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Bible Commentaries
Lévitique 18

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versets 1-30

Chapitres 18 � 20

Cette portion du L�vitique nous montre, d�une mani�re fort remarquable, ce que l��ternel attendait, en fait de saintet� personnelle et de puret� morale, de la part de ceux qu�il avait bien voulu mettre en rapport avec lui-m�me; et en m�me temps, ces chapitres offrent un tableau des plus humiliantes des �normit�s dont la nature humaine est capable.

�L��ternel parla � Mo�se, disant: Parle aux fils d�Isra�l, et dis-leur: Moi, je suis l��ternel, votre Dieu�. Nous avons ici la base de tout l��difice de conduite morale que pr�sentent ces chapitres. Les �uvres des Isra�lites devaient se r�gler sur le fait que l��ternel �tait leur Dieu. Ils �taient appel�s � se comporter d�une mani�re digne d�une si haute et si sainte position. Dieu avait le droit de prescrire le caract�re sp�cial et la ligne de conduite qui convenait � un peuple auquel il avait daign� associer son nom. De l� la r�p�tition de ces expressions: �Je suis l��ternel�. �Je suis l��ternel, votre Dieu�. �Moi, l��ternel votre Dieu, je suis saint�. L��ternel �tait leur Dieu, et il �tait saint, par cons�quent ils �taient aussi appel�s � �tre saints. Son nom �tait impliqu� dans leur caract�re et dans leur conduite.

C�est l� le vrai principe de la saintet� pour les enfants de Dieu, dans tous les temps. Ils doivent �tre gouvern�s et caract�ris�s par la r�v�lation qu�il a faite de lui-m�me. Leur conduite doit d�pendre de ce qu�il est, et non de ce qu�ils sont par eux-m�mes. Cela laisse enti�rement de c�t� le principe exprim� par ces paroles: �Retire-toi, je suis plus saint que toi�; principe si justement r�pudi� par toute �me d�licate. Ce n�est pas la comparaison d�un homme avec un autre, mais un simple expos� de la ligne de conduite que Dieu attend de ceux qui lui appartiennent. �Vous ne ferez pas ce qui se fait dans le pays d��gypte o� vous avez habit�, et vous ne ferez pas ce qui se fait dans le pays de Canaan o� je vous fais entrer, et vous ne marcherez pas selon leurs coutumes�. Les �gyptiens et les Canan�ens �taient plong�s dans le mal. Comment Isra�l devait-il le savoir? Qui le leur dit? Et comment pouvaient-ils avoir raison, et tous les autres tort? Ce sont l� des questions int�ressantes; et la r�ponse est aussi simple que les questions sont importantes. La parole de l��ternel �tait la r�gle par laquelle toutes les questions de bien et de mal devaient �tre d�finitivement r�solues au jugement de tout membre de l�Isra�l de Dieu. Ce n��tait nullement le jugement d�un Isra�lite, mis en opposition avec le jugement d�un �gyptien ou d�un Canan�en; mais c��tait le jugement de Dieu avant tout. L��gypte et Canaan pouvaient avoir leurs pratiques et leurs opinions, mais Isra�l devait avoir les opinions et les pratiques prescrites dans la parole de Dieu. �Vous pratiquerez mes ordonnances, et vous garderez mes statuts pour y marcher. Moi je suis l��ternel, votre Dieu. Et vous garderez mes statuts et mes ordonnances, par lesquels, s�il les pratique, un homme vivra. Moi, je suis l��ternel�.

Il est � d�sirer que mon lecteur ait une intelligence claire, profonde, pleine et pratique de cette v�rit�. C�est � la parole de Dieu � d�cider toute question morale et � gouverner chaque conscience. Ses d�cisions solennelles doivent �tre sans appel. Quand Dieu parle, tous les c�urs doivent plier. Les hommes peuvent former et soutenir leurs opinions; ils peuvent adopter et d�fendre leurs pratiques; mais l�un des plus beaux traits du caract�re de �l�Isra�l de Dieu�, c�est un profond respect et une soumission implicite pour �toute parole qui sort de la bouche du Seigneur�. La manifestation de ce trait pr�cieux les exposera peut-�tre � �tre accus�s de dogmatisme, de pr�somption, de suffisance, de la part de ceux qui n�ont jamais s�rieusement pes� ce sujet; mais, en v�rit�, rien ne ressemble moins au dogmatisme que la simple suj�tion � la claire v�rit� de Dieu; rien ne ressemble moins � la pr�somption que le respect pour les enseignements de la Parole; rien ne ressemble moins � la suffisance que la soumission � l�autorit� divine des Saintes �critures.

Il est vrai qu�il y aura toujours besoin de pr�cautions quant � la mani�re et au ton dont nous rendons raison de nos convictions et de notre conduite. Il faut qu�il soit, autant que possible, �vident que nous sommes enti�rement dirig�s, non par nos propres opinions, mais par la parole de Dieu. Il y a un grand danger � attacher de l�importance � une opinion, uniquement parce que nous l�avons adopt�e. Il faut prendre bien garde � cela. Le moi peut se glisser et d�ployer sa laideur dans la d�fense de nos opinions, aussi bien que dans toute autre chose; mais nous devons le rejeter sous toutes ses formes et, en toutes choses, �tre gouvern�s par: �Ainsi a dit l��ternel�.

D�un autre c�t�, nous ne devons pas nous attendre � ce que chacun soit pr�t � admettre toute l�autorit� des statuts et jugements divins. C�est en proportion que l�on marche dans l�int�grit� et dans l��nergie de la nature divine, que la parole de Dieu sera reconnue, appr�ci�e et r�v�r�e. Un �gyptien ou un Canan�en aurait �t� tout � fait incapable de comprendre le sens ou d�appr�cier la valeur des statuts et des ordonnances qui devaient diriger la conduite du peuple circoncis de Dieu, mais cela n�affectait en rien la question de l�ob�issance d�Isra�l. Ils avaient �t� amen�s dans de certaines relations avec l��ternel, et ces relations avaient leurs privil�ges et leurs responsabilit�s respectifs. �Je suis l��ternel votre Dieu�. Ce devait �tre l� la base de leur conduite. Ils devaient marcher d�une mani�re digne de Celui qui �tait devenu leur Dieu et qui les avait faits son peuple Ce n�est pas qu�ils fussent en rien meilleurs que les autres peuples. Nullement. Les �gyptiens et les Canan�ens auraient pu croire que les Isra�lites se posaient comme leur �tant sup�rieurs, en refusant d�adopter les coutumes de l�une ou de l�autre nation. Mais non; la raison de leur ligne de conduite et le principe de leur moralit� particuli�re �taient pos�s par ces mots: �Je suis l��ternel votre Dieu�.

Dans ce grand fait, d�une importance si pratique, l��ternel pla�ait devant son peuple une base de conduite qui �tait in�branlable, et une r�gle de moralit� qui �tait aussi �lev�e et aussi durable que le tr�ne �ternel lui-m�me. Du moment qu�il entrait en relations avec son peuple, il fallait que leurs m�urs rev�tissent un caract�re et un ton dignes de lui. Il ne s�agissait plus de ce qu�ils �taient, soit en eux-m�mes, soit relativement � d�autres, mais de ce que Dieu �tait en comparaison de tous. Cela fait une diff�rence essentielle. Faire du moi le principe d�action ou la r�gle de la morale, c�est non seulement une pr�somptueuse folie, mais le s�r moyen de faire descendre un homme sur l��chelle morale. Si j�ai le moi pour objet, je descendrai, n�cessairement, chaque jour de plus bas en plus bas; mais, d�un autre c�t�, si je place le Seigneur devant moi, je m��l�verai de plus en plus haut, � mesure que, par la puissance du Saint Esprit, je cro�trai en conformit� avec ce mod�le parfait qui se montre aux yeux de la foi dans les pages sacr�es. Je devrai, sans doute, me prosterner dans la poussi�re, en sentant � quelle immense distance je suis encore du mod�le qui m�est propos�; mais cependant je ne saurais jamais consentir � accepter une r�gle moins �lev�e, et je ne serai jamais satisfait jusqu�� ce que je sois rendu conforme, en toutes choses, � Celui qui a �t� mon Substitut sur la croix, et qui est mon Mod�le dans la gloire.

Tel est le grand principe de la section qui nous occupe, � principe d�une importance ineffable pour les chr�tiens, au point de vue pratique. Il est inutile d�entrer dans un expos� d�taill� de statuts qui s�expliquent eux-m�mes dans les termes les plus clairs. Je ferai seulement remarquer que ces statuts se rangent sous deux classes distinctes: ceux qui montrent jusqu�� quelles honteuses �normit�s le c�ur humain peut se laisser aller, et ceux qui t�moignent de l�exquise tendresse et des soins pr�venants du Dieu d�Isra�l.

Quant aux premiers, il est �vident que l�Esprit de Dieu n�aurait jamais donn� des lois dans le but de pr�venir des crimes qui n�existent pas. Il ne construit pas une digue l� o� il n�y a pas d�inondation � craindre ou � combattre. Il n�a pas affaire avec des id�es abstraites, mais avec de positives r�alit�s. L�homme est, en effet, capable de commettre chacun des crimes honteux mentionn�s dans cette partie fid�le du Livre du L�vitique. S�il ne l��tait pas, pourquoi lui serait-il dit de s�en garder? Un code semblable ne conviendrait nullement aux anges, puisqu�ils sont incapables de commettre de tels p�ch�s, mais il convient � l�homme parce qu�il a, dans sa nature, le germe de ces p�ch�s. C�est profond�ment humiliant. C�est une nouvelle d�claration de cette v�rit�, que l�homme est dans une compl�te ruine. Du sommet de sa t�te, � la plante de ses pieds, il n�y a pas m�me une seule petite place moralement saine, lorsqu�on le consid�re � la lumi�re de la pr�sence divine. L��tre pour lequel l��ternel a jug� n�cessaire de faire �crire les chapitres 18-28 du L�vitique, doit �tre un abominable p�cheur; mais cet �tre c�est l�homme � celui qui �crit et celui qui lit ces lignes. Comme il est donc �vident que �ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire � Dieu!� (Rom. 8). Gr�ces � Dieu, le croyant n�est �pas dans la chair, mais dans l�Esprit�. Il a �t� compl�tement sorti de son �tat dans la vieille cr�ation, et introduit dans la nouvelle cr�ation, o� les p�ch�s moraux, dont il est parl� dans nos chapitres, ne sauraient exister. Il a toujours, il est vrai, la vieille nature, mais il a l�heureux privil�ge de la compter comme une chose morte et de marcher dans la puissance constante de la nouvelle cr�ation, o� �toutes choses sont de Dieu�. C�est ici la libert� chr�tienne � libert� de marcher en tous sens dans cette belle cr�ation, o� aucune trace de mal ne saurait se trouver; libert� sacr�e de marcher en saintet� et en puret� devant Dieu et les hommes; libert� de fouler ces sentiers �lev�s de la saintet� personnelle, sur lesquels les rayons de la face divine versent leur brillant �clat. Voil�, lecteur, ce qu�est la libert� chr�tienne. C�est la libert�, non pas de commettre le p�ch�, mais de go�ter les douceurs c�lestes d�une vie de v�ritable saintet� et d��l�vation morale. Puissions-nous appr�cier, mieux que nous ne l�avons jamais fait, cette pr�cieuse gr�ce du ciel � la libert� chr�tienne!

Un mot, maintenant, sur la seconde classe de statuts contenus dans notre section, savoir ceux qui t�moignent, d�une mani�re si touchante, de la tendresse et de la sollicitude de Dieu. Prenez les suivants: �Et quand vous ferez la moisson de votre terre, tu n�ach�veras pas de moissonner les coins de ton champ et tu ne glaneras pas la glanure de ta moisson. Et tu ne grappilleras pas ta vigne, ni ne recueilleras les grains tomb�s de ta vigne; tu les laisseras pour le pauvre et pour l��tranger. Moi, je suis l��ternel, votre Dieu� (Chap. 19:9, 10). Nous retrouverons cette ordonnance au chapitre 23; mais l�, nous la verrons sous son point de vue dispensationnel. Ici, nous la contemplons au moral, manifestant la gr�ce pr�cieuse du Dieu d�Isra�l. Il pensait au �pauvre et � l��tranger�, et il voulait que son peuple y pens�t �galement. Quand les gerbes dor�es �taient r�colt�es et les grappes m�res recueillies, l�Isra�l de Dieu devait se souvenir �du pauvre et de l��tranger� parce que l��ternel �tait le Dieu d�Isra�l. Le moissonneur et le vendangeur ne devaient pas �tre domin�s par un esprit d�avare cupidit�, qui aurait d�pouill� les coins du champ et les sarments de la vigne, mais plut�t par un esprit de large et sinc�re bienfaisance, qui laissait une gerbe et des grappes �pour le pauvre et pour l��tranger�, afin qu�eux aussi pussent se r�jouir de la bont� sans bornes de Celui dont les sentiers distillent la graisse, et sur la main ouverte duquel tous les pauvres peuvent regarder avec confiance.

Nous trouvons, dans le livre de Ruth, un bel exemple d�un homme qui pratiquait � la lettre cette cl�mente ordonnance. �Et, au temps du repas, Boaz lui dit (� Ruth): Approche-toi ici, et mange du pain, et trempe ton morceau dans le vinaigre. Et elle s�assit � c�t� des moissonneurs, et il lui tendit du grain r�ti; et elle mangea, et fut rassasi�e, et en laissa de reste. Et elle se leva pour glaner; et Boaz commanda � ses jeunes hommes, disant: Qu�elle glane m�me entre les gerbes, et ne lui en faites pas de reproche; et vous tirerez aussi pour elle quelques �pis des poign�es, et vous les laisserez; et elle les glanera, et vous ne l�en reprendrez pas�. (Ruth 2:14-16). Quelle gr�ce touchante! Il est bon, pour nos pauvres c�urs �go�stes, d��tre mis en contact avec de tels principes et de telles pratiques. C��tait bien le d�sir de ce noble Isra�lite, que �l��trang�re� trouv�t abondance de grain, et cela, plut�t comme le fruit de son travail en glanant que comme r�sultat de sa bienfaisance � lui. C��tait vraiment de la d�licatesse. C��tait la mettre en rapport imm�diat avec le Dieu d�Isra�l, et la faire d�pendre de Celui qui avait pourvu aux besoins du �glaneur�. Boaz accomplissait cette loi de mis�ricorde, dont Ruth recueillait les avantages. La m�me gr�ce qui avait donn� le champ � Boaz, donnait les glanures � la jeune �trang�re. Ils �taient, l�un et l�autre, les d�biteurs de la gr�ce. Elle �tait l�heureux objet de la bont� de l��ternel. Il �tait le tr�s honor� administrateur de la belle institution de l��ternel. Tout �tait dans l�ordre moral le plus admirable. La cr�ature �tait b�nie et Dieu �tait glorifi�. Qui ne reconna�tra qu�il est bon pour nous de pouvoir respirer une semblable atmosph�re?

Voyons, maintenant, une autre des lois de notre section: �Tu n�opprimeras pas ton prochain, et tu ne le pilleras pas. Le salaire de ton homme � gages ne passera pas la nuit chez toi jusqu�au matin�. (Chap. 19:13). Quelle tendre sollicitude nous trouvons ici! Le Seigneur Tout-Puissant qui habite l��ternit� peut prendre connaissance des pens�es et des sentiments qui s��l�vent dans le c�ur d�un pauvre ouvrier. Il tient compte des esp�rances d�un tel homme � l��gard du fruit de sa journ�e de travail. Il est naturel qu�il attende son salaire. Le c�ur de l�ouvrier y compte; le repas de la famille en d�pend! Oh! qu�on ne le lui retienne pas! Ne renvoyez pas l�ouvrier chez lui le c�ur oppress�, pour assombrir aussi le c�ur de sa femme et de ses enfants. En tous cas, donnez-lui donc ce pour quoi il a travaill�, ce � quoi il a droit, et � quoi son c�ur tient. Il est mari, il est p�re, et il a support� le faix et la chaleur du jour pour que sa femme et ses enfants n�aillent pas se coucher � jeun. Ne le d�sappointez pas. Donnez-lui ce qui lui est d�. C�est ainsi que notre Dieu fait attention m�me aux battements du c�ur du travailleur, et pourvoit � ce que son attente ne soit point tromp�e. Quelle gr�ce! quel amour tendre, attentif et touchant! La seule contemplation de telles lois suffit pour nous pousser � la bienveillance. Quelqu�un pourrait-il lire ces passages et ne pas �tre touch�? Quelqu�un pourrait-il les lire et renvoyer l�g�rement un pauvre ouvrier, sans savoir si lui et sa famille ont de quoi satisfaire leur faim?

Rien ne saurait �tre plus p�nible � un c�ur tendre, que le manque de consid�ration affectueuse envers les pauvres, qui se rencontre si souvent chez les riches. Ces derniers peuvent s�asseoir, pour prendre leurs somptueux repas, apr�s avoir repouss� de leur porte quelque pauvre laborieux qui �tait venu demander le juste paiement de son honn�te travail. Ils ne pensent pas au c�ur bless� que cet homme remporte dans sa famille, pour raconter aux siens son m�compte et le leur. Oh! c�est terrible. Une telle mani�re de faire est abominable aux yeux de Dieu et de tous ceux qui se sont, en quelque mesure, abreuv�s de sa gr�ce. Si nous voulons savoir ce que Dieu en pense, nous n�avons qu�� pr�ter l�oreille � ces accents de sainte indignation: �Voici, le salaire des ouvriers qui ont moissonn� vos champs et duquel ils ont �t� frustr�s par vous, crie, et les cris de ceux qui ont moissonn� sont parvenus aux oreilles du Seigneur Sabaoth� (Jacq. 5:4). �Le Seigneur Sabaoth� entend le cri de l�ouvrier afflig� et d��u dans son attente. Son tendre amour se manifeste dans les institutions de son gouvernement moral, et lors m�me que le c�ur ne serait pas fondu par la gr�ce de ces institutions, leur justice devrait, au moins, diriger la conduite. Dieu ne veut pas souffrir que les droits des pauvres soient cruellement jet�s de c�t� par ceux qui sont endurcis par l�influence des richesses, au point d��tre insensibles aux appels de la compassion, �tant eux-m�mes tellement au-dessus du besoin, qu�ils sont incapables de sympathiser avec ceux qui doivent passer leurs jours au milieu de travaux fatigants et dans la pauvret�. Les pauvres sont l�objet sp�cial de la sollicitude de Dieu. Il s�occupe d�eux maintes et maintes fois, dans les statuts de son administration morale, et voici ce qui est dit express�ment de Celui qui prendra, avant qu�il soit longtemps, les r�nes du gouvernement dans sa gloire manifest�e: �Il d�livrera le pauvre qui crie � lui, et l�afflig� qui n�a pas de secours. Il aura compassion du mis�rable et du pauvre, et il sauvera les �mes des pauvres, Il rach�tera leur �me de l�oppression et de la violence, et leur sang sera pr�cieux � ses yeux� (Ps. 72:12-14).

Puissions-nous retirer quelque profit de la consid�ration de ces v�rit�s pr�cieuses et profond�ment pratiques! Puissent nos c�urs en �tre touch�s et notre conduite influenc�e! Nous vivons dans un monde sans c�ur, et il y a en nous beaucoup d��go�sme. Nous ne sommes pas assez sensibles aux besoins des autres. Nous sommes enclins � n�gliger les pauvres au milieu de notre abondance. Nous oublions souvent que ceux-l� m�mes dont le travail contribue � notre bien-�tre vivent, peut-�tre, dans la plus grande pauvret�. Pensons � ces choses. Prenons garde �de broyer la face des pauvres� (�s. 3:15). Si les lois et les ordonnances de l��conomie mosa�que enseignaient aux Juifs � nourrir des sentiments affectueux envers les pauvres, et � traiter les fils du travail avec affection et bienveillance, combien plus la morale, bien plus �lev�e et plus spirituelle, de la dispensation �vang�lique devrait-elle produire, dans le c�ur et dans la vie de chaque chr�tien, des sentiments de large bienfaisance envers l�indigence sous toutes ses formes.

Il est vrai qu�il faut beaucoup de prudence et de pr�caution, de peur que nous ne fassions sortir un homme de la position honorable qui lui fut assign�e et qui lui convient � position de d�pendance du fruit pr�cieux et positif d�un honn�te travail. Ce serait un tort grave, au lieu d�un bienfait. L�exemple de Boaz devrait nous servir � cet �gard. Il permit � Ruth de glaner, mais il prit soin que son travail lui f�t profitable. C�est l� un principe tr�s utile et tr�s simple. Dieu veut que l�homme travaille, d�une mani�re ou d�une autre, et nous allons contre sa volont� lorsque nous faisons sortir un de nos semblables de la d�pendance des r�sultats de son travail, pour le mettre dans celle des r�sultats d�une fausse bienveillance. La premi�re est aussi honorable et �lev�e que la seconde est d�moralisante et m�prisable. Il n�y a pas de pain aussi doux que celui qui est noblement gagn�; mais il faudrait que ceux qui gagnent leur pain en eussent suffisamment. Un homme nourrit et soigne ses chevaux; � combien plus forte raison devra-t-il faire de m�me pour son semblable, qui travaille pour lui depuis le lundi matin jusqu�au samedi soir!

Mais, dira quelqu�un: �Il y a deux c�t�s � cette question�. Sans doute, et il est vrai qu�on rencontre, parmi les pauvres, beaucoup de choses qui tendent � endurcir le c�ur et � fermer la main; mais une chose est certaine � c�est qu�il vaut mieux �tre tromp� quatre-vingt-dix-neuf fois sur cent, que de refuser sa compassion � un seul malheureux qui en serait digne. Notre P�re c�leste fait lever son soleil sur les m�chants et sur les bons, et il envoie sa pluie sur les justes et sur les injustes. Les m�mes rayons, qui r�jouissent le c�ur de quelque serviteur d�vou� de Christ, sont vers�s aussi sur le sentier de quelque impie p�cheur; et la m�me ond�e, qui tombe sur le champ d�un vrai croyant, enrichit aussi les sillons de quelque infid�le blasph�mateur. Voici quel doit �tre notre mod�le: �Vous, soyez donc parfaits comme votre P�re c�leste est parfait� (Matt. 5:48). Ce n�est qu�en pla�ant le Seigneur devant nous, et en marchant dans la force de sa gr�ce, que nous pouvons cheminer, de jour en jour, et rencontrer, avec un c�ur compatissant et une main ouverte, toutes les formes de la mis�re humaine. Ce n�est que quand nous nous abreuvons nous-m�mes � la fontaine in�puisable de l�amour et de la bont� divine, que nous pouvons continuer � soulager les besoins de nos semblables, sans nous laisser rebuter par les fr�quentes manifestations de la d�pravation humaine. Nos pauvres petites sources seraient bient�t taries, si elles n��taient maintenues, en rapport non interrompu, avec la source toujours jaillissante.

Le statut, qui se pr�sente ensuite � notre examen, t�moigne encore, d�une mani�re touchante, de la tendre sollicitude du Dieu d�Isra�l. �Tu ne maudiras pas le sourd, et tu ne mettras pas d�achoppement devant l�aveugle; mais tu craindras ton Dieu. Moi, je suis l��ternel� (Vers. 14). Une barri�re est �lev�e ici, pour arr�ter les flots d�impatience qu�une nature indisciplin�e ne manquerait pas d��prouver pour l�infirmit� de la surdit�. Comme nous pouvons bien comprendre cela! L�homme naturel n�aime pas � �tre appel� � r�p�ter ses paroles, comme le demande l�infirmit� du sourd. L��ternel avait pens� � cela et y avait pourvu. Et par quel moyen? �Tu craindras ton Dieu�. Quand ta patience sera mise � l��preuve par une personne sourde, souviens-toi du Seigneur, et regarde � lui pour avoir la gr�ce de pouvoir surmonter ton temp�rament.

La seconde partie de ce verset r�v�le un humiliant degr� de m�chancet� dans la nature humaine. Mettre une pierre d�achoppement sur le chemin de l�aveugle est presque la cruaut� la plus l�che qu�on puisse imaginer, et pourtant l�homme en est capable; sans cela il ne serait pas exhort� de cette sorte. Sans doute que ceci, de m�me que beaucoup d�autres statuts, est susceptible d�une application spirituelle, mais cela n��te rien au sens litt�ral du principe expos�. L�homme est capable de mettre une pierre d�achoppement devant un de ses semblables, afflig� de c�cit�. Tel est l�homme! Assur�ment, le Seigneur savait ce qui �tait en l�homme, quand il �crivit les statuts et les jugements du Livre du L�vitique.

Je laisserai mon lecteur m�diter seul sur la fin de notre section. Il verra que chaque ordonnance enseigne une double le�on � le�on sur les mauvaises tendances de n�tre nature, et aussi le�on sur la tendre sollicitude de l��ternel1.

1 Les versets 16 et 17 demandent une attention sp�ciale: �Tu n�iras point �� et l� m�disant parmi ton peuple�. C�est une recommandation qui convient aux enfants de Dieu de tous les temps. Un m�disant fait un mal incalculable. On a dit, avec raison, qu�il fait tort � trois personnes � � lui-m�me, � celui qui �coute et � celui dont il dit du mal. C�est ce qu�il fait d�une mani�re directe; et, quant aux cons�quences indirectes, qui pourra les �num�rer? Gardons-nous soigneusement de cet affreux p�ch�. Ne laissons jamais une m�disance s��chapper de nos l�vres, et ne nous arr�tons jamais pour �couter un m�disant. Puissions-nous toujours savoir repousser avec un visage s�v�re la langue qui m�dit en secret, comme le vent du nord enfante les averses (Prov. 25:23).

Au verset 17, nous voyons ce qui doit prendre la place de la m�disance: �Tu ne manqueras pas � reprendre ton prochain et tu ne porteras pas de p�ch� � cause de lui�. Au lieu de dire du mal de mon prochain � un autre, je suis appel� � aller � lui directement et � le reprendre, s�il y a lieu. C�est la m�thode divine. La m�thode de Satan est d�aller m�disant.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Leviticus 18". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/leviticus-18.html.
 
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