Bible Commentaries
Josué 5

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versets 1-15

La circoncision

Nous avons trouv�, au chap. 1, les principes moraux requis pour prendre possession de Canaan; nous avons vu au chap. 2 que, lorsqu�il s�agit des lieux c�lestes, Dieu sort des limites d�Isra�l et qu�on y entre sur le principe de la foi. Les chap. 3 et 4 nous ont pr�sent� le secret pour y entrer. Au chapitre 5, nous apprenons un autre secret, celui de la victoire. Aussi ce chapitre commence-t-il (v. 1) par les ennemis. Tous les rois des Canan�ens et des Amor�ens d�filent, pour ainsi dire, sous nos yeux, mais la puissance qu�ils tiennent de Satan a d�j� �t� bris�e au Jourdain, � la mort, dans la personne de leur prince. Malgr� cela, ils sont trop forts pour le pauvre peuple d�Isra�l. Mais Dieu va le mettre en �tat de remporter la victoire sur les ennemis. Comment cela? Il d�pouille son peuple de toutes les armes et ressources que celui-ci trouverait en lui-m�me. La chair ne peut entrer dans le combat, Dieu la juge, la met de c�t�; c�est ce que signifie la circoncision. La circoncision, c�est �le d�pouillement du corps de la chair� en Christ. C�est un fait accompli pour tout croyant, aussi bien que le Jourdain est une chose accomplie pour chacun de nous, que nous en r�alisions ou non la port�e.

L�enseignement de Col. 2:9-15, sur ce point, est tr�s clair et de toute beaut�: �En lui, dit l�ap�tre, habite toute la pl�nitude de la d�it� corporellement�. Tout est en Christ, rien ne lui manque. Mais, au v. 10, c�est nous qui avons tout en lui; rien ne nous manque: �Vous �tes accomplis en lui�; on ne peut donc aller chercher quelque chose hors de lui pour nous l�ajouter. Vient maintenant la circoncision: �En qui aussi vous avez �t� circoncis d�une circoncision qui n�a pas �t� faite de main, dans le d�pouillement du corps de la chair, par la circoncision du Christ�. Non seulement, dit l�ap�tre, il n�y a rien � ajouter, mais il ne reste rien � retrancher � ceux qui sont en Lui. Le corps de la chair est jug�, vous en �tes d�pouill�s; c�est un fait accompli, c�est la circoncision du Christ. Au v. 12, nous trouvons que cette fin du vieil homme qui a lieu pour nous dans la mort de Christ, devient personnelle chez le chr�tien: ��tant ensevelis avec lui dans le bapt�me, dans lequel aussi vous avez �t� ressuscit�s ensemble par la foi en l�op�ration de Dieu qui l�a ressuscit� d�entre les morts�. Ce passage embrasse la chose dans son �tendue, et correspond aux deux v�rit�s repr�sent�es par le Jourdain. C�est la mort et la r�surrection avec Christ. Voici donc deux grandes v�rit�s �tablies: nous sommes accomplis devant Dieu en Christ, et parfaitement d�livr�s de tout ce que nous sommes en nous-m�mes1.

1 Aux vers. 13-15, nous remontons � la P�que et � la mer Rouge; nous sommes d�livr�s de tout ce qui peut �tre invoqu� ou suscit� contre nous.

L��p�tre aux Philippiens (chap. 3:3) �tablit le contraste entre la circoncision faite de main, et la vraie circoncision, celle du Christ. �Nous sommes la circoncision�, dit l�ap�tre, �nous qui rendons culte par l�Esprit de Dieu�. Jamais la circoncision charnelle sous la loi n�avait fait cela. Il fallait en avoir fini avec la chair pour rendre culte par l�Esprit. Puis il ajoute: �Et qui nous glorifions dans le Christ J�sus�. La chair, m�me religieuse, ne se glorifie jamais qu�en elle-m�me1. Enfin l�ap�tre conclut en disant: �Et qui n�avons aucune confiance en la chair�. Voil� ce qu�est la vraie circoncision. C�est la mise de c�t� par le jugement, dans la croix de Christ, de ce que la Parole appelle �la chair�, en sorte que d�sormais nous ne puissions plus avoir aucune confiance en elle. V�rit� de toute importance � conna�tre! Lorsqu�il s�agit du combat, comme pour le peuple d�Isra�l, il faut que le stigmate de la mort de la chair soit sur nous. Remarquez-le, chers lecteurs, il ne s�agit pas ici d�essayer d�en finir avec nous-m�mes, ni de chercher � nous d�pouiller: c�est un d�pouillement accompli � la croix, �le p�ch� dans la chair� condamn�, un fait que la foi saisit, et qui devient une r�alit� pratique en ce que la conscience �prouve et re�oit ce jugement. Il fallait que le charbon br�lant touch�t les l�vres d��sa�e, et quand m�me le feu judiciaire de l�autel avait �puis� sur la victime jusqu�au dernier atome de son pouvoir, et qu�il ne lui restait en son lieu que la puissance purificatrice, la douleur �tant pass�e, cependant le proph�te devait �tre mis en contact avec lui, symbole de l�exp�rience faite par notre conscience du jugement divin.

1 Vous en trouvez la preuve en Col. 2:21-23. Les ordonnances, commandements et enseignements des hommes, peuvent bien avoir une apparence de sagesse... en ce qu�elles n��pargnent pas le corps, mais elles sont pour la satisfaction de la chair.

Guilgal

�Et l��ternel dit � Josu�: Aujourd�hui, j�ai roul� de dessus vous l�opprobre de l��gypte�. � la mer Rouge, ils avaient �t� d�livr�s de l�esclavage de Satan et du p�ch�; ici, pour la premi�re fois, ils en avaient fini, par le jugement, avec l�esclavage de la chair. Mais l�esprit de Dieu ajoute: �Et on appela le nom de ce lieu-l� Guilgal jusqu�� ce jour�. C�est ici que se place une seconde grande v�rit�. J�ai dit que la circoncision, le jugement, le retranchement de la chair, est un fait accompli en Christ; mais elle se pr�sente en outre sous une face essentiellement pratique. Elle ne peut �tre consid�r�e purement comme doctrine. L�endroit de la circoncision, c��tait Guilgal. Si ce lieu �tait le point de d�part de l�arm�e de l��ternel, avant qu�elle e�t remport� aucune victoire, il devenait le lieu de rassemblement apr�s la victoire (10:15), et le point de d�part pour aller en remporter de nouvelles. Le jugement de la chair �tait � demeure. Le peuple devait s�y appliquer sans cesse; autrement la chair travaillerait � ressaisir ce qu�elle avait perdu, et jamais la premi�re victoire ne serait suivie d�une seconde. En plus d�une occasion, nous retrouverons Guilgal dans le courant de ce livre: qu�il nous suffise de retenir maintenant que, si la circoncision signifie le d�pouillement du �corps de la chair�, Guilgal est la �mortification de nos membres qui sont sur la terre�. C�est ce que nous enseigne Col. 3:5-8, en contraste avec 2:11. Bien-aim�s, ceci est une r�alit� journali�re. Chaque victoire nous ouvre de nouveaux horizons sur le pays de la promesse. Sans combat, il n�y a pas moyen de mettre la main sur aucune de nos b�n�dictions, mais sans Guilgal il n�y a aucune victoire! Qu�est-ce qui nous est le plus pr�cieux? Canaan avec ses combats, ou bien nos membres sur la terre? Pr�f�rons-nous la satisfaction passag�re des convoitises de la chair � la p�nible t�che de retourner � Guilgal? Ah! dans ce cas, l�humiliation, le ch�timent, viendront nous apprendre � retrouver ce chemin, si du moins nous n�avons pas perdu � tout jamais le secret de la force dans les amertumes, les larmes, et la ruine irr�m�diable de la d�faite!

La nourriture de Canaan

Le d�pouillement de la chair par le jugement op�r� � la croix, et la r�alisation de ce jugement dans la pratique, sont les premi�res conditions indispensables pour la bataille. Ni le casque de Sa�l, ni sa cuirasse, ni son �p�e, ne pouvaient �tre d�aucune utilit� � David pour marcher au combat contre le Philistin; il fallait qu�il les ��t�t de dessus soi� (1 Sam. 17:39).

Mais il est une autre ressource. Avant de se lever pour combattre, Isra�l doit s�asseoir � la table de Dieu. Il faut �tre nourri pour r�sister aux fatigues de la guerre; la force positive est l�. Nourri de quoi? De Christ. Il est la source de la force. Si le peuple manque d�aliments, il ne marchera pas � la victoire. Quelle chose b�nie que d�entrer dans le combat avec des c�urs nourris de Christ! Si c�est avec un c�ur vide de Lui qu�on avance contre l�ennemi, on peut certainement s�attendre � �tre vaincu. Dans le cas inverse, comme nous le verrons au chapitre suivant, le combat n�a rien d�effrayant. Que Dieu nous donne � chacun de faire cette exp�rience. N�attendons pas � demain; nous pourrions �tre appel�s � combattre ce soir m�me. Nourrissons-nous de Christ aujourd�hui, demain, � chaque instant, pour �tre pr�ts, au premier signal, � nous lever pour marcher � la victoire.

Oui, bien-aim�s, notre nourriture, c�est une personne, c�est Christ; ce ne sont ni des v�rit�s, ni des privil�ges; c�est lui-m�me. Il nous est pr�sent� ici comme notre aliment, sous trois aspects diff�rents: la P�que, le bl� du pays, la manne.

Cette P�que de Canaan est la m�me f�te que le peuple avait c�l�br�e en �gypte, et cependant combien elles diff�raient l�une de l�autre. L�, c��tait un peuple ayant conscience de sa culpabilit�, h�t� de fuir, prot�g� par le sang de l�agneau pascal au milieu des t�n�bres et du jugement; ici, c�est un peuple arriv� au but, entr� en Canaan, d�livr� des derni�res traces de l�opprobre d��gypte, un peuple ressuscit� qui a travers� la mort, mais qui revient s�asseoir en pleine paix, au point de d�part, au fondement m�me de toutes ses b�n�dictions, autour du m�morial d�un Christ mourant sur la croix pour nous. La P�que en Canaan correspond � ce que la C�ne repr�sente pour les chr�tiens; et, remarquez-le, elle est une nourriture permanente. Notre C�ne ne cessera pas dans la gloire, seulement elle n�y sera plus le souvenir de la mort du Seigneur c�l�br� en son absence; et nous n�aurons pas non plus besoin d�une image mat�rielle pour nous le rappeler; nous verrons, au milieu du tr�ne, l�Agneau lui-m�me comme immol�, Lui, centre visible de la nouvelle cr�ation fond�e sur la croix, point d�appui et pivot des b�n�dictions �ternelles, objet que les myriades de myriades contemplent et adorent dans un culte universel!

Mais il est un autre mets, pour ainsi dire, du repas c�leste. �D�s le lendemain de la P�que, ils mang�rent du vieux bl� du pays, des pains sans levain et du grain r�ti en ce m�me jour-l� (v. 11). Dieu leur donnait une nourriture qu�ils n�avaient point connue en �gypte; le vieux bl� du pays de Canaan, un Christ c�leste, glorieux, mais un Christ homme, qui avait travers� ce monde souill� par le p�ch�, dans une humanit� sans tache, comme le pain �tait sans levain; qui, dans cette m�me humanit�, avait travers� le feu du jugement, comme le grain r�ti; et qui �tait entr� en r�surrection dans la gloire, pour s�asseoir comme homme � la droite de Dieu. Or cet homme est l� pour nous. Il n�est pas seulement notre avocat devant le P�re, mais, dans sa personne, il a introduit l�homme dans la gloire. La place est pr�par�e pour l�homme dans le troisi�me ciel. L�homme, en Christ, est entr� dans la pleine jouissance des b�atitudes c�lestes. Je consid�re cet homme, et je dis: Voil� ma place! Je suis en lui, un homme en Christ, ayant d�j� la m�me vie que lui, la vie �ternelle, la vie de l�homme ressuscit� d�entre les morts; � je suis uni � lui, assis en lui dans les lieux c�lestes, jouissant de cette infinie b�n�diction par le Saint Esprit, la puissance m�me qui m�y fait entrer. Adorable Sauveur! Pour moi tu es descendu; tu as �t� pour moi sur la croix; tu es entr� dans la gloire, et tu m�y as introduit dans ta personne, avant de m�y introduire semblable � toi, avec toi, pour l��ternit�! Contempler un tel Christ, quelle joie glorieuse et quelle puissance! �Nous tous, contemplant, � face d�couverte, la gloire du Seigneur, nous sommes transform�s en la m�me image de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit� (2 Cor. 3:18). Vous trouvez dans ce passage le r�sultat du fait que l�on se nourrit du bl� du pays. L��me form�e sur lui, sur un Christ c�leste, est capable de reproduire les traits de cet objet b�ni. Telle est notre part, telle fut la part d�Etienne, le fid�le martyr. Nous voyons en lui un homme sur la terre, plein de l�Esprit Saint comme fruit de l��uvre parfaite de Christ, un croyant dans son caract�re normal, au milieu des choses les plus faites pour lui faire perdre ce caract�re, r�pondant parfaitement au but pour lequel Dieu l�a plac� ici-bas. L�Esprit en lui, sans entraves, l�attache � un objet dans le ciel (son c�ur n�ayant aucun objet sur la terre, et l�Esprit n��tant pas oblig� de combattre en lui pour le placer � la hauteur d�un Christ c�leste), afin de le former ici-bas sur ce mod�le. Les traits de l�homme glorieux dans le ciel deviennent en lui ceux de l�homme parfait sur la terre: �Seigneur J�sus, re�ois mon esprit�; �Seigneur, ne leur impute point ce p�ch�. Voil� un exemple qui nous montre ce que c�est �d��tre transform�s � la m�me image de gloire en gloire�. Ce n�est pas une chose mystique, ou un produit vague de l�imagination humaine; c�est dans notre vie journali�re, dans nos actes, dans nos paroles, par l�amour, l�intercession, la patience, la d�pendance, que nous reproduisons en gr�ce les traits du Christ glorieux que nous contemplons. En est-il ainsi pour nous, chr�tiens, dans ces jours-ci? Nos c�urs sont-ils tellement nourris de lui, que les hommes puissent le remarquer dans notre vie? Ceux qui nous entourent peuvent-ils voir, comme pour Etienne ou pour Mo�se, les rayons de la gloire de Christ sur nos visages? Ce n�est pas � nous de le savoir. En ce cas, nous aurions d�j� perdu de vue l�objet c�leste pour porter les yeux sur nous-m�mes. Mo�se �tait le seul dans le camp d�Isra�l � ignorer que son visage resplend�t.

�Et la manne cessa d�s le lendemain� (v. 12). Isra�l n�en mangea plus; la manne �tait la nourriture du d�sert, un Christ descendu du ciel au milieu de nos circonstances, pour nous encourager dans les difficult�s de la route. Au contraire d�Isra�l, nous, chr�tiens, nous avons le privil�ge d�avoir en m�me temps (non pas au m�me moment peut-�tre) Christ comme nourriture � tous �gards. Mais la manne n�est pas une nourriture permanente; elle s�applique au voyage. Sans doute, elle est indispensable et si pr�cieuse, que le souvenir en reste toujours devant Dieu dans la cruche d�or, et restera toujours devant nous quand nous aurons la manne cach�e; seulement, comme nourriture, elle est transitoire; le voyage aura son terme. Mais le bl� du pays sera, comme la P�que, notre nourriture permanente et �ternelle non plus pour que nous soyons, comme ici-bas, transform�s par degr�s � son image; mais alors que nous lui serons conformes (Phil. 3:21); que �nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est� (1 Jean 3:2).

Le chef de l�arm�e de l��ternel

Le combat va commencer, et le g�n�ral d�arm�e n�a pas encore paru. Il se r�v�le au dernier moment, mais juste au moment n�cessaire, �comme Josu� �tait pr�s de J�richo�. La foi peut compter sur lui pour l�instant du besoin; les pr�paratifs pour combattre sont, comme nous l�avons vu, Guilgal et le repas c�leste; la puissance, le plan, l�ordre, le moment de la bataille, tout cela, et plus encore, est de la responsabilit� du chef de l�arm�e. Celui qui n�a pas �t� � Guilgal ne peut comprendre une pareille mani�re de combattre. Il introduit dans la bataille ses propres combinaisons, engage le combat ou trop t�t ou trop tard, se jette en avant sans le chef de l�arm�e de l��ternel, combat dans une fausse direction; il tombe, il est vaincu, ne peut enregistrer que des d�faites. Notez comment ce repr�sentant de l��ternel, cet ange de J�hovah, dont l�Ancien Testament nous parle si souvent; � l��ternel lui-m�me sous ce caract�re myst�rieux, car il est dit de lui (Ex. 23:21): �Mon nom est en lui�; notez avec quelle merveilleuse gr�ce il se pr�te aux circonstances de son peuple. D�autres l�ont fait remarquer: il se montre avec Isra�l comme lib�rateur � la mer Rouge, comme voyageur dans le d�sert, comme Chef d�arm�e en Canaan, puis plus tard, quand le royaume est �tabli, il demeure en paix au milieu d�eux. Admirable condescendance que la sienne, mais aussi quelle assurance elle donne � nos �mes! Ici, nous le voyons avec son ��p�e nue dans sa main�. C�est cette �p�e qui portera les coups. Il n�en faut pas d�autre � Isra�l.

Trois fois l�ange de l��ternel, ayant l��p�e nue en sa main, intervient dans l�histoire du peuple. La premi�re fois, c�est pour le pr�server des dangers qui le menacent, quand Balaam, en chemin pour maudire Isra�l, rencontre ce messager qui lui fait obstacle (Nomb. 22:23); la seconde fois, dans notre chapitre, c�est pour combattre avec Isra�l et lui donner la victoire; la troisi�me, h�las! c�est pour juger le peuple qui avait p�ch� dans la personne de son roi (1 Chron. 21:16).

Nous aussi, bien-aim�s, nous pouvons avoir affaire � l�ange de ces trois mani�res. Que de fois, sans m�me que nous nous en doutions, il fait face � l�ennemi qui cherche � nous accuser et � nous maudire; que de fois il nous associe, en gr�ce, au combat contre les puissances des t�n�bres qui sont dans les lieux c�lestes; que de fois aussi, enfin, il se r�v�le � nous comme � David, ayant son �p�e nue, tourn�e contre la ville de Dieu, c�est-�-dire comme Celui qui est pour les siens un feu consumant, qui les ch�tie et les humilie, mais pour remettre ensuite son �p�e dans le fourreau et les restaurer � la fin.

Cela m�me est consolant, malgr� tout; mais une chose terrible pour l�homme, c�est d��tre rencontr�, comme Balaam, par l�ange avec l��p�e nue, parce qu�il vendait au diable, l�accusateur des saints, pour une r�compense, le don qu�il avait re�u de Dieu. Un tel chemin est celui d�un r�prouv� qui ne conna�t pas Dieu; mais combien de vrais chr�tiens, h�las! dans nos jours de ruine, s�associent en quelque mani�re au chemin de Balaam, � une hostilit� contre le peuple de Dieu, v�tue de la robe du proph�te, et qui se met au service du monde pour faire l��uvre de l�Ennemi!

�Et Josu� alla vers lui et lui dit: Es-tu pour nous ou pour nos ennemis?� Il est impossible de rester neutre dans le combat. Nous devrions tous le comprendre, comme Josu�. �Celui qui n�est pas contre nous est pour nous� (Marc 9:40). �Et le chef de l�arm�e de l��ternel dit � Josu�: �te ta sandale de ton pied, car le lieu sur lequel tu te tiens est saint. Et Josu� fit ainsi�. Celui qui se r�v�le � Josu� comme chef de l�arm�e, revendique aussi son caract�re de saintet�. Impossible, quand on est appel� � combattre sous ce Conducteur divin, de rester associ�, personnellement, ou comme peuple de Dieu, avec le mal ou la souillure dans la marche. C�est en partie pour avoir m�connu ce principe, que le peuple fut vaincu devant A�. Garder un mal non jug� dans notre c�ur, nous expose au jugement de Dieu, et nous livre sans d�fense aux mains de l�ennemi; il en est de m�me pour le mal dans l�assembl�e. Si Dieu est saint en r�demption, comme il le montra � Mo�se au buisson (Ex. 3:5), � et o� a-t-il montr� sa saintet� d�une mani�re plus �clatante, � souvenons-nous qu�il n�est pas moins saint dans le combat, et que nous ne pouvons y entrer qu�apr�s avoir d�li� nos souliers de nos pieds.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Joshua 5". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/joshua-5.html.