Bible Commentaries
Lévitique 14

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versets 1-57

Chapitres 13 et 14

De toutes les fonctions que, d�apr�s la loi de Mo�se, le sacrificateur avait � remplir, aucune n�exigeait une attention plus patiente, une plus stricte adh�sion au Guide divin, que la constatation et le traitement convenable de la l�pre. Ce fait doit �tre �vident pour quiconque �tudie avec quelque peu d�attention l�importante partie de notre Livre � laquelle nous sommes arriv�s.

Deux choses exigeaient la sollicitude vigilante du sacrificateur, savoir, la puret� de l�assembl�e et la gr�ce qui ne pouvait admettre l�exclusion d�un membre quelconque, � moins de motifs bien clairement d�termin�s. La saintet� ne pouvait permettre qu�un homme quelconque, qui devait �tre exclu, demeur�t dans la congr�gation; et, d�un autre c�t�, la gr�ce ne voulait pas que qui que ce soit f�t dehors, qui devait �tre dedans. C�est pourquoi le sacrificateur avait le plus urgent besoin de vigilance, de calme, de sagesse, de patience, de tendresse et d�une grande exp�rience. Certaines choses pouvaient para�tre de peu d�importance, tout en �tant r�ellement tr�s graves, et d�autres pouvaient ressembler � la l�pre, sans l��tre le moins du monde. Il fallait la plus grande attention et le plus grand sang-froid. Un jugement pr�cipit�, une conclusion trop prompte, pouvaient entra�ner les plus s�rieuses cons�quences, soit pour l�assembl�e, soit pour quelqu�un de ses membres.

C�est ce qui explique la fr�quente r�p�tition d�expressions, telles que les suivantes: �Le sacrificateur verra�; � �le sacrificateur fera enfermer pendant sept jours celui qui a la plaie; et le sacrificateur le verra le septi�me jour�; � �le sacrificateur le fera enfermer pendant sept autres jours. Et le sacrificateur le verra pour la seconde fois le septi�me jour�. On ne devait juger ou d�cider d�aucun cas avec pr�cipitation. On ne devait former aucune opinion par ou�-dire. L�examen personnel, le discernement sacerdotal, la calme r�flexion, la stricte adh�sion � la parole �crite, savoir au Guide saint et infaillible, toutes ces choses �taient formellement exig�es du sacrificateur, s�il voulait se former un jugement sain sur chaque cas. Il ne devait pas se laisser guider par ses propres pens�es, ses propres sentiments, sa propre sagesse en quoi que ce soit. Il avait d�amples directions dans la Parole, pourvu qu�il s�y soum�t. Chaque d�tail, chaque trait, chaque mouvement, chaque variation, chaque nuance et chaque sympt�me particulier � tout �tait pr�vu, avec une pr�voyance divine, en sorte que le sacrificateur n�avait qu�� bien conna�tre la Parole et � s�y conformer en tous points, pour �viter des milliers d�erreurs.

En voil� assez quant au sacrificateur et � ses saintes responsabilit�s.

Consid�rons maintenant la maladie de la l�pre, d�velopp�e dans un individu, dans un v�tement ou dans une maison.

Au point de vue physique, rien ne pouvait �tre plus d�go�tant que cette maladie; et comme elle �tait tout � fait incurable quand il s�agissait d�un homme, elle offre une peinture des plus vives et des plus effrayantes du p�ch� � du p�ch� en nous � du p�ch� dans nos circonstances � du p�ch� dans une assembl�e. Quelle le�on pour l��me, qu�une maladie aussi affreuse et humiliante soit employ�e pour figurer le mal moral, soit dans un membre de l�assembl�e de Dieu, soit dans les circonstances d�un de ses membres, soit dans l�assembl�e elle-m�me!

1. Et d�abord, quant � la l�pre dans un individu, ou en d�autres termes, quant � l�action du mal moral ou � ce qui pouvait para�tre mal chez quelque membre de l�assembl�e, c�est une affaire de grave et s�rieuse importance � une affaire qui demande la plus grande vigilance et toute la sollicitude de la part de tous ceux qui ont � c�ur le bien des �mes et la gloire de Dieu, laquelle est int�ress�e au bien-�tre et � la puret� de son assembl�e comme corps et de chacun de ses membres en particulier.

Il importe de remarquer que, tandis que les principes g�n�raux de la l�pre et de sa purification s�appliquent, dans un sens secondaire, � tout p�cheur, cependant, dans la portion de l��criture qui nous occupe, le sujet est pr�sent� en rapport avec ceux qui �taient le peuple reconnu de Dieu. L�individu que l�on voit ici soumis � l�examen du sacrificateur est un membre de l�assembl�e de Dieu. Il est bon de comprendre cela. L�assembl�e de Dieu doit �tre conserv�e pure, parce que c�est son habitation. Aucun l�preux ne peut demeurer dans l�enceinte sacr�e de la demeure de l��ternel.

Mais alors, remarquez le soin, la vigilance, la patience parfaite, recommand�s au sacrificateur; de peur que quelque chose, qui n��tait pas la l�pre, ne f�t trait� comme l�pre, ou que quelque chose, qui �tait r�ellement la l�pre, ne f�t tol�r�. Maintes affections pouvaient para�tre �dans la peau� � la place de la manifestation � �comme une plaie de l�pre�, lesquelles, apr�s une patiente investigation du sacrificateur, se trouvaient n��tre que superficielles. C�est � quoi il fallait soigneusement avoir �gard. Quelque bouton pouvait appara�tre � la surface, lequel, quoique demandant les soins de celui qui agissait pour Dieu, n��tait pas r�ellement une souillure. Et pourtant ce qui paraissait n��tre qu�un bouton superficiel pouvait devenir quelque chose de plus profond que la peau, quelque chose sous la surface, quelque chose affectant les �l�ments cach�s de la constitution. Tout cela exigeait la plus grande sollicitude de la part du sacrificateur (voyez vers. 2-11). Une petite n�gligence, un l�ger oubli pouvaient amener des cons�quences d�sastreuses. Cela pouvait occasionner la souillure de l�assembl�e par la pr�sence d�un l�preux r�el, ou l�expulsion, pour quelque infirmit� superficielle, d�un vrai membre de l�Isra�l de Dieu.

Il y a dans tout cela un riche fonds d�instructions pour le peuple de Dieu. Il y a une diff�rence entre les infirmit�s personnelles et la positive �nergie du mal, � entre les d�fauts et les imperfections de la conduite et l�activit� du p�ch� dans les membres. Sans doute, il importe de veiller sur nos infirmit�s; car si nous ne sommes pas sur nos gardes � leur �gard et si nous ne les jugeons pas, elles peuvent devenir la source d�un mal positif (vers. 14-28). Tout ce qui est de notre nature doit �tre jug� et refoul�. Nous ne devons avoir aucune indulgence pour les infirmit�s personnelles qui sont en nous-m�mes, quoique nous devions en avoir beaucoup pour celles qui sont chez les autres. Prenons, pour exemple, un caract�re irritable. Chez moi, je dois le juger; chez un autre, je dois l�excuser. Semblable � �la tumeur blanche�, dans le cas de l�Isra�lite (vers. 19-20), il peut devenir la source d�une vraie souillure � la cause d�une exclusion de l�assembl�e. Toute faiblesse, quel qu�en soit le caract�re, doit �tre surveill�e, de peur qu�elle ne devienne une occasion de p�ch�. Une t�te chauve n��tait pas de la l�pre, mais la l�pre pouvait s�y d�clarer et, par cons�quent, il fallait y prendre garde. Il peut y avoir mille choses qui ne sont pas coupables, en elles-m�mes, mais qui peuvent devenir une occasion de p�ch�, si l�on n�y fait pas une grande attention. Et il ne s�agit pas seulement de ce qui, � notre avis, peut �tre nomm� taches, d�fauts et infirmit�s personnelles, mais m�me ce dont nos c�urs pourraient �tre dispos�s � se glorifier. L�humour, la vivacit� d�esprit, la ga�t� peuvent devenir la source et le centre de la souillure. Chacun a quelque chose dont il doit se garder, � quelque chose qui fait qu�il doit toujours se tenir comme sur un observatoire. Que nous sommes heureux de pouvoir compter sur un c�ur de P�te, au sujet de toutes ces choses! Nous avons le pr�cieux privil�ge de pouvoir entrer, en tout temps, en la pr�sence de l�amour infatigable, toujours accessible, qui ne repousse jamais et ne fait pas de reproches, pour exprimer tout ce que nous avons sur le c�ur, obtenir gr�ce pour �tre aid�s en tous nos besoins et remporter une compl�te victoire, sur tout. Nous n�avons pas sujet d��tre d�courag�s aussi longtemps que nous voyons cette inscription sur la porte du tr�sor de notre P�re: �Il donne une plus grande gr�ce�. Pr�cieuse inscription! Elle n�a pas de limites. Elle est sans fond et sans bornes.

Nous allons voir maintenant ce qu�on faisait dans chacun des cas o� la plaie de la l�pre �tait indubitablement reconnue. Le Dieu d�Isra�l pouvait supporter les infirmit�s, les d�fauts et les taches; mais du moment que le cas devenait un cas de souillure, qu�elle f�t � la t�te, � la barbe, au front ou en quelque autre partie, elle ne pouvait �tre tol�r�e dans la sainte assembl�e. �Et le l�preux en qui sera la plaie aura ses v�tements d�chir�s et sa t�te d�couverte, et il se couvrira la barbe, et il criera: Impur! Impur! Tout le temps que la plaie sera en lui, il sera impur; il est impur; il habitera seul, son habitation sera hors du camp� (vers. 45, 46). Voil� quelle �tait la condition du l�preux � l�occupation du l�preux � la place du l�preux. Les v�tements d�chir�s, la t�te nue, la barbe couverte, criant: Impur! Impur! et demeurant hors du camp, dans la solitude du d�sert vaste et affreux. Que pouvait-il y avoir de plus humiliant, de plus accablant que cela? �Il habitera seul�. Il �tait indigne de la communion et de la soci�t� de ses semblables. Il �tait exclu du seul endroit, dans le monde entier, o� la pr�sence de l��ternel �tait connue et go�t�e.

Lecteur, voyez dans le pauvre et solitaire l�preux le type frappant de celui en qui le p�ch� travaille. C�est vraiment l� ce que cela signifie. Ce n�est pas, comme nous le verrons bient�t, un p�cheur perdu, faible, coupable et condamn�, dont le p�ch� et la mis�re sont enti�rement d�couverts et qui, par cons�quent, est un sujet bien qualifi� pour l�amour de Dieu et pour le sang de Christ. Non, nous voyons, dans le l�preux mis � part, un homme en qui le p�ch� agit avec efficace � un homme en qui il y a la positive �nergie du mal. C�est l� ce qui souille et exclut de la jouissance de la pr�sence de Dieu et de la communion des saints. Aussi longtemps que le p�ch� agit, il ne peut y avoir de communion ni avec Dieu, ni avec son peuple. �Il habitera seul; son habitation sera hors du camp�. Jusques � quand? Pendant �tout le temps que la plaie sera en lui�. C�est l� une grande v�rit� pratique. L��nergie du mal est le coup de mort de la communion. Il peut y avoir les apparences ext�rieures, les pures formes, la froide profession, mais il ne peut y avoir de communion tant que l��nergie du mal est l�. N�importe le caract�re ou la mesure du mal; s�il n�avait que le poids d�une plume, si ce n��tait qu�une pens�e l�g�re, aussi longtemps qu�il continue � agir, il doit emp�cher la communion, la suspendre pour un temps. C�est quand il se forme en bouton, quand il monte � la surface, quand il se d�couvre enti�rement, qu�il peut �tre combattu et tout � fait �t� par la gr�ce de Dieu et par le sang de l�Agneau.

Ceci nous am�ne � un point des plus int�ressants en rapport avec le l�preux � � un point qui doit para�tre un vrai paradoxe � tous, sauf � ceux qui comprennent la mani�re dont Dieu agit envers les p�cheurs: �Si la l�pre fait �ruption sur la peau, et que la l�pre couvre toute la peau de celui qui a la plaie, de la t�te aux pieds, autant qu�en pourra voir le sacrificateur, le sacrificateur le verra: et voici, la l�pre a couvert toute sa chair; alors il d�clarera pur celui qui a la plaie: il est tout entier devenu blanc; il est pur� (Chap. 13:12, 13). Du moment qu�un p�cheur est � sa vraie place devant Dieu, la question tout enti�re est r�gl�e. D�s que son v�ritable caract�re est pleinement manifest�, il n�y a plus de difficult�. Il peut avoir � passer par de p�nibles exp�riences, avant d�en arriver l� � exp�riences r�sultant de ses refus de prendre sa v�ritable place � de confesser �toute la v�rit� sur ce qu�il est; mais, d�s l�instant qu�il est amen� � dire de tout son c�ur: �tel que je suis�, la gr�ce gratuite de Dieu coule jusqu�� lui. �Quand je me suis tu, mes os ont d�p�ri, quand je rugissais tout le jour. Car jour et nuit ta main s�appesantissait sur moi; ma vigueur s�est chang�e en une s�cheresse d��t� (Ps. 32:3, 4). Combien de temps ce p�nible �tat durait-il? Jusqu�� ce que tout ce qui travaillait � l�int�rieur f�t venu ouvertement � la surface. �Je t�ai fait conna�tre mon p�ch�, et je n�ai pas couvert mon iniquit�; j�ai dit: Je confesserai mes transgressions � l��ternel; et toi, tu as pardonn� l�iniquit� de mon p�ch� (vers. 5).

Il est des plus int�ressant d�observer la suite des dispensations de Dieu envers le l�preux, depuis l�instant o� les soup�ons �taient excit�s par certains sympt�mes � l�endroit de la manifestation, jusqu�� ce que la maladie couvr�t l�homme tout entier, �de la t�te aux pieds�. Il n�y avait ni h�te, ni indiff�rence. Dieu entre toujours en jugement d�un pas lent et mesur�; mais quand il y entre, il faut qu�il agisse selon les droits de sa nature. Il peut examiner avec patience. Il peut attendre �sept jours�, et si la plus l�g�re variation se montre dans les sympt�mes, il peut attendre �sept autres jours�; mais du moment qu�il est prouv� que c�est bien positivement l�action de la l�pre, il ne peut plus y avoir de tol�rance: �Son habitation sera hors du camp�. Jusques � quand? Jusqu�� ce que la maladie soit enti�rement venue � la surface. Si �la l�pre a couvert toute sa chair, alors il le d�clarera pur�. C�est ici le point le plus pr�cieux et le plus int�ressant. La plus petite tache de l�pre �tait intol�rable aux yeux de Dieu; et cependant, quand l�homme tout entier en �tait couvert de la t�te aux pieds, il �tait d�clar� net � c�est-�-dire il �tait un sujet qualifi� pour avoir part � la gr�ce de Dieu et au sang de l�expiation.

Il en est toujours de m�me avec le p�cheur. Dieu �a les yeux trop purs pour voir le mal et ne peut contempler l�oppression� (Hab. 1:13); et cependant, du moment qu�un p�cheur prend sa v�ritable place, en tant que compl�tement perdu, coupable et souill� en tant que n�ayant pas m�me un seul point sur lequel l��il de l�infinie Saintet� puisse s�arr�ter avec plaisir � comme un �tre si mauvais qu�il ne pourrait �tre pire � d�s cet instant, toute la question est imm�diatement, parfaitement, divinement r�solue. La gr�ce de Dieu a affaire avec des p�cheurs; et quand je me reconnais p�cheur, je me reconnais comme l�un de ceux que Christ est venu sauver. Plus quelqu�un me prouvera clairement que je suis un p�cheur, plus il �tablira clairement mon droit � l�amour de Dieu et � l��uvre de Christ. �Car aussi Christ a souffert une fois pour les p�ch�s, le juste pour les injustes, afin qu�il nous amen�t � Dieu� (1 Pierre 3:18). Or, si je suis �injuste�, je suis un de ceux pour lesquels Christ est mort, et j�ai droit � tous les bienfaits de sa mort. �Il n�y a pas un homme juste sur la terre�; et, puisque je suis �sur la terre�, il est �vident que je suis �injuste�, et il est �galement �vident que Christ est mort pour moi, qu�il a souffert pour mes p�ch�s. Donc, puisque Christ est mort pour moi, je poss�de l�heureux privil�ge de pouvoir entrer dans la jouissance imm�diate des fruits de son sacrifice. C�est aussi �vident que cela peut �tre, cela ne demande aucun effort quelconque. Je ne suis pas appel� � �tre, en quoi que ce soit, diff�rent de ce que je suis. Je ne suis pas appel� � sentir, � exp�rimenter, � r�aliser quoi que ce soit. La parole de Dieu m�assure que Christ est mort pour moi, tel que je suis; et s�il est mort pour moi, je suis aussi en s�ret� qu�il l�est lui-m�me. Il n�y a rien contre moi. Christ a satisfait � tout. Non seulement il a souffert pour �mes p�ch�s�, mais il a �aboli le p�ch��. Il a aboli tout le syst�me dans lequel j��tais, comme enfant du premier Adam, et il m�a introduit dans une nouvelle position, en association avec lui-m�me; et c�est l� que je me tiens devant Dieu, d�livr� de toute imputation de p�ch� et de toute crainte de jugement.

Tel que je suis � P�cheur rebelle,
Au nom du sang vers� pour moi,
Au nom de ta voix qui m�appelle,
J�sus, je viens � toi!

Comment puis-je savoir que son sang a �t� vers� pour moi? Par les �critures. Source b�nie, assur�e et �ternelle de connaissance! Christ a souffert pour les p�ch�s. J�ai des p�ch�s, Christ est mort, �le juste pour les injustes�. Je suis injuste. Donc, la mort de Christ s�applique � moi, aussi compl�tement, aussi imm�diatement, aussi divinement que si j��tais le seul p�cheur sur la terre. Il ne s�agit pas de mon appropriation, de ma r�alisation, de mes sentiments. Bien des �mes se tourmentent l�-dessus. Que de fois n�entend-on pas des expressions telles que celles-ci. �Oh! je crois que Christ est mort pour les p�cheurs, mais je ne puis pas r�aliser que mes p�ch�s sont pardonn�s. Je ne puis pas m�appliquer, je ne puis m�approprier, je ne puis exp�rimenter le bienfait de la mort de Christ�. Tout cela est du moi, et non pas Christ. C�est le sentiment, et non l��criture. Si nous cherchons d�un bout � l�autre du saint volume, nous n�y trouverons pas une syllabe qui dise que nous sommes sauv�s par la r�alisation, l�exp�rience ou l�appropriation. L��vangile s�applique � tous ceux qui se reconnaissent perdus. Christ est mort pour les p�cheurs. C�est pr�cis�ment ce que je suis. Donc, il est mort pour moi. Comment est-ce que je le sais? Est-ce parce que je le sens? Nullement. Comment donc? Par la parole de Dieu. �Christ est mort pour nos p�ch�s, selon les �critures; il a �t� enseveli et il a �t� ressuscit� le troisi�me jour, selon les �critures� (1 Corinthiens 15:3, 4). Ainsi, tout est �selon les �critures�. Si c��tait selon nos sentiments, nous serions bien mis�rables, car nos sentiments sont rarement les m�mes pendant un jour tout entier; mais les �critures sont toujours les m�mes. ��ternel! ta parole est �tablie � toujours dans les cieux� Tu as exalt� ta parole au-dessus de tout ton nom�.

Sans doute, c�est tr�s heureux de r�aliser, de sentir et d�exp�rimenter; mais si nous mettons ces choses � la place de Christ, nous n�aurons ni ces choses ni le Christ qui les donne. Si je suis occup� de Christ, je serai heureux; mais si je mets mon bonheur � la place de Christ, je n�aurai ni l�un ni l�autre. C�est la triste condition morale de milliers de gens. Au lieu de se reposer sur l�in�branlable autorit� des �critures, ils regardent toujours � leurs propres c�urs, ce qui fait qu�ils sont toujours incertains, et, par cons�quent, toujours malheureux. Un �tat de doute est un �tat de torture. Mais comment puis-je sortir de mes doutes? Tout simplement en croyant � la divine autorit� des �critures. De qui les �critures rendent-elles t�moignage? De Christ (Jean 5). Elles d�clarent que Christ est mort pour nos p�ch�s, et qu�il a �t� ressuscit� pour notre justification (Rom. 4). Cela r�gle tout. La m�me parole qui me dit que je suis injuste, me dit aussi que Christ est mort pour moi. Rien ne peut �tre plus clair. Si je n��tais pas injuste, la mort de Christ ne serait pas pour moi du tout; mais, moi �tant injuste, elle est ce qu�il me faut et s�applique divinement � moi. Si je suis occup� de quoi que ce soit en moi-m�me ou touchant moi-m�me, il est clair que je n�ai pas saisi toute l�application spirituelle de L�v. 13:12, 13. Je ne suis pas venu � l�Agneau de Dieu, �tel que je suis�. C�est quand le l�preux est couvert de l�pre de la t�te aux pieds qu�il est comme il doit �tre. C�est alors, et alors seulement, que la gr�ce peut le rencontrer. �Le sacrificateur le verra: et voici, la l�pre a couvert toute sa chair; alors il d�clarera pur celui qui a la plaie: il est tout entier devenu blanc; il est pur�. Pr�cieuse v�rit�! �O� le p�ch� a abond�, la gr�ce a surabond�. Aussi longtemps que je pense qu�il y a une seule place qui ne soit pas couverte par l�affreuse maladie, je n�en ai pas fini avec moi-m�me. C�est quand mon v�ritable �tat m�est compl�tement d�voil� que je comprends r�ellement ce que veut dire le salut par gr�ce.

Nous comprendrons mieux la force de tout cela, lorsque nous en viendrons � consid�rer les ordonnances relatives � la purification du l�preux, au chapitre 14 de notre livre. Nous dirons maintenant quelques mots sur la question de la l�pre des v�tements, mentionn�e au chapitre 13:47-59.

2. Le v�tement ou la peau sugg�re � l�esprit l�id�e des circonstances ou des habitudes d�un homme. C�est un point de vue �minemment pratique. Nous devons �tre en garde contre le d�veloppement du mal dans nos voies tout autant que contre le mal en nous-m�mes. Nous voyons la m�me investigation patiente � l��gard d�un v�tement que dans le cas d�une personne. Il n�y a aucune pr�cipitation, comme aussi aucune indiff�rence. �Le sacrificateur verra la plaie, et il fera enfermer pendant sept jours l�objet o� est la plaie�. Il ne doit y avoir ni insouciance, ni n�gligence. Le mal peut se glisser de mille mani�res dans nos habitudes et dans nos circonstances; c�est pourquoi, d�s que nous apercevons quoi que ce soit d�une nature suspecte, nous devons le soumettre � une investigation sacerdotale, calme et patiente. Il faut qu�il soit �enferm� pendant sept jours�, afin d�avoir amplement le temps de se manifester tout � fait.

�Et le septi�me jour, il verra la plaie: si la plaie s�est �tendue dans le v�tement, soit dans la cha�ne, soit dans la trame, soit dans la peau, dans un ouvrage quelconque qui a �t� fait de peau, la plaie est une l�pre rongeante: la chose est impure. Alors on br�lera le v�tement�. La mauvaise habitude doit �tre abandonn�e � l�instant o� je la d�couvre. Si je me trouve dans une mauvaise position, je dois la quitter. L�action de br�ler le v�tement exprime le jugement du mal, soit dans les habitudes, soit dans les circonstances d�un homme. Il ne faut pas jouer avec le mal. Dans certains cas, le v�tement devait �tre �lav�, ce qui exprime l�action de la parole de Dieu sur les habitudes d�un homme. �Le sacrificateur commandera qu�on lave l�objet o� est la plaie, et le fera enfermer pendant sept autres jours�. Il faut une attente patiente pour s�assurer des effets de la Parole. �Et le sacrificateur verra, apr�s que la plaie aura �t� lav�e: et voici, la plaie n�a pas chang� tu la br�leras au feu�. Quand il y a quelque chose de radicalement et d�irr�m�diablement mauvais dans notre position ou dans nos habitudes, nous n�avons pas autre chose � faire qu�� y renoncer enti�rement. �Et si le sacrificateur regarde, et voici, la plaie s�efface apr�s avoir �t� lav�e, alors on l�arrachera du v�tement�. La Parole peut produire assez d�effet pour que ce qui est mauvais dans la conduite d�un homme, ou dans sa position, soit abandonn�, et qu�ainsi le mal soit �t�; mais si malgr� tout, le mal continue, il doit �tre, avec tout ce qui s�y rattache, enti�rement condamn� et mis de c�t�.

Il y a une mine abondante d�instructions pratiques dans tout ceci. Nous devons prendre bien garde � la position que nous occupons, aux circonstances dans lesquelles nous sommes, aux habitudes que nous contractons, au caract�re que nous prenons. Il y a l� un besoin tout particulier de vigilance. Tout sympt�me suspect doit �tre soigneusement surveill�, de peur qu�il ne se change plus tard en �l�pre rongeante� ou �faisant �ruption�, par laquelle, nous-m�mes et beaucoup d�autres, nous serions souill�s. Nous pouvons �tre plac�s dans une position, � laquelle sont attach�es certaines choses mauvaises qui peuvent �tre abandonn�es sans abandonner enti�rement la position; mais nous pouvons nous trouver aussi dans une situation o� il est impossible de �demeurer avec Dieu�. Si l��il est simple, le chemin sera tout trac�. Si le seul d�sir du c�ur est de jouir de la pr�sence divine, nous d�couvrirons ais�ment quelles sont les choses qui tendent � nous priver de cette gr�ce inexprimable.

Puissions-nous rechercher une plus grande intimit� avec Dieu, et nous garder soigneusement de toute forme de souillure, soit dans nos personnes, soit dans nos habitudes, soit dans nos relations!

Nous allons consid�rer maintenant les belles et significatives ordonnances, relatives � la purification du l�preux, qui nous offrent en type quelques-unes des v�rit�s les plus pr�cieuses de l��vangile.

�L��ternel parla � Mo�se, disant: C�est ici la loi du l�preux, au jour de sa purification: il sera amen� au sacrificateur; et le sacrificateur sortira hors du camp� (Chap. 14:1-3). Nous avons d�j� vu quelle place le l�preux occupait. Il �tait hors du camp, � distance de Dieu, de son sanctuaire et de son assembl�e. En outre, il demeurait dans une aride solitude, dans une condition de souillure. Il �tait hors de la port�e de tout secours humain et, quant � lui-m�me, il ne pouvait que communiquer la souillure � tout ce qu�il touchait. Il �tait donc, �videmment, impossible qu�il p�t faire quoi que ce f�t pour se purifier. S�il ne pouvait que souiller par son attouchement, comment aurait-il pu se nettoyer lui-m�me? Comment aurait-il pu contribuer ou coop�rer � sa purification? Impossible. Comme l�preux souill�, il ne pouvait absolument rien faire pour lui-m�me; tout devait �tre fait pour lui. Il ne pouvait se frayer un chemin jusqu�� Dieu, mais Dieu pouvait se frayer un chemin jusqu�� lui. Aucun moyen de secours pour lui, ni en lui-m�me, ni en ses semblables. Il est clair qu�un l�preux ne pouvait en nettoyer un autre; et il est clair aussi que si un l�preux touchait une personne nette, il la rendait souill�e. Sa seule ressource �tait en Dieu. Il devait �tre d�biteur de la gr�ce pour toutes choses.

C�est pourquoi nous lisons: �Le sacrificateur sortira hors du camp�. Il n�est pas dit: �Le l�preux viendra�. C��tait enti�rement en dehors de la question; � quoi e�t servi de dire au l�preux d�aller ou de faire? Il �tait rel�gu� dans la solitude du d�sert; o� pouvait-il aller? Il �tait tout couvert de souillures incurables; que pouvait-il faire? Il pouvait soupirer apr�s la soci�t� de ses semblables, et d�sirer d��tre nettoy�; mais ses soupirs �taient ceux d�un l�preux isol� et sans force. Il pouvait faire des efforts pour se nettoyer, mais ses efforts n�avaient d�autre r�sultat que de le montrer souill� et de contribuer � propager la souillure. Avant qu�il p�t �tre d�clar� �pur�, il fallait qu�une �uvre f�t op�r�e pour lui � �uvre qu�il ne pouvait ni faire, ni aider � faire � �uvre qui devait �tre enti�rement accomplie par un autre. Le l�preux devait se �tenir tranquille�, et regarder le sacrificateur faisant une �uvre en vertu de laquelle la l�pre pouvait �tre parfaitement nettoy�e. Le sacrificateur faisait tout. Le l�preux ne faisait rien.

�Le sacrificateur commandera qu�on prenne, pour celui qui doit �tre purifi�, deux oiseaux vivants et purs, et du bois de c�dre, et de l��carlate, et de l�hysope; et le sacrificateur commandera qu�on �gorge l�un des oiseaux sur un vase de terre, sur de l�eau vive�. Dans le sacrificateur sortant hors du camp � sortant du domicile de Dieu � nous voyons le Seigneur J�sus, descendant du sein du P�re, sa demeure �ternelle, sur notre terre souill�e, o� il nous voyait enfonc�s dans la l�pre avilissante du p�ch�. Semblable au bon Samaritain, il vint � nous l� o� nous �tions. Il ne vint pas seulement � mi-chemin. Il ne fit pas seulement les neuf-dixi�mes de la route de notre c�t�. Il fit tout le chemin. C��tait indispensable. Vu les saintes exigences du tr�ne de Dieu, il n�aurait pas pu commander � notre l�pre de nous quitter, s�il �tait rest� dans le sein du P�re. Il pouvait cr�er des mondes par la parole de sa bouche; mais quand il s�agissait de nettoyer des p�cheurs l�preux, il fallait quelque chose de plus. �Dieu a tant aim� le monde, qu�Il a donn� son Fils unique�. Quand il s�agit de former les mondes, Dieu n�eut qu�� parler. Quand il s�agit de sauver les p�cheurs, il dut donner son Fils. �En ceci a �t� manifest� l�amour de Dieu pour nous, c�est que Dieu a envoy� son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui; en ceci est l�amour, non en ce que nous, nous avons aim� Dieu, mais en ce que lui nous aima et qu�il envoya son Fils pour �tre la propitiation pour nos p�ch�s� (1 Jean 4:9-10).

Mais l�envoi et l�incarnation du Fils �taient loin d��tre tout ce qu�il fallait. Si le sacrificateur n�avait fait que sortir hors du camp et regarder la mis�rable condition du l�preux, cela ne lui aurait pas servi � grand-chose. L�effusion du sang �tait absolument n�cessaire pour que la l�pre p�t �tre �t�e. Il fallait la mort d�une victime sans tache. �Sans effusion de sang, il n�y a pas de r�mission� (H�b. 9:22). Et remarquez que l�effusion du sang �tait la base r�elle de la purification du l�preux. Ce n��tait pas une circonstance accessoire qui, de concert avec d�autres, contribuait � la purification du l�preux. Nullement. Le sacrifice de la vie �tait le fait principal et de toute importance. Cela accompli, le chemin �tait ouvert; toute barri�re �tait enlev�e; Dieu pouvait agir en parfaite gr�ce avec le l�preux. Il faut soigneusement retenir ce point, si l�on veut bien comprendre la glorieuse doctrine du sang.

�Et le sacrificateur commandera qu�on �gorge l�un des oiseaux sur un vase de terre, sur de l�eau vive�. Nous avons ici le type reconnu de la mort de Christ �qui, par l�Esprit �ternel, s�est offert lui-m�me � Dieu sans tache�. �Il a �t� crucifi� en infirmit� (H�b. 9; 2 Cor. 13). L��uvre la plus grande, la plus importante, la plus glorieuse, qui f�t jamais op�r�e dans le vaste univers de Dieu, fut accomplie �en infirmit�. Oh! mes lecteurs, quelle terrible chose le p�ch� doit �tre au jugement de Dieu, puisque son Fils unique a d� descendre du ciel et �tre clou� au bois maudit, en spectacle aux hommes, aux anges et aux d�mons, pour que vous et moi pussions �tre sauv�s! Et quel type du p�ch� nous avons en la l�pre! Qui aurait pens� que cette petite �tumeur blanche�, paraissant sur la personne de quelque membre de l�assembl�e, f�t d�une aussi grave cons�quence? Mais cette petite �tumeur blanche� n��tait rien moins que l��nergie du mal, en train de se manifester. C��tait l�indice de l�affreux travail du p�ch� dans la nature; et, avant que cette personne p�t �tre qualifi�e pour occuper de nouveau une place dans l�assembl�e, ou pour jouir de la communion avec un Dieu saint, le Fils de Dieu a d� quitter les cieux et descendre dans les lieux les plus bas de la terre, afin de faire une compl�te expiation pour ce qui ne se montrait que sous la forme d�une petite �tumeur blanche�. Souvenons-nous de cela. Le p�ch� est une chose terrible au jugement de Dieu. Il ne saurait tol�rer m�me une seule pens�e coupable. Avant qu�une telle pens�e p�t �tre pardonn�e, Christ a d� mourir sur la croix. Le plus petit p�ch�, si un p�ch� quelconque peut �tre appel� petit, ne demandait rien moins que la mort du Fils �ternel de Dieu. Mais gloire � Dieu! ce que le p�ch� exigeait, l�amour r�dempteur l�a gratuitement donn�; et maintenant Dieu est infiniment plus glorifi� par le pardon du p�ch�, qu�il n�aurait pu l��tre si Adam e�t gard� son innocence originelle. Dieu est plus glorifi� par le salut, le pardon, la justification, la conservation et la glorification finale d�hommes p�cheurs, qu�il n�aurait pu l��tre en maintenant un homme innocent dans la jouissance des b�n�dictions de la cr�ation. Tel est le pr�cieux myst�re de la r�demption. Puissent nos c�urs, par la puissance du Saint Esprit, saisir et approfondir ce merveilleux myst�re!

�Quant � l�oiseau vivant, il le prendra, et le bois de c�dre, et l��carlate, et l�hysope, et il les trempera, ainsi que l�oiseau vivant jans le sang de l�oiseau �gorg� sur l�eau vive; et il fera aspersion, sept fois, sur celui qui doit �tre purifi� de la l�pre, et il le purifiera; puis il l�chera dans les champs l�oiseau vivant�. Le sang �tant r�pandu, le sacrificateur peut entrer imm�diatement et pleinement dans son �uvre. Jusqu�ici nous lisions: �Le sacrificateur commandera�; mais maintenant il agit par lui-m�me. La mort de Christ est la base de son service sacerdotal. �tant entr� dans le lieu saint avec son propre sang, il agit comme notre Grand Souverain Sacrificateur, appliquant � notre �me tous les pr�cieux r�sultats de son �uvre expiatoire, et nous maintenant dans la pleine et divine int�grit� de la position, o� son sacrifice nous a introduits. �Car tout souverain sacrificateur est �tabli pour offrir des dons et des sacrifices; c�est pourquoi il �tait n�cessaire que celui-ci aussi e�t quelque chose � offrir. Si donc il �tait sur la terre, il ne serait pas sacrificateur� (H�b. 8:3, 4).

Nous ne pourrions gu�re avoir un type plus parfait de la r�surrection de Christ, que celui qui nous est pr�sent� dans l�oiseau vivant qu�on l�che dans les champs. Il n��tait rel�ch� qu�apr�s la mort de son compagnon; car les deux oiseaux repr�sentent un seul Christ, � deux moments de son �uvre b�nie, savoir, � sa mort et � sa r�surrection. Des milliers d�oiseaux rel�ch�s n�auraient servi � rien au l�preux. C��tait cet oiseau vivant, � s��levant dans les cieux en portant sur ses ailes la marque significative de l�expiation accomplie, � qui proclamait le grand fait que l��uvre �tait finie, le terrain d�blay�, le fondement pos�. Il en est de m�me relativement � notre Seigneur J�sus Christ. Sa r�surrection d�clare le glorieux triomphe de la r�demption: �Il est ressuscit� le troisi�me jour, selon les �critures�. �Il a �t� ressuscit� pour notre justification�. C�est l� ce qui soulage le c�ur oppress�, et met au large la conscience tourment�e. Les �critures m�assurent que J�sus a �t� clou� sur la croix, charg� de mes p�ch�s, mais les m�mes �critures m�assurent aussi qu�il est sorti du tombeau sans aucun de ces p�ch�s sur lui. Et ce n�est pas tout. Les m�mes �critures m�assurent que tous ceux qui mettent leur confiance en J�sus Christ sont aussi exempts de toute imputation de p�ch� que lui; qu�il n�y a pas plus de col�re ou de condamnation pour eux que pour lui; qu�ils sont en lui, un avec lui, accept�s en lui; vivifi�s, ressuscit�s, assis ensemble avec lui. Tel est le bienfaisant t�moignage de la Parole de v�rit� � tel est le t�moignage du Dieu qui ne peut mentir (voyez Rom. 6:6-11 8:1-4; 2 Cor. 5,21; �ph. 2:5, 6; Col. 2:10-15; 1 Jean 4:17).

Mais une autre v�rit�, des plus importantes, nous est pr�sent�e au verset 6 de notre chapitre. Non seulement nous voyons notre enti�re d�livrance de la coulpe et de la condamnation, admirablement repr�sent�e par l�oiseau vivant rel�ch�; mais nous voyons aussi notre enti�re d�livrance de toutes les attractions de la terre et de toutes les influences de la nature, �L��carlate� est l�expression qui conviendrait aux premi�res, tandis que �le bois de c�dre et l�hysope� repr�senteraient bien les secondes. La croix est la fin de toutes les gloires de ce monde. Dieu la pr�sente comme telle, et le croyant la reconna�t comme telle: �Mais qu�il ne m�arrive pas � moi de me glorifier, sinon en la croix de notre Seigneur J�sus Christ, par laquelle le monde m�est crucifi�, et moi au monde� (Gal. 6:14).

Quant au �bois de c�dre et � l�hysope�, ils nous offrent, pour ainsi dire, les deux extr�mes du vaste domaine de la nature. Salomon �parla sur les arbres, depuis le c�dre qui est sur le Liban, jusqu�� l�hysope qui sort du mur� (1 Rois 4:33). Depuis le c�dre majestueux qui couronne les flancs du Liban, jusqu�� l�humble hysope � les deux extr�mes et tout ce qui est entre eux � la nature, dans toutes ses ramifications, tout est amen� sous la puissance de la croix; en sorte que le croyant voit, dans la mort de Christ, la fin de toute sa culpabilit�, la fin de toute la gloire terrestre et la fin de tout le syst�me de la nature � la vieille cr�ation tout enti�re. Et de quoi doit-il �tre occup�? De Celui qui est, l�antitype de cet oiseau vivant, aux plumes teintes de sang, s��levant vers les cieux ouverts. Objet pr�cieux, glorieux, satisfaisant pour l��me! Un Christ ressuscit�, mont� au ciel, triomphant, glorifi�, qui est pass� dans les cieux, portant sur sa Personne sacr�e les marques de l�expiation accomplie. C�est avec lui que nous avons affaire. Nous sommes enferm�s avec lui. Il est l�objet exclusif de l�amour de Dieu. Il est le centre de la joie du ciel, le th�me, du chant des anges. Nous n�avons besoin d�aucune des gloires de la terre, d�aucune des attractions de la nature. Nous pouvons les voir mises de c�t� pour toujours, avec nos p�ch�s, par la mort de Christ. Nous pouvons ais�ment nous passer de la terre et de la nature, puisque nous avons re�u, � leur place, �les richesses insondables de Christ�.

�Et il fera aspersion, sept fois, sur celui qui doit �tre purifi� de la l�pre, et il le purifiera; puis il l�chera dans les champs l�oiseau vivant�. Plus nous �tudierons le contenu du chapitre 13, mieux nous verrons combien il �tait impossible au l�preux de faire quoi que ce soit pour sa purification. Tout ce qu�il pouvait faire, c��tait de �se couvrir la barbe�, et tout ce qu�il pouvait dire, c��tait: �Impur, Impur!� Il appartenait � Dieu, et � Dieu seul, de d�cr�ter et d�accomplir une �uvre par laquelle la l�pre pouvait �tre parfaitement nettoy�e, et, de plus, il appartenait � Dieu, et � lui seul, de d�clarer �pur� le l�preux. C�est pourquoi il est �crit: �Le sacrificateur fera aspersion�, et �il le d�clarera pur�. Il n�est pas dit: �Le l�preux fera aspersion, et se d�clarera pur ou s�imaginera �tre pur�. Cela ne pouvait se faire. Dieu �tait le Juge � Dieu �tait le M�decin � Dieu �tait le Purificateur. Lui seul savait ce qu��tait la l�pre, comment elle pouvait �tre �t�e, et quand le l�preux devait �tre d�clar� pur. Le l�preux aurait pu passer toute sa vie couvert de l�pre, et cependant ignorer compl�tement quelle �tait sa maladie. C��tait la parole de Dieu � les �critures de v�rit� � le t�moignage divin, qui d�claraient toute la v�rit� quant � la l�pre; et rien d�autre que cette m�me autorit� ne pouvait d�clarer le l�preux net, et cela, seulement sur le ferme et solide principe de la mort et de la r�surrection. Il y a une liaison des plus pr�cieuses entre les trois choses du verset 7; le sang est asperg�, le l�preux d�clar� pur, et l�oiseau vivant rel�ch�. Il n�y a pas un seul mot sur ce que le l�preux devait faire, dire, penser ou sentir. Il suffisait qu�il f�t un l�preux; un l�preux bien manifest�, enti�rement jug�, couvert de l�pre de la t�te aux pieds. Pour lui, cela �tait suffisant; tout le reste �tait l�affaire de Dieu.

Il est de toute importance, pour celui qui cherche anxieusement la paix, de bien saisir la v�rit� d�velopp�e dans cette partie de notre sujet. Tant d��mes sont �prouv�es en s�imaginant ou entendant affirmer qu�il s�agit de sentir, de r�aliser et de s�approprier, au lieu de voir, comme dans le cas du l�preux, que l�aspersion du sang �tait aussi ind�pendante de lui et aussi divine que l�effusion de ce sang. Il n�est pas dit: �Le l�preux s�appliquera, s�appropriera, ou r�alisera, et alors il sera purifi�. Nullement. Le plan de la d�livrance �tait divin; le sacrifice, n�cessaire pour cela, �tait divin; l�effusion du sang �tait divine; l�aspersion du sang �tait divine; le r�sultat �tait divin; en un mot, tout �tait divin.

Ce n�est pas que nous devions m�priser la r�alisation ou, pour parler plus correctement, la communion, par le Saint Esprit, avec tous les pr�cieux r�sultats de l��uvre de Christ pour nous. Loin de l�; nous verrons bient�t quelle place lui est assign�e dans l��conomie divine. Mais nous ne sommes pas plus sauv�s par la r�alisation que le l�preux n��tait nettoy� par elle. L��vangile qui nous sauve, c�est que �Christ est mort pour nos p�ch�s, selon les �critures; qu�il a �t� enseveli et qu�il est ressuscit� le troisi�me jour, selon les �critures�. Il n�y a rien l� sur la r�alisation. Sans doute, on est heureux de r�aliser. Quelqu�un qui a �t� sur le point de se noyer est heureux de r�aliser qu�il est dans le bateau de sauvetage; mais il est �vident qu�il est sauv� par le bateau et non par sa r�alisation. De m�me pour le p�cheur qui croit au Seigneur J�sus. Il est sauv� par la mort et la r�surrection. Est-ce parce qu�il le r�alise? Non, mais parce que Dieu le dit. C�est �selon les �critures�. Christ est mort et il est ressuscit� et, sur ce principe, Dieu d�clare le p�cheur purifi�.

Voil� ce qui donne � l��me une immense paix. J�ai affaire avec le simple t�moignage de Dieu, que rien ne saurait �branler. Ce t�moignage a rapport � l��uvre m�me de Dieu. C�est lui-m�me qui a fait tout ce qui �tait n�cessaire, afin que je fusse d�clar� net � ses yeux. Mon pardon ne d�pend pas plus de ma r�alisation que d�aucune ��uvre de justice que j�ai faite�; et il ne d�pend pas plus de mes �uvres de justice que de mes crimes. En un mot, il d�pend exclusivement de la mort et de la r�surrection de Christ. Comment est-ce que je le sais? Dieu me le dit. C�est �selon les �critures�.

Il y a peu de choses qui montrent, d�une mani�re plus frappante, la l�galit� enracin�e de nos c�urs, que cette question, si fr�quemment soulev�e, de r�alisation. Nous voulons avoir quelque chose du moi, et ainsi nous troublons d�plorablement notre paix et notre libert� en Christ. C�est surtout pour cette raison que je m�arr�te si longtemps sur la belle ordonnance de la purification du l�preux, et particuli�rement sur la v�rit� contenue au chapitre 14:7. C��tait le sacrificateur qui faisait l�aspersion du sang, et c��tait le sacrificateur qui d�clarait que le l�preux �tait net. Il en est de m�me dans le cas du p�cheur. D�s l�instant qu�il est sur son vrai terrain, le sang de Christ et le t�moignage de Dieu s�appliquent d�eux-m�mes sans autre question ou difficult� quelconque. Mais d�s l�instant qu�on soul�ve cette question de r�alisation, la paix est troubl�e, le c�ur abattu, l��me embrouill�e. Plus j�en ai enti�rement fini avec le moi, plus je m�occupe de Christ, tel qu�il est pr�sent� dans �les �critures�, plus aussi ma paix sera stable. Si le l�preux avait regard� � lui-m�me, quand le sacrificateur le d�clarait net, aurait-il trouv� une raison pour cette d�claration? Assur�ment non! L�aspersion du sang �tait la base de la d�claration divine, et non quelque chose chez le l�preux ou en rapport avec lui. On ne demandait pas au l�preux comment il se sentait ou ce qu�il pensait. On ne lui demandait pas s�il avait un profond sentiment de la laideur de sa maladie. Il �tait un l�preux d�clar�; c��tait assez. C��tait pour lui que le sang �tait r�pandu, et ce sang le nettoyait. Comment le savait-il? �tait-ce parce qu�il le sentait? Non, mais parce que le sacrificateur le lui d�clarait, de la part de Dieu, et avec l�autorit� de Dieu. Le l�preux �tait d�clar� net sur le m�me principe que l�oiseau vivant �tait rel�ch�. Le m�me sang qui teignait les plumes de cet oiseau vivant, �tait asperg� sur le l�preux. C��tait l� un r�glement parfait de toute l�affaire, et cela d�une mani�re tout � fait ind�pendante du l�preux, des pens�es du l�preux, de ses sentiments et de sa r�alisation. Tel est le type. Et quand nous passons du type � l�antitype, nous voyons que notre Seigneur J�sus Christ est entr� au ciel et a pos� sur le tr�ne de Dieu l��ternelle attestation d�une �uvre accomplie, en vertu de laquelle le croyant y entre aussi. C�est une v�rit� glorieuse, divinement propre � chasser des c�urs inquiets toute esp�ce de doute, toute crainte, toute angoissante pens�e, toute question embarrassante. Un Christ ressuscit� est l�objet exclusif de Dieu, et c�est en Lui qu�il voit tout croyant. Puisse toute �me r�veill�e trouver une paix durable dans cette v�rit� qui affranchit!

�Et celui qui doit �tre purifi� lavera ses v�tements et rasera tout son poil, et se lavera dans l�eau; et il sera pur. Et apr�s cela, il entrera dans le camp, et il habitera sept jours hors de sa tente� (vers. 8). Le l�preux, ayant �t� d�clar� net, peut commencer � faire ce qu�il n�aurait pas m�me pu essayer de faire auparavant; savoir se laver, laver ses v�tements, raser tout son poil; et, cela �tant fait, il peut prendre sa place dans le camp � le lieu ostensible et reconnu des relations publiques avec le Dieu d�Isra�l, dont la pr�sence dans le camp rendait l�expulsion du l�preux n�cessaire. Le sang ayant �t� appliqu� dans sa vertu expiatoire, il y a le lavage d�eau, qui exprime l�action de la Parole sur le caract�re, les habitudes, la conduite, pour rendre l�individu moralement et pratiquement propre, non seulement aux yeux de Dieu, mais aussi � ceux de la congr�gation, � occuper une place dans l�assembl�e publique.

Mais il faut observer que l�homme, quoique asperg� de sang et lav� d�eau, et par cons�quent avant droit � une place dans l�assembl�e publique, n�avait pas la permission d�entrer encore dans sa propre tente. Il ne pouvait pas entrer dans la pleine jouissance de ces privil�ges particuliers et personnels, qui appartenaient � sa condition propre et priv�e dans le camp. En d�autres termes, quoique connaissant la r�demption par l�effusion et l�aspersion du sang, et reconnaissant la Parole comme la r�gle de toute sa conduite, il avait encore � �tre amen�, par la puissance de l�Esprit, � une communion enti�re et intelligente de sa place sp�ciale, de sa portion et de ses privil�ges en Christ.

Je parle d�apr�s la doctrine du type, et je sens combien il importe de bien comprendre la v�rit� qu�il renferme. On la n�glige trop souvent. Il y a beaucoup d��mes, qui reconnaissent le sang de Christ comme la seule base de pardon, et la parole de Dieu comme ce qui seul doit purifier et r�gler leur marche, leurs habitudes et leurs pens�es, et qui, n�anmoins, sont loin d��tre, par la puissance du Saint Esprit, en communion avec la valeur et l�excellence de Celui dont le sang a �t� leurs p�ch�s et dont la Parole doit purifier leur vie pratique. Ils sont dans des relations visibles et actuelles, mais non dans la puissance de la communion personnelle. Il est parfaitement vrai que tous les croyants sont en Christ et que, comme tels, ils ont droit � jouir des v�rit�s les plus �lev�es. De plus, ils ont le Saint Esprit, comme puissance de la communion. Tout cela est divinement vrai; mais il n�y a pas chez tous cet entier �loignement de tout ce qui tient � la chair, lequel est absolument essentiel � la puissance de la communion avec Christ, sous toutes les faces de son caract�re et de son �uvre. Au fait, cette derni�re ne sera pleinement go�t�e que �le huiti�me jour� � jour glorieux de la r�surrection, quand nous conna�trons comme nous avons �t� connus. Alors, chacun en particulier, et tous ensemble nous entrerons dans la puissance pleine et enti�re de la communion avec Christ, dans toutes les phases pr�cieuses de sa Personne et des traits de son caract�re, d�velopp�s du verset 10 au verset 20 de notre chapitre. Telle est l�esp�rance mise devant nous; mais, d�s maintenant m�me, en proportion que nous r�alisons, par la foi et par la puissante �nergie de l�Esprit demeurant en nous, la mort de la chair et de tout ce qui y tient, nous pouvons nous nourrir de Christ et en jouir, comme la portion de nos �mes, dans la communion individuelle.

�Et il arrivera que, le septi�me jour, il rasera tout son poil, sa t�te et sa barbe et ses sourcils; il rasera tout son poil; et il lavera ses v�tements, et il lavera sa chair dans l�eau, et il sera pur,� (vers. 9). Il est clair que le l�preux �tait tout aussi pur, aux yeux de Dieu, le premier jour, quand il �tait fait sur lui aspersion du sang par sept fois, c�est-�-dire avec une parfaite efficace, qu�il l��tait le septi�me jour. En quoi donc consistait la diff�rence? Non dans sa condition ou position actuelle, mais dans sa communion ou intelligence personnelle. Le septi�me jour, il �tait appel� � commencer � d�truire enti�rement tout ce qui tenait � sa nature. Il �tait appel� � comprendre que non seulement la l�pre de sa chair devait �tre �t�e, mais encore les ornements de sa chair � tout ce qui �tait de sa nature � tout ce qui appartenait � son ancienne condition.

Autre chose est de savoir, en principe, que Dieu me voit mort, par nature; et tout autre chose est de me �tenir� comme mort � de me d�pouiller, en pratique, du vieil homme et de ses convoitises � de mortifier mes membres qui sont sur la terre. C�est l� probablement ce qu�entendent bien des personnes pieuses, quand elles parlent de sanctification progressive. La chose est bonne en elle-m�me, quoiqu�elles ne la comprennent pas tout � fait comme les �critures l�exposent. Le l�preux �tait d�clar� pur, d�s l�instant o� le sang �tait asperg� sur lui; et cependant il devait se nettoyer. Comment cela? Dans le premier cas, il �tait net au jugement de Dieu; dans le second, il devait �tre net en pratique, � son jugement personnel, et dans son caract�re public. Il en est de m�me avec le croyant: Il est, en tant qu�un avec Christ, �lav�, sanctifi� et justifi� � �rendu agr�able� � �accompli� (1 Cor. 6:11; �ph. 1:6; Col. 2:10). Tels sont sa position et son �tat invariables devant Dieu. Il est aussi parfaitement sanctifi� que justifi�, car Christ est la mesure de l�un et de l�autre, selon la parole de Dieu. Mais, ensuite, la r�alisation de tout cela dans l��me du croyant, et la manifestation qu�il en fait dans sa marche et dans son t�moignage, ouvrent un tout autre champ de pens�es. C�est pourquoi il est dit: �Ayant donc ces promesses, bien-aim�s, purifions-nous nous-m�mes de toute souillure de chair et d�esprit, achevant la saintet� dans la crainte de Dieu� (2 Cor. 7:1). C�est parce que Christ nous a purifi�s par son sang pr�cieux, que nous sommes appel�s � �nous purifier� en nous appliquant la Parole, par l�Esprit. �C�est lui qui est venu par l�eau et par le sang, J�sus le Christ, non seulement dans la puissance de l�eau, mais dans la puissance de l�eau et du sang; et c�est l�Esprit qui rend t�moignage, car l�Esprit est la v�rit�; car il y en a trois qui rendent t�moignage: l�Esprit, et l�eau, et le sang, et les trois sont d�accord pour un m�me t�moignage� (1 Jean 5:6-8). Nous avons ici l�expiation par le sang, la purification par la Parole et la puissance par l�Esprit, toutes fond�es sur la mort de Christ, et distinctement typifi�es par les ordonnances relatives � la purification du l�preux.

�Et le huiti�me jour, il prendra deux agneaux sans d�faut, et une jeune brebis �g�e d�un an, sans d�faut, et trois-dixi�mes de fleur de farine p�trie � l�huile, en offrande de g�teau, et un log d�huile. Et le sacrificateur qui fait la purification placera l�homme qui doit �tre purifi�, et ces choses, devant l��ternel, � l�entr�e de la tente d�assignation; et le sacrificateur prendra l�un des agneaux, et le pr�sentera comme sacrifice pour le d�lit, avec le log d�huile, et les tournoiera en offrande tournoy�e devant l��ternel� (vers. 10-12). Toute la s�rie des offrandes est pr�sent�e ici, mais c�est la victime pour le d�lit qui est �gorg�e la premi�re, parce que le l�preux est consid�r� comme un v�ritable transgresseur. C�est vrai dans tous les cas. Ayant tous p�ch� contre Dieu, nous avons besoin de Christ, comme de celui qui a expi� nos offenses sur la croix. �Il a port� nos p�ch�s en son corps sur le bois�. Le premier aspect sous lequel Christ se pr�sente au p�cheur, c�est comme antitype de l�offrande pour le d�lit.

�Et le sacrificateur prendra du sang du sacrifice pour le d�lit, et le sacrificateur le mettra sur le lobe de l�oreille droite de celui qui doit �tre purifi�, et sur le pouce de sa main droite, et sur le gros orteil de son pied droit�. �L�oreille� � ce centre coupable, qui avait si souvent �t� un canal de communication pour la vanit�, la folie et m�me l�impuret� � l�oreille devait �tre purifi�e par le sang de l�offrande pour le d�lit. Par l�, toute la culpabilit� que j�ai contract�e par ce membre est pardonn�e selon l�estimation que Dieu fait du sang de Christ. �La main droite�, qui avait �t� si fr�quemment �tendue pour commettre des actes de vanit�, de folie et m�me d�impuret�, doit �tre nettoy�e par le sang de l�offrande pour le d�lit. Par l�, toute la culpabilit� que j�ai contract�e par ce membre est pardonn�e selon l�estimation que Dieu fait du sang de Christ. �Le pied�, qui avait si souvent couru dans le chemin de la vanit�, de la folie et m�me de l�impuret�, doit maintenant �tre nettoy� par le sang de l�offrande pour le d�lit, en sorte que toute la culpabilit� que j�ai contract�e par ce membre est pardonn�e, selon l�estimation que Dieu fait du sang de Christ. Oui, tout, tout, tout est pardonn� � tout est effac� � tout est oubli� � tout est jet�, comme du plomb, au fond des grandes eaux de l��ternel oubli. Qui est-ce que le ram�nera � la surface? Les anges, les hommes ou les d�mons pourront-ils plonger dans ces eaux insond�es et insondables, pour en retirer ces transgressions du �pied, de la main ou de l�oreille�, que l�amour r�dempteur y a jet�es? Oh! non, b�ni soit Dieu! elles sont �t�es et �t�es pour jamais. Je suis beaucoup plus heureux que si Adam n�avait jamais p�ch�. Pr�cieuse v�rit�! �tre lav� dans le sang vaut beaucoup mieux que d��tre rev�tu d�innocence.

Mais Dieu ne pouvait pas se contenter seulement de l�expiation des p�ch�s par le sang expiatoire de Christ. C�est d�j� une grande chose, mais il y a quelque chose de plus grand encore.

�Et le sacrificateur prendra du log d�huile, et en versera dans la paume de sa main gauche, � lui, le sacrificateur; et le sacrificateur trempera le doigt de sa main droite dans l�huile qui est dans sa paume gauche, et fera aspersion de l�huile avec son doigt, sept fois, devant l��ternel. Et du reste de l�huile, qui sera dans sa paume, le sacrificateur en mettra sur le lobe de l�oreille droite de celui qui doit �tre purifi�, et sur le pouce de sa main droite, et sur le gros orteil de son pied droit, sur le sang du sacrifice pour le d�lit; et le reste de l�huile qui sera dans la paume du sacrificateur, il le mettra sur la t�te de celui qui doit �tre purifi�; et le sacrificateur fera propitiation pour lui devant l��ternel� (vers. 15-18). Ainsi nos membres sont non seulement nettoy�s par le sang de Christ, mais encore consacr�s � Dieu, dans la puissance de l�Esprit. L��uvre de Dieu n�est pas seulement n�gative, elle est aussi positive. L�oreille ne doit plus �tre le canal pour communiquer la souillure, mais elle doit �tre �prompte � �couter� la voix du bon Berger. La main ne doit plus �tre employ�e comme instrument d�injustice, mais elle doit �tre �tendue pour des actes de justice, de gr�ce et de vraie saintet�. Le pied ne doit plus fouler les sentiers de la folie, mais courir dans la voie des saints commandements de Dieu. Enfin, l�homme tout entier doit �tre consacr� � Dieu par l��nergie du Saint Esprit.

Il est des plus int�ressant de voir que �l�huile� est mise �sur le sang du sacrifice pour le d�lit�. Le sang de Christ est la base divine des op�rations du Saint Esprit. Le sang et l�huile vont ensemble. En tant que p�cheurs, nous ne pouvons rien conna�tre de l�huile, sauf sur le principe du sang. L�huile n�aurait pas pu �tre mise sur le l�preux, avant que le sang de la victime pour le d�lit n�y e�t �t� appliqu� d�abord. �Auquel aussi ayant cru, vous avez �t� scell�s du Saint Esprit de la promesse�. La divine exactitude du type �veille l�admiration du c�ur r�g�n�r�. Plus nous le scrutons attentivement plus nous y concentrons la lumi�re de l��criture plus nous en voyons la beaut�, la force et la pr�cision. Comme on pouvait bien s�y attendre, tout est en parfaite harmonie avec l�enti�re analogie de la parole de Dieu. Il n�est besoin d�aucun effort d�esprit. Prenons Christ comme la clef pour ouvrir le riche tr�sor des types; explorons-en le pr�cieux contenu � la lumi�re de la lampe c�leste du Livre inspir�; que le Saint Esprit soit notre interpr�te, et nous ne saurions manquer d��tre �difi�s, �clair�s et b�nis.

�Et le sacrificateur offrira le sacrifice pour le p�ch�, et fera propitiation pour celui qui doit �tre purifi� de son impuret�. Nous avons ici un type de Christ, non seulement comme celui qui a port� nos p�ch�s, mais aussi comme celui qui a mis fin au p�ch�, racines et rameaux comme celui qui a d�truit tout le syst�me du p�ch�; � �l�Agneau de Dieu qui �te le p�ch� du monde�; �la propitiation pour le monde entier�. Comme offrande pour le d�lit, Christ a �t� toutes mes offenses. Comme offrande pour le p�ch�, il a atteint la grande racine d�o� provenaient ces offenses. Il a satisfait � tout; mais je le connais d�abord comme offrande pour le d�lit, parce que j�ai d�abord besoin de lui, comme tel. C�est la conscience de mes p�ch�s qui me trouble tout premi�rement. Ma pr�cieuse Offrande pour le d�lit y a divinement pourvu. Puis, en avan�ant, je d�couvre que tous ces p�ch�s avaient une racine, un tronc, et je trouve en moi cette racine ou ce tronc. � ceci, aussi, mon pr�cieux Sacrifice pour le p�ch� a divinement pourvu. L�ordre, pr�sent� dans le cas du l�preux, est parfait. C�est pr�cis�ment le m�me ordre que nous retrouvons dans les exp�riences de toute �me. L�offrande pour le d�lit vient d�abord, et puis l�offrande pour le p�ch�.

�Et apr�s, il �gorgera l�holocauste�. Cette offrande nous pr�sente l�aspect le plus �lev� possible de la mort de Christ. C�est Christ s�offrant lui-m�me � Dieu, sans tache, sans rapport sp�cial soit avec le d�lit, soit avec le p�ch�. C�est Christ marchant � la croix avec un d�vouement volontaire, et l�, s�offrant lui-m�me en sacrifice d�agr�able odeur � Dieu.

�Et le sacrificateur offrira l�holocauste et le g�teau sur l�autel; et le sacrificateur fera propitiation pour celui qui doit �tre purifi�, et il sera pur� (vers. 20). L�offrande du g�teau repr�sente l�homme Christ J�sus dans sa parfaite vie humaine. Dans le cas du l�preux purifi�, elle est intimement li�e � l�holocauste; et il en est de m�me dans l�exp�rience de tout p�cheur sauv�. C�est lorsque nous savons que nos offenses sont pardonn�es et que la racine ou le principe du p�ch� est jug�, que nous pouvons, selon notre mesure, par la puissance de l�Esprit, jouir de la communion avec Dieu au sujet de cet �tre b�ni, qui a v�cu ici-bas une vie humaine parfaite, puis s�est offert lui-m�me, sans tache, � Dieu, sur la croix. Ainsi, les quatre classes d�offrandes sont plac�es devant nous, en leur ordre divin dans la purification du l�preux � savoir, l�offrande pour le d�lit, le sacrifice pour le p�ch�, l�holocauste et l�offrande du g�teau, chacune montrant une face particuli�re de notre bien-aim� Seigneur J�sus Christ.

Ici se termine le r�cit des dispensations de l��ternel � l��gard du l�preux; et quel r�cit merveilleux! Quel d�veloppement du caract�re extr�mement ha�ssable du p�ch�, de la gr�ce et de la saintet� de Dieu, de la valeur de la Personne de Christ et de l�efficacit� de son �uvre! Rien ne saurait �tre plus int�ressant que d�observer les traces de la gr�ce divine, sortant de l�enceinte sacr�e du sanctuaire, pour aller jusqu�� la place souill�e o� se tenait le l�preux, la t�te nue, la l�vre couverte et les v�tements d�chir�s. Dieu visitait le l�preux o� il se trouvait, mais il ne le laissait pas l�. Il s�avan�ait vers lui, tout pr�t � accomplir une �uvre, en vertu de laquelle il pouvait amener le l�preux � une place plus �lev�e, � une communion plus intime que ce qu�il avait jamais connu auparavant. Sur le principe de cette �uvre, le l�preux �tait conduit, de son lieu de souillure et de solitude, jusqu�� la porte m�me du tabernacle d�assignation, la demeure des sacrificateurs, pour y jouir de privil�ges sacerdotaux (comp. Exode 29:20, 21, 32). Comment aurait-il jamais pu parvenir � une telle �l�vation? Impossible quant � lui! Pour peu que cela e�t d�pendu de lui, il aurait langui et serait mort dans sa l�pre, si la souveraine gr�ce du Dieu d�Isra�l ne se f�t abaiss�e vers lui, pour relever le mis�rable de dessus le fumier et le placer parmi les princes de son peuple. Si jamais il y eut un cas o� la question des efforts humains, des m�rites humains et de la justice humaine p�t �tre pleinement �prouv�e et parfaitement r�solue, c�est bien incontestablement le cas du l�preux. Ce serait m�me perdre son temps, que de discuter une telle question en pr�sence d�un cas semblable. Il doit �tre �vident, m�me pour le lecteur le plus superficiel, que rien, sauf la gr�ce gratuite, r�gnant par la justice, ne pouvait r�pondre � la condition du l�preux et aux besoins du l�preux. Et comme cette gr�ce agissait d�une mani�re glorieuse et triomphante! Elle descendait jusqu�aux plus basses profondeurs, afin d��lever le l�preux jusqu�aux plus grandes hauteurs. Voyez ce que le l�preux perdait, et voyez ce qu�il gagnait! Il perdait tout ce qui �tait de sa nature, et il gagnait le sang de l�expiation et la gr�ce de l�Esprit. Typiquement, cela s�entend. Son gain �tait vraiment incalculable. Il �tait infiniment plus riche que s�il n�e�t jamais �t� mis hors du camp. Telle est la gr�ce de Dieu! Telle est la puissance et la valeur, la vertu et l�efficacit� du sang de J�sus.

Comme tout cela nous rappelle le fils prodigue de Luc 15! Chez lui, aussi, la l�pre avait travaill� et �tait mont�e � la surface. Il s�en �tait all�, dans le pays �loign� de la souillure, o� ses propres p�ch�s et l��go�sme extr�me des gens de l�endroit avaient cr�� la solitude autour de lui. Mais, b�ni soit � jamais l�amour tendre et profond d�un P�re, nous savons comment cela finit. Le prodigue trouva une place plus haute, et go�ta une communion plus �lev�e, qu�il n�en avait jamais connues auparavant. �Le veau gras� n�avait jamais �t� tu� pour lui auparavant. �La plus belle robe� ne lui avait jamais �t� mise auparavant. Et d�o� cela venait-il? S�agissait-il des m�rites du fils prodigue? Oh! non; il s�agissait seulement de l�amour du P�re.

Cher lecteur, je vous le demande, pouvez-vous lire le r�cit des dispensations de Dieu envers le l�preux en L�vitique 14, ou celui de la conduite du P�re envers le prodigue, en Luc 15, et ne pas avoir un sentiment plus intense de l�amour qui est dans le sein de Dieu, qui en d�coule par la Personne et par l��uvre de Christ, qui est r�v�l� dans l��criture de v�rit� et qui est r�pandu par le Saint Esprit dans le c�ur du croyant? Seigneur, donne-nous une communion plus intime et plus constante avec Toi-m�me.

Du verset 21 au 32, nous avons �la loi touchant celui en qui il y a une plaie de l�pre, et dont la main n�a pas su atteindre ce qui �tait ordonn� pour sa purification�. Cela est relatif aux sacrifices du �huiti�me jour� et non pas aux �deux oiseaux vivants et nets�. En aucun cas, on ne pouvait se dispenser de ces derniers, parce qu�ils repr�sentaient la mort et la r�surrection de Christ, comme le seul fondement sur lequel Dieu p�t recevoir un p�cheur revenant � lui. D�un autre c�t�, les sacrifices du �huiti�me jour� �tant li�s � la communion de l��me, doivent, en quelque mesure, �tre affect�s par le degr� de r�alisation de l��me. Mais, quel que puisse �tre ce degr�, la gr�ce de Dieu peut y pourvoir par ces paroles, particuli�rement touchantes: �Selon ce que sa main pourra atteindre�. Et de plus, �les deux tourterelles� conf�rent �au pauvre� les m�mes privil�ges que les deux agneaux conf�raient au riche, puisque les unes et les autres indiquaient le �pr�cieux sang de Christ�, qui est d�une efficace infinie, inalt�rable et �ternelle au jugement de Dieu. Nous sommes tous devant Dieu sur le principe de la mort et de la r�surrection. Nous avons tous �t� �galement rapproch�s; mais tous ne jouissent pas du m�me degr� de communion � tous ne r�alisent pas au m�me degr� la valeur de Christ, dans toutes les phases de son �uvre. Ils le pourraient, s�ils le voulaient; mais ils se laissent d�tourner, de diverses mani�res. Le monde et la chair, avec leurs influences respectives, agissent sur eux d�une mani�re nuisible. L�Esprit est contrist�, et on ne jouit pas de Christ comme on le pourrait. Si nous vivons selon nos c�urs naturels, il est tout � fait inutile de croire que nous puissions nous nourrir de Christ. Non, si nous voulons nous nourrir habituellement de Christ, il faut que nous renoncions � nous-m�mes, que nous nous jugions nous-m�mes, que nous puissions dire: �Ce n�est plus moi qui vis�. Il ne s�agit pas du salut. Il ne s�agit pas du l�preux introduit dans le camp � le lieu des relations reconnues. Nullement. Il s�agit seulement de la communion de l��me, de sa jouissance de Christ. Quant � cela, la plus grande mesure est mise � notre port�e. Nous pouvons parvenir � la connaissance des v�rit�s les plus �lev�es; mais, si notre mesure est petite, la gr�ce du c�ur de notre P�re qui ne reproche pas, murmure ces douces paroles: �Selon ce que sa main pourra atteindre�. Les droits de chacun sont les m�mes, mais nos capacit�s peuvent varier; et, b�ni soit Dieu, quand nous entrons en sa pr�sence, tous les d�sirs les plus ardents de la nouvelle nature sont satisfaits; tous les pouvoirs, les plus �tendus, de la nouvelle nature sont mis en �uvre. Puissions-nous �prouver ces choses jour par jour, dans les heureuses exp�riences de nos �mes!

Nous terminerons cette section, en touchant bri�vement au sujet de la l�pre dans une maison.

3. Le lecteur remarquera qu�un cas de l�pre, dans une personne ou dans un v�tement, pouvait se rencontrer au d�sert; mais quant � ce qui concernait une maison, il fallait, n�cessairement, que ce f�t au pays de Canaan. �Quand vous serez entr�s dans le pays de Canaan, que je vous donne en possession, si je mets une plaie de l�pre dans une maison du pays de votre possession� et le sacrificateur commandera qu�on vide la maison avant que le sacrificateur entre pour voir la plaie, afin que tout ce qui est dans la maison ne soit pas rendu impur; et apr�s cela, le sacrificateur entrera pour voir la maison. Et il regardera la plaie: et voici, la plaie est dans les murs de la maison, des creux verd�tres ou rouss�tres, et ils paraissent plus enfonc�s que la surface du mur; alors le sacrificateur sortira de la maison, � l�entr�e de la maison, et fera fermer la maison pendant sept jours�.

En consid�rant la maison comme le type d�une assembl�e, nous trouvons ici des principes importants sur la m�thode divine de traiter le mal moral, ou les sympt�mes du mal dans une congr�gation. Nous remarquons le m�me calme et la m�me parfaite patience � l��gard de la maison qu�� l��gard de la personne ou du v�tement. Il n�y avait ni h�te, ni indiff�rence, qu�il s�ag�t d�une maison, d�un v�tement ou d�un individu. L�homme qui tenait � sa maison ne devait traiter avec insouciance aucun sympt�me suspect qui se montrait dans les parois; et il ne devait pas non plus prononcer lui-m�me un jugement sur ces sympt�mes. C��tait l�affaire du sacrificateur d�examiner et de juger. D�s l�instant que quoi que ce soit de suspect se manifestait, le sacrificateur prenait une attitude judiciaire vis-�-vis de la maison. La maison �tait sous le jugement, quoique non condamn�e. Le terme parfait devait s��couler, avant qu�on p�t arriver � une d�cision. Il se pouvait que les sympt�mes ne fussent que superficiels, ce qui n�e�t exig� aucune action quelconque.

�Et le septi�me jour, le sacrificateur retournera, et regardera: et voici, la plaie s�est �tendue dans les murs de la maison; alors le sacrificateur commandera qu�on arrache les pierres dans lesquelles est la plaie, et qu�on les jette hors de la ville, dans un lieu impur�. La maison tout enti�re ne devait pas �tre condamn�e. Il fallait d�abord essayer d�arracher les pierres l�preuses.

�Et si la plaie revient et fait �ruption dans la maison apr�s qu�on aura arrach� les pierres, et apr�s qu�on aura racl� la maison, et apr�s qu�on l�aura enduite, le sacrificateur entrera et regardera: et voici, la plaie s�est �tendue dans la maison, c�est une l�pre rongeante dans la maison: elle est impure. Alors on d�molira la maison, ses pierres et son bois, avec tout l�enduit de la maison, et on les transportera hors de la ville, dans un lieu impur�. Le cas �tait d�sesp�r�, le mal incurable, tout le b�timent �tait d�moli.

�Et celui qui sera entr� dans la maison pendant tous les jours o� elle aura �t� ferm�e, sera impur jusqu�au soir; et celui qui aura couch� dans la maison lavera ses v�tements; et celui qui aura mang� dans la maison lavera ses v�tements�. C�est une v�rit� bien s�rieuse. Le contact souille! Souvenons-nous-en. C�est un principe amplement inculqu� sous l��conomie l�vitique, et, assur�ment, il n�est pas moins applicable maintenant.

�Mais si le sacrificateur entre, et regarde, et voici, la plaie ne s�est pas �tendue dans la maison apr�s que la maison a �t� enduite, le sacrificateur d�clarera la maison pure, car la plaie est gu�rie�. L�enl�vement des pierres souill�es, etc., avait arr�t� les progr�s du mal, et rendait superflu tout jugement ult�rieur. La maison ne devait plus �tre consid�r�e comme dans une position judiciaire; mais, �tant nettoy�e par l�application du sang, elle �tait de nouveau propre � �tre habit�e.

Maintenant venons-en � la morale de tout ceci. Elle est, � la fois, int�ressante, solennelle et pratique. Prenez, par exemple, l��glise de Corinthe. C��tait une maison spirituelle, compos�e de pierres spirituelles; mais, h�las! l��il d�aigle de l�ap�tre discernait sur ses murs certains sympt�mes de la nature la plus suspecte. Y �tait-il indiff�rent? Assur�ment non. Il �tait beaucoup trop imbu de l�esprit du Ma�tre de la maison, pour excuser un seul instant cet �tat f�cheux. Mais il n��tait pas plus pr�cipit� qu�indiff�rent. Il commanda qu�on arrach�t la pierre l�preuse et qu�on racl�t � fond la maison. Puis, ayant agi avec cette fid�lit�, il attendit patiemment le r�sultat. Et quel fut ce r�sultat? Tout ce que le c�ur pouvait d�sirer: �Mais Celui qui console ceux qui sont abaiss�s, Dieu, nous a consol�s par la venue de Tite, et non seulement par sa venue, mais aussi par la consolation dont il a �t� rempli � votre sujet, en nous racontant votre grand d�sir, vos larmes, votre affection ardente envers moi, de sorte que je me suis d�autant plus r�joui� � tous �gards, vous avez montr� que vous �tes purs dans l�affaire� (comp. 1 Cor. 5 avec 2 Cor. 7:6, 11). Voil� un bel exemple. Les soins z�l�s de l�ap�tre �taient d�ment r�compens�s; la plaie �tait arr�t�e, et l�assembl�e d�livr�e de l�influence corruptrice du mal moral non jug�.

Prenez un autre s�rieux exemple. �Et � l�ange de l�assembl�e qui est � Pergame, �cris: Voici ce que dit celui qui a l��p�e aigu� � deux tranchants: Je sais o� tu habites, l� o� est le tr�ne de Satan; et tu tiens ferme mon nom, et tu n�as pas reni� ma foi, m�me dans les jours dans lesquels Antipas �tait mon fid�le t�moin, qui a �t� mis � mort parmi vous, l� o� Satan habite. Mais j�ai quelque chose contre toi: c�est que tu as l� des gens qui tiennent la doctrine de Balaam, lequel enseignait � Balac � jeter une pierre d�achoppement devant les fils d�Isra�l, pour qu�ils mangeassent des choses sacrifi�es aux idoles, et qu�ils commissent la fornication. Ainsi tu en as, toi aussi, qui tiennent la doctrine des Nicola�tes pareillement. Repens-toi donc; autrement je viens � toi promptement, et je combattrai contre eux par l��p�e de ma bouche� (Apoc. 2:12-16). Le divin Sacrificateur se tient ici dans une attitude judiciaire vis-�-vis de sa maison � Pergame. Il ne pouvait demeurer indiff�rent � l��gard de sympt�mes aussi alarmants; mais il use de gr�ce et de patience et leur donne le temps de se repentir. Si les avertissements, les r�primandes et la discipline ne servent � rien, alors le jugement devra suivre son cours.

Ces choses sont pleines d�instructions pratiques quant � la doctrine de l�assembl�e. Les sept �glises d�Asie offrent diverses illustrations frappantes de la maison sous le jugement sacerdotal. Nous devrions les �tudier soigneusement et avec pri�re. Elles sont d�une immense valeur. Nous ne devrions jamais nous asseoir, � notre aise, aussi longtemps que quoi que ce soit d�une nature suspecte se montre dans l�assembl�e. Nous pouvons �tre tent�s de dire: �Cela ne me regarde pas�; mais c�est le devoir de tous ceux qui aiment le Ma�tre de la Maison, d�avoir un soin jaloux et pieux pour la puret� de cette maison; et si nous reculons devant l�exercice de ce devoir, ce ne sera pas � notre honneur ou profit dans la journ�e du Seigneur.

Je ne d�velopperai pas davantage ce sujet dans ces pages, et je dirai seulement, en terminant cette section, que je ne doute nullement que tout ce sujet de la l�pre, n�ait une grande port�e dispensationnelle, non seulement pour la maison d�Isra�l, mais aussi pour l��glise professante1.

1 Comparez, quant � Isra�l et au temple de l��ternel, avec L�v. 14:43-45; 1 Rois 9:6-9; J�r. 26:18; 52:13; Lam. 4:1 et Matt. 24:2; � et quant � l��glise comme maison: 1 Cor. 3:16-17; 2 Tim. 2:20, 21; Apoc. 3:14-16, etc. (Trad.)

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Leviticus 14". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/leviticus-14.html.