Bible Commentaries
Éphésiens 6

Commentaire biblique intermédiaireCommentaire biblique intermédiaire

versets 1-24

V. 1-9

Au d�but de ce chapitre 6, nous passons de la relation de mari et femme � celles d�enfants et de p�res, de serviteurs et de ma�tres. L�ob�issance doit marquer l�enfant, et le soin dans l��ducation et les avertissements doivent marquer le p�re. Mais tout cela doit se faire comme �tant sous le regard du Seigneur, comme l�indiquent les versets 1 et 4. Ceci place tout � un niveau tr�s �lev�. Il en est aussi de m�me avec le serviteur et le ma�tre. Leurs relations doivent �tre r�gl�es comme devant le Seigneur, selon les versets 7, 8 et 9.

Toutes ces exhortations sont tr�s importantes de nos jours, car de fortes influences sataniques envahissent la chr�tient�, et am�nent � renier et � bouleverser tout ce qui devrait caract�riser ces relations. Mais le fait m�me qu�il en soit ainsi, offre au croyant une excellente occasion de rendre t�moignage � la v�rit�, en maintenant soigneusement les relations dans leur int�grit� selon la parole de Dieu. L�occasion de rendre t�moignage en tant que serviteurs ou ma�tres est tr�s grande, vu que cette relation est tr�s en vue publiquement. Il est tr�s beau de voir un serviteur chr�tien caract�ris� par l�ob�issance et la bonne volont� dans le service, comme s�il �tait fait pour le Seigneur. Il est aussi tr�s beau de voir un ma�tre chr�tien marqu� pareillement par le soin et la bonne volont�, sous les yeux du grand Ma�tre des deux, qui est dans le ciel.

V. 10-12

Jusqu�ici l��p�tre nous a donn� un d�ploiement tout � fait merveilleux de la v�rit� quant � Christ et l��glise, suivi par des exhortations � avoir une vie de caract�re tr�s �lev�. Avec le verset 10, nous arrivons aux derni�res paroles de l��p�tre. Elles concernent les adversaires, et l�armure dont nous avons besoin, si nous voulons maintenir la v�rit�, et vivre la vie qui a �t� plac�e devant nous. Nous ne sommes pas laiss�s � nos propres ressources. La puissance du Seigneur est � notre disposition, et nous devons �tre forts de Sa puissance.

Les adversaires envisag�s ici ne sont pas humains mais sataniques. Ils existent dans le monde des esprits, et non dans la chair et le sang. Satan est leur chef, mais il est parl� d�eux comme des principaut�s et des autorit�s, et aussi comme des �dominateurs de ces t�n�bres�. Nous ne savons que tr�s peu de choses sur ces adversaires, et nous n�avons pas besoin d�en savoir plus. Il nous suffit que leur dessein mal�fique soit d�masqu�. Ce sont des dominateurs de ce monde, car ils contr�lent et dominent tout le syst�me du monde, m�me si les acteurs humains sur la sc�ne du monde ne le suspectent gu�re. Leur domination g�n�re les t�n�bres. C�est l�explication des t�n�bres spirituelles grossi�res qui remplissent la terre. Combien souvent, apr�s que l��vangile a �t� pr�ch� tr�s clairement, n�entendons-nous pas des gens exprimer leur �tonnement que les personnes inconverties l�aient tout �cout� sans qu�aucun rayon de lumi�re ne soit entr� dans leurs c�urs. Ce passage, comme aussi 2 Cor. 4:4, fournit une explication qui �te toute raison de s��tonner devant ce ph�nom�ne.

V. 13-17

Mais il s�agit ici de ce que ces grands pouvoirs hostiles exercent toutes leurs ruses et leur �nergie contre les croyants. Ils ne peuvent pas leur ravir le salut de leur �me, mais ils peuvent les d�tourner de l�intelligence de leur appel c�leste, et d�une vie r�ellement en harmonie avec cet appel: tel est leur objectif. Or il est �vident que nous ne pouvons pas faire face � de telles puissances avec notre propre force. Gr�ce � Dieu, nous n�avons pas besoin d�essayer de le faire, car l�armure n�cessaire nous est toute fournie gratuitement par Dieu. Nous n�avons qu�� la prendre. Sinon nous ne ferons pas l�exp�rience de sa valeur.

Nous avons � prendre pour nous toute l�armure compl�te de Dieu, mais nous avons aussi � la rev�tir. Alors nous pourrons r�sister, et tenir. Le conflit envisag� ici est essentiellement d�fensif. Par la gr�ce de notre Dieu, nous sommes plac�s dans une position c�leste et �lev�e, et nous devons la tenir malgr� toutes les tentatives de nous en d�loger. En harmonie avec cela, les diverses parties sp�cifi�es de l�armure sont, � une exception pr�s, toutes de nature d�fensive. La ceinture, la cuirasse, les chaussures, le bouclier et le casque ne sont pas des armes offensives; seule l��p�e est offensive.

L�ap�tre parle bien s�r au sens figur�, car nous trouvons que chaque �l�ment de l�armure, est quelque chose de nature morale ou spirituelle que nous devons rev�tir: des choses qui, bien que donn�es par Dieu, doivent �tre prises, et on doit aussi les rev�tir d�une mani�re pratique, et les int�grer dans notre exp�rience. Le premier �l�ment est la v�rit�. Elle doit �tre comme une ceinture pour nos reins. Ceindre ses reins exprime une pr�paration � l�activit�. Toutes nos activit�s doivent se situer dans le cadre de la v�rit�. La v�rit� doit nous gouverner. La v�rit� nous est donn�e par Dieu, mais nous devons la rev�tir pour qu�elle puisse nous gouverner. La parole de Dieu est la v�rit�, mais ce n�est pas la v�rit� dans la Bible qui va nous d�fendre, mais bien plut�t la v�rit� appliqu�e d�une mani�re pratique � toutes nos activit�s.

Le deuxi�me �l�ment est la cuirasse qui est la justice. Nous sommes justice de Dieu en Christ, mais c�est quand nous marchons en cons�quence de cela, dans la justice pratique, qu�elle agit comme un bouclier, prot�geant tous nos organes vitaux des coups port�s par nos puissants ennemis. Combien de combattants chr�tiens sont tomb�s douloureusement bless�s dans la bataille parce qu�il y avait des carences lamentables dans leur justice pratique. Une fissure dans la cuirasse offre une ouverture aux fl�ches de l�ennemi.

Normalement nous ne pensons pas aux chaussures comme faisant partie de l�armure, pourtant, vu que c�est par nos chaussures que nous sommes en contact continuel avec la terre, elles prennent ce caract�re du point de vue chr�tien. Si notre contact avec la terre n�est pas correct, nous serons effectivement vuln�rables. Que signifie �la pr�paration de l��vangile de paix�? Ce n�est pas que nous ayons � pr�parer le chemin de l��vangile dans un sens �vang�lique (bien que ce soit bien s�r tr�s d�sirable de le faire), mais que nous-m�mes devrions �tre soumis � la pr�paration que l��vangile de paix op�re. Si nos pieds sont ainsi chauss�s, nous apporterons la paix de l��vangile dans toutes nos relations avec les hommes de ce monde, et ce faisant nous serons prot�g�s nous-m�mes.

� c�t� de tout cela, il y a ensuite la foi qui agit comme un bouclier, cette foi qui signifie une confiance pratique et vivante en Dieu; cette foi qui garde les yeux sur Lui et sur Sa parole et non pas sur les circonstances ni sur les ennemis. Avec le bouclier qui nous prot�ge, outre le reste de l�armure, les dards du doute br�lant envoy�s par les m�chants sont d�tourn�s et �teints.

Le casque prot�ge la t�te qui, juste apr�s le c�ur, est le point le plus vuln�rable chez l�homme. Le salut connu, compris, dont on jouit, et men� � bien pratiquement, c�est l� notre casque. Quand Paul �crivait aux Philippiens (2:12-13): �Travaillez � votre propre salut avec crainte et tremblement: car c�est Dieu qui op�re en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir�, il les exhortait r�ellement � prendre et � porter le casque du salut.

En dernier lieu vient �l��p�e de l�Esprit, qui est la parole de Dieu�. Elle peut �tre utilis�e pour la d�fensive et pour l�offensive. La parole de Dieu sera la parade � toutes les tentatives d�attaque (les coups d��p�e) de l�ennemi; elle le mettra aussi en fuite d�un seul coup bien envoy�. Il en est parl� comme de �l��p�e de l�Esprit�, car c�est Lui qui l�a compos�e au commencement, et c�est Lui qui donne l�habilet� et l�intelligence pour s�en servir. Notre grand mod�le dans l�utilisation de la parole est notre Seigneur Lui-m�me, comme nous le rapportent Matthieu 4 et Luc 4.

V. 18

Le Seigneur est aussi notre mod�le dans la pri�re, qui nous est prescrite au verset 18. L��vangile de Luc souligne tout particuli�rement cet aspect de la vie du Seigneur. �tant devenu homme, Il prit la place de d�pendance qui convient � l�homme, et Il le fit tout au long de Sa vie dans la perfection la plus compl�te. La pri�re caract�risait donc Sa vie, et elle doit caract�riser la n�tre. La pri�re doit toujours �tre notre ressource, sp�cialement en relation avec le conflit dont nous parlent les versets que nous lisons. La parole de Dieu est effectivement l��p�e de l�Esprit. Mais justement parce qu�elle l�est, nous ne la manierons efficacement que si nous prions toujours par [ou: dans] l�Esprit. Sans une d�pendance continuelle et stable de Dieu, nous ne porterons aucune pi�ce de l�armure correctement.

Nos pri�res doivent atteindre cette ferveur qu�indique le mot supplication; et en m�me temps, il nous faut toujours veiller. Nous devons �tre en alerte d�un c�t� pour �viter tout ce qui serait incompatible avec nos requ�tes, et d�un autre c�t� pour accueillir la r�ponse � nos requ�tes. Ceci caract�rise l�intensit� et la v�rit� dans notre mani�re de prier, de sorte que nos pri�res puissent bien �tre une force et non une farce.

Nous ne devons pas �tre limit�s dans nos pri�res. Sans doute il faut commencer par nous-m�mes, mais ne nous arr�tons pas l�. �largissons nos requ�tes pour inclure �tous les saints�. De m�me que tous les saints sont n�cessaires pour saisir la v�rit� (3:18), de m�me la port�e de nos pri�res ne doit pas �tre moindre que tous les saints. Cette port�e s��largit m�me � �tous les hommes� en 1 Timoth�e 2:1. Toutefois l��p�tre aux �ph�siens est avant tout l��p�tre de l��glise, et c�est pourquoi le cercle consid�r� ici est celui de �tous les saints�.

V. 19-20

Mais nous ne devons pas �tre occup�s de �tous� au point de s��garer dans l�ind�fini. Aussi l�ap�tre ajoute �et pour moi�. Tout grand serviteur de Dieu qu�il �tait, il d�sirait �tre soutenu par les pri�res d�autres saints qui n��taient pas aussi grands que lui. Il d�sirait des pri�res, non pour sortir de prison et que ses circonstances soient plus faciles, mais pour qu�il soit capable d�accomplir pleinement son minist�re malgr� sa captivit�. Il �tait dans les liens, mais restait tout autant un ambassadeur que quand il �tait libre (voir 2 Corinthiens 5:20).

Quand il �tait libre, il pensait �tre plut�t un ambassadeur de l��vangile, suppliant les hommes d��tre r�concili�s. Maintenant qu�il �tait captif, il se consid�rait comme un ambassadeur du myst�re, ce myst�re qu�il a bri�vement d�voil� dans ce qui pr�c�de dans l��p�tre. C�est le �myst�re de l��vangile�, puisque l�un d�coule de l�autre et en est la suite appropri�e. Si nous ne comprenons pas l��vangile, nous ne pouvons pas comprendre le myst�re. Par exemple, le myst�re doit �tre un livre ferm� pour ceux qui s�imaginent que l��vangile doit christianiser toute la terre, et introduire ainsi le mill�nium.

V. 21-24

Les derniers d�sirs de Paul pour les fr�res, bien que simples sont tr�s complets. Combien les fr�res doivent �tre heureux quand la paix, l�amour et la foi ont libre cours parmi eux, le tout proc�dant d�une source divine. Alors la gr�ce repose effectivement sur eux. Seulement il faut qu�il y ait la puret� de c�ur et dans les motivations. La derni�re expression du verset 24, �en puret�, ou �en incorruption�, est un rappel pour nous que, m�me dans ces premiers temps de l��glise o� l�ap�tre �crivait, ce qui �tait corrompu avait fait son entr�e parmi ceux qui professaient �tre chr�tiens. Aimer le Seigneur J�sus en incorruption est le cachet de la r�alit�, le fruit de l��uvre authentique de Dieu.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Ephesians 6". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/ephesians-6.html.