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Deutéronome 20

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versets 1-20

�Quand tu sortiras pour faire la guerre contre tes ennemis, et que tu verras des chevaux et des chars, un peuple plus nombreux que toi, tu n�auras point peur d�eux; car l��ternel, ton Dieu, qui t�a fait monter du pays d��gypte, est avec toi. Et il arrivera que, quand vous vous approcherez pour le combat, le sacrificateur s�approchera et parlera au peuple, et leur dira: �coute, Isra�l! Vous vous approchez aujourd�hui pour livrer bataille � vos ennemis que votre c�ur ne faiblisse point, ne craignez point, ne soyez point alarm�s, et ne soyez point �pouvant�s devant eux; car l��ternel, votre Dieu, marche avec vous, pour combattre pour vous contre vos ennemis, pour vous sauver� (vers. 1-4).

Qu�il est merveilleux de se repr�senter l��ternel comme un guerrier, combattant contre les ennemis de son peuple! Beaucoup de personnes ne peuvent se faire � cette id�e et comprendre qu�un �tre tout bon puisse rev�tir un semblable caract�re. Cela vient de ce qu�elles ne font pas la diff�rence des dispensations. Le Dieu d�Abraham, d�Isaac et de Jacob, maintient tout autant son caract�re en combattant contre ses ennemis, que le Dieu et P�re de notre Seigneur J�sus Christ en leur pardonnant. Et puisque c�est le caract�re sous lequel Dieu se r�v�le qui donne � son peuple le mod�le sur lequel il doit se former et d�apr�s lequel il doit agir, Isra�l �tait tout aussi cons�quent en exterminant ses ennemis, que nous le sommes en les aimant, en priant pour eux et en leur faisant du bien.

Si on se souvenait de ce principe si simple, on �viterait bien des malentendus et des discussions. Il est de toute �vidence que l��glise de Dieu ne doit pas faire la guerre. Aucune personne, exempte de pr�jug�s, ne peut lire le Nouveau Testament sans en �tre convaincue. Il nous est positivement command� d�aimer nos ennemis, de faire du bien � ceux qui nous ha�ssent, et de prier pour ceux qui nous font du tort et nous pers�cutent. �Remets ton �p�e en son lieu; car tous ceux qui auront pris l��p�e, p�riront par l��p�e.� Et dans un autre �vangile: �J�sus donc dit � Pierre: Remets l��p�e dans le fourreau; la coupe que le P�re m�a donn�e, ne la boirai-je pas?� (Jean 18:11). Et plus loin, notre Seigneur dit � Pilate: �Mon royaume n�est pas de ce monde. Si mon royaume �tait de ce monde, mes serviteurs auraient combattu�, cela aurait �t� parfaitement convenable pour eux de le faire, � �mais maintenant mon royaume n�est pas d�ici�, et c�est pourquoi ce serait totalement incons�quent et mal pour eux de combattre.

Tout cela est si clair que nous n�avons qu�� dire: �Comment lis-tu?� Notre bien-aim� Sauveur ne combattait pas; il supportait avec douceur et patience toute esp�ce d�injures et de mauvais traitements, et ainsi nous a laiss� un exemple afin que nous suivions ses traces. Si nous nous demandions avec sinc�rit�: �Que ferait J�sus dans tel ou tel cas?� cela mettrait fin � toute discussion sur ce point comme sur une foule d�autres. Il n�est nullement n�cessaire de raisonner. Si les paroles et l�exemple de notre pr�cieux Seigneur et l�enseignement positif de son Esprit par ses ap�tres, ne sont pas suffisants pour nous guider, toute discussion est inutile.

Et si l�on nous demande ce qu�enseigne le Saint Esprit sur ce grand sujet pratique, �coutez ces paroles si claires et si p�n�trantes: �Ne vous vengez pas vous-m�mes, bien-aim�s; mais laissez agir la col�re�, car il est �crit: �� moi la vengeance, moi je rendrai, dit le Seigneur� �Si donc ton ennemi a faim, donne-lui � manger; s�il a soif, donne-lui � boire, car en faisant cela tu entasseras des charbons de feu sur sa t�te�. �Ne sois pas surmont� par le mal, mais surmonte le mal par le bien� (Rom. 12:19-21).

Telle est l�admirable morale de l��glise de Dieu, les principes de ce royaume c�leste auquel tous les vrais chr�tiens appartiennent. Est-ce qu�ils auraient convenu � Isra�l? Certainement non. Si Josu� e�t trait� les Canan�ens d�apr�s les principes pos�s en Rom. 12, c�e�t �t� une incons�quence aussi positive que si nous agissions d�apr�s les principes du chap. 20 du Deut�ronome. D�o� cela vient-il? Simplement de ce que, au temps de Josu�, Dieu ex�cutait le jugement en justice, tandis que maintenant il agit en gr�ce. Le principe selon lequel Dieu agit est le grand r�gulateur moral pour les enfants de Dieu de tous les temps, et cela, bien compris, met fin � toute discussion.

�Et quant au monde�, demandera-t-on peut-�tre, �pourrait-il adopter le principe de la gr�ce, et se conduire d�apr�s la doctrine du verset 20 de Rom. 12?� Non, la pens�e seule en est absurde. Essayer de m�ler les principes de la gr�ce avec la loi des nations, ou de faire entrer l�esprit du Nouveau Testament dans les syst�mes d��conomie politique, plongerait imm�diatement la soci�t� civilis�e dans une confusion irr�m�diable. Et c�est en cela pr�cis�ment que beaucoup de personnes excellentes et bien intentionn�es se trompent; elles voudraient contraindre les nations de la terre � adopter un principe qui serait la ruine de leur existence nationale. Le temps n�est pas encore venu o� les peuples forgeront de leurs �p�es des socs, et de leurs lances des serpes, et ne s�adonneront plus � la guerre. Cet heureux temps viendra, lorsque cette terre qui g�mit sera remplie de la connaissance de l��ternel, comme les eaux couvrent la mer. Mais vouloir que les nations maintenant agissent d�apr�s des principes de paix, c�est vouloir qu�elles cessent d�exister; c�est une tentative parfaitement vaine et st�rile. Nous ne sommes pas appel�s � r�gler le monde, mais � le traverser comme �trangers et voyageurs. J�sus n�est pas venu pour redresser le monde; il est venu pour chercher et sauver ce qui �tait perdu, et quant au monde, il a rendu ce t�moignage que ses �uvres �taient mauvaises. Il viendra bient�t r�tablir toutes choses. Il prendra sa grande puissance et r�gnera. Les royaumes de ce monde deviendront les royaumes de notre Seigneur et de son Christ. Il �tera de son royaume tout ce qui est souill� et tous ceux qui font mal. Tout cela est vrai, Dieu soit b�ni, mais nous devons attendre son temps. Il est parfaitement inutile de chercher, dans notre ignorance, � amener un �tat de choses qui, d�apr�s le t�moignage de toute l��criture, ne peut �tre introduit que par la pr�sence personnelle et le r�gne de notre adorable Seigneur et Sauveur J�sus Christ.

Mais revenons � notre chapitre. Les enfants d�Isra�l �taient appel�s � combattre les batailles de l��ternel. D�s l�instant o� ils pos�rent leurs pieds sur la terre de Canaan, ils eurent � faire la guerre � ses habitants. �Des villes de ces peuples-ci que l��ternel, ton Dieu, te donne en h�ritage, tu ne laisseras en vie rien de ce qui respire�. C��tait clair et formel. Non seulement la post�rit� d�Abraham devait poss�der le pays de Canaan, mais encore elle devait �tre l�instrument pour ex�cuter le juste jugement de Dieu sur les coupables habitants dont les p�ch�s s��taient �lev�s jusqu�au ciel et �taient devenus tout � fait intol�rables.

Si quelqu�un croit devoir justifier la mani�re dont Dieu agit envers les sept nations de Canaan, qu�il sache bien que ses efforts sont tout � fait superflus. Quelle folie pour de pauvres vers de terre de croire qu�ils peuvent entreprendre cette t�che, et quelle folie chez ceux qui demandent une justification ou une explication! C��tait un grand honneur conf�r� aux Isra�lites que d�avoir � exterminer ces nations coupables, honneur dont ils se montr�rent tout � fait indignes, vu qu�ils ne se conform�rent pas � ce qui leur avait �t� command�. Ils laiss�rent vivre un grand nombre de ceux qui auraient d� �tre enti�rement d�truits, et ceux-l� devinrent les mis�rables instruments de leur propre ruine en les incitant aux m�mes iniquit�s qui avaient appel� sur eux les jugements divins.

Examinons un instant quelles �taient les qualit�s n�cessaires � ceux qui combattaient les batailles de l��ternel. Le commencement de notre chapitre est rempli d�instructions pr�cieuses pour nous, dans les combats spirituels que nous sommes appel�s � livrer.

Le lecteur remarquera que quand il fallait s�approcher pour combattre, le peuple �tait harangu� d�abord par le sacrificateur et ensuite par les officiers. Cet ordre est tr�s beau. Le sacrificateur exposait au peuple ses grands privil�ges, puis les officiers venaient lui rappeler sa responsabilit�. Tel est l�ordre divin. �Le sacrificateur s�approchera, et parlera au peuple, et leur dira �coute, Isra�l! Vous vous approchez aujourd�hui pour livrer bataille � vos ennemis: que votre c�ur ne faiblisse point; ne craignez point, ne soyez point alarm�s, et ne soyez point �pouvant�s devant eux; car l��ternel, votre Dieu, marche avec vous, pour combattre pour vous contre vos ennemis, pour vous sauver�.

Que ces paroles �taient belles et encourageantes; tout � fait propres � bannir toute crainte et � inspirer le courage et la confiance au c�ur le plus timide! Le sacrificateur �tait l�expression m�me de la gr�ce de Dieu, son minist�re un fleuve de consolations pr�cieuses coulant du c�ur du Dieu d�Isra�l vers chaque combattant. Ses paroles �taient bien ce qu�il fallait pour ceindre les reins de l�esprit et fortifier le bras le plus faible pour le combat. Il assure les Isra�lites que la pr�sence divine les accompagne. Il n�y a ni question, ni condition, ni �si�, ni �mais�. C�est une assertion positive. L��ternel Dieu �tait avec eux; et certes c��tait suffisant. Peu importait le nombre ou la puissance de leurs ennemis; ils ne seraient que comme la balle balay�e par le vent en pr�sence de l��ternel des arm�es, du Dieu des arm�es d�Isra�l.

Mais le magistrat devait �tre �cout�, aussi bien que le sacrificateur. �Et les magistrats parleront au peuple, disant: Qui est l�homme qui a b�ti une maison neuve et qui ne l�a pas consacr�e? qu�il s�en aille et retourne en sa maison, de peur qu�il ne meure dans la bataille et qu�un autre ne la consacre. Et qui est l�homme qui a plant� une vigne et n�en a pas joui? qu�il s�en aille et retourne en sa maison, de peur qu�il ne meure dans la bataille et qu�un autre n�en jouisse. Et qui est l�homme qui s�est fianc� � une femme et ne l�a pas encore prise? qu�il s�en aille et retourne en sa maison, de peur qu�il ne meure dans la bataille et qu�un autre ne la prenne. Et les magistrats continueront � parler au peuple, et diront: Qui est l�homme qui a peur et dont le c�ur faiblit? qu�il s�en aille et retourne en sa maison, de peur que le c�ur de ses fr�res ne se fonde comme le sien. Et quand les magistrats auront achev� de parler au peuple, ils �tabliront les chefs des arm�es � la t�te du peuple� (vers. 5-9).

Nous apprenons par l� que deux choses �taient absolument essentielles � tous ceux qui combattaient les batailles de l��ternel, savoir un c�ur compl�tement d�barrass� de tout ce qui tenait � la nature et � la terre, et une confiance s�re et ferme en Dieu. �Nul homme qui va � la guerre ne s�embarrasse dans les affaires de la vie, afin qu�il plaise � celui qui l�a enr�l� pour la guerre� (2 Tim. 2:4). Il y a une diff�rence importante entre �tre engag� dans les affaires de cette vie et s�en laisser embarrasser. Un homme pouvait poss�der une maison, une vigne et une femme, et pourtant �tre propre � faire la guerre. En elles-m�mes, ces choses n��taient point des obstacles, mais si on les poss�dait dans des conditions qui les rendaient embarrassantes, alors leur possesseur n��tait pas propre pour le combat.

Il est bon de nous souvenir de cela. Comme chr�tiens, nous sommes appel�s � de constants combats spirituels. Nous devons disputer chaque pouce de terrain c�leste. Ce que les Canan�ens �taient pour Isra�l, les malices spirituelles dans les lieux c�lestes le sont pour nous. Nous n�avons pas � combattre pour la vie �ternelle; nous la recevons en don gratuit de Dieu avant de commencer la lutte. Nous n�avons pas � combattre pour le salut, nous sommes sauv�s avant d�entrer dans le conflit. Il est absolument n�cessaire de savoir pour quoi et contre qui nous avons � combattre. Nous combattons afin d��tablir, de conserver et de manifester, en pratique, notre position et notre caract�re c�lestes au milieu des sc�nes et des circonstances de la vie humaine et journali�re. Quant � nos ennemis spirituels, ce sont les puissances spirituelles de m�chancet� qui sont actuellement dans les lieux c�lestes. �Notre lutte n�est pas contre le sang et la chair�, � comme pour Isra�l en Canaan, � �mais contre les principaut�s, contre les autorit�s, contre les dominateurs de ces t�n�bres, contre la puissance spirituelle de m�chancet� qui est dans les lieux c�lestes� (�ph. 6:12).

Or que nous faut-il pour cette lutte? Devons-nous abandonner nos l�gitimes vocations terrestres? Devons-nous rompre avec ces relations naturelles et sanctionn�es par Dieu? Est-il n�cessaire de devenir un asc�te, un mystique ou un moine, afin de nous engager dans la lutte spirituelle � laquelle nous sommes appel�s? Nullement, au contraire, agir ainsi pour un chr�tien serait prouver qu�il n�a nullement compris sa vocation, ou bien que, d�s le d�but, il a succomb� dans la lutte. Il nous est positivement ordonn� de travailler de nos mains � ce qui est bon, afin que nous ayons de quoi donner � ceux qui sont dans le besoin. Et de plus, nous avons dans le Nouveau Testament, les directions les plus claires quant � ce que nous avons � faire dans les diverses relations naturelles que Dieu lui-m�me a �tablies, et sur lesquelles il a mis le sceau de son approbation. Il est, par cons�quent, �vident que les vocations terrestres et les relations naturelles ne sont pas, en elles-m�mes, des obstacles au succ�s de notre lutte spirituelle.

De quoi donc a besoin le soldat chr�tien? D�un c�ur compl�tement d�barrass� des choses terrestres et naturelles, et d�une confiance enti�re en Dieu. Mais comment avoir ces choses? �coutons la r�ponse divine: �C�est pourquoi prenez l�armure compl�te de Dieu, afin que, au mauvais jour, vous puissiez r�sister�, � le mauvais jour, c�est-�-dire tout le temps qui s��coule entre la croix et la venue de Christ, � �et, apr�s avoir tout surmont�, tenir ferme. Tenez donc ferme, ayant ceint vos reins de la v�rit�, et ayant rev�tu la cuirasse de la justice, et ayant chauss� vos pieds de la pr�paration de l��vangile de paix; par-dessus tout, prenant le bouclier de la foi par lequel vous pourrez �teindre tous les dards enflamm�s du m�chant. Prenez aussi le casque du salut, et l��p�e de l�Esprit, qui est la parole de Dieu; priant par toutes sortes de pri�res et de supplications, en tout temps, par l�Esprit, et veillant � cela avec toute pers�v�rance et des supplications pour tous les saints� (�ph. 6:14-18).

Lecteur, remarquez comment le Saint Esprit caract�rise le soldat chr�tien. Il n�est point question de maison, de vigne ou de femme, mais il s�agit d�avoir l�homme int�rieur gouvern� par �la v�rit�, la conduite dirig�e par une r�elle et pratique �justice�, les habitudes et les voies morales caract�ris�es par la douce �paix� de l��vangile, l�homme tout entier recouvert du bouclier imp�n�trable de la �foi�, le si�ge de l�intelligence gard� par la pleine assurance du �salut�, et le c�ur constamment soutenu et fortifi� par la pri�re pers�v�rante et les supplications, et se r�pandant en vivante intercession pour tous les saints et sp�cialement pour les bien-aim�s ouvriers du Seigneur et pour leur �uvre. C�est de cette mani�re que l�Isra�l spirituel de Dieu doit �tre �quip� pour le combat qu�il est appel� � livrer aux puissances spirituelles de m�chancet� qui sont dans les lieux c�lestes. Veuille le Seigneur, dans son infinie bont�, faire sentir � nos �mes la r�alit� de toutes ces choses et nous donner de les mettre en pratique dans notre vie journali�re!

La fin de notre chapitre d�veloppe les principes qui devaient diriger les Isra�lites dans leurs guerres. Ils avaient � faire la diff�rence entre les villes qui �taient fort �loign�es d�eux et celles qui appartenaient aux sept nations condamn�es. Aux premi�res, ils devaient tout d�abord faire des ouvertures de paix; aux autres, au contraire, ils ne devaient faire aucune gr�ce. �Quand tu approcheras d�une ville pour lui faire la guerre, tu l�inviterasla paix�, � �trange mani�re de combattre! � �Et s�il arrive qu�elle te fasse une r�ponse de paix et qu�elle s�ouvre � toi, alors tout le peuple qui sera trouv� dedans te sera tributaire et te servira. Et si elle ne fait pas la paix avec toi, mais qu�elle fasse la guerre contre toi, tu l�assi�geras; et quand l��ternel, ton Dieu, la livrera en ta main, tu frapperas tous les m�les par le tranchant de l��p�e;� � les m�les indiquent l��nergie du mal; � �mais les femmes et les enfants, et le b�tail, et tout ce qui sera dans la ville, tout son butin�, � tout ce qui pouvait �tre utilis� pour le service de Dieu et de son peuple, � �tu le pilleras pour toi; et tu mangeras le butin de tes ennemis, que l��ternel, ton Dieu, t�aura donn�. C�est ainsi que tu feras � toutes les villes qui sont tr�s �loign�es de toi, qui ne sont point des villes de ces nations-ci�.

Un carnage aveugle et une extermination g�n�rale n��taient point le devoir d�Isra�l. Les villes qui �taient dispos�es � accepter les propositions de paix devaient avoir le privil�ge de devenir tributaires du peuple de Dieu; et quant � celles qui ne voulaient pas traiter, tout ce qu�elles contenaient d�utile devait �tre conserv�.

Il y a dans la nature et sur la terre des choses qui peuvent �tre utilis�es pour Dieu, qui sont sanctifi�es par la parole de Dieu et par la pri�re. Il nous est dit de nous faire des amis avec les richesses injustes, afin que, quand nous viendrons � manquer, nous soyons re�us dans les tabernacles �ternels. Cela veut dire tout simplement que si le chr�tien poss�de des richesses terrestres, il doit les employer fid�lement au service de Christ, en faire part lib�ralement aux pauvres et � tous les ouvriers du Seigneur; en un mot, il doit les faire servir � propager l��uvre du Seigneur en tous lieux. De cette mani�re, ces richesses m�mes, qui, mal employ�es, pourraient s��chapper comme de la poussi�re de ses mains ou devenir comme de la rouille pour son �me, produiront des fruits pr�cieux qui aideront � lui procurer une entr�e abondante dans le royaume �ternel de notre Seigneur et Sauveur J�sus Christ.

Beaucoup de chr�tiens sont embarrass�s par ce passage de Luc 16:9; mais le sens en est aussi clair et positif que pratiquement important. Nous trouvons la m�me le�on en 1 Tim. 6: �Ordonne � ceux qui sont riches dans le pr�sent si�cle, qu�ils ne soient pas hautains et qu�ils ne mettent pas leur confiance dans l�incertitude des richesses, mais dans le Dieu qui nous donne toutes choses richement pour en jouir; qu�ils fassent du bien; qu�ils soient riches en bonnes �uvres; qu�ils soient prompts � donner, lib�raux, s�amassant comme tr�sor un bon fondement pour l�avenir, afin qu�ils saisissent ce qui est vraiment la vie�1.

1 Et non �la vie �ternelle�. Les quatre principales autorit�s sont d�accord pour lire ont�s au lieu de ai�niou en 1 Tim. 6:19. La seule vie vraie et r�elle, c�est de vivre pour Christ; de vivre en vue de l��ternit�, d�employer tout ce que nous poss�dons pour l�avancement de la gloire de Dieu et en vue des demeures �ternelles. Cela seul est vraiment la vie.

Rien de ce que nous donnons � Christ ne sera perdu plus tard. Quoique cette pens�e ne doive nullement �tre notre mobile, elle est propre cependant � nous encourager � consacrer tout ce que nous poss�dons, ainsi que nos personnes, au service de notre bien-aim� Seigneur et Sauveur J�sus Christ.

Tel est l�enseignement bien clair que nous donnent Luc 16 et 1 Tim. 6: effor�ons-nous de le comprendre. L�expression: �Afin que vous soyez re�us dans les tabernacles �ternels�, signifie simplement que ce qui est d�pens� pour Christ aura sa r�compense dans le jour qui vient. M�me un verre d�eau froide donn� en son pr�cieux nom ne perdra pas sa r�compense dans son royaume �ternel. Oh! d�pensons pour Lui et nous-m�mes et ce que nous avons.

Nous terminerons cette section en citant les derni�res lignes de notre chapitre, qui offrent un bel exemple de la mani�re dont notre Dieu s�occupe des moindres choses, et de sa sollicitude pour que rien ne soit perdu ou endommag�. �Quand tu assi�geras une ville pendant plusieurs jours en lui faisant la guerre pour la prendre, tu ne d�truiras pas ses arbres en levant la hache contre eux, car tu pourras en manger: tu ne les couperas pas, car l�arbre des champs est-il un homme, pour �tre assi�g� par toi? Seulement, l�arbre que tu conna�tras n��tre pas un arbre dont on mange, celui-l� tu le d�truiras et tu le couperas, et tu en construiras des ouvrages pour assi�ger la ville qui est en guerre avec toi, jusqu�� ce qu�elle tombe� (vers. 19-20).

�Que rien ne soit perdu�, tel est l�ordre de notre Ma�tre, ordre que nous ne devrions jamais oublier. �Toute cr�ature de Dieu est bonne, et il n�y en a aucune qui soit � rejeter�. Nous devons �tre soigneusement en garde contre tout gaspillage, et cet avertissement regarde tout particuli�rement les serviteurs d�une maison. Trop souvent, on voit prodiguer ou jeter de la nourriture qui pourrait faire le repas d�une pauvre famille. Si des domestiques chr�tiens lisent ces lignes, nous les engageons � consid�rer ce sujet en la pr�sence de Dieu, et � ne jamais laisser perdre la moindre chose qui pourrait �tre utile � d�autres. Soyons assur�s que la prodigalit� d�pla�t au Seigneur. Souvenons-nous que ses regards sont sur nous, et cherchons de tout notre c�ur � Lui �tre agr�able dans toute notre conduite.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Deuteronomy 20". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/deuteronomy-20.html.