Bible Commentaries
Écclésiaste 8

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versets 1-17

v. 1. L�exp�rience dont le Pr�dicateur vient de parler, exp�rience si humiliante pour lui, ne diminue en rien la valeur de la sagesse: �Qui est comme le sage? et qui sait l�explication des choses? La sagesse d�un homme illumine son visage, et l�arrogance de son visage en est chang�e�. Elle est d�un immense avantage pour l�homme; il a par elle l�explication des choses qui ont lieu sous le soleil. Elle lui donne une apparence ext�rieure qui attire et inspire confiance, car la sagesse rend humble et l�humilit� se lit sur les traits du visage.

v. 2-4. Il en �tait ainsi de Salomon. Son autorit� �tait rendue aimable par sa sagesse, mais il �tait d�autant plus n�cessaire de s�y soumettre et de lui ob�ir. Le roi est le repr�sentant de l�autorit� de Dieu pour punir le mal et r�compenser le bien. Il est bon de rester en contact habituel avec lui pour �tre emp�ch� de pers�v�rer dans le mal et �tre maintenu dans le bien. Dieu lui a confi� la puissance, en sorte qu�il fait ce qui lui pla�t et ne doit rendre de compte � personne.

v. 5-7. Cette soumission aux ordres de l�autorit� met l�homme � l�abri de tout mal. Il est question ici du gouvernement de Dieu confi� � l�autorit� et consid�r� dans son principe comme en Rom. 13:1-5. Le sage, lui, va plus loin. Il conna�t �le temps et le jugement; car pour toute chose il y a un temps et un jugement�. Il sait que, s�il lui faut ob�ir et s�il y a un temps pour l�exercice de l�autorit�, celui qui l�exerce est responsable � Dieu et que tout viendra en jugement (3:16, 17). En attendant, l�homme, par suite de la mis�re de son �tat de p�ch�, est tenu dans l�ignorance de ce qui adviendra et du comment cela adviendra. L�au-del�, comme nous l�avons remarqu� si souvent, lui est cach�.

v. 8-11. Cependant, si la puissance est confi�e au roi, il y a un domaine, celui de l�esprit, sur lequel il n�a aucun pouvoir. Cela est aussi vrai de l�esprit de l�homme que de l�Esprit de Dieu. L�Esprit est libre. Il n�y a pas non plus chez l�homme de pouvoir contre la vie du corps. C�est Dieu qui d�termine seul le jour de la mort, malgr� toutes les apparences contraires et celui qui croit avoir le dessus par la m�chancet� subira un sort o� il n�y aura pas pour lui de d�livrance. Il y a des temps o� l�autorit� s�exerce sur les hommes pour leur mal, en contradiction avec ce que nous avons vu au commencement de ce chapitre. Car ce Livre fait toujours ressortir le contraste entre ce que Dieu a �tabli et ce que l�homme en a fait. De m�me on voit les m�chants s�en aller avec les honneurs des fun�railles, tandis que ceux qui avaient fait le bien et s��taient tenus devant Dieu dans le lieu saint quittaient � la fois cette pr�sence et la m�moire de leurs concitoyens. Remarquez qu�ici, comme partout dans ce Livre, la pr�sence de Dieu se borne � la terre, et qu�un voile est �tabli entre la mort et ce qui vient apr�s. L�oubli plane sur les morts et le Pr�dicateur peut s��crier: Cela aussi est vanit�! Il relie pour ainsi dire ses pens�es � sa th�se initiale: �Tout est vanit�.

v. 11-14. Il n�y a pas de jugement imm�diat sur les m�chants (la v�rit� du jugement est toujours maintenue dans l�Eccl�siaste) aussi profitent-ils de cette impunit� pour penser au mal et le faire; comptant sur elle, ils prolongent leurs jours (cf. 7:15), mais tout va bien en fin de compte, pour ceux qui craignent Dieu (cf. 7:18), tandis que le malheur du m�chant et sa ruine finale proviennent de l�absence de cette crainte: �Il ne prolongera pas ses jours�. Cela semble contredire le v. 12, mais Dieu ne se contredit jamais. Dans le premier cas, il s�agit de l�apparence, le jugement ne s�exer�ant pas tout de suite sur le m�chant; dans le second cas, c�est Dieu qui met fin � la vie du m�chant quand l�heure de son jugement est venue. Il n�a pas craint la face de Dieu.

� mesure que l�on avance dans l��tude de ce Livre, on voit que la crainte de Dieu est le seul point lumineux au milieu des questions que la sagesse, aux prises avec l��nigme du monde, tel qu�il existe, cherche en vain � r�soudre. La vanit� consiste ici � ce �qu�il y a des justes auxquels il arrive selon l��uvre des m�chants, et... des m�chants auxquels il arrive selon l��uvre des justes�. Livr�e � elle-m�me, la sagesse ne peut en d�couvrir la cause, parce qu�elle est born�e � la sph�re des choses visibles. �Cela aussi est vanit�.

v. 15-17. Il ne reste donc �rien de bon pour l�homme, sous le soleil, que de manger et boire et de se r�jouir� (Voyez 2:24; 3:12, 13, 22; 5:18; 6:7). Conclusion d�solante, car o� est-ce que cela aboutit? C�est tout ce qui reste du travail de l�homme. Et l�homme est incapable, malgr� tout son travail, de trouver l��uvre qui se fait sous le soleil. Il faut donc remettre � Dieu son �uvre; l�homme ne peut la comprendre et le sage lui-m�me est oblig� de reconna�tre son ignorance!

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Ecclesiastes 8". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/ecclesiastes-8.html.