Bible Commentaries
Daniel 6

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versets 1-28

Nous arrivons maintenant au dernier type relatif aux puissances Gentiles. Dans l��tude des types, n�oublions jamais que ce qui est pr�sent� n�est pas le caract�re personnel de ceux dont l��criture nous occupe. C�est ainsi qu�Aaron �tait, dans son office, un type de Christ; mais nous ne devons pas en conclure que ses voies fussent semblables � celles de notre Sauveur bien-aim�. Sous certains rapports il fut tr�s fautif: c�est lui qui fit le veau d�or et chercha m�me � tromper le peuple � son sujet. Mais cette circonstance ne l�emp�che point d��tre un type de Christ: il l��tait en d�pit de toutes ces fautes, et non dans ces fautes. David pr�figura Christ, non comme sacrificateur, mais comme roi � d�abord comme roi souffrant et rejet�, et ensuite comme roi �tabli dans son r�gne et exalt� tr�s haut. La vie de David se compose de deux parties: la premi�re renferme le temps o� il �tait d�j� rev�tu de l�onction royale, mais o� la puissance du mal �tait encore reconnue, et o� il �tait poursuivi et pers�cut�; la seconde partie est le temps o�, Sa�l �tant mort, David occupe le tr�ne et soumet ses ennemis. Sous l�un et l�autre de ces aspects, David fut un type de Christ. Toutefois sa chute et son terrible p�ch� sont �videmment en contraste complet avec la vie de Christ.

Mais, d�un autre c�t�, si le chapitre que nous avons maintenant sous les yeux nous pr�sente, comme je le crois, le type d�une sc�ne terrible de la fin de la pr�sente dispensation, ne doutons pas que ce la soit possible, au motif que le roi avait de bonnes qualit�s. La mani�re dont l�homme voudra se faire Dieu est pr�figur�e dans la personne de Darius, plut�t qu�en Belshatsar. En principe c�est l�acte qu�accomplit Darius, ou du moins qu�il autorisa, qui expose et manifeste d�avance cette pr�tention et cette conduite de l�homme. Si Belshatsar �tait un �chantillon des plus d�grad�s de la race humaine, il y avait au contraire dans le caract�re et les m�urs de Darius quelque chose de tr�s aimable et estimable, et peut-�tre mieux encore. Mais ce n�est pas de Darius personnellement que je veux parler. Nous avons eu dans le chapitre pr�c�dent le type de la chute de Babylone et le jugement de Dieu qui doit la frapper � cause de sa m�chancet� dont elle a donn� la preuve en insultant et profanant les vases du vrai Dieu, les m�lant � ses propres idoles qu�elle louait et adorait au m�pris des douleurs du peuple de Dieu. Tout cela se verra encore bien davantage dans les �v�nements de l�histoire future. Il y a maintenant sur la terre ce qui occupe la position la plus �lev�e comme �glise de Dieu; elle s�enorgueillit de son unit�, de sa force et de son anciennet�, de sa continuit� historique; elle s�attribue l�honneur de la saintet� et du sang des martyrs. Mais Dieu n�est pas indiff�rent � ses p�ch�s qui, de g�n�ration en g�n�ration, n�ont fait que s�accro�tre et s�accentuer: ils n�attendent que le jour du Seigneur pour subir l�ex�cution du jugement, et recevoir la sentence m�rit�e. Dans l�Apocalypse, il y a deux grands objets du jugement � Babylone et la B�te: l�un repr�sente la corruption religieuse, et l�autre la violence: deux formes diff�rentes de la m�chancet� humaine. La seconde forme s�y montre dans un homme incit� par Satan jusqu�� pr�tendre prendre la place de Dieu sur la terre. Or, c�est l� pr�cis�ment ce que Darius permit de faire. Peut-�tre ne s�en rendait-il pas compte, mais son entourage se chargea de le conduire � cet acte terrible.

Voici les circonstances o� ceci s�accomplit: Les pr�sidents et les satrapes avaient besoin d�une occasion contre Daniel, et ils savaient bien qu�on ne pouvait en trouver, si ce n�est �� cause de la loi de son Dieu�. C�est pourquoi ils se concertent, et, profitant de la coutume des M�des et des Perses, selon laquelle il appartenait aux nobles de faire la loi et au roi de la promulguer, ils imaginent de d�cr�ter qu�il ne sera permis � personne d�adresser aucune requ�te � quelque dieu ou � quelque homme que ce soit durant trente jours, si ce n�est au roi. Qu��tait-ce que cela, sinon mettre un homme � la place de Dieu? D�fendre qu�aucune pri�re f�t offerte au vrai Dieu, et ordonner que toute pri�re qui serait offerte, le f�t au roi, c�est sans conteste attribuer les droits de Dieu � l�homme. Le roi tomba dans le pi�ge et signa le d�cret.

Mais consid�rons maintenant la belle conduite de Daniel. Rien ne laisse penser que ces agissements fussent cach�s � Daniel. Au contraire, il �tait parfaitement inform� de la nouvelle loi. Mais il ne pouvait pas compromettre les droits de son Dieu. Son chemin �tait donc tout trac�. Il �tait vieux d�j�, et la foi qui, d�s sa jeunesse, avait br�l� en lui, �tait au moins aussi brillante que jamais. Aussi lorsqu�il eut appris que tout �tait sign�, scell� et �tabli � dans la mesure du pouvoir de l�homme, et que la loi irr�vocable des M�des et des Perses voulait qu�aucun homme ne fl�chit les genoux devant Dieu durant trente jours; sachant bien tout cela, il va dans sa chambre. Il n�y met pas d�ostentation, mais il ne cache pas sa conduite. Ses fen�tres ouvertes, comme d�habitude, du c�t� de J�rusalem, il se prosterne devant son Dieu trois fois le jour, il prie et rend gr�ces comme il l�avait fait pr�c�demment. Il fournit � ses ennemis l�occasion qu�ils cherchaient. Ceux-ci rappellent aussit�t au roi le d�cret qu�il avait rendu, et se mettent � accuser Daniel devant lui. �Daniel, disent-ils, qui est d�entre les fils de la captivit� de Juda, ne tient pas compte de toi, � roi, ni de la d�fense que tu as sign�e, mais il fait sa requ�te trois fois par jour�. Alors Darius le roi, �prouva un grand d�plaisir; il s�efforce inutilement jusqu�au coucher du soleil de d�livrer celui qu�il respectait. Cependant, bien qu�il en f�t d�sol�, quand ces hommes r�-insistent sur le caract�re irr�vocable de la loi des M�des et des Perses, il p�che de nouveau. Il abandonne le proph�te � la fureur de ses ennemis pour �tre jet� dans la fosse des lions, avec l�espoir � peine pensable pour lui, que son Dieu le d�livrerait. Et Dieu intervient pour son serviteur. Dieu op�re la d�livrance, et le sort terrible destin� au proph�te retomba sur ceux-l� m�me qui l�avaient accus� aupr�s du roi. �Les nations se sont enfonc�es dans la fosse qu�elles ont faite; au filet m�me qu�elles ont cach�, leur pied a �t� pris. l��ternel s�est fait conna�tre par le jugement qu�il a ex�cut�; le m�chant est enlac� dans l��uvre de ses mains� (Psaumes 9:16-17). Rien n�est plus clair que la port�e typique de cet �v�nement par rapport � la d�livrance du r�sidu fid�le de la fin, lorsque la col�re de d�versera et que les tra�tres du dedans et les oppresseurs du dehors seront d�truits aux derniers jours. Le r�sultat en sera comme ici, que les Gentils reconna�tront que le Dieu vivant est le Dieu d�Isra�l d�livr�, et que son royaume ne sera point dissip�.

Les chapitres 5 et 6 de Daniel nous pr�sentent donc les types combin�s des sc�nes qui terminent la dispensation actuelle. Si vous regardez plus loin dans ce livre de Daniel, vous rencontrez un autre personnage appel� le roi (chapitre 11:36 etc.). Vous pouvez y lire une proph�tie directe d�actions semblables: �Le roi agira selon son bon plaisir, et s�exaltera, et s��l�vera contre tout dieu, et prof�rera des choses impies contre le Dieu des dieux etc.�. Je ne veux pas dire que Darius personnellement ait fait ces choses; je signale seulement la port�e de son acte, ou son d�cret, aux yeux de Dieu. Il s�agit de ce que Dieu pensait du p�ch� dans lequel Darius avait �t� attir�, et c��tait un type de l�avenir.

En outre, il est dit du roi, au chapitre 11: �Il n�aura point �gard au Dieu de ses p�res, ... car il s�agrandira au-dessus de tout�. Plusieurs passages du Nouveau Testament y font aussi allusion. Si quelqu�un all�gue que tout cela est dit des Juifs, et ne concerne pas la dispensation sous laquelle nous sommes, je m�en tiens � ce qui est relatif � notre dispensation et je cite comme preuve 2 Thessaloniciens 2:3-4: �Que personne ne vous s�duise en aucune mani�re, car ce jour-l� ne viendra pas que l�apostasie ne soit arriv�e auparavant et que l�homme de p�ch� ne soit r�v�l�, le fils de perdition, qui s�oppose et s��l�ve contre tout ce qui est appel� Dieu ou qui est un objet de v�n�ration, en sorte que lui-m�me s�assi�ra au temple de Dieu, se pr�sentant lui-m�me comme �tant Dieu�. Il est clair qu�en commettant son acte, Darius s��levait effectivement au-dessus de tout ce qui est appel� Dieu, ou qui est un objet de v�n�ration. D�fendre d�adresser des pri�res � Dieu, et prescrire que les pri�res que l�on avait coutume d�offrir � Dieu lui fussent pendant un temps adress�es � lui seul, ce n��tait ni plus ni moins qu��tre le type de celui qui doit un jour prendre cette position d�une mani�re bien plus terrible, plus grossi�re et plus litt�rale. Les jours tels que ceux dont Daniel parle et dont il donne un type, sont encore � venir. Le Nouveau Testament en fournit nettement la preuve; il montre aussi que ce personnage annonc� par la proph�tie, doit se pr�senter comme �tant Dieu, et non pas seulement comme le vicaire de Christ, avec des gens pr�ts � se prosterner devant lui et � lui baiser les pieds. Ces actes de Darius et ses princes sont sans doute fort mauvais et superstitieux; mais ils ne sont pas encore ceux d�un homme d�clarant qu�il est Dieu, ou s��tablissant dans le temple de Dieu, en disant: Il ne sera adress� de pri�re � aucun �tre, si ce n�est � moi-m�me. Quelque grand que soit le mal dans la papaut� et dans la pr�tention orgueilleuse du pape, il doit survenir un mal beaucoup plus grand encore; et la pens�e solennelle � bien garder, c�est que ce ne sera pas seulement l�aboutissement de la papaut�, mais celle de la papaut� ET du protestantisme, etc., sans Dieu. M�me la diffusion de la v�rit� ne sera point une garantie s�re contre l�invasion de ce mal. Bien coupables et insens�s furent jadis ceux qui s�imaginaient que, parce qu�Isra�l avait dans le camp l�arche de l�alliance de l��ternel, ils seraient n�cessairement pr�serv�s dans la bataille contre les Philistins! L�arche revint en triomphe, mais eux o� �taient-ils?

Gardez-vous de la pens�e tellement en vogue que le z�le religieux d�ploy� dans ce pays le met � l�abri du mal. Soyez plut�t certain que plus la lumi�re abonde dans une contr�e, plus la Bible y est r�pandue, plus il y a de pr�dications, plus on y trouve tout ce qui est bon, et plus il y a un grand danger si les hommes ne s�y conforment pas, et ne marchent point en harmonie avec ces privil�ges. S�ils les traitent comme �tant de peu d�importance, et les m�prisent; s�ils n�ont aucune conscience de ce que c�est que s�incliner pratiquement devant la lumi�re de l��criture, ils seront certainement entra�n�s par une s�duction ou par une autre. Quelqu�un dira-t-il que l��criture ne contient pas des choses importantes? Qui conna�t les moyens du diable pour acqu�rir de la puissance sur l��me? L� o� l�on ne veut pas �couter Dieu, et o� on se livre � la d�sob�issance de Dieu, quelle qu�en soit la mani�re, comment cela se termine-t-il? Il n�y a de s�curit� que dans un chemin de sainte d�pendance de Dieu et d�ob�issance � sa parole. Il ne faut pas mettre une portion de l��criture au-dessus d�une autre au motif qu�elle est plus consolante: il nous faut prendre toute l��criture; ce n�est que l� que nous trouvons s�curit�. Il est tr�s doux et pr�cieux de jouir de la pr�sence du Seigneur; mais il y a plus que cela: c�est une chose terrible d��tre trouv� d�sob�issant au Seigneur. La d�sob�issance est comme le p�ch� de sorcellerie. Rien ne conduit plus � la ruine. D�sob�ir � Dieu, c�est virtuellement d�truire son honneur. Il en fut ainsi en Isra�l; et pourtant, un mal encore bien plus effrayant et plus terrible va faire suite au rel�chement, et au mauvais �tat de la chr�tient�,

La premi�re chose qui se pr�sente est donc l�apostasie. Le christianisme sera abandonn�; plus il y a de lumi�re, plus l�on est certain que l�apostasie viendra pour les masses qui refusent la lumi�re. Il n�y eut jamais en Isra�l d��poque si prometteuse que celle o� notre Seigneur �tait sur la terre. On n�avait jamais vu de temps pourvu d�une telle activit� religieuse: les scribes et les Pharisiens parcouraient la terre et la mer pour faire un pros�lyte; on se montrait z�l�, en apparence, pour la lecture des �critures; on avait des sacrificateurs et des l�vites; il n�y avait pas d�idol�trie, ni rien de grossi�rement mauvais. C��tait un peuple lecteur de la Bible, et un peuple qui gardait le sabbat; et on n�h�sitait pas � accuser notre Seigneur lui-m�me de violer le sabbat, tant on se montrait ext�rieurement s�v�re pour l�observation du saint jour. Ainsi allaient les choses; et comment cela finit-il? Que firent ces Juifs si z�l�s pour la religion? Ils crucifi�rent le Seigneur de gloire et rejet�rent le t�moignage du Saint Esprit et son �uvre de gr�ce, en sorte que le roi dut envoyer ses arm�es, faire p�rir ces meurtriers et br�ler leur ville. On ne peut pas dire qu�il n�y avait pas de conversion: Dieu d�ploya sa puissance, et il y en eut par milliers: �Tu vois, fr�re, pouvait dire Jacques au bout de quelques ann�es, combien il y a de milliers de Juifs qui croient�. Des milliers et des dizaines de milliers furent effectivement tourn�s vers la croix de J�sus, et on pouvait nourrir l�esp�rance que tout Isra�l, et le monde lui-m�me, allaient se convertir; mais que se passa-t-il en r�alit�? Dieu travaillait simplement dans sa gr�ce � recueillir ces milliers de personnes, pour abandonner ensuite le reste � la destruction sous le jugement qui tomba sur J�rusalem: ce n�est encore qu�une faible figure anticipant le jugement qui doit bient�t �clater sur le monde. Et si, en nos jours, Dieu d�ploie sa puissance et recueille de toutes parts des �mes qu�il convertit du monde, combien est-il important que chacun se demande s�il est converti ou s�il ne l�est pas! Et pour ceux qui sont convertis, quel appel il y a l� � marcher dans le sentier de l�ob�issance, � se soumettre en toutes choses � la parole de Dieu, et � attendre Christ!

L�id�e que quelques-uns nourrissent, selon laquelle il y aura une conversion universelle, n�est qu�une vaine illusion. Babylone, ou la B�te: voil� les deux grands pi�ges des derniers jours. L�une sera source de corruption en association avec la religion et la profanation de toutes les choses saintes; l�autre sera caract�ris�e par l�orgueil et par la violence au plus haut degr�. Il semblera que le christianisme a compl�tement �chou�, et les hommes croiront poss�der, pour tous leurs maux et leurs mis�res, une nouvelle panac�e bien meilleure que l��vangile. Ils c�l�breront leurs idoles d�or, d�argent et d�airain, se glorifiant de ce que le christianisme aura disparu de la face de la terre, sauf quant � sa forme ext�rieure. C�est alors que viendra le jugement.

Le chapitre 17 de l�Apocalypse nous fait voir ce qu�il adviendra de la Babylone du Nouveau Testament, forme corrompue que rev�tira l�apostasie religieuse: son sort sera tel celui de la Babylone de Daniel. L�homme sera l�instrument de la chute de Babylone, la femme enivr�e du sang des saints et du sang des t�moins de J�sus. Les hommes assouvissent leur vengeance sur elle. On ne la voit plus mont�e sur la B�te couleur d��carlate; d�sormais elle n�appara�t que foul�e aux pieds, ha�e et rendue d�serte. Que vient-il apr�s cela, selon la proph�tie? On ne voit point le christianisme se r�pandre partout dans le monde: bien au contraire, on voit la B�te remplir toute la sc�ne, et prendre la place de Dieu. � la place du triste spectacle de la femme enivrant les hommes avec la coupe d�un christianisme corrompu, on verra l�homme s��tablir lui-m�me dans un orgueilleux d�fi contre Dieu. Il prendra la place de Dieu sur la terre. Je ne pr�tends pas dire quel sera l�intervalle entre la destruction de Babylone et la chute de la B�te. Le chapitre 17 de l�Apocalypse prouve que bien loin d�amener un progr�s, une am�lioration dans l��tat du monde, la destruction de Babylone n�apportera que plus de hardiesse dans le mal, celui-ci rempla�ant la forme hypocrite du mal pr�c�dant. La corruption religieuse sera remplac�e par une impi�t� orgueilleuse d�fiant ouvertement Dieu. �Les dix cornes que tu as vues sont dix rois qui n�ont pas encore re�u de royaume, mais re�oivent pouvoir comme rois une heure avec la B�te. Ceux-ci ont une seule et m�me pens�e, et ils donnent leur puissance et leur pouvoir � la B�te�, pas � Dieu. Tout est donn� � la B�te en vue de l�exaltation de l�homme. L�heure sera venue pour l�homme d�occuper la place supr�me dans le monde. Mais, contrairement � ce qui fait en g�n�ral l�objet de l�ambition des hommes, ils abandonneront leur propre volont� � la volont� d�un autre � dans le d�sir qu�il y ait quelqu�un de tr�s haut, et de tr�s exalt�, devant lequel tous s�inclinent. Lorsque cela sera accompli, �Ceux-ci combattront contre l�Agneau; et l�Agneau les vaincra�. Tout ceci, c�est �vident, est post�rieur � la destruction de Babylone; car nous lisons plus bas: �Les dix cornes que tu as vues et la b�te (c�est ainsi qu�il faut lire �et la b�te� et non �� la b�te�), � celles-ci ha�ront la prostitu�e et la rendront d�serte et nue�. C�est pr�cis�ment ce qui r�pond au type de Darius. Darius arrive, d�truit Babylone, et se saisit imm�diatement du royaume; et la premi�re chose que nous voyons ensuite, c�est qu�il est entra�n� par ses courtisans � prendre la place de Dieu lui-m�me. Il rend ou confirme une loi en vertu de laquelle il ne doit �tre pr�sent� de pri�re � qui que ce soit, except� � lui seul durant trente jours. En d�autres termes, il a la pr�tention d��tre l�objet de tout culte: il s�arroge ce qui est d� exclusivement au vrai Dieu.

Ces deux types sont extr�mement instructifs, comme aboutissement de l�histoire g�n�rale des Gentils. Nous y voyons, non pas les caract�ristiques du commencement et celles vues tout au long de la vie de ces empires, mais plut�t les traits principaux du mal au moment o� ces empires prennent fin. D�abord, Babylone sera d�truite � cause de la profanation dont elle s�est rendue coupable dans les choses religieuses de Dieu; et ensuite, l�orgueil blasph�matoire parvenu � son comble avec la pr�tention impie du chef de l�empire � recevoir l�honneur et la gloire qui n�appartiennent qu�� Dieu. J�ai �prouv� le besoin de marquer le lien rattachant ces deux choses l�une � l�autre, autrement il n�est pas possible d�en saisir aussi bien la v�ritable port�e.

Nous avons maintenant achev� ce que je puis appeler le premier volume de Daniel, parce que son livre se partage exactement en deux parties � la fin du chapitre 6. C�est l� la raison pour laquelle il est dit que Daniel prosp�ra au temps du r�gne de Darius et au temps du r�gne de Cyrus de Perse. Dans le chapitre suivant, on va revenir en arri�re, au r�gne de Belshatsar, et Daniel sera de nouveau plac� devant nous. Il faut maintenant s�arr�ter, et je le fais en priant pour qu�apparaisse, par cet exemple, la grande importance qu�il y a � lire l��criture avec l�intelligence de sa port�e typique, l� o� il y a effectivement une telle port�e; et que les enfants de Dieu puissent �tre convaincus qu�il y a ainsi beaucoup plus d�instruction � tirer des �critures qu�il ne para�trait � premi�re vue. Ce que Dieu dit est rev�tu d�un caract�re infini. On n�a pas �puis� sa parole lorsqu�on en a tir� quelque peu, ici ou l�: c�est le puits lui-m�me, la source toujours jaillissante de la v�rit�. Plus nous avons cr� dans la connaissance de la v�rit�, et moins nous nous contentons de ce que nous avons atteint, et plus aussi nous sentirons combien nous avons encore � apprendre. Et cela n�est point en nous de mis�rables paroles affectant une apparence d�humilit�, mais c�est le r�sultat du sentiment r�el et profond de notre insuffisance parfaite en pr�sence de la grandeur et de la bont� de notre Dieu qui a pris de pauvres vers tels que nous pour nous placer dans sa propre gloire � car telles sont, en effet, les merveilleuses voies de sa gr�ce.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Daniel 6". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/daniel-6.html.