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Bible Commentaries
Hébreux 11

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versets 1-40

(v. 1). Nous n�avons point ici une d�finition de la foi de laquelle le juste doit vivre, mais bien plut�t un de ses caract�res: la d�claration de sa puissance et de son action. Elle est active et �nergique dans l��me. Elle rend pr�sent l�avenir et visible l�invisible: c�est ce qui fait la force du croyant. Elle r�alise les choses que l�on esp�re, comme si on les tenait d�j�; ces choses existent pour le c�ur: il a l�assurance de leur r�alit�. En m�me temps, elle est une d�monstration int�rieure des choses que l�on ne voit pas, une conviction intime de leur existence. La foi est une vue de ce qui est cach�; elle nous donne sur l�invisible la m�me certitude que nous avons pour les choses qui sont sous nos yeux. Ce dont la r�alit� ne para�t point encore, la foi nous en donne la substance.

La d�claration que �le juste vivra de foi� est appuy�e dans ce chapitre par des exemples qui, partant des premiers hommes, traversent toute la p�riode de l�Ancien Testament pour aboutir � Christ, le Chef et le consommateur de la foi. C�est donc par la foi que les anciens ont re�u t�moignage � t�moignage qu�ils �taient agr�ables � Dieu. Les croyants H�breux avaient une peine extr�me � se d�tacher des choses visibles et qui se rapportaient � une religion selon la chair, et � aller en avant comme �trangers et voyageurs sur la terre, ayant les regards de la foi arr�t�s sur les choses c�lestes, qui �taient invisibles pour le moment, et fix�s sur la Personne de Christ dans la gloire, le grand objet de la foi et de l�esp�rance. C�est pourquoi l�auteur de l��p�tre leur montre, dans notre chapitre, que cette vie de foi � laquelle ils avaient �t� appel�s et la marche qui la manifeste, n��taient pas du tout une chose nouvelle, mais qu�elles avaient �t� la vie et la marche de tous les justes depuis le commencement.

Si l�on compare la fin du 3� chapitre de l��p�tre aux Romains et le commencement du 4� avec la fin du 10� chapitre de notre �p�tre et le commencement du 11�, l�on trouve que l�ap�tre, apr�s avoir dit aux Romains: �Nous concluons que l�homme est justifi� par la foi�, montre, par les exemples d�Abraham et de David, que la justification par la foi n��tait pas une chose nouvelle. De m�me ici, le chapitre 10 se terminant par la d�claration que la vie du chr�tien est une vie de foi, le chapitre 11 fait voir que telle a toujours �t� la vie des justes.

Les sept premiers versets du chapitre qui nous occupe, forment un tout complet compos� de plusieurs v�rit�s importantes, et d�abord la cr�ation. Il est bien digne de remarque que la cr�ation de l�univers soit le premier fait auquel soit rattach�e l�action de la foi, de cette foi qui est la d�monstration int�rieure des choses que l�on ne voit point. La cr�ation est la premi�re manifestation du Dieu infini et tout-puissant dans le fini. Comment la conna�tre? L�homme savant, comme l�homme ignorant, ne comprendront jamais que ce qui se voit n�a pas �t� fait de choses qui paraissent, c�est-�-dire que l�univers a eu une cause invisible. Ils remontent, dans leurs raisonnements, d�effets � causes, et n�arrivent point � la grande cause premi�re, et ainsi ils concluent que le monde a toujours exist�. Mais le croyant se fonde sur la r�v�lation positive de Dieu: �Au commencement Dieu cr�a les cieux et la terre�, et il comprend et reconna�t que �les mondes�, l�univers entier, �ont �t� form�s par la parole de Dieu�. La foi saisit cette action toute-puissante de la Parole cr�atrice; tout d�s lors lui est simple et facile, car elle introduit Dieu. Nous avons en cela comme la base de ce qui suit; car c�est une grande chose pour la foi de recevoir ce miracle qui d�passe tous les autres, cet acte de la toute-puissance, qui tire toutes choses du n�ant. Ce premier exemple n�est pas seulement la foi en un Dieu cr�ateur, mais la foi dans la toute-puissance de sa Parole.

(v. 4). Nous voyons, dans l�exemple d�Abel, l��me s�approchant de Dieu par la foi. Le p�ch� �tait entr�; comment l�homme pouvait-il s�approcher de Dieu? Abel comprend, par ce qui �tait arriv� dans le jardin d�o� ses parents avaient �t� chass�s, peut-�tre aussi par ces v�tements de peau dont Dieu les avait couverts, qu�il �tait n�cessaire qu�un sacrifice f�t plac� entre lui et Dieu, que la mort, jugement du p�ch�, interv�nt pour que lui trouv�t gr�ce devant Dieu. Par la foi donc dans la v�rit� de la d�claration divine relative au jugement du p�ch�, il s�approche de Dieu avec le sacrifice que Dieu agr�e et, avec le sacrifice, celui qui l�offre. Par cette foi, il re�oit le t�moignage d��tre juste, d�une justice selon Dieu. Dieu rend t�moignage que ses dons lui sont agr�ables, et lui est accept� avec son sacrifice. Il en est ainsi pour nous. Le sacrifice d�Abel �tait la figure du sacrifice de Christ, l�Agneau sans d�faut et sans tache. Ce sacrifice, le don qu�a fait J�sus de lui-m�me � il s�est offert � Dieu sans tache � a �t� agr�� de Dieu, et par la foi en J�sus, je m�approche de Dieu, agr�� comme lui-m�me. Abel, quoique mort, parle encore. Sa foi parle, son sacrifice parle, sa mort m�me parle. L�exemple de sa foi, consign� dans les premi�res pages des saintes lettres, a parl� et parlera jusqu�� la fin.

(v. 5, 6). Apr�s Abel, dans la s�rie des t�moins de la vie de la foi, nous trouvons �noch, qui, par la foi, marcha avec Dieu trois cents ans, comme un homme c�leste sur la terre, traversant un monde d�iniquit� dont il annonce le jugement (Gen. 5:22; Jude 14, 15). Cette vie c�leste, fruit de la foi qui r�alise l�existence et la pr�sence de Dieu, aboutit, dans sa puissance et par la gr�ce de Dieu, � une fin qui n�est pas la mort. �noch est enlev� de ce monde sans voir la mort; il lui est �pargn� de subir la sentence prononc�e sur l�homme p�cheur. Il a v�cu de la vie de Dieu, il a march� avec Dieu, il s�en va vers Dieu dans la puissance de la vie de Dieu qui est au-dessus de la mort. l��criture attribue son enl�vement � sa foi, lorsqu�elle dit: �Par la foi, �noch fut enlev� pour qu�il ne v�t pas la mort�. L�Esprit Saint identifie ainsi la marche avec Dieu par la foi, avec l�issue d�une telle marche. Cette issue est le r�sultat de la foi qui a produit cette marche de communion intime avec Dieu. �Il a re�u le t�moignage d�avoir plu � Dieu�, il avait conscience d��tre approuv� de Dieu, dans la jouissance de sa communion avec lui. Les hommes iniques, au milieu desquels il se trouvait, le d�sapprouvaient sans doute; plaisant � Dieu, il leur d�plaisait, mais qu�importe? Plaire � Dieu n�est-il pas le bien supr�me? D�pendre de Dieu, se confier enti�rement du c�ur � lui, voil� ce qui l�honore, et c�est ainsi qu�on lui est agr�able; car �sans la foi, il est impossible de lui plaire�. Ainsi, par la foi, on vit et on marche en communion avec Dieu, on lui pla�t, et de plus on trouve en lui sa r�compense. Pour s�approcher de Dieu, il est n�cessaire de croire qu�Il est; non d��tre froidement convaincu de son existence, mais d�avoir saisi par le c�ur le Dieu vivant et vrai, le Dieu d�amour qui s�int�resse � nous et qui donne � qui le cherche la r�mun�ration, la r�compense � un bonheur r�sultant de son approbation.

(v. 7). No�, le troisi�me t�moin choisi par l�Esprit Saint avant le d�luge, nous est ensuite pr�sent� comme exemple de foi. Au milieu du monde qui se croit en s�curit�, et qui poursuit ses affaires et ses plaisirs (Luc 17:26, 27), No�, �averti divinement des choses qui ne se voyaient pas encore�, et qui concernaient le jugement et la destruction des hommes p�cheurs (Gen. 6:13, etc.), croit la parole de Dieu; sa foi saisit ce qui ne se voyait point encore: les jugements de Dieu, et elle lui inspire une sainte crainte. En m�me temps, il croit que, par le moyen que Dieu lui offre, il �chappera � la destruction, et il construit l�arche, en d�pit des sarcasmes que cela pouvait lui attirer. Sa foi attend aussi, sans se lasser, durant les cent vingt ann�es de la patience de Dieu. En agissant ainsi, d�une part il se sauva lui et sa maison, et d�une autre, il condamna le monde. Pr�dicateur de justice (2 Pierre 2:5), de la justice de Dieu contre le monde, pour lui il devint h�ritier de la justice qui est selon la foi. Comme Abraham, il crut Dieu et cela lui fut compt� � justice (Rom. 4:3), et la justice de Dieu le fit devenir h�ritier d�un monde nouveau, apr�s avoir travers�, par gr�ce, le jugement qui avait mis fin � l�ancien.

En r�sum�, on trouve donc, dans ces sept premiers versets, comme objets ou r�sultats de la foi, premi�rement la cr�ation; puis, apr�s le p�ch� de l�homme, la r�demption en figure. Ensuite, comme fruit de cette r�demption, une marche c�leste qui aboutit au ciel, et enfin, un t�moignage �clatant rendu contre un monde qui allait subir un jugement, � travers lequel, gard� par Dieu, le juste arrive � l�h�ritage d�un monde nouveau.

On voit aussi dans ces m�mes versets: la foi � la parole de Dieu; la foi au sacrifice expiatoire; la foi qui fait marcher avec le Dieu qui est le r�mun�rateur de ceux qui le recherchent; et la foi qui fait rendre t�moignage � la justice de Dieu contre un monde coupable.

On peut dire encore que l�on a en Abel l�exemple du croyant rachet� par le sacrifice de Christ; en �noch, le type des croyants qui, rachet�s ainsi, et vivant de la vie de Dieu, traversent le monde et sont enlev�s dans la gloire avant que le jugement arrive; puis, en No�, le type du r�sidu juif aux derniers jours, lequel traversera les jugements, en �tant gard� de Dieu, et arrivera ainsi au mill�nium.

Apr�s avoir montr� la foi qui reconna�t et saisit l�existence d�un Dieu cr�ateur, et les principes permanents des relations de Dieu avec les hommes, notre chapitre nous pr�sente une s�rie d�exemples particuliers qui font ressortir la foi comme principe d�ob�issance, de confiance, de patience et d��nergie. Remarquons que l�Esprit Saint ne signale ici autre chose que les actes de foi des t�moins. Il ne mentionne nullement leurs faiblesses, ni leurs fautes, ni leur manque de foi dans des cas donn�s. Non seulement cela, mais en enregistrant les exemples de foi qu�ils nous donnent, il les interpr�te et fait conna�tre les motifs int�rieurs des actions que l�Ancien Testament se borne � relater. En pr�sentant aussi la mani�re dont instinctivement leur foi a perc� dans les choses � venir et les invisibles, il d�passe ce qui n��tait que peu clair et intelligible dans leurs propres �mes.

(v. 8-12). Nous trouvons en premier lieu l�exemple d�Abraham, le p�re des croyants. Par la foi, saisissant, lui aussi, les choses invisibles et � venir, Abraham ob�it � l�appel de Dieu, sans que Dieu lui e�t donn� aucun renseignement quant � la situation et � la nature du pays o� il l�envoyait pour le poss�der: �Il s�en alla, ne sachant o� il allait�. Remarquons que la foi produit toujours l�ob�issance, une ob�issance implicite, sans raisonnement. Arriv� dans le pays qu�il devait recevoir en h�ritage, Dieu lui d�clare qu�il le donnera � sa post�rit� (Gen. 12:7); lui-m�me n�y a pas m�me o� poser son pied (Actes 7:5), tellement qu�il doit y acheter un terrain pour y enterrer Sara (Gen. 23). Le pays devient ainsi �la terre de la promesse�, et Abraham, saisissant cette promesse, demeure l� comme sur une terre �trang�re, habitant sous des tentes, �tranger et voyageur, ainsi qu�Isaac et Jacob, coh�ritiers de la m�me promesse que Dieu leur renouvelle (Gen. 26:3, 4; 28:13, 14).

(v. 10). Abraham �attendait la cit� qui a les fondements, de laquelle Dieu est l�architecte et le cr�ateur�. N�ayant rien re�u sur la terre, sauf la promesse faite pour sa post�rit�, la foi d�Abraham, comptant absolument sur Dieu, s��l�ve vers des choses plus excellentes, des choses � venir spirituelles, c�lestes et permanentes. Ce ne sont plus les tentes fragiles du voyageur, mais une cit� qui a les fondements pos�s par Dieu lui-m�me et qu�il a pr�par�e pour ces hommes de foi. Il en est l�architecte � il en a dress� le plan suivant ses conseils; il en est le cr�ateur � lui-m�me l�a �tablie pour durer d�une mani�re in�branlable. Quelle r�compense de la foi! quelle s�curit�! combien ce que Dieu pr�pare pour les siens d�passe ce qu�ils auraient imagin�! La foi marche ici-bas appuy�e sur sa gr�ce puissante, et elle attend avec confiance ce qu�il a �tabli dans le ciel pour ses bien-aim�s.

(v. 11, 12). L�exemple de Sara est bien frappant, car nous savons, par Gen. 18:10-15, que d�abord elle montra de l�incr�dulit� � l��gard de la promesse. Mais ensuite la foi triompha de ses doutes, elle reconnut que la promesse venait r�ellement de Dieu, et cette foi fut en elle, st�rile et hors d��ge d�enfanter, la source de la puissance pour fonder une post�rit�: �Elle estima fid�le celui qui avait promis�. Ainsi, la foi en Celui qui est fid�le sera aussi en nous le secret de la puissance pour surmonter ce qui semble et qui est en effet insurmontable pour l�homme, car rien n�est impossible � Dieu (Luc 1:37).

Au v. 12, nous avons la cons�quence relativement � elle et � Abraham. D�une femme st�rile et hors d��ge, et d�un homme amorti par l��ge, est n�e une post�rit� �gale en nombre aux �toiles du ciel et aux grains de sable sur le rivage de la mer. La promesse de Dieu que nous trouvons en Gen. 13:16 et 15:5, et confirm�e, apr�s la preuve supr�me de la foi d�Abraham dans le sacrifice d�Isaac (Gen. 22:17), cette promesse s�est accomplie: Dieu est fid�le (voyez aussi Rom. 4:18-22).

(v. 13-16). Ces versets reviennent sur le caract�re g�n�ral de la foi d�Abraham, de Sara, d�Isaac et de Jacob, foi qui les constituait �trangers et forains sur la terre de la promesse. Ils confessaient �tre tels, comme nous le voyons en Gen. 23:4; 47:9. David le reconnaissait aussi (1 Chron. 29:15), et nous savons que tel est aussi notre caract�re comme chr�tiens (1 Pierre 2:11). Ces patriarches sont morts en croyant aux choses promises, sans en avoir vu l�accomplissement; mais comme des navigateurs qui tendent vers le rivage d�sir�, qu�ils aper�oivent de loin, et vers lequel leur c�ur les porte, ils les ont salu�es. �Abraham a tressailli de joie de ce qu�il verrait mon jour�, dit le Seigneur (Jean 8:56). D�tach�s ainsi des choses de la terre, professant �tre �trangers et voyageurs ici-bas, ces hommes de Dieu parlaient et agissaient de mani�re � montrer clairement qu�ils �taient citoyens d�une autre patrie que le pays o� ils plantaient leurs tentes, ou que celui d�o� ils �taient venus. Ils recherchaient � c�est ce que leur vie montrait � une patrie meilleure en dehors de ce monde, une c�leste. Et n�est-ce pas l� aussi ce qui doit nous caract�riser, nous qui avons une vue plus claire de notre vocation qui est du ciel (H�b. 3:1; Phil. 3:20)? Et comme ils marchaient dans la foi en Dieu, ayant en vue ce que Dieu leur avait pr�par�, au-del� de la mort, en dehors de cette terre, Dieu les honora du plus grand des honneurs: il n�a pas honte d�eux, puisqu�ils se sont attach�s � lui; il s�appelle lui-m�me leur Dieu: �Je suis le Dieu d�Abraham, ton p�re� , dit-il � Isaac; et � Jacob: �Je suis l��ternel, le Dieu d�Abraham, ton p�re, et le Dieu d�Isaac�. Il le rappelle � Moise: �Tu diras ainsi aux fils d�Isra�l: l��ternel, le Dieu de vos p�res, le Dieu d�Abraham, le Dieu d�Isaac, et le Dieu de Jacob, m�a envoy� vers vous� (Gen. 26:24; 28:13; Ex. 3:6, 15). Et comme il est leur Dieu, il leur a pr�par� une cit� o� il sera avec eux, leur Dieu, toujours le m�me. Quelle r�compense attach�e � leur foi! C�est de ce fait que J�sus tirait cette conclusion si remarquable relative � la r�surrection. Ces patriarches morts quant � la vie dans ce monde, �taient vivants pour Dieu, leur Dieu, en attendant la r�surrection bienheureuse, moment o� s�accompliront pleinement pour eux les promesses (Luc 20:37, 38). Souvenons-nous que ce Dieu, le Dieu de J�sus Christ, est aussi notre Dieu, et rappelons-nous ce qui est dit pour celui qui vaincra par la foi (Jean 20:17; Apoc. 3:12).

(v. 17-22). Nous avons dans ces versets la confiance absolue en la puissance et la fid�lit� de Dieu pour accomplir ses promesses. Le cas d�Abraham offrant son fils unique, fait ressortir cette confiance de la mani�re la plus remarquable. Apr�s 25 ann�es d�attente patiente, durant lesquelles il v�cut en �tranger en Canaan, Dieu lui donna ce fils si longtemps attendu, quand tout espoir d�une post�rit� semblait �vanoui. Isaac �tait la joie de son vieux p�re; Dieu, parlant d�Isaac, dit � Abraham: �Celui que tu aimes�, et l�on comprend que toutes les fibres de son c�ur fussent attach�es � ce fils bien-aim�. Mais par-dessus tout, c��tait sur lui que reposait positivement la promesse: �En Isaac te sera appel�e une semence� (Gen. 21:12). Quelle �preuve donc, non seulement pour son c�ur, mais par-dessus tout pour sa foi, lorsqu�il re�oit l�ordre de sacrifier son fils, son unique! Il avait pass� par une s�rie d��preuves de sa foi, mais celle-ci �tait au-dessus de toutes. Sa confiance va-t-elle lui manquer? Comment conciliera-t-il la promesse divine avec l�ordre divin de livrer son fils � la mort? Sa foi s��l�ve au-dessus de tout; il ne s�inqui�te pas de la mani�re dont Dieu r�soudra la contradiction entre sa promesse et son ordre; par la foi, il a l�assurance que Dieu saurait tout concilier, qu�il le pouvait et le ferait, d�t-il pour cela ressusciter Isaac d�entre les morts; et en figure cela eut lieu en effet. Ce fut comme une image de la r�surrection d�entre les morts, car du moment qu�Abraham avait lev� le couteau pour immoler son fils, il n�y avait que la voix toute-puissante de Dieu qui p�t arr�ter son bras et rendre Isaac � la vie. La foi d�Abraham est bien la foi au Dieu qui ressuscite les morts. Il avait dit: �Moi et l�enfant nous irons jusque-l�, et nous adorerons; et nous reviendrons vers vous� (Gen. 22:5). Il avait donc la certitude que, d�une mani�re ou d�une autre, Dieu agirait. Nous avons d�j� vu qu�� l�occasion de la naissance d�Isaac, la foi d�Abraham avait �t� la foi au Dieu �qui fait vivre les morts, et appelle les choses qui ne sont point comme si elles �taient� (Rom. 4:17).

(v. 20). La foi d�Isaac b�nissant Jacob et �sa� �tait une d�monstration que pour lui les choses � venir promises de Dieu �taient certaines, car il ne poss�dait rien en Canaan. C�est toujours le caract�re de la foi qui saisit les choses invisibles, sans autre fondement que la parole de Dieu.

(v. 21). Jacob eut une vie remplie de difficult�s � ch�timents de ses fautes � vie o� l��nergie de sa propre volont� a agi plus que celle de sa foi. H�las! nous ne lui ressemblons que trop � cet �gard. Mais, arriv� � la fin de sa longue carri�re, instruit et restaur� par la gr�ce divine, sa foi se montre avec un caract�re d�une remarquable beaut�. Il b�nit, avec l�intelligence donn�e par l�Esprit de Dieu, chacun des fils de Joseph, de ce fils bien-aim� que Dieu lui avait rendu, assignant au plus jeune la pr��minence dans les temps � venir; �tranger, voyageur, s�appuyant sur le b�ton avec lequel il s�en �tait all� solitaire, il adore Dieu qui l�a gard� selon sa promesse (voyez Gen. 28:10-22; 32:10); il montre son attachement au pays de la promesse et sa confiance en Dieu quant � l�accomplissement de ce qui avait �t� promis, en demandant d�y �tre enterr�: il veut que ses os reposent avec ceux de ses p�res, et enfin, dans sa magnifique proph�tie relative � Joseph, sa foi, comme celle d�Abraham, perce jusqu�� Christ, rejet� par ses fr�res, ainsi que Joseph, type du Seigneur, mais b�ni par-dessus tout des b�n�dictions les plus excellentes (lisez Gen. 47:31; 48; 49:25, 26). Quelle fin glorieuse, apr�s une vie si agit�e, et, on peut le dire, souvent si charnelle! Jacob avait �t� bris�, d�pouill�, et ainsi �tait devenu un vase propre � �tre d�positaire des secrets de Dieu, que maintenant sa foi pouvait pleinement et simplement saisir, sans y mettre de conditions (voyez Gen. 28:20).

(v. 22). Joseph, au fa�te des honneurs, � un moment o� les familles d�Isra�l �taient dans une tranquillit� parfaite et dans la prosp�rit� en �gypte, saisit, par la foi, ce que Dieu avait autrefois dit � Abraham (Gen. 15:13, 14) , touchant la sortie des fils d�Isra�l hors d��gypte; il compte sur la promesse que Dieu avait faite � Abraham, � Isaac et � Jacob, de donner Canaan en h�ritage � leur post�rit�; sa confiance est enti�re: �Dieu vous visitera certainement�, dit-il (Gen. 50:24, 25), et il donne des ordres pour que ses os � lui aussi aillent reposer dans le pays promis, participant ainsi � la d�livrance de son peuple. Et Dieu prit soin que ces ordres donn�s �par la foi� fussent ex�cut�s (Ex. 13:19; Josu� 24:32).

Dans tous ces exemples, nous voyons la foi produisant l�ob�issance, la s�paration, la puissance, le renoncement � ce qui est de la chair, et la confiance absolue en Dieu s��levant au-dessus et per�ant au-del� m�me de la mort.

(v. 23-31). Dans ce qui suit, nous voyons plut�t l��nergie active de la foi pour aller en avant, en d�pit de toutes les difficult�s qui peuvent se pr�senter dans le chemin. Saisissant son objet, elle agit malgr� toute l�opposition du monde; elle ne tient nul compte de la puissance des adversaires; elle foule aux pieds les grandeurs de cette terre. La foi comprend ce qu�elle a � faire selon Dieu, et lui abandonne les cons�quences.

(v. 23). La foi des parents de Mo�se montre leur attachement aux promesses de Dieu; elle les �l�ve au-dessus de la crainte. Durant leur s�jour en �gypte, malgr� leur dur asservissement, les Isra�lites avaient tourn� leurs yeux vers les idoles de ce pays, oubliant l��ternel, le Dieu de leurs p�res (�z�ch. 20:5-8)1. L�idol�trie fut toujours leur p�ch� dominant. G�missant sous la cruelle oppression qui les accablait, ils n�avaient pas m�me la consolation que la foi aux promesses divines leur aurait donn�e, par l�espoir de la d�livrance. Mais comme dans tous les temps Dieu eut toujours un r�sidu fid�le, il y avait des fils d�Isra�l qui avaient gard� soigneusement la foi au Dieu qui avait donn� les promesses et qui avaient l�assurance des choses qu�ils esp�raient. Tels �taient les parents de Mo�se. �Par la foi�, ils cach�rent leur enfant durant trois mois, malgr� la cruelle ordonnance du roi. Ils re�urent leur enfant comme un don tout sp�cial de Dieu. Sa beaut� remarquable � �divinement beau�, dit �tienne (Actes 7:20) � leur pr�sente un cachet divin; leur foi leur fait voir en lui le futur lib�rateur de leur peuple, et ils sentent leur responsabilit� de le conserver, co�te que co�te, en comptant sur la puissance de leur Dieu. Ils ont confiance en lui et ne craignent point la col�re du roi. Leur foi, comme nous le savons, fut r�mun�r�e; Dieu conserva l�enfant par des moyens qui n�appartiennent qu�� lui; Mo�se, sauv� des eaux par la fille du Pharaon, fut �lev� par elle dans la maison du roi.

1 On peut conclure ce fait de l�idol�trie d�Isra�l en �gypte d�autres passages d��z�chiel (23:8, 19; Josu� 24:14), ainsi que de l��rection du veau d�or, souvenir d�une des principales divinit�s �gyptiennes. Qu�ils eussent oubli� Dieu, la question de Mo�se le prouve aussi (Ex. 3:13-16).

(v. 24-26). Mo�se, apr�s quarante ann�es de s�jour dans la maison du Pharaon o� il fut instruit dans toute la sagesse des �gyptiens, comprit, par la foi, que pour s�identifier avec le peuple de Dieu, il lui fallait quitter cette position �lev�e o� la providence de Dieu l�avait plac�. La foi cr�ait dans son c�ur des affections en harmonie avec celles de Dieu, pour ce peuple afflig� dont il faisait partie. Mais pour lui venir en aide, il fallait qu�il chois�t entre le titre de prince, �fils de la fille de Pharaon�, et les mauvais traitements qu�endurait Isra�l; entre la jouissance du p�ch� et l�opprobre de Christ; entre les tr�sors de l��gypte et la r�mun�ration que Dieu accorde � la foi (v. 6). Et en rapport avec ceci, trois choses nous sont dites de lui, qui font bien ressortir l��nergie de sa foi. Premi�rement, il refusa l�honneur d��tre appel� fils de la fille du Pharaon; il y renon�a, car en Ex. 2:10, nous lisons: �Il fut son fils�. En second lieu, il choisit plut�t d��tre dans l�affliction avec le peuple de Dieu, que de jouir pour un temps des d�lices du p�ch�. Remarquons ici que la foi discerne que ce peuple d�esclaves, qui a oubli� son Dieu, n�en est pas moins son peuple; et que, pour Mo�se, la jouissance de tout ce que lui apportait d�honneurs et de biens sa position � la cour du Pharaon, c��taient �les d�lices du p�ch�. C�est �le p�ch� que d��tre en dehors de la place o� Dieu nous veut comme siens, car nous ne sommes pas alors en communion avec lui. Et troisi�mement, il estima (il avait fait l��valuation de chaque chose; il les avait pes�es, comme Paul, en Phil. 3:7-11), il estima l�opprobre de Christ comme un tr�sor plus grand que les richesses de l��gypte. L�opprobre dans lequel se trouvait le peuple de Dieu en �gypte �tait d�j� l�opprobre de Christ, car J�hovah s�est toujours identifi� avec les siens, ainsi que tant de passages le d�montrent, et la foi de Mo�se le saisissait. Il en est de m�me aujourd�hui: le chr�tien, en prenant sa place avec le peuple de Dieu, la prend avec un Christ m�pris�, et estime ainsi que la croix vaut mieux que de gagner l�univers entier (Luc 9:23-25). C�est ce qu�avait fait Paul, comme nous l�apprend le passage de Philippiens que nous avons cit�. Combien cela devait parler aux H�breux, et combien aussi cela devrait nous parler! L�opprobre de Christ, cet opprobre que le monde jette et jettera toujours sur ceux qui veulent �tre fid�les au Seigneur, est un tr�sor, car c�est le sceau que nous lui appartenons. Et que sont les richesses du monde en comparaison de ce privil�ge? Mo�se avait en vue la r�mun�ration. Ce n��tait pas la Canaan terrestre; il ne l�a pas poss�d�e: il n�a eu que les peines et les douleurs du d�sert. C��tait comme pour les patriarches quelque chose de meilleur, au-del� de ce monde. Sa foi saisissait l�invisible, le c�leste, en dehors de cette terre. Son attente a-t-elle �t� tromp�e? Non; nous le voyons apparaissant d�j� en gloire avec J�sus lors de la transfiguration (Luc 9:30, 31). Et que sera-ce quand le royaume, dont on n�a ici qu�un �chantillon, sera �tabli! Oui, Dieu est le r�mun�rateur de ceux qui le recherchent. Il y a tout � gagner � s�engager avec lui dans son chemin. Ce n�est pas que la r�mun�ration soit un motif, ni que nous fassions, en marchant bien, comme une sp�culation, car le mobile d�une marche sainte, ce sont les saintes affections, un c�ur gagn� par Christ et pour Christ, mais cette r�mun�ration assur�e est un encouragement pour la foi. Il est dit du Seigneur lui-m�me: �Lequel, � cause de la joie qui �tait devant lui, a endur� la croix� (H�b. 12:2). Et l�ap�tre, au milieu de ses souffrances pour Christ, s��crie: �D�sormais m�est r�serv�e la couronne de justice, que le Seigneur juste juge me donnera� (2 Tim. 4:8).

(v. 27). Quarante ans plus tard, apr�s avoir appris � l��cole de Dieu au pays de Madian, l��ternel l�envoya en �gypte pour �tre le lib�rateur de son peuple. L�, il eut affaire avec le Pharaon et sa puissance. Il s�agissait de quitter l��gypte avec le peuple, et nous savons quelle volont� endurcie le Pharaon opposa aux sommations de Mo�se, jusqu�� ce que le roi irrit�, refusant encore une fois, lui d�t: �Va-t�en d�aupr�s de moi; garde-toi de revoir ma face! car, au jour o� tu verras ma face, tu mourras� (Ex. 10:28). Mais Mo�se, par la foi, demeure ferme et ne s��pouvante point. Il voit, des yeux de l��me, Celui qui est invisible � la chair, et qui est avec lui et l�entoure de sa puissance. C�est ce qui fait triompher le fid�le dans les moments les plus critiques. Un Paul, devant le cruel tribunal romain, peut dire: �Tous m�ont abandonn�... mais le Seigneur s�est tenu pr�s de moi et m�a fortifi� (2 Tim. 4:16, 17). Il voyait Celui qui est invisible. C�est l� l�immense privil�ge de la foi, non seulement pour un Paul et un Mo�se, mais pour chacun de nous; c�est ce qui nous rendra plus que vainqueurs en tout. Mo�se, � la t�te de son peuple, sans se soucier de la col�re du roi, quitte donc l��gypte, fortifi� par sa foi. La sortie d��gypte se trouve ici d�sign�e d�une mani�re g�n�rale. Les deux versets suivants en pr�sentent deux traits particuliers, qui font ressortir la foi de Mo�se.

(v. 28). La foi de Mo�se se montre aussi d�une mani�re remarquable, lorsqu�il fait la p�que et l�aspersion du sang. Il acceptait ainsi le fait de la culpabilit� du peuple qui �tait aussi expos� au jugement que les �gyptiens. Il reconna�t que, pour �tre �pargn�, il faut le sang d�une victime, et surtout il croit, sur la parole de l��ternel, que ce moyen � le sang sur les maisons des Isra�lites � d�tournera l��p�e du destructeur. Ce moyen, aux yeux de la chair, pouvait para�tre bien inutile. Quelle apparence que le sang d�un agneau serait efficace contre le jugement de Dieu? Mais la foi ne raisonne pas, elle ne consid�re pas la valeur du moyen d�apr�s les lumi�res humaines; l��ternel avait choisi le moyen; il avait dit: �Je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous�; cela suffisait pleinement � la foi. N�en est-il pas de m�me maintenant pour nous? Le sang de J�sus, notre P�que sacrifi�e pour nous, n�est-il pas efficace pour �ter nos p�ch�s, d�tourner le jugement et la mort, mettre fin � nos doutes et � nos craintes? Assur�ment. Il en sera ainsi pour nous �par la foi�. �Si tu crois�, dit le Seigneur.

(v. 29). Une nouvelle difficult� se pr�sentait aux Isra�lites d�livr�s du jugement. Les flots de la mer Rouge, contre laquelle ils sont accul�s par l�arm�e du Pharaon, s�opposent � ce qu�ils quittent l��gypte, la terre d�esclavage. C�est la mort, si Dieu n�intervient. Mais par la foi en la parole de l��ternel (Ex. 14:15, 16), le chemin de la mort est mis � sec pour les Isra�lites d�j� rachet�s par le sang. Les �gyptiens, n�ayant ni parole de Dieu, ni foi, ayant voulu tenter avec une audace tout humaine de les suivre, sont engloutis. Ils n�avaient pas eu, comme les Isra�lites, un salut assur� par la mort d�une victime. Ce qu�il faut remarquer surtout ici, c�est l��nergie de la foi qui fait entrer sans h�siter dans la mort m�me pour y trouver la d�livrance. Nous, par la foi, nous avons part � la mort et � la r�surrection en Christ.

(v. 30). Il s�agissait de se mettre en possession du pays, et J�richo avec ses fortes murailles et ses portes solidement ferm�es, se dressait devant le peuple comme un obstacle insurmontable. Comment le renverser? Par la foi; la foi en la parole de Dieu, quelque �trange que f�t le moyen qu�elle propos�t. La d�livrance, ou plut�t la victoire, d�pendait de lui seul, il fallait compter sur lui, sur sa puissance uniquement, sur aucun moyen humain, et les murailles tombent par l�effet de cette puissance invisible � laquelle Josu� et les Isra�lites apr�s lui, se sont confi�s.

Dans ces trois versets sont ainsi rappel�s trois grands faits: 1� La foi � l�aspersion du sang pour �tre mis � l�abri du jugement. 2� La foi pour traverser la mer Rouge et �tre ainsi d�livr�s de l��gypte. 3� La foi pour la mise en possession du pays promis, en d�pit des obstacles dress�s devant eux. Et l�on voit ais�ment l�application que nous pouvons nous faire de ces trois faits.

(v. 31). Rahab, la prostitu�e de J�richo, trouve une place parmi les t�moins de la foi; et, en effet, sa foi brille du plus vif �clat. Elle ressemble � celle de Moise; Rahab s�est identifi�e avec ce peuple dans lequel elle a reconnu le �peuple de Dieu�, � l�ou�e des merveilles que l��ternel avait op�r�es en sa faveur (Jos. 2:8-12). � la nouvelle de l�approche des Isra�lites, sans qu�ils aient encore remport� une seule victoire dans le pays, alors que les Canan�ens, et J�richo en particulier, sont dans toute leur force, elle se d�clare pour Isra�l, parce qu�elle sait, par la foi, que Dieu est avec eux: �Je sais que l��ternel vous a donn� le pays� (Jos. 2:9); elle agit selon sa foi, et re�oit les espions en paix. Elle re�ut la r�compense de sa foi, �chappa au jugement qui fit p�rir ses compatriotes incr�dules, trouva une place au milieu du peuple de Dieu (Jos. 6:25), et, ayant �pous� Salmon, de la tribu de Juda, elle prit rang, par Booz et David, parmi les anc�tres du Seigneur (Ruth 4:20-22; Matt. 1:5). Remarquons que sa foi est mise en opposition avec l�incr�dulit� de ses compatriotes, qui, tout autant qu�elle, avaient entendu ce que l��ternel avait fait pour Isra�l. Ils auraient pu croire aussi et �tre sauv�s.

(v. 32-38). L�ap�tre cesse ici d�entrer dans des d�tails circonstanci�s touchant les h�ros de la foi de l�Ancien Testament. Ce n�est plus maintenant qu�une revue sommaire, o� il rappelle d�abord ceux qui ont montr� leur foi par de grandes actions (v. 32-35); puis ceux qu�elle a soutenus dans de grandes �preuves (v. 35-38). C�est l��nergie et la patience de la foi. Si l�auteur n�entre plus dans les d�tails, c�est non seulement que le temps lui manquerait, mais que le peuple, une fois introduit dans le pays promis, a moins fourni d�exemples dans lesquels se montraient les principes d�apr�s lesquels la foi agissait. Dieu toutefois reconnaissait la foi des individus l� o� elle se trouvait, m�me chez ceux qui ne sont pas nomm�s. G�d�on est en t�te des juges, lib�rateurs du peuple, ayant foi en la parole de l��ternel; David est en t�te des rois, et Samuel, en t�te des proph�tes. On saisit sans peine cet ordre moral.

Il est ais� de trouver dans l�histoire d�Isra�l ce � quoi fait allusion l��crivain sacr�. On voit les conqu�tes de David en 2 Sam. 8 et 1 Chron. 18; Salomon exer�a la justice (1 Rois 3:28); David encore obtint les choses promises, et d�autres, parmi ses successeurs fid�les, comme �z�chias et Josias, les r�alis�rent; Daniel, par la foi qui produisait en lui la fid�lit�, ferma la gueule des lions (Dan. 6:22, 23); par la m�me foi �nergique pour donner la fermet�, les trois jeunes H�breux �teignirent la force du feu (Daniel 3:27); David, �lie et �lis�e �chapp�rent au tranchant de l��p�e (David, durant la longue pers�cution de Sa�l; pour �lie et �lis�e, voyez 2 Rois 1 et 6). �z�chias fut gu�ri de sa maladie, et la vaillance dans la guerre se montra dans David et ses compagnons (2 Sam. 23:8-23).

(v. 35-38). Des femmes ont recouvr� �leurs morts par la r�surrection�; nous en trouvons deux exemples dans l�histoire d��lie et celle d��lis�e. La foi de ces hommes de Dieu en la puissance de l��ternel, obtint cet effet, mais il y en avait aussi dans celles en faveur de qui Dieu agit. Le cri que jette la veuve de Sarepta, l�insistance de la Sunamite aupr�s d��lis�e, le font bien voir. Remarquons en passant que les femmes pr�sent�es et nomm�es dans notre chapitre comme exemples de foi, sont mentionn�es, non comme montrant cette foi dans un service public, mais chez elles: Sara est dans sa tente et Rahab dans sa maison. Nulle mention n�est faite de Marie, la proph�tesse, s�ur d�Aaron, ni de Debora, autre proph�tesse, � l�ombre de laquelle a march� Barac qui, lui, est nomm� comme exemple.

Ce qui suit, dans le verset 35 et les autres, se rapporte sans doute � cette �poque de pers�cutions terribles auxquelles les Juifs fid�les furent expos�s et qui sont rapport�es dans les livres des Macchab�es. Ces livres, on le sait, ne font pas partie des �critures, mais rapportent des faits historiquement vrais. �D�autres furent tortur�s, n�acceptant pas la d�livrance, afin d�obtenir une meilleure r�surrection�, fait probablement allusion � sept fr�res mis � mort avec leur m�re apr�s d�horribles souffrances, et refusant de renier leur foi, parce qu�ils attendaient une r�surrection plus excellente qu�une d�livrance temporelle, ainsi que le dit l�un d�eux, s�adressant au roi, leur meurtrier: �Toi, tu nous �tes la vie pr�sente; mais le Roi de l�univers nous ressuscitera en la r�surrection pour la vie �ternelle�.

Combien est beau le t�moignage du v. 38! Il nous montre l�appr�ciation que Dieu fait de ses t�moins au milieu d�un monde qui s�est �loign� de lui. Ils ont �re�u t�moignage par la foi�, est-il dit; et encore: �Dieu n�a point honte d�eux, savoir d��tre appel� leur Dieu�; mais ici, ces hommes rebut�s, rejet�s, m�pris�s, chass�s, la balayure de la terre aux yeux d�un monde orgueilleux, incr�dule et enivr� de lui-m�me, ont une telle valeur aux yeux de Dieu, qu�il d�clare que ce monde n�est pas digne d�eux. Ils sont trop de Dieu, pour que le monde soit digne d�eux.

Les deux derniers versets �taient bien concluants pour les croyants h�breux. �Tous ces t�moins�, est-il dit, �ont re�u t�moignage par la foi�, qui les rendit agr�ables � Dieu et les rendit capables d�accomplir de grandes actions et de supporter de grandes �preuves; mais �ils n�ont pas re�u ce qui avait �t� promis�. Ils ont tous d� quitter ce monde sans avoir vu la promesse r�alis�e; ils ont ainsi march� par la foi seule, v�cu de cette foi. Les H�breux devaient donc �tre encourag�s par leur exemple, et cela d�autant plus qu�ils avaient des privil�ges plus excellents, que les anciens ne poss�daient point. Mais ni les uns, ni les autres n��taient arriv�s � la perfection, � �tre �consomm�s�, c�est-�-dire � poss�der la gloire c�leste, leur part commune. L�auteur de l��p�tre, comme ailleurs, se place ici au nombre des croyants h�breux, participants de l�appel c�leste, il attend avec eux le quelque chose de meilleur que Dieu a en vue �pour nous�. Ce quelque chose de meilleur que nous poss�dons, sont les choses c�lestes apport�es par Christ, l�acc�s en la pr�sence de Dieu ouvert par son sacrifice, la bourgeoisie c�leste, notre union avec Christ en haut, lui �tant l� comme notre pr�curseur. Mais quant � la consommation en gloire, ils l�attendent aussi et ils y arriveront avec nous, bien qu�il y ait toujours une part sp�ciale pour l��glise.

Tous les justes de l�Ancien Testament font donc partie des morts en Christ qui ressusciteront au cri de commandement, � la voix de l�archange, au son de la trompette de Dieu; puis les saints vivants seront chang�s (1 Cor. 15:51, 52), et tous ensemble, depuis le premier croyant de l�Ancien Testament jusqu�au dernier de l��glise, monteront au ciel, seront alors parvenus � la perfection, et reviendront ensuite avec Christ: �Il viendra avec tous ses saints�.

Il est donc pr�f�rable, en parlant de ce qui aura lieu � ce moment, d�employer l�expression �l�enl�vement des saints�, plut�t que �l�enl�vement de l��glise�, ce qui semblerait exclure les saints de l�Ancien Testament.

Il faut aussi se garder de parler de deux secondes venues de Christ. Il n�y en a qu�une, mais qui comprend deux actes: le premier est celui o� les saints vont � la rencontre de Christ; le second, celui o� ils reviennent avec lui.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Hebrews 11". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/hebrews-11.html.
 
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