Bible Commentaries
Éphésiens 2

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versets 1-22

V. 1

L��glise n�est pas encore compl�te, et les saints sont ici-bas en faiblesse, mais notre Chef est exalt� bien au-dessus de tout par l�excellente grandeur de la puissance divine, et ceci montre combien grande est la puissance qui op�re envers nous avec une �nergie qui donne la vie. C�est pourquoi le chapitre 2 s�ouvre simplement par ces mots: �et vous, lorsque vous �tiez morts dans vos fautes et dans vos p�ch�s�. Cette puissance a �op�r� dans le Christ � et [en] vous� (1:20 et 2:1). Elle a op�r� dans le Christ quand il �tait mort � cause de nos fautes et de nos p�ch�s. Elle a op�r� en nous quand nous �tions morts dans nos fautes et dans nos p�ch�s. Sa puissance vivifiante est selon ce supr�me d�ploiement qui a eu lieu � l��gard de Christ.

V. 2-3

Dans les versets 2 et 3, nous retrouvons la distinction entre les Gentils (= les nations; �vous�) et les Juifs (�nous�). Toutefois tous les deux exer�aient leurs activit�s dans ce qui est enti�rement mauvais. La marche des Gentils est dite avoir �t� particuli�rement caract�ris�e par le monde et le diable, vu qu�ils suivaient des faux dieux derri�re lesquels se trouve la puissance des d�mons. La marche des Juifs �tait plus particuli�rement caract�ris�e par les convoitises de la chair selon le verset 3. Ils n�adoraient pas des d�mons, mais ils �taient par nature enfants de la col�re, tout comme les autres. Ce sont les m�mes accusations qu�on peut porter aujourd�hui d�une part contre ceux qui sont ouvertement irr�ligieux et profanes, et d�autre part contre ceux qui professent une forme de pi�t�, et n�anmoins suivent simplement �les volont�s de la chair et des pens�es�. Les d�sirs des pens�es peuvent avoir souvent une apparence tr�s attrayante, intellectuelle m�me, et cependant �tre compl�tement �loign�s de Dieu.

V. 4-6

Et nous �tions tels, que nous fussions Juifs ou des nations (= Gentils). Nous �tions � la fois morts dans nos fautes et dans nos p�ch�s, et n�anmoins actifs dans toutes sortes de mal. Tr�s vivants pour tout ce qui �tait mauvais, nous �tions n�anmoins enti�rement morts pour Dieu. �tant morts quant � Dieu, nous �tions sans espoir de gu�rison en nous-m�mes: notre seul espoir se trouvait en Lui. D�o� ces mots magnifiques qui d�butent le verset 4: �Mais Dieu��.

Qu�a fait Dieu? Nous �tions pleins de p�ch�s et objets de la col�re de Dieu m�rit�e par nos p�ch�s. �Mais Dieu est riche en mis�ricorde� et Il a un grand amour pour des �tres tels que nous. En cons�quence Il nous a vivifi�s ensemble avec Christ. Et non seulement nous avons �t� vivifi�s, mais nous avons �t� ressuscit�s et Il �nous a fait asseoir ensemble dans les lieux c�lestes dans le Christ J�sus�. Remarquons trois choses en rapport avec ce passage frappant.

En premier, observez que, puisque tout vient de Dieu, Son propos et Ses actes, nous sommes rendus nets en dehors de toute question de temps. Ce qui n�existe pas pour nous, existe pour Lui. Il s�ensuit que notre s�ance dans les lieux c�lestes est une chose accomplie pour Lui, et c�est de cette mani�re qu�il en est parl� ici.

En second lieu, observez la place du mot �ensemble�. Dans notre �tat d�inconvertis, soit comme Juifs soit comme nations, nous �tions tr�s diff�rents et hostiles les uns aux autres. Or tout ce qui a �t� fait l�a �t� envers nous ensemble; toutes les diff�rences ont �t� abolies.

En troisi�me lieu, tout ce que Dieu a fait, Il l�a op�r� en relation avec Christ. Si nous avons �t� vivifi�s, cela a �t� ensemble avec Christ. Si nous avons �t� ressuscit�s et si nous sommes assis dans les lieux c�lestes, cela a �t� en Christ. Deux pr�positions sont utilis�es: avec et en. Nous avons d�j� �t� effectivement vivifi�s au sens de Jean 5:25, bien que nos corps mortels attendent encore de l��tre. En tant que vivifi�s, nous vivons en association avec Christ, parce que vivant de Sa vie. Nous n�avons pas encore �t� effectivement ressuscit�s, ni ne sommes assis dans les lieux c�lestes, mais Christ l�a �t�, et Il est notre Chef exalt�. Nous sommes en Lui, et par cons�quence ressuscit�s et assis en Lui. Bient�t nous serons effectivement ressuscit�s et assis avec Lui.

V. 7

Il suffit de m�diter un peu ces choses merveilleuses pour nous rendre compte avec certitude qu�aucune d�elles n�a �t� accomplie selon nos besoins, mais selon les pens�es, le c�ur et le propos de Dieu. C�est pourquoi, quand tout se r�alisera dans les si�cles � venir, la merveilleuse bont� montr�e envers nous dans le Christ J�sus manifestera les immenses richesses de la gr�ce de Dieu. Dieu est en effet le Dieu de toute gr�ce. Ce qu�Il a op�r� envers Isra�l, les b�nissant finalement en d�pit de toutes leurs infid�lit�s, sera � la louange de Sa gr�ce. Mais quand nous pensons � ce que nous �tions et o� nous �tions selon les versets 1 � 3, et que nous contemplons les hauteurs auxquelles nous sommes �lev�s selon les versets 4 � 6, nous voyons que ce qu�Il a op�r� envers nous montre une richesse de gr�ce qui surpasse tout ce qui a �t� vu en Isra�l ou ailleurs.

V. 8

La contemplation de ceci conduit l�ap�tre � insister encore sur le fait que, dans notre salut tout est par gr�ce. Il l�avait d�j� affirm� au verset 5, sous forme d�une parenth�se. Au verset 8, il d�veloppe ce fait important, et il ajoute que c�est aussi �par la foi�. La gr�ce vient de Dieu, la foi vient de nous. Cependant m�me notre foi ne vient pas de nous-m�mes. La foi n�est pas le produit naturel du c�ur humain. Les mauvaises herbes qui poussent naturellement dans le c�ur de l�homme sont d�taill�es en Romains 3:9-19. La foi n�est pas du tout une mauvaise herbe, mais une fleur de choix qui, une fois plant�e par le P�re c�leste, ne peut jamais �tre d�racin�e. C�est le don de Dieu.

V. 9

Or ceci exclut n�cessairement les �uvres, c�est-�-dire les �uvres faites pour obtenir la vie et la b�n�diction. Les seules �uvres dont nous �tions capables sont celles qui ont �t� d�taill�es aux versets 2 et 3, et dans lesquelles nous �tions spirituellement morts. Celui qui op�re, c�est Dieu Lui-m�me, et �nous sommes Son ouvrage�, ce qui est tr�s diff�rent. En outre, le travail n�cessaire pour cet ouvrage n��tait rien moins qu�une cr�ation. Combien il est �vident que toute �uvre humaine doit �tre exclue.

V. 10

Notez que Dieu nous a cr��s dans le Christ J�sus. C�est une nouvelle cr�ation. Nous �tions en Adam selon l�ancienne cr�ation, mais la vie adamique a �t� enti�rement corrompue. Nous avons maintenant �t� cr��s dans le Christ J�sus en vue de ce que nous marchions dans les bonnes �uvres au milieu de ce monde de p�ch�.

Ceci nous ram�ne � notre point de d�part. L�excellente grandeur de la puissance de Dieu, qui a op�r� dans la r�surrection du Seigneur J�sus, �tait n�cessaire pour accomplir une �uvre aussi puissante en nous.

Selon le verset 10, nous sommes une nouvelle cr�ation dans le Christ J�sus. C�est l��uvre de Dieu en nous, mais cela ne peut �tre dissoci� de l��uvre de Dieu op�r�e pour nous par le sang et la croix de Christ. Du verset 11 au verset 22, il nous est command� de nous souvenir de trois choses: les profondeurs desquelles nous, les nations, avons �t� tir�s, les hauteurs o� nous avons �t� introduits, la base sur laquelle ce puissant transfert a �t� accompli: la mort de Christ.

V. 11-12

Le tableau de la condition naturelle des nations d�peinte par l�ap�tre aux versets 11 et 12 est particuli�rement sombre. Il ne serait pas plus brillant de nos jours au milieu de la civilisation l�g�rement christianis�e o� nous vivons. Il importe peu que nous soyons appel�s incirconcision par les Juifs, mais les six autres qualificatifs contre nous comptent beaucoup.

�Dans la chair�, c��tait notre �tat, caract�ris� par la nature Adamique d�chue, qui donc nous dirigeait. Cela seul explique le mal grossier qui remplit le monde des nations.

Nous �tions alors �sans Christ�, c�est-�-dire sans Celui qui pouvait apporter le salut et nous sauver de notre �tat de perdition.

Redisons-le, Dieu avait autrefois introduit certains privil�ges bien pr�cis. Il avait �tabli le peuple d�Isra�l, faisant de lui le d�positaire des alliances de la promesse, bien que temporairement, Il les m�t sous l�alliance de la loi. De plus, vu qu�ils avaient les alliances de la promesse, ils �taient le seul peuple � avoir des esp�rances pr�cises, fond�es de mani�re s�re sur la Parole de Dieu. Vis-�-vis de tout cela, les nations n��taient que �sans droit de cit�, ��trangers�, �sans esp�rance�. Aucun rayon de lumi�re n��tait en vue sur leur horizon si sombre.

Enfin, ils �taient �sans Dieu dans le monde�. Ils avaient des idoles innombrables, et le monde moderne en a pareillement, m�me si elles sont sous une forme diff�rente. Dieu leur �tait inconnu, et l�est encore.

Pour r�sumer, ils avaient la chair et le monde, mais ils n�avaient ni Christ, ni privil�ge, ni esp�rance, ni Dieu. Nous aussi �tions dans la m�me condition.

V. 13-22

Consid�rons maintenant dans quoi nous avons �t� introduits, selon le d�tail qui nous en est donn� aux versets 13 � 22.

Tout d�abord, nous avons �t� �approch�s� dans le Christ J�sus. Cela signifie que maintenant nous avons Dieu. Le sang de Christ nous a donn� une place de justice en Sa pr�sence, et ce qui est merveilleux, c�est que nous sommes approch�s en �tant introduits dans une relation toute nouvelle. C�est ce qui est indiqu� au verset 18. Nous sommes approch�s de Lui, non pas simplement en tant que Dieu, mais en tant que P�re.

De quelle mani�re sommes-nous approch�s? Isra�l avait une certaine proximit� sous l�ancienne alliance. Allons-nous recommencer � avoir la m�me part qu�eux? Non, car selon le verset 14, des deux Il en a fait un. L�expression �des deux� indique les croyants Juifs d�une part et les croyants des nations d�autre part. Leur r�union a �t� faite par Christ. Il a d�truit le mur qui les divisait, et il a fait la paix entre les factions en guerre. Il a aboli leur inimiti� dans Sa chair: c�est-�-dire en livrant Son corps � la mort.

L�inimiti� �tait li�e � �la loi des commandements qui consiste en ordonnances�. La loi de Mo�se contenait de grandes lois morales qui n�ont jamais �t� abrog�es, mais il y avait aussi beaucoup d�ordonnances � caract�re c�r�moniel qui s�y rattachaient. Ces r�gles c�r�monielles s�paraient Isra�l des nations, en faisant d�eux un peuple particulier par ses coutumes; c��tait d�ailleurs fait expr�s. De telles ordonnances ont �t� annul�es pour les croyants dans la mort de Christ, et imm�diatement cette grande cause d�hostilit� a �t� �limin�e. Actes 21:20-26 montre combien ceci �tait peu compris par les premiers croyants � J�rusalem, et comment Paul lui-m�me semble avoir �t� un moment d�vi� de ce qu�il �tablit ici. Nous voyons aussi, dans ce passage, combien l�hostilit� �tait grande de la part des Juifs, une hostilit� tout � fait r�ciproque de la part des nations.

Ayant donc ainsi aboli l�inimiti�, des deux [Juifs et nations], Christ en a fait un seul homme en Lui-m�me. Ce n�est pas que maintenant les nations soient un avec les Juifs, mais que les Juifs en Christ sont maintenant absolument un avec les Gentils en Christ. Les deux se trouvent maintenant dans une position et une condition devant Dieu qui sont tout � fait nouvelles et originales. Ils ne sont plus deux hommes mais un seul homme, et cet homme est tout � fait nouveau. C�est la r�solution compl�te des difficult�s dues � l�inimiti� � �en faisant la paix�. Il se peut que deux hommes se querellent. Un homme seul ne peut gu�re le faire. Et il n�est pas enclin � le faire, car il est une nouvelle sorte d�homme. Dans tout ceci, nous regardons bien s�r � ce que Dieu a accompli d�une fa�on abstraite; c�est-�-dire selon Son caract�re essentiel, et sans introduire les nuances ou restrictions dues � la pratique, et provenant de la chair qui habite encore en nous.

Le verset 16 apporte une pens�e compl�mentaire. Non seulement, les Juifs et les Gentils (= nations) croyants sont un seul homme nouveau � cela exprime leur caract�re nouveau � mais ils sont constitu�s en un seul corps, et comme tels, ils sont r�concili�s avec Dieu. La r�conciliation �tait n�cessaire parce que tous deux �taient dans un �tat d�inimiti� contre Dieu et entre eux. Remarquez ensuite que la mort de Christ est introduite, cette fois par l�expression �la croix�. Par elle, Il a tu� l�inimiti� (celle contre Dieu), qui �tait dans les c�urs des deux, et pas seulement l�inimiti� qu�ils avaient entretenue entre eux.

Ayant accompli Sa mort, et ayant ainsi fait la grande base de la r�conciliation, Il a agi Lui-m�me comme Messager de paix � la fois envers les nations et envers les Juifs. Les premiers �taient �loin� dans l�ancienne dispensation, et les seconds �taient �pr�s�. C�est une phrase remarquable. Christ est pr�sent� comme le Pr�dicateur pour les Gentils et les Juifs, apr�s la croix, c�est-�-dire en r�surrection. Pourtant, et selon ce qui nous est dit dans l��criture, Il n�a jamais �t� vu ni entendu par aucun inconverti depuis qu�il �tait pendu, mort, � la croix. Il est apparu ressuscit� � Ses disciples, et leur a parl� de paix, mais quand a-t-Il pr�ch� la paix soit aux Juifs soit aux nations? La seule r�ponse qu�on peut donner est: jamais en tant que personne; Il ne l�a fait que par la pr�dication des ap�tres, autrement dit par procuration.

Cette mani�re de parler peut nous sembler quelque peu �trange, mais on la trouve ailleurs dans la Bible. 1 Pierre 3:19 en est un exemple frappant, et 1 Pierre 1:11 fournit quelque chose de tr�s semblable. Si 1 Pierre 3:19 avait �t� lu � la lumi�re d��ph. 2:17, nous aurions �t� �pargn�s de bien des explications erron�es de 1 Pierre 3:19, car il ne peut y avoir de doute que la pr�dication � laquelle il est fait allusion en �ph. 2:17 �tait celle des ap�tres et autres serviteurs de Christ qui, au d�but du christianisme, ont apport� la bonne nouvelle de la paix aupr�s et au loin.

Pour la quatri�me fois, on trouve le mot �un� au verset 18 avec une certaine insistance sur ce mot. Le verset 14 �tablissait le fait que nous sommes un. Le verset 15 ajoute le fait que c�est comme un seul homme nouveau. Le verset 16 montre que nous sommes un seul corps. Le verset 18 compl�te le tableau en montrant qu�il est donn� aux deux de poss�der un seul Esprit, par lequel nous avons acc�s aupr�s du P�re. Combien il est d�s lors �vident que, parmi les chr�tiens, toute distinction entre Juifs et nations a compl�tement disparu.

Ces faits glorieux �tant �tablis, Paul am�ne ces croyants Gentils � la hauteur de leurs privil�ges spirituels. Ils n��taient plus �trangers ni forains, ni nous non plus: nous sommes plut�t des �concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu�, et �difi�s en un �difice que Dieu construit. Trois figures sont utilis�es dans ces quatre derniers versets: la cit�, la maison et l��difice. C�est comme si nous �tions introduits pas � pas dans ce qui est de plus en plus intime.

Nous sommes concitoyens des saints. C�est plut�t une pens�e g�n�rale. Dieu a pr�par� une cit� c�leste pour les croyants de l�Ancien Testament, qui doivent jouir d�une portion c�leste. Ceci est affirm� en H�breux 11:16. Les croyants d�aujourd�hui en auront leur part de toute cette portion c�leste. Ses privil�ges sont � nous, car nos noms ont �t� �crits dans les cieux (voir Luc 10:20); inscrits sur les registres de la cit�, nous pouvons dire que notre citoyennet� est l�.

Une maison, ou foyer, est un lieu de plus grande intimit� qu�une cit�. Le Maire d�une capitale appara�t dans toute sa splendeur quand il agit en tant que chef de la Cit�, mais on le conna�t sous un jour plus intime quand, �tant ses habits d�apparat propres � sa fonction, il agit comme simple chef de sa maison. Or nous ne sommes pas de simples citoyens, mais nous sommes des gens de la maison de Dieu. C�est ainsi que nous sommes approch�s, et que nous avons un libre acc�s; mais c�est aussi pourquoi nous avons la responsabilit� de porter le caract�re de Celui � la maison duquel nous appartenons.

En arrivant � la pens�e de l��difice, nous devons nous consid�rer nous-m�mes comme des pierres (comme des mat�riaux convenant pour l��difice) et Dieu, d�une part comme le Constructeur, et d�autre part comme Celui qui demeure dans le sanctuaire, une fois celui-ci construit. La maison de Dieu est le lieu o� l�on peut contempler �la beaut� de l��ternel� (Ps. 27:4). Dans le temple de Dieu, �tout dit gloire� (Ps. 29:9). Que nous soyons ainsi �bien ajust�s ensemble� sur le fondement des ap�tres et des proph�tes, �J�sus Christ lui-m�me �tant la ma�tresse pierre du coin�, le tout proclamant la gloire de Dieu, voil� une extraordinaire intimit�. Ce qui renforce son caract�re merveilleux, c�est le souvenir que nous n��tions rien que des Gentils [= nations, non Juifs] par nature.

La troisi�me image, celle de l��difice, se sous divise en deux aspects. Il y a d�abord l��difice vu comme le fruit d�un travail progressif tout au long de la dispensation actuelle (l��re chr�tienne), et n�arrivant � l�ach�vement que dans la gloire, m�me si chaque pierre ajout�e est bien ajust�e � l�ensemble. Une fois l��difice achev�, il proclamera effectivement la gloire de Dieu.

Selon l�autre aspect, l��difice est vu comme une habitation de Dieu tout au long de la dispensation actuelle (l��re chr�tienne), � quelque chose de complet � tout moment donn�, bien que ceux qui la constituent changent. Tout au cours du temps depuis le jour de la Pentec�te, Dieu a habit� dans l��glise par le Saint Esprit � cette �glise qui est compos�e de tous les croyants sur terre, � n�importe quel moment, dans lesquels le Saint Esprit habite. Dieu ne demeure pas dans des temples faits de mains, mais dans cette maison, Il demeure par Son Esprit.

Ne perdons pas de vue les deux mots du d�but des versets 21 et 22: �en qui�. Quand nous consid�rions les b�n�dictions dans lesquelles nous sommes introduits comme individus, nous avons vu que toutes �taient � nous dans le Christ. Il en est exactement de m�me quand nous consid�rons les b�n�dictions dans lesquelles nous nous trouvons collectivement ou comme corps [= corporativement]. Tout est en Christ. L��glise est �difi�e ensemble dans le Christ, et Dieu demeure en elle en Esprit.

Toutes ces choses ne sont pas de simples id�es, mais plut�t de grandes r�alit�s. Si elles nous semblent peut-�tre �tranges, n�est-ce pas parce que nous sommes habitu�s � voir ce que les hommes ont fait de l��glise, la pervertissant largement selon leurs propres id�es, plus qu�� voir ce que l��glise est r�ellement selon Dieu? Et rappelons-nous que toutes les perversions et adaptations humaines passeront, mais l�ouvrage de Dieu demeurera. Nous ferions mieux alors de nous h�ter de prendre connaissance de ce que Dieu a en vue pour l��glise et de ce qu�Il a fait pour qu�il en soit ainsi, sinon nous courons le risque qu�une grande partie de notre service soit perdue, et que nous-m�mes ne soyons tristement pas pr�par�s pour ce qui va �tre r�v�l� � la venue du Seigneur, et dans le clin d��il o� l��glise s�en ira, enti�rement selon l�ouvrage divin, et non pas du tout selon l�organisation de l�homme.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Ephesians 2". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/ephesians-2.html.