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Bible Commentaries
Joël 2

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versets 1-32

Le jour de l��ternel ou l�invasion de l�Assyrien

Devant les invasions de sauterelles, si d�sastreuses que les hommes sont oblig�s d�y reconna�tre un jugement de Dieu, devant les circonstances solennelles qui les accompagnent, telles que l�interruption des fonctions sacerdotales et des relations du peuple avec Dieu, enfin devant la terrible famine les hommes crient: �H�las! quel jour! car le jour de l��ternel est proche!� � Mais tous ces �v�nements, dont Jo�l est le t�moin, ouvrent une sc�ne lointaine devant ses yeux visionnaires. Il voit dans ces maux un tableau des choses futures, un symbole des calamit�s qui accompagneront le jour de l��ternel. Ne devrait-il pas en �tre ainsi aujourd�hui, quand nous assistons aux bouleversements dont le monde est le th��tre?

La proph�tie de Jo�l, si diff�rente de celle d��sa�e et d�Os�e, nous l�avons d�j� not� dans l�Introduction, a soin de garder un silence complet sur les �v�nements historiques. Nous ne sommes donc pas autoris�s � les introduire ici, comme dans les autres proph�tes. La plaie des sauterelles, � quelque moment qu�elle ait eu lieu, est le point de d�part; l�attaque de l�Assyrien proph�tique contre Juda et J�rusalem, au chap. 2, en est l�application symbolique. Le proph�te �sa�e porte continuellement nos regards de Sankh�rib, l�Assyrien historique, � l�Assyrien de la fin, et part du caract�re et du sort de l�un pour pr�dire le caract�re et le sort de l�autre; le proph�te Jo�l passe absolument sous silence le premier. Pour lui, l�invasion assyrienne de la fin dans le pays de Juda est un trait caract�ristique du �jour de l��ternel, grand et fort terrible�. Les �v�nements du chap. 1 y font penser, mais n�en sont qu�un faible avant-coureur.

L�Assyrien joue donc un r�le capital dans les �v�nements qui pr�c�deront l��tablissement du r�gne mill�naire de Christ, tel qu�il est d�crit � la fin de notre chapitre, v. 23-27, et au chapitre 3, v. 18 � 21. Peut-�tre serait-il plus exact de parler ici d�une conf�d�ration assyrienne dont le chef politique, le Gog d��z�chiel (chap. 38 et 39), ou le chef militaire, le Roi du Nord de Daniel (chap. 8 et 11, 40-45), est appel� dans notre proph�te: �Celui qui vient du Nord... qui s�est �lev� pour faire de grandes choses� (2; 20). Cette arm�e symbolique des sauterelles a toujours un roi (voyez notre chapitre et Apoc. 9:11), tandis que, consid�r�es au point de vue non symbolique, comme au chap. 1, il est dit: �Les sauterelles n�ont point de roi, mais elles sortent toutes par bandes� (Prov. 30:27).

Nous nous sommes d�j� occup�s en d�tail de l�Assyrien dans d�autres �crits et ne jugeons pas n�cessaire d�y revenir1; nous nous bornerons donc � quelques remarques suppl�mentaires sur ce terrible ennemi d�Isra�l aux derniers jours. Le roi du Nord de Daniel et le Gog d��z�chiel n�ont rien de commun avec Babylone, quoique le proph�te J�r�mie parle souvent des arm�es du Nord, du peuple du Nord, du pays du Nord au sujet de Nebucadnetsar et de Babylone, et aussi des M�des et des Perses qui plus tard conquirent la Chald�e. Gog, dont le domaine primordial s�est �tendu graduellement vers le Nord jusqu�au fond de la Russie et de l�Asie, est le descendant et le successeur de l�Assyrien historique. La conf�d�ration assyrienne de la proph�tie comprend tous les territoires qui sont sous la domination de Gog. Le roi du Nord, domine sur l�Asie Mineure qui, primitivement, a fait partie du domaine de l�Assyrien historique, mais est devenu un royaume s�par� sous Seleucus, l�un des quatre successeurs d�Alexandre, puis sous les Antiochus. Sans �tre identique � Gog, le roi du Nord s�identifie avec lui, agit conjointement avec lui et joue un r�le pr�pond�rant comme chef de ses arm�es2. L�Assyrien d��sa�e est l�Assyrien historique, reparaissant aux derniers jours, longtemps apr�s que Babylone qui avait jadis subjugu�, an�anti et englob� son royaume, a disparu pour toujours. En effet, Babylone ne sera jamais r�tablie, except� sous forme symbolique, pour caract�riser, dans l�Apocalypse, la corruption de la chr�tient� apostate retomb�e aux derniers jours dans l�idol�trie. Un seul des quatre empires universels, l�empire romain, ressuscitera comme tel et sera un sujet d��tonnement pour le monde entier. Sous la direction de Gog, chef de la Russie, la conf�d�ration assyrienne sera le grand antagoniste de l�empire romain occidental, ressuscit�, et de son alli�, l�Antichrist, faux Messie et faux proph�te, roi du peuple juif apostat. C�est l�Assyrien qui, dans le conflit de la fin, envahira la Palestine et sp�cialement la Jud�e et J�rusalem.

1 Voyez: L�histoire proph�tique des derniers jours, par H. R. Le livre de Zacharie le proph�te, par H. R.

2 Plusieurs mettent en doute le r�le militaire du roi du Nord, mais son caract�re historique comme roi de l�Asie-Mineure et g�n�ral d�arm�e, et son caract�re proph�tique qui n�en diff�re en rien, nous semblent ressortir tr�s clairement de l��tude du chap. 11 de Daniel (v. 5-19 et v. 40-45).

La conf�d�ration assyrienne des derniers jours a Gog pour chef politique (�z�ch. 32:22-30; 38:1-6). C�est de lui que l��ternel a �parl� dans les jours d�autrefois�, par ses serviteurs �les proph�tes d�Isra�l, qui, en ces jours-l�, pendant des ann�es ont proph�tis� que l��ternel le ferait venir contre eux (�z�ch. 38:17). Or les proph�tes d�Isra�l annon�aient l�Assyrien, ce qui prouve que Gog et l�Assyrien sont le m�me personnage1.

1 Voyez encore sur l�Assyrien: �s. 5:26-30; 7:18-25; 10:12; 14:24; 18:2; �z�ch. 31:12; Mich�e 5:5; Nahum 3; et sur le roi du Nord: Dan. 8:21-24; 11:40-45; Jo�l 2:20.

Dans notre chapitre, l�Assyrien avec ses arm�es est compar� aux sauterelles du chap. 1. En une seule occasion la Parole nous pr�sente un ennemi m�ridional sous cette image, et cela s�accorde parfaitement avec l�origine des sauterelles, venant presque invariablement du Sud et de l�Orient. C�est en Juges 6, 5, o� Madian, Amalek et les fils d�Orient viennent contre Isra�l �nombreux comme des sauterelles�. Dans tous les autres passages, cette image est employ�e pour d�signer l�ennemi du Nord. Ainsi en J�r. 46:20, 23; 51:14, 27 et dans notre chapitre. Le fait que l�arm�e des sauterelles vient du Nord confirme donc le caract�re symbolique de cette invasion.

Examinons maintenant les d�tails de notre chapitre:

�Sonnez de la trompette en Sion, sonnez avec �clat dans ma sainte montagne! Que tous les habitants du pays tremblent, car le jour de l��ternel vient; car il est proche, un jour de t�n�bres et d�obscurit�, un jour de nu�es et d��paisses t�n�bres: c�est comme l�aube qui s��tend sur les montagnes � un peuple nombreux et fort, tel qu�il n�y en eut jamais, et qu�apr�s lui il n�y en aura point jusqu�aux ann�es des g�n�rations et des g�n�rations� (v. 1, 2).

La pens�e que le jour de l��ternel est proche, pens�e suscit�e par la calamit� tomb�e sur Juda (1:15), est le point de d�part de ce qui va suivre. Jo�l voit une arm�e future, semblable aux nu�es de sauterelles, image, comme nous l�avons vu, famili�re � la proph�tie. Cette arm�e est bien plus terrible que celle des insectes d�vastateurs. Il est dit de ces derniers, plaie d�une intensit� inou�e jusqu�� ce jour-l�: �Ceci est-il arriv� de vos jours, ou m�me dans les jours de vos p�res?� (1:2); mais des arm�es du chap. 2, il est dit: �Un peuple... tel qu�il n�y en eut jamais, et qu�apr�s lui, il n�y en aura point jusqu�aux ann�es des g�n�rations et des g�n�rations.�

L��veil est donn�, il faut signaler leur approche: �Sonnez de la trompette en Sion, sonnez avec �clat dans ma sainte montagne!� En deux occasions la sonnerie des trompettes d�argent avait lieu avec �clat en Isra�l: D�abord pour le d�part du camp, ensuite pour aller � la guerre contre l�ennemi. Dans ce dernier cas, la sonnerie avec �clat rappelait le peuple en m�moire devant l��ternel et ils �taient d�livr�s de leurs ennemis (Nombres 10:1-9). C�est cette occasion qui nous est rappel�e ici. L�arm�e innombrable des Assyriens envahit la terre de Juda. Comment lui tenir t�te? Une poign�e d�hommes peut-elle �tre de quelque ressource devant ce puissant adversaire? Pourtant la trompette sonne avec �clat dans Sion et sur la sainte montagne: il faut se rassembler. Pour combattre? Quelle folie! Ne comprenez-vous pas que ce serait combattre contre l��ternel? Cette arm�e, tu ne t�en doutais pas, pauvre peuple aveugl�, est l�arm�e de l��ternel! �L��ternel fait entendre sa voix devant son arm�e� (v. 11). Il ne reste donc aucune ressource! Aucune, sinon que l��ternel est avec ceux qui sont contre vous. C�est � Lui que vous avez affaire. Sonnez de la trompette avec �clat, non pas pour combattre un ennemi devant lequel vous devez n�cessairement succomber, mais Pour vous rappeler en m�moire devant Dieu. En m�moire? N�est-ce pas lui rappeler notre culpabilit�? Sans doute, mais qui sait? Il n�y a pas rien que la vengeance dans le c�ur du Juge. Peut-�tre abandonnera-t-il la verge de son jugement pour s�int�resser � vous. �Aupr�s de Lui est la bont�.� Telle est la vraie signification de ce passage, et la solution � laquelle l�Esprit de Dieu veut amener son peuple coupable. H�las! le r�sultat voulu est encore loin d��tre produit ici et nous verrons ce qui manque encore pour que la b�n�diction puisse se r�pandre sur Juda et J�rusalem, quand nous consid�rerons au v. 15 le second usage des trompettes.

�Que tous les habitants du pays tremblent, car le jour de l��ternel vient; car il est proche� (v. 1). Ici le jour de l��ternel vient. Ce n�est plus, comme au chap. 1, 15, une anticipation de ce jour: �Il est proche, et il viendra�, mais: il vient, il est proche. C�est le commencement de ce jour terrible dont il est dit: �Un jour de t�n�bres et d�obscurit�, un jour de nu�es et d��paisses t�n�bres: c�est comme l�aube qui s��tend sur les montagnes� (v. 2), non pas pour amener la lumi�re sur le monde, mais, au contraire, les t�n�bres, comme il est dit en Amos 4:13. Mais ces t�n�bres sont loin d��quivaloir � celles qui nous seront d�crites plus tard (2:30, 31; 3:15); nous n�avons encore ici que les premiers ph�nom�nes du jour de l��ternel. L�ennemi, semblable � une arm�e de sauterelles, comme une �paisse nu�e obscurcit la lumi�re du jour pr�te � para�tre. �z�chiel 38:9 dit de m�me, en parlant de l�Assyrien: �Tu monteras, tu viendras comme une temp�te, tu seras comme une nu�e pour couvrir le pays, toi et toutes tes bandes, et beaucoup de peuples avec toi.� Si l�avant-go�t du jour de l��ternel avait �t� donn� par la plaie du chap. 1, l�arriv�e de ce jour est li�e � l�invasion future de l�Assyrien.

Partout o� cette arm�e a pass�, le pays, semblable au jardin d��den, comme au temps, o� Lot contemplait la plaine du Jourdain, est enti�rement d�vast�: �Devant lui un feu d�vore, et une flamme br�le apr�s lui; devant lui le pays est comme le jardin d��den, et apr�s lui, la solitude d�un d�sert; et rien ne lui �chappe.� C�est une allusion � la seconde partie des calamit�s du chap. 1 (v. 19, 20). Puis vient la description de cette arm�e: �Leur aspect est comme l�aspect des chevaux, et ils courent comme des cavaliers. Ils sautent: ... c�est comme le bruit des chars sur les sommets des montagnes, comme le bruit d�une flamme de feu qui d�vore le chaume, comme un peuple puissant rang� en bataille� (v. 4, 5). Le proph�te a assist� � l�invasion des sauterelles et lui emprunte ses images. Tous ceux qui ont �t� t�moins de ces invasions les d�crivent de la m�me mani�re. Un observateur dit: �Cette immense arm�e au repos faisait une sorte de bruit particulier en mangeant. Ce bruit, nous l�entendions avant d�atteindre le corps d�arm�e.� Un autre dit: �Il est difficile d�exprimer l�effet que produisit en nous la vue de toute l�atmosph�re, remplie de tous les c�t�s et � une tr�s grande hauteur, d�une innombrable quantit� de ces insectes, dont le vol �tait lent et uniforme, et dont le bruit ressemblait � celui de la pluie; le ciel en �tait obscurci, et la lumi�re du soleil consid�rablement affaiblie ...� Un autre dit encore: �R�unis en un corps compact et formant de vastes bataillons, et, suivant une direction rectiligne, gardant leurs rangs comme des hommes de guerre, ils escalad�rent les arbres, les murs et les maisons et d�truisirent toute la verdure qu�ils rencontr�rent en chemin. Bien plus, ils s�introduisirent dans toutes les maisons et dans les chambres � coucher comme des voleurs.�

Mais ici, la description de l�ennemi d�passe le ph�nom�ne: �C�est comme le bruit des chars sur les sommets des montagnes... comme un peuple puissant rang� en bataille... ils se pr�cipitent � travers les traits et ne sont pas bless�s... ils se r�pandent par la ville� (v. 5-9). C�est �l�arm�e de l��ternel�, �le puissant ex�cuteur de sa parole�. Au v. 1, le jour vient, car il est proche, au moment o� la trompette sonne avec �clat; maintenant: �Le jour de l��ternel est grand et fort terrible; et qui peut le supporter?� (v. 11). Au chap. 3:14, nous le voyons encore �proche dans la vall�e de jugement�.

Le peuple de J�rusalem prend-il garde au son �clatant de la trompette? H�las! dans ce temps futur il ne l�entendra pas plus qu�aux jours d�autrefois. Tous les proph�tes nous renseignent sur ce point. J�rusalem, se confiant dans son alliance avec l�empire romain et l�Antichrist, se vantera d�avoir fait �une alliance avec la mort, et... un pacte avec le sh�ol�. Elle dira: �Si le fl�au qui inonde passe, il n�arrivera pas jusqu�� nous� (�sa�e 28:15). L�ennemi la surprend; la ville est en son pouvoir. Remarquez qu�il ne s�agit ici que de la ville, J�rusalem, et de sa muraille. C�est l�, en effet, que toute cette sc�ne de Jo�l se passe; c�est en Sion, qu�on est appel� � sonner avec �clat de la trompette. L�arm�e escalade la muraille, se r�pand dans la ville, monte dans les maisons, entre par les fen�tres. J�rusalem est ici en contraste avec les autres villes du territoire d�Isra�l. En �z�chiel, ce m�me ennemi, Gog, dit: �Je monterai dans un pays de villes ouvertes, je viendrai vers ceux qui sont tranquilles, qui habitent en s�curit�, qui tous habitent l� o� il n�y a pas de murailles et chez qui il n�y a ni barres ni portes, pour emporter un butin et faire un pillage... sur un peuple rassembl� d�entre les nations, qui... habite le centre du pays� (�z�ch. 38:11-22). D�autre part, Zach. 14:2 nous apprend que J�rusalem sera assi�g�e et que la ville (ce mot est r�p�t� trois fois; voyez aussi Luc 24:49) sera prise par ce m�me ennemi. Enfin �sa�e nous apprend que la ville ne sera pas �pargn�e devant �le fl�au qui inonde�, c�est-�-dire l�Assyrien, mais que, lorsque viendra la d�livrance, on ne s�appuiera plus d�sormais sur �l�enregistreur� et �celui qui compte les tours� (�sa�e 28:14-21; 33:18). Nous voyons donc que, en contraste avec �les villes ouvertes�, J�rusalem, la capitale, centre de la r�sistance � l�ennemi du Nord, sera fortifi�e. Mais le proph�te va plus loin et son langage nous montre clairement que l�arm�e des sauterelles n�est qu�une image affaiblie de l�invasion future de l�Assyrien. �Devant eux la terre tremble, les cieux sont �branl�s, le soleil et la lune sont obscurcis, et les �toiles retirent leur splendeur� (v. 10). C�est que �l��ternel fait entendre sa voix devant son arm�e, car son camp est tr�s grand, car l�ex�cuteur de sa parole est Puissant; parce que le jour de l��ternel est grand et fort terrible; et qui peut le supporter?� Ce n�est plus, comme au commencement du chapitre, le jour qui vient, mais maintenant il est l�. La question se pose de nouveau: Que faire? Le chap. 17:30, 31 des Actes nous donne la r�ponse: �Dieu... ordonne maintenant aux hommes que tous, en tous lieux, ils se repentent; parce qu�il a �tabli un jour auquel il doit juger en justice la terre habit�e, par l�homme qu�il a destin� � cela, de quoi il a donn� une preuve certaine � tous, l�ayant ressuscit� d�entre les morts.� La repentance en pr�sence du jugement est donc la seule chose n�cessaire aux hommes; et c�est ce que nous trouvons aussi dans notre proph�te. Il y a, encore maintenant, dit-il, place pour la repentance: �Ainsi, encore maintenant, dit l��ternel, revenez � moi de tout votre c�ur, avec je�ne, et avec pleurs, et avec deuil; et d�chirez vos c�urs et non vos v�tements, et revenez � l��ternel, votre Dieu; car il est plein de gr�ce et mis�ricordieux, lent � la col�re et grand en bont�, et il se repent du mal dont il a menac� (v. 12, 13). Il appelle le peuple � cela, comme il est dit en Os�e 6:1: �Venez, retournons � l��ternel, car lui a d�chir�, et il nous gu�rira; il a frapp�, et il bandera nos plaies�, ou en Jacques 4:9: �Sentez vos mis�res, et menez deuil et pleurez. Que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse. Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous �l�vera.� �Qui sait? il reviendra et se repentira, et laissera apr�s lui une b�n�diction, une offrande et une libation � l��ternel, votre Dieu� (2:14). L�offrande et la libation avaient disparu de la maison de l��ternel, alors que ses jugements pr�liminaires S�abattaient sur le peuple (1:9, 13). Peut-�tre les retrouveront-ils maintenant s�ils se repentent. Nous apprenons, en effet (�s. 66:20; voyez aussi 18:7), que tel sera le cas � la fin des temps quand le R�sidu d�Isra�l sera retourn� � l��ternel: Ce sera comme les fils d�Isra�l �apportant l�offrande dans un vase pur � la maison de l��ternel.� Alors l�offrande et la libation seront le R�sidu croyant lui-m�me, offert � Dieu comme �tant � Lui et pour Lui. Seulement cette repentance, pour �tre efficace, doit �tre v�ritable et non ext�rieure: �D�chirez vos c�urs et non vos v�tements� (v. 13; voyez aussi Zach. 12:10-14).

Ainsi toutes les parties de la proph�tie s�accordent pour nous montrer que la b�n�diction future des Juifs d�pendra du retour, avec une humiliation v�ritable, au Dieu qu�ils ont offens�. Le premier appel de la trompette au son �clatant pour rappeler le peuple en m�moire devant Dieu, quand l�Assyrien et son arm�e, verge de l��ternel, s�abattait sur J�rusalem, n�avait pas �t� entendu (2:1), et cet endurcissement avait eu pour r�sultat, comme nous venons de le voir, la prise de la ville par le roi du Nord, que Zacharie nous d�crit d�une mani�re si frappante, et dont ce chapitre nous entretient1. Apr�s ce d�sastre, les fid�les entendront-ils l�appel que le Dieu de gr�ce adresse � leur conscience? Il leur dit: �Revenez � l��ternel, votre Dieu; car il est plein de gr�ce et mis�ricordieux, lent � la col�re et grand en bont�, et il se repent du mal dont il a menac� (v. 13). Il prend ici les titres r�v�l�s � Mo�se en Exode 34:6, 7, car il ne faut pas oublier que le peuple, c�est-�-dire les fid�les du R�sidu futur d�Isra�l, seront encore sous l�alliance de la loi. Mais le proph�te ajoute ici: �Il se repent du mal dont il a menac�. Au moindre signe de repentance, l��ternel revient en arri�re, se repent, change de disposition dans ce contrat l�gal o� les deux parties sont engag�es. La nouvelle alliance, cette alliance unilat�rale, d�pendant uniquement de la gr�ce de Dieu envers son peuple, n�aura lieu que lorsque l�Esprit de Dieu aura produit une vraie repentance dans le c�ur d�Isra�l.

1 Voyez le �livre de Zacharie le proph�te� et �L�histoire proph�tique des derniers jours�.

Les v. 15-17 sont la r�ponse � l�invitation des v. 12-14. Sous la pression de l�ennemi qui a envahi J�rusalem, l�appel pressant � s�humilier est entendu. Il n�a pas fallu moins que cette calamit� finale pour atteindre enfin la conscience des �lus. �Sonnez de la trompette en Sion, sanctifiez un je�ne, convoquez une assembl�e solennelle.� Ici la trompette ne sonne plus avec �clat, car il ne s�agit pas de faire face � l�ennemi qui presse le peuple dans son pays, mais de r�unir la congr�gation. �Quand on r�unira la congr�gation, est-il dit, vous sonnerez, mais non pas avec �clat. Les fils d�Aaron, les sacrificateurs sonneront des trompettes� (Nombres 10:7, 8). Cette r�union n�a pas encore le caract�re de ce que sera la r�union mill�naire, la �grande congr�gation�, dont il est dit: �Dans vos jours de joie, et dans vos jours solennels, et au commencement de vos mois, vous sonnerez des trompettes sur vos holocaustes, et sur vos sacrifices de prosp�rit�s, et elles seront un m�morial pour vous devant votre Dieu� (Nombres 10:10) � mais elle pr�c�de la r�union d�finitive qui ne peut avoir lieu sans elle. C�est un rassemblement de quelques-uns, du R�sidu croyant � J�rusalem, dans le je�ne solennel, l�humiliation et les larmes.

N�en est-il pas de m�me pour les fid�les dans le jour actuel? L�humiliation nationale ne trouve pas aujourd�hui plus d��cho r�el parmi les populations frapp�es de d�sastres sans pr�c�dents, qu�elle n�en trouvait en Juda, appel� � �sanctifier un jeune� lors de la plaie des sauterelles (1:14); mais la repentance est la part de quelques-uns que le Seigneur a scell�s et qui �soupirent et g�missent� au milieu d�un monde rebelle. Il s�agit d�une repentance r�elle et non ext�rieure, d�une repentance o� les fid�les d�entre le peuple d�chirent leurs c�urs et non leurs v�tements (v. 13). La ruine de l��glise, le jugement final sur la chr�tient�, l�humiliation d�avoir contribu� � cet �tat de choses et d�avoir d�shonor� le nom de Christ, produisent la repentance dans le c�ur d�un petit nombre qui, dans cet esprit, repr�sentent l�Assembl�e. Le pauvre R�sidu de J�rusalem et de Juda humili� formera le peuple futur et deviendra le noyau de l�Isra�l terrestre mill�naire, comme le R�sidu chr�tien d�aujourd�hui est le repr�sentant de la grande assembl�e c�leste. Cependant l�humiliation de J�rusalem diff�re encore en plus d�un point de la n�tre. D�abord elle est amen�e, non par l�annonce des jugements futurs, mais par le jour grand et fort terrible de l��ternel que ces fid�les traverseront en m�me temps que le peuple apostat, tandis que la n�tre a lieu avant la �col�re � venir�. Ensuite la sc�ne se passe, avec la conscience que la relation du peuple avec Dieu est rompue, tandis que pour nous, si le p�ch� interrompt notre communion avec Dieu, il n�interrompt jamais notre relation avec Lui, bas�e sur l��uvre accomplie de Christ.

Combien cette sc�ne future sera solennelle: �Assemblez le peuple, sanctifiez la congr�gation, r�unissez les anciens, assemblez les enfants et ceux qui t�tent ...; que l��poux sorte de sa chambre, et l��pouse de sa chambre nuptiale!� (v. 16). Toutes les classes de la population sont convi�es � la repentance; m�me les enfants � la mamelle doivent porter le poids de la culpabilit� du peuple; du plus grand au plus petit, personne n�est exempt de la r�probation. Les jouissances les plus intimes de la famille sont abandonn�es pour venir c�l�brer le je�ne. Toutes les autorit�s civiles et religieuses y ont part: �Que les sacrificateurs, les serviteurs de l��ternel, pleurent entre le portique et l�autel.� Ils n�osent m�me se tenir devant l�autel. N�ont-ils pas rejet�, puis crucifi� l�Agneau de Dieu, le seul qui p�t les r�concilier avec l��ternel? Ils disent: ��pargne ton peuple, � �ternel, et ne livre pas ton h�ritage � l�opprobre, en sorte qu�ils soient le proverbe des nations. Pourquoi dirait-on parmi les peuples: O� est leur Dieu?� On voit ici que, malgr� tout, et dans un temps o� ils sont encore sous la sentence de Lo-Ammi (pas mon peuple) ils persistent � dire: �Ton peuple�. C�est r�ellement la foi et cela caract�rise le R�sidu croyant qui parle ici et qui, s�il doute absolument de lui-m�me, n�a jamais dout� de la fid�lit� de Dieu � ses promesses. Ces mots: �O� est leur Dieu?� combien de fois ils retentiront aux oreilles du R�sidu de Juda, fugitif parmi les nations, lors de la pers�cution suscit�e contre lui par la B�te et le faux proph�te, comme on le voit au second livre des Psaumes (Psaumes 43:3, 10 et aussi 79:10; 115:2); ils atteignent maintenant les oreilles de cette partie du R�sidu rest� � J�rusalem. Ah! comme ils p�n�trent d�une mani�re cuisante dans le c�ur repentant des fid�les! N��taient-ce pas les m�mes paroles que leurs p�res avaient prononc�es contre le Messie, mourant pour la nation? �Il s�est confi� en Dieu; qu�il le d�livre maintenant, s�il tient � lui; car il a dit: Je suis fils de Dieu� (Matt. 27:43).

Qu��tait-ce que le je�ne d�autrefois, lors de l�invasion des sauterelles (1:14), en comparaison du je�ne actuel? Un mouvement passager de componction, si m�me il �tait prouv� que J�rusalem e�t, � ce moment-l�, r�pondu � l�appel: �Sanctifiez un je�ne!� car, comme nous l�avons vu, un seul avait dit alors: �� toi, �ternel, je crierai� (1:19). Maintenant l�humiliation est r�elle, la repentance compl�te. C�est �la grande lamentation de J�rusalem� dont nous parle le proph�te Zacharie (12:11-14). Chose b�nie que l�humiliation! Elle nous fait retrouver la face de Dieu! Et pendant combien de si�cles l��ternel avait-il attendu, attendu en vain qu�elle se produis�t chez ce peuple rebelle! S��tait-il humili� de son idol�trie? S��tait-il humili� apr�s avoir clou� le Fils de Dieu, son Messie, sur la croix? Ah! combien le c�ur de l�homme, notre c�ur � tous, est rebelle, obstin�, orgueilleux, domin� par une volont� qui refuse de se soumettre! Ces choses, illustr�es par 1 histoire d�Isra�l, ne sont-elles pas dites pour notre instruction? Quand notre conscience, juge inexorable, nous dit que nous avons p�ch�, sommes-nous pr�ts � le reconna�tre? Ne sommes-nous pas plut�t, comme Adam, prompts � nous excuser, comme si des excuses pouvaient nous blanchir? Nous excusons notre mondanit�, nous excusons notre ti�deur, notre l�chet�, notre manque d�activit� pour les int�r�ts de Christ, et la derni�re chose � laquelle nous pensons, c�est de �sanctifier le je�ne�. Il arrive plus d�une fois que, pareils � David, nous gardons par devers nous quelque faute cach�e, �touffant la voix de notre conscience quand elle cherche � parler, oubliant que Dieu a tout vu, jusqu�� ce que se l�ve enfin le �jour de l��ternel grand et fort terrible�, ce jour o� tout est mis � nu et o� le coupable s��crie enfin: �J�ai p�ch� contre l��ternel!�

Oui, l�humiliation est une chose solennelle et douloureuse. C�est le couteau du chirurgien appliqu� aux membres qui n�ont pas �t� mortifi�s et sont, par cons�quent, sensibles � crier quand l�instrument atteint la chaire vive. Mais combien l�humiliation est pr�cieuse! �Avant que je fusse afflig�, j�errais�, dit le Psalmiste; �il est bon pour moi que j�aie �t� afflig� (Psaumes 119:67, 7 1).

La b�n�diction ne se fait pas attendre; voyez comme elle se montre aussit�t! Si nous avions su cela, ah! comme nous aurions �t� prompts � courber nos fronts dans la poussi�re, confessant nos p�ch�s devant le P�re qui est fid�le et juste pour nous les pardonner et nous purifier de toute iniquit�! Combien elle est touchante, la r�ponse instantan�e de Dieu, apr�s vingt si�cles d�endurcissement de ce peuple qui avait rejet� son Sauveur et son Roi! �Alors l��ternel sera jaloux pour son pays, et aura piti� de son peuple. Et l��ternel r�pondra et dira � son peuple: Voici, je vous envoie le bl�, et le mo�t, et l�huile, et vous en serez rassasi�s; et je ne vous livrerai plus � l�opprobre parmi les nations� (v. 18, 19). ��pargne ton peuple�, avait dit le R�sidu (v. 17), faisant appel aux relations de jadis entre Dieu et lui; y faisant appel, quand il est encore sous la sentence de Lo-Ammi, et que le jour grand et terrible de l��ternel s�est abattu sur lui. Aussit�t Dieu r�pond � son peuple. La sentence est lev�e, abolie, an�antie pour toujours; les relations avec Dieu sont r�tablies, toutes les b�n�dictions terrestres qui en d�coulent sont retrouv�es, car il s�agit ici d�un peuple terrestre. �Dans le lieu o� il leur a �t� dit: Vous n��tes pas mon peuple, il leur sera dit: Fils du Dieu vivant� (Os�e 1:10). Le bl�, le mo�t et l�huile, l�offrande et la libation, d�truits autrefois lors des jugements pr�paratoires (1:9), redeviennent la part du peuple qui en est rassasi�. La maison de l��ternel qui se trouvait depuis une demi-semaine d�ann�es sans sacrifices et sans offrandes est de nouveau ouverte (Dan. 9:27); le fid�le peut s�approcher de Dieu dans son temple; il n�est plus �livr� � l�opprobre parmi les nations� qui disent: �O� est leur Dieu?� (v. 19, 17).

Mais qu�est-ce que l��ternel va faire de cet Assyrien, verge de sa col�re qui a envahi la terre d�Isra�l et s�est m�me empar� une premi�re fois de la ville sainte? �J��loignerai de vous celui qui vient du Nord, et je le chasserai dans un pays aride et d�sol�, sa face vers la mer orientale, et son arri�re-garde vers la mer d�occident; et sa puanteur montera, et son infection montera, parce qu�il s�est �lev� pour faire de grandes choses� (v. 20).

Cet �v�nement dont le jugement de Sankh�rib, sous le r�gne d��z�chias, n�est qu�une faible image (2 Rois 19:35; 2 Chron. 32:21) est continuellement mentionn� par les proph�tes qui traitent du jugement de l�Assyrien futur. Ainsi �sa�e 10:24-27: �C�est pourquoi, ainsi dit le Seigneur, l��ternel des arm�es: Mon peuple, qui habites en Sion, ne crains pas l�Assyrien! Il te frappera avec une verge et l�vera son b�ton sur toi � la mani�re de l��gypte; car encore tr�s peu de temps, et l�indignation sera accomplie, et ma col�re, dans leur destruction. Et l��ternel des arm�es suscitera contre lui un fouet, comme Madian a �t� frapp� au rocher d�Oreb; et son b�ton sera sur la mer, et il le l�vera � la mani�re de l��gypte. Et il arrivera en ce jour-l�, que son fardeau sera �t� de dessus ton �paule, et son joug de dessus ton cou; et le joug sera d�truit � cause de l�onction.� Et encore �sa�e 14:24, 25: �Pour certain, comme j�ai pens�, ainsi il arrivera, et, comme j�ai pris conseil, la chose s�accomplira, de briser l�Assyrien dans mon pays; et je le foulerai aux pieds sur mes montagnes; et son joug sera �t� de dessus eux, et son fardeau sera �t� de dessus leurs �paules.� �z�chiel, parlant de Gog, l�Assyrien, dit: �Et tu viendras de ton lieu, du fond du Nord, toi et beaucoup de peuples avec toi, tous mont�s sur des chevaux, un grand rassemblement et une nombreuse arm�e; et tu monteras contre mon peuple Isra�l comme une nu�e, pour couvrir le pays. Ce sera � la fin des jours.� �Et j�appellerai contre lui l��p�e sur toutes mes montagnes, dit le Seigneur, l��ternel; l��p�e de chacun sera contre son fr�re. Et j�entrerai en jugement avec lui par la peste et par le sang; et je ferai pleuvoir une pluie torrentielle, et des pierres de gr�le, du feu et du soufre, sur lui et sur ses bandes, et sur les peuples nombreux qui seront avec lui� (�z�ch. 38:15, 16, 21, 22). Et le m�me proph�te. �Voici, j�en veux � toi, Gog... et je te ferai retourner, et je te m�nerai, et je te ferai monter du fond du Nord, et je te ferai venir sur les montagnes d�Isra�l. Et j�abattrai ton arc de ta main gauche, et je ferai tomber tes fl�ches de ta main droite; tu tomberas sur les montagnes d�Isra�l, toi et toutes tes bandes, et les peuples qui seront avec toi; je te donnerai en p�ture aux oiseaux de proie de toute aile, et aux b�tes des champs; tu tomberas sur la face des champs; car moi, j�ai parl�, dit le Seigneur, l��ternel� (39:2-5). �Voici, cela vient et s�accomplit, dit le Seigneur, l��ternel: c�est ici le jour dont j�ai parl� (39:8). Et de m�me Daniel: �Le roi du Nord fondra sur lui comme une temp�te, avec des chars et des cavaliers, et avec beaucoup de navires, et entrera dans le pays et inondera et passera outre; et il viendra dans le pays de beaut�, et plusieurs pays tomberont; mais ceux-ci �chapperont de sa main: �dom, et Moab, et les principaux des fils d�Ammon. Et il �tendra sa main sur les pays, et le pays d��gypte n��chappera pas. Et il aura sous sa puissance les tr�sors d�or et d�argent, et toutes les choses d�sirables de l��gypte; et les Libyens et les �thiopiens suivront ses pas. Mais des nouvelles de l�Orient et du Nord l�effrayeront, et il sortira en grande fureur pour exterminer et d�truire enti�rement beaucoup de gens. Et il plantera les tentes de son palais entre la mer et la montagne de sainte beaut�; et il viendra � sa fin, et il n�y aura personne pour le secourir� (Daniel 11:40-45). Citons encore, en terminant, Mich�e 5:6: �Et Il nous d�livrera de l�Assyrien, quand il entrera dans notre pays, et qu�il mettra le pied dans nos confins.�

Ainsi donc, �celui qui vient du Nord�1, l�Assyrien, apr�s avoir une premi�re fois saccag� J�rusalem, puis pass� outre pour envahir l��gypte, reviendra de l� contre la ville et le pays de beaut� (la Palestine) et y sera an�anti par l�intervention imm�diate de l��ternel: �J��loignerai de vous celui qui vient du Nord.� C�est alors, et alors seulement qu�aura lieu la d�livrance finale de J�rusalem, accomplie en partie une premi�re fois, historiquement et en type sous �z�chias, quand l�ange de l��ternel frappa 185 000 hommes dans le camp de Sankh�rib, roi d�Assyrie, qui assi�geait J�rusalem, mais ne la prit pas. Cet ennemi sera chass� �dans un pays aride et d�sol� (le d�sert de Juda?), sa face vers la mer orientale (la mer Morte), et son arri�re-garde vers la mer d�Occident� (la M�diterran�e). Les cadavres de cette multitude couvriront le sol et leur puanteur montera et leur infection montera. (Ici, allusion nouvelle � l�arm�e des sauterelles qui, d�truite, r�pand sa puanteur dans les airs.) Une subite et terrible destruction vient sur ce dernier ennemi d�Isra�l, �parce qu�il s�est �lev� pour faire de grandes choses� (v. 20). Mais il n�y a que l��ternel qui en fasse: �Ne crains pas, terre; �gaye-toi et r�jouis-toi; car l��ternel fait de grandes choses� (v. 21). En effet, l�orgueil de l�homme qui va devant l��crasement, sa haine contre Dieu et son peuple qui lui fait m�diter les attaques brusqu�es, le mal, le pillage et la destruction, tout cela est r�duit � n�ant lorsque Dieu se l�ve pour intervenir. Dieu fait de grandes choses! Si ses jugements sont grands, si son jour �est grand et fort terrible�, si l�Assyrien, par lequel il ch�tie son peuple est sa �grande arm�e� (v. 25), sa mis�ricorde, sa gratuit� et ses d�livrances sont plus grandes encore. La grandeur de son caract�re divin est de faire sortir ses d�livrances du sein m�me de ses jugements. Ainsi, avant toutes choses, il est grand en conciliant des caract�res absolument inconciliables pour l�esprit de l�homme, sa justice et sa gr�ce, sa saintet� et son amour. Oui, l��ternel fera de grandes choses pour Isra�l qui les reconna�tra � l�aube du r�gne du Messie, mais, lou� soit Son nom, ces choses sont d�j� faites pour nous sans qu�il nous en co�te rien, sans qu�il nous faille traverser le jour de la tribulation, le grand jour de l��ternel pour les conna�tre! � Golgotha, lieu du jugement qui est tomb� sur notre Substitut, Dieu, en donnant son propre Fils, a fait s�entrebaiser sa haine pour le p�ch� et son amour pour le p�cheur.

1 Nous le r�p�tons: �le roi du Nord� ou �celui qui vient du Nord�, n�est jamais Nebucadnetsar, quoique la Chald�e et les contr�es avoisinantes soient souvent appel�es le Nord.

�Ne craignez pas, b�tes des champs, car les p�turages du d�sert verdissent, car l�arbre porte son fruit, le figuier et la vigne donnent leur force� (v. 22). � la suite de la d�faite de l�Assyrien, toutes les plaies qui avaient atteint le pays ont disparu. La terre reverdit, les champs sont couverts de moissons, la vigne et le figuier, ces heureuses images d�Isra�l, portent leur fruit. L�offrande et la libation pourront �tre de nouveau offertes � l��ternel. On trouve les m�mes promesses en �z�chiel 36:29, 30. �J�appellerai le bl�, et je le multiplierai, et je ne vous enverrai pas la famine; et je multiplierai le fruit des arbres et le produit des champs, afin que vous ne portiez plus l�opprobre de la famine parmi les nations.�

�Et je vous rendrai les ann�es qu�a mang�es la sauterelle, l�y�lek, et la locuste, et la chenille, ma grande arm�e que j�ai envoy�e au milieu de vous� (v. 25). Ces mots nous reportent au chap. 1 et ne sont pas une allusion aux arm�es de l�Assyrien. Il s�agit, dans tout ce passage, de la b�n�diction du pays, mis � l�abri des calamit�s envoy�es comme jugements aux jours de l�endurcissement du peuple. L��re de paix dont la Cr�ation jouira sous le r�gne du Messie, n�est pas un fait sans importance, et cette pens�e devrait remplir nos c�urs de joie et d�esp�rance. �La cr�ation elle-m�me aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour jouir de la libert� de la gloire des enfants de Dieu. Car nous savons que toute la cr�ation ensemble soupire et est en travail jusqu�� maintenant� (Rom. 8:21 et 22).

�Et vous, fils de Sion, �gayez-vous et r�jouissez-vous en l��ternel, votre Dieu; car il vous donne la premi�re pluie dans sa mesure, et fait descendre sur vous la premi�re pluie et la derni�re pluie, au commencement de la saison.� Il s�agit ici de b�n�dictions purement temporelles; la premi�re pluie, celle qui suit les semailles faites en octobre, la seconde pluie, celle de mars � la suite de laquelle le grain sem� en octobre promet une moisson abondante. Mais il est � remarquer que la b�n�diction des pluies par lesquelles la r�colte et la vendange sont assur�es, est li�e � la pr�sence de l��ternel, du Messie, du Roi, au milieu de son peuple. �Sa sortie est pr�par�e comme l�aube du jour; et il viendra � nous comme la pluie, comme la pluie de la derni�re saison arrose la terre� (Os�e 6:3). �Dans la lumi�re de la face du Roi est la vie, et sa faveur est comme un nuage de pluie dans la derni�re saison� (Prov. 16:15)1. C�est alors que l��ternel reprendra et reconna�tra publiquement ses relations avec son peuple, d�clar� jadis Lo-Ammi; alors aussi, que le peuple lui-m�me se r�jouira dans le nom de son Dieu: �Vous louerez le nom de l��ternel, votre Dieu, qui a fait des choses merveilleuses pour vous; et mon peuple ne sera jamais honteux. Et vous saurez que je suis au milieu d�Isra�l, et que moi, l��ternel, je suis votre Dieu, et qu�il n�y en a point d�autre; et mon peuple ne sera jamais honteux� (v. 26, 27). Toute la honte d�autrefois est pass�e (1:10, 11, 12); le Seigneur de gloire vient prendre place au milieu de son peuple. C�est ainsi que se termine cette division du livre.

1 Voyez encore pour les pluies: Zach. 10:1; Deut. 11:14; J�r, 5:24; Ps. 84:7; 2 Sam. 23:4.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Joel 2". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/joel-2.html.
 
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