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Bible Commentaries
Esdras 1

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versets 1-11

Chapitres 1 et 2

Premier exode

La premi�re ann�e de Cyrus marque la fin de la captivit�, comme la premi�re ann�e de Nebucadnetsar en avait marqu� le commencement. Cyrus entreprend la restauration du peuple et du temple; son premier soin est de rendre aux Juifs les ustensiles du culte, plac�s jadis par Nebucadnetsar dans la maison de son dieu. Le roi perse avait conscience de sa mission et connaissait ce que Dieu avait annonc� d�avance de lui par les proph�tes. Daniel pouvait le renseigner sur ces choses; �sa�e avait dit: �L��ternel dit de Cyrus: Il est mon berger et il accomplira tout mon bon plaisir, disant � J�rusalem: Tu seras b�tie, et au temple: Tes fondements seront pos�s� (�sa�e 44:28). Cyrus fait allusion � ce passage quand il dit: �L��ternel, le Dieu des cieux, m�a donn� tous les royaumes de la terre, et il m�a charg� de lui b�tir une maison � J�rusalem qui est en Juda� (1:2). Il avait pu lire dans le proph�te ces paroles, �crites bien longtemps avant sa naissance: �Ainsi, dit l��ternel � son oint, � Cyrus, dont j�ai tenu la droite, pour soumettre devant lui des nations;� et je d�lierai les reins des rois, pour ouvrir les deux battants devant lui, afin que les portes ne soient pas ferm�es: Moi, j�irai devant toi, et j�aplanirai les choses �lev�es; je briserai les portes d�airain et je casserai les barres de fer, et je te donnerai les tr�sors des t�n�bres et les richesses des lieux cach�s, afin que tu saches que moi, l��ternel, qui t�ai appel� par ton nom, je suis le Dieu d�Isra�l. � cause de mon serviteur Jacob et d�Isra�l, mon �lu, je t�ai appel� par ton nom; je t�ai donn� un nom, et tu ne me connaissais pas. Moi, je suis l��ternel et il n�y en a point d�autre; il n�y, a point de Dieu, si ce n�est moi. Je t�ai ceint, et tu ne me connaissais pas�� (�sa�e 45:1-5).

Cyrus, comme les rois de Perse ses successeurs, d�testait les idoles. Reconnaissant le Dieu d�Isra�l comme �le Dieu des cieux�, il insiste ici particuli�rement sur le fait que �Lui est Dieu�. (v. 3). De m�me plus tard Artaxerx�s, roi de Perse, d�clare ouvertement que l��ternel, Dieu d�Isra�l, est �le Dieu des cieux� (7:21, 23).

Mais ces convictions intellectuelles, qui pouvaient n�avoir rien � faire avec un travail de conscience ou une foi vivante, la certitude m�me d��tre un instrument choisi pour accomplir les desseins de Dieu (v. 2), tout cela ne suffisait pas pour amener la restauration des captifs. Dieu voulait montrer que c��tait Lui et pas un autre qui accomplissait sa Parole; c�est pourquoi il est dit: �L��ternel r�veilla l�esprit de Cyrus� (v. 1). Il r�veilla aussi l�esprit des chefs de Juda et de Benjamin et celui des sacrificateurs et des l�vites (v. 5). C�est alors qu�ils remont�rent dans leur pays, mais au milieu de quel d�nuement! Ils �taient sans la nu�e, sans l�arche, sans les Urim et les Thummim! (2:63).

Le livre d�Esdras a pour nous une grande importance. Au second livre des Rois1, nous avons vu comment le d�clin de Juda fut interrompu momentan�ment par les deux p�riodes de R�veil qui caract�ris�rent les r�gnes d��z�chias et de Josias. Alors la lampe du t�moignage, pr�s de s��teindre, jeta de subites clart�s et, si le peuple y e�t pris garde, son jugement d�finitif pouvait encore �tre emp�ch� ou retard�, mais il n�en fut pas ainsi, car apr�s ces interm�des b�nis et prosp�res, le mal, comprim� pour un moment, reprit le dessus avec une intensit� croissante, en sorte que le jugement dut en �tre le d�nouement oblig�. La ruine fut totale.

1 M�ditations sur le second livre des Rois, par H. R.

Or c�est du milieu de cette ruine que, dans le livre d�Esdras, Dieu appelle un R�sidu. Non pas que ces �fils de la transportation� fussent, de fait ou en bloc, le vrai r�sidu d�Isra�l, ce dernier fut tir� du milieu d�eux et en fut s�par�, comme le proph�te Malachie nous l�enseigne. Alors, le vrai r�sidu se composa de ceux qui craignaient l��ternel et parlaient l�un � l�autre (Mal. 3:16). Quand le Messie parut, ces croyants-l� existaient en Jud�e et attendaient la d�livrance d�Isra�l; et lorsque le minist�re public de J�sus commen�a, ce m�me r�sidu, dans la personne des douze disciples et de ceux qui recevaient la parole du Christ, entoura le Sauveur. Bien plus encore, � la fin des temps proph�tiques, ce m�me r�sidu attendra l�apparition du Messie en gloire, au milieu de l�apostasie ouverte du peuple.

Cependant, si les restes de Juda, remont�s � J�rusalem sous Cyrus, afin d�attendre et d�accueillir le Messie, ne sont pas le vrai r�sidu, ils nous sont n�anmoins pr�sent�s par le Saint Esprit comme exemple des caract�res que doit rev�tir un r�sidu croyant dans un temps de ruine: exemple des plus salutaires pour nous, chr�tiens, qui nous trouvons actuellement au milieu des ruines de la chr�tient�; exemple par lequel nous apprenons comment nous pouvons �tre des t�moins de Dieu dans ces circonstances f�cheuses. Tel est le sujet important que les premiers chapitres de notre livre vont nous pr�senter.

Ceux du peuple qui remont�rent de la captivit� sous la conduite de Zorobabel et de J�shua (ou Joshua), le souverain sacrificateur, assist�s de neuf chefs, furent au nombre de 24144. Du v.3 au v.20, ils sont d�sign�s par le nom de leurs p�res, du v.21 au v.34, par le nom de leurs villes. Ces derniers all�rent habiter et repeupler leurs cit�s d�origine, d�s leur retour en Palestine. Tout ce peuple fut enregistr� par g�n�alogies, comme N�h. 7:5 nous l�apprend.

Les sacrificateurs, appartenant � quatre familles des fils d�Aaron, se montr�rent pleins de z�le pour reprendre leur place et leurs fonctions dans la maison de Dieu qui allait se b�tir. Leur nombre fut de 4289, tandis que, des trois familles des l�vites, une seule fut repr�sent�e, et encore en nombre bien insuffisant.

Ces faits n�ont-ils pas une voix pour le temps actuel? Tous les chr�tiens �tant sacrificateurs, pour rendre culte � Dieu, beaucoup d�entre eux, toujours, cela va sans dire, en nombre trop faible, sentent le besoin de remplir, dans l�Assembl�e du Dieu vivant, leurs fonctions d�adorateurs, mais combien l�absence des l�vites, dont les fonctions correspondent aux minist�res dans l�Assembl�e chr�tienne, se fait cruellement sentir! Ce n�est pas que le peuple en manqu�t, comme nous le verrons au chap. 8, mais il y avait de leur part indiff�rence, paresse spirituelle, amour de leurs aises, sans doute, et il ne s�en pr�sente que 74 pour escorter la sacrificature, le peuple et ses chefs! C�est bien l�un des traits caract�ristiques du temps actuel comme des jours d�alors. Ceux qui ont re�u des dons du Seigneur pour l��vang�lisation, pour l�enseignement, pour pa�tre le troupeau de Christ, craignent de s�avancer avec la force qui leur est donn�e, et d�exercer leur minist�re comme le Seigneur le leur a confi�. Au lieu de sentir leur responsabilit�, ils s�en d�chargent sur d�autres et pr�f�rent leur c�der la place, plut�t que de faire eux-m�mes �l�acquit de leur charge�. Si ce n�est pas le seul motif de l�usurpation du clerg� dans l��glise, du moins cette paresse spirituelle la favorise � un haut degr�. Nous verrons plus tard quelle peine Esdras eut � rassembler quelques l�vites pour monter avec lui � J�rusalem.

Les chantres, fils d�Asaph, furent en plus grand nombre que les fils de L�vi: la Parole en mentionne 128 (2:41). Fonction des plus pr�cieuses que de chanter les louanges de Dieu; mais ne voit-on pas souvent, dans les assembl�es des saints, le r�le des �fils d�Asaph� largement repr�sent� en vue de se dispenser d�un service plus p�nible et qui engage davantage la responsabilit�?

Les portiers �taient au nombre de 139, les Nethiniens, ou serviteurs subalternes du sanctuaire, ainsi que les serviteurs de Salomon, au nombre de 392. Ces fonctions modestes ont beaucoup de prix aux yeux du Seigneur. Voyez comment, du v.43 au v.57, Dieu enregistre avec complaisance tous les noms de leurs p�res. De m�me aujourd�hui, qu�il s�agisse de servir aux tables, de passer le pain et la coupe, de prendre soin de la �chambre haute�, rien de cela n�est oubli� par le Seigneur; les noms de ceux qui se sont acquitt�s de ce service sont enregistr�s au m�me titre que les autres, et l�on verra, en plus d�un cas, celui qui, parmi les enfants de Dieu, a pris la derni�re place, s�oubliant lui-m�me pour servir les autres, occuper une place d�honneur, quand tel don remarquable, qui tendait � glorifier l�homme plut�t que Christ, s�assi�ra avec confusion � la derni�re place.

Sacrificateurs, l�vites, chantres et serviteurs, comptaient en tout 5022 �mes.

Ce peuple enregistr� �tait donc au nombre de 29166, mais toute la congr�gation r�unie comprenait 42360 personnes. Parmi elles, 652 d�entre les fils d�Isra�l ne purent fournir la preuve qu�ils faisaient r�ellement partie du peuple. De plus, un grand nombre de sacrificateurs �cherch�rent leur inscription g�n�alogique, mais elle ne se trouva pas, et ils furent exclus comme profanes de la sacrificature, et Zorobabel, le Thirshatha (nom donn� en Esdras et N�h�mie au gouverneur en chef), leur dit qu�ils ne devaient point manger des choses tr�s saintes jusqu�� ce que f�t suscit� un sacrificateur avec les Urim et les Thummim�. (v. 62, 63).

Nous trouvons ici le premier trait qui doit caract�riser un r�sidu. En un temps normal, on n��tait pas tenu de pr�senter sa g�n�alogie, car il allait de soi, aux yeux de tous, qu�un sacrificateur ne pouvait pr�tendre � une place qui ne lui appartenait pas. Il en fut de m�me aux premiers jours de l��glise: personne n�osait se joindre � l�assembl�e chr�tienne (Actes 5:13), parce que la puissance du Saint Esprit opposait une barri�re consid�rable � l�invasion du monde. En un temps de ruine, il en est autrement: quand des �l�ments �trangers ont fait irruption dans la maison de Dieu, les fid�les sont oblig�s de veiller strictement, pour s�opposer � tout m�lange avec le monde. Il s�agit, en Esdras, de reb�tir le temple de l��ternel, et le service de la maison ne pouvait �tre associ� � des �l�ments �trangers. Aussi verrons-nous plus tard le r�sidu r�pudier enti�rement toute alliance avec le monde, en vue d�une �uvre commune; seulement ici, il ne s�agit pas de repousser les �l�ments du dehors, mais d�examiner les personnes qui pr�tendent appartenir au peuple de Dieu, afin de savoir si elles peuvent fournir les preuves de leur origine. Il en est de m�me aujourd�hui: la plus grande vigilance est n�cessaire, pour s�assurer que la vie de Dieu est r�ellement unie � la profession chr�tienne. Ceux qui ne pouvaient �tre reconnus par l�assembl�e d�Isra�l, alors m�me que peut-�tre ils faisaient partie du peuple, ne devaient s�en prendre qu�� eux s�ils n��taient pas admis au service du temple. Ils pouvaient sans doute �tre d�Isra�l, malgr� les apparences, mais pourquoi n��taient-ils pas en mesure de prouver leur descendance? �tait-ce la faute de ceux qui ne les reconnaissaient pas? Ne fallait-il pas plut�t en accuser leur indiff�rence � garder les preuves de leur origine?

Les sacrificateurs �taient doublement coupables. Il ne leur restait qu�une ressource: la venue d�un sacrificateur avec les Urim et les Thummim, par lesquels il consultait l��ternel (Nombres 27:21; 1 Sam. 28:6). Dieu seul, qui conna�t ceux qui sont siens, pouvait manifester ceux qui �taient r�ellement de la famille sacerdotale. Jusqu�� ce moment-l�, ils devaient attendre et ne pouvaient �manger des choses tr�s saintes�. Cet exemple nous indique aussi la marche que l�assembl�e chr�tienne doit suivre dans les cas douteux. Attendons que nous puissions consulter l��ternel, avant d�admettre � la table du Seigneur ceux qui ne peuvent prouver aux yeux de tous leur origine divine. Un R�sidu selon les pens�es de Dieu ne recevra jamais � la c�ne ceux qui font profession de christianisme, mais ceux qui sont n�s de Dieu et ont le droit d��tre ses enfants.

Les versets 64 � 67 nous parlent, non pas comme le v.43, des serviteurs du sanctuaire, mais des serviteurs et servantes du peuple, car Dieu ne les oublie pas non plus. D�une mani�re ou de l�autre, ils accomplissent leur service. Qu�il s�agisse de laver les pieds des saints, de remplir les plus humbles fonctions aupr�s de ceux qui appartiennent au Seigneur, de ne donner m�me qu�un verre d�eau � l�un de ces petits, Dieu y prend garde et l�enregistre. Il y avait aussi, parmi ceux-l�, 200 chanteurs ou chanteuses, Le chant implique autre chose encore que la louange dans le lieu saint, comme la c�l�braient les fils d�Asaph; il a aussi pour but d�entretenir, en dehors du culte, la communion mutuelle du peuple de Dieu (�ph. 5:19; Col. 3:16).

Enfin, pour ne rien oublier, Dieu tient compte m�me des animaux (v. 66-67), de tout ce qui est utile aux siens, et leur vient en aide. Ceux-l� sont aussi compt�s soigneusement, sans qu�il en manque un seul. De quels soins cette �num�ration ne nous parle-t-elle pas? Tout le long du voyage qui devait les amener � la maison de Dieu, Celui-ci avait veill� sur son peuple, pr�par� le soulagement n�cessaire � leur fatigue, pourvu d�avance aux besoins des faibles, des femmes et des petits enfants. Quel Dieu que le n�tre! Chercherions-nous un meilleur guide, un meilleur gardien? N�est-il pas le Cr�ateur et le Conservateur de toutes choses, notre P�re?

Le premier caract�re du r�sidu, nous l�avons vu, �tait un soin minutieux pour ne recevoir dans la sacrificature aucun �l�ment douteux, afin de maintenir sans souillure le service du temple. Aux v.68 � 69, nous trouvons un second caract�re, le z�le pour l��rection de la maison de Dieu, le d�vouement qui sacrifie ses propres int�r�ts pour l��uvre de l��ternel. Les chefs donnent volontairement une somme qui peut �tre �valu�e � deux millions et demi de notre monnaie. C��tait bien peu, compar� � ce que les chefs avaient offert jadis pour l��rection du temple de Salomon (1 Chr. 29:6-9), mais, en un temps d�extr�me appauvrissement, ce don avait une grande valeur aux yeux du Seigneur du temple et il l�appr�ciait, Lui, le possesseur de tous les tr�sors de l�univers, selon le z�le qui le faisait offrir, comme plus tard il estimait la pite de la veuve plus que tout le superflu des riches.

En r�sum�, les caract�res du r�sidu, dans ces deux chapitres, sont ceux-ci:

Les fid�les acceptent l��tat d�abaissement et de servitude dans lesquels leur p�ch� les a plac�s, et ne cherchent ni � am�liorer cet �tat de choses, ni � s�y soustraire. Ils d�sirent avant tout pr�server de m�lange profane ceux qui font partie de la maison de Dieu. N�ayant pas d�Urim et de Thummim, ils attendent que, sur bien des choses, Dieu leur r�v�le sa pens�e. Ils n�ont pas la pr�tention de remplacer les r�v�lations divines qui, pour le moment, ne leur sont pas accord�es, par quelque arrangement humain de leur invention. Ils savent que leur mesure d�intelligence est petite. Si l�incurie des uns emp�che de les reconna�tre, et si la fid�lit� des autres les oblige � les exclure du service de la sacrificature, il n�en reste pas moins vrai que le Seigneur conna�t ceux qui sont siens, et que le moment viendra o� il les r�v�lera, sans qu�il en manque aucun.

En attendant, il fallait que ces fid�les marchassent dans un chemin �troit, sans aucune pr�tention � la puissance qu�ils ne poss�daient pas, et avec les faibles ressources que le Dieu de mis�ricorde leur avait laiss�es.

Mais cette pauvret� n�exclut en aucune mani�re le d�vouement. La maison de Dieu est le grand objet des pens�es du r�sidu et, d�s leur arriv�e dans le pays de la promesse, ils lui subordonnent tout. La suite nous fera conna�tre si ce z�le initial put se maintenir.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Ezra 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/ezra-1.html.
 
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