Lectionary Calendar
Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
Tired of seeing ads while studying? Now you can enjoy an "Ads Free" version of the site for as little as 10¢ a day and support a great cause!
Click here to learn more!
Click here to learn more!
Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 13". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/genesis-13.html.
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 13". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/
versets 1-18
Le commencement de ce chapitre nous met en pr�sence d�un sujet qui est du plus grand int�r�t pour le c�ur. Lorsque, d�une mani�re ou d�une autre, l��tat spirituel du croyant est venu � baisser et qu�il a perdu la communion avec Dieu, il court le risque, d�s que sa conscience commence � se r�veiller, de ne pas saisir la gr�ce telle qu�elle est, et de ne pas entrer pleinement dans la r�alit� de sa restauration devant Dieu. Or, nous savons que tout ce que Dieu fait, il le fait d�une mani�re qui est digne de lui-m�me; soit qu�il cr�e ou qu�il sauve, soit qu�il convertisse ou qu�il restaure, il ne peut agir que selon ce qu�il est lui-m�me: il glorifie son nom dans toutes ses voies. C�est un grand bonheur pour nous, qui sommes toujours port�s �� affliger le Saint d�Isra�l� (Psaumes 78:41 Psaumes 78:40-44), et qui le faisons surtout quand il s�agit de sa gr�ce qui restaure. Dans le chapitre qui nous occupe, nous voyons qu�Abram fut non seulement retir� du pays d��gypte, mais encore ramen� �jusqu�au lieu o� �tait sa tente au commencement� au lieu o� �tait l�autel qu�il y avait fait auparavant; et Abram invoqua l� le nom de l��ternel� (v. 3-4). Dieu ne sera satisfait � l��gard de celui qui s�est �gar� ou qui est rest� en arri�re, que lorsqu�il l�aura ramen� dans le droit chemin et qu�il l�aura parfaitement r�tabli dans sa communion. Nos c�urs, pleins de propre justice, penseraient volontiers qu�une place moins �lev�e que celle qu�il occupait auparavant convient � un tel homme; et il en serait ainsi, en effet, s�il �tait question de nos m�rites ou de notre caract�re; mais, comme il s�agit uniquement de gr�ce, il appartient � Dieu de d�terminer la mesure du rel�vement; et cette mesure nous est donn�e dans le passage que voici: �Si tu reviens, � Isra�l, dit l��ternel, reviens � moi!� (J�r. 4:1). Voil� comment Dieu rel�ve; et faire autrement serait indigne de lui. Il ne restaure pas du tout, ou il le fait de mani�re � exalter et � glorifier les richesses de sa gr�ce. Quand le l�preux �tait ramen� dans le camp, il �tait conduit �� l�entr�e de la tente d�assignation� (L�v. 14:11 lv 14.1-20); quand le fils prodigue revint � la maison paternelle, le p�re le fit asseoir � table avec lui; quand Pierre fut relev� de sa chute, il put dire aux hommes d�Isra�l: �Vous avez reni� le Saint et le Juste� (Actes 3:14 ac 3.13-15), les accusant ainsi pr�cis�ment de ce qu�il avait fait lui-m�me dans les circonstances les plus aggravantes. Dans chacun de ces cas, et dans beaucoup d�autres, nous voyons que Dieu restaure parfaitement: il ram�ne toujours l��me � lui, dans toute la puissance de la gr�ce, et dans toute la confiance de la foi. �Si tu reviens, reviens � moi.� �Abraham s�en alla jusqu�au lieu o� �tait sa tente au commencement.�
En outre, l�effet de la restauration divine de l��me est infiniment pratique: si, par son caract�re, elle confond le l�galisme, l�effet qu�elle produit confond l�antinomianisme. L��me restaur�e aura un sentiment vif et profond du mal dont elle aura �t� d�livr�e, et ce sentiment se manifestera par un esprit de vigilance, de pri�re, de saintet� et de prudence. Dieu ne nous rel�ve pas pour que nous prenions le p�ch� plus � la l�g�re encore, et que nous y retombions de nouveau; il dit: �Va, dor�navant ne p�che plus!� (Jean 8:11). Plus le sentiment de la gr�ce de Dieu qui nous a relev�s est profond, plus le sentiment de la saintet� de ce rel�vement sera profond. C�est un principe �tabli et enseign� d�un bout � l�autre de l��criture, mais sp�cialement dans deux passages bien connus, Psaumes 23:3 et 1 Jean 1:9 �Il restaure mon �me; il me conduit dans des sentiers de justice � cause de son nom�; et: �Si nous confessons nos p�ch�s, il est fid�le et juste pour nous pardonner nos p�ch�s et nous purifier de toute iniquit��. Le sentier qui convient � une �me qui a �t� restaur�e est �le sentier de la justice�. La jouissance de la gr�ce produit une vie juste: parler de gr�ce, et vivre dans l'injustice, c�est �changer la gr�ce de notre Dieu en d�bauche� (Jude 4 jd 1.3-4). Si �la gr�ce r�gne par la justice pour la vie �ternelle� (Rom. 5:21), elle se manifeste aussi en �uvres de justice qui sont le fruit de cette vie. La gr�ce, qui nous pardonne nos p�ch�s, nous purifie de toute iniquit�. Ce sont deux choses qu�il ne faut jamais s�parer; qui, r�unies ensemble, confondent, comme nous l�avons d�j� dit, le l�galisme, aussi bien que l�antinomianisme du c�ur humain.
Mais il y eut, pour Abram, une �preuve bien plus grande que celle de la famine qui l�avait fait descendre en �gypte, savoir celle qui provenait de la compagnie de quelqu�un qui, �videmment, ne marchait pas dans l��nergie d�une foi personnelle, ni dans le sentiment de sa responsabilit� individuelle. Il semble que, d�s le commencement, Lot, dans sa marche, fut plut�t pouss� par l�influence et l�exemple d�Abram, que par une foi en Dieu qui lui f�t propre; et dans ce fait est renferm� un principe tout � fait g�n�ral. En parcourant les saintes �critures, nous voyons que, dans les grands mouvements produits par l�Esprit de Dieu, certaines personnes, croyantes ou non, se sont associ�es � ces mouvements sans participer elles-m�mes � la puissance qui les avait produits. Ces personnes poursuivent leur chemin pendant un temps, soit en pensant comme un corps mort sur le t�moignage, soit en entravant celui-ci d�une mani�re positive. Ainsi l��ternel avait appel� Abram � quitter sa parent�; mais Abram, au lieu de la quitter, l�emm�ne avec lui; T�rakh le retarde dans sa marche, jusqu�au moment o� il est enlev� par la mort; Lot l�accompagne un peu plus loin, jusqu�� ce que �les convoitises � l��gard des autres choses� (Marc 4:19) le surmontent et l�accablent enti�rement.
On peut faire la m�me observation dans le grand mouvement de la sortie d�Isra�l hors d��gypte: �un ramassis de peuple� suivit les Juifs, et devint pour eux un sujet de corruption, d�affaiblissement et de trouble, comme nous voyons au chapitre 11:4, des Nombres: �Le ramassis de peuple qui �tait au milieu d�eux s��prit de convoitise, et les fils d�Isra�l aussi se mirent encore � pleurer, et dirent: Qui nous fera manger de la chair?� De m�me encore aux premiers jours de l��glise, et depuis lors, dans tous les mouvements produits par l�Esprit de Dieu, on a vu un grand nombre de personnes s�associer � ces mouvements sous des influences diverses, mais qui, n��tant pas divines, n�ont �t� que passag�res et ont laiss� ces personnes se retirer bient�t et reprendre leur place dans le monde. Rien ne subsistera que ce qui est de Dieu: il faut que nous r�alisions le lien qui nous unit au Dieu vivant; il faut que nous sentions que c�est lui qui nous a appel�s � la position que nous occupons, autrement nous n�aurons ni fermet� ni constance dans cette position. Nous ne pouvons pas suivre l�orni�re d�un autre, simplement parce que cet autre y marche. Dieu, dans sa gr�ce, trace � chacun de nous le chemin qu�il doit suivre, donnant � chacun une sph�re d�action et des devoirs � remplir; et nous sommes tenus de conna�tre quelle est notre vocation et quels sont les devoirs qui se rattachent � cette vocation, afin que, par la gr�ce qui nous est donn�e chaque jour, nous puissions travailler efficacement � la gloire de Dieu. Il importe peu quelle est notre mesure, pourvu qu�elle nous ait �t� d�partie de Dieu. Nous pouvons avoir �cinq talents�, ou n�en avoir re�u que �un seul�; mais si nous faisons valoir ce �seul� talent, les yeux arr�t�s sur notre Ma�tre, nous entendrons aussi certainement de sa part ces paroles: �cela va bien�, que si nous avions fait valoir les �cinq talents�. Paul, Pierre, Jacques et Jean ont eu chacun �leur mesure� particuli�re, leur minist�re sp�cial, et il en est ainsi pour tous. Nul ne doit intervenir dans le travail de l�autre. Le charpentier a une scie, un rabot, un marteau et un ciseau, et il se sert de chacun de ces instruments, selon qu�il en a besoin. Rien n�a moins de valeur que l�imitation. Dans le monde physique nous n�en voyons point, mais chaque �tre cr�� remplit sa propre sph�re, ses propres fonctions; et s�il en est ainsi dans le monde physique, combien plus dans le monde spirituel. Le champ est assez vaste pour tous. Dans une m�me maison, il y a des vaisseaux de grandeur et de formes diff�rentes, et tous sont n�cessaires au ma�tre.
Examinons donc s�rieusement, cher lecteur, si nous sommes conduits par une influence divine ou humaine; si notre foi repose sur la sagesse de l�homme ou sur la puissance de Dieu; si ce que nous faisons, nous le faisons parce que d�autres l�ont fait, ou parce que le Seigneur nous appelle � le faire; si nous ne faisons que nous appuyer sur l�exemple et l�influence de ceux qui nous entourent, ou si nous sommes soutenus par une foi qui nous soit personnelle. C�est, sans aucun doute, un privil�ge que de jouir de la communion des fr�res; mais si nous nous appuyons sur eux, nous ferons bient�t naufrage; � de m�me, si nous d�passons notre mesure, notre action en souffrira. Il est facile de voir si un homme travaille � sa place et selon sa mesure: sachons �tre toujours vrais et naturels. Celui qui, sans savoir nager, s�aventure dans une eau profonde, aura � se d�battre; si un vaisseau appareille sans �tre en �tat de prendre la mer et sans �tre �quip� convenablement, il sera bient�t repouss� dans le port ou se perdra. Lot quitta �Ur des Chald�ens�, mais il tomba dans la plaine de Sodome. L�appel de Dieu n�avait pas atteint son c�ur, et son �il �tait rest� ferm� � la gloire de l�h�ritage de Dieu. Il y a pour chacun des serviteurs de Dieu un sentier �clair� de son approbation et de la lumi�re de sa face, et notre joie devrait �tre d�y marcher. Son approbation suffit au c�ur qui le conna�t. Nous n�obtiendrons pas toujours l�approbation et le concours de nos fr�res, nous serons souvent mal compris; mais ce sont des choses que nous ne pouvons pas �viter. �Le jour� mettra tout � sa place, et le c�ur fid�le attendra, content, l�arriv�e de ce jour, sachant qu�alors �Dieu rendra � chacun sa louange� (1 Cor. 3:13 1cr 3.11-15; 4:5 1cr 4.5).
Il peut �tre profitable d�examiner de plus pr�s ce qui engagea Lot � quitter le chemin du t�moignage public. Il y a, dans l�histoire de tout homme, un moment de crise qui r�v�le le fondement sur lequel il s�appuie dans sa marche, les motifs qui le font agir et les objets qu�il poursuit; et il en fut ainsi de Lot: il ne mourut pas � Charan, mais il tomba dans Sodome. La cause apparente de sa chute fut la querelle entre les pasteurs de son b�tail et ceux du b�tail d�Abram: mais quand on ne marche pas avec un �il simple et des affections purifi�es, on rencontre facilement une pierre qui vous fait broncher, si ce n�est pas un jour, ce sera l�autre; si ce n�est pas en un lieu, ce sera en un autre. Dans un sens, il importe peu quelle est la cause apparente qui vous fait quitter le droit chemin; la cause r�elle reste cach�e, bien loin peut-�tre de l�attention publique, dans les chambres secr�tes des affections du c�ur, l� o� le monde, sous ou une forme ou sous une autre, a trouv� � se loger. La querelle entre les bergers e�t �t� facile � apaiser sans dommage spirituel, soit pour Lot, soit pour Abram. Elle ne fit, en r�alit�, que fournir � ce dernier l�occasion de montrer la magnifique puissance de la foi, et cette �l�vation morale et c�leste dont la foi rev�t celui qui croit; tandis qu�elle ne fit que manifester la mondanit� dont le c�ur de Lot �tait rempli. Cette querelle de bergers ne produisit pas plus la mondanit� dans le c�ur de Lot, que la foi dans le c�ur d�Abram; elle ne fit que mettre en lumi�re, dans l�un et dans l�autre cas, ce qui existait de fait dans le c�ur de chacun d�eux.
Il en est toujours ainsi; des controverses et des divisions s��l�vent dans l��glise de Dieu, deviennent pour plusieurs une occasion de chute, et les font retourner au monde, d�une mani�re ou d�une autre; et alors, ces personnes s�en prennent aux controverses et aux divisions et font retomber sur ces choses la responsabilit� qui leur revient � elles-m�mes, tandis qu�en r�alit� ces choses n�ont �t� que le moyen de manifester le v�ritable �tat des �mes et les penchants des c�urs. Quand le monde est dans le c�ur, on en trouve toujours le chemin; et c�est montrer peu de grandeur morale que de bl�mer les hommes et les circonstances quand la racine du mal g�t en nous-m�mes, quelque d�plorables que soient d�ailleurs les controverses et les divisions. Il est triste et humiliant de voir des fr�res se quereller en pr�sence m�me des �Canan�ens et des Ph�r�ziens�, tandis que leur langage devrait toujours �tre: �Qu�il n�y ait point, je te prie, de contestation entre moi et toi� car nous sommes fr�res� (v. 8, 9). Mais encore, pourquoi Abraham ne choisit-il pas Sodome? pourquoi la querelle ne le poussa-t-elle pas dans le monde et ne devint-elle pas pour lui une occasion de chute? � Il envisagea la difficult� au point de vue de Dieu. Son c�ur n��tait pas moins susceptible d��tre attir� par des plaines bien arros�es, que celui de Lot; mais il ne permit pas � son c�ur de choisir. Il laissa le choix � Lot, et remit � Dieu le soin de choisir pour lui. Telle est la sagesse qui vient d�en haut. La foi laisse toujours � Dieu le soin de fixer son h�ritage, comme aussi elle s�en remet � lui du soin de l�y introduire. Elle peut dire: �Les cordeaux sont tomb�s pour moi en des lieux agr�ables; oui, un bel h�ritage m�est �chu� (Ps. 16:6). Peu importe o� les �cordeaux� lui sont �chus; la foi juge qu�ils lui �choient en des �lieux agr�ables�, parce que c�est Dieu qui l�y a plac�e. Celui qui marche par la foi peut laisser le choix volontiers � celui qui marche par la vue; il dit: �Si tu prends la gauche, j�irai � droite; et si tu prends la droite, j�irai � gauche�. Il y a l�, � la fois, du d�sint�ressement et de l��l�vation morale, et aussi quelle s�curit�!
On peut compter que, quelque �tendus que soient les d�sirs de la nature et la portion qu�elle prendra, elle ne mettra jamais la main sur le tr�sor de la foi: elle cherche sa portion dans une direction toute oppos�e. La foi place son tr�sor en un lieu que la nature ne songerait jamais � visiter; elle ne pourrait m�me pas s�en approcher si elle le voulait; et quand elle le pourrait, elle ne le voudrait pas; en sorte que la foi, en laissant le choix � la nature, est en parfaite s�curit� aussi bien qu�admirablement d�sint�ress�e.
Quel fut donc le choix de Lot, quand il put choisir? Il prit pour sa part Sodome, le lieu m�me sur lequel le jugement allait �clater. Comment et pourquoi Lot fit-il un pareil choix? C�est qu�il regarda � l�apparence ext�rieure, et non au caract�re intrins�que et � la destin�e future du lieu. Le vrai caract�re de Sodome, c��tait la m�chancet� (v. 13); et sa destin�e future, le �jugement�, la destruction par �le feu et le soufre du ciel�. Mais, dira-t-on, Lot ignorait tout cela: c��tait possible, et Abram aussi peut-�tre? mais Dieu le savait, et si Lot e�t laiss� � Dieu le soin de �lui choisir un h�ritage�, Dieu ne lui e�t certainement pas donn� un lieu qu�il allait lui-m�me d�truire. Mais Lot voulut choisir lui-m�me et jugea que Sodome lui convenait, bien que Sodome ne conv�nt pas � Dieu; ses yeux s�arr�t�rent sur �les plaines bien arros�es�, et son c�ur fut captiv� par elles: �Il dressa ses tentes jusqu�� Sodome� (v. 10-12). Tel est le choix que fait la nature. �D�mas m�a abandonn�, ayant aim� le pr�sent si�cle� (2 Tim. 4:10). Lot abandonna Abram pour la m�me raison; il quitta le lieu du t�moignage, et passa dans celui du jugement.
�Et l��ternel dit � Abram, apr�s que Lot se fut s�par� de lui: L�ve tes yeux, et regarde, du lieu o� tu es, vers le nord, et vers le midi, et vers l�orient, et vers l�occident; car tout le pays que tu vois, je te le donnerai, et � ta semence, pour toujours� (v. 14-15). La �querelle� et la �s�paration�, bien loin de causer un dommage spirituel � Abram, servirent � manifester les principes c�lestes qui le gouvernaient et fortifi�rent la vie de la foi dans son �me; elles servirent, en outre, � �claircir sa voie et � le d�livrer d�une compagnie qui ne pouvait que l�entraver. Toutes choses, ainsi, concoururent au bien d�Abram, et lui procur�rent une moisson de b�n�diction.
Souvenons-nous, et c�est l� une v�rit� s�rieuse et encourageante � la fois, qu�� la longue chacun trouve son propre niveau, si je puis dire ainsi. Tous ceux qui courent sans �tre envoy�s finissent par tomber d�une mani�re ou d�une autre, et reviennent aux choses qu�ils faisaient profession d�avoir abandonn�es. D�un autre c�t�, tous ceux qui ont �t� appel�s de Dieu, et qui s�appuient sur lui, sont soutenus par sa gr�ce. �Le sentier des justes est comme la lumi�re resplendissante qui va croissant jusqu�� ce que le plein jour soit �tabli� (Prov. 4:18). Cette pens�e devrait nous rendre humbles et vigilants � prier: �Que celui qui croit �tre debout prenne garde qu�il ne tombe� (1 Cor. 10:12), car certainement, �il y a des derniers qui seront les premiers, et il y a des premiers qui seront les derniers� (Luc 13:30). �Celui qui pers�v�rera jusqu�� la fin, celui-l� sera sauv� (Matt. 10:22), est un principe qui, quelle qu�en soit l�application particuli�re, a une port�e morale d�une grande �tendue, On a vu maint vaisseau sortir fi�rement du port, toutes ses voiles tendues, au milieu des acclamations et des applaudissements de la foule, et paraissant promettre une travers�e magnifique; mais, h�las! les temp�tes, les vagues, les sables et les r�cifs ont bient�t chang� l�aspect des choses, et le voyage, commenc� sous les auspices les plus favorables, s�est termin� par un d�sastre! Je ne fais allusion ici qu�au service et au t�moignage, et nullement � la question de l�acceptation et du salut �ternel de l�homme en Christ: ce salut, que Dieu en soit b�ni, ne d�pend en aucune mani�re de nous, mais de Celui qui a dit: �Je donne � mes brebis la vie �ternelle, et elles ne p�riront jamais; et personne ne les ravira de ma main� (Jean 10:28). Mais nous voyons fr�quemment des chr�tiens entrer dans un service ou un t�moignage particulier, sous l�impression qu�ils y sont appel�s de Dieu; et, apr�s un temps, faillir dans leur course; plusieurs, apr�s avoir profess� certains principes d�actions particuliers, � l��gard desquels ils n�ont pas �t� enseign�s de Dieu, ou dont ils n�ont pas m�rement pes� les cons�quences dans la pr�sence de Dieu, finissent par violer ouvertement ces m�mes principes. Nous devons d�plorer ces choses et les �viter avec soin. Il faut que chacun re�oive son appel et sa mission du Ma�tre lui-m�me. Tous ceux que Christ appelle � un service particulier seront infailliblement soutenus dans ce service, car jamais il n�envoie quelqu�un � la guerre � ses propres d�pens. Mais celui qui court, sans �tre envoy�, non seulement fera l�exp�rience de sa folie, mais encore la manifestera.
Ce n�est pas � dire toutefois qu�un homme puisse s��riger jamais en repr�sentant d�un principe quelconque, ou se pr�senter comme mod�le d�un caract�re sp�cial de service ou de t�moignage. � Dieu ne plaise! Ce serait pur orgueil, insigne folie! L�affaire de celui qui enseigne est d�exposer les �critures, et l�affaire d�un serviteur est de faire ressortir la volont� du ma�tre. Mais tout en comprenant et en admettant ces choses, n�oublions pas qu�il faut calculer la d�pense avant que d�entreprendre de b�tir une tour ou d�aller � la guerre (Luc 14:28 lc 14.25-35). On verrait moins de confusion et de mis�res au milieu de nous, si nous pr�tions une plus s�rieuse attention � cette exhortation. Abram fut appel� de Dieu � quitter Ur pour Canaan; aussi Dieu le conduisit tout le long du chemin. Lorsque Abram s�arr�ta � Charan, Dieu l�attendit; lorsqu�il descendit en �gypte, Dieu le ramena; quand il eut besoin de direction, Dieu le guida; lorsqu�il y eut une querelle et une s�paration, Dieu prit soin de lui; en sorte qu�Abram ne put que dire: �Oh! que ta bont� est grande, que tu as mise en r�serve pour ceux qui te craignent!� (Ps. 31:20). Abram ne perdit rien par la querelle: il eut, apr�s comme avant, sa tente et son autel. �Et Abram leva ses tentes, et vint et habita aupr�s des ch�nes de Mamr�, qui sont � H�bron; et il b�tit l� un autel � l��ternel� (v. 18). Que Lot choisisse Sodome, Abram cherche et trouve son tout en Dieu. Il n�y avait point d�autel � Sodome; tous ceux, h�las! qui cheminent dans cette direction, cherchent tout autre chose qu�un autel. Ce n�est pas pour rendre culte � Dieu qu�ils vont du c�t� de Sodome; c�est l�amour du monde qui les y conduit. Et, quand bien m�me ils obtiendraient l�objet de leur recherche, quelle en serait la fin? L��criture nous le dit �Il leur donna ce qu�ils avaient demand�, mais il envoya le d�p�rissement dans leurs �mes!� (Ps. 106:15).