Bible Commentaries
Exode 13

Commentaire biblique intermédiaireCommentaire biblique intermédiaire

versets 1-22

Les premiers versets de ce chapitre nous apprennent, d�une mani�re claire et distincte, que le d�vouement et la saintet� personnelle sont des fruits que l�amour divin produit en ceux qui en sont les heureux objets. � La cons�cration des premiers-n�s, et la f�te des pains sans levain, sont ici pr�sent�es en rapport imm�diat avec la d�livrance du peuple hors du pays d��gypte. �Sanctifie-moi tout premier-n�, tout ce qui ouvre la matrice parmi les fils d�Isra�l, tant des hommes que des b�tes; il est � moi. Et Mo�se dit au peuple: Souvenez-vous de ce jour, auquel vous �tes sortis d��gypte, de la maison de servitude, car l��ternel vous en a fait sortir � main forte; et on ne mangera point de pain lev�. Et encore. �Pendant sept jours tu mangeras des pains sans levain, et le septi�me jour il y aura une f�te � l��ternel. On mangera pendant les sept jours des pains sans levain; et il ne se verra point chez toi de pain lev�, et il ne se verra point de levain chez toi, dans tous tes confins�. (Vers. 2, 6, 7).

Ensuite, la raison pour laquelle ces deux observances devaient �tre pratiqu�es, est expos�e dans les versets suivants: �Et tu raconteras ces choses � ton fils, en ce jour-l�, disant: C�est � cause de ce que l��ternel m�a fait, quand je sortis d��gypte�. Et encore: �Et quand ton fils t�interrogera � l�avenir, disant: Qu�est-ce que ceci? Alors tu lui diras: � main forte l��ternel nous a fait sortir d��gypte, de la maison de servitude. Il arriva, quand le Pharaon s�obstinait � ne pas nous laisser aller, que l��ternel tua tous les premiers-n�s dans le pays d��gypte, depuis le premier-n� des hommes jusqu�au premier-n� des b�tes; c�est pourquoi je sacrifie � l��ternel tout ce qui ouvre la matrice, et je rach�te tout premier-n� de mes fils�. (Vers. 8, 14, 15).

Plus nous avancerons, par la puissance de l�Esprit de Dieu, dans la connaissance de la r�demption qui est en J�sus Christ, plus notre vie de s�paration sera prononc�e et notre d�vouement complet. Tout effort pour produire l�une ou l�autre de ces choses, avant que la r�demption soit connue, est le travail le plus vain qu�il soit possible d�imaginer. Tout ce que nous faisons, nous devons le faire �� cause de ce que l��ternel a fait�, et non dans le but d�obtenir de lui quelque chose. Les efforts que nous faisons pour obtenir la vie et la paix, prouvent que nous sommes encore �trangers � la puissance du sang; tandis que les fruits purs d�une r�demption connue sont � la louange de Celui qui nous a rachet�s. �Car vous �tes sauv�s par la gr�ce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c�est le don de Dieu; non pas sur le principe des �uvres, afin que personne ne se glorifie; car nous sommes son ouvrage, ayant �t� cr��s dans le Christ J�sus pour les bonnes �uvres que Dieu; pr�par�es � l�avance, afin que nous marchions en elles�. (�ph. 2:8-10). Dieu nous a d�j� pr�par� un chemin de bonnes �uvres afin que nous y marchions, et, par sa gr�ce, il nous pr�pare pour y marcher. Ce n�est qu�en tant que nous sommes sauv�s, que nous pouvons marcher dans ce chemin-l�. S�il en �tait autrement, nous pourrions nous vanter; mais, consid�rant que nous sommes nous-m�mes l�ouvrage de Dieu tout aussi bien que l�est le chemin dans lequel nous marchons, nous n�avons aucune raison de nous vanter. (Rom. 3:27 rm 3.27-28; 1 Cor. 1:27-31 1cr 1.26-31).

Le vrai christianisme n�est que la manifestation de la vie de Christ, implant�e en nous par l�op�ration du Saint Esprit, selon les conseils �ternels de la gr�ce souveraine de Dieu; et toutes les �uvres, qui ont pr�c�d� chez nous l�implantation de cette vie, ne sont que des ��uvres mortes�, dont notre conscience a besoin d��tre purifi�e tout aussi bien que des �mauvaises �uvres� (H�b. 9:14 hb 9.13-14). L�expression ��uvres mortes� comprend toutes les �uvres que font les hommes dans le but d�obtenir la vie. Si quelqu�un cherche la vie, il est �vident qu�il ne la poss�de pas encore; il est tr�s possible qu�il soit sinc�re dans sa recherche, mais sa sinc�rit� m�me prouve d�autant plus clairement qu�il n�a pas la conscience d�avoir trouv� ce qu�il cherche. Ainsi donc, toute �uvre, faite dans le but d�obtenir la vie, est une �uvre morte, car elle est faite sans la vie, sans la vie de Christ, la seule vie r�elle, l�unique source de laquelle les bonnes �uvres puissent d�couler. Et, remarquez-le bien, ce n�est pas ici une question de �mauvaises �uvres�; personne ne songerait � obtenir la vie par de telles �uvres. Loin de l�; mais vous verrez qu�on a constamment recours aux ��uvres mortes�, pour all�ger la conscience oppress�e sous le sentiment des �mauvaises �uvres�; tandis que la r�v�lation divine nous apprend que la conscience a besoin d��tre purifi�e des unes aussi bien que des autres.

Nous lisons encore, pour ce qui est de la justice, que �toutes nos justices sont comme un v�tement souill� (�sa�e 64:5). Il n�est pas dit que �toutes nos m�chancet�s� seulement �sont comme un v�tement souill�. Qui le contesterait? Mais ce que nous avons � apprendre, c�est que les meilleurs fruits que nous puissions produire, sous la forme de la pi�t� et de la justice, sont repr�sent�s dans les pages de la v�rit� �ternelle comme des ��uvres mortes� et un �v�tement souill�. Les efforts m�mes que nous faisons pour obtenir la vie ne font que d�montrer que nous sommes morts, et nos efforts m�mes pour parvenir � la justice prouvent que nous sommes envelopp�s d�un v�tement souill�. Ce n�est que comme vrais et actuels possesseurs de la vie �ternelle et de la justice divine que nous pouvons marcher dans le chemin des bonnes �uvres que Dieu nous a pr�par�es. Des �uvres mortes et du linge souill� ne peuvent jamais para�tre dans ce chemin-l�. Ceux-l� seuls, que �l��ternel a d�livr�s�, peuvent y marcher (�sa�e 51:11 es 51.11). C��tait comme un peuple rachet� qu�Isra�l gardait la f�te des pains sans levain et d�diait ses premiers-n�s � l��ternel. Nous avons d�j� consid�r� la premi�re de ces ordonnances; la derni�re n�est pas moins riche en pr�cieux enseignements.

L�ange destructeur passa sur le pays d��gypte pour d�truire tous les premiers-n�s; mais les premiers-n�s d�Isra�l �chapp�rent, par la mort d�un substitut envoy� par Dieu. En cons�quence ces derniers apparaissent ici devant nous, comme un peuple vivant, consacr� � Dieu. Sauv�s par le sang de l�Agneau, ils ont le privil�ge de consacrer leur vie � Celui qui l�a rachet�e � prix (1 Cor. 6:20 1cr 6.20) �Ce n��tait que comme rachet�s qu�ils poss�daient la vie. La gr�ce de Dieu seule avait fait pour eux une diff�rence (Exo. 11:5-7 ex 11.4-7) et leur avait accord� une place d�hommes vivants, en sa pr�sence. Ils n�avaient, assur�ment, aucune raison de se glorifier, car nous apprenons ici que, quant � leur m�rite ou � leur valeur personnelle, ils �taient mis au m�me rang qu�un animal impur. �Tout premier fruit des �nes, tu le rach�teras avec un agneau; et si tu ne le rach�tes pas, tu lui briseras la nuque. Et tout premier-n� des hommes parmi tes fils, tu le rach�teras�. (Vers. 13). Il y avait deux classes d�animaux: celle des animaux purs et celle des animaux impurs, et l�homme est ici plac� avec la derni�re. L�agneau devait r�pondre pour l�animal impur; et si on ne rachetait pas l��ne, on devait lui briser la nuque; en sorte que l�homme non-rachet� �tait mis au m�me rang qu�un animal impur et sans valeur. Quel tableau humiliant de l�homme dans son �tat naturel! Oh! si nos pauvres c�urs orgueilleux pouvaient le comprendre davantage; alors nous nous r�jouirions avec plus de sinc�rit� dans l�heureux privil�ge d��tre lav�s de notre iniquit� dans le sang de l�Agneau, et d�avoir pour toujours laiss� notre abjection personnelle dans la tombe o� notre Garant fut couch�.

Christ �tait l�Agneau, l�agneau pur, sans tache. Nous �tions souill�s � mais, que son saint nom soit � jamais b�ni! � il prit notre place, et sur la croix il fut fait p�ch�, et fut trait� comme tel. Il endura, sur la croix, ce que nous aurions endur� pendant toute l��ternit� des si�cles. Il souffrit, l� et alors, tout ce qui nous revenait, afin que nous pussions jouir, pour toujours, de ce que Lui a m�rit�. Il re�ut notre salaire, afin que nous re�ussions le sien. Celui qui �tait pur prit, pour un temps, la place des impurs, � le juste pour les injustes, � afin que les impurs pussent prendre, pour toujours, la place de Celui qui �tait pur. Ainsi tandis que, selon la nature, nous sommes repr�sent�s par la d�go�tante image d�un �ne qui a la nuque bris�e; selon la gr�ce, nous sommes repr�sent�s par un Christ ressuscit� et glorifi� dans le ciel. Merveilleux contraste! Il met la gloire de l�homme dans la poussi�re et magnifie les richesses de l�amour r�dempteur. Il r�duit au silence les discours vains et orgueilleux de l�homme et place sur les l�vres un cantique de louanges � Dieu et � l�Agneau, qui retentira dans les cieux durant l��ternit�.

Avec quelle puissance nous sont ici rappel�es les paroles m�morables de l�ap�tre: �Or si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, sachant que Christ, ayant �t� ressuscit� d�entre les morts, ne meurt plus, la mort ne domine plus sur lui. Car en ce qu�il est mort, il est mort une fois pour toutes au p�ch�; mais en ce qu�il vit, il vit � Dieu. De m�me vous aussi, tenez-vous vous-m�mes pour morts au p�ch�, mais pour vivants � Dieu dans le Christ J�sus. Que le p�ch� donc ne r�gne point dans votre corps mortel, pour que vous ob�issiez aux convoitises de celui-ci; et ne livrez pas vos membres au p�ch� comme instruments d�iniquit�, mais livrez-vous vous-m�mes � Dieu, comme d�entre les morts �tant faits vivants, et vos membres � Dieu, comme instruments de justice. Car le p�ch� ne dominera pas sur vous, parce que vous n��tes pas sous la loi, mais sous la gr�ce�. (Rom. 6:8-14). Nous sommes non seulement rachet�s de la puissance de la mort et du s�pulcre, mais encore unis � Celui qui nous a rachet�s au prix immense de sa propre vie, afin que, par la puissance du Saint Esprit, nous consacrions � son service notre vie nouvelle, avec toutes ses facult�s, en sorte que son nom soit glorifi� en nous, selon la volont� de notre Dieu et P�re.

Nous trouvons, dans les derniers versets de ce chapitre 13 de l�Exode, un bel et touchant exemple des tendres compassions de l��ternel pour la faiblesse de son peuple. �Car il sait de quoi nous sommes form�s, il se souvient que nous sommes poussi�re�. (Ps. 103:14). Quand il racheta Isra�l pour le mettre en relation avec lui-m�me, l��ternel, dans sa gr�ce infinie et insondable, se chargea de tous les besoins et de toutes les faiblesses des siens. Peu importait ce qu�ils �taient ou ce dont ils avaient besoin, quand Celui qui s�appelle �Je suis� les accompagnait. Il allait les conduire de l��gypte en Canaan, et nous le voyons ici occup� � choisir un chemin convenable pour eux. �Et il arriva, quand le Pharaon laissa aller le peuple, que Dieu ne les conduisit pas par le chemin du pays des Philistins, qui est pourtant proche; car Dieu dit: De peur que le peuple ne se repente lorsqu�ils verront la guerre, et qu�ils ne retournent en �gypte. Et Dieu fit faire un d�tour au peuple par le chemin du d�sert de la mer Rouge�. (Vers. 17, 18).

Le Seigneur, dans sa gr�ce, et sa condescendance, arrange les choses de telle sorte que les siens ne rencontrent pas, au d�but de leur carri�re, de trop p�nibles �preuves qui puissent avoir pour effet de les d�courager dans leur c�ur, et de les faire reculer. �Le chemin du d�sert� �tait une route bien plus longue que celle du pays des Philistins; mais Dieu avait diverses le�ons importantes � enseigner � son peuple et qui ne pouvaient s�apprendre que dans le d�sert. Ce fait leur fut rappel� plus tard dans le passage suivant: �Et tu te souviendras de tout le chemin par lequel l��ternel, ton Dieu, t�a fait marcher ces quarante ans, dans le d�sert, afin de t�humilier, et de t��prouver, pour conna�tre ce qui �tait dans ton c�ur, si tu garderais ses commandements, ou non�. (Deut. 8:2). D�aussi pr�cieuses le�ons n�auraient jamais pu s�apprendre �par le chemin du pays des Philistins�. Dans ce chemin-l�, les Isra�lites auraient pu apprendre ce qu��tait la guerre, d�s le commencement de leur carri�re; mais �dans le chemin du d�sert�, ils apprirent ce qu��tait la chair, dans toute sa perversit�, son incr�dulit� et sa r�bellion. Mais Celui qui s�appelle �Je suis� �tait l�, dans toute sa patiente gr�ce, sa parfaite sagesse et sa puissance infinie � il n�y avait que lui qui p�t r�pondre aux besoins de la situation. Il n�y a que lui qui puisse supporter la vue des profondeurs du c�ur humain mis � d�couvert devant lui. La r�v�lation de ce qui est dans mon c�ur, faite o� que ce soit, ailleurs que dans la pr�sence de la gr�ce infinie, me plongerait dans le plus complet d�sespoir. Le c�ur humain est un enfer en petit. Quelle gr�ce infinie n�est-ce donc pas que d��tre d�livr� de ses effrayantes profondeurs!

�Et ils partirent de Succoth, et camp�rent � �tham, � l�extr�mit� du d�sert. Et l��ternel allait devant eux, de jour dans une colonne de nu�e pour les conduire par le chemin, et de nuit dans une colonne de feu pour les �clairer, afin qu�ils marchassent jour et nuit; la colonne de nu�e ne se retira point, le jour, ni la colonne de feu, la nuit, de devant le peuple�. (Vers. 20-22). L'�ternel ne choisit pas seulement un chemin pour son peuple, mais encore il descendit pour y marcher avec lui, et pour se faire conna�tre � lui selon ses besoins. Il ne le conduisit pas seulement sain et sauf en dehors des limites de l��gypte, mais encore il descendit, en quelque sorte, dans son chariot, pour l�accompagner au travers de toutes les vicissitudes de son voyage par le d�sert. C��tait l� la gr�ce divine. Les Isra�lites ne furent pas simplement d�livr�s de la fournaise de l��gypte, et laiss�s libres ensuite, pour se tirer d�affaire le mieux qu�ils pourraient, dans leur voyage vers Canaan. Dieu savait qu�ils avaient devant eux une route p�nible et dangereuse, des serpents et des scorpions, des pi�ges et des difficult�s, la s�cheresse et la st�rilit� du d�sert; et, b�ni soit � jamais son nom! � il ne voulut pas les laisser aller tout seuls. Il voulut �tre leur compagnon et partager leurs peines et leurs dangers; bien plus, �il allait devant eux�. Il �tait un guide, une gloire, une d�fense, pour les d�livrer de toute crainte. Pourquoi l�ont-ils tant afflig� par la duret� de leur c�ur? S�ils eussent march� humblement avec lui, contents et se confiant en lui, leur marche aurait �t� une marche victorieuse, du commencement � la fin. Ayant l��ternel � leur t�te, aucune puissance n�aurait pu interrompre les progr�s de leur marche, de l��gypte en Canaan. Il les aurait introduits et les aurait plant�s sur la montagne de son h�ritage, selon sa promesse, et par la puissance de sa droite; et il n�aurait pas permis qu�un seul Canan�en f�t demeur� de reste dans le pays, pour �tre une �pine � Isra�l, Ainsi en sera-t-il bient�t, alors que l��ternel mettra sa main une seconde fois pour d�livrer son peuple de la puissance de tous ses oppresseurs. Veuille le Seigneur h�ter ce temps!

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Exodus 13". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/exodus-13.html.