Bible Commentaries
Exode 31

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versets 1-18

Ce court chapitre s�ouvre par le r�cit de l�appel divin de Betsale�l et d�Oholiab, divinement qualifi�s pour ex�cuter l�ouvrage du tabernacle d�assignation. �L��ternel parla � Mo�se, disant: Regarde, j�ai appel� par nom Betsale�l, fils d�Uri, fils de Hur, de la tribu de Juda; et je l�ai rempli de l�esprit de Dieu, en sagesse, et en intelligence, et en connaissance, et pour toutes sortes d�ouvrages. � Et voici, j�ai donn� avec lui Oholiab, fils d�Akhisamac, de la tribu de Dan; et j�ai mis de la sagesse dans le c�ur de tout homme intelligent, afin qu�ils fassent tout ce que je t�ai command��. (Vers. 1-6). Que ce soit pour �l�ouvrage du tabernacle� fait de main, ou pour �l��uvre du service� maintenant (�ph. 4:12), il faut que ceux qui sont employ�s soient divinement choisis, divinement appel�s, divinement qualifi�s, divinement �tablis, et tout doit �tre fait selon le commandement de Dieu. Il n��tait pas au pouvoir de l�homme de choisir, d�appeler, de qualifier ou d��tablir des ouvriers pour faire l�ouvrage du tabernacle, et il en est de m�me pour l��uvre du service ou minist�re. Tout cela doit venir enti�rement de Dieu. On peut courir de son propre chef ou �tre envoy� par des coll�gues; mais souvenons-nous que tous ceux qui courent, sans �tre envoy�s par Dieu, seront, un jour ou l�autre, couverts de honte et de confusion. Telle est la simple et salutaire doctrine qui nous est sugg�r�e par ces paroles: �J�ai appel�, j�ai rempli, j�ai donn�, j�ai mis, j�ai command�. Les paroles de Jean-Baptiste: �Un homme ne peut rien recevoir � moins qu�il ne lui soit donn� du ciel� (Jean 3:27), seront toujours vraies. L�homme n�a donc pas de quoi se vanter, et doit tout aussi peu �tre jaloux de ses compagnons.

On peut tirer une le�on utile de la comparaison de ce chapitre avec le 4e de la Gen�se. �Tubal-Ca�n fut forgeur de tous les outils d�airain et de fer� (Vers. 22). Les descendants de Ca�n �taient dou�s d�intelligence profane, pour faire, d�une terre maudite et pleine de souffrances, un lieu agr�able loin de la pr�sence de Dieu. Betsale�l et Oholiab, au contraire, �taient dou�s d�intelligence divine, pour embellir un sanctuaire qui devait �tre sanctifi� et b�ni par la pr�sence et la gloire du Dieu d�Isra�l.

Lecteur, je voudrais vous demander d�adresser � votre conscience cette question solennelle: �Est-ce que je consacre ce que je puis poss�der d�intelligence ou d��nergie aux int�r�ts de l��glise, qui est la demeure de Dieu, ou � l�embellissement d�un monde impie sans Christ?� Ne dites pas dans votre c�ur: �Je ne suis ni divinement appel�, ni divinement qualifi� pour l��uvre du minist�re�. Souvenez-vous que, bien que tout Isra�l ne f�t pas compos� de Betsale�ls et d�Oholiabs, tous pouvaient servir n�anmoins les int�r�ts du sanctuaire. Il y avait pour tous une place, et maintenant aussi chacun a une place � occuper, un minist�re � remplir, une responsabilit� dont il doit s�acquitter; et vous et moi, nous travaillons dans ce moment, ou pour les int�r�ts de la maison de Dieu, du corps de Christ, de l��glise; ou pour favoriser les plans impies d�un monde encore entach� du sang de Christ et du sang de tous les saints martyrs. M�ditons profond�ment ces choses devant le grand scrutateur des c�urs, dans la pr�sence duquel nous nous trouvons, que nul ne peut tromper et duquel tous sont connus.

Ce chapitre se termine par une allusion � l�institution du sabbat. Il est fait mention du sabbat au chapitre 16 en rapport avec la manne; puis il est clairement et express�ment ordonn� dans le chapitre 20, alors que le peuple fut formellement plac� sous la loi; et ici nous le retrouvons en rapport avec l��tablissement du tabernacle. Toutes les fois que le peuple d�Isra�l est pr�sent� dans une position sp�ciale quelconque, ou qu�il est reconnu comme peuple plac� sous une responsabilit� sp�ciale, nous retrouvons le sabbat. Consid�rons attentivement et le jour, et la mani�re dont le sabbat devait �tre observ�, ainsi que le but dans lequel il fut institu� en Isra�l. �Et vous garderez le sabbat, car il vous sera saint: celui qui le profanera sera certainement mis � mort, car quiconque fera une �uvre en ce jour-l�, cette �me sera retranch�e du milieu de ses peuples. Pendant six jours le travail se fera, et le septi�me jour est le sabbat de repos consacr� � l��ternel: quiconque fera une �uvre le jour du sabbat, sera certainement mis � mort�. (Vers. 14, 15). Voil� qui est aussi explicite et aussi absolu que possible, �tablissant le �septi�me jour�, et aucun autre, et d�fendant positivement, sous peine de mort, toute esp�ce d��uvre en ce jour-l�. Il n�est pas possible d��luder le sens clair et simple de ces paroles. Et souvenons-nous qu�il n�y a pas une seule ligne de l��criture qui appuie l�opinion trop r�pandue, que le sabbat a �t� chang�, ou que Dieu a rel�ch�, m�me dans la plus petite mesure, les principes rigoureux de l�observation de ce jour. Or ceux qui professent �tre chr�tiens ne pr�tendent-ils pas garder le sabbat de Dieu au jour et de la mani�re qu�il l�a command�? Il est superflu de le prouver. Mais ils oublient que la moindre infraction du sabbat �tait punie de: �retranch��, �mis � mort�!

Mais, dira-t-on, �nous ne sommes pas sous la loi, mais sous la gr�ce� (Rom. 6:14). B�ni soit Dieu qui nous donne cette douce assurance! Si nous �tions sous la loi, il n�est pas une �me dans toute la chr�tient�, qui ne f�t, depuis longtemps, tomb�e sous le coup du jugement, quant au seul et unique point du sabbat. Mais si nous sommes sous la gr�ce, quel est le jour qui nous appartient? C�est assur�ment �le premier jour de la semaine, le jour du Seigneur�. C�est le jour de l��glise, le jour de la r�surrection de J�sus, qui, ayant pass� le sabbat dans la tombe, ressuscita triomphant de toutes les puissances des t�n�bres, conduisant ainsi son peuple, hors de la vieille cr�ation et de tout ce qui s�y rattache, dans la nouvelle cr�ation dont il est le Chef, et de laquelle le premier jour de la semaine est la juste expression.

La diff�rence qu�il y a entre ces deux jours m�rite que nous l�examinions avec pri�re, � la lumi�re de l��criture. Un simple nom peut avoir une grande port�e, et il en est ainsi dans le cas qui nous occupe. Il est bien �vident que le jour du Seigneur tient, dans la parole de Dieu, une place toute particuli�re. Aucun autre jour n�est appel� du nom glorieux de �jour du Seigneur�. Il y a des personnes, je le sais, qui nient que le verset 10 du chapitre 1 de l�Apocalypse fasse allusion au premier jour de la semaine; mais je suis pleinement convaincu que, et la saine critique, et la saine ex�g�se garantissent, bien plus, exigent l�application de ce passage, non au jour de la venue de Christ en gloire, mais au jour de sa r�surrection d�entre les morts.

Le jour du Seigneur n�est jamais appel� �Sabbat�, tant s�en faut. Le lecteur a donc � se garder de deux extr�mes. En premier lieu, il devra �viter le l�galisme qui se trouve si souvent associ� au mot de �sabbat�; et en second lieu, il devra t�moigner contre toute tentative qui aurait pour but et pour r�sultat de d�shonorer le jour du Seigneur, ou de le rabaisser au niveau d�un jour ordinaire. Le croyant est d�livr�, de la mani�re la plus compl�te, de l�observation �des jours et des mois, des temps et des ann�es� (Gal. 4:10); son union avec un Christ ressuscit� l�a compl�tement affranchi de toutes ces observances superstitieuses (Col. 2:16-20). Mais tout vrai que cela soit, fort heureusement, nous voyons que �le premier jour de la semaine� occupe une place � lui dans le Nouveau Testament. Que le chr�tien lui donne cette place! C�est un doux et heureux privil�ge, non un p�nible joug.

L�espace ne me permet pas d�entrer dans plus de d�tails sur cet int�ressant sujet. Je signalerai seulement, � l��gard d�un ou deux points particuliers, le contraste qui existe entre �le sabbat� et �le jour du Seigneur�:

  1. Le sabbat �tait le septi�me jour; le jour du Seigneur est le premier.
  2. Le sabbat �tait une pierre de touche de la condition d�Isra�l; le jour du Seigneur est la preuve de l�acceptation de l��glise sans conditions aucunes.
  3. Le sabbat appartenait � la vieille cr�ation le jour du Seigneur appartient � la nouvelle.
  4. Le sabbat �tait un jour de repos corporel pour le Juif; le jour du Seigneur est un jour de repos spirituel pour le chr�tien.
  5. Si le Juif travaillait le jour du Sabbat, il devait �tre mis � mort; si le chr�tien ne travaille pas le jour du Seigneur, il prouve par l� qu�il n�a gu�re de vie; c�est-�-dire, s�il ne travaille pas au profit des �mes, � l�extension de la gloire de Christ et de la v�rit�. De fait, le chr�tien d�vou�, qui poss�de quelque don, est g�n�ralement plus fatigu� � la fin du jour du Seigneur qu�� la fin d�aucun autre jour de la semaine; car comment pourrait-il se reposer, tandis que les �mes p�rissent autour de lui?
  6. Il �tait ordonn�, au Juif, par la loi, de demeurer dans sa tente le jour du sabbat; le chr�tien est conduit au dehors par l�esprit de l��vangile, soit pour assister � l�assembl�e publique, soit pour annoncer l��vangile aux p�cheurs qui p�rissent.

Que le Seigneur nous donne de pouvoir nous confier avec plus de simplicit� dans le nom du Seigneur J�sus, et de travailler avec plus d�activit� pour ce nom! Nous devrions nous confier avec l�esprit d�un enfant, et travailler avec l��nergie d�un homme.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Exodus 31". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/exodus-31.html.