Bible Commentaries
Genèse 47

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versets 1-31

Chapitres 46 � 50

Les derniers chapitres du livre de la Gen�se traitent du d�part de Jacob et de sa famille, et de leur �tablissement en �gypte; des actes de Joseph pendant les ann�es de famine, de la b�n�diction des douze patriarches par Jacob; de la mort de Jacob et de son ensevelissement. Nous ne nous arr�terons pas en d�tail sur ces divers sujets, bien qu�ils renferment mati�re � m�ditation pour tout homme spirituel1. Nous ferons remarquer seulement les craintes, mal fond�es de Jacob, dissip�es � la vue de son fils vivant et exalt�; la gr�ce manifest�e dans sa puissance souveraine qui gouverne et dirige tout, gr�ce accompagn�e de jugement, parce que les fils de Jacob sont oblig�s de descendre au pays m�me o� ils avaient envoy� leur fr�re. La gr�ce qui para�t en Joseph d�un bout � l�autre de sa vie n�est pas moins remarquable: bien qu��lev� � la gloire par Pharaon, il se cache en quelque sorte, et lie le peuple � son roi sous une obligation perp�tuelle. Pharaon dit au peuple: �Allez � Joseph�, et Joseph leur dit de fait: Tout ce que vous avez, et tout ce que vous �tes, appartient � Pharaon. Tout cela est d�un grand et touchant int�r�t, et transporte l��me, par anticipation, au temps o�, par le d�cret de Dieu, le Fils de l�homme prendra en main les r�nes du gouvernement et r�gnera sur toute la cr�ation rachet�e; son �glise, l��pouse de l�Agneau, occupant alors la place la plus intime et la plus rapproch�e de lui, selon les conseils �ternels de Dieu; la maison d�Isra�l pleinement restaur�e sera nourrie et soutenue par sa main bienfaisante, et toute la terre conna�tra le bonheur inexprimable de se trouver sous son sceptre. Mais quand toutes choses lui auront �t� assujetties, alors le Fils aussi lui-m�me sera assujetti � celui qui lui a assujetti toutes choses, afin que �Dieu soit tout en tous� (1 Cor. 15:28).

1 La fin de la carri�re de Jacob forme un beau contraste avec toutes les sc�nes pr�c�dentes de son histoire si f�conde en �v�nements. Elle fait penser au soir serein qui termine un jour orageux; le soleil, que les nuages et les vapeurs avaient cach� durant le jour, se couche brillant de majest�, dorant l�occident de ses rayons et promettant un beau lendemain. Ainsi en est-il de notre vieux patriarche. Tous les actes qui ont terni sa vie; toutes ses ruses, ses artifices, ses d�tours, ses tromperies, ses craintes �go�stes, fruits de son incr�dulit�, tous ces sombres nuages de la nature et de la terre se sont �vanouis, et Jacob appara�t dans toute la s�r�nit� et l��l�vation de la foi, dispensant des b�n�dictions et conf�rant des dignit�s selon cette connaissance sanctifi�e qui ne s�acquiert que dans la communion avec Dieu.

Bien que ses yeux soient ternis, la vue de sa foi est p�n�trante. Il ne se laisse pas tromper quant � la position respective assign�e, dans le conseil de Dieu, � �phra�m et � Manass�. Il n�est pas comme son p�re Isaac, au chapitre 27, �saisi d�un tremblement tr�s grand�, en vue d�une erreur presque funeste. Tout au contraire, avec intelligence, il r�pond � son fils, moins bien inform�: �Je le sais, mon fils, je le sais�. Sa vie spirituelle n�a pas �t� obscurcie par les sens. Jacob a appris � l��cole de l�exp�rience � se tenir attach� � l�intention de Dieu, et aucune influence de la nature ne peut l�en d�tourner.

Le chapitre 48:11, nous fournit un pr�cieux exemple de la mani�re dont Dieu s��l�ve au-dessus de toutes nos pens�es et se montre sup�rieur � toutes nos craintes: �Et Isra�l dit � Joseph: je n�avais pas pens� voir ton visage; et, voici, Dieu m�a fait voir aussi ta semence�. Pour la nature, Joseph �tait mort, mais Dieu le voyait vivant, occupant la premi�re place d�autorit� � c�t� du tr�ne. �Ce que l��il n�a pas vu, et que l�oreille n�a pas entendu, et qui n�est pas mont� au c�ur de l�homme, ce que Dieu a pr�par� pour ceux qui l�aiment� (1 Cor. 2:9). Puissions-nous avoir une plus grande intelligence de Dieu et de ses voies!

Il est int�ressant de voir comment sont pr�sent�s les titres de �Jacob� et de �Isra�l�, � la fin du livre de la Gen�se. Au chapitre 48:2, nous lisons: �Et on avertit Jacob et on dit: Voici, ton fils Joseph vient vers toi. Et Isra�l rassembla ses forces et s�assit sur le lit.� Puis, la Parole ajoute imm�diatement: �Et Jacob dit � Joseph: Le Dieu Tout-Puissant m�est apparu � Luz�. Or nous savons que tout dans l��criture a un sens sp�cial, en sorte que l�emploi alternatif de ces deux noms doit renfermer quelque instruction. En g�n�ral on peut voir que �Jacob� exprime la profondeur dans laquelle Dieu est descendu, et �Isra�l� la hauteur � laquelle Jacob a �t� �lev�.

Tout ceci nous donne une id�e de tout ce que renferme pour nous l�histoire de Jos�ph. Dieu nous y montre clairement, en type, la mission du Fils aupr�s de la maison d�Isra�l; son humiliation et sa rejection; l�affliction profonde, la repentance finale et la restauration d�Isra�l; l�union de Christ et de l��glise; l�exaltation et le gouvernement de Christ; et en dernier lieu, elle porte nos regards vers le temps o� �Dieu sera tout en nous�.

Il est superflu d�ajouter que toutes les choses qui nous ont occup�s dans ce livre sont enseign�es et amplement �tablies d�un bout � l�autre de l��criture; ce n�est donc pas sur l�histoire de Joseph que nous les fondons, bien qu�il soit certainement �difiant de trouver d�j� dans ces temps primitifs les images de toutes ces pr�cieuses v�rit�s, et qu�on y puisse lire ainsi une preuve frappante de la divine unit� de toute l��criture. Dans la Gen�se, comme dans l��p�tre aux �ph�siens; dans les proph�tes de l�Ancien Testament comme dans ceux du Nouveau, nous retrouvons partout les m�mes v�rit�s.

Toute �criture est inspir�e de Dieu� (2 Tim. 3:16).

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 47". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/genesis-47.html.