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Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur John 4". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/john-4.html.
bibliography-text="Commentaire sur John 4". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/
versets 1-54
Sur le chemin de Samarie
(v. 1-9). � Avec ce chapitre commence proprement le minist�re public du Seigneur. Les trois premiers chapitres ont pr�sent� le tableau symbolique dont nous avons parl�.
J�sus quitte la Jud�e et retourne en Galil�e o� il se trouvait d�j� lors des noces de Cana. Le minist�re de Jean arrive � son terme, comme nous l�avons vu au chapitre pr�c�dent, J�sus va exercer le sien au milieu des m�pris�s de la Galil�e, comme il le fait en Matthieu 4:12, mais avec une diff�rence qui tient au caract�re de notre �vangile: au lieu de ne s�occuper que d�Isra�l, comme en Matthieu, il s�adresse � chacun, puisqu�il se consid�re comme rejet� par son peuple (Chap. 1:11).
Pour aller de Jud�e en Galil�e, il devait traverser la Samarie. Il le fallait, est-il dit au verset 4, non seulement parce qu�il �tait impossible de passer ailleurs, � moins de faire un grand d�tour, mais parce que c��tait le chemin que l�amour de Dieu frayait au Seigneur pour arriver � de pauvres p�cheurs perdus, sans aucun droit aux privil�ges d�Isra�l qui ne leur appartenaient pas, mais objets de la gr�ce. Le Seigneur parle d�eux au chapitre 1:12: �Mais � tous ceux qui l�ont re�u, il leur a donn� le droit d��tre enfants de Dieu, savoir � ceux qui croient en son nom�. Il n�est plus question seulement des brebis perdues de la maison d�Isra�l, mais de tout p�cheur qui re�oit J�sus en croyant en son nom. C�est la gr�ce dans toute sa beaut�, telle que cet �vangile la pr�sente, s��panchant comme un large fleuve dans le monde entier, � la port�e de tous les hommes et pour tous. Ce fleuve de vie r�pand encore ses eaux vivifiantes auxquelles chacun est invit� � boire, invitation pressante, r�p�t�e par l�auteur de notre �vangile avant de cl�turer le canon des �critures: �Que celui qui a soif vienne; que celui qui veut prenne gratuitement de l�eau de la vie� (Apoc. 22:17). Cet appel s�adresse � chacun, avant que le cours de ce fleuve ne s�arr�te, ce qui aura lieu apr�s la venue du Seigneur.
La route que J�sus suivait l�amena aux abords de la ville de Sichar, ou Sichem, situ�e dans la tribu d��phra�m, pr�s du mont Garizim et de la terre que Jacob donna � Joseph (voir Gen�se 33:19 et 48:22). L� se trouvait un puits, appel� ici �une fontaine de Jacob�, v�ritable fontaine de l�eau de la vie dans la personne de J�sus.
C��tait la sixi�me heure -midi selon notre mani�re de compter le temps. �J�sus, �tant lass� du chemin, se tenait l�, assis sur la fontaine�. Il se trouvait seul, ses disciples �tant all�s � la ville acheter des vivres. Une Samaritaine vint puiser de l�eau. �J�sus lui dit: Donne-moi � boire� (v. 7). La femme s��tonna de ce que J�sus, qu�elle reconnaissait pour un Juif, lui demand�t � boire, car les Juifs n�entretenaient aucune relation avec les Samaritains1. La femme ne se doutait pas que J�sus f�t l� non sur le pied de relations humaines, mais pour la mettre en relation avec Dieu le P�re.
1 Les Samaritains descendaient des peuples que Salman�ser, roi d�Assyrie, avait amen�s � Samarie � la place des Isra�lites transport�s en Assyrie (2 Rois 17:24). Ces peuples pratiquaient l� les abominations de leur paganisme et l��ternel avait d�cha�n� contre eux des lions. Comprenant que c��tait un jugement de Dieu le roi leur envoya des sacrificateurs, d�entre ceux qu�il avait transport�s, pour leur apprendre � servir le Dieu du pays. Mais tout en craignant l��ternel, ils continu�rent de servir leurs dieux, ce qui constitua un culte m�lang� (2 Rois 17:25-41). On les voit en Esdras 4:1-5, offrir aux Juifs, revenus de la captivit�, de reconstruire le temple de J�rusalem avec eux. Ils furent tr�s irrit�s de ce qu�Esdras refusa leur concours. On pense que ce refus engendra la haine violente qui r�gnait entre eux et les Juifs. Voyant que ceux-ci ne leur accordaient aucun droit au temple de J�rusalem, ils en construisirent un, plus tard, sur le mont Garizim auquel la Samaritaine fait allusion au v. 20. Ils choisirent probablement cette montagne parce que c�est sur elle que la b�n�diction devait �tre prononc�e sur le peuple, en opposition avec la montagne d�Ebal (voir Deut�ronome 11:29 et 27:11-13). Au temps du Seigneur le temple n�existait plus; la Samaritaine dit: �Nos p�res ont ador� sur cette montagne...�. Ils avaient abandonn� leur idol�trie et pr�tendaient avoir droit aux promesses. Ils attendaient le Messie, mais ne gardaient des �critures que le Pentateuque. Leur origine, leurs pr�tentions � participer aux b�n�dictions que le Messie apporterait, exasp�raient les Juifs qui leur vouaient une haine plus grande qu�aux autres peuples.
La fontaine d�eau vive
(v. 10-18). � J�sus r�pondit � la Samaritaine: �Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est celui qui te dit: Donne-moi � boire, toi, tu lui eusses demand�, et il t�e�t donn� de l�eau vive� (v. 10). Quels tr�sors dans la r�ponse de J�sus � cette femme! C�est un r�sum� de la gr�ce parfaite et de la mani�re dont elle est venue � l�homme. J�sus l��nonce en deux parties dont chacune est merveilleuse, insondable, comme tout ce qui est divin. Elles forment le sujet pr�sent et �ternel d�adoration et de louanges. C�est premi�rement: �le don de Dieu�. Ce terme indique le changement survenu dans la mani�re dont Dieu agit envers les hommes. Jusqu�alors, Dieu avait r�clam� de l�homme p�cheur une vie qui r�pond�t � ses exigences, formul�es par la loi. Personne ne put offrir � Dieu ce qu�il demandait. Puis cette loi ne s�adressait qu�aux Juifs qui, en la violant, se sont plac�s sur le m�me pied que tout homme devant Dieu, tandis que J�sus avait � faire � une p�cheresse samaritaine. Ainsi les Juifs, comme les Samaritains et tout homme, p�cheurs perdus, sans ressources quant � eux-m�mes, demeuraient infailliblement sous la condamnation �ternelle, si Dieu continuait � exiger qu�ils le satisfassent. Alors Dieu, qui est amour et lumi�re, intervient en faveur d�une race perdue et coupable, se fait conna�tre comme le Dieu qui donne et non plus qui demande. Il donne le Saint Esprit, la gr�ce, la vie; il ne tient compte de ce qu�est le p�cheur que pour lui donner, le sauver, le rendre parfaitement heureux, d�s maintenant et pour l��ternit�. Il l�introduit, par la puissance de l�Esprit, dans la jouissance de tout ce qui provient de son amour: paix, bonheur, joie, esp�rance glorieuse.
Mais, pour apporter ces b�n�dictions cach�es, de toute �ternit�, dans le c�ur de Dieu, il fallait un moyen que le Seigneur indique dans la seconde partie de sa r�ponse � la femme: �Qui est celui qui te dit: Donne-moi � boire�. C��tait lui-m�me, un homme lass� par la marche, sous l�ardeur du soleil, assis sur le bord d�un puits, ayant soif, attendant des vivres que ses disciples �taient all�s acheter. Cet homme �tait �Dieu manifest� en chair�, le cr�ateur de la terre sur laquelle il �tait descendu; du soleil aux rayons br�lants duquel il �tait expos�; de l�eau qu�il demandait � la femme; de cette femme m�me... celui devant lequel tout homme doit compara�tre un jour, le juge des vivants et des morts, venu dans l�humilit� la plus profonde pour �tre accessible � tous, expression de l�amour divin. Cet amour, refoul� par les Juifs, venait se d�verser librement dans le c�ur d�une pauvre p�cheresse, trouv�e � cette heure du jour, parce qu�elle �vitait le contact des gens de sa connaissance � cause de sa conduite; en effet, dans les pays m�ridionaux, on vient chercher l�eau � la fra�cheur et non � midi. Mais Dieu se servit de la honte qu�elle �prouvait pour la mettre en contact avec lui-m�me, r�v�l� en Christ comme le Dieu qui donne. Elle �tait loin de savoir en pr�sence de qui elle se trouvait. Il fallait l��uvre patiente de J�sus pour faire p�n�trer la lumi�re et l�amour dans ce c�ur t�n�breux, incapable de comprendre autre chose que ce qui se rapportait � sa vie mat�rielle. Elle ne pensait qu�� l�eau qu�elle venait chercher, et dit � J�sus: �Seigneur, tu n�as rien pour puiser, et le puits est profond; d�o� as-tu donc cette eau vive? � (v. 11).
Elle se rend d�j� compte que, pour faire une offre semblable, il faut �tre un personnage distingu�. Aussi elle ajoute: �Es-tu plus grand que notre p�re Jacob qui nous a donn� le puits; et lui-m�me en a bu, et ses fils, et son b�tail? � (v. 12). Elle ignore qui lui parle et de quoi il lui parle.
J�sus continue la conversation pour attirer � lui ce c�ur auquel il apportait le vrai bonheur, en lui faisant comprendre qu�il ne lui offrait pas une eau semblable � celle du puits. Celle-ci repr�sente les choses du monde dont l�homme a soif, mais qui ne d�salt�rent pas; au lieu de satisfaire ses besoins, elles augmentent ses d�sirs, qu�il s�agisse de l�argent, de la gloire, des plaisirs, et h�las! des passions sous quelque forme que ce soit. C�est pourquoi J�sus dit: �Quiconque boit de cette eau-ci aura de nouveau soif; mais celui qui boira de l�eau que je lui donnerai, moi, n�aura plus soif � jamais; mais l�eau que je lui donnerai, sera en lui une fontaine d�eau jaillissant en vie �ternelle� (v. 13, 14). Merveilleuse diff�rence entre l�eau que le Seigneur donne et celle que le c�ur naturel recherche dans ce monde! Celui qui boit de l�eau vive n�a plus soif, c�est-�-dire n�a plus besoin de chercher ses jouissances dans les choses du monde; il les trouve dans les choses c�lestes, dans la connaissance du P�re r�v�l� dans le Fils; cette eau non seulement d�salt�re, mais elle devient une fontaine jaillissant en vie �ternelle, au lieu d�un c�ur alt�r� et jamais assouvi!
Sous l�humilit� profonde dans laquelle J�sus se pr�sente � cette femme, nous voyons appara�tre sa divinit�. Il lui avait dit: �Si tu connaissais le don de Dieu� et maintenant il lui dit: �l�eau que je lui donnerai�; il peut lui donner, car il est Dieu tout en �tant le plus abaiss� des hommes. La femme comprend que J�sus ne lui offre pas de l�eau du puits; elle lui dit: �Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n�aie pas soif et que je ne vienne pas ici pour puiser� (v. 15). Elle veut simplement s��viter de la peine; elle ne peut comprendre de quelle eau il s�agit: �car l�homme animal ne re�oit pas les choses de Dieu�.
Jusqu�ici le Seigneur a cherch� � gagner sa confiance; elle a trouv� en lui de la bienveillance, de la bont�; il ne la traite pas comme un Juif l�aurait fait. Son c�ur est attir� par une puissance qu�elle ignore, celle de la gr�ce, r�pandue sur les l�vres de l�homme divin (Psaumes 45:3). �La gr�ce et la v�rit� vinrent par J�sus Christ�. La gr�ce commence par ouvrir le chemin � la v�rit� qui met au jour le triste �tat de l�homme. Sans elle, il fuirait la pr�sence de Dieu.
J�sus ne parle plus � la femme de l�eau qu�il lui offre; il va faire le n�cessaire pour qu�elle puisse la recevoir. Tout est son �uvre; c�est ce qui caract�rise l�activit� du Seigneur dans cet �vangile, l�homme �tant consid�r� dans l�absolue incapacit� de son �tat naturel. J�sus va placer cette femme en pr�sence de la lumi�re divine; il l�y am�nera par la conscience, facult� de distinguer le bien et le mal1, que l�homme obtint par le p�ch�. Pour que la conscience soit utile, elle doit �tre �clair�e par la Parole de Dieu; sans cela, elle peut s�endurcir au point de ne produire aucun effet. Sous l�action de la lumi�re divine, le p�cheur voit sa culpabilit�, sa perdition, et il peut accepter la gr�ce. Pour produire cet effet chez la femme, J�sus lui dit: �Va, appelle ton mari, et viens ici. La femme r�pondit et dit: Je n�ai pas de mari. J�sus lui dit: Tu as bien dit: Je n�ai pas de mari; car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n�est pas ton mari; en cela tu as dit vrai� (v. 16-18). Par sa r�ponse, J�sus place la femme dans la pleine lumi�re de Dieu. Elle se trouve devant celui aux yeux duquel �toutes choses sont nues et d�couvertes� (H�b. 4:13). Aussi r�pond-elle: �Seigneur, je vois que tu es un proph�te� (v. 19). Elle comprend qu�il lui parle d�autorit� divine, comme les proph�tes. Mais ceux-ci parlaient de la part de Dieu, tandis que J�sus �tait Dieu. La Parole fait ressortir cette diff�rence dans les premiers versets de l��p�tre aux H�breux: �Dieu ayant autrefois... parl� aux p�res par les proph�tes, � la fin de ces jours-l�, nous a parl� dans le Fils�, c�est-�-dire, non par lui, mais Dieu �tait en Lui. La parole de J�sus atteignait la conscience de la Samaritaine et l��uvre de Dieu s�accomplissait en elle comme on le voit aux versets 28, 29, lorsqu�elle va dire aux hommes de la ville: �Venez, voyez un homme qui m�a dit tout ce que j�ai fait�. J�sus ne lui avait �videmment pas r�v�l� tous ses actes, mais elle avait senti qu�il les connaissait tous et, dans cette lumi�re, avait compris son enti�re culpabilit�. Il ne faut pas beaucoup de temps pour cela. En quelques mots, le brigand sur la croix se condamna enti�rement. Sur le chemin de Damas, Saul de Tarse, un homme sans reproche quant � la loi, se vit, en un instant, le plus grand des p�cheurs et fut sauv�. Mais, par la gr�ce de Dieu, c�est dans cette lumi�re que l�on obtient le pardon de tout ce qu�elle d�couvre.
1 Satan dit � �ve: �Vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal�. Dans l��tat o� Dieu avait plac� l�homme il n�y avait ni bien ni mal � conna�tre. L�innocence est l��tat dans lequel on n�a pas conscience du bien et du mal.
Le lieu o� il faut adorer
(v. 19-30). � Comprenant qu�elle se trouve en pr�sence de quelqu�un qui lui parle de la part de Dieu, la femme cherche � se renseigner quant au lieu o� l�on doit adorer. �Nos p�res ont ador� sur cette montagne-ci, dit-elle en d�signant le mont Garizim, �et vous, vous dites qu�� J�rusalem est le lieu o� il faut adorer� (v. 20). Malgr� sa triste vie, elle �prouve des besoins religieux; elle veut en savoir davantage. Gr�ce � Dieu, elle avait devant elle celui qu�elle d�sirait adorer, r�v�lation de Dieu comme P�re, qui, par lui, cherchait des adorateurs. J�sus lui r�pondit: �Femme, crois-moi: l�heure vient que vous n�adorerez le P�re, ni sur cette montagne, ni � J�rusalem. Vous, vous adorez, vous ne savez quoi; nous, nous savons ce que nous adorons; car le salut vient des Juifs. Mais l�heure vient, et elle est maintenant, que les vrais adorateurs adoreront le P�re en esprit et en v�rit�; car aussi le P�re en cherche de tels qui l�adorent. Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l�adorent, l�adorent en esprit et en v�rit� (v. 21-23). La question de la Samaritaine fournit � J�sus l�occasion de r�v�ler la v�rit� � l��gard du culte que Dieu d�sirait. Il n��tait pas descendu du ciel pour ramener le peuple �gar� au culte de l��ternel, comme les proph�tes avaient cherch� � le faire; J�rusalem et le temple, qui appartenaient au syst�me l�gal, sont mis de c�t� comme lieu d�adoration. Dieu, le P�re, se faisait conna�tre � tous indistinctement.
Les Samaritains, avec leur religion de tradition, ne savaient pas ce qu�ils adoraient; ce n��tait ni Dieu, ni proprement des idoles. Les Juifs, au contraire, le savaient; ils adoraient le vrai Dieu en contraste avec les idoles du paganisme. Mais ni les uns ni les autres ne connaissaient Dieu comme P�re. Dieu est esprit; c�est sa nature, il n�a aucune forme. Il est recommand� aux Juifs de ne se faire aucune image qui le repr�sent�t (Deut. 4:12, 15, 16, 23). Dans le temple, Dieu restait cach� derri�re le voile, et l�homme ne pouvait s�approcher de lui; mais en son Fils, Dieu est r�v�l� comme P�re, et comme tel il veut �tre connu et ador�; en esprit, selon sa nature, et en v�rit�, tel qu�il a �t� r�v�l� dans son Fils, l�expression de tout ce qu�est Dieu: amour et lumi�re. Cela exclut toutes les formes ext�rieures d�un culte quelconque. Pour adorer, il faut �tre en relation de vie avec Dieu comme P�re. Comment peut-on y arriver? Le P�re cherche de vrais adorateurs; le besoin de son c�ur le fait agir. Il veut �tre connu dans son amour infini; par cette connaissance, il forme les adorateurs. C�est dans la personne de son Fils qu�il les cherche et les rend capables d�adorer d�une mani�re qui r�ponde � sa nature et dans la jouissance d�une relation �tablie avec lui selon toute la v�rit� de ce qu�il est. Il fallait pour cela que la Samaritaine re��t J�sus; qu�elle b�t l�eau vive qu�il lui offrait, qu�elle cr�t � ce qu�il disait. �Crois-moi�, lui dit-il, �l�heure vient que vous n�adorerez le P�re, ni sur cette montagne, ni � J�rusalem�. Quelle r�v�lation pr�cieuse pour cette pauvre femme! Il ne l�exclut pas de ce culte, ni aucun Samaritain, comme on les privait du culte juif � J�rusalem; il lui dit: �Vous adorerez le P�re�. D�s le moment que �l�heure� de la gr�ce est introduite, chacun peut participer � ce privil�ge, sauf ceux qui se le refusent � eux-m�mes en ne croyant pas.
La Samaritaine ne comprend pas ce que J�sus lui disait. Cependant, dispos�e � croire aux enseignements du Messie, elle dit: �Je sais que le Messie, qui est appel� le Christ, vient; quand celui-l� sera venu, il nous fera conna�tre toutes choses� (v. 25). Aussi J�sus peut lui dire: �Je le suis, moi qui te parle�. Il ne lui en fallait pas davantage. Son c�ur est inond� de lumi�re. Quel pr�cieux moment pour le Sauveur! Repouss� � J�rusalem par les Juifs, il peut faire couler dans ce c�ur dess�ch� les eaux vivifiantes de la gr�ce. Il trouve en cette femme, qu�il a rendue consciente de son �tat de p�ch�, et qui se laisse gagner � lui par ses paroles, une �me � laquelle il peut r�v�ler qu�il est le Christ, alors qu�il doit d�fendre � ses disciples de le dire aux Juifs �� cause de leur incr�dulit� (voir Marc 8:29, 30). �Quiconque croit que J�sus est le Christ est n� de Dieu� (1 Jean 5:1).
Par la foi, la femme, comme tout � l�heure les Samaritains, recevait de J�sus plus que la connaissance du Messie, avec lequel, du reste, ils n�avaient rien � faire comme Samaritains; il leur donnait l�eau de la fontaine jaillissant en vie �ternelle; ils devenaient adorateurs du P�re.
Les disciples arrivent et s��tonnent de trouver leur Ma�tre parlant avec une femme. �Toutefois, nul ne dit: Que lui demandes-tu? ou, de quoi parles-tu avec elle? � (v. 27). Ils ne peuvent entrer dans l��uvre que le Seigneur accomplissait; les pens�es de gr�ce du P�re, r�v�l� dans le Fils � l�intention de tous, leur restaient inconnues. Ils n�avaient, � l��gard de J�sus, que les pens�es des Juifs qui excluaient tout autre qu�eux-m�mes des avantages de sa venue.
La femme laissa sa cruche et s�en alla � la ville dire aux hommes: �Venez, voyez un homme qui m�a dit tout ce que j�ai fait; celui-ci n�est-il point le Christ? � (v. 28, 29). Nous avons l� une preuve de l��uvre de Dieu dans la Samaritaine. Tout � l�heure, elle �vitait de rencontrer ses semblables � cause de sa mauvaise conduite; maintenant elle va leur dire qu�elle a trouv� un homme qui lui a r�v�l� tous ses actes. Elle s��tait trouv�e dans la lumi�re de Dieu, o� elle avait vu bien plus de p�ch�s que les hommes de Sichar n�en connaissaient sur son compte, car ce que nos semblables savent de nos fautes ne saurait se comparer avec ce que Dieu nous fait voir dans sa propre lumi�re. Si la Samaritaine pouvait parler de tout ce qu�elle avait fait, c�est parce que, dans la lumi�re, elle vit la gr�ce qui lui avait pardonn�. Durant le temps de la gr�ce, la lumi�re et l�amour, la gr�ce et la v�rit�, sont ins�parables en faveur de tout p�cheur. Au jour du jugement, devant le grand tr�ne blanc, la m�me lumi�re resplendira dans tout son �clat et manifestera l�affreux �tat de ceux qui y compara�tront, mais sans la gr�ce qu�ils auront refus�e au temps o� Dieu invitait les p�cheurs � venir � lui pour recevoir le pardon de leurs p�ch�s.
Ce temps-l�, cette �heure�, dont le Seigneur parle en disant: �Elle est maintenant� (voir aussi chap. 5:25), s��coule rapidement; c�est l�heure de la gr�ce dans laquelle nous sommes encore; que celui qui n�en a pas encore profit�, se h�te de recevoir le pardon et la paix, pour devenir un adorateur du P�re. Il en cherche toujours. Laissez-vous attirer par cette gr�ce, lecteur qui perdriez encore votre temps � poursuivre le bonheur dans un monde souill� et perdu!
� l�appel de la femme, les hommes de Sichar sortirent de la ville et vinrent vers J�sus.
La moisson
(v. 31-38). � Les disciples priaient J�sus de manger. Si la femme ne connaissait d�eau � boire que celle du puits de Jacob, les disciples ne connaissaient de nourriture que celle que l�on pouvait se procurer � Sichar. Ils ne comprenaient pas de quel aliment leur Ma�tre venait de se rassasier. Ils ne le connaissaient pas encore. Ils pensaient que quelqu�un lui avait apport� � manger. En effet, son �me avait �t� rassasi�e d�un repas que lui refusaient les Juifs dans leur incr�dulit�; il l�avait trouv� en faisant conna�tre la gr�ce, le �don de Dieu, � une pauvre p�cheresse qui l�avait �cout� et avait cru en lui. J�sus leur dit: �Ma viande est de faire la volont� de celui qui m�a envoy�, et d�accomplir son �uvre� (v. 34). Le P�re l�avait envoy� accomplir son �uvre d�amour en sauvant les p�cheurs. Il �tait un avec le P�re dans cet amour infini. Son c�ur �tait satisfait en satisfaisant le c�ur de son P�re. C��tait, dans le Fils, l�amour ob�issant � l�amour du P�re. Il pouvait dire: �C�est mes d�lices, � mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir� (Psaumes 40:9). Pourrions-nous avoir un Sauveur plus merveilleux! Il trouve ses d�lices � r�v�ler l�amour qui sauve, qui pardonne, qui am�ne le p�cheur � Dieu comme un enfant bien-aim�, comme un adorateur du P�re, et, lorsqu�un p�cheur se laisse atteindre par cet amour, au ciel Dieu se r�jouit, comme nous l�avons vu au chapitre 15 de Luc.
Le Seigneur veut faire comprendre � ses disciples en quoi consiste le travail qui lui procure une nourriture pareille et auquel il aimerait les associer. Il leur dit �Ne dites-vous pas, vous: Il y a encore quatre mois, et la moisson vient? Voici, je vous dis: Levez vos yeux et regardez les campagnes; car elle sont d�j� blanches pour la moisson� (v. 35). Le temps que J�sus passait ici-bas marquait le terme de l��conomie de la loi, durant laquelle les proph�tes avaient annonc� la venue du Christ pour apporter la b�n�diction � son peuple; en effet, sur le pied de l�ob�issance � la loi, il n�avait pu en obtenir aucune. Leurs proph�ties, celle de Jean le baptiseur, tout particuli�rement, avaient port� leur fruit, puisque beaucoup attendaient le Messie au milieu de l�incr�dulit� des Juifs orgueilleux. On constate m�me cette attente chez la Samaritaine et ses concitoyens. Il y avait, � ce moment-l�, des besoins chez plusieurs, qui ne trouvaient aucune satisfaction dans l��tat du peuple. Cette attente du Christ r�sultait des semailles des proph�tes: �Les campagnes �taient blanches pour la moisson�. Les disciples, qui servaient de moissonneurs, assemblaient du fruit en vie �ternelle. Semeurs et moissonneurs se r�jouiraient ensemble, puisqu�ils avaient travaill� en vue du m�me r�sultat. J�sus leur dit: �Je vous ai envoy�s moissonner ce � quoi vous n�avez pas travaill�; d�autres ont travaill�, et vous, vous �tes entr�s dans leur travail� (v. 38). Le principe est le m�me s�il s�agit d�une conversion; on a l�habitude de dire qu�un tel a �t� converti au moyen d�une telle personne ou en lisant un passage de la Bible ou un trait�. Cette personne a moissonn� o� d�autres ont travaill� souvent longtemps, car le travail de Dieu dans une �me ne s�op�re g�n�ralement pas en un jour; il y emploie souvent plusieurs ouvriers et appelle longtemps par des moyens diff�rents. Mais la conversion ayant eu lieu, celui qui moissonne et ceux qui ont sem� se r�jouissent ensemble des r�sultats de leur coop�ration.
Les Samaritains
(v. 39-42). � �Or plusieurs des Samaritains de cette ville-l� crurent en lui, � cause de la parole de la femme qui avait rendu t�moignage: Il m�a dit tout ce que j�ai fait� (v. 39). La Samaritaine fournit un autre exemple des moyens que Dieu emploie pour la conversion des p�cheurs. Elle poss�dait un bonheur qu�elle ne pouvait garder pour elle-m�me. Comment y �tait-elle arriv�e? En se trouvant en pr�sence d�un homme qui, sous l�effet de la gr�ce et de la v�rit�, lui avait d�voil� sa vie de p�ch�. Cet homme-l� devait �tre le Christ promis et attendu. Ce t�moignage si simple et si vrai produisit, chez ceux qui l�entendirent, le m�me effet que chez elle; ils crurent � cause de sa parole. Chacun peut pr�cher l��vangile, sans �tre sp�cialement dou� pour cela; il suffit d�avoir �t� converti et de raconter sa conversion. Les Samaritains vinrent � J�sus; tel est l�effet de toute pr�dication de l��vangile. C�est � J�sus qu�il faut aller. Le vrai minist�re de la Parole conduit � lui: les croyants, afin qu�ils se nourrissent de sa personne et les inconvertis pour qu�ils re�oivent la vie �ternelle. �Venez � moi�, dit J�sus � ceux qui sont fatigu�s et charg�s. �Si quelqu�un a soif, qu�il vienne � moi, et qu�il boive� (chapitre 7:37). Ils pri�rent J�sus de �demeurer avec eux; et il demeura l� deux jours. Et beaucoup plus de gens crurent � cause de sa parole; et ils disaient � la femme: Ce n�est plus � cause de ton dire que nous croyons; car nous-m�mes nous l�avons entendu, et nous connaissons que celui-ci est v�ritablement le Sauveur du monde� (v. 41, 42). Mis en contact avec la source du bonheur de la Samaritaine, ce que ces gens trouv�rent en J�sus confirmait les paroles de la femme avec une puissance vivifiante; leur foi ainsi fortifi�e d�passait ce qu�elle avait saisi de J�sus. La Samaritaine dit: �Celui-ci n�est-il point le Christ? � Eux disent: �Nous croyons... et nous connaissons que celui-ci est v�ritablement le Sauveur du monde�. Ils avaient besoin d�un Sauveur et non d�un Messie auquel, en r�alit�, ils n�avaient aucun droit. Ce Sauveur, ils l�ont trouv�. J�sus avait bien dit � la femme: �Le salut vient des Juifs�, il �tait pour tous, pour le monde entier, ainsi que Jean le dit souvent. Il est �l�agneau de Dieu qui �te le p�ch� du monde� (chapitre 1:29). Il est venu afin que �le monde f�t sauv� par lui� (chapitre 3:17). Il est le pain qui �donne la vie au monde� (chapitre 6:33). Il donne sa chair �pour la vie du monde� (v. 51). Il est �la lumi�re du monde� (8:12), etc. Ces expressions indiquent la pens�e de Dieu en donnant son Fils; mais pour obtenir les r�sultats de la venue de J�sus, il faut la foi, toujours individuelle. Le salut appartient � quiconque croit. Mais Dieu a fait le n�cessaire pour que tous ceux qui composent le monde soient sauv�s, moyennant la foi.
Les Galil�ens
(v. 43-45). � Apr�s les deux jours pass�s avec les Samaritains, J�sus poursuivit sa route vers la Galil�e (v. 43), en ayant la conscience qu�il n�y serait pas honor� comme � Sichar. Il t�moignait �qu�un proph�te n�est pas honor� dans son propre pays�. Quoiqu�il ne travaill�t pas dans ce but, mais pour accomplir la volont� de son P�re, il n��tait pas insensible au m�pris que lui t�moignait son entourage et il cherchait toujours � faire du bien. Son c�ur humain �prouvait, avec une sensibilit� parfaite et une pleine connaissance, tout ce qui �tait propre � l�attrister comme � le r�jouir; mais il ne se laissait jamais gouverner par ses sentiments, tout parfaits qu�ils fussent. Accomplir la volont� de Dieu son P�re en faisant conna�tre sa gr�ce � des p�cheurs, tel �tait le mobile de toute sa vie. Nous pouvons dire en passant qu�on n�honorait pas J�sus en lui faisant des compliments, ni par de brillantes r�ceptions, comme pour un homme, mais en recevant sa parole comme le firent les Samaritains. Rien n�honore mieux le Seigneur que de croire et d�ob�ir.
Quand il fut arriv� en Galil�e, les Galil�ens le re�urent, �ayant vu toutes les choses qu�il avait faites � J�rusalem pendant la f�te; car eux aussi allaient � la f�te� (v. 45). On remarque bien vite une diff�rence entre les Galil�ens et les Samaritains: les premiers le re�urent parce qu�ils avaient vu des miracles; les seconds, � cause de sa parole. Les miracles peuvent produire une conviction momentan�e, vite dissip�e sous l�effet des circonstances, tandis que la foi en la Parole de Dieu donne la vie �ternelle. Les Samaritains se montraient sup�rieurs � ceux qui avaient eu le Seigneur au milieu d�eux et avaient particip� aux privil�ges du peuple d�Isra�l; car les Galil�ens montaient aussi � la f�te. Le Seigneur fait allusion � la f�te de P�que, mentionn�e � la fin du chapitre 2, o� plusieurs crurent en son nom, quand ils contempl�rent les miracles qu�il faisait; mais il ne se fiait pas � eux.
C�est la foi qui sauve; mais la foi � la Parole de Dieu. �La foi est de ce qu�on entend, et ce qu�on entend par la parole de Dieu� (Rom. 10:17). S�il fallait des miracles pour croire, qui serait sauv� aujourd�hui? Dieu en ferait toujours s�ils �taient n�cessaires. Gr�ces � Dieu, la Parole suffit. Rappel� au c�ur d�un mourant, � un homme isol�, dans la d�tresse, loin de toute intervention humaine, un passage peut effectuer en lui l��uvre de Dieu.
J�sus accomplissait ici-bas des miracles, afin de prouver � son peuple qu�il �tait le Messie. C�est ce qu�il fait dire � Jean le baptiseur, au moment o� il y avait chez lui quelque doute � ce sujet (voir Matthieu 11:5, 6). Les ap�tres et d�autres disciples firent aussi des miracles depuis l�ascension du Seigneur, comme signes aux incr�dules, en leur montrant la puissance de Dieu par laquelle le christianisme s��tablissait dans le monde. Aujourd�hui le Messie n�est plus pr�sent� � son peuple; le christianisme est �tabli; les miracles ne sont donc plus n�cessaires. Mais il y a des �mes � sauver au milieu de la chr�tient�; elles peuvent l��tre par la foi � la Parole de Dieu, car la Parole n�a subi aucune alt�ration depuis qu�elle a converti les premiers chr�tiens; elle demeure dans toute sa puissance pour accomplir l��uvre du salut en quiconque croit. Les seuls miracles auxquels la chr�tient� peut pr�tendre aujourd�hui sont �les miracles et signes et prodiges de mensonge� dont parle Paul en 2 Thessaloniciens 2:9. Un des signes de la fin de l��conomie actuelle, tr�s apparent de nos jours, est le besoin de voir des miracles et d�en faire, � mesure que l�on met de c�t� la Parole de Dieu. On ne se rend pas compte que c�est une ruse de l�Ennemi pour d�tourner les hommes de la foi et les perdre; il les attire � lui sans qu�ils s�en rendent compte, et le plus souvent avec un langage emprunt� aux �critures; il les place ainsi subtilement dans l�erreur, afin qu�ils croient au mensonge, jusqu�au moment o�, comme jugement, Dieu enverra �une �nergie d�erreur pour qu�ils croient au mensonge, afin que tous ceux-l� soient jug�s qui n�ont pas cru la v�rit�� (2 Thess. 2:11, 12). Il s�agit de ceux qui seront laiss�s sur la terre lorsque le Seigneur viendra enlever ceux qui croient.
Il faut donc prendre garde � cette �uvre de s�duction, car elle se pr�sente souvent avec l�apparence de la v�rit� tout en faisant partie du �myst�re d�iniquit� qui op�re d�j� maintenant. On ne doit pas se laisser d�tourner du seul moyen de salut donn� de Dieu pour tous les temps: la foi en la Parole de Dieu.
Gu�rison du fils d�un seigneur de la cour
(v. 46-54). � Nous nous retrouvons � Cana o� J�sus avait chang� l�eau en vin. Le fils d�un seigneur de la cour �tait malade; son p�re pria J�sus de descendre pour le gu�rir. J�sus r�pondit: �Si vous ne voyez des signes et des prodiges, vous ne croirez point� (v. 48). Cette r�ponse ne s�adresse pas personnellement au p�re, mais au peuple que ce p�re repr�sente, qui ne croit que s�il voit des miracles, comme les Galil�ens en contraste avec les Samaritains qui croyaient la parole de J�sus. Le seigneur de la cour insiste pour que J�sus descende avant que son enfant ne meure. J�sus lui dit: �Va, ton fils vit� (v. 49). �Et l�homme crut la parole que J�sus lui avait dite, et s�en alla� (v. 50). Il profite de la pr�sence et de la puissance du Seigneur sur le m�me pied que les Samaritains. Il crut. Cette foi est fortifi�e ensuite, quand il entend les serviteurs, venus � sa rencontre, lui dire que son fils vivait. Il apprend que la fi�vre l�avait quitt� � la septi�me heure, au moment m�me o� J�sus lui disait: �Va, ton fils vit�. Apr�s cette merveilleuse constatation, �il crut, lui et toute sa maison� (v. 53). Les miracles fortifient la foi; la Parole de Dieu la produit.
�J�sus fit encore ce second miracle, quand il fut venu de Jud�e en Galil�e� (v. 54). L�eau chang�e en vin dans le premier miracle, symbolisait la joie que le Seigneur apportera par l��tablissement du royaume en gloire, le nouvel Isra�l ayant �t� purifi� par les eaux de l�affliction qu�il aura travers�es. Le �second miracle� est une figure de ce que J�sus accomplissait sur la terre. Ce fils malade repr�sente l��tat du peuple juif � ce moment-l�. Il allait mourir, mais l� o� il y avait de la foi pour profiter de la pr�sence du Seigneur, la vie �tait donn�e. La masse du peuple n�en a pas profit�; mais o� la foi se trouvait, les effets de la gr�ce se produisaient. Il y a d�autres figures de l��tat du peuple, par exemple, la fille de Ja�rus. Elle repr�sente le peuple qui meurt pour avoir rejet� J�sus, qui va, non le gu�rir, mais le ressusciter moralement (�z�chiel, chap. 37).
Le premier miracle avait eu pour effet que les disciples de J�sus crurent en lui, quand ils virent sa gloire. Par le second, d�autres croient en lui et vivent en contraste avec la nation qui allait p�rir parce qu�elle ne croyait pas.