Bible Commentaries
Genèse 37

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versets 1-36

Je ne connais pas de type de Christ plus beau et plus parfait que Joseph, soit que nous le consid�rions comme l�objet de l�amour du p�re, ou de l�envie �des siens�; dans son humiliation, ses souffrances et sa mort, son exaltation ou sa gloire.

Le chapitre 37 nous fait conna�tre les songes de Joseph, qui excitent la haine de ses fr�res. Joseph �tait l�objet de l�amour du p�re; il �tait appel� � une destin�e glorieuse, et parce que le c�ur de ses fr�res n��tait pas en communion avec celui du p�re et �tait �tranger � tout ce qui attendait Joseph, ils le ha�ssaient. Ils ne partageaient pas l�amour du p�re pour Joseph et ne voulaient pas se soumettre � la pens�e de son �l�vation. En cela, les fr�res de Joseph sont une figure des Juifs aux jours de Christ: � Il vint chez soi, et les siens ne l�ont pas re�u� (Jean 1:11). �Il n�a ni forme, ni �clat; quand nous le voyons, il n�y a point d�apparence en lui� (�sa�e 53:2). Ils ne voulurent le reconna�tre ni comme Fils de Dieu, ni comme Roi d�Isra�l. Leurs yeux n��taient pas ouverts pour contempler �sa gloire, une gloire comme d�un fils unique de la part du P�re, pleine de gr�ce et de v�rit� (Jean 1:14; comp. 12:37 et suivants j 12.37-43). Ils n�ont pas voulu de lui; bien plus, ils l�ont ha�! Or, bien que Joseph ne soit pas re�u par ses fr�res, il demeure ferme dans son t�moignage. �Et Joseph songea un songe, et le raconta � ses fr�res, et ils le ha�rent encore davantage� Et il songea encore un autre songe, et le raconta � ses fr�res�. Joseph ne faisait que rendre un simple t�moignage fond� sur une r�v�lation divine, mais ce t�moignage devait faire descendre Joseph dans la fosse. S�il se f�t tu, ou s�il e�t laiss� s��mousser le tranchant et la puissance de son t�moignage, il e�t sans doute �t� �pargn�; mais non, il dit � ses fr�res toute la v�rit�, et c�est pour cela qu�ils le ha�rent!

Il en fut de m�me du grand antitype de Joseph. Christ rendit t�moignage � la v�rit� (Jean 18:37); il fit �la belle confession� (1 Tim. 6:13); il ne cacha rien de la v�rit�; il ne pouvait dire que la v�rit�, parce qu�il �tait la v�rit�; et l�homme r�pondit � son t�moignage par la croix, le vinaigre et la lance du soldat. Le t�moignage de Christ �tait li� � la gr�ce la plus pleine, la plus riche, la plus parfaite. Il vint non seulement comme �la v�rit�, mais aussi comme l�expression parfaite de tout l�amour du c�ur du P�re; �La gr�ce et la v�rit� vinrent par J�sus Christ� (Jean 1:17). Il �tait la r�v�lation parfaite � l�homme de ce que Dieu est! � c�est pourquoi l�homme est sans excuse (comp. 15:22-25 j 15.22-25). Il vint montrer Dieu � l�homme; et l�homme ha�t Dieu d�une parfaite haine. Nous voyons cela � la croix; mais la fosse dans laquelle Joseph fut jet� par ses fr�res nous en fournit d�j� une figure touchante.

�Et ils le virent de loin; et avant qu�il f�t proche d�eux, ils complot�rent contre lui pour le faire mourir. Et ils se dirent l�un � l�autre: Le voici, il vient, ce ma�tre songeur! Et maintenant, venez, tuons-le, et jetons-le dans une des citernes, et nous dirons: Une mauvaise b�te l�a d�vor�; et nous verrons ce que deviendront ses songes� (chap. 37:18-20). Ces paroles nous rappellent d�une mani�re saisissante la parabole des cultivateurs du chapitre 21 de l��vangile selon Matthieu: �Enfin, il envoya aupr�s d�eux son fils, disant: ils auront du respect pour mon fils. Mais les cultivateurs, voyant le fils, dirent entre eux: Celui-ci est l�h�ritier; venez, tuons-le, et poss�dons son h�ritage. Et l�ayant pris, ils le jet�rent hors de la vigne et le tu�rent.� Dieu envoya son Fils dans le monde, disant: �Ils auront du respect pour mon Fils�; mais, h�las! le c�ur de l�homme n�eut aucun respect pour le �bien-aim� du P�re. Ils le jet�rent dehors! La terre et le ciel �taient et sont encore divis�s � cause de Christ: l�homme l�a crucifi�, mais Dieu l�a ressuscit� des morts; l�homme le mit sur une croix entre deux brigands, Dieu l�a plac� � sa droite dans les cieux; l�homme le mit � la derni�re place sur la terre, Dieu lui a donn� la place la plus �lev�e dans les cieux et l�a rev�tu de la plus �clatante majest�.

Tout ceci se retrouve dans l�histoire de Joseph. �Joseph est une branche qui porte du fruit, une branche qui porte du fruit pr�s d�une fontaine; ses rameaux poussent par-dessus la muraille. Les archers l�ont provoqu� am�rement, et ont tir� contre lui, et l�ont ha�; mais son arc est demeur� ferme, et les bras de ses mains sont souples par les mains du Puissant de Jacob. De l� est le berger, la pierre d�Isra�l: du Dieu de ton p�re, et il t�aidera; et du Tout-Puissant, et il te b�nira des b�n�dictions des cieux en haut, des b�n�dictions de l�ab�me qui est en bas, des b�n�dictions des mamelles et de la matrice. Les b�n�dictions de ton p�re surpassent les b�n�dictions de mes anc�tres jusqu�au bout des collines �ternelles: elles seront sur la t�te de Joseph, et sur le sommet de la t�te de celui qui a �t� mis � part de ses fr�res� (Gen. 49:22-26).

Ces versets d�peignent d�une mani�re admirable �les souffrances qui devaient �tre la part de Christ, et les gloires qui suivraient� (1 Pierre 1:11). �Les archers� ont fait leur �uvre, mais Dieu a �t� plus fort qu�eux. On a tir� contre le vrai Joseph et il a �t� gri�vement bless� dans la maison de ses amis, niais �les bras de ses mains sont souples� dans la puissance de la r�surrection, et maintenant la foi le conna�t comme le fondement sur lequel reposent tous les desseins de Dieu en b�n�diction et en gloire � l��gard de l��glise, d�Isra�l et de la cr�ation tout enti�re. Si nous consid�rons Joseph dans la fosse et dans la prison, puis ensuite comme gouverneur de toute l��gypte, nous verrons la diff�rence qui existe entre les pens�es de Dieu et celles des hommes; il en est de m�me quand nous regardons la �croix�, et puis �le tr�ne de la majest� dans les cieux�.

C�est la venue de Christ qui a mis � nu la disposition r�elle du c�ur de l�homme envers Dieu. �Si je n��tais pas venu, et que je ne leur eusse pas parl�, ils n�auraient pas eu de p�ch� (Jean 15:22). Ce n�est pas � dire que les hommes n�eussent pas �t� p�cheurs, mais: �ils n�auraient pas eu de p�ch�. Il est dit encore, dans un autre passage: �Si vous �tiez aveugles, vous n�auriez pas de p�ch� (Jean 9:41). Dieu, dans la personne de son Fils, est venu tout pr�s de l�homme, en sorte que l�homme a pu dire: �C�est ici l�h�ritier�; mais il a ajout�: �Venez, tuons-le!� C�est pourquoi �ils n�ont pas de pr�texte pour leur p�ch� (Jean 15:22). Ceux qui disent qu�ils voient, n�ont point d�excuse. Ce n�est pas qu�on soit aveugle, qui fait la difficult�, si on confesse qu�on est aveugle; mais c�est de professer qu�on voit: et dans un si�cle de profession comme celui-ci, ce principe est doublement s�rieux. Les yeux de celui qui sait qu�il est aveugle peuvent �tre ouverts; mais que peut-on faire pour celui qui croit qu�il voit, quand de fait il ne voit pas?

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 37". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/genesis-37.html.