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Bible Commentaries
Esther 1

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versets 1-22

Chapitre 1er

Assu�rus et Vasthi.

Le r�cit commence par la description des solennit�s sans exemple, m�me � notre �poque, c�l�br�es pendant six mois par le roi Assu�rus (Xerx�s) � Suse, capitale de l�empire persan. Le proph�te Daniel avait pr�dit ce faste, en disant: �Voici� le quatri�me (roi de Perse) deviendra riche de grandes richesses plus que tous, et quand il sera devenu fort par ses richesses, il excitera tout contre le royaume de Javan (la Gr�ce).� (Dan. 11:2). �La troisi�me ann�e de son r�gne� correspond, selon l�histoire, � celle o� son exp�dition formidable contre la Gr�ce, qui avait d�j� r�sist� victorieusement � Darius, son p�re, fut d�cr�t�e. Nous ne doutons pas que tout ce d�ploiement de luxe et de puissance, n�e�t pour but de pr�parer cette exp�dition en se concertant avec les princes, les nobles et les chefs des cent vingt-sept provinces de cet immense empire. Un terme sp�cial qui caract�rise certains d�entre eux, nous semble indiquer ce dessein. Il est parl� des puissants, venant en premi�re ligne apr�s les princes du royaume. Ce mot, �les puissants�, signifie proprement la puissance arm�e, c�est-�-dire les chefs ou g�n�raux de l�arm�e. Hormis ce d�tail, il n�est pas fait la moindre allusion au but de cette r�ception fastueuse. Comme nous l�avons dit, dans l�introduction, ces immenses pr�paratifs n�ont d�int�r�t, dans la Parole, que selon la mesure dont ils int�ressent le peuple de Dieu, ou pr�parent � comme ce fut le cas ici � la chute de l�empire des nations, ces derni�res n�ayant pas r�pondu au but de Dieu qui leur avait confi� la puissance souveraine � la suite de l�infid�lit� de son peuple. Combien cette constatation rapetisse, pour le croyant, tous les plans politiques des hommes! Il suffit que Dieu dise � la mer qui menace de recouvrir le monde: Tu n�iras pas plus loin! pour que son effort s��vanouisse comme le vent qui l�a d�cha�n�e. Et cela, parce que, au milieu de ce faste sans pr�c�dent � car, outre ses richesses fabuleuses, Assu�rus r�gnait sur 127 provinces, tandis que Darius le M�de, quelque puissant qu�il f�t, n�en avait que 120 sous son sceptre (Dan. 6:1) � Dieu se souvenait d�un peuple dispers�, an�anti, objet du m�pris et de la haine de ses oppresseurs. Ce peuple, nous allons le voir para�tre sur la sc�ne.

Disons auparavant quelques mots d�Assu�rus, et voyons comment la Parole nous le d�peint. Son caract�re naturel ressort dans ce livre d�une mani�re tr�s frappante, et la ressemblance du portrait biblique serait confirm�e, si cela �tait n�cessaire, par ce que l�histoire nous apprend de lui. Assu�rus offre un singulier m�lange d�orgueil et de faiblesse. Son orgueil est entretenu par la coutume �tablie en tout temps par les grands et les gouverneurs, que la loi des M�des et des Perses �tait irr�vocable. Cette coutume donnait au roi l�illusion d��tre lui-m�me un personnage sacr�, immuable, tout en fournissant aux grands un moyen de se soustraire � l�arbitraire du tr�ne. C�est ce que ces derniers avaient invoqu� jadis sous Darius le M�de, afin de perdre le proph�te Daniel. Les demandes et pri�res faites pendant 30 jours dans l�empire ne devaient �tre adress�es qu�� Darius, ce qui l��levait, comme monarque, au rang divin. L�orgueil d�Assu�rus le pousse � d�ployer le faste le plus hyperbolique pour �blouir ses grands et son peuple. Il est d�cr�t�, en outre, que si quelqu�un para�t devant lui sans y �tre invit�, il sera mis � mort. Nul ne peut voir la face d�un dieu et vivre, � moins, preuve nouvelle de sa volont� souveraine, que le roi ne lui tende son sceptre d�or et ne le re�oive en gr�ce.

La conscience orgueilleuse de sa toute-puissance s�allie chez Assu�rus � une violence terrible de caract�re, quand un obstacle ou une r�sistance se trouvent sur son chemin. Nombre de fois, dans le cours de ce r�cit, le roi se met fort en col�re et sa fureur s�embrase (1:12; 2:1; 7:7, 10). La violence n�est jamais le signe de la force, mais d�note, au contraire, la faiblesse d�un homme incapable de se ma�triser. Cette faiblesse se r�v�le encore dans le fait qu�Assu�rus, malgr� ses pr�tentions de souverain divinis�, est le jouet de ses favoris et leur laisse usurper sa place, quitte � les accabler de sa vengeance quand ils lui auront d�plu. Ajoutons encore, qu�ayant, au sujet de la reine Vasthi, une d�cision � prendre qui ne regarde que lui-m�me, il s�entoure de conseillers qui lui persuadent que l�acte de la reine touche � l�organisation m�me de l��tat.

Mais, si Assu�rus est faible et violent, il est aussi indiff�rent � la mis�re de ses sujets; il autorise les actes les plus cruels, pourvu qu�ils lui �pargnent le souci d�une investigation, et livre � un m�chant, son favori, des milliers de t�tes dans son empire. De fait, cet homme redoutable est sans caract�re au milieu de l�appareil de la Toute-Puissance.

Et cependant, chose �trange � dire, nous trouvons en Assu�rus, s�arrogeant des pr�rogatives divines, un type de la puissance de Dieu; car, en un temps o� Dieu cache sa face � son peuple, il a confi� la souverainet� aux chefs des nations. Donc, Dieu se sert de ce monarque � dont l�ambition sans frein ne cherche qu�� s��galer � Lui, en assouvissant ses passions � pour nous repr�senter l�autorit� et la puissance divine s�exer�ant souverainement, en vue de faire gr�ce � son peuple et de transmettre le pouvoir administratif � l�homme de son choix. Ainsi, c�est le Souverain seul qui a droit de faire gr�ce; et cette v�rit�, cach�e sous des ombres, apportait quelque r�confort � ce peuple afflig� et mis�rable. Nous ne pouvons assez insister sur cela. Tandis que Dieu s��tait d�tourn� de son peuple, il restait, aux yeux de la foi, un principe d�autorit�, le droit d��lever et d�abaisser, le droit de faire gr�ce, personnifi� dans le chef des nations, auquel Dieu l�avait confi� � la suite de l�infid�lit� de son peuple. Donc Assu�rus, qui en r�alit� usurpait la place de Dieu, a, en type, l�autorit� divine et la repr�sente. Il a le pouvoir supr�me, manifest� en figure dans un livre o� Dieu est cach�, mais o� il Lui convient de montrer que son autorit� subsiste malgr� tout. Assu�rus est aussi le type du pouvoir divin vis-�-vis d�Esther et pour Mardoch�e, comme nous le verrons plus tard.

Cette v�rit�, famili�re � ceux qui connaissent les types de l�Ancien Testament, nous conduit � d�autres constatations. Dans le chapitre qui nous occupe, nous voyons Vasthi, l��pouse gentile, se montrer rebelle, insoumise et d�sob�issante, envers celui dont la faveur l�avait �lev�e au tr�ne. Fi�re de sa position et de ses pr�rogatives, elle ne craint pas de montrer son ind�pendance vis-�-vis du chef dont elle d�pend, et refuse de montrer publiquement sa beaut�. Cette r�volte a pour cons�quence sa r�pudiation comme �pouse, et la vierge juive captive est appel�e � prendre une place qu�elle n�avait jamais eue, comme �pouse du grand roi. Selon les sages qui entourent Assu�rus, la r�volte de Vasthi, si elle �tait tol�r�e, sanctionnerait partout dans le royaume l�ind�pendance individuelle, Il faut donc qu�il y soit mis ordre: l��pouse gentile est enti�rement r�pudi�e. Et c�est ce qui arrivera � l��glise, sortie des nations, envisag�e dans son caract�re de chr�tient� responsable. Elle sera abandonn�e � son sort et vaudra pas mieux, pour le Souverain, que la derni�re des prostitu�es. Elle dispara�tra et ne sera plus jamais mentionn�e.

Au point de vue moral, ce chapitre 1 a aussi son enseignement. La puissance sans bornes d�Assu�rus est tenue en �chec par une faible femme qui lui r�siste. Un grain de sable abaisse tout l�orgueil de cet empire d�mesur� et si bien organis�. Vasthi peut �tre r�pudi�e, mais son acte demeure, et le roi humili� est impuissant pour la forcer � para�tre. Si elle s��tait repentie, qu�en serait-il r�sult�? Ici, d�s le d�but, nous trouvons � l��uvre la Providence cach�e de Dieu. L�homme est plein de projets grandioses; une f�te de sept jours, couronnement de ces longues solennit�s, am�ne la r�volte de Vasthi contre la d�cision du roi. Sa r�pudiation d�cr�t�e et irr�vocable ne s�accomplit qu�au retour d�Assu�rus, quand l��pouse juive, pr�par�e par la Providence, peut entrer en sc�ne et �tre substitu�e, au moment voulu, � l��pouse gentile.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Esther 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/esther-1.html.
 
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