifs �taient tourn�s, et dont la naissance doit avoir �t� par dessus tout l�objet du d�sir des femmes juives. Que tel soit le sens de cette expression, c�est ce qui ressort clairement de sa liaison avec le contexte; car elle se trouve entre �le Dieu de ses p�res� (l��ternel) et �aucun dieu�. Il est invraisemblable que l�expression ait �t� ainsi plac�e, si elle avait trait simplement aux relations naturelles. C�est probablement le d�sir d�appliquer tout cela au pape qui a donn� cours � cette interpr�tation. Mais comprenons bien que la proph�tie concerne Isra�l et son pays, et tout est parfaitement clair. �Il n�aura point �gard au Dieu de ses p�res, et il n�aura point �gard � l�objet du d�sir des femmes�. Christ est distingu� du �Dieu de ses p�res�, peut-�tre parce que le Fils devait �tre fait chair. Mais Christ n�est pas l�objet de plus d��gards que le Dieu de ses p�res � expression qui implique, soit dit en passant, que ce personnage est lui-m�me Juif: �le Dieu de ses p�res�. �Car il s�agrandira au-dessus de tout; et, � sa place, il honorera le dieu des forteresses�. Ce n�est pas qu�il essaie, comme fit Antiochus, d�imposer par la force le culte de Jupiter Olympien aux Juifs; mais il adopte une superstition nouvelle. Cela r�fute aussi l�application qu�on voudrait faire de ces d�tails au roi de Syrie (Antiochus), qui �tait un Gentil. Il s�agit d�un Juif, qui prendra la place de Christ, et qui, bien s�r, n�a d��gard ni pour le vrai Christ ni pour l��ternel. C�est un personnage qui s��l�ve lui-m�me et qui s�oppose au vrai Dieu, c�est-�-dire, qu�il met �galement de c�t� les superstitions des hommes, et la foi du peuple de Dieu. L�exaltation de soi-m�me est son principal caract�re.

Mais ce n�est pas tout. L�Antichrist sera dans l�incr�dulit�, mais pas dans l�incr�dulit� seulement. Il aura rejet� le Dieu d�Isra�l et le Messie. Il n�honorera aucun des dieux des Gentils. Mais lui-m�me, quoiqu�il se pose comme le vrai Dieu sur la terre, il aura quelqu�un devant qui il se prosternera et fera se prosterner les autres avec lui. Le c�ur humain m�me dans l�Antichrist, ne peut se passer d�un objet � adorer. Ainsi, au verset 38, nous voyons cette contradiction apparente manifest�e dans l�Antichrist: �� sa place, il honorera le dieu des forteresses�. Il fait un dieu en m�me temps qu�il se donne comme �tant dieu. �Avec de l�or, et avec de l�argent, et avec des pierres pr�cieuses, et avec des choses d�sirables, il honorera un dieu que n�ont pas connu ses p�res�. Ce sera une pure invention de sa part. De plus, il partagera le pays entre ses partisans: �Il les fera dominer sur la multitude et leur partagera le pays en r�compense�. Voil� ce que Dieu nous dit de ce roi qui sera en Palestine aux derniers jours. Ces derni�res paroles sont �videmment une preuve tr�s concluante, qu�il r�gnera en Palestine. C�est �le pays� (fin v. 39). L�Esprit de Dieu ne parle jamais ainsi d�aucun autre pays. C��tait le pays le plus proche du c�ur de Dieu � une sorte de centre pour tous les autres.

Maintenant voici un tournant dans l�histoire. �Et, au temps de la fin, le roi du midi heurtera contre lui�. Ce fait confirme ce qui a �t� dit pr�c�demment, que �le roi� se trouve seulement �au temps de la fin�. �Le roi du midi heurtera contre lui et le roi du nord fondra sur lui comme un temp�te, avec des chars et des cavaliers, et avec beaucoup de navires�. L�Esprit de Dieu avait longtemps parl� plus haut sur les rois du nord et du midi. C��tait important de montrer qu�au temps de la fin, ces puissances auraient des successeurs qui heurteront �le roi� dans la terre sainte. �Le roi du midi�, c�est-�-dire l��gypte, et �le roi du nord� c�est-�-dire le ma�tre de la Syrie actuelle, ces deux personnages feront un mouvement contre �le roi�. Non pas qu�ils aient une politique commune: au contraire, ils semblent ennemis acharn�s l�un de l�autre. Mais �le roi� s��l�ve d�une telle mani�re, s�arrogeant de telles pr�tentions en terre sainte, que Dieu permet � la catastrophe finale d�arriver. Le roi du midi vient le premier, et ensuite le roi du nord qui para�t �tre � cette �poque le grand pouvoir militaire et naval de l�orient. �Le roi du nord fondra sur lui comme une temp�te, avec des chars et des cavaliers, et avec beaucoup de navires, et entrera dans les pays et inondera et passera outre; et il viendra dans le pays de beaut�. Ce ne peut �tre un autre pays que celui d�Isra�l. Le roi est l�. Le roi du nord est un personnage enti�rement diff�rent, un adversaire �du roi� aussi bien que le roi du midi.

Apr�s avoir introduit �le roi� sans nous dire d�o� il est venu, l�Esprit de Dieu le laisse l� sans nous dire ce qu�il advient de lui. D�autres portions de l��criture nous font conna�tre pleinement son destin effrayant. Mais il �tait important de l�introduire comme un �pisode dans le chapitre 11, afin de montrer le dernier grand conflit entre les rois du midi et du nord. En cons�quence, nous perdons de vue �le roi�, et le reste du chapitre s�occupe du roi du nord, qui n�entre pas seulement dans le pays de beaut�, mais qui poursuit ses conqu�tes ailleurs. �Plusieurs pays tomberont; mais ceux-ci �chapperont de sa main: �dom, et Moab, et les principaux des fils d�Ammon�. Nous voyons par �sa�e 11, que c�est l� un fait tr�s remarquable. Ces frontaliers vivaient en bordure de la terre sainte. Dieu arrange les choses de mani�re que, s�ils �chappent au roi du nord, c�est pour �tre ravag�s par les Isra�lites triomphants. Dieu ne veut pas permettre que les premiers ennemis d�Isra�l, ses ennemis acharn�s, re�oivent leur juste r�tribution des mains de quelque autre peuple que de celui auquel ils ont tant cherch� � s�opposer et � faire du mal. En cons�quence, il semblerait, d�apr�s �sa�e, que, bien peu apr�s, les Isra�lites ex�cuteront sur eux le jugement de Dieu.

�Et il �tendra sa main sur les pays, et le pays d��gypte n��chappera pas. Et il aura sous sa puissance les tr�sors d�or et d�argent, et toutes les choses d�sirables de l��gypte; et les Libyens et les �thiopiens suivront ses pas�. Ceci nous apprend que le roi du nord n�agit pas en alli� du roi du midi. Il s�avance vers le midi, o�, semblerait-il (v. 43), il y aura un grand d�veloppement de prosp�rit� mat�rielle, soit par suite des ressources du pays lui-m�me, ou plus probablement en cons�quence de ce qu�il est devenu le grand march� commercial de l�Occident et de l�Orient, dans cette partie du monde. �Mais des nouvelles de l�orient et du nord l�effrayeront�. C�est apr�s �tre descendu dans le midi, au del� de la Palestine, qu�il entend ces rumeurs � l��gard du nord et de l�Orient qui le jettent dans la perplexit�. Il �tait lui-m�me venu du nord, et avait aussi conquis l�Orient; et maintenant il re�oit de ces quartiers des nouvelles qui l�agitent. Il s�empresse de s�en retourner du pays d��gypte, et arrive en Palestine. �Et il plantera les tentes de son palais entre la mer et la montagne de sainte beaut� (c�est-�-dire entre la M�diterran�e et la mer Morte); et il viendra � sa fin, et il n�y aura personne pour le secourir�. Tel est le sort du roi du Nord, autrefois victorieux � non pas �le roi� qui a �t� introduit en passant, pour nous montrer en quelle occasion se livre le combat final entre le nord et le midi.

Je d�sire maintenant examiner s�il n�y a pas dans l��criture, d�autres passages int�ressants � rattacher au sujet dont nous venons de nous occuper. La fin de Zacharie nous pr�sente l�-dessus des informations de grand int�r�t. D�abord juste un mot ou deux sur la fin du chapitre 11. Voici ce que dit l�Esprit de Dieu (v. 17): �Malheur au pasteur de n�ant qui abandonne le troupeau!� C�est �videmment, je pense, l�Antichrist � �le roi�; car le verset 16 nous apprend que ce pasteur de n�ant est dans le pays. �Voici, je suscite un berger dans le pays qui ne visitera pas ce qui va p�rir, qui ne cherchera pas ce qui est dispers�, qui ne pansera pas ce qui est bless�, et ne nourrira pas ce qui est en bon �tat; mais il mangera la chair de ce qui est gras, et rompra la corne de leurs pieds�. Ce parfait �go�sme, cette exaltation de soi-m�me, ce pillage du troupeau au lieu de le nourrir et de porter les agneaux dans son sein, font un affreux contraste avec Christ, le Bon Berger. Ainsi il est d�clar� que le faux berger, l�Antichrist, doit �tre suscit� dans le pays d�Isra�l, et que l� il n��pargne pas le troupeau de Dieu.

Au chapitre 12, nous trouvons une autre puissance (v. 2): �Voici, je ferai de J�rusalem une coupe d��tourdissement pour tous les peuples d�alentour, et elle sera aussi contre Juda lors du si�ge contre J�rusalem�; c�est-�-dire que les nations s�assemblent contre J�rusalem, pr�cis�ment comme en Daniel 11, le roi du nord et le roi du midi. Les nations s�assemblent contre J�rusalem pendant que ce pasteur de n�ant y est. J�rusalem et les Juifs sont l�objet de l�attaque. �Et il arrivera, en ce jour-l�, que je ferai de J�rusalem une pierre pesante pour tous les peuples: tous ceux qui s�en chargeront s�y meurtriront certainement; et toutes les nations de la terre seront rassembl�es contre elle�. La victoire semble pencher du c�t� des ennemis d�Isra�l. Mais nul ne peut alors s�endurcir contre ce peuple et prosp�rer, parce que l��ternel se sera identifi� Lui-m�me avec eux en ce jour-l�. �En ce jour-l�, dit l��ternel, je frapperai de terreur tous les chevaux, et de d�lire ceux qui les montent, et j�ouvrirai mes yeux sur la maison de Juda�; et ensuite le proph�te nous dit de quelle mani�re le Seigneur d�fendra Son peuple en ce jour-l�.

Mais ce qui rendra la chose encore plus claire, c�est ce que nous lisons au chapitre 14:2: �Et j�assemblerai toutes les nations contre J�rusalem pour le combat; et la ville sera prise, et les maisons seront pill�es, et les femmes viol�es, et la moiti� de la ville s�en ira en captivit�; et le reste du peuple ne sera pas retranch� de la ville�. Nous trouvons dans ce passage quelques r�v�lations de plus, que nous n�aurions pas pu recueillir du chapitre 12. C�est ainsi, par exemple, que nous apprenons que �la ville sera prise... et que la moiti� de la ville s�en ira en captivit�: ceci distingue �videmment ce si�ge futur, de ceux que J�rusalem a subis dans le pass�. Lorsque les Chald�ens s�empar�rent de la ville, ils firent captif tout le monde; lorsque ce furent les Romains, ils firent prisonniers tous ceux qu�ils �pargn�rent. Ici nous trouvons un autre si�ge dans lequel la moiti� seulement sera prise et l�autre moiti� ne le sera pas. Et si quelque chose peut distinguer plus clairement encore � cet �gard l�avenir, du pass�, c�est qu�apr�s avoir pris la moiti� de la ville, les nations ne pousseront pas leur victoire plus loin. Pourquoi? �Et l��ternel combattra contre ces nations comme au jour o� Il a combattu au jour de la bataille. Et Ses pieds se tiendront, en ce jour-l�, sur la montagne des Oliviers, qui est en face de J�rusalem, vers l�orient�. Qui peut pr�tendre que ceci ait jamais �t� accompli? Qui peut dire que l��ternel est venu de cette mani�re et s�est tenu debout sur la Montagne des Oliviers? Comment pouvez-vous concilier le pass� avec une telle d�claration? Depuis les jours du proph�te, le Seigneur ne s�est jamais trouv� en conqu�rant sur le sol de J�rusalem. S�agit-il du si�ge de la ville par Titus? Essayez-vous d��vacuer cette d�claration de Zacharie en expliquant qu�il s�agit simplement d�une d�livrance Providentielle? Mais, je le demande, les Juifs furent-ils alors d�livr�s? Non, ils furent au contraire, emmen�s captifs. J�rusalem jusqu�� aujourd�hui, demeure foul�e aux pieds par les Gentils, et continuera de l��tre jusqu�� ce que les temps des nations soient accomplis. Mais le passage indique les derniers temps des Gentils, et la fin de l�oppression gentile. Quand ce jour sera venu, et que l��ternel sortira pour combattre contre ces nations, Ses pieds se tiendront sur la Montagne des Oliviers. Et comme preuve que cela ne doit pas �tre entendu all�goriquement, le Saint Esprit ajoute que la Montagne des Oliviers se divisera en deux, � preuve physique ext�rieure que l��ternel Dieu y a pos� ses pieds. �Et la montagne des Oliviers se fendra par le milieu, vers le levant, et vers l�occident, � une fort grande vall�e; et la moiti� de la montagne se retirera vers le nord, et la moiti� vers le midi. Et vous fuirez dans la vall�e de mes montagnes�, � c�est-�-dire qu�il y aura une vall�e entre les deux moiti�s � �car la vall�e des montagnes s��tendra jusqu�� Atsal... Et l��ternel, mon Dieu, viendra, et tous les saints avec toi�.

Ce passage prouve donc tr�s clairement que J�rusalem doit soutenir un si�ge dans l�avenir, et que ce si�ge sera caract�ris� par deux attaques. La premi�re attaque r�ussira contre Isra�l; la moiti� de la ville sera prise, et il s�en suivra pour cette moiti� de la ville toutes les affreuses mis�res qui accompagnent un si�ge; mais l�autre moiti� est r�serv�e pour l��ternel, qui am�nera le tiers dans le feu (Zach. 13:9). Il se placera � leur t�te, et �crasera toutes les nations de la terre qui viendront contre J�rusalem. Ainsi la seconde attaque sera la ruine de ceux qui la font. Si nous rapprochons cela de ce qui nous est dit en Daniel, quelle lumi�re suppl�mentaire jaillit de la proph�tie de Zacharie! Le roi du nord arrive le premier lorsque le roi du midi heurte contre �le roi� dans la terre sainte. Il y a une attaque simultan�e contre Isra�l, afin de d�truire, dans le pays, le peuple qui le m�rite bien, h�las! Mais au milieu du mal se trouvera une semence pieuse. Dieu se servira de ces assaillants pour ex�cuter l��uvre de sa justice. Les m�chants seront emport�s, et lorsque Dieu aura purifi� ceux qui restent, il se passera une autre sc�ne. Le roi du nord, ayant �t� heureux dans sa premi�re attaque, poursuit sa marche vers l��gypte, contre le roi du midi. Il y arrive, mais re�oit du Nord et de l�Orient des nouvelles qui le troublent, et il revient en arri�re pour sa propre destruction.

En attendant, pouvons-nous demander, qu�est-il advenu du �roi�? A-t-il �t� d�truit dans la collision qui a eu lieu dans le pays entre les rois du nord et du midi? Nullement. Qu�est-il donc devenu? Comment tombe-t-il? Par �l�apparition de la venue du Seigneur�, venant du ciel (2 Thess. 2:8). Il est r�serv� pour la main de Dieu lui-m�me. Il sera jet� vivant dans l��tang de feu et de soufre. �Pour le roi aussi, il est pr�par�. C�est ainsi que l�Ancien Testament et le Nouveau sont unanimes dans le t�moignage qu�ils nous donnent. Ce ne sera point selon le sort ordinaire de l�homme ruin� qu�il p�rira. Pour lui, Dieu s��cartera de tout le cours ordinaire de ses voies avec les m�chants. De m�me que de temps � autre, Dieu, dans sa gr�ce, a retir� des hommes de ce monde sans les faire passer par la mort, ainsi il y en a auxquels il est destin� par Dieu d��tre pr�cipit�s vivants en enfer � contraste terrible avec ceux qui sont en vie quand le Seigneur vient, et qui attendent d��tre enlev�s au ciel. Il en sera ainsi du m�chant, le pasteur de n�ant � �le roi�. Mais il n�est pas le seul � qui ce sort soit r�serv�. Le roi du nord est un ennemi plus effront� encore. �Le roi� s�est �lev� dans le pays, corrompant le peuple d�Isra�l et l�amenant � apostasier. Il a re�u son jugement. Si le plus petit mot de ce jugement ex�cut� dans le pays devait atteindre le roi du nord, nous pouvons facilement comprendre son trouble. Si c�est l� le motif de son prompt retour vers la Palestine, ou s�il revient � cause d�un mouvement des dix tribus, c�est ce que je n�ai pas la pr�tention de dire. L��criture ne nous le dit point. Mais il revient vers la terre sainte; et cette fois, c�est pour tomber imm�diatement sous la main de Dieu � et non par l��p�e d�un homme puissant, ni par l��p�e d�un petit. Ce n�est pas l�homme, mais Dieu, qui ex�cutera sur lui la vengeance. Voil� pourquoi il y a deux attaques. Apr�s son premier assaut contre J�rusalem, il est descendu vers le midi et a poursuivi l� certaines conqu�tes. Excit� par les nouvelles qu�il re�oit, il se h�te de retourner, avec l�esp�rance que maintenant tout ira selon ses v�ux. �Et l��ternel sortira, et combattra contre ces nations, comme au jour o� il a combattu au jour de la bataille�.

Mais avant de terminer, il faut que je vous signale encore un ou deux autres passages. Prenez �sa�e 28 et 29, et vous verrez une confirmation abondante de tout ce que j�ai avanc� sur cette derni�re sc�ne. En �sa�e 28, sont mentionn�es deux grandes puissances au service du mal, en rapport avec le pays en ce temps-l� � l�une �le roi�, qui est en relation avec le peuple, et dans le pays; l�autre, le roi du nord, qui descend comme une puissance ennemie. Nous les trouvons tous deux dans ce chapitre. D�abord il est fait mention d��phra�m, et l��ternel prononce un malheur sur �la couronne d�orgueil des ivrognes d��phra�m, et la fleur fl�trie de son bel ornement... Voici, l��ternel a un instrument fort et puissant, comme un orage de gr�le, un tourbillon de destruction: comme un orage de puissantes eaux qui d�bordent, il renversera par terre avec force�. On a l�, je pense, l�invasion de l�Assyrien, comme le terrible orage venant du nord, qui �claterait sur �phra�m. Au milieu du chapitre, nous trouverons une autre chose. Nous avons vu la condition d��phra�m qui habitait sur les bords du pays. Mais quelle �tait le sort de J�rusalem, la capitale? (v. 15): �Car vous avez dit: Nous avons fait une alliance avec la mort, et nous avons fait un pacte avec le sh�ol�. L�, �videmment, il s�agit du �roi� qui sera � J�rusalem et qui fera un pacte avec �la b�te�, la grande puissance imp�riale de ce temps, � qui Satan aura donn� son tr�ne. Il y a parfaite harmonie entre ce que nous trouvons en �sa�e, dans l�Apocalypse, et dans Daniel. �Nous avons fait alliance avec la mort, et nous avons fait un pacte avec le sh�ol: si le fl�au qui inonde passe, il n�arrivera pas jusqu�� nous�. Remarquez cela. Le fl�au qui inonde est le roi du nord, la puissance ext�rieure qui fond sur eux. Ceux de J�rusalem ont fait alliance avec la mort et avec le sh�ol (c�est-�-dire avec les instruments de Satan) en ce jour: et ils esp�rent, par ce moyen, �chapper au roi du nord. J�ai d�j� fait voir que �la b�te�, le pouvoir imp�rial de l�ouest, sera en rapport avec �le roi� � J�rusalem � que les contr�es occidentales seront le grand si�ge de la b�te � que ce pouvoir imp�rial commandera � toute la partie de l�Europe appartenant proprement � l�empire romain. Quand cet empire sera r�organis�, ce pouvoir imp�rial sera le principal utilisateur de la force de cet empire. �Le roi� aura fait alliance avec lui, ou plut�t, ainsi que le chapitre 9 s�exprime, lui, c�est-�-dire, le chef romain, fera alliance avec la masse des Juifs. � la fin, les deux se retrouvent � J�rusalem, combattant contre le Seigneur et ses saints qui viennent du ciel. Ils croiront trouver leur pr�tendue force dans cette alliance, mais elle ne tiendra point. Le fl�au qui inonde (l�Assyrien) les emporte, et la moiti� de la ville de J�rusalem est prise. Avec quelle merveilleuse harmonie tout concorde dans l��criture! Puis vient (�sa�e 28:16), l�allusion � la pierre mise par le Seigneur pour fondement en Sion, parole destin�e au r�sidu fid�le de ce jour-l�, aussi vraie soit-elle pour nous qui croyons maintenant.

�sa�e 29, est le dernier passage que je veux signaler. L� nous est d�crite la d�solation finale de la ville. �Malheur � Ariel, � Ariel, la cit� o� David demeura... mais j�enserrerai Ariel; et il y aura soupir et g�missement; et elle me sera comme un Ariel [lion de Dieu]. Et je camperai comme un cercle contre toi, et je t�assi�gerai au moyen de postes arm�s, et j��l�verai contre toi des forts�. C�est le si�ge dont parle Zacharie 14. �Et, humili�e, tu parleras depuis la terre, et ta parole sortira sourdement de la poussi�re etc.�. Voil� leur condition quand ils sont d�sol�s. Mais voyez, v. 5: �Et la multitude de tes ennemis sera comme une fine poussi�re... Tu seras visit�e de par l��ternel des arm�es avec tonnerre et tremblement de terre... Et la multitude de toutes les nations qui font la guerre � Ariel, et tous ceux...qui l�enserrent seront comme un songe d�une vision de nuit�. Le Seigneur est sorti et a combattu avec ces nations comme il combattit au jour de la bataille.

Voil� suffisamment de preuves �manant de diverses portions de la parole de Dieu, qui concordent enti�rement et jettent de la lumi�re sur la partie si int�ressante du livre de Daniel dont nous nous occupons. Tout concourt � montrer de la fa�on la plus claire qu�il se pr�pare un terrible avenir pour les Juifs apostats et leurs alli�s occidentaux, et un non moins terrible avenir pour leurs adversaires conf�d�r�s de l�Orient. L�alliance avec le sh�ol ne tiendra pas. Lorsque les grandes puissances du monde auront, en apparence, tout balay� devant elles, et se seront assembl�es devant J�rusalem pour la derni�re grande lutte, Dieu saisira cette occasion d�agir avec elles, apr�s le terme de sa patience de si longue dur�e. Ce sera la derni�re sc�ne. Les hommes auront cru avoir en leurs mains la monarchie universelle; mais ce sera le jour o� Dieu les appellera au jugement. Je parle d�un jugement des nations et des rois, et non du jugement des morts devant le grand tr�ne blanc (Apoc. 20:11-15).

Il n�y a pas de base pour identifier �le roi � (11:36-39) avec Antiochus �piphane, ni avec aucun successeur du roi du nord: il en est ainsi non seulement parce qu�aucun autre ne correspond � ce qui est dit de lui, mais aussi pour la raison absolument d�terminante qu�il est attaqu� aussi bien par le roi du nord que par le roi du midi. Il est donc distinct des deux et en contraste avec eux. Comme il est localis� entre les territoires de ces deux rois, ce ne peut pas �tre le pape de Rome (comme Mede et les deux Newton l�ont imagin�), ni aucun autre, sinon �le roi� en Jud�e. Comme personne n�a encore paru r�pondre tant soit peu � sa description, ce doit �tre un monarque futur. Il est �vident que la proph�tie donne beaucoup de d�tails ici comme dans la partie pr�c�dente du chapitre, et l�exactitude est telle que les ennemis ont �t� pouss�s � affirmer, avec autant de folie que d�impi�t�, que le texte avait �t� �crit post�rieurement aux jours d�Antiochus, non pas par Daniel au temps o� l�empire Perse venait de supplanter l�empire babylonien. Tout cela n�est que du r�ve vain et m�chant, qui glisse sur toutes les preuves surabondantes, internes et externes, montrant que le proph�te vivait et �crivait bien au temps o� il l�affirme; mais en outre, ces positions incr�dules omettent de voir la d�claration claire que, avant que �le roi� soit dans le pays d�Isra�l et en pr�sence de ses ennemis du nord et du midi, nous avons une transition se r�f�rant clairement �au temps de la fin�

Dieu va bient�t s�occuper de la terre, � avec les hommes s�activant sur tous leurs projets. La r�g�n�ration du monde sera le grand jour o� le Seigneur, ayant �t� d�Isra�l les transgresseurs, et s��tre servi du �roi� lui-m�me et du jugement tomb� sur lui, pour s�parer en Juda les fid�les d�avec les m�chants, fera sonner l�heure du r�glement de compte avec les nations. C�est l�, me semble-t-il, la simple et juste port�e de la v�rit� de Dieu, qui nous est pr�sent�e ici. Nous ne devons pas supposer qu�il s�agit simplement d�une seule grande puissance, mais il s�agit de toutes. Il y aura des principes diff�rents � l��uvre. Et c�est une chose terrible de penser que ces pays-ci o� nous jouissons de tels privil�ges, doivent �tre recouverts alors des plus profondes t�n�bres. L�alliance avec la mort et avec le sh�ol est annonc�e comme �tant contract�e par le monde occidental hautement civilis�. Que c�est humiliant pour l�orgueil de l�homme! Dans le pass�, la civilisation n�a pas pr�serv� les esprits les plus forts de l�idol�trie d�gradante, ni de la corruption. H�las! c�est une sc�ne pire encore que nous aurons � la fin: le christianisme finira dans la restauration de l�idol�trie, avec de nouveaux faux dieux, et avec l�homme s�adorant lui-m�me comme Dieu. Tel est, je le crois, l�avenir qui nous est pr�dit pour notre temps. Mais l�amour peut garder le c�ur de s�embarrasser dans tout ce qui m�ne l�, et le garder vrai pour Christ Lui-m�me. Puissions-nous �tre occup�s de Lui, ne b�tissant pas sur les fondements des hommes, ne partageant pas leur esp�rance, ne nous confiant pas dans le progr�s, ni m�me dans la soi-disant religion. Si Christ est mon objet en tout, alors il y a la s�curit�, mais il n�y en a nulle part ailleurs.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Daniel 11". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/daniel-11.html.