Bible Commentaries
Josué 2

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versets 1-24

Rahab

Dans la seconde partie du chap. 1, nous avons vu deux classes de personnes appel�es � traverser le Jourdain pour entrer dans le pays de la promesse, type des lieux c�lestes: le peuple, et les deux tribus et demie dont le caract�re moral n�est pas � la hauteur de leur vocation, mais qui prennent part au combat pour assurer � Isra�l la possession de son h�ritage. Rahab et sa maison nous pr�sentent une troisi�me classe de personnes: les gentils, partageant par la foi, en commun avec l�ancien peuple de Dieu, la jouissance des promesses. Rahab la prostitu�e �tait gentile; elle appartenait par sa naissance � cette vaste classe dont parle l��p�tre aux �ph�siens: �Vous, autrefois les nations dans la chair, qui �tiez appel�s incirconcision par ce qui est appel� la circoncision faite de main dans la chair, vous �tiez en ce temps-l� sans Christ, sans droit de cit� en Isra�l, et �trangers aux alliances de la promesse, n�ayant pas d�esp�rance, et �tant sans Dieu dans le monde�; et de plus, Rahab �tait une personne d�grad�e parmi les gentils eux-m�mes.

Mais la parole de Dieu vient � elle: �Nous avons entendu�, dit-elle aux espions. C��tait une parole qui �tablissait la gr�ce et la d�livrance pour les uns, le jugement pour les autres. La foi en cette parole la range imm�diatement, dans sa conscience, sous le poids du jugement: �Nous l�avons entendu et notre c�ur s�est fondu� (v. 11). Comme son peuple, elle est remplie de crainte, mais tandis que celui-ci avait perdu tout courage, cette crainte pour elle �tait le commencement de la sagesse, car elle est la crainte de l��ternel. La crainte la fait regarder � Dieu. Imm�diatement elle acquiert une certitude (je sais, v. 9), c�est que ce Dieu est un Dieu de gr�ce pour son peuple. Elle cherchera donc sa ressource en ce Dieu qui est la ressource des siens. La foi n�est pas l�imagination humaine qui aime � se tromper et qui voit les choses sous le jour qui lui pla�t. Ce n�est pas l�esprit humain �chafaudant ses conclusions sur des possibilit�s ou des probabilit�s; elle dit simplement: �Je sais�, parce qu�elle a entendu ce que l��ternel a fait.

Rahab regarde � Dieu. Elle est sous la menace du jugement, mais elle voit que Dieu s�int�resse � son peuple. Elle se dit: Pour que Dieu me soit favorable, il faut que je sois avec ce peuple. Aussi, quand les espions se pr�sentent, Rahab, par la foi, les re�oit �en paix� (H�b. 11:31); et tandis que le monde les cherche partout pour se d�barrasser du t�moignage de Dieu, elle les estime et les met en s�ret�, car ils sont pour elle le moyen employ� de Dieu qui la fera �chapper au jugement futur. De leur conservation d�pend sa d�livrance; non seulement elle croit au Dieu d�Isra�l, mais, comme l�a dit quelqu�un, �elle s�identifie avec l�Isra�l de Dieu�. � Sa foi re�oit une r�ponse imm�diate. Elle n�a pas besoin, pour en acqu�rir la certitude, de voir J�richo environn�e de l�arm�e de l��ternel. Ce ne serait pas la foi. Celle-ci est l�assurance des choses qu�on esp�re et la conviction de celles qu�on ne voit point. Remarquez combien la r�ponse est compl�te et digne de Dieu. Elle avait dit: �Jurez-moi... que vous sauverez nos �mes de la mort�. Les messagers r�pondent: �Nos vies payeront pour vous�. Sa foi trouve en d�autres (nous, en Christ) le garant par substitution que la mort ne l�atteindra pas.

Ce n�est pas tout. Un cordon de fil �carlate, symbole sans apparence de la mort d�un �tre qui aurait pu dire: �Je suis un ver et non pas un homme�, lui suffit comme gage et sauvegarde. Comme le sang de l�agneau pascal, mis sur la porte de la maison, �loignait le jugement de l�ange exterminateur, ainsi le cordon �carlate, suspendu � la fen�tre d�une maison qui ��tait sur la muraille�, va garantir la maison et tous ceux qui s�y trouvent, quand la muraille elle-m�me s��croulera au bruit des trompettes de J�hovah.

Encore un point: Ce sont des t�moins vivants qui sont les garants que la mort est la sauvegarde de Rahab. Il en est de m�me pour nous: Christ est le t�moin vivant devant Dieu de l�efficace parfaite, en r�demption, de son sang vers� � la croix pour nous. �Non avec le sang de boucs et de veaux, mais avec son propre sang, il est entr� une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une r�demption �ternelle�.

Cher lecteur, quelle belle foi que celle de Rabah! Elle n�attend pas, selon la recommandation des espions, que le peuple �soit entr� dans le pays� (v. 18), pour lier le cordon � sa fen�tre; � peine sont-ils partis, elle se h�te de l�y mettre. Elle t�moigne ainsi de ce qu�elle a cru; sa foi ne tarde pas, elle parle d�sormais hautement; de sa fen�tre elle proclame Christ, et l�efficace de son �uvre pour sauver la plus mis�rable des p�cheresses.

Enfin, Rahab est non seulement un exemple de foi, mais aussi un exemple des �uvres de foi. �Et pareillement, Rahab aussi, la prostitu�e, n�a-t-elle pas �t� justifi�e par les �uvres, ayant re�u les messagers et les ayant mis dehors par un autre chemin?� (Jacques 2:25). Il est impossible que la foi aille sans les �uvres. Il y a des �uvres mortes, celles qui ne sont pas le produit de la foi; et il y a une foi morte, celle qui ne produit pas les �uvres. Mais les �uvres de Rahab ne peuvent �tre que le fruit de la foi. Offrir son fils en holocauste comme fit Abraham, ou trahir sa patrie, briser un vase pr�cieux pour dilapider son seul bien, un parfum de grand prix, ce sont des actes que le sens humain r�prouve, et dont le monde bl�me ou punit les auteurs; mais ce qui les rend approuv�s de Dieu, c�est que la foi en est le mobile, une foi qui sacrifie tout pour Dieu et qui abandonne tout pour son peuple.

Aussi Rahab a trouv� sa r�compense: une place d�honneur lui est r�serv�e au nombre de celles qui, parmi le peuple terrestre de Dieu, forment la lign�e du Messie (Matt. 1:5).

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Joshua 2". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/joshua-2.html.