Bible Commentaries
Josué 21

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versets 1-45

Chapitres 20 et 21

Les villes de refuge

En rapport avec ces deux chapitres, je d�sire vous lire encore H�b. 6:18-20, passage qui fait une allusion �vidente aux villes de refuge, telles que nous les trouvons en Exode 21:13; Nombres 35; Deut. 19; Josu� 20-21 et 1 Chron. 6.

Les types de l�Ancien Testament nous pr�sentent souvent, dans leur application au chr�tien, des contrastes plut�t que des rapprochements. Il en est ainsi, comme nous allons le voir, des villes de refuge. Ce serait un rapprochement bien maigre et bien imparfait que de faire, � leur propos, allusion � la croix de Christ. L�application imm�diate de ce type, comme le savent sans doute la plupart d�entre nous, est, en effet, plut�t historique et proph�tique. Le meurtrier involontaire pr�figure Isra�l, meurtrier de Christ par ignorance. C�est de ce peuple que le Seigneur J�sus dit sur la croix: �P�re, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu�ils font�. Ils n�avaient pas connu le jour de leur visitation. Il en fut de m�me de Paul: �Mis�ricorde m�a �t� faite, parce que j�ai agi dans l�ignorance, dans l�incr�dulit� (1 Tim. 1:13). Mais, dans un autre sens, les Juifs, chefs et peuple, �taient des meurtriers volontaires, rejetant d�lib�r�ment et avec connaissance de cause, Dieu et son Christ. �Celui-ci est l�h�ritier�, disent-ils, �venez, tuons-le, et poss�dons son h�ritage� (Matt. 21:38). �Nous ne voulons pas que celui-ci r�gne sur nous� (Luc 19:14). Or il nous est dit que le meurtrier volontaire devait �tre mis � mort. Ce jugement, comme plusieurs proph�ties relatives aux Juifs, a re�u un accomplissement partiel par la ruine de J�rusalem. Le roi irrit�, �ayant envoy� des troupes, a fait p�rir ces meurtriers-l� et br�ler leur ville�. Mais ce jugement du meurtrier volontaire, ind�ment recel� dans la ville de refuge (voyez Deut. 19:11-12), est, en r�alit�, encore � venir. Les Juifs, depuis le rejet du Messie, sont gard�s durant les temps actuels sous les soins providentiels de Dieu, loin de leur h�ritage, et, comme l�a dit un autre, �pour ainsi dire, sous les yeux des serviteurs de Dieu qui, comme les L�vites, n�ayant point d�h�ritage, leur servent de refuge, comprenant leur position, et les reconnaissant comme �tant sous la garde de Dieu�. Mais les meurtriers volontaires seront tir�s de l� pour tomber entre les mains du vengeur. Li�s � l�antichrist, ils deviendront les tristes objets du jugement divin.

Quant aux meurtriers involontaires, ils pourront rentrer dans leur portion et dans leur h�ritage, lors du changement de sacrificature (Jos. 20:6; Nomb. 35:28); c�est-�-dire lorsque la sacrificature de Christ selon le type d�Aaron, aura fait place � la sacrificature �ternelle selon l�ordre de Melchis�dec. Cette signification connue des villes de refuge, sur laquelle je ne m�arr�te qu�en passant, est int�ressante � suivre dans ses d�tails; mais je reviens au contraste que pr�sente ce type quand on le compare avec la position chr�tienne en H�b. 6.

L�Isra�lite, meurtrier involontaire, type du peuple dans son �tat actuel, s�enfuyait dans une ville de refuge, avec l�esp�rance tr�s incertaine d��chapper au vengeur du sang et de pouvoir un jour rentrer dans son h�ritage. Il �tait gard� loin de cet h�ritage jusqu�� ce que le souverain sacrificateur mour�t, type, comme nous l�avons dit, de la fin de la sacrificature aaronique de Christ. M�me dans la ville de refuge, sa s�curit� et sa r�int�gration �taient encore soumises � toutes sortes de circonstances qui rendaient sa position tr�s pr�caire. Elles d�pendaient: l� du vengeur du sang. L�homicide s��loignait-il un instant seulement du territoire de la ville, le vengeur aux aguets avait droit de l�atteindre (Nomb. 35:26-28); 2� des anciens de la ville (Josu� 20:4); 3� du jugement de l�assembl�e (v. 6; Nomb. 35:12, 24, 25); 4� du souverain sacrificateur (v. 6), avant lequel l�homicide lui-m�me pouvait mourir.

N��tes-vous pas frapp�s avec moi de l�incertitude des meilleures ressources que la loi pouvait offrir ici aux moins coupables en Isra�l?

Voyons maintenant les ressources de la gr�ce en H�b. 6:18-20: Le chr�tien, sorti du juda�sme, s�enfuyait aussi de devant le jugement pr�t � tomber sur ce peuple, mais non pas avec une esp�rance incertaine; il s�enfuyait dans le but de saisir l�esp�rance propos�e. Or cette esp�rance du chr�tien n�est pas de rentrer peut-�tre une fois dans la jouissance d�un h�ritage terrestre. Non, cette esp�rance, nous la saisissons, nous l�avons, elle est l�h�ritage actuel de nos �mes. Or, si elle n�est pas incertaine, elle n�est pas vague non plus. Notre esp�rance est personnifi�e, pour ainsi dire. C�est un Christ c�leste, le grand sujet de l��p�tre aux H�breux, un Christ en contraste avec tout ce que la terre pouvait offrir de meilleur, un Christ homme dans la gloire, qui est l�accomplissement de tous les conseils et de toutes les promesses de Dieu. Ce Christ-esp�rance est une ancre s�re et ferme de l��me; notre esp�rance est solidement amarr�e � un roc immuable. Rien d�incertain; celui qui l�a saisie ne peut �tre d�sormais ni ballott�, ni jet� � la d�rive des �doctrines diverses et �trang�res�. Mais cette esp�rance fait plus: elle nous introduit actuellement dans la pr�sence m�me de Dieu, dans le sanctuaire. Elle entre, est-il dit, jusqu�au dedans du voile, o� nous trouvons un J�sus qui y est entr� comme pr�curseur pour nous. D�j� nous y entrons en paix, en attendant de recevoir l�h�ritage assur� que nous poss�derons bient�t. Pour entrer, nous n�avons pas besoin, comme le pauvre meurtrier involontaire, que la sacrificature aaronique de Christ ait pris fin, car nous sommes li�s d�une mani�re immuable � Celui qui est �devenu souverain sacrificateur pour l��ternit�, selon l�ordre de Melchis�dec�, et qui l�est en vertu de l��uvre qui nous a acquis un salut �ternel!

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Joshua 21". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/joshua-21.html.