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Bible Commentaries
Genèse 13

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versets 1-18

Le commencement de ce chapitre nous met en pr�sence d�un sujet qui est du plus grand int�r�t pour le c�ur. Lorsque, d�une mani�re ou d�une autre, l��tat spirituel du croyant est venu � baisser et qu�il a perdu la communion avec Dieu, il court le risque, d�s que sa conscience commence � se r�veiller, de ne pas saisir la gr�ce telle qu�elle est, et de ne pas entrer pleinement dans la r�alit� de sa restauration devant Dieu. Or, nous savons que tout ce que Dieu fait, il le fait d�une mani�re qui est digne de lui-m�me; soit qu�il cr�e ou qu�il sauve, soit qu�il convertisse ou qu�il restaure, il ne peut agir que selon ce qu�il est lui-m�me: il glorifie son nom dans toutes ses voies. C�est un grand bonheur pour nous, qui sommes toujours port�s �� affliger le Saint d�Isra�l� (Psaumes 78:41 Psaumes 78:40-44), et qui le faisons surtout quand il s�agit de sa gr�ce qui restaure. Dans le chapitre qui nous occupe, nous voyons qu�Abram fut non seulement retir� du pays d��gypte, mais encore ramen� �jusqu�au lieu o� �tait sa tente au commencement� au lieu o� �tait l�autel qu�il y avait fait auparavant; et Abram invoqua l� le nom de l��ternel� (v. 3-4). Dieu ne sera satisfait � l��gard de celui qui s�est �gar� ou qui est rest� en arri�re, que lorsqu�il l�aura ramen� dans le droit chemin et qu�il l�aura parfaitement r�tabli dans sa communion. Nos c�urs, pleins de propre justice, penseraient volontiers qu�une place moins �lev�e que celle qu�il occupait auparavant convient � un tel homme; et il en serait ainsi, en effet, s�il �tait question de nos m�rites ou de notre caract�re; mais, comme il s�agit uniquement de gr�ce, il appartient � Dieu de d�terminer la mesure du rel�vement; et cette mesure nous est donn�e dans le passage que voici: �Si tu reviens, � Isra�l, dit l��ternel, reviens � moi!� (J�r. 4:1). Voil� comment Dieu rel�ve; et faire autrement serait indigne de lui. Il ne restaure pas du tout, ou il le fait de mani�re � exalter et � glorifier les richesses de sa gr�ce. Quand le l�preux �tait ramen� dans le camp, il �tait conduit �� l�entr�e de la tente d�assignation� (L�v. 14:11 lv 14.1-20); quand le fils prodigue revint � la maison paternelle, le p�re le fit asseoir � table avec lui; quand Pierre fut relev� de sa chute, il put dire aux hommes d�Isra�l: �Vous avez reni� le Saint et le Juste� (Actes 3:14 ac 3.13-15), les accusant ainsi pr�cis�ment de ce qu�il avait fait lui-m�me dans les circonstances les plus aggravantes. Dans chacun de ces cas, et dans beaucoup d�autres, nous voyons que Dieu restaure parfaitement: il ram�ne toujours l��me � lui, dans toute la puissance de la gr�ce, et dans toute la confiance de la foi. �Si tu reviens, reviens � moi.� �Abraham s�en alla jusqu�au lieu o� �tait sa tente au commencement.�

En outre, l�effet de la restauration divine de l��me est infiniment pratique: si, par son caract�re, elle confond le l�galisme, l�effet qu�elle produit confond l�antinomianisme. L��me restaur�e aura un sentiment vif et profond du mal dont elle aura �t� d�livr�e, et ce sentiment se manifestera par un esprit de vigilance, de pri�re, de saintet� et de prudence. Dieu ne nous rel�ve pas pour que nous prenions le p�ch� plus � la l�g�re encore, et que nous y retombions de nouveau; il dit: �Va, dor�navant ne p�che plus!� (Jean 8:11). Plus le sentiment de la gr�ce de Dieu qui nous a relev�s est profond, plus le sentiment de la saintet� de ce rel�vement sera profond. C�est un principe �tabli et enseign� d�un bout � l�autre de l��criture, mais sp�cialement dans deux passages bien connus, Psaumes 23:3 et 1 Jean 1:9 �Il restaure mon �me; il me conduit dans des sentiers de justice � cause de son nom�; et: �Si nous confessons nos p�ch�s, il est fid�le et juste pour nous pardonner nos p�ch�s et nous purifier de toute iniquit��. Le sentier qui convient � une �me qui a �t� restaur�e est �le sentier de la justice�. La jouissance de la gr�ce produit une vie juste: parler de gr�ce, et vivre dans l'injustice, c�est �changer la gr�ce de notre Dieu en d�bauche� (Jude 4 jd 1.3-4). Si �la gr�ce r�gne par la justice pour la vie �ternelle� (Rom. 5:21), elle se manifeste aussi en �uvres de justice qui sont le fruit de cette vie. La gr�ce, qui nous pardonne nos p�ch�s, nous purifie de toute iniquit�. Ce sont deux choses qu�il ne faut jamais s�parer; qui, r�unies ensemble, confondent, comme nous l�avons d�j� dit, le l�galisme, aussi bien que l�antinomianisme du c�ur humain.

Mais il y eut, pour Abram, une �preuve bien plus grande que celle de la famine qui l�avait fait descendre en �gypte, savoir celle qui provenait de la compagnie de quelqu�un qui, �videmment, ne marchait pas dans l��nergie d�une foi personnelle, ni dans le sentiment de sa responsabilit� individuelle. Il semble que, d�s le commencement, Lot, dans sa marche, fut plut�t pouss� par l�influence et l�exemple d�Abram, que par une foi en Dieu qui lui f�t propre; et dans ce fait est renferm� un principe tout � fait g�n�ral. En parcourant les saintes �critures, nous voyons que, dans les grands mouvements produits par l�Esprit de Dieu, certaines personnes, croyantes ou non, se sont associ�es � ces mouvements sans participer elles-m�mes � la puissance qui les avait produits. Ces personnes poursuivent leur chemin pendant un temps, soit en pensant comme un corps mort sur le t�moignage, soit en entravant celui-ci d�une mani�re positive. Ainsi l��ternel avait appel� Abram � quitter sa parent�; mais Abram, au lieu de la quitter, l�emm�ne avec lui; T�rakh le retarde dans sa marche, jusqu�au moment o� il est enlev� par la mort; Lot l�accompagne un peu plus loin, jusqu�� ce que �les convoitises � l��gard des autres choses� (Marc 4:19) le surmontent et l�accablent enti�rement.

On peut faire la m�me observation dans le grand mouvement de la sortie d�Isra�l hors d��gypte: �un ramassis de peuple� suivit les Juifs, et devint pour eux un sujet de corruption, d�affaiblissement et de trouble, comme nous voyons au chapitre 11:4, des Nombres: �Le ramassis de peuple qui �tait au milieu d�eux s��prit de convoitise, et les fils d�Isra�l aussi se mirent encore � pleurer, et dirent: Qui nous fera manger de la chair?� De m�me encore aux premiers jours de l��glise, et depuis lors, dans tous les mouvements produits par l�Esprit de Dieu, on a vu un grand nombre de personnes s�associer � ces mouvements sous des influences diverses, mais qui, n��tant pas divines, n�ont �t� que passag�res et ont laiss� ces personnes se retirer bient�t et reprendre leur place dans le monde. Rien ne subsistera que ce qui est de Dieu: il faut que nous r�alisions le lien qui nous unit au Dieu vivant; il faut que nous sentions que c�est lui qui nous a appel�s � la position que nous occupons, autrement nous n�aurons ni fermet� ni constance dans cette position. Nous ne pouvons pas suivre l�orni�re d�un autre, simplement parce que cet autre y marche. Dieu, dans sa gr�ce, trace � chacun de nous le chemin qu�il doit suivre, donnant � chacun une sph�re d�action et des devoirs � remplir; et nous sommes tenus de conna�tre quelle est notre vocation et quels sont les devoirs qui se rattachent � cette vocation, afin que, par la gr�ce qui nous est donn�e chaque jour, nous puissions travailler efficacement � la gloire de Dieu. Il importe peu quelle est notre mesure, pourvu qu�elle nous ait �t� d�partie de Dieu. Nous pouvons avoir �cinq talents�, ou n�en avoir re�u que �un seul�; mais si nous faisons valoir ce �seul� talent, les yeux arr�t�s sur notre Ma�tre, nous entendrons aussi certainement de sa part ces paroles: �cela va bien�, que si nous avions fait valoir les �cinq talents�. Paul, Pierre, Jacques et Jean ont eu chacun �leur mesure� particuli�re, leur minist�re sp�cial, et il en est ainsi pour tous. Nul ne doit intervenir dans le travail de l�autre. Le charpentier a une scie, un rabot, un marteau et un ciseau, et il se sert de chacun de ces instruments, selon qu�il en a besoin. Rien n�a moins de valeur que l�imitation. Dans le monde physique nous n�en voyons point, mais chaque �tre cr�� remplit sa propre sph�re, ses propres fonctions; et s�il en est ainsi dans le monde physique, combien plus dans le monde spirituel. Le champ est assez vaste pour tous. Dans une m�me maison, il y a des vaisseaux de grandeur et de formes diff�rentes, et tous sont n�cessaires au ma�tre.

Examinons donc s�rieusement, cher lecteur, si nous sommes conduits par une influence divine ou humaine; si notre foi repose sur la sagesse de l�homme ou sur la puissance de Dieu; si ce que nous faisons, nous le faisons parce que d�autres l�ont fait, ou parce que le Seigneur nous appelle � le faire; si nous ne faisons que nous appuyer sur l�exemple et l�influence de ceux qui nous entourent, ou si nous sommes soutenus par une foi qui nous soit personnelle. C�est, sans aucun doute, un privil�ge que de jouir de la communion des fr�res; mais si nous nous appuyons sur eux, nous ferons bient�t naufrage; � de m�me, si nous d�passons notre mesure, notre action en souffrira. Il est facile de voir si un homme travaille � sa place et selon sa mesure: sachons �tre toujours vrais et naturels. Celui qui, sans savoir nager, s�aventure dans une eau profonde, aura � se d�battre; si un vaisseau appareille sans �tre en �tat de prendre la mer et sans �tre �quip� convenablement, il sera bient�t repouss� dans le port ou se perdra. Lot quitta �Ur des Chald�ens�, mais il tomba dans la plaine de Sodome. L�appel de Dieu n�avait pas atteint son c�ur, et son �il �tait rest� ferm� � la gloire de l�h�ritage de Dieu. Il y a pour chacun des serviteurs de Dieu un sentier �clair� de son approbation et de la lumi�re de sa face, et notre joie devrait �tre d�y marcher. Son approbation suffit au c�ur qui le conna�t. Nous n�obtiendrons pas toujours l�approbation et le concours de nos fr�res, nous serons souvent mal compris; mais ce sont des choses que nous ne pouvons pas �viter. �Le jour� mettra tout � sa place, et le c�ur fid�le attendra, content, l�arriv�e de ce jour, sachant qu�alors �Dieu rendra � chacun sa louange� (1 Cor. 3:13 1cr 3.11-15; 4:5 1cr 4.5).

Il peut �tre profitable d�examiner de plus pr�s ce qui engagea Lot � quitter le chemin du t�moignage public. Il y a, dans l�histoire de tout homme, un moment de crise qui r�v�le le fondement sur lequel il s�appuie dans sa marche, les motifs qui le font agir et les objets qu�il poursuit; et il en fut ainsi de Lot: il ne mourut pas � Charan, mais il tomba dans Sodome. La cause apparente de sa chute fut la querelle entre les pasteurs de son b�tail et ceux du b�tail d�Abram: mais quand on ne marche pas avec un �il simple et des affections purifi�es, on rencontre facilement une pierre qui vous fait broncher, si ce n�est pas un jour, ce sera l�autre; si ce n�est pas en un lieu, ce sera en un autre. Dans un sens, il importe peu quelle est la cause apparente qui vous fait quitter le droit chemin; la cause r�elle reste cach�e, bien loin peut-�tre de l�attention publique, dans les chambres secr�tes des affections du c�ur, l� o� le monde, sous ou une forme ou sous une autre, a trouv� � se loger. La querelle entre les bergers e�t �t� facile � apaiser sans dommage spirituel, soit pour Lot, soit pour Abram. Elle ne fit, en r�alit�, que fournir � ce dernier l�occasion de montrer la magnifique puissance de la foi, et cette �l�vation morale et c�leste dont la foi rev�t celui qui croit; tandis qu�elle ne fit que manifester la mondanit� dont le c�ur de Lot �tait rempli. Cette querelle de bergers ne produisit pas plus la mondanit� dans le c�ur de Lot, que la foi dans le c�ur d�Abram; elle ne fit que mettre en lumi�re, dans l�un et dans l�autre cas, ce qui existait de fait dans le c�ur de chacun d�eux.

Il en est toujours ainsi; des controverses et des divisions s��l�vent dans l��glise de Dieu, deviennent pour plusieurs une occasion de chute, et les font retourner au monde, d�une mani�re ou d�une autre; et alors, ces personnes s�en prennent aux controverses et aux divisions et font retomber sur ces choses la responsabilit� qui leur revient � elles-m�mes, tandis qu�en r�alit� ces choses n�ont �t� que le moyen de manifester le v�ritable �tat des �mes et les penchants des c�urs. Quand le monde est dans le c�ur, on en trouve toujours le chemin; et c�est montrer peu de grandeur morale que de bl�mer les hommes et les circonstances quand la racine du mal g�t en nous-m�mes, quelque d�plorables que soient d�ailleurs les controverses et les divisions. Il est triste et humiliant de voir des fr�res se quereller en pr�sence m�me des �Canan�ens et des Ph�r�ziens�, tandis que leur langage devrait toujours �tre: �Qu�il n�y ait point, je te prie, de contestation entre moi et toi� car nous sommes fr�res� (v. 8, 9). Mais encore, pourquoi Abraham ne choisit-il pas Sodome? pourquoi la querelle ne le poussa-t-elle pas dans le monde et ne devint-elle pas pour lui une occasion de chute? � Il envisagea la difficult� au point de vue de Dieu. Son c�ur n��tait pas moins susceptible d��tre attir� par des plaines bien arros�es, que celui de Lot; mais il ne permit pas � son c�ur de choisir. Il laissa le choix � Lot, et remit � Dieu le soin de choisir pour lui. Telle est la sagesse qui vient d�en haut. La foi laisse toujours � Dieu le soin de fixer son h�ritage, comme aussi elle s�en remet � lui du soin de l�y introduire. Elle peut dire: �Les cordeaux sont tomb�s pour moi en des lieux agr�ables; oui, un bel h�ritage m�est �chu� (Ps. 16:6). Peu importe o� les �cordeaux� lui sont �chus; la foi juge qu�ils lui �choient en des �lieux agr�ables�, parce que c�est Dieu qui l�y a plac�e. Celui qui marche par la foi peut laisser le choix volontiers � celui qui marche par la vue; il dit: �Si tu prends la gauche, j�irai � droite; et si tu prends la droite, j�irai � gauche�. Il y a l�, � la fois, du d�sint�ressement et de l��l�vation morale, et aussi quelle s�curit�!

On peut compter que, quelque �tendus que soient les d�sirs de la nature et la portion qu�elle prendra, elle ne mettra jamais la main sur le tr�sor de la foi: elle cherche sa portion dans une direction toute oppos�e. La foi place son tr�sor en un lieu que la nature ne songerait jamais � visiter; elle ne pourrait m�me pas s�en approcher si elle le voulait; et quand elle le pourrait, elle ne le voudrait pas; en sorte que la foi, en laissant le choix � la nature, est en parfaite s�curit� aussi bien qu�admirablement d�sint�ress�e.

Quel fut donc le choix de Lot, quand il put choisir? Il prit pour sa part Sodome, le lieu m�me sur lequel le jugement allait �clater. Comment et pourquoi Lot fit-il un pareil choix? C�est qu�il regarda � l�apparence ext�rieure, et non au caract�re intrins�que et � la destin�e future du lieu. Le vrai caract�re de Sodome, c��tait la m�chancet� (v. 13); et sa destin�e future, le �jugement�, la destruction par �le feu et le soufre du ciel�. Mais, dira-t-on, Lot ignorait tout cela: c��tait possible, et Abram aussi peut-�tre? mais Dieu le savait, et si Lot e�t laiss� � Dieu le soin de �lui choisir un h�ritage�, Dieu ne lui e�t certainement pas donn� un lieu qu�il allait lui-m�me d�truire. Mais Lot voulut choisir lui-m�me et jugea que Sodome lui convenait, bien que Sodome ne conv�nt pas � Dieu; ses yeux s�arr�t�rent sur �les plaines bien arros�es�, et son c�ur fut captiv� par elles: �Il dressa ses tentes jusqu�� Sodome� (v. 10-12). Tel est le choix que fait la nature. �D�mas m�a abandonn�, ayant aim� le pr�sent si�cle� (2 Tim. 4:10). Lot abandonna Abram pour la m�me raison; il quitta le lieu du t�moignage, et passa dans celui du jugement.

�Et l��ternel dit � Abram, apr�s que Lot se fut s�par� de lui: L�ve tes yeux, et regarde, du lieu o� tu es, vers le nord, et vers le midi, et vers l�orient, et vers l�occident; car tout le pays que tu vois, je te le donnerai, et � ta semence, pour toujours� (v. 14-15). La �querelle� et la �s�paration�, bien loin de causer un dommage spirituel � Abram, servirent � manifester les principes c�lestes qui le gouvernaient et fortifi�rent la vie de la foi dans son �me; elles servirent, en outre, � �claircir sa voie et � le d�livrer d�une compagnie qui ne pouvait que l�entraver. Toutes choses, ainsi, concoururent au bien d�Abram, et lui procur�rent une moisson de b�n�diction.

Souvenons-nous, et c�est l� une v�rit� s�rieuse et encourageante � la fois, qu�� la longue chacun trouve son propre niveau, si je puis dire ainsi. Tous ceux qui courent sans �tre envoy�s finissent par tomber d�une mani�re ou d�une autre, et reviennent aux choses qu�ils faisaient profession d�avoir abandonn�es. D�un autre c�t�, tous ceux qui ont �t� appel�s de Dieu, et qui s�appuient sur lui, sont soutenus par sa gr�ce. �Le sentier des justes est comme la lumi�re resplendissante qui va croissant jusqu�� ce que le plein jour soit �tabli� (Prov. 4:18). Cette pens�e devrait nous rendre humbles et vigilants � prier: �Que celui qui croit �tre debout prenne garde qu�il ne tombe� (1 Cor. 10:12), car certainement, �il y a des derniers qui seront les premiers, et il y a des premiers qui seront les derniers� (Luc 13:30). �Celui qui pers�v�rera jusqu�� la fin, celui-l� sera sauv� (Matt. 10:22), est un principe qui, quelle qu�en soit l�application particuli�re, a une port�e morale d�une grande �tendue, On a vu maint vaisseau sortir fi�rement du port, toutes ses voiles tendues, au milieu des acclamations et des applaudissements de la foule, et paraissant promettre une travers�e magnifique; mais, h�las! les temp�tes, les vagues, les sables et les r�cifs ont bient�t chang� l�aspect des choses, et le voyage, commenc� sous les auspices les plus favorables, s�est termin� par un d�sastre! Je ne fais allusion ici qu�au service et au t�moignage, et nullement � la question de l�acceptation et du salut �ternel de l�homme en Christ: ce salut, que Dieu en soit b�ni, ne d�pend en aucune mani�re de nous, mais de Celui qui a dit: �Je donne � mes brebis la vie �ternelle, et elles ne p�riront jamais; et personne ne les ravira de ma main� (Jean 10:28). Mais nous voyons fr�quemment des chr�tiens entrer dans un service ou un t�moignage particulier, sous l�impression qu�ils y sont appel�s de Dieu; et, apr�s un temps, faillir dans leur course; plusieurs, apr�s avoir profess� certains principes d�actions particuliers, � l��gard desquels ils n�ont pas �t� enseign�s de Dieu, ou dont ils n�ont pas m�rement pes� les cons�quences dans la pr�sence de Dieu, finissent par violer ouvertement ces m�mes principes. Nous devons d�plorer ces choses et les �viter avec soin. Il faut que chacun re�oive son appel et sa mission du Ma�tre lui-m�me. Tous ceux que Christ appelle � un service particulier seront infailliblement soutenus dans ce service, car jamais il n�envoie quelqu�un � la guerre � ses propres d�pens. Mais celui qui court, sans �tre envoy�, non seulement fera l�exp�rience de sa folie, mais encore la manifestera.

Ce n�est pas � dire toutefois qu�un homme puisse s��riger jamais en repr�sentant d�un principe quelconque, ou se pr�senter comme mod�le d�un caract�re sp�cial de service ou de t�moignage. � Dieu ne plaise! Ce serait pur orgueil, insigne folie! L�affaire de celui qui enseigne est d�exposer les �critures, et l�affaire d�un serviteur est de faire ressortir la volont� du ma�tre. Mais tout en comprenant et en admettant ces choses, n�oublions pas qu�il faut calculer la d�pense avant que d�entreprendre de b�tir une tour ou d�aller � la guerre (Luc 14:28 lc 14.25-35). On verrait moins de confusion et de mis�res au milieu de nous, si nous pr�tions une plus s�rieuse attention � cette exhortation. Abram fut appel� de Dieu � quitter Ur pour Canaan; aussi Dieu le conduisit tout le long du chemin. Lorsque Abram s�arr�ta � Charan, Dieu l�attendit; lorsqu�il descendit en �gypte, Dieu le ramena; quand il eut besoin de direction, Dieu le guida; lorsqu�il y eut une querelle et une s�paration, Dieu prit soin de lui; en sorte qu�Abram ne put que dire: �Oh! que ta bont� est grande, que tu as mise en r�serve pour ceux qui te craignent!� (Ps. 31:20). Abram ne perdit rien par la querelle: il eut, apr�s comme avant, sa tente et son autel. �Et Abram leva ses tentes, et vint et habita aupr�s des ch�nes de Mamr�, qui sont � H�bron; et il b�tit l� un autel � l��ternel� (v. 18). Que Lot choisisse Sodome, Abram cherche et trouve son tout en Dieu. Il n�y avait point d�autel � Sodome; tous ceux, h�las! qui cheminent dans cette direction, cherchent tout autre chose qu�un autel. Ce n�est pas pour rendre culte � Dieu qu�ils vont du c�t� de Sodome; c�est l�amour du monde qui les y conduit. Et, quand bien m�me ils obtiendraient l�objet de leur recherche, quelle en serait la fin? L��criture nous le dit �Il leur donna ce qu�ils avaient demand�, mais il envoya le d�p�rissement dans leurs �mes!� (Ps. 106:15).

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 13". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/genesis-13.html.
 
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