Ce chapitre nous pr�sente les rapports de l�une des tribus avec le syst�me religieux dont nous avons vu l��tablissement au chap. 17. Dan s��tait montr� la plus faible des tribus d�Isra�l. Repouss� dans la montagne par les Amor�ens (1:34), et manquant de foi pour s�emparer de son h�ritage, il envoie cinq hommes en reconnaissance pour lui chercher la part qui lui manquait encore. La�s, ville tranquille et prosp�re, �tait situ�e � l�extr�mit� nord de Canaan, �loign�e des Sidoniens auxquels elle se rattachait, et sans commerce avec personne. Cette ville offre � Dan une conqu�te sans gloire, mais lui pr�sente en outre tout ce que le c�ur naturel peut d�sirer. �C�est un lieu�, disent les envoy�s, �o� rien ne manque de tout ce qui est sur la terre� (v. 10). � part la perversit�, La�s, comme Sodome avant sa destruction, ressemblait � un jardin de l��ternel; conqu�te digne d�un Lot et non d�un Abraham, qui tente la tribu de Dan affaiblie et rel�ch�e. Dan avait un combat � livrer, une victoire � gagner dans ses propres limites, sur l�Amor�en de la vall�e; ce combat lui co�te trop cher; il lui pr�f�re une conqu�te sans p�ril, remport�e au bout de la terre, loin des yeux des t�moins de l��ternel, et de l�endroit o� se trouve l�ennemi r�el, laiss�, sans mot dire, en possession du vrai h�ritage de Dan.
En route, ces cinq hommes rencontrent le l�vite dans la maison de Mich�e et lui demandent: �Qui t�a amen� ici, et que fais-tu par ici, et qu�as-tu ici?� (v. 3). Ces questions auraient d� ouvrir les yeux du l�vite, si des questions en �taient capables. Que pouvait-il r�pondre, en effet? Sa volont� l�avait amen�, car il cherchait � s��tablir; il faisait ce que Mich�e lui avait dit de faire; il avait de l�argent, une paye. Autant de caract�res du clerg�, qui peut subsister enti�rement sans Dieu, d�pendre des hommes et travailler en vue d�un salaire.
�Et ils lui dirent: Nous te prions, interroge Dieu, afin que nous sachions si notre chemin par lequel nous allons prosp�rera� (v. 5). C�est aupr�s d�un tel homme que les hommes cherchent une direction pour leur marche, aussi re�oivent-ils la r�ponse qu�ils d�sirent: �Allez en paix, le chemin o� vous marchez est devant l��ternel�. (v. 6). � cette fausse pr�tention d��tre l�oracle du peuple, il faut m�ler le nom de l��ternel, sous peine de n��tre pas le clerg�.
Plus tard, la tribu de Dan revenant en armes, son premier soin est de s�emparer en passant des dieux de Mich�e et d�accaparer son sacrificateur. Ils font miroiter devant ses yeux l�avancement qu�il aura: �Vaut-il mieux pour toi d��tre sacrificateur de la maison d�un homme seul, ou d��tre sacrificateur d�une tribu et d�une famille en Isra�l?� (v. 19). Il est appel� � une position plus influente et plus lucrative. La volont� de Dieu n�entre pour rien dans les pens�es du sacrificateur. Son c�ur se r�jouit d��tre appel� � un nouveau poste (v. 20); prenant �l��phod, et les th�raphim, et l�image taill�e, il s�en alla au milieu du peuple� (v. 20). Il emporte avec lui ses idoles, et c�est avec celui que les hommes appellent �leur sacrificateur�, que l�idol�trie prend au milieu de Dan un caract�re officiel.
Mich�e court apr�s les ravisseurs: �Vous avez pris�, leur dit-il, �mes dieux que j�ai faits, et le sacrificateur, et vous vous en �tes all�s; et que me reste-t-il?� (v. 24). Quelle parole! On lui avait pris sa religion et son clerg�, et il ne lui restait rien! Un homme de foi n�aurait pu ressentir la perte de ces choses; il lui serait rest� Dieu lui-m�me, sa Parole, la sacrificature de Dieu, et la maison de Dieu � Silo.
Les fils de Dan vont leur chemin, frappent La�s, s�emparent de la ville, et �l�appellent du nom de Dan, d�apr�s le nom de Dan, leur p�re�. (v. 29). Le nom de Dan a plus d�importance pour eux que le nom de l��ternel. Tel est, en quelques mots, le sombre tableau de l�histoire religieuse d�Isra�l.
versets 1-31
Dan et le L�vite de Juda
Ce chapitre nous pr�sente les rapports de l�une des tribus avec le syst�me religieux dont nous avons vu l��tablissement au chap. 17. Dan s��tait montr� la plus faible des tribus d�Isra�l. Repouss� dans la montagne par les Amor�ens (1:34), et manquant de foi pour s�emparer de son h�ritage, il envoie cinq hommes en reconnaissance pour lui chercher la part qui lui manquait encore. La�s, ville tranquille et prosp�re, �tait situ�e � l�extr�mit� nord de Canaan, �loign�e des Sidoniens auxquels elle se rattachait, et sans commerce avec personne. Cette ville offre � Dan une conqu�te sans gloire, mais lui pr�sente en outre tout ce que le c�ur naturel peut d�sirer. �C�est un lieu�, disent les envoy�s, �o� rien ne manque de tout ce qui est sur la terre� (v. 10). � part la perversit�, La�s, comme Sodome avant sa destruction, ressemblait � un jardin de l��ternel; conqu�te digne d�un Lot et non d�un Abraham, qui tente la tribu de Dan affaiblie et rel�ch�e. Dan avait un combat � livrer, une victoire � gagner dans ses propres limites, sur l�Amor�en de la vall�e; ce combat lui co�te trop cher; il lui pr�f�re une conqu�te sans p�ril, remport�e au bout de la terre, loin des yeux des t�moins de l��ternel, et de l�endroit o� se trouve l�ennemi r�el, laiss�, sans mot dire, en possession du vrai h�ritage de Dan.
En route, ces cinq hommes rencontrent le l�vite dans la maison de Mich�e et lui demandent: �Qui t�a amen� ici, et que fais-tu par ici, et qu�as-tu ici?� (v. 3). Ces questions auraient d� ouvrir les yeux du l�vite, si des questions en �taient capables. Que pouvait-il r�pondre, en effet? Sa volont� l�avait amen�, car il cherchait � s��tablir; il faisait ce que Mich�e lui avait dit de faire; il avait de l�argent, une paye. Autant de caract�res du clerg�, qui peut subsister enti�rement sans Dieu, d�pendre des hommes et travailler en vue d�un salaire.
�Et ils lui dirent: Nous te prions, interroge Dieu, afin que nous sachions si notre chemin par lequel nous allons prosp�rera� (v. 5). C�est aupr�s d�un tel homme que les hommes cherchent une direction pour leur marche, aussi re�oivent-ils la r�ponse qu�ils d�sirent: �Allez en paix, le chemin o� vous marchez est devant l��ternel�. (v. 6). � cette fausse pr�tention d��tre l�oracle du peuple, il faut m�ler le nom de l��ternel, sous peine de n��tre pas le clerg�.
Plus tard, la tribu de Dan revenant en armes, son premier soin est de s�emparer en passant des dieux de Mich�e et d�accaparer son sacrificateur. Ils font miroiter devant ses yeux l�avancement qu�il aura: �Vaut-il mieux pour toi d��tre sacrificateur de la maison d�un homme seul, ou d��tre sacrificateur d�une tribu et d�une famille en Isra�l?� (v. 19). Il est appel� � une position plus influente et plus lucrative. La volont� de Dieu n�entre pour rien dans les pens�es du sacrificateur. Son c�ur se r�jouit d��tre appel� � un nouveau poste (v. 20); prenant �l��phod, et les th�raphim, et l�image taill�e, il s�en alla au milieu du peuple� (v. 20). Il emporte avec lui ses idoles, et c�est avec celui que les hommes appellent �leur sacrificateur�, que l�idol�trie prend au milieu de Dan un caract�re officiel.
Mich�e court apr�s les ravisseurs: �Vous avez pris�, leur dit-il, �mes dieux que j�ai faits, et le sacrificateur, et vous vous en �tes all�s; et que me reste-t-il?� (v. 24). Quelle parole! On lui avait pris sa religion et son clerg�, et il ne lui restait rien! Un homme de foi n�aurait pu ressentir la perte de ces choses; il lui serait rest� Dieu lui-m�me, sa Parole, la sacrificature de Dieu, et la maison de Dieu � Silo.
Les fils de Dan vont leur chemin, frappent La�s, s�emparent de la ville, et �l�appellent du nom de Dan, d�apr�s le nom de Dan, leur p�re�. (v. 29). Le nom de Dan a plus d�importance pour eux que le nom de l��ternel. Tel est, en quelques mots, le sombre tableau de l�histoire religieuse d�Isra�l.