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Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur John 14". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/john-14.html.
bibliography-text="Commentaire sur John 14". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/
versets 1-31
�La maison de mon P�re�
(v. 1-3) � �Que votre c�ur ne soit pas troubl�; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi� (v. 1). Voyant les disciples troubl�s � la pens�e de son d�part qui les laissait dans ce monde sans avoir �tabli son royaume en gloire, le Seigneur veut les rassurer en dirigeant leurs c�urs vers lui, l� o� il se rendait. Il sera pour eux un objet de foi; ils devront croire en lui sans le voir, comme ils avaient cru en Dieu qu�ils n�avaient jamais vu. C�est ce qu�ils comprirent ensuite. L�ap�tre Pierre dit en parlant du Seigneur: �Lequel, quoique vous ne l�ayez pas vu, vous aimez; et, croyant en lui, quoique maintenant vous ne le voyiez pas, vous vous r�jouissez d�une joie ineffable et glorieuse (1 Pierre 1:8). Les disciples connurent mieux le Seigneur et jouirent de lui davantage apr�s son �l�vation au ciel que lorsqu�ils l�avaient au milieu d�eux.
Au lieu de les entretenir du royaume qu�il �tablirait un jour, J�sus leur parle de la maison de son P�re: �Dans la maison de mon P�re�, leur dit-il, �il y a plusieurs demeures; s�il en �tait autrement, je vous l�eusse dit, car je vais vous pr�parer une place� (v. 2). Quelle b�n�diction, quel honneur pour des hommes si faibles, si mis�rables en eux-m�mes! Dans cette maison il y a plusieurs demeures. Plusieurs ne signifie pas quelques-unes seulement, mais pour tous, en contraste avec la maison de Dieu sur la terre o� l�on ne pouvait entrer librement, ni s�journer. J�sus voulait avoir les siens avec lui dans ce lieu b�ni, que lui seul connaissait et appr�ciait; �la maison de mon P�re� implique tout ce qu�il y a de plus intime et de plus heureux pour le c�ur du Fils. Pour qu�ils y occupent une place, elle doit leur �tre pr�par�e, et ils doivent se trouver dans un �tat propre pour y entrer. Jusqu�alors aucun homme n�avait pu entrer dans le ciel. Au contraire, l�homme chass� du paradis terrestre apr�s la chute, pouvait encore moins entrer dans le paradis c�leste. Par l��uvre de la croix, le Seigneur a rendu les siens propres � �tre dans la maison de son P�re, et, comme nous l�avons vu au chapitre 13, il fait constamment ce qui est n�cessaire pour qu�ils jouissent de sa communion, l� o� il est, lorsque le p�ch� l�a interrompue. Mais, pour qu�ils trouvent la place pr�te, il a fallu que Christ, homme, entr�t dans le ciel apr�s avoir pass� par la mort. Si Dieu le recevait dans sa glorieuse pr�sence, la place �tait pr�te pour tous ceux qui �taient au b�n�fice de sa mort et auxquels il avait r�v�l� Dieu comme P�re, et le Seigneur viendra les chercher pour les y introduire. Il dit aux disciples: �Et si je m�en vais et que je vous pr�pare une place, je reviendrai, et je vous prendrai aupr�s de moi; afin que l� o� moi je suis, vous, vous soyez aussi� (v. 3). Rien ne pouvait r�jouir � un si haut degr� le c�ur des disciples, et celui de tous les croyants, que cette merveilleuse d�claration. Notre pr�cieux Sauveur a fait lui-m�me tout le n�cessaire pour le bonheur pr�sent et �ternel de ses bien-aim�s. Il les rend propres pour la pr�sence de Dieu son P�re; il leur a pr�par� une place dans la maison de son P�re, et il reviendra lui-m�me les chercher pour les y introduire. �Je viendrai�, dit-il, �et je vous prendrai aupr�s de moi�. Il n�envoie pas un ange pour les chercher. L�ap�tre Paul dit aussi: �Le Seigneur lui-m�me... descendra du ciel� (1 Thess. 4:16). La pens�e de la s�paration d�avec le Seigneur troublait les disciples; les voici maintenant assur�s d�une part c�leste et �ternelle dans la maison du P�re, bien meilleure que le r�gne glorieux de Christ ici-bas, auquel leurs pens�es demeuraient attach�es. Quelle joie dut remplir leurs c�urs, lorsque, plus tard, ils comprirent tout ce que le Seigneur leur disait alors!
Le chemin
(v. 4-7) � J�sus dit encore aux disciples: �Et vous savez o� moi je vais, et vous en savez le chemin�. Thomas lui dit: �Seigneur, nous ne savons pas o� tu vas; et comment pouvons-nous en savoir le chemin? (v. 4, 5). Les disciples n�avaient pas saisi que J�sus �tait la r�v�lation de Dieu comme P�re, principal sujet de cet �vangile; c�est pourquoi ils ne comprennent pas ce qu�est la maison du P�re o� J�sus allait leur pr�parer une place et d�o� il reviendrait pour les prendre avec lui. Il leur r�pondit: �Moi, je suis le chemin, et la v�rit�, et la vie; nul ne vient au P�re que par moi. Si vous m�aviez connu, vous auriez connu aussi mon P�re; et d�s maintenant vous le connaissez et vous l�avez vu� (v. 6, 7). Le Seigneur ne dit pas qu�il est le chemin pour aller au ciel, si vrai que cela soit, mais pour aller au P�re. Il s�est �videmment charg� de tout accomplir pour que ceux auxquels il r�v�lait le P�re pussent aller au ciel. Personne, jusqu�� Christ, n�avait r�v�l� Dieu comme P�re, ni la cr�ation, ni la loi, ni les proph�tes. Seul �le Fils unique qui est dans le sein du P�re� l�avait fait, et cela lorsque Dieu n�avait plus rien � attendre de l�homme. La r�ponse au refus de recevoir J�sus, Parole, vie et lumi�re, est merveilleuse: �Mais � tous ceux qui l�ont re�u, il leur a donn� le droit d��tre enfants de Dieu, savoir � ceux qui croient en son nom� (chap. 1:12). En recevant J�sus, on arrive au P�re dont il est la r�v�lation. Ainsi il est seul le chemin. Il est aussi la v�rit�, celui qui met toutes choses en lumi�re, telles qu�elles sont aux yeux de Dieu. Par J�sus nous savons ce qu�est le bien, le mal, l�homme, le monde, Dieu lui-m�me, et par cons�quent Dieu comme P�re. Il est la vie, n�cessaire pour jouir de tout ce qu�il nous a r�v�l�, car par notre vie naturelle nous en sommes incapables. C�est pourquoi J�sus dit: �Nul ne vient au P�re que par moi�. En venant au P�re, on poss�de la vie �ternelle, et par cons�quent le ciel, domaine de cette vie; on conna�t la maison du P�re. On se rend facilement compte de la maison d�une personne que l�on conna�t intimement, que l�on aime, quoiqu�on ne l�ait jamais vue chez elle. Le Seigneur, qui jouissait de tout ce qu��tait le P�re pour lui, l�a pleinement r�v�l�; il dit: �Je leur ai donn� les paroles que tu m�as donn�es� (chap. 17:8). Aussi nous comprenons un peu ce qu�il exprime lorsqu�il parle de la maison de mon P�re, et le bonheur qu�il y a pour nous d�avoir une place dans la maison d�un tel P�re, le P�re du Seigneur J�sus. C�est pourquoi il peut dire: �D�s maintenant vous le connaissez et vous l�avez vu� (v. 7).
�Qui m�a vu, a vu le P�re�
(v. 8-14) � Cette d�claration du verset 7 suscite une nouvelle difficult� pour les disciples. Philippe lui dit: �Montre-nous le P�re, et cela nous suffit� (v. 8). C�est pr�cis�ment ce qu�ils auraient d� voir en J�sus; mais ils ne l�ont pas connu tel que cet �vangile le pr�sente. J�sus r�pond: �Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m�as pas connu, Philippe? Celui qui m�a vu, a vu le P�re; et comment toi, dis-tu: Montre-nous le P�re? � (v. 9). Le minist�re du Seigneur �tait termin�, et tout ce temps n�avait pas suffi aux disciples pour conna�tre qu�il �tait dans le P�re et que le P�re �tait en lui. J�sus, personne divine, distincte du P�re, �tait, quoique homme ici-bas, en son P�re, et ce qu�il manifestait dans sa vie, en paroles et en �uvres, �tait le P�re. Aussi dit-il: �Les paroles que moi je vous dis, je ne les dis pas de par moi-m�me; mais le P�re qui demeure en moi, c�est lui qui fait les �uvres. Croyez-moi, que je suis dans le P�re, et que le P�re est en moi; sinon, croyez-moi � cause des �uvres elles-m�mes� (v. 10, 11). J�sus ne parlait pas d�une mani�re ind�pendante de son P�re, ni de son propre fonds; il y avait unit� parfaite; �Moi et le P�re, nous sommes un� (chap. 10:30); en le voyant on voyait le P�re. Il avait rev�tu l�humanit� pour qu�une chose si merveilleuse p�t s�accomplir, car: �Personne ne conna�t le P�re, si ce n�est le Fils, et celui � qui le Fils voudra le r�v�ler� (Matt. 11:27). L��vangile selon Jean nous pr�sente tout sp�cialement cette r�v�lation. Si les paroles du Seigneur ne suffisaient pas aux disciples, t�moins de ses �uvres, ils auraient d� croire gr�ce � ce qu�ils voyaient.
Une chose merveilleuse allait d�couler de la venue de J�sus ici-bas, preuve de ce qu�il avait �t�. Lorsqu�il serait glorifi�, celui qui croirait en lui ferait ces �uvres qui prouvaient que le P�re �tait en lui et lui dans le P�re, et il en ferait de plus grandes, parce qu�en croyant il poss�derait la m�me vie et la puissance du Saint Esprit. �En v�rit�, en v�rit�, je vous dis: Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les �uvres que moi je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci; parce que moi je m�en vais au P�re� (v. 12). En allant au P�re, le Seigneur recevrait le Saint Esprit qu�il enverrait comme il le dit plus bas, pour �tre avec les croyants. � cause de la victoire remport�e par le Seigneur sur la puissance de Satan, le Saint Esprit pourrait accomplir librement, au moyen des croyants, des �uvres provenant de la m�me source que celles que J�sus faisait ici-bas; c�est pourquoi ils en feraient de plus grandes, comme on le voit dans les Actes des Ap�tres. Une seule pr�dication de Pierre amena la conversion de trois mille personnes. Au nom de J�sus les ap�tres disposaient de sa puissance, et le P�re �tait glorifi� dans le Fils au moyen des disciples; car J�sus leur dit: �Et quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le P�re soit glorifi� dans le Fils. Si vous demandez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai� (v. 13, 14). Glorifi� par tout ce que J�sus avait accompli sur la terre, le P�re le serait maintenant dans le Fils, qui pourvoirait � tout ce dont les disciples auraient besoin pour continuer � agir comme le Seigneur, sauf l��uvre de la croix, cela va sans dire, puisque c�est en vertu de cette �uvre qu�ils accompliraient les leurs.
Mais si les disciples deviennent capables de disposer de la m�me puissance que le Seigneur, c�est dans une d�pendance enti�re vis-�-vis de lui, comme lui avait �t� d�pendant de son P�re. Ils recevront tout ce qu�ils demanderont au P�re au nom du Fils, et lui le fera pour que son P�re soit glorifi�. La pri�re qui s�adresse � Dieu au nom de son Fils a en vue sa gloire; s�il en est ainsi, nous pouvons demander ce que nous voulons. Cela exclut toute requ�te se rapportant au moi. Si nous sommes anim�s des pens�es du Fils � l��gard de son P�re, nous pouvons compter sur l�exaucement de nos pri�res, car nous ne demanderons que des choses qui peuvent nous �tre accord�es.
Le Consolateur
(v. 15-20) � Le Seigneur ne peut conduire ses disciples plus avant dans la connaissance de la nouvelle position o� il les introduirait en vertu de sa mort, position c�leste avec lui, en contraste avec la position terrestre, mais glorieuse, o� ils auraient partag� sa gloire, s�il e�t �t� re�u comme roi. Il leur promet le Consolateur, l�Esprit Saint, pour �tre avec eux et leur r�v�ler toutes les cons�quences merveilleuses de son �uvre en leur faveur, les entretenir de sa personne, leur faire conna�tre leur position nouvelle, et les conduire au travers de ce monde jusqu�au jour glorieux o� ils arriveraient dans la maison du P�re.
La tristesse des disciples, occasionn�e par le d�part de J�sus, provenait de leur amour pour lui; mais il leur dit: �Si vous m�aimez, gardez mes commandements� (v. 15); vrai moyen de lui montrer leur amour au lieu de s�attrister de son d�part, ce qui est vrai aussi pour nous. Cependant le Seigneur, sensible � leur peine, leur dit: �Je prierai le P�re, et il vous donnera un autre consolateur, pour �tre avec vous �ternellement, l�Esprit de v�rit�, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu�il ne le voit pas et ne le conna�t pas; mais vous, vous le connaissez, parce qu�il demeure avec vous, et qu�il sera en vous� (v. 16, 17). Ce consolateur ne les quittera pas et les consolera en les occupant de la personne de J�sus, durant leur s�jour ici-bas et aussi dans la gloire, �ternellement. Il sera la puissance par laquelle ils accompliraient leur service et seraient les t�moins du Seigneur. Il ne viendra pas pour le monde; le monde qui se r�jouit du d�part de J�sus n�a pas besoin de consolation.
Le Fils de Dieu, seconde personne de la trinit�, a accompli dans ce monde toute l��uvre que le P�re lui avait donn�e � faire. Le monde l�a rejet�; mais quelques-uns l�ont re�u. C�est donc pour ceux-l� seulement, que viendra l�Esprit Saint, troisi�me personne de la trinit�, non pas proprement pour remplacer le Seigneur, mais afin de faire valoir tout ce qu�il est pour les siens et tous les r�sultats de son �uvre, de telle sorte que les disciples le connurent mieux depuis son d�part que lorsqu�il �tait avec eux ici-bas. Quel encouragement pour eux et pour les croyants de tous les temps! Depuis sa venue jusqu�� maintenant, le Saint Esprit est ici-bas. Aujourd�hui, nous sommes arriv�s � la fin du temps de l�absence du Seigneur; mais, malgr� tout le d�sordre qui r�gne dans la chr�tient�, le Saint Esprit, le Consolateur, s�acquitte fid�lement de son service en faveur de tous ceux qui s�attendent � lui. Il demeure avec les croyants; ils le connaissent. Le monde ne le conna�t pas et ne croit pas m�me � son existence. Il habite dans le croyant, sceau par lequel Dieu le reconna�t comme son enfant, onction qui le rend capable de conna�tre les choses de Dieu. Il est aussi les arrhes de l�h�ritage, et plus encore. Nous ne pouvons �num�rer ici tout ce qu�il est et tout ce qu�il accomplit, mais nous en verrons quelque chose encore dans les chapitres suivants.
J�sus ajoute: �Je ne vous laisserai pas orphelins; je viens � vous� (v. 18). Les disciples ne seront pas comme des enfants abandonn�s, priv�s de soins paternels. Par l�action de l�Esprit, le Seigneur viendra � eux. Quant au monde, tout allait prendre fin: �Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus; mais vous, vous me verrez; parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez� (v. 19). Les croyants voient le Seigneur d�une mani�re plus avantageuse que lorsqu�il �tait corporellement ici-bas. Individuellement, et r�unis en son nom, nous jouissons de sa pr�sence et pouvons dire comme les disciples le soir de sa r�surrection: �Nous avons vu le Seigneur�. Non seulement nous avons ce privil�ge, mais notre vie est li�e � la sienne pour le temps et l��ternit�. Nous vivons de sa vie, ici-bas, et nous vivrons de cette vie dans la gloire lorsque nous lui serons rendus semblables; telle est la port�e de cette expression: �Vous vivrez�. Il y a plus encore: �En ce jour-l�, dit le Seigneur, �vous conna�trez que moi je suis en mon P�re, et vous en moi, et moi en vous� (v. 20). Ils conna�traient que, comme J�sus �tait dans le P�re ici-bas (v. 10), il le serait dans la gloire. En outre, chose qui ne pouvait avoir lieu pendant que J�sus �tait au milieu d�eux: ils seraient en lui, dans la gloire, et lui en eux ici-bas, pour �tre la manifestation de J�sus dans toute leur vie devant le monde. �Vous en moi�, devant le P�re, et �moi en vous� devant le monde. Ils r�aliseraient cela par la puissance du Saint Esprit. Il s�agit de la position individuelle du croyant, position merveilleuse que le monde ne peut comprendre, et dont nous r�alisons peu la beaut� et la valeur. Si nous en jouissions davantage, nous manifesterions plus fid�lement que Christ est en nous; il serait vu du monde. Les disciples, � Antioche, le r�alisaient, puisque c�est l� que, pour la premi�re fois, ils furent appel�s du nom de Christ: chr�tiens (Actes 11:26). Puisse notre marche �tre digne du nom que nous portons! Le nom exprime le caract�re de l�individu.
Aimer c�est ob�ir
(v. 21-24) � Au verset 15, les disciples devaient montrer leur amour pour le Seigneur en gardant ses commandements, et le Seigneur prierait donc le P�re de leur envoyer un autre consolateur. Aux versets 21-23, le Seigneur pr�sente d�autres cons�quences de l�amour pour lui: �Celui qui a mes commandements et qui les garde, c�est celui-l� qui m�aime; et celui qui m�aime, sera aim� de mon P�re; et moi je l�aimerai, et je me manifesterai � lui�. On ne peut manifester son amour pour le Seigneur qu�en ob�issant � ses commandements. Pourquoi employer de belles expressions pour t�moigner de son amour pour lui, si l�on marche contrairement � ses pens�es, en se laissant diriger par sa propre volont�? Que penserait-on d�un enfant qui d�sob�irait toujours � ses parents, tout en disant qu�il les aime beaucoup? Les commandements du Seigneur sont exprim�s par sa vie enti�re, par tout ce qu�il a dit et fait. Il sert de mod�le � ceux qui, par la foi, le poss�dent comme leur vie. Pour eux, toute sa vie, ses actes, ses paroles, font autorit�. Il ne viendrait pas � l�id�e de prendre la loi de Mo�se pour diriger celui qui conna�t Christ comme sa vie et son mod�le. Cette loi servait � l�homme pour obtenir la vie, s�il le pouvait; elle �tait sainte, juste et bonne (Rom. 7:12); personne n�a pu l�accomplir. C�est pourquoi Dieu donne au croyant la vie qui est dans son Fils, qui a eu sa manifestation parfaite en lui, homme sur cette terre. Donc, ce que J�sus a �t� ici-bas remplace les commandements de la loi, les d�passe et fait autorit� pour le chr�tien.
L�amour pour le Seigneur est le mobile d�action du croyant. Il est aliment� par la connaissance de sa personne, de sa marche, de son d�vouement jusqu�� la mort, de ses souffrances. S�il ne s�occupe pas du Seigneur, s�il ne vit pas de lui, il ne peut marcher sur ses traces. En jouissant de l�amour du Seigneur, on gardera ses commandements, et le m�me ap�tre dit qu�ils ne sont pas p�nibles (1 Jean 5:3). Le P�re, pour qui son Fils a un prix infini, aimera celui des siens qui manifestera son amour pour lui en gardant ses commandements. Ici, ce n�est pas l�amour de Dieu pour le p�cheur, mais l�amour sp�cial du P�re pour un de ses enfants qui aime son Fils. Puis le Fils, sensible � l�amour que lui t�moigne un des siens, l�aimera aussi d�un amour particulier, et se manifestera � lui, lui fera conna�tre intimement les gloires de sa personne, avantage merveilleux pour les disciples afflig�s par son d�part. Ils connaissent d�sormais le moyen par lequel leur Seigneur se manifestera � eux. Puissions-nous tous r�aliser une part si b�nie! Pour le moment, les disciples ne comprirent pas le sens des paroles du Seigneur. Jude, non pas Judas, qui pensait encore � une manifestation publique et glorieuse de J�sus comme roi, lui dit: �Seigneur, comment se fait-il que tu vas te manifester � nous, et non pas au monde? � (v. 22). Il ne comprenait pas qu�il s�agissait d�une manifestation spirituelle de sa personne � l��me du disciple ob�issant. La grande b�n�diction du croyant consiste � conna�tre toujours mieux la personne du Seigneur; cette connaissance ne peut se r�aliser que dans une vie d�ob�issance. Dans sa r�ponse � Jude, le Seigneur n�explique pas de quel genre de manifestation il s�agit; le Saint Esprit le ferait dans la suite; mais il mentionne une b�n�diction encore plus intime pour celui qui, non seulement, gardera ses commandements, mais sa parole: �J�sus r�pondit: Si quelqu�un m�aime, il gardera ma parole, et mon P�re l�aimera; et nous viendrons � lui, et nous ferons notre demeure chez lui. Celui qui ne m�aime pas ne garde pas mes paroles. Et la parole que vous entendez n�est pas la mienne, mais celle du P�re qui m�a envoy� (v. 23, 24). La parole du Seigneur a quelque chose de plus intime que ses commandements; elle n�est saisie que dans sa proximit�, par celui auquel le Seigneur se manifeste. Elle le dirigera dans sa marche alors qu�un autre ne verrait en elle aucune direction. En cons�quence celui qui la garde jouira, dans une plus grande mesure, de l�amour et de la communion du P�re et du Fils. Le c�ur en sera rempli et dans cette demeure il n�y aura place pour nul autre. �tat bienheureux et enviable! C�est le ciel sur la terre, car, en attendant d��tre dans les demeures de la maison du P�re, le croyant peut �tre la demeure du P�re et du Fils.
J�sus rappelle encore aux disciples l�origine de tout ce qu�ils ont entendu de lui; c�est le P�re qui a parl� en lui. La parole du Fils est celle du P�re qui l�a envoy�.
Autres avantages du d�part de J�sus
(v. 25-31) � Le Seigneur ne pouvait pas enseigner plus longtemps ses disciples. Le Saint Esprit viendrait et leur dirait ce qu�ils n��taient pas capables de comprendre alors. �Je vous ai dit ces choses demeurant avec vous; mais le Consolateur, l�Esprit Saint, que le P�re enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites� (v. 25, 26). Le Saint Esprit fera valoir toutes ces paroles de J�sus, si incompr�hensibles aux disciples lorsqu�ils les entendaient. Elles deviendront lumineuses � leurs yeux, alors voil�s. On voit cela tout particuli�rement dans les �p�tres de Pierre, empreintes de ce qu�il a entendu et vu du Seigneur. Si l�on compare la mani�re dont il parle de la transfiguration, dans sa deuxi�me �p�tre (chap. 1:16-18), avec ce qu�il dit en Luc 9:33, on voit quelle lumi�re le Saint Esprit avait apport�e dans son �me sur ce merveilleux sujet. C�est aussi le Saint Esprit qui a inspir� aux auteurs des quatre �vangiles ce qu�ils ont �crit et la mani�re dont chacun devait rapporter les faits dont ils furent t�moins. Ils n�ont pas �t� laiss�s � leurs souvenirs pour le faire, comme on l�entend dire souvent. Le Saint Esprit les inspirait et leur rappelait les choses que J�sus avait dites et faites.
Dans notre passage c�est au nom du Fils que le P�re envoie l�Esprit. On voit encore l�unit� qui existe entre le P�re et le Fils dans l�envoi du Saint Esprit. Au verset 16, le Fils prie le P�re pour qu�il envoie le Saint Esprit. Le P�re r�pond au Fils en l�envoyant en son non. Au chapitre 15:26, c�est le Fils qui l�envoie d�aupr�s du P�re, car il l�a re�u comme homme glorifi�, pour en faire part � ceux qu�il a rachet�s (voir Actes 2:33, et Ps. 68:19). Cela fait comprendre l�importance de l�envoi du Saint Esprit et le privil�ge que le chr�tien poss�de, puisqu�il est toujours sur la terre, actif envers quiconque se soumet � la parole par laquelle il agit malgr� la ruine actuelle de l��glise professante.
�Je vous laisse la paix�, dit encore le Seigneur, �je vous donne ma paix; je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne. Que votre c�ur ne soit pas troubl�, ni craintif� (v. 27). Encore un autre avantage dont les disciples n�avaient pas joui pendant que J�sus �tait avec eux: Paix parfaite quant � leur culpabilit�, toute la question des p�ch�s �tant r�gl�e � la croix pour ceux qui croient. La seconde paix est celle dans laquelle le Seigneur lui-m�me a toujours v�cu, sa paix; en jouissant de la premi�re, ils �taient rendus capables de jouir de celle qui avait appartenu � J�sus seul avec son Dieu; rien n�avait pu la troubler, ni l�opposition de Satan et du monde, aucune souffrance ni aucune circonstance quelconque; aucun nuage ne s��tait interpos� entre lui et Dieu dans sa carri�re d�homme parfait. Cette paix, d�sormais la part des disciples et de tous les croyants, a �t� laiss�e par le Seigneur � la disposition de chacun. Les disciples pouvaient en effet n��tre ni troubl�s, ni craintifs s�ils r�alisaient ces deux genres de paix. J�sus ne donne pas comme le monde qui, s�il donne quelque chose, ne le poss�de plus. En leur donnant sa paix, J�sus la gardait toujours, et tous peuvent en jouir. La jouissance commune des choses que Dieu donne ne fait qu�en augmenter la valeur, au lieu d�amoindrir la part de chacun, tandis que, plus on est nombreux pour partager les biens de la terre, moins on en poss�de.
J�sus leur dit encore une chose propre � bannir de leur c�ur la crainte et le trouble: �Vous avez entendu que moi je vous ai dit: Je m�en vais, et je viens � vous. Si vous m�aviez aim�, vous vous seriez r�jouis de ce que je m�en vais au P�re, car mon P�re est plus grand que moi� (v. 28). Les disciples, encourag�s par la pens�e qu�ils reverraient J�sus, auraient d� se r�jouir en sachant qu�il allait entrer dans la gloire qu�il avait quitt�e pour venir dans ce monde o� il n�avait pas trouv� un lieu pour reposer sa t�te. Ils devaient l�aimer assez pour jouir de son bonheur; il s�en allait au P�re; il exprimait en cela une joie que les disciples savaient peu appr�cier, puisqu�ils avaient si peu connu le P�re r�v�l� par J�sus. Il avait dit aux siens tout ce qui pouvait les assurer que son d�part ne leur �tait pas d�savantageux. S�ils avaient moins pens� � eux-m�mes et davantage au Seigneur, en l�aimant comme ils auraient d�, ils auraient trouv� une vraie consolation dans le fait qu�il allait � son P�re. Nous pouvons aussi r�aliser une consolation semblable lorsqu�un de nos bien-aim�s nous quitte pour aller aupr�s du Seigneur. Tout en �prouvant la douleur de la s�paration, on ressent une vraie consolation en sachant quel est son bonheur: pr�sent avec le Seigneur � l�abri de toute souffrance.
�Et maintenant je vous l�ai dit avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arriv�, vous croyiez� (v. 29). J�sus avait ainsi parl� de tout ce que les disciples avaient besoin de savoir, afin qu�ils crussent en voyant se passer les choses telles qu�il les leur avait dites, car ils rencontreraient beaucoup de choses p�nibles sur leur chemin, mais leur foi dans les paroles du Seigneur les soutiendrait pour leur aider � surmonter toutes difficult�s.
J�sus leur dit encore: �Je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le chef du monde vient, et il n�a rien en moi; mais afin que le monde connaisse que j�aime le P�re; et selon que le P�re m�a command�, ainsi je fais. Levez-vous, partons d�ici!� (v. 30, 31). Le Seigneur et ses disciples se trouvaient encore � l�endroit o� Judas les avait laiss�s. L�heure de la croix s�approchait; encore quelques entretiens sur le chemin qui conduisait en Geths�man�, qui se termin�rent par la sublime pri�re du chapitre 17 et le service du Seigneur au milieu des siens serait achev�; c�est pourquoi il dit: �Je ne parlerai plus beaucoup avec vous�. Il laisse pour ainsi dire la place � Satan qui va appara�tre � la t�te du monde, dont il est appel� le chef, pour tenter de remporter sur le Seigneur une victoire d�finitive. Jusque-l� les hommes, sous l�influence de l�Adversaire, avaient toujours r�sist� aux moyens par lesquels Dieu s��tait occup� d�eux depuis l�entr�e du p�ch� dans le monde. D�autre part, sachant que la semence de la femme devait lui briser la t�te, c�est-�-dire lui �ter son pouvoir, Satan a maintes fois cherch� � en emp�cher l�introduction dans le monde. Son dernier effort dans ce but fut le massacre des petits enfants de Bethlehem; il croyait atteindre J�sus. Il �choua, mais il n�a pas d�sarm� pour cela; il devait combattre jusqu�� sa ruine.
Par sa vie parfaite, toute amour et lumi�re, J�sus s�est attir� la haine de toutes les classes de la soci�t�, sous l�influence diabolique de celui auquel il donne le titre de �chef du monde�, et au terme de son minist�re, les chefs religieux, le peuple, H�rode, Ponce Pilate, les soldats romains, tous se rassembl�rent sous la conduite de Satan pour �ter de la terre l�homme parfait, le Fils de Dieu. Mais ils ne se sont r�unis que pour assister � la d�faite compl�te de leur chef, pour la raison qu�en donne le Seigneur au verset 30: �Le chef du monde vient, et il n�a rien en moi�. Homme parfait, descendu du ciel pour accomplir la volont� de Dieu, il a march� au milieu de la souillure de ce monde, sans jamais en �tre atteint; il a subi tous les assauts de l�ennemi et la haine des hommes; il est arriv� au terme de sa course dans ses perfections absolues, aussi propre pour rentrer dans la gloire que lorsqu�il la quitta, sans avoir besoin de passer par la mort. Mais il veut y passer par amour pour son P�re, et non par n�cessit� personnelle. La mort est la cons�quence du p�ch�, et il n�y a point de p�ch� en lui; s�il y passe, c�est � la place des coupables dont il veut porter le ch�timent et il en sortira vainqueur, apr�s en avoir subi toute l�horreur, parce qu��tant sans p�ch�, elle n�a aucun pouvoir sur sa sainte personne. C�est ainsi que �par sa mort, il rendit impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c�est-�-dire le Diable; et qu�il d�livra tous ceux qui, par la crainte de la mort, �taient, pendant toute leur vie, assujettis � la servitude� (H�b. 2:14, 15).
Le monde devait conna�tre (v. 31) que c�est par amour pour son P�re que J�sus passerait par la mort ignominieuse de la croix, et non comme un malfaiteur, ou comme les hommes qui meurent parce qu�ils ont p�ch�. Il y va par ob�issance; �selon que le P�re m�a command�, pour rendre possible l�accomplissement des conseils de Dieu. N�a-t-il pas dit: �� cause de ceci le P�re m�aime, c�est que moi je laisse ma vie, afin que je la reprenne� (chap. 10:17)?
Ce bien-aim� Sauveur n�avait plus rien � faire l�. Tout �tait accompli jusqu�� la mort. Il peut dire: �Partons d�ici�. Il effectuait ce qui est dit de lui sous la figure du serviteur h�breu: �J�aime mon ma�tre, ma femme et mes enfants, je ne veux pas sortir libre� (Exode 21:5). Lorsque son �me �tait troubl�e en pr�sence de l�heure de la mort, il dit � son P�re: �C�est pour cela que je suis venu � cette heure. P�re, glorifie ton nom� (chap. 12:27).