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Lévitique 12

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versets 1-8

Cette courte section de notre Livre nous donne, � sa mani�re, la double le�on de la ruine de l�homme et du rem�de de Dieu. Mais, quoique la forme soit particuli�re, la le�on est des plus claires et des plus propres � faire impression. Elle est, � la fois, profond�ment humiliante et divinement consolante. L�effet de tout passage de l��criture, directement expliqu� et appliqu� � notre �me par la puissance du Saint Esprit, c�est de nous conduire, hors de nous-m�mes, � Christ. Partout o� nous voyons notre nature d�chue, � quelque point de son histoire que nous la consid�rions, soit dans sa conception, � sa naissance ou � quelque autre phase le long de toute sa carri�re, du ventre au cercueil, elle porte le double cachet d�infirmit� et de souillure. C�est ce qu�on oublie parfois au milieu de l��clat, des pompes, des richesses et des splendeurs de, la vie humaine. Le c�ur de l�homme est fertile en moyens de couvrir son humiliation. Il cherche, de diverses mani�res, � orner, � dorer sa nudit� et � rev�tir les apparences de la force et de la gloire; mais tout cela n�est que vanit�. Il suffit de le voir � son entr�e dans le monde, pauvre et faible cr�ature, ou quand il en sort, afin d�aller prendre place sous les mottes des vall�es, pour avoir la preuve la plus convaincante du n�ant de tout son orgueil, de la vanit� de toute sa gloire. Ceux dont le chemin � travers ce monde a �t� illumin� par ce que l�homme appelle la gloire, y sont entr�s dans la nudit� et dans la faiblesse, et en sont sortis par la maladie et par la mort.

Et ce n�est pas tout. Le partage de l�homme � ce qui le caract�rise � son entr�e dans la vie, ce n�est pas seulement l�infirmit�; il y a encore la souillure. �Voil�, dit le psalmiste, j�ai �t� enfant� dans l�iniquit�, et dans le p�ch� ma m�re m�a con�u� (Ps. 51:7). �Et comment serait pur celui qui est n� de femme?� (Job 25:4). Dans le chapitre sous nos yeux, nous apprenons que la conception et la naissance d�un �enfant m�le� occasionnait �sept jours� de souillure c�r�monielle pour la m�re, avec trente-trois jours d�exclusion du sanctuaire, et que ces p�riodes �taient doubl�es dans le cas d�une �fille�. Cela ne veut-il rien dire? Ne pouvons-nous pas en tirer une le�on humiliante? Cela ne nous d�clare-t-il pas, en un langage facile � comprendre, que l�homme est �une chose impure� et qu�il lui faut le sang de l�expiation pour le purifier? L�homme s�imagine qu�il peut se faire une justice propre. Il vante orgueilleusement la dignit� de la nature humaine. Il peut prendre un air hautain et une d�marche arrogante, en parcourant la sc�ne de la vie; mais s�il voulait se donner la peine de rentrer un moment en lui-m�me et de m�diter sur le court chapitre de notre Livre qui nous occupe, son orgueil, sa vanit�, sa dignit� et sa propre justice s��vanouiraient promptement et, � leur place, il pourrait trouver la solide base de toute vraie dignit�, de m�me que le fondement de la divine justice, en la croix de notre Seigneur J�sus Christ.

L�ombre de la croix passe devant nous, sous un double aspect, dans ce chapitre: d�abord, dans la circoncision de �l�enfant m�le�, par laquelle il devenait membre de l�Isra�l de Dieu; et, secondement, dans l�holocauste et le sacrifice pour le p�ch�, par lesquels la m�re �tait nettoy�e de toute souillure, r�int�gr�e, et rendue de nouveau capable de s�approcher du sanctuaire et d��tre mise en contact avec les choses saintes. �Et quand les jours de sa purification seront accomplis, pour un fils ou pour une fille, elle am�nera au sacrificateur, � l�entr�e de la tente d�assignation, un agneau �g� d�un an pour holocauste, et un jeune pigeon ou une tourterelle, pour sacrifice pour le p�ch�; et il pr�sentera ces choses devant l��ternel, et fera propitiation pour elle, et elle sera purifi�e du flux de son sang. Telle est la loi de celle qui enfante un fils ou une fille� (vers. 6, 7). La mort de Christ, sous ses deux grands aspects, est ici pr�sent�e � nos pens�es, comme la seule chose qui pouvait r�pondre � la souillure attach�e � la naissance naturelle de l�homme et l�enlever parfaitement. L�holocauste repr�sente la mort de Christ, selon l�appr�ciation divine; le sacrifice pour le p�ch�, d�un autre c�t�, repr�sente la mort de Christ, en rapport avec les besoins du p�cheur.

�Et si ses moyens ne suffisent pas pour trouver un agneau, elle prendra deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, l�un pour l�holocauste, et l�autre pour le sacrifice pour le p�ch�; et le sacrificateur fera propitiation pour elle, et elle sera pure�. L�effusion du sang, seule, pouvait purifier. La croix est le seul rem�de pour l�infirmit� et la souillure de l�homme. Partout o� cette �uvre glorieuse est comprise par la foi, on jouit d�une purification compl�te. Or, cette perception peut �tre faible � la foi peut �tre chancelante � les exp�riences pauvres; mais, que le lecteur se souvienne, pour la joie et la consolation de son �me, que ce n�est pas la profondeur de ses exp�riences, la stabilit� de sa foi, ou la force de sa compr�hension, qui purifient; mais uniquement la valeur divine, l�immuable efficace du sang de J�sus. Cela donne un grand repos � l��me. Le sacrifice de la croix est le m�me pour chaque membre de l�Isra�l de Dieu, quelle que soit sa position dans l�assembl�e. Les tendres consid�rations du Dieu de mis�ricorde se voient dans le fait que le sang d�une tourterelle �tait aussi efficace, pour le pauvre, que le sang d�un veau, pour le riche. La pleine valeur de l��uvre expiatoire �tait �galement conserv�e et d�montr�e par les deux offrandes. S�il n�en e�t pas �t� ainsi, l�humble Isra�lite, impliqu�e dans les souillures c�r�monielles, aurait pu s��crier, en consid�rant les nombreux troupeaux de quelque riche voisin: �H�las! que ferai-je? Comment serai-je purifi�e? Comment pourrai-je recouvrer ma place et mes privil�ges dans la congr�gation? Je n�ai ni troupeaux, ni b�tail. Je suis pauvre et mis�rable�. Mais, b�ni soit Dieu, le cas d�une telle personne �tait pr�vu et il y �tait pourvu. Un jeune pigeon ou une tourterelle �taient tout � fait suffisants. La m�me gr�ce, parfaite et admirable, se montre dans le cas du l�preux, au chapitre 14 de notre Livre: �Et s�il est pauvre, et que sa main ne puisse atteindre jusque-l�, il prendra, etc. Il offrira l�une des tourterelles, ou l�un des jeunes pigeons: de ce que sa main aura pu atteindre� Telle est la loi touchant celui en qui il y a une plaie de l�pre, et dont la main n�a pas su atteindre ce qui �tait ordonn� pour sa purification� (vers. 21, 30-32).

La gr�ce trouve le mis�rable en quelque lieu qu�il soit et tel qu�il est. Le sang expiatoire est mis � la port�e du plus humble, du plus pauvre, du plus faible. Tous ceux qui en ont besoin peuvent l�avoir. �S�il est pauvre� � quoi donc? qu�il soit repouss�? Oh! non, le Dieu d�Isra�l ne pouvait en agir de la sorte avec les pauvres et les indigents. Il y a un grand encouragement pour tous ces derniers dans la belle expression: �Selon ce que sa main aura pu atteindre� de ce donc que sa main aura pu atteindre�. Quelle gr�ce parfaite! �L��vangile est annonc� aux pauvres�. Aucun ne peut dire: �Le sang de Christ n��tait pas � ma port�e�. On peut demander � chacun: �� quelle proximit� voudriez-vous qu�il vous soit apport�?� �J�ai fait approcher ma justice; elle ne sera pas �loign�e�, dit le Seigneur (�s. 46:13). Jusqu�� quel point est-elle �pr�s�? Si pr�s, qu�elle est pour �celui qui ne fait pas des �uvres, mais qui croit en celui qui justifie l�impie� (Rom. 4:5). Et encore: �La parole est pr�s de toi�. Comment �pr�s�? Si pr�s que �si tu confesses de ta bouche J�sus comme Seigneur et que tu croies dans ton c�ur que Dieu l�a ressuscit� d�entre les morts, tu seras sauv� (Rom. 10:8, 9). De m�me encore cette belle et touchante invitation: �Ho! quiconque a soif, venez aux eaux, et vous qui n�avez pas d�argent!� (�s. 55:1).

Quelle gr�ce incomparable brille dans ces expressions: �� celui qui ne fait pas des �uvres�, et �vous qui n�avez pas d�argent!� Elles sont aussi conformes � la nature de Dieu qu�elles sont oppos�es � celle de l�homme. Le salut est aussi gratuit que l�air que nous respirons. Est-ce nous qui avons cr�� l�air? Est-ce nous qui avons combin� les �l�ments qui le composent? Non, mais nous en jouissons, et en en jouissant, nous pouvons vivre et agir pour Celui qui l�a cr��. Il en est de m�me dans l�affaire du salut. Nous le recevons sans rien avoir fait. Nous jouissons des richesses d�un autre; nous nous reposons sur l��uvre accomplie par un autre; et de plus, c�est en nous en nourrissant et en nous y reposant ainsi, que nous sommes rendus capables de travailler pour Celui sur l��uvre duquel nous nous reposons, et des richesses duquel nous jouissons. C�est l� un grand paradoxe de l��vangile, parfaitement inexplicable pour le l�galisme, mais admirablement simple pour la foi. La gr�ce divine se d�lecte � pourvoir aux besoins de ceux qui �n�ont pas le moyen� d�y pourvoir par eux-m�mes.

Mais nous trouvons encore une le�on pr�cieuse dans ce douzi�me chapitre du L�vitique. Non seulement nous y voyons la gr�ce de Dieu envers les pauvres, mais, en comparant les derniers versets avec Luc 2:24, nous apprenons jusqu�� quelle �tonnante profondeur Dieu s�abaisse pour manifester cette gr�ce. Le Seigneur J�sus Christ, Dieu manifest� en chair, l�Agneau pur et sans tache, le Saint, qui ne connut point le p�ch�, �naquit d�une femme� et cette femme, merveilleux myst�re! � apr�s avoir port� dans son sein, et mis au monde ce corps humain, pur, parfait, saint et sans tache, dut se soumettre aux c�r�monies ordinaires et accomplir les jours de sa purification, selon la loi de Mo�se. Et non seulement nous voyons la gr�ce divine dans le fait qu�elle dut ainsi se purifier, mais encore dans la mani�re dont cela fut accompli. �Et pour offrir un sacrifice, selon ce qui est prescrit dans la loi du Seigneur, une paire de tourterelles ou deux jeunes colombes�. Cette simple circonstance nous apprend que les parents putatifs du Seigneur J�sus �taient pauvres, au point d��tre oblig�s de profiter de la touchante permission accord�e � ceux qui n�avaient pas le moyen d�offrir �un agneau pour un holocauste�. Quelle pens�e! Le Seigneur de gloire, le Dieu Tout-Puissant, possesseur du ciel et de la terre, Celui � qui appartiennent �les b�tes sur mille montagnes�, et toutes les richesses de l�univers, � apparut en ce monde, que ses mains avaient cr��, dans les circonstances difficiles d�une bien humble vie. L��conomie l�vitique faisait des concessions aux pauvres, et la m�re de J�sus s�en pr�valut. Il y a l� une profonde le�on pour le c�ur humain. Le Seigneur J�sus ne fit pas son entr�e dans le monde au milieu des grands et des nobles. Il fut, tout particuli�rement, un homme pauvre. Il prit place parmi les pauvres. �Car vous connaissez la gr�ce de notre Seigneur J�sus Christ, comment, �tant riche, il a v�cu dans la pauvret� pour vous, afin que par sa pauvret� vous fussiez enrichis� (2 Cor. 8:9).

Puissions-nous toujours nous nourrir avec joie de cette pr�cieuse gr�ce de notre Seigneur J�sus Christ, par laquelle nous avons �t� enrichis pour le temps et pour l��ternit�! Il s�est d�pouill� de tout ce que l�amour pouvait donner, afin que nous fussions remplis. Il s�est d�pouill�, afin que nous fussions v�tus. Il est mort, afin que nous pussions vivre. Dans la grandeur de sa gr�ce, il descendit du haut de la gloire divine jusque dans les profondeurs de l�humaine pauvret�, pour que nous pussions �tre �lev�s du fumier de la ruine naturelle pour prendre notre place parmi les princes de son peuple, � jamais. Oh! que le sentiment de cette gr�ce, produit dans nos c�urs par la puissance du Saint Esprit, nous contraigne � nous abandonner plus compl�tement � Celui auquel nous devons notre f�licit� pr�sente et �ternelle, nos richesses, notre vie, notre tout!

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bibliography-text="Commentaire sur Leviticus 12". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/leviticus-12.html.