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Bible Commentaries
Deutéronome 7

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versets 1-26

�Quand l��ternel, ton Dieu, t�aura introduit dans le pays o� tu entres pour le poss�der, et qu�il aura chass� de devant toi des nations nombreuses,� sept nations plus nombreuses et plus fortes que toi, et que l��ternel, ton Dieu, les aura livr�es devant toi, et que tu les auras frapp�es, tu les d�truiras enti�rement comme un anath�me; tu ne traiteras point alliance avec elles, et tu ne leur feras pas gr�ce�.

Le r�cit des voies de Dieu envers les nations, en rapport avec son peuple d�Isra�l, nous rappelle les paroles qui ouvrent le Psaume 101: �Je chanterai la bont� et le jugement�. Si d�une part nous voyons le d�ploiement de la gr�ce de Dieu envers son peuple, en vertu de Son alliance avec Abraham, Isaac et Jacob, de l�autre nous voyons l�ex�cution du jugement sur les nations � cause de leur m�chancet�. Dans le premier cas se montre la souverainet� de Dieu; dans le second sa justice; sa gloire brille dans l�un et dans l�autre. Toutes les voies de Dieu, en gr�ce, comme en jugement, proclament ses louanges et seront � jamais c�l�br�es par son peuple. �Grandes et merveilleuses sont tes �uvres, Seigneur, Dieu, Tout-puissant! Justes et v�ritables sont tes voies, � Roi des nations!1 Qui ne te craindrait, Seigneur, et qui ne glorifierait ton nom? car seul tu es saint; car toutes les nations viendront et se prosterneront devant toi parce que tes faits justes ont �t� manifest�s� (Apoc. 15:3-4).

1 �Nations�, suivant les manuscrits les plus autoris�s. Christ n�est pas appel� le �roi des saints�.

Voil� l�esprit avec lequel nous devons consid�rer les voies de Dieu en gouvernement. Il est des �mes, qui, se laissant influencer par une fausse et morbide sentimentalit�, se sentent froiss�es en lisant les ordres donn�s � Isra�l au sujet des Canan�ens, au commencement de notre chapitre. Il leur semble qu�un �tre tout bon et mis�ricordieux ne saurait commander � son peuple de d�truire ses semblables sans leur faire aucune gr�ce, et m�me de passer des femmes et des enfants au fil de l��p�e.

Ces personnes ne sont pas dispos�es � dire avec les saints, en Apoc. 15:3-4: �Justes et v�ritables sont tes voies, � Roi des nations�. Elles n�approuvent point Dieu dans toutes ses voies; elles vont m�me jusqu�� le juger. Elles se permettent de mesurer les dispensations du gouvernement divin d�apr�s leurs faibles pens�es; de comparer l�infini avec ce qui a des limites, en un mot elles jugent Dieu d�apr�s elles-m�mes.

C�est l� une faute grave. Nous ne sommes pas comp�tents pour porter un jugement sur les voies de Dieu, et par cons�quent c�est le comble de la pr�somption pour de pauvres mortels ignorants, d�essayer de le faire. Nous lisons au chapitre 7 de Luc, que �la sagesse a �t� justifi�e par tous ses enfants�. Souvenons-nous de ces paroles et faisons taire tout raisonnement coupable. �Que Dieu soit vrai et tout homme menteur, selon ce qui est �crit: En sorte que tu sois justifi� dans tes paroles, et que tu aies gain de cause quand tu es jug� (Rom. 3:4).

Si le lecteur n�est pas au clair sur ce sujet, qu�il lise le magnifique Psaume 136.

Nous y voyons que la mort des premiers-n�s des �gyptiens et la d�livrance d�Isra�l, le passage de la mer Rouge et la destruction de l�arm�e du Pharaon, ainsi que l�an�antissement des Canan�ens, pour donner leur h�ritage � Isra�l, � tout en un mot �tait la preuve de la bont� �ternelle de Dieu1. Et il en est et en sera toujours ainsi. Tout doit contribuer � la gloire de Dieu. Ne l�oublions pas, et laissons de c�t� tous les faux raisonnements. C�est notre privil�ge de justifier Dieu dans toutes ses voies, de courber la t�te avec r�v�rence � la vue de ses insondables jugements, et de demeurer fermement assur�s que toutes les voies de Dieu sont bonnes. Nous ne les comprenons pas toutes; ce qui est born� comprendrait-il l�infini? Les dispensations de Dieu, les actes de son gouvernement, sont autant au-dessus de la raison humaine que le Cr�ateur est au-dessus de la cr�ature: Quel est l�esprit humain qui peut sonder les profonds myst�res de la providence divine? Pourquoi arrive-t-il, par exemple, qu�une ville enti�re remplie d�hommes, de femmes et d�enfants, soit en quelques heures engloutie sous des flots de lave br�lante? Nous ne pouvons le dire, et cependant ce n�est qu�un fait entre mille dans l�histoire de l�humanit�. Voyez, dans nos grandes cit�s, les milliers d��tres humains qui vivent dans la mis�re la plus profonde et dans la plus grande d�gradation morale. Pouvons-nous dire pourquoi Dieu le permet? Sommes-nous appel�s � le faire? N�est-il pas �vident que nous n�avons pas � discuter ces questions? Si, dans notre ignorance et notre folie, nous nous mettons � raisonner sur les myst�res inscrutables du gouvernement divin, nous ne pouvons nous attendre qu�� nous �garer compl�tement et m�me � tomber dans une incr�dulit� positive.

1 Beaucoup de chr�tiens trouvent de la difficult� � comprendre et � appliquer les expressions d�un grand nombre de Psaumes, qui appellent le jugement sur les m�chants. Ce langage serait, en effet, tout � fait d�plac� chez les chr�tiens, qui sont exhort�s � aimer leurs ennemis, � faire du bien � ceux qui les ha�ssent, et � prier pour ceux qui leur font du tort et les pers�cutent.

Mais ce qui serait totalement hors de place pour l��glise de Dieu, le peuple c�leste, sous la gr�ce, �tait autrefois et sera dans l�avenir en parfaite harmonie avec la position d�Isra�l, le peuple terrestre, sous le gouvernement de Dieu. Aucun chr�tien intelligent ne songerait un instant � appeler la vengeance sur ses ennemis ou sur les m�chants. Il y aurait l� une grossi�re incons�quence. Nous sommes appel�s � �tre les exemples vivants de la gr�ce de Dieu envers le monde � � marcher sur les traces de J�sus doux et humble de c�ur � � souffrir pour la justice � � ne pas r�sister au mal. Dieu use maintenant de patience et de mis�ricorde envers le monde. �Il fait lever son soleil sur les bons et sur les m�chants, et envoie sa pluie sur les justes et sur les injustes�. Nous avons � 1�imiter et � �tre �parfaits, comme notre P�re qui est dans les cieux est parfait�. Un chr�tien qui traiterait le monde sur le principe du juste jugement, donnerait une id�e fausse de son P�re c�leste et mentirait � sa profession.

Mais plus tard, lorsque l��glise aura quitt� la terre, il n�en sera plus ainsi. Dieu jugera les nations suivant la mani�re dont elles auront trait� son peuple d�Isra�l.

Ce principe, bien compris, donnera au lecteur la clef des Psaumes proph�tiques.

Nous comprendrons maintenant les instructions donn�es au commencement de notre chapitre. Les Canan�ens ne devaient pas trouver gr�ce aux yeux des Isra�lites. Leur iniquit� �tait venue � son comble, et il ne restait plus pour eux que l�ex�cution du jugement divin. �Tu les frapperas, et tu les d�truiras enti�rement comme un anath�me; tu ne traiteras point alliance avec elles, et tu ne leur feras pas gr�ce. Tu ne t�allieras point par mariage avec elles, tu ne donneras point ta fille � leur fils, et tu ne prendras pas leur fille pour ton fils; car ils d�tourneraient de moi ton fils, et il servirait d�autres dieux, et la col�re de l��ternel s�embraserait contre vous et te d�truirait aussit�t. Mais vous leur ferez ainsi Vous d�molirez leurs autels, et vous briserez leurs statues, et vous abattrez leurs ash�res, et vous br�lerez au feu leurs images taill�es�.

Tels �taient les ordres donn�s par l��ternel � son peuple. Ils �taient clairs et compr�hensibles. Pas de gr�ce pour les Canan�ens, pas d�alliance avec eux, aucune union, aucune liaison quelconque; un jugement sans mis�ricorde devait �tre leur part.

Nous savons, h�las que les Isra�lites ne tard�rent pas � n�gliger ces ordres sacr�s. � peine avaient-ils pos� leurs pieds dans le pays de Canaan qu�ils firent alliance avec les Gabaonites. Josu� lui-m�me tomba dans le pi�ge. Les v�tements d�chir�s et le pain moisi de ce peuple rus�, tromp�rent les principaux de la congr�gation, et les firent agir en directe opposition avec le commandement de Dieu. S�ils eussent �t� gouvern�s par l�autorit� de la Parole, ils ne seraient pas tomb�s dans cette faute grave et n�auraient pas trait� alliance avec un peuple qui aurait d� �tre compl�tement d�truit. Mais ils jug�rent d�apr�s l��il de la chair, et ils en recueillirent les fruits 1. L�ob�issance implicite est la meilleure sauvegarde contre les ruses de l�ennemi. Le r�cit des Gabaonites �tait sans doute fort plausible, et tout leur aspect donnait un air de v�rit� � leurs assertions, mais rien de tout cela n�aurait d� avoir le moindre poids aux yeux de Josu� et des principaux d�Isra�l. Ils devaient se rappeler les commandements de l��ternel, et s�en tenir � sa parole. Au lieu de le faire, ils raisonn�rent et agirent d�apr�s ce qu�ils voyaient. La raison n�est pas un guide pour le peuple de Dieu; il doit �tre uniquement et enti�rement dirig� et gouvern� par sa Parole.

1 Il est instructif de voir que les vieux v�tements, le pain moisi et les paroles rus�es des Gabaonites, accomplirent ce que les murs de J�richo n�avaient pu faire. Les ruses de Satan sont plus � redouter que sa puissance. �Rev�tez-vous de l�armure compl�te de Dieu, afin que vous puissiez tenir ferme contre les artifices du diable�. Si nous r�fl�chissons aux diverses parties de l�armure compl�te de Dieu, nous verrons clairement qu�elles se rangent sous ces deux chefs ob�issance et d�pendance. L��me qui est r�ellement gouvern�e par la Parole, et qui se confie enti�rement en la puissance de l�Esprit, est parfaitement �quip�e pour la lutte. C��tait ainsi que l�Homme Christ J�sus remportait la victoire sur l�ennemi. Le diable ne pouvait rien sur un homme, qui �tait parfaitement ob�issant et parfaitement d�pendant. Suivons en cela, comme en toutes choses, notre divin mod�le.

C�est l� un privil�ge des plus grands, car il est � la port�e du plus simple et du plus ignorant des enfants de Dieu. La parole du P�re, la voix du P�re, l��il du P�re, suffisent pour guider le plus jeune et le plus faible des membres de sa famille. Ce qu�il nous faut, c�est un c�ur aimant et ob�issant. Il n�est pas besoin d�une vaste intelligence, ni d�une grande science, car alors, que deviendrait la grande majorit� des chr�tiens? Si les savants, les penseurs, les gens instruits �taient seuls capables de tenir ferme contre les ruses de l�adversaire, la plupart d�entre nous devraient renoncer � la lutte.

Mais, gr�ces � Dieu, il n�en est pas ainsi; au contraire, en �tudiant l�histoire du peuple de Dieu � travers les �ges, nous voyons que la sagesse et la science humaines, quand elles ne sont pas laiss�es � leur vraie place, deviennent des pi�ges, et ceux qui les poss�dent, des instruments d�autant plus dangereux entre les mains de l�ennemi. Par qui ont �t� introduites la plupart des h�r�sies qui ont troubl� l��glise de Dieu depuis des si�cles? Non par les simples et les ignorants, mais par les savants et les intelligents. Et dans le passage du livre de Josu� que nous venons de citer, qui est-ce qui fit alliance avec les Gabaonites? Le commun du peuple? Non, mais les principaux de l�assembl�e. Tous �videmment commirent la faute, mais les principaux d�Isra�l donn�rent l�exemple. Les chefs et les conducteurs de l�assembl�e tomb�rent dans les pi�ges du diable, pour avoir n�glig� �d�interroger la bouche de l��ternel�.

�Tu ne traiteras point alliance avec elles�. Rien n��tait plus simple que cela. De vieux v�tements, des souliers raccommod�s et du pain moisi pouvaient-ils changer la signification de l�ordre divin, ou enlever � la congr�gation l�obligation d�une ob�issance implicite? Non, assur�ment.

Rien ne saurait jamais �tre une excuse pour diminuer, si peu que ce soit, l�obligation d�ob�ir � la parole de Dieu. Si nous rencontrons des difficult�s ou des circonstances embarrassantes, si nous ne savons souvent de quel c�t� nous tourner, que devons-nous faire? Raisonner? discuter? agir d�apr�s notre propre jugement ou celui de tel autre? Certainement non; mais nous avons � nous attendre � Dieu patiemment, humblement, avec foi, et assur�ment il nous montrera notre chemin. �Il fera marcher dans le droit chemin les d�bonnaires, et il enseignera sa voie aux d�bonnaires� (Ps. 25:9). En marchant ainsi, nous serons pr�serv�s de tout faux pas et gard�s jusqu�au royaume �ternel de notre Seigneur et Sauveur J�sus Christ.

Au vers. 6 de notre chapitre, Mo�se place devant le peuple la raison morale pour laquelle il devait rester enti�rement s�par� des Canan�ens et les exterminer: �Car tu es un peuple saint, consacr� � l��ternel, ton Dieu; l��ternel, ton Dieu, t�a choisi, afin que tu sois pour lui un peuple qui lui appartienne en propre, d�entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre�.

Le principe pos� ici est de la plus grande importance. Pourquoi Isra�l devait-il �tre enti�rement s�par� des Canan�ens, et refuser absolument de faire aucune alliance avec eux? Pourquoi devait-il d�molir leurs autels, briser leurs statues et abattre leurs ash�res? Simplement, parce qu�il �tait un peuple saint. Et qui l�avait fait tel? l��ternel. Il les avait choisis et son amour reposait sur eux; il les avait sauv�s et les avait mis � part pour lui, et ainsi il avait le droit de prescrire ce qu�ils devaient �tre et comment ils devaient agir. �Soyez saints, car moi je suis saint�.

Ce n��tait nullement sur le principe de: �Tiens-toi loin, ne me touche pas, car je suis saint vis-�-vis de toi� (�s. 65:5). Ils ne valaient pas plus que les autres nations, c�est �vident par ce qui suit: �Ce n�est pas parce que vous �tiez plus nombreux que tous les peuples, que l��ternel s�est attach� � vous et vous a choisis; car vous �tes le plus petit de tous les peuples; mais parce que l��ternel vous a aim�s et parce qu�il garde le serment qu�il a jur� � vos p�res, l��ternel vous a fait sortir � main forte, et t�a rachet� de la maison de servitude, de la main du Pharaon, roi d��gypte� (vers. 7, 8).

Que ces paroles �taient bien ce qui convenait aux enfants d�Isra�l! Ils devaient se souvenir que tous leurs privil�ges, leur dignit�, et leurs b�n�dictions, provenaient non de ce qu�ils �taient en eux-m�mes, mais de ce que l��ternel les avait aim�s dans sa gr�ce souveraine, et avait trait� alliance avec leurs p�res, � �alliance �ternelle, � tous �gards bien ordonn�e et assur�e�.

Il y avait l� un antidote divin contre tout orgueil et toute suffisance, et c��tait aussi la base s�re et ferme de leur bonheur et de leur s�curit� morale. Tout reposait sur la stabilit� immuable de la gr�ce de Dieu. Toute vanterie humaine �tait ainsi rendue impossible. �Mon �me se glorifiera en l��ternel; les d�bonnaires l�entendront et se r�jouiront� (Ps. 34:3).

Dieu veut que nulle chair ne se glorifie devant Lui. Il abaisse toute pr�tention humaine et l�orgueil du c�ur de l�homme. Isra�l devait se souvenir de son origine, de sa condition pr�c�dente � �de servitude en �gypte� � �le plus petit de tous les peuples�. Il n��tait nullement meilleur que les nations qui l�entouraient, et par cons�quent ne pouvait expliquer sa grandeur et son �l�vation que par l�amour gratuit de Dieu et sa fid�lit� � son serment. �Non point � nous, � �ternel! non point � nous, mais � ton nom donne gloire, � cause de ta bont�, � cause de ta v�rit� (Ps. 115:1).

�Connais donc que c�est l��ternel, ton Dieu, qui est Dieu, le Dieu fid�le, qui garde l�alliance et la bont� jusqu�� mille g�n�rations � ceux qui l�aiment et qui gardent ses commandements; et qui r�compense en face ceux qui le ha�ssent, pour les faire p�rir: il ne diff�rera pas � l��gard de celui qui le hait; il le r�compensera en face� (vers. 9, 10).

Deux faits de la plus haute importance sont mis ici devant nous; l�un rempli de riches consolations et de pr�cieux encouragements pour ceux qui aiment Dieu en sinc�rit�; l�autre d�une grande solennit� pour ceux qui le m�prisent. Tous ceux qui aiment Dieu et gardent ses commandements peuvent compter sur sa fid�lit� et sa gr�ce en tout temps et en toutes circonstances. �Toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appel�s selon son propos� (Rom. 8:28). Si, par sa gr�ce infinie, l�amour de Dieu est dans nos c�urs et sa crainte devant nos yeux, nous pouvons avancer avec courage et avec une joyeuse confiance, assur�s que tout sera bien et doit �tre bien. �Bien-aim�s, si notre c�ur ne nous condamne pas, nous avons de l�assurance envers Dieu; et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous pratiquons les choses qui sont agr�ables devant lui� (1 Jean 3:21-22).

C�est l� une v�rit� �ternelle pour Isra�l, comme pour l��glise. Le chapitre 7 du Deut�ronome, aussi bien que le chapitre 3 de 1 Jean, proclament la m�me grande v�rit� pratique, savoir que Dieu prend plaisir en ceux qui le craignent, qui l�aiment et gardent ses commandements.

Y a-t-il l� quoi que ce soit de l�gal? Nullement. L�amour et le l�galisme n�ont rien de commun; ils sont aussi �loign�s l�un de l�autre que les p�les. �C�est ici l�amour de Dieu, que nous gardions ses commandements, et ses commandements ne sont pas p�nibles� (1 Jean 5:3). Les motifs, le caract�re et l�esprit de notre ob�issance, sont tout l�oppos� du l�galisme. Il est des personnes toujours pr�tes � crier au l�galisme, lorsqu�on leur parle d�ob�issance. Elles sont dans une grave erreur. S�il �tait question d�acqu�rir par notre ob�issance la position et la relation d�enfants de Dieu, alors l�accusation de l�galisme serait pleinement justifi�e. Mais donner ce nom � l�ob�issance chr�tienne c�est, nous le r�p�tons, une grave erreur. L�ob�issance ne peut pr�c�der la relation filiale; mais cette relation doit toujours �tre suivie de l�ob�issance.

Occupons-nous maintenant de la v�rit� solennelle que nous pr�sente le vers. 10 de notre chapitre: �Il ne diff�rera pas � l��gard de celui qui le hait; il le r�compensera en face�. Si ceux qui aiment Dieu sont tendrement encourag�s, au v.9, � garder ses commandements, le v.10 fait entendre un s�rieux avertissement � ceux qui le ha�ssent.

Le temps vient o� Dieu agira en personne, face � face avec ses ennemis. Qu�il est terrible de penser qu�il y a des hommes qui ha�ssent Dieu � qui ha�ssent Celui dont le nom est �lumi�re� et �amour�, la source de toute bont�, l�auteur et le donateur de tout don parfait, le P�re des lumi�res; Celui dont la main lib�rale suppl�e aux besoins de toute cr�ature, qui entend le cri du corbeau et apaise la soif de l��ne sauvage; Celui qui est infiniment bon, le seul sage, le Dieu parfaitement saint, le Seigneur de toute force et puissance, le Cr�ateur de toutes choses, et Celui qui a le pouvoir de jeter l��me et le corps dans la g�henne.

Pensez, lecteur, � ce que c�est que de ha�r un �tre tel que Dieu! Or, nous savons que tous ceux qui n�aiment pas doivent ha�r. Peut-�tre ne croit-on pas cela; peu de personnes conviendront qu�elles ha�ssent vraiment Dieu; mais, dans cette grande question, il n�est pas de terrain neutre; il nous faut �tre pour ou contre, et en g�n�ral les hommes ne tardent pas � montrer sous quel drapeau ils servent. Il arrive le plus souvent que l�inimiti� du c�ur envers Dieu se montre par la haine pour son peuple, pour sa Parole, son culte, son service. Que de fois nous entendons prof�rer des paroles telles que celles-ci: �Je hais les m�miers�. � �Je d�teste la religiosit� et les pr�cheurs�. Pour dire vrai, c�est Dieu lui-m�me que l�on hait. �La chair est inimiti� contre Dieu, car elle ne se soumet pas � la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas�; et cette inimiti� se fait jour � propos de tout ce qui concerne Dieu. Tout c�ur inconverti rec�le une inimiti� positive contre Dieu. Tout homme, dans son �tat naturel, hait Dieu.

Or, Dieu d�clare �qu�il ne diff�rera pas � l��gard de celui qui le hait, il le r�compensera en face�. Parole solennelle, � laquelle on devrait pr�ter une plus s�rieuse attention. Les hommes n�aiment pas l�entendre; beaucoup affectent et font profession de ne pas y croire. Ils cherchent � se persuader et � persuader aux autres que Dieu est trop bon, trop tendre, trop mis�ricordieux, pour traiter ses cr�atures avec s�v�rit�. Ils oublient que les voies de Dieu en gouvernement sont aussi parfaites que ses voies en gr�ce. Ils s�imaginent que le gouvernement de Dieu laissera passer ou traitera l�g�rement le mal et ceux qui le font.

C�est l� une fatale erreur et qui, t�t ou tard, portera ses fruits douloureux. Il est vrai, et Dieu en soit b�ni, que, dans sa gr�ce souveraine, il peut nous pardonner nos p�ch�s, effacer nos transgressions, couvrir nos fautes, nous justifier parfaitement, et r�pandre dans nos c�urs l�esprit d�adoption. Mais c�est une chose enti�rement diff�rente. C�est la gr�ce r�gnant par la justice, en vie �ternelle, par J�sus Christ, notre Seigneur. C�est Dieu, dans son amour merveilleux, donnant une justice au pauvre p�cheur qui m�ritait l�enfer, et qui sait et sent et reconna�t que lui-m�me n�a aucune justice, ni n�en pourrait avoir. Dieu, dans son amour infini, a trouv� un moyen par lequel il peut �tre juste et justifier celui qui croit simplement en J�sus.

Mais comment tout cela a-t-il �t� accompli? Est-ce en laissant de c�t� le p�ch�, comme s�il n��tait rien? Est-ce en l�chant les r�nes du gouvernement divin, en abaissant la mesure de la saintet� divine, ou en diminuant en quoi que ce soit les exigences de la Loi? Non, tout au contraire. Il n�aurait jamais pu y avoir une manifestation plus solennelle de la haine de Dieu pour le p�ch�, ou de son intention irr�vocable de le condamner et de le punir �ternellement; il n�aurait jamais pu y avoir une revendication plus glorieuse du gouvernement divin, une exposition plus parfaite de la saintet�, de la v�rit� et de la justice divines; jamais la loi n�aurait pu �tre plus glorieusement d�fendue ou plus compl�tement �tablie que par le plan glorieux de la r�demption � projet�, ex�cut� et r�v�l� par l��ternelle Trinit� dans l�Unit� � projet� par le P�re, ex�cut� par le Fils et r�v�l� par le Saint Esprit.

Si nous d�sirons voir dans toute sa r�alit� le gouvernement de Dieu, sa col�re contre le p�ch�, et le vrai caract�re de sa saintet�, nous n�avons qu�� contempler la croix, � �couter ce cri d�angoisse qui sortit du c�ur du Fils de Dieu et retentit au milieu des t�n�bres du Calvaire: �Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m�as-tu abandonn�?� Jamais semblable question n�avait �t� faite auparavant, jamais il n�en fut fait de semblable d�s lors, et cette question ne se fera ni ne pourrait plus se faire. Soit que nous consid�rions Celui qui la fit, Celui � qui elle �tait adress�e, ou la r�ponse, elle demeure unique dans l��ternit�. La croix est la mesure de la haine de Dieu contre le p�ch�, tout comme elle est la mesure de son amour pour le p�cheur. C�est la base imp�rissable du tr�ne de gr�ce, le terrain divinement juste, sur lequel Dieu peut pardonner nos p�ch�s, et nous constituer parfaitement justes en un Christ ressuscit� et glorifi�.

Mais si les hommes m�prisent la croix, et persistent dans leur haine contre Dieu, tout en disant qu�il est trop bon et trop cl�ment pour punir les m�chants, que deviendront-ils? Voici la r�ponse: �Qui d�sob�it (�p�ithon) au Fils ne verra pas la vie, mais la col�re de Dieu demeure sur lui� (Jean 3:36)1.

1 Le lecteur trouvera des remarques plus d�taill�es sur la p�que et la f�te des pains sans levain, dans les Notes sur l�Exode 12 et Nombres 9. Dans ce dernier chapitre particuli�rement, il verra le rapport qui existe entre la p�que et la c�ne, sujet du plus profond int�r�t et d�une immense importance pratique. La p�que anticipait la mort de Christ; la c�ne la rappelle. Ce que la p�que �tait pour l�Isra�lite fid�le, la c�ne l�est pour l��glise. Si ces v�rit�s �taient mieux comprises, cela aiderait � combattre le rel�chement, l�indiff�rence et l�erreur, qui dominent maintenant quant � la table et � la c�ne du Seigneur.

Il doit para�tre �trange � celui qui vit habituellement dans la sainte atmosph�re des �critures, de voir la confusion de pens�es et la diversit� de pratique � l��gard de ce sujet si important, pr�sent� d�une mani�re si claire et si simple dans la parole de Dieu.

Il ne peut �tre mis en question par quiconque s�incline devant l��criture, que les ap�tres et l��glise primitive se r�unissaient le premier jour de la semaine pour rompre le pain. Il n�y a pas m�me une ombre de fondement dans le Nouveau Testament � vouloir limiter cette ordonnance si pr�cieuse � �tre c�l�br�e une fois par mois, ou tous les trois ou six mois. On ne peut consid�rer cela que comme une intervention humaine dans une institution divine. Nous savons qu�on cherche � se pr�valoir de ces paroles �Faites ceci, toutes les fois, etc.� (1 Cor. 11:26); mais nous ne voyons pas comment elles peuvent servir de base � un argument quelconque, devant ce que nous lisons dans les Actes des Ap�tres, chap. 20:7. Le premier jour de la semaine est, incontestablement, le jour o� l��glise doit c�l�brer la c�ne.

Le lecteur chr�tien admet-il cela? Et s�il l�admet, agit-il en cons�quence? C�est une chose s�rieuse de n�gliger une ordonnance sp�ciale de Christ, �tablie par Lui dans des circonstances si touchantes, la nuit m�me o� il fut trahi. Tous ceux qui aiment le Seigneur J�sus Christ en sinc�rit�, d�sirent assur�ment se souvenir de Lui, de cette mani�re sp�ciale, selon ses propres paroles �Faites ceci en m�moire de moi� (1 Cor. 11:24). Pouvons-nous comprendre que quelqu�un, aimant r�ellement Christ, puisse vivre dans une n�gligence habituelle de ce pr�cieux m�morial? Si un Isra�lite avait n�glig� de c�l�brer la p�que, il aurait �t� �retranch�. Mais c��tait la loi et nous sommes sous la gr�ce, dira-t-on. C�est vrai, mais est-ce une raison pour n�gliger le commandement de notre Seigneur?

Nous recommandons ce sujet � l�attention s�rieuse du lecteur. Il embrasse bien plus que la plupart d�entre nous ne le pensent. L�histoire enti�re de la c�ne dans ces dix-huit derniers si�cles est remplie d�int�r�t et d�instruction. La mani�re dont on a trait� la table du Seigneur est un index moral de la vraie condition de l��glise. Dans la mesure o� l��glise s�est �loign�e de Christ et de sa Parole, elle a n�glig� et perverti la pr�cieuse institution de la c�ne. D�un autre c�t�, toutes les fois que l�Esprit de Dieu a agi avec puissance dans l��glise, la c�ne a trouv� sa vraie pace dans le c�ur des siens.

Nous ne pouvons nous �tendre davantage sur ce sujet dans une simple note; nous avons d�sir� seulement le pr�senter au lecteur, et nous esp�rons qu�il sera conduit � l��tudier pour lui-m�me. Nous ne doutons pas qu�il n�y trouve int�r�t et profit.

Pouvons-nous croire un seul instant qu�un Dieu juste e�t livr� � la mort son Fils unique et bien-aim�, ses d�lices de tous les jours, alors que ce Fils �tait fait p�ch� pour nous, pour laisser ensuite �chapper les p�cheurs imp�nitents? J�sus, l�Homme parfait, saint et sans tache, � le seul Homme parfait, qui ait jamais march� sur la terre, � a d� souffrir pour les p�ch�s, le juste pour les injustes; est-ce pour que les m�chants, les incr�dules, ceux qui ha�ssent Dieu et d�sob�issent au Fils, soient sauv�s et b�nis et introduits dans le ciel? Et l�on voudrait affirmer cela sous le pr�texte que Dieu est trop bon et trop cl�ment pour punir �ternellement les p�cheurs! Lorsque Dieu a d� donner, abandonner et frapper son Fils bien-aim� afin de sauver son peuple de leurs p�ch�s, est-ce que les p�cheurs, les moqueurs et les rebelles pourraient �tre sauv�s dans leurs p�ch�s? Le Seigneur J�sus est-il mort pour rien? L��ternel l�a-t-il froiss� et a-t-il cach� sa face de Lui sans n�cessit�? Pourquoi toutes les horreurs du Calvaire? pourquoi les trois heures de t�n�bres? pourquoi le cri d�angoisse: �Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m�as-tu abandonn�?� Pourquoi, si les p�cheurs peuvent aller au ciel sans cela? Quelle inconcevable folie! Jusqu�o� peut aller la cr�dulit� des hommes, pourvu qu�il ne s�agisse pas de la v�rit� de Dieu! Le pauvre c�ur humain affectera de croire la plus monstrueuse absurdit�, afin d�avoir une excuse pour rejeter le simple enseignement de la sainte �criture. Ce que les hommes ne songeraient jamais � attribuer � un bon gouvernement humain, ils n�h�sitent pas � l�attribuer au gouvernement du Dieu seul sage, seul vrai et seul juste. Que penserions-nous d�un gouvernement qui ne pourrait ou ne voudrait pas punir les m�chants et les criminels? Voudrions-nous vivre sous ce gouvernement?

Le verset qui nous occupe renverse compl�tement toutes les th�ories que les hommes, dans leur folie et leur ignorance, ont avanc�es touchant le gouvernement de Dieu, et r�fute les arguments par lesquels ils cherchent � l�affaiblir. �C�est l��ternel, ton Dieu, qui est Dieu, le Dieu fid�le qui� r�compense en face ceux qui le ha�ssent, pour les faire p�rir; il ne diff�rera pas � l��gard de celui qui le hait; il le r�compensera en face�.

Oh! si les hommes voulaient �couter la parole de Dieu! s�ils voulaient croire � ses avertissements si solennels et si clairs au sujet de la col�re � venir, du jugement et des peines �ternelles! Si, au lieu de chercher � se persuader � eux-m�mes et � d�autres qu�il n�y a pas d�enfer, pas de ver qui ne meurt point ni de feu qui ne s��teint point, pas d��ternel tourment, ils �coutaient la voix qui les avertit de s�enfuir, avant qu�il soit trop tard, vers le refuge que leur pr�sente l��vangile! L� serait la vraie sagesse. Dieu dit qu�il rendra la pareille � ceux qui le ha�ssent. Qu�elle est terrible la pens�e de cette r�tribution! Qui pourrait l�affronter? Le gouvernement de Dieu est parfait, et parce qu�il est tel, il est impossible qu�il laisse le mal sans le juger. Rien n�est plus simple que cela. Toute l��criture, de la Gen�se � l�Apocalypse, le pr�sente en termes si clairs et si positifs que c�est le comble de la folie pour les hommes d�essayer de discuter la chose. Combien il est plus sage et plus s�r de fuir la col�re � venir, que de nier qu�elle viendra ou qu�elle sera �ternelle dans sa dur�e. C�est en vain qu�on essaie de raisonner en opposition � la v�rit� de Dieu. Toute parole de Dieu subsistera � toujours. Nous voyons les dispensations de son gouvernement � l��gard de son peuple d�Isra�l et � l��gard des chr�tiens maintenant. Laissait-il passer le mal chez son peuple terrestre? Non, au contraire, il leur appliquait continuellement sa verge, et cela pr�cis�ment parce que c��tait son peuple, ainsi qu�il le dit par le proph�te Amos: ��coutez cette parole que l��ternel prononce sur vous, fils d�Isra�l, sur la famille enti�re que j�ai fait monter du pays d��gypte, disant: Je vous ai connus, vous seuls, de toutes les familles de la terre; c�est pourquoi je visiterai sur vous toutes vos iniquit�s� (Amos 3:1, 2).

Le m�me principe est appliqu� aux chr�tiens dans la premi�re �p�tre de Pierre: �Car le temps est venu de commencer le jugement par la maison de Dieu; mais s�il commence premi�rement par nous, quelle sera la fin de ceux qui n�ob�issent pas � l��vangile de Dieu? Et si le juste est sauv� difficilement, o� para�tra l�impie et le p�cheur?� (4:17-18).

Dieu ch�tie les siens parce qu�ils sont les siens, et �afin qu�ils ne soient pas condamn�s avec le monde� (1 Cor. 11:32). Les enfants de ce monde cheminent paisiblement, mais leur jour vient, � un jour sombre et terrible, � un jour de jugement et d�inexorable col�re. Les hommes peuvent raisonner et discuter l�-dessus, mais l��criture est claire et positive: �Dieu a �tabli un jour auquel il doit juger en justice la terre habit�e, par l�homme qu�il a destin� � cela� (Actes 17:31). Le grand jour des r�tributions est pr�s, o� Dieu rendra la pareille � chacun en face.

Il est profond�ment �difiant de remarquer de quelle mani�re Mo�se, ce serviteur bien-aim� et honor� de Dieu, conduit par le Saint Esprit, place les solennelles r�alit�s du gouvernement de Dieu devant les Isra�lites, afin d�agir sur leurs consciences. �coutez-le plaider et exhorter: �Et tu garderas les commandements, et les statuts et les ordonnances que je te commande aujourd�hui, pour les pratiquer. Et, si vous �coutez ces ordonnances, et que vous les gardiez et les fassiez, il arrivera que l��ternel, ton Dieu, te gardera l�alliance et la bont� qu�il a jur�es � tes p�res. Et il t�aimera, et te b�nira, et te multipliera; et il b�nira le fruit de ton ventre, et le fruit de ta terre, ton froment, et ton mo�t, et ton huile, et la port�e de ton gros b�tail, et l�accroissement de ton menu b�tail, sur la terre qu�il a jur� � tes p�res de te donner. Tu seras b�ni plus que tous les peuples il n�y aura, parmi toi et parmi tes b�tes, ni m�le ni femelle st�rile; et l��ternel �loignera de toi toute maladie, et il ne mettra sur toi aucune des plaies malignes de l��gypte, que tu as connues, mais il les mettra sur tous ceux qui te ha�ssent. Et tu consumeras tous les peuples que l��ternel, ton Dieu, te livre; ton �il ne les �pargnera pas, et tu ne serviras pas leurs dieux, car ce serait un pi�ge pour toi� (vers. 11-16).

Quel plaidoyer puissant et touchant! Remarquez le contraste: Isra�l devait ��couter�, �garder� et �faire�. L��ternel devait �aimer�, �b�nir� et �multiplier�. H�las! Isra�l manqua totalement et honteusement � ce que l��ternel demandait de lui, sous la loi et sous le gouvernement, et par cons�quent, au lieu de la b�n�diction et de l�accroissement, il n�y eut pour lui que jugement, mal�diction, st�rilit�, dispersion et d�solation.

Mais, b�ni soit le Dieu d�Abraham, d�Isaac et de Jacob, le Dieu et P�re de notre Seigneur J�sus Christ, si Isra�l a failli sous la loi et sous le gouvernement, Lui n�a pas fait d�faut dans sa riche et pr�cieuse gr�ce et sa mis�ricorde. Il gardera l�alliance qu�il a jur�e � leurs p�res. Pas une de ses promesses ne tombera � terre; il les accomplira � la lettre. Et s�il ne peut le faire en vertu de l�ob�issance d�Isra�l, il le fera � cause du sang de l�alliance �ternelle, du pr�cieux sang de J�sus, son Fils �ternel. Gloire et honneur � son nom adorable!

Non, le Dieu d�Isra�l ne peut laisser une seule de ses pr�cieuses promesses tomber � terre. Que deviendrions-nous s�il le faisait? Quelle assurance, quel repos, quelle paix pourrions-nous avoir, si l�alliance de l��ternel avec Abraham manquait en un seul point? Il est vrai qu�Isra�l a perdu tous ses droits. S�il s�agit de pr�rogative selon la chair, Isma�l et �sa� ont des droits ant�rieurs. S�il s�agit d�ob�issance l�gale, le veau d�or et les tables bris�es racontent sa triste histoire. S�il s�agit de gouvernement en vertu de l�alliance de Sina�, les enfants d�Isra�l n�ont pas une seule excuse � mettre en avant.

Mais Dieu reste le m�me en d�pit de la lamentable infid�lit� d�Isra�l. �Les dons de gr�ce et l�appel de Dieu sont sans repentir� (Rom. 11:29), et c�est pourquoi �tout Isra�l sera sauv�. Dieu tiendra certainement son serment � Abraham, malgr� toute la ruine de la post�rit� d�Abraham. Soyons-en fermement convaincus, quoiqu�on puisse dire de contraire. Isra�l sera restaur� et b�ni, et il se multipliera dans la terre � laquelle il est affectionn�. Un jour les Isra�lites reprendront leurs harpes suspendues aux saules, et, � l�ombre de leurs vignes et de leurs figuiers, ils chanteront les louanges de leur Dieu-Sauveur, durant le glorieux sabbat mill�naire qui les attend. Tel est le t�moignage invariable de l��criture, et il s�accomplira jusqu�aux moindres d�tails, pour la gloire de Dieu et en vertu de l�alliance �ternelle.

Revenons � notre chapitre, dont les derniers versets demandent une attention toute particuli�re. Il est touchant de voir de quelle mani�re Mo�se cherche � encourager le peuple au sujet des nations qu�il pouvait redouter en Canaan. Il comprend ses craintes et cherche � les dissiper. �Si tu dis dans ton c�ur: Ces nations sont plus nombreuses que moi, etc.�, lisez v.17-26.

Le grand rem�de pour toutes les craintes caus�es par l�incr�dulit� est simplement d�avoir l��il fix� sur le Dieu vivant; alors le c�ur est �lev� au-dessus des difficult�s de quelque nature qu�elles soient. On ne saurait nier qu�il n�y ait des difficult�s et des influences f�cheuses de toute esp�ce. Bien des personnes affectent de parler l�g�rement des �preuves et des difficult�s. Cela prouve, non la connaissance qu�elles ont de Dieu, mais leur profonde ignorance des s�rieuses r�alit�s de la vie. Elles voudraient nous persuader qu�il ne faudrait pas sentir les peines, les chagrins, les difficult�s de la route. Autant vaudrait nous dire que nous ne devrions pas avoir de t�te sur les �paules, ou de c�ur dans notre poitrine. De telles personnes ne peuvent point encourager ceux qui sont abattus, car elles sont tout � fait incapables de comprendre les �mes qui passent par la lutte, ou qui sont aux prises avec les difficult�s de la vie.

Comment Mo�se s�efforce-t-il d�encourager les c�urs de ses fr�res? �Tu ne t��pouvanteras pas�, dit-il, non parce qu�il n�y avait pas d�ennemis de difficult�s ou de dangers, mais parce que �l��ternel, ton Dieu, est au milieu de toi, un Dieu grand et terrible�. C��tait l� le vrai encouragement les ennemis �taient l�, mais Dieu est un refuge assur�. C�est ainsi que Josaphat, press� par l�ennemi, cherchait � encourager lui-m�me ses fr�res: �� notre Dieu! ne les jugeras-tu pas? car il n�y a point de force en nous devant cette grande multitude qui vient contre nous, et nous ne savons ce que nous devons faire, mais nos yeux sont sur toi� (2 Chr. 20:12).

Voil� le pr�cieux secret. Les yeux reposent sur Dieu; sa puissance intervient et tout est r�gl�. �Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?� Mo�se va au-devant des craintes qui s��l�vent dans le c�ur d�Isra�l. �Ces nations sont plus nombreuses que moi�. Oui, mais elles ne sont pas plus fortes que �le Dieu grand et terrible�. Quelles nations pourraient lui r�sister? Toutes avaient un terrible compte � rendre � cause de leurs iniquit�s; la coupe �tait comble; le moment de la r�tribution �tait arriv�, et le Dieu d�Isra�l allait les exterminer devant son peuple.

Isra�l, par cons�quent, n�avait pas lieu de craindre la puissance de l�ennemi; l��ternel �tait avec lui; mais il y avait une chose qui �tait bien plus � redouter, c��tait l�influence s�ductrice de l�idol�trie. Aussi l��ternel dit-il: �Vous br�lerez au feu les images taill�es de leurs dieux; tu ne d�sireras pas l�argent ou l�or qui sont dessus, et tu ne les prendras pas pour toi�. �Quoi�, serait port� � dire, plus d�un c�ur, �devons-nous d�truire l�or et l�argent qui ornent ces images? Ne pourrait-on en tirer un bon parti? N�est-ce point dommage de d�truire quelque chose d�aussi pr�cieux? Passe encore de br�ler les images, mais pourquoi ne pas �pargner l�or et l�argent?�

Ah! c�est justement de cette mani�re que le pauvre c�ur est port� � raisonner, et c�est ainsi que nous nous s�duisons nous-m�mes, lorsque nous sommes appel�s � juger et � abandonner ce qui est mal. Nous nous persuadons que nous pouvons faire quelque r�serve, et qu�il nous est permis de choisir et de faire des distinctions. Nous sommes pr�ts � abandonner une partie du mal, mais non pas tout. Nous sommes d�avis de br�ler le bois de l�image, mais d��pargner l�or et l�argent.

Fatale illusion! �Tu ne d�sireras pas l�argent ou l�or qui sont dessus, et tu ne les prendras pas pour toi, de peur que par l� tu ne sois pris dans un pi�ge; car c�est une abomination pour l��ternel, ton Dieu�. Il faut que tout soit d�truit. Retenir un atome de la chose maudite, c�est tomber dans le pi�ge de l�ennemi et nous associer avec ce qui est une abomination aux yeux de Dieu, quelque estime que les hommes en fassent.

Or, d�apr�s le dernier verset du chapitre, introduire une abomination dans la maison �tait devenir anath�me soi-m�me. Combien cela est solennel! Le comprenons-nous bien?

Que le Seigneur garde nos c�urs s�par�s de tout mal, et fid�les pour Lui!

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Deuteronomy 7". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/deuteronomy-7.html.
 
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