Lectionary Calendar
Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
Attention!
Take your personal ministry to the Next Level by helping StudyLight build churches and supporting pastors in Uganda.
Click here to join the effort!

Bible Commentaries
Esdras 10

Commentaire biblique intermédiaireCommentaire biblique intermédiaire

Recherche de…
Enter query below:

versets 1-44

Chapitres 9 et 10

Purification du peuple

Jusqu�ici la restauration (car les chap. 7 � 10 nous entretiennent plut�t d�une restauration que d�un r�veil) a produit ses effets sur la compagnie remont�e avec Esdras � J�rusalem. Amen�s par l�humiliation, le je�ne et les supplications, � comprendre leur pauvre �tat et tout ce qui leur manque pour le service de Dieu, ces hommes r�alisent que la gr�ce seule peut les conduire et les garder. Ils s�attachent � la parole de Dieu. Les chefs qui sont � leur t�te comprennent que la saintet� pratique est obligatoire pour ceux qui ont la charge des choses saintes. Arriv�s � J�rusalem, ils proclament la solidarit� du peuple de Dieu et reconnaissent son unit�, malgr� la ruine.

Mais l�arriv�e de ce nouveau renfort va manifester l��tat du peuple qui avait jadis reb�ti le temple de l��ternel; elle est le moyen de d�voiler le mal cach� qui ronge le peuple et entrave son d�veloppement spirituel. Les compagnons d�Esdras viennent lui exposer ce qu�ils ont vu: �Le peuple d�Isra�l, et les sacrificateurs et les l�vites, ne se sont pas s�par�s des peuples du pays� ils ont pris de leurs filles pour eux et pour leurs fils, et ont m�l� la semence sainte avec les peuples du pays�; bien plus, �la main des chefs et des gouverneurs a �t� la premi�re dans ce p�ch� (vers. 1-2). Le monde qui l�entourait avait envahi graduellement l�assembl�e d�Isra�l et, s�ils n��taient pas tous contamin�s, ils �taient en grand danger de l��tre, car leurs conducteurs avaient �t� les premiers � conclure des alliances profanes. Chose triste � constater: tous les r�veils sont ruin�s successivement par l�alliance avec le monde et, en cela, les conducteurs sont, par leur exemple, de beaucoup les plus coupables.

Y a-t-il un moyen de rem�dier � cet �tat de choses? Esdras, l�homme pieux et d�vou� � l��ternel, comprend aussit�t ce qui lui incombe: �Et quand j�entendis cela, je d�chirai mon manteau et ma robe, et j�arrachai les cheveux de ma t�te et ma barbe, et je m�assis d�sol� (v. 3). La premi�re chose est donc l�humiliation individuelle, en attendant que le peuple reconnaisse sa faute et s�humilie d�une mani�re g�n�rale. Il doit toujours en �tre ainsi. Devant la r�v�lation du p�ch� du peuple de Dieu, nous ne sommes pas appel�s en premier lieu � agir, mais � nous humilier, et fussions-nous seuls, comme jadis Daniel et d�autres fid�les, et comme Esdras, en ce jour, ne manquons pas de prendre cette attitude devant Dieu. Il regarde et r�pond au c�ur humili� et bris�.

�Et vers moi s�assembl�rent tous ceux qui tremblaient aux paroles du Dieu d�Isra�l, � cause du p�ch� de ceux qui avaient �t� transport�s� (v. 4). Le premier effet de l�humiliation d�Esdras est de grouper autour de lui ceux qui tremblent aux paroles de Dieu. Ils sont, sans doute, bien peu nombreux le premier jour, mais cette humiliation va s��tendre � tout le peuple de Dieu. Quant � eux, ils sont caract�ris�s par ce qu�ils ont appris sous la conduite d�Esdras. Connaissant par lui la parole de Dieu, ils y ont puis� la connaissance du caract�re de Dieu qui ne peut en aucune mani�re s�associer � l�impuret�. N�a-t-il pas dit: �Soyez saints, comme moi je suis saint�? Aussi Esdras, dans sa pri�re (v. 11-12), s�en r�f�re � la parole de Dieu, qu�il conna�t si bien: �Nous avons abandonn� tes commandements que tu as command�s par tes serviteurs les proph�tes, en disant: Le pays dans lequel vous entrez pour le poss�der, est un pays rendu impur par l�impuret� des peuples des pays, par les abominations dont ils l�ont rempli d�un bout � l�autre, par leurs souillures. Et maintenant, ne donnez pas vos filles � leurs fils, et ne prenez pas leurs filles pour vos fils, et ne cherchez pas leur paix ou leur bien, � jamais�.

L�humiliation individuelle d�Esdras consistait � porter comme sien, le p�ch� du peuple de Dieu. La communion avec les pens�es de Dieu nous porte toujours � cela. Nous en voyons des exemples en Dan. 9:5; J�r. 10:23; N�h. 9:33, et ici: �Mon Dieu, je suis confus, et j�ai honte de lever ma face vers toi, � mon Dieu; car nos iniquit�s se sont multipli�es par-dessus nos t�tes, et notre coulpe a grandi jusqu�aux cieux. D�s les jours de nos p�res jusqu�� ce jour, nous avons �t� grandement coupables; et � cause de nos iniquit�s, nous, nos rois et nos sacrificateurs, nous avons �t� livr�s en la main des rois des pays, � l��p�e, � la captivit�, et au pillage, et � la confusion de face, comme il para�t aujourd�hui� (v. 6-7).

Quelle culpabilit� que celle de ce peuple, au moment o� la faveur de l��ternel recommen�ait � briller sur lui, malgr� sa servitude! �Et maintenant, pour un moment, nous est arriv�e une faveur de la part de l��ternel, notre Dieu, pour nous laisser des r�chapp�s, et pour nous donner un clou dans son saint lieu, afin que notre Dieu �claire nos yeux et nous redonne un peu de vie dans notre servitude, car nous sommes serviteurs; mais dans notre servitude notre Dieu ne nous a pas abandonn�s, et il a �tendu sa bont� sur nous devant les rois de Perse, afin de nous redonner de la vie pour �lever la maison de notre Dieu et pour restaurer ses ruines, et pour nous donner des murs en Juda et � J�rusalem� (v. 8-9).

Et le Seigneur ne leur avait-il pas fait des promesses, s�ils se s�paraient de toute alliance avec les nations? Oui, car il avait dit: �Afin que vous soyez forts et que vous mangiez les biens du pays, et que vous les laissiez en possession � vos fils � toujours� (v. 12).

S�allier aux nations, c��tait abandonner la s�paration pour Lui, cette saintet� dont les compagnons d�Esdras avaient senti la valeur et qui les avait dirig�s jusqu�� ce jour (8:28). Or c��tait pr�cis�ment ce que leurs devanciers n�avaient pas observ�. Des alliances � qui, pour nous, correspondent � la mondanit� � les avaient envahis, s��tendant comme une gangr�ne depuis les sacrificateurs et les chefs du peuple, jusqu�aux gens du commun. Ils avaient oubli� qu�avec la s�paration ils perdaient trois choses capitales: la force, la jouissance des biens du pays de Canaan, et leur possession permanente pour eux et leur descendance (v. 12).

C�est aussi ce dont nous, chr�tiens, nous faisons aujourd�hui la triste exp�rience. La force? Notons qu�il ne s�agissait pas plus pour les compagnons d�Esdras que pour nous, d�une force ext�rieure, car ils n��taient qu�une poign�e d�hommes, mais la forte main de l��ternel avait �t� avec eux, l�ennemi avait �t� r�duit � n�ant et ses emb�ches dissip�es. Mais comment pouvaient-ils pr�tendre maintenant aux deux autres b�n�dictions, � la jouissance et � la possession, quand la corruption �tait �tablie au milieu du peuple?

Qu�y avait-il donc � faire? Esdras s�humilie toujours et courbe toujours de nouveau son front dans la poussi�re. Il se rappelle avec douleur le jugement des fautes pass�es, bien moins s�v�re toutefois que le peuple ne le m�ritait. Et toi, ajoute-t-il, malgr� tout, �tu nous as donn� une d�livrance comme celle-ci�; et si nous retournons � nos mauvaises �uvres, n�auras-tu pas raison de nous consumer, �en sorte qu�il n�y ait ni reste, ni r�chapp�s�? (v. 13-14).

Mais, ajoute-t-il, nous voici �un reste de r�chapp�s, comme il para�t aujourd�hui�. Le t�moignage est maintenant confi� aux quelques-uns de ce second exode, afflig�s et repentants pour tous les autres, et disant: �Nous voici devant toi dans notre culpabilit�, car, � cause de cela, on ne peut se tenir devant toi� (v. 15).

Y a-t-il � ce moment une restauration possible pour ces pauvres r�chapp�s? Oui, elle se trouve dans l�attitude que prennent ceux qui, n�ayant pas particip� � cette souillure, en assument n�anmoins si compl�tement la responsabilit�, qu�ils s�identifient avec ceux qui restent sous le jugement de Dieu. Nous allons voir que cette attitude, prise en toute sinc�rit� de c�ur devant Dieu, que cette confession fonci�re du mal, exer�a son influence sur ceux qui avaient p�ch�, afin d�amener leur restauration.

Nous avons vu, au chapitre pr�c�dent, que Dieu avait r�pondu � l�humiliation d�un seul, Esdras, en groupant autour de lui, dans un m�me esprit de contrition, ceux de ses compagnons qui tremblaient aux paroles du Dieu d�Isra�l. Ici, l�humiliation s��tend � un grand nombre: �Et comme Esdras priait et faisait sa confession, pleurant et se prosternant devant la maison de Dieu, il se rassembla vers lui, d�Isra�l, une tr�s grande congr�gation d�hommes, et de femmes, et d�enfants, car le peuple pleurait beaucoup� (v. 1).

Nous ne pouvons assez faire ressortir combien la b�n�diction du peuple de Dieu peut d�pendre d�un ou de quelques individus fid�les. Le chap. 5:1-2, nous a pr�sent� un r�veil produit par deux proph�tes et poussant deux conducteurs, puis tout le peuple, � l�activit� pour le Seigneur. Ici, l�humiliation d�un seul, auquel quelques-uns s�associent ensuite, am�ne une humiliation g�n�rale. Et de nouveau un seul homme se met en avant pour l�exprimer: �Et Shecania, fils de Jekhiel, des fils d��lam, prit la parole et dit � Esdras: Nous avons �t� infid�les � notre Dieu, et nous avons pris des femmes �trang�res d�entre les peuples du pays. Mais maintenant, il y a esp�rance pour Isra�l � cet �gard. Et maintenant, faisons alliance avec notre Dieu pour renvoyer toutes les femmes et ceux qui sont n�s d�elles, selon le conseil de mon seigneur et de ceux qui tremblent aux commandements de notre Dieu, et qu�il soit fait selon la loi� (v. 2-3).

Mais ce n�est pas tout. Si l�humiliation individuelle, puis collective, est la premi�re chose, ni l�individu, ni le peuple de Dieu ne peuvent en rester l�. L�action doit suivre l�humiliation. �L�ve-toi�, dit Shecania � Esdras, �car la chose repose sur toi, et nous serons avec toi; sois fort et agis� (v. 4). L�humiliation n�est pas encore la s�paration du mal. Elle en est le chemin et la pr�pare; mais, d�autre part, quand il s�agit de rem�dier � la ruine, une activit� sans humiliation, quelque z�l�e qu�elle soit, ne peut conduire qu�� des ruines nouvelles. La chair, n�ayant pas �t� jug�e dans l�humiliation, se donne alors pleine carri�re quand il est question de s�paration du mal. Tel fut le z�le de J�hu. Cet homme ne portait certes pas devant Dieu, comme sien, le p�ch� du peuple, aussi fut-il, une fois le jugement ex�cut�, � et de quelle mani�re! � le premier � retourner aux veaux d�or de Dan et de B�thel.

L�humiliation est donc n�cessaire, mais l��nergie pour se purifier du mal est tout aussi indispensable. Les Corinthiens avaient compris cela apr�s l�exhortation de l�ap�tre. La tristesse selon Dieu avait op�r� chez eux une repentance � salut, une vraie humiliation; mais, cette derni�re, quel empressement elle avait produit, quelle crainte, quel ardent d�sir, quel z�le, quelle vengeance! � tous �gards, ils avaient montr� qu�ils �taient purs dans l�affaire! (2 Cor. 7:11).

Shecania, le porte-parole du peuple, montre ici une �nergie et un d�sint�ressement qui devraient nous �tre en exemple. Son p�re, Jekhiel, �tait parmi les transgresseurs! (v. 26). Il fallait la puissance de l�Esprit de Dieu, unie au z�le de Phin�es, pour lui faire abandonner tous ses int�r�ts de famille et prendre en mains la cause de Dieu seul. Cependant cet homme �nergique ne cherche pas � jouer un r�le dans l��uvre de la restauration; il n�a pas d�importance � ses propres yeux. C�est sur Esdras, �le scribe vers� dans la toi de Mo�se, qu�avait donn�e l��ternel�, qu�il estime que la chose repose. Le porteur de la Parole, disons la Parole m�me, doit jouer, � ses yeux, le r�le principal.

Esdras ne se soustrait pas � l�obligation qui est plac�e devant lui. Imm�diatement il engage les chefs du peuple � l�action. �Et Esdras se leva, et il fit jurer aux chefs des sacrificateurs, des l�vites, et de tout Isra�l, d�agir selon cette parole; et ils jur�rent� (v. 5). Mais, alors m�me que le changement �tait op�r� dans le c�ur du peuple, et qu�ils avaient d�cid� d�agir, Esdras n�abandonne pas l�expression de son humiliation. Un d�shonneur avait �t� inflig� au nom de l��ternel et y restait encore attach�. Tant que la purification n��tait pas compl�te, le deuil et le je�ne convenaient � ceux qui �taient r�solus � se s�parer du mal: �Et Esdras se leva de devant la maison de Dieu, et alla dans la chambre de Jokhanan, fils d��liashib; et il entra l�: il ne mangea point de pain et ne but point d�eau, car il menait deuil sur le p�ch� de ceux qui avaient �t� transport�s� (v. 6).

L��nergie de quelques-uns ne supporte plus, parmi le peuple, aucune d�sob�issance. Tous doivent se soumettre. Ceux qui ne le veulent pas sont consid�r�s comme des �m�chants� et retranch�s de l�assembl�e: �Et on fit passer en Juda et � J�rusalem un appel � tous les fils de la transportation de se rassembler � J�rusalem, et pour que quiconque ne viendrait pas dans les trois jours selon le conseil des chefs et des anciens, tous ses biens fussent confisqu�s, et que lui-m�me f�t s�par� de la congr�gation de ceux qui avaient �t� transport�s� (v. 7-8). La discipline qui avait �t� compl�tement n�glig�e et arr�t�e par le rel�chement moral du peuple, est maintenant exerc�e selon Dieu.

Tous les hommes de Juda et de Benjamin se rassemblent � J�rusalem. Esdras leur parle. Il ne dit plus, comme au chap. 9:7: �Nous avons �t� grandement coupables�, mais: �Vous avez �t� infid�les; vous avez pris des femmes �trang�res� s�parez-vous� (v. 10, 11), car il s�agit maintenant d�atteindre la conscience de ceux qui ont p�ch�. � la tristesse des fautes commises, se joint pour eux la saison d�favorable, �la saison des pluies, o� il n�y avait pas moyen de se tenir dehors� (v. 13). Parfois des difficult�s mat�rielles s�opposent � une purification imm�diate. Ce ne pouvait �tre �l��uvre d�un jour ou deux�, car le mal �tait tr�s �tendu et, de l�aveu de tous, �ils avaient grandement p�ch� dans cette affaire�. Dieu leur fait comprendre ainsi qu�il est plus malais� de r�parer le mal que de le commettre; mais il est plein de patience et de mis�ricorde et tient compte de la d�cision des c�urs; il sait que les coupables ne cherchent pas de faux-fuyants et d�sirent ob�ir.

Puissions-nous aussi, dans les circonstances difficiles, exercer envers nos fr�res la patience d�Esdras, la patience de Dieu, afin qu�ils ne se d�couragent pas. Il aurait pu sembler au �reste des r�chapp�s� qui n�avaient pas tremp� dans cette iniquit�, qu�une s�paration imm�diate, instantan�e m�me, du mal, malgr� �les pluies�, �tait n�cessaire. L�amour fraternel ne calcule pas ainsi; il sait que ces paroles: �Nous avons grandement p�ch� dans cette affaire�, ne sont pas vaines. Il supporte tout, croit tout, esp�re tout, parce qu�il est l�amour.

Combien il aurait �t� d�sirable que le sentiment qui animait le peuple f�t unanime! Malheureusement il n�en fut pas ainsi. �Seuls, Jonathan, fils d�As�a�l, et Jakhzia, fils de Thikva, s�oppos�rent � cela; et Meshullam, et Shabtha�, le l�vite, les appuy�rent� (v. 15). Quels motifs pouvaient les engager dans ce chemin d�opposition? Il ne nous en est donn� aucun. Tout au plus pourrait-on penser que l�un d�entre eux, s�il est le m�me Meshullam que le l�vite du v.29, ayant tremp� dans le mal, avait des raisons personnelles pour s�opposer � la d�cision de l�assembl�e. Devant cette opposition, enti�rement contraire � la pens�e de Dieu, que font ceux qui sont d�cid�s � se purifier? Ils n�excluent pas leurs fr�res, mais les supportent, et la propre volont� des dissidents n�a pas besoin d�autre jugement que l�action d�cisive du grand nombre. Nous avons la joie de voir, plus tard, Shabtha�, le l�vite, plus coupable que d�autres, � cause de ses fonctions, puis, parce qu�il s�identifie avec Meshullam, �tre employ� pour faire comprendre la loi au peuple, puis pr�pos� sur l�ouvrage ext�rieur de la maison de Dieu (N�h. 8:7; 11:16). De fait, l�opposition de ces hommes n�influe aucunement sur la d�cision de l�assembl�e; elle est m�me un moyen par lequel Dieu met � l��preuve la r�solution du c�ur de leurs fr�res. Elle n�arr�te pas la marche de l�ensemble, car une d�cision d�assembl�e n�exige pas l�unanimit� absolue des personnes pr�sentes, quoique cette unanimit� soit d�sirable et qu�elle puisse m�me se r�aliser si les c�urs ont, au m�me degr�, affaire avec Dieu. D�autre part, on ne voit pas que ces quelques-uns persistent � imposer leurs vues � leurs fr�res, mais ils semblent s��tre tenus tranquilles, sans invoquer leur conscience pour condamner la conscience des autres.

Le premier jour du dixi�me mois, Esdras et les chefs des p�res, hommes vers�s dans la Parole, sages et consid�r�s parmi le peuple, �s�assirent pour examiner l�affaire�. Le mal �tait manifeste: il ne s�agissait pas de conna�tre son existence, mais chaque cas particulier exigeait un discernement sp�cial et un jugement selon Dieu. Trois mois entiers suffirent pour r�gler cette immense difficult� (v. 16-17). Le jugement fut prononc� en amour, sans qu�aucun f�t �pargn�, ni qu�il y e�t d�acception de personnes, � commencer par les sacrificateurs. Ceux-ci, que leur position rendait plus coupables que leurs fr�res, �offrirent pour leur faute un b�lier du troupeau, comme offrande pour le d�lit� (v. 19). Le p�ch� ayant �t� reconnu par eux, leur sacrifice ne pouvait plus �tre offert que pour le d�lit, mais il �tait important, � cause de leur office, qu�ils exprimassent publiquement l�humiliation par leur offrande. Ensuite viennent les l�vites, les chantres, les portiers, et enfin �ceux d�Isra�l�. La liste en est longue, mais quelle gr�ce! la restauration est op�r�e sans br�che nouvelle, par l�humiliation qui devient une source de d�cision et d��nergie, et par le minist�re de la Parole.

Ce minist�re, comme nous l�avons vu, caract�rise Esdras. On ne trouve chez lui ni don miraculeux, ni don proph�tique, comme chez un Agg�e et un Zacharie, ni d�ploiement extraordinaire de la puissance divine. Il n�a rien qui d�passe la mesure commune et les ressources ordinaires, mais son c�ur est d�vou� � l�honneur du beau nom de l��ternel, et sensible � la prosp�rit� du peuple. Avant tout, il est caract�ris� par la connaissance de la loi de Mo�se, de la Parole �crite. Elle le dirige en tout, et sa foi s�appuie sur elle. Il insiste sur les principes qu�elle pr�sente, les met en pratique et ne souffre pas qu�on s�en �carte. C�est par l� qu�il gagne la confiance, m�me du roi, et, c�est aussi la seule source de son autorit�.

Le livre d�Esdras nous offre des enseignements pr�cieux qui s�appliquent � la position actuelle du peuple de Dieu, au milieu des ruines de la chr�tient�. Il nous fait conna�tre les �l�ments du t�moignage, les caract�res d�un r�veil, les conditions d�une restauration, quand les t�moins ont oubli� la s�paration du monde. Puissions-nous, sur tous ces points, consid�rer avec beaucoup d�attention cette pr�cieuse partie de la Parole!

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Ezra 10". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/ezra-10.html.
 
adsfree-icon
Ads FreeProfile