Bible Commentaries
Deutéronome 19

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versets 1-21

�Quand l��ternel, ton Dieu, aura retranch� les nations dont l��ternel, ton Dieu, te donne le pays, et que tu les auras d�poss�d�es, et que tu habiteras dans leurs villes et dans leurs maisons, tu s�pareras pour toi trois villes au milieu de ton pays que l��ternel, ton Dieu, te donne pour le poss�der tu t�en pr�pareras le chemin, et tu diviseras en trois parties le territoire de ton pays, que l��ternel, ton Dieu, te donne en h�ritage; et ce sera afin que tout homicide s�y enfuie� (vers. 1-3).

Quel remarquable m�lange de �bont� et de s�v�rit�, nous voyons dans ces quelques lignes. Nous avons l�extermination des nations de Canaan, � cause de leurs iniquit�s qui �taient devenues intol�rables, et � c�t� nous avons une preuve touchante de la bont� divine dans cet arrangement fait pour le pauvre meurtrier au jour de son angoisse, alors qu�il s�enfuit de devant le vengeur du sang. Le gouvernement et la bont� de Dieu, sont aussi divinement parfaits l�un que l�autre. Il y a des cas o� la bont� ne serait qu�une pure tol�rance du mal et de la r�bellion, ce qui ne peut avoir lieu sous le gouvernement de Dieu. Si les hommes s�imaginent que, parce que Dieu est bon, ils peuvent continuer � p�cher � t�te lev�e, ils verront, t�t ou tard, combien ils se trompent.

�Consid�re donc�, dit l�ap�tre, �la bont� et la s�v�rit� de Dieu!1� Dieu exterminera certainement les m�chants qui m�prisent sa bont� et sa longue patience. Il est lent � la col�re et d�une grande bont�, b�ni soit son saint nom! Il supporta pendant de longues ann�es les sept nations de Canaan, jusqu�� ce que leur m�chancet� s��lev�t jusqu�au ciel, et que la terre elle-m�me ne les p�t plus supporter. Il supporta les iniquit�s des villes coupables de la plaine, et s�il se f�t trouv� m�me dix justes dans Sodome, il l�aurait �pargn�e pour l�amour d�eux. Mais le jour d�une terrible vengeance arriva, et elles furent d�truites.

1 Le mot traduit par �s�v�rit� est apotomia qui, litt�ralement, veut dire �extermination�.

Il en sera de m�me avant longtemps de la chr�tient� coupable: �Toi aussi tu seras coup�. Le temps de la r�tribution viendra, et il sera terrible rien qu�en y pensant le c�ur tremble.

Mais remarquez comme la �bont� divine brille dans ces premi�res lignes de notre chapitre. Voyez quelle peine notre Dieu se donne pour que la ville de refuge soit aussi accessible que possible pour le meurtrier. Les trois villes devaient �tre �au milieu du pays�, et non dans des coins �cart�s, ou dans des endroits d�un acc�s difficile. Et non seulement cela, mais encore �tu t�en pr�pareras le chemin�. Et de plus: �Tu diviseras en trois parties le territoire de ton pays�. Tout devait �tre fait pour que le meurtrier p�t �chapper facilement. Le Seigneur daignait penser � l�angoisse du malheureux �s�enfuyant pour saisir l�esp�rance qui lui �tait propos�e� (H�b. 6:18). La ville de refuge devait �tre rapproch�e, tout comme �la justice de Dieu� est pr�s du pauvre p�cheur perdu, si proche qu�elle est � la port�e de �celui qui ne fait pas des �uvres, mais qui croit en celui qui justifie l�impie�.

Il y a une douceur toute particuli�re dans cette recommandation: �Tu t�en pr�pareras le chemin�. Qu�elle �mane bien de notre Dieu de gr�ce � �du Dieu et P�re de notre Seigneur J�sus Christ!� Et cependant c��tait le m�me Dieu qui exterminait les nations de Canaan par son juste jugement, et qui pensait ainsi en gr�ce au meurtrier. �Consid�re donc la bont� et la s�v�rit� de Dieu�.

�Et voici ce qui concerne l�homicide qui s�y enfuira, pour qu�il vive: Celui qui aura frapp� son prochain sans le savoir, et sans l�avoir ha� auparavant, comme si quelqu�un va avec son prochain dans la for�t pour couper du bois, et que sa main l�ve la hache pour couper l�arbre, et que le fer �chappe du manche et atteigne son prochain, et qu�il meure: il s�enfuira dans une de ces villes, et il vivra; de peur que le vengeur du sang ne poursuive l�homicide pendant que son c�ur est �chauff�, et qu�il ne l�atteigne, parce que le chemin est long�, � gr�ce exquise et touchante! � �et ne le frappe � mort, quoiqu�il ne m�rite pas la mort, car il ne le ha�ssait pas auparavant. C�est pourquoi, je te commande, disant: S�pare-toi trois villes� (vers. 4-7).

Nous avons ici la description la plus minutieuse de l�homme pour lequel �tait la ville de refuge. S�il n�y r�pondait pas, la ville n��tait pas pour lui; mais, dans le cas contraire, il pouvait avoir l�assurance la plus enti�re qu�un Dieu de gr�ce avait pens� � lui et lui avait procur� un lieu de refuge o� il pourrait �tre en toute s�curit�. Aussit�t que le meurtrier avait franchi les murs de la cit� de refuge, il pouvait respirer librement et se reposer sans crainte. L��p�e vengeresse ne pouvait l�y atteindre, aucun cheveu de sa t�te n�y pouvait �tre touch�.

Il �tait en s�ret�, oui, en parfaite s�ret�; et de plus il en avait la parfaite certitude. Il n�esp�rait pas �tre sauv�, il �tait s�r de l��tre. Il �tait dans la ville, et cela suffisait. Avant d�y arriver il avait eu de terribles angoisses, bien des doutes et des craintes et de p�nibles combats. Il fuyait pour sauver sa vie, et ne pouvait songer � autre chose. Nous ne saurions nous repr�senter le meurtrier s�arr�tant dans sa fuite pr�cipit�e pour cueillir des fleurs au bord de la route. �Des fleurs!� aurait-il dit, �qu�ai-je � faire de fleurs dans ce moment-ci? Ma vie est en danger. Je m�enfuis de devant le vengeur du sang, et si je m�attarde � cueillir des fleurs, il pourrait m�atteindre. Non, la ville de refuge est le but unique de mes esp�rances; rien d�autre ne saurait me charmer ou m�int�resser. Mon seul d�sir maintenant est d��tre sauv�.

Mais d�s l�instant o� il avait franchi les portes de la ville, il �tait sauv�, et il le savait. Comment le savait-il? Par ses sentiments, par des preuves, des exp�riences? Non, mais simplement par la parole de Dieu. Nul doute qu�il n�en e�t le sentiment, la preuve et l�exp�rience, bien pr�cieuses apr�s ses efforts d�sesp�r�s pour arriver, mais ce n��taient point ces impressions qui �taient la base de son assurance, le fondement de sa paix. Il savait qu�il �tait sauv�, parce que Dieu le lui avait dit. La gr�ce de Dieu l�avait sauv�, et la parole de Dieu l�en rendait certain.

Nous ne saurions nous imaginer un meurtrier, une fois entr� dans la ville, s�exprimant comme le font beaucoup de chr�tiens au sujet de la certitude et de l�assurance du salut. Il ne se serait pas cru pr�somptueux d��tre certain qu�il �tait en s�ret�. Si quelqu�un lui avait demand�: ��tes-vous certain d��tre en s�ret�?� � �Oh!� aurait-il r�pondu, �comment n�en serais-je pas certain? N��tais-je pas un meurtrier? N�ai-je pas fui vers cette ville de refuge? Et l��ternel, le Dieu de notre alliance, n�a-t-il pas dit: �Qu�il s�y enfuie pour qu�il vive?� Oui, Dieu soit b�ni, je suis parfaitement certain d��tre en s�ret�. J�ai d� terriblement courir et lutter pour arriver. Souvent j�ai cru que le vengeur du sang allait me saisir, et je me croyais perdu, mais, dans sa gr�ce infinie, Dieu a voulu que l�acc�s de la cit� f�t si facile et la route si bonne, que, en d�pit de tous mes doutes et de toutes mes craintes, m�y voici sain et sauf. La lutte est finie, mes angoisses sont pass�es. Je puis respirer librement maintenant et aller o� bon me semble, en parfaite s�curit� dans ce lieu de b�n�diction, en louant le Dieu de notre alliance d�avoir, dans sa grande bont�, pr�par� un si pr�cieux refuge pour un pauvre meurtrier tel que moi�.

Le lecteur peut-il s�exprimer de la m�me mani�re � l��gard de sa s�ret� en Christ? Est-il sauv� et le sait-il? S�il ne l�est pas, puisse l�Esprit de Dieu appliquer � son c�ur le type si simple du meurtrier entr� dans la ville de refuge! Puisse-t-il conna�tre �la ferme consolation� qui est la part assur�e, parce qu�elle est divine, de tous ceux qui �se sont enfuis pour saisir l�esp�rance propos�e� (H�b. 6:18).

En poursuivant l��tude de notre chapitre, nous verrons que le sujet des villes de refuge embrassait d�autres questions que celle du salut du meurtrier. Nous avons vu que, de ce c�t�-l�, tout �tait parfaitement r�gl�; mais la gloire de Dieu, la puret� de son pays et l�int�grit� de son gouvernement, devaient �tre sauvegard�s. Si l�on touchait � ces choses, il n�y avait plus de s�curit� pour personne. Ce grand principe brille dans chacune des pages de l�histoire des dispensations de Dieu envers l�homme. Le vrai bonheur de l�homme et la gloire de Dieu sont indissolublement li�s, et l�un et l�autre reposent sur le m�me fondement in�branlable, savoir sur Christ et son �uvre pr�cieuse.

�Et si l��ternel, ton Dieu, �tend tes limites, comme il l�a jur� � tes p�res, et qu�il te donne tout le pays qu�il a promis de donner � tes p�res, parce que tu auras gard� tout ce commandement que je te commande aujourd�hui, pour le pratiquer, en aimant l��ternel, ton Dieu, et en marchant toujours dans ses voies, alors tu t�ajouteras encore trois villes � ces trois-l�; afin que le sang innocent ne soit pas vers� au milieu de ton pays, que l��ternel, ton Dieu, te donne en h�ritage, et qu�ainsi le sang ne soit pas sur toi. Mais si un homme hait son prochain, et lui dresse une emb�che, et se l�ve contre lui et le frappe � mort, en sorte qu�il meure, et qu�il s�enfuie dans l�une de ces villes, alors les anciens de sa ville enverront et le prendront de l�, et le livreront en la main du vengeur du sang; et il mourra. Ton �il ne l��pargnera point; et tu �teras d�Isra�l le sang innocent, et tu prosp�reras� (vers. 8-13).

Ainsi, soit qu�il s�ag�t de gr�ce pour le meurtrier involontaire, ou de jugement pour celui qui avait m�chamment tu� son prochain, la gloire de Dieu et les exigences de son gouvernement devaient �tre maintenues. Le meurtrier involontaire trouvait la provision de la gr�ce; le coupable tombait sous la sentence d�une justice inflexible. Nous ne devons jamais oublier la solennelle r�alit� du gouvernement divin. Nous le rencontrons partout, et s�il �tait mieux reconnu, nous serions d�livr�s des vues erron�es sur le caract�re de Dieu. Prenons, par exemple, des paroles telles que celles-ci: �Ton �il ne l��pargnera point�. Qui les a prononc�es? l��ternel. Qui les a fait �crire? Le Saint Esprit. Que signifient-elles? Un jugement solennel contre la m�chancet�. Que les hommes se gardent de traiter � la l�g�re ces choses si importantes, et que les enfants de Dieu prennent garde aussi de se laisser aller � raisonner follement sur des sujets enti�rement au-dessus de leur port�e. Qu�ils se souviennent que l�on trouve constamment la fausse sentimentalit� alli�e � l�audacieuse incr�dulit�, pour juger et critiquer les actes solennels du gouvernement divin. C�est l� une consid�ration bien s�rieuse. Les m�chants doivent s�attendre � un jugement certain de la part d�un Dieu qui liait le p�ch�. Si un meurtrier volontaire pr�tendait profiter du refuge pr�par� par Dieu pour le meurtrier involontaire, la main de la justice s�emparait de lui et le mettait � mort sans merci. Tel �tait jadis le gouvernement de Dieu en Isra�l, et tel il sera dans un jour qui approche rapidement. Maintenant encore Dieu use de patience envers le monde; c�est le jour du salut, le temps favorable. Mais le jour de la vengeance est proche. Oh! combien, au lieu de raisonner sur la justice des dispensations de Dieu envers les m�chants, les hommes feraient mieux de chercher un refuge en ce pr�cieux Sauveur qui mourut sur la croix, afin de nous sauver des flammes du feu �ternel!1

1 Nous renvoyons le lecteur aux �Notes sur le livre des Nombres�, chapitre 35, pour de plus amples explications sur les villes de refuge.

Le verset 14 de notre chapitre nous offre une nouvelle preuve des tendres soins de Dieu pour son peuple, et de son touchant int�r�t pour tout ce qui le concernait, directement ou indirectement. �Tu ne reculeras point les bornes de ton prochain, que des pr�d�cesseurs auront fix�es dans ton h�ritage lequel tu h�riteras dans le pays que l��ternel, ton Dieu, te donne pour le poss�der�.

Ce passage pris dans toute sa port�e et dans son application primitive, nous montre le c�ur plein d�amour de notre Dieu, et nous fait voir de quelle mani�re merveilleuse il s�int�ressait � toutes les circonstances de son peuple. Les bornes ne devaient pas �tre touch�es. La part de chacun devait demeurer intacte selon les limites trac�es autrefois. L��ternel avait donn� le pays � Isra�l, et, de plus, il avait assign� � chaque tribu et � chaque famille sa position, indiqu�e avec une pr�cision parfaite, et marqu�e par des bornes si visibles qu�il ne pouvait y avoir aucune confusion, aucune collision d�int�r�ts, aucun motif de proc�s ou de chicane au sujet des propri�t�s. Les anciennes bornes �taient l�, marquant la part de chacun de mani�re � emp�cher tout pr�texte de dispute. Chacun �tait comme tenancier du Dieu d�Isra�l, qui connaissait tout ce qui concernait sa petite propri�t�; et chaque tenancier avait le bonheur de savoir que les yeux du Ma�tre et Seigneur Tout-Puissant reposaient sur son petit domaine, et que sa main le prot�gerait contre celui qui voudrait s�y introduire. Il pouvait donc se reposer en paix sous sa vigne et sous son figuier, et jouir du lot qui lui avait �t� d�parti par le Dieu d�Abraham, d�Isaac et de Jacob.

En voil� assez sur le sens litt�ral de ce beau passage; mais il a aussi une signification spirituelle et profonde. N�y a-t-il pas, pour l��glise de Dieu et pour chacun de ses membres, des bornes spirituelles qui marquent avec une divine exactitude les limites de notre h�ritage c�leste, bornes �tablies d�ancien temps par les ap�tres de notre Seigneur et Sauveur J�sus Christ? Oui, assur�ment, et Dieu les voit et ne permet pas qu�on les d�place impun�ment. Malheur � l�homme qui ose les toucher! il aura � en rendre compte � Dieu. C�est une chose s�rieuse que de nous m�ler de ce qui concerne la position, la portion et l�esp�rance de l��glise de Dieu, et beaucoup le font sans s�en rendre compte.

Nous n�essaierons pas de d�terminer quelles sont ces limites; nous avons cherch� � le faire dans les premiers chapitres des �Notes sur le Deut�ronome�, de m�me que dans les quatre autres volumes pr�c�dents; mais nous consid�rons qu�il est de notre devoir d�avertir, d�une mani�re solennelle, tous ceux que cela concerne, de prendre garde de faire, dans l��glise de Dieu, ce qui correspond au d�placement des bornes en Isra�l. Si quelqu�un en Isra�l avait propos� un nouvel arrangement dans l�h�ritage des tribus, pour diviser les propri�t�s d�apr�s un nouveau principe et �tablir de nouvelles limites, quelle aurait �t� la r�ponse d�un Isra�lite fid�le? Il aurait simplement r�pondu dans le langage de Deut. 19:14, et dit: �Nous ne voulons rien de nouveau; nous sommes parfaitement contents de ces bornes sacr�es et v�n�r�es, que nos pr�d�cesseurs ont plant�es dans notre h�ritage. Nous sommes d�cid�s � les conserver et � r�sister avec fermet� � toute innovation moderne�.

Telle aurait �t� la r�ponse d�un membre fid�le de l�assembl�e d�Isra�l, et assur�ment le chr�tien ne doit pas �tre moins d�cid� � r�pondre � tous ceux qui, sous pr�texte de progr�s et de d�veloppement, voudraient toucher aux bornes de l��glise de Dieu, et nous offrir les soi-disant lumi�res de la science et les ressources de la philosophie, au lieu des pr�cieuses instructions de Christ et de ses ap�tres. Gr�ces � Dieu, nous n�en avons nul besoin. Ayant Christ et sa Parole, que nous faut-il de plus? Qu�avons-nous besoin des progr�s et des d�veloppements humains, puisque nous avons �ce qui �tait d�s le commencement�? Que peuvent donner la science ou la philosophie � ceux qui poss�dent �toute la v�rit�? Sans doute, nous d�sirons faire des progr�s dans la connaissance de Christ, et voir sa vie plus pleinement manifest�e en nous, mais la science et la philosophie ne peuvent nous aider pour cela, bien au contraire, elles ne feraient que nous entraver.

Lecteur chr�tien, cherchons � demeurer pr�s de Christ et de sa Parole. C�est notre seule s�ret� dans ces mauvais jours. S�par�s de Lui, nous ne sommes rien, nous n�avons rien, nous ne pouvons rien. En Lui nous avons tout. Il est la part de notre h�ritage et de notre breuvage. Puissions-nous savoir ce que c�est, non seulement d��tre en s�ret� en Lui, mais mis � part pour Lui, et satisfaits de Lui, jusqu�� ce jour glorieux o� nous le verrons tel qu�il est, o� nous Lui serons rendus semblables, et serons avec Lui pour toujours.

Les versets qui terminent notre chapitre demandent peu d�explications. Ils pr�sentent une v�rit� pratique � laquelle les chr�tiens de profession feront bien d��tre attentifs, malgr� toutes leurs lumi�res et leurs connaissances.

�Un seul t�moin ne se l�vera pas contre un homme, pour une iniquit� ou un p�ch� quelconque, quelque p�ch� qu�il ait commis: sur la d�position de deux t�moins ou sur la d�position de trois t�moins, la chose sera �tablie� (vers. 15).

C�est un sujet que nous avons d�j� trait�, mais sur lequel on ne saurait trop fortement insister. Nous pouvons juger de son importance, par le fait que non seulement Mo�se y attire maintes et maintes fois l�attention d�Isra�l, mais que notre Seigneur J�sus Christ lui-m�me, et le Saint Esprit par l�ap�tre Paul dans deux de ses �p�tres, insistent sur ce principe de �deux ou de trois t�moins�, dans chaque cas qui se pr�sente. Quelque digne de confiance qu�il soit, un seul t�moin ne suffit pas. Si cette r�gle �tait mieux suivie, que de disputes et de d�bats seraient �vit�s! Nous pouvons, dans notre pr�tendue sagesse, nous imaginer qu�un t�moin de toute confiance devrait suffire pour d�cider une question. Souvenons-nous que Dieu est plus sage que nous, et que notre vraie sagesse aussi bien que notre grande s�curit� morale, est de nous en tenir fermement � sa Parole qui ne trompe jamais.

�Quand un t�moin inique s��l�vera contre un homme, pour t�moigner contre lui d�un crime, alors les deux hommes qui ont le diff�rend, compara�tront devant l��ternel, devant les sacrificateurs et les juges qu�il y aura en ces jours-l�; et les juges rechercheront bien, et, si le t�moin est un faux t�moin, s�il a t�moign� faussement contre son fr�re, alors vous lui ferez comme il pensait faire � son fr�re; et tu �teras le mal du milieu de toi. Et les autres l�entendront et craindront, et ne feront plus d�sormais une pareille m�chante action au milieu de toi. Et ton �il n��pargnera point vie pour vie, �il pour �il, dent pour dent, main pour main, pied pour pied� (vers. 16-21).

Nous voyons par ce qui pr�c�de combien Dieu hait les faux t�moins, et nous devons nous rappeler que, quoique nous ne soyons pas sous la loi, mais sous la gr�ce, le faux t�moin n�est pas moins ha�ssable aux yeux de Dieu; et �videmment mieux nous comprendrons la gr�ce qui nous a �t� faite, plus nous aurons en horreur tout faux t�moignage, toute calomnie et toute m�disance, sous quelque forme que ce soit. Que le Seigneur nous pr�serve de toute chose semblable!

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Deuteronomy 19". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/deuteronomy-19.html.