Bible Commentaries
Genèse 35

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versets 1-29

�Et Dieu dit � Jacob: L�ve-toi, monte � B�thel, et habite l�.� Ces paroles confirment le principe dont nous venons de nous occuper. Lorsqu�il y a chute ou d�clin spirituel, le Seigneur appelle l��me � revenir � lui: �Souviens-toi donc d�o� tu es d�chu, et repens-toi, et fais les premi�res �uvres� (Apoc. 2:5). Il faut que l��me revienne � sa position la plus �lev�e, qu�elle soit ramen�e � la mesure divine. Le Seigneur ne dit pas: �Souviens-toi o� tu es�, mais: �Souviens-toi de la haute position d�o� tu es d�chu�. De cette mani�re seulement on apprend combien on s�est �gar�, combien l�on est tomb� bas, et comment on peut revenir sur ses pas; et quand nous sommes ainsi ramen�s � la glorieuse et sainte mesure de Dieu, alors seulement nous pouvons juger de la gravit� du mal de notre condition d�chue. Quelle somme effrayante de mal s��tait accumul�e autour de la famille de Jacob, sans que ce mal e�t �t� jug�, avant que l��me de Jacob f�t r�veill�e par cet appel: �Monte � B�thel!� Ce n��tait pas � Sichem et au milieu de son atmosph�re impr�gn�e d��l�ments impurs, que Jacob pouvait d�couvrir tout ce mal et en discerner le vrai caract�re. Mais du moment que Dieu l�appelle � se rendre � B�thel, �Jacob dit � sa maison et � tous ceux qui �taient avec lui: �tez les dieux �trangers qui sont au milieu de vous, et purifiez-vous, et changez vos v�tements; et nous nous l�verons, et nous monterons � B�thel, et je ferai l� un autel � Dieu, qui m�a r�pondu au jour de ma d�tresse, et qui a �t� avec moi dans le chemin o� j�ai march� (v. 2-3). La seule mention de la maison de Dieu fait vibrer une corde dans l��me du patriarche, et lui fait repasser en un clin d��il l�histoire de vingt ann�es pleines de vicissitudes. C��tait � B�thel, non � Sichem, qu�il avait appris ce que Dieu �tait; c�est pourquoi il faut qu�il retourne � B�thel et qu�il y dresse un autel sur un principe tout diff�rent et sous un tout autre nom que son autel de Sichem. Ce dernier �tait li� � toute sorte d�impuret�s et d�idol�trie.

Jacob pouvait parler de �Dieu, le Dieu d�Isra�l�, au milieu de toute sorte de choses incompatibles avec la saintet� de la maison de Dieu. Il est important de bien saisir ceci. Il n�y a rien qui puisse nous maintenir dans une voie de s�paration du mal, ferme et intelligente, si ce n�est la conscience de ce qu�est �la maison de Dieu� et de ce qui convient � cette maison. Si je ne regarde � Dieu qu�en vue de moi-m�me, je n�aurai jamais une pleine et divine intelligence de tout ce qui d�coule d�une juste appr�ciation de la relation qui existe entre Dieu et sa maison. Il y a des personnes qui ne tiennent pas grand compte de se trouver associ�es � ce qui est impur dans le culte qu�elles rendent � Dieu pourvu qu�elles-m�mes soient sinc�res et droites de c�ur. En d�autres termes, elles croient pouvoir adorer � Sichem et pensent qu�un autel appel� �Dieu, le Dieu d�Isra�l�, est tout aussi �lev� et tout aussi bien selon Dieu, qu�un autel appel� du nom du �Dieu de B�thel�. Mais c�est l� une erreur d�plorable, et le lecteur spirituel d�couvrira d�s l�abord l�immense diff�rence morale qui existe entre la condition de Jacob � Sichem et sa condition � B�thel; or, la m�me diff�rence existe entre les deux autels. Nos id�es � l��gard du culte se ressentiront n�cessairement de notre �tat spirituel, et ce culte sera pauvre et �troit ou intelligent et �lev�, en proportion de la mani�re dont nous aurons su comprendre le caract�re de Dieu et la relation dans laquelle nous nous trouvons avec lui. Le nom de notre autel et le caract�re de notre culte expriment l�un et l�autre la m�me id�e. Le culte rendu au Dieu de B�thel est plus �lev� que le culte rendu au Dieu d�Isra�l; car le premier est li� � une id�e de Dieu plus �lev�e que le second, o� Dieu, au lieu d��tre connu comme le Dieu de sa maison, n�appara�t que comme le Dieu d�un seul individu. Sans doute, ce titre de �Dieu d�Isra�l� est l�expression d�une gr�ce merveilleuse, et l��me ne peut que se sentir heureuse quand elle consid�re le caract�re de ce Dieu qui se met en relation avec chacune des pierres de sa maison et chacun des membres de son corps, s�par�ment. Toute pierre dans l��difice de Dieu est une �pierre vivante�, en tant que li�e �au Dieu vivant� et ayant communion avec le �Dieu vivant� par la puissance de �l�Esprit de vie�. Mais quelque vrai que soit tout ceci, Dieu n�en est pas moins le Dieu de sa maison; et quand, par une intelligence spirituelle plus d�velopp�e, nous sommes rendus capables de le consid�rer comme tel, notre culte tout entier en re�oit un caract�re plus �lev�.

L�appel adress� � Jacob pour qu�il retourne � B�thel, renferme autre chose encore. Dieu lui dit: �L�ve-toi, monte � B�thel, et habite l�, et fais-y un autel au Dieu qui t�apparut comme tu t�enfuyais de devant la face d��sa�, ton fr�re� (v. 1). Il nous est souvent bon d��tre ramen�s au souvenir de ce que nous �tions � l��poque de notre vie o� nous nous trouvions rejet�s au dernier degr� de l��chelle. C�est ainsi que Samuel rappelle � Sa�l le temps o� il �tait �petit � ses yeux� (1 Sam. 15:17 1s 15.10-19); et, chacun, nous avons besoin souvent que le temps o� nous �tions �petits � nos yeux�, nous soit remis en m�moire. C�est quand nous sommes �petits � nos yeux�, que le c�ur s�appuie r�ellement sut Dieu. Plus tard, nous croyons �tre quelque chose et il faut que le Seigneur nous fasse de nouveau sentir notre n�ant. Au d�but d�une carri�re de service ou de t�moignage, quel sentiment l��me n�a-t-elle pas de sa propre faiblesse et de son incapacit�! � et en cons�quence quel besoin n��prouve-t-elle pas de s�appuyer sur Dieu! quelles pri�res ferventes elle fait monter vers lui pour obtenir force et secours! Plus tard, apr�s que nous avons �t� � l��uvre assez longtemps, nous prenons meilleure opinion de nous-m�mes: nous pensons que nous pouvons cheminer tout seuls; ou tout au moins, nous n�avons plus le m�me sentiment de notre faiblesse, et nous ne nous tenons plus dans la m�me d�pendance de Dieu: notre service devient alors pauvre, l�ger, verbeux, d�nu� d�onction et de puissance; il ne d�coule plus de la source intarissable de l�Esprit, mais de nos propres mis�rables pens�es.

Dans les versets 9-15, Dieu renouvelle la promesse � Jacob, et lui confirme le nouveau nom de �prince� qu�il lui a donn�, au lieu de celui de �supplanteur�, et Jacob appelle encore une fois ce lieu-l� du nom de �B�thel�.

Le verset 18 nous fournit un exemple int�ressant de la diff�rence qui existe entre le jugement de la foi et celui de la nature. La nature voit les choses � travers le nuage brumeux dont elle est entour�e; la foi les envisage � la lumi�re de la pr�sence et des conseils de Dieu. Et Rachel, �comme son �me s�en allait (car elle mourut), appela le nom du fils Benoni; et son p�re l�appela Benjamin�. La nature l�appelle: �le fils de ma douleur�; la foi l�appelle: �le fils de ma droite�. Il en est toujours ainsi: les pens�es de la nature diff�rent en tout temps de celles de la foi, et nous devrions d�sirer avec ardeur que nos c�urs fussent gouvern�s par celles-ci seulement et non par celles-l�.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 35". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/genesis-35.html.