Bible Commentaries
Matthieu 21

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versets 1-46

Entr�e royale de J�sus � J�rusalem

(v. 1-11). � J�sus approchait de J�rusalem; il se trouvait avec ses disciples � Bethphag�, pr�s de la montagne des Oliviers, en face d�un autre village qui n�est pas nomm�. Il y envoya deux de ses disciples en disant: �Allez au village qui est vis-vis de vous, et aussit�t vous trouverez une �nesse attach�e, et un �non avec elle; d�tachez-les et amenez-les-moi. Et si quelqu�un vous dit quelque chose, vous direz: Le Seigneur en a besoin; et aussit�t il les enverra�. Quoique rejet� et se rendant � J�rusalem, non pour y recevoir la royaut�, mais pour y mourir, J�sus �tait cependant le roi, le fils de David, pr�sent� comme tel � son peuple, afin que ce peuple soit sans excuse quant � sa culpabilit� de l�avoir rejet�. En Zacharie 9:9, nous lisons: �Dites � la fille de Sion: Voici, ton roi vient � toi, d�bonnaire et mont� sur une �nesse et sur un �non, le petit d�une �nesse�. Malgr� la d�bonnairet� et l�humilit� qui caract�risaient J�sus, il agissait avec l�autorit� qui lui appartenait comme Seigneur; sur son ordre, les disciples amen�rent l��nesse et l��non, sans que personne fasse d�opposition. Ils mirent leurs v�tements dessus en guise de selle, et J�sus s�y assit. Une foule immense aussi �tendait ses v�tements sur le chemin; d�autres coupaient des rameaux des arbres pour en tapisser la voie royale qui conduisait le fils de David dans la cit� du grand roi, selon les coutumes orientales. Afin qu�un t�moignage public soit rendu � J�sus comme roi, les foules qui le pr�c�daient, comme celles qui le suivaient, se trouvant momentan�ment sous l�action de la puissance divine, criaient: �Hosanna au fils de David! B�ni soit celui qui vient au nom du Seigneur! Hosanna dans les lieux tr�s hauts!� Elles acclamaient ainsi le Messie par le cri que fera entendre de nouveau le r�sidu d�Isra�l dans un temps � venir, cri par lequel il exprimera l�ardent d�sir de la d�livrance, alors qu�il souffrira sous la puissance diabolique du faux roi, et avec le sentiment douloureux d�avoir rejet� le Messie lorsqu�il lui fut pr�sent�, ainsi que nous le lisons au Psaumes 118:25, 26. �Hosanna� veut dire: �Sauve, je te prie�. Au chapitre 23:38, 39 de notre �vangile, J�sus dit aux Juifs: �Voici, votre maison vous est laiss�e d�serte, car je vous dis: Vous ne me verrez plus d�sormais, jusqu�� ce que vous disiez: B�ni soit celui qui vient au nom du Seigneur!� Les Juifs ne revirent plus le Seigneur, sauf � la croix, et ne le reverront pas jusqu�au moment o� il appara�tra en gloire pour la d�livrance du r�sidu pr�par� � le recevoir en passant par la grande tribulation.

�Comme il entrait dans J�rusalem, toute la ville fut �mue, disant: Qui est celui-ci? Et les foules disaient: Celui-ci est J�sus, le proph�te, qui est de Nazareth de Galil�e�. � J�rusalem, personne ne s�attendait � une telle manifestation, car le moment approchait o� l�on prendrait des mesures pour faire mourir J�sus. L��motion que causait l�arriv�e du Messie rappelle celle qu�occasionn�rent plus de trente ans auparavant, dans la m�me ville, les mages d�Orient, quand ils demand�rent o� �tait le roi des Juifs qui venait de na�tre. H�rode en fut troubl� et tout J�rusalem avec lui (Chap. 2:3). Combien cela d�note l��tat mis�rable de ce peuple, troubl� par ce qui devait �tre pour lui un sujet de joie! Il n�en sera pas autrement pour le monde lorsque J�sus reviendra. Il appara�tra �� salut � ceux qui l�attendent�. Mais ce sera un sujet de trouble et d�angoisse pour ceux qui n�auront rien voulu de lui, un jour �br�lant comme un four� (Malachie 4:1, 2). Pendant un moment ils pourront dire: �Paix et s�ret�; puis une subite destruction viendra sur eux et ils n��chapperont point (1 Thess. 5:3). On peut remarquer que, lorsque J�sus entre dans J�rusalem, les foules, en r�pondant � la question: �Qui est celui-ci?� ne disent pas: �C�est le fils de David�; elles le confessent comme �le proph�te, qui est de Nazareth de Galil�e�, ce qui �tait vrai, mais elles ne l�acclamaient pas comme tel tout � l�heure. Il semble qu�en pr�sence des Juifs de J�rusalem, tout particuli�rement oppos�s � Christ, elles n�osent plus le confesser comme le fils de David; c��tait moins compromettant de l�appeler: �J�sus, le proph�te, qui est de Nazareth de Galil�e�. Pour confesser vraiment J�sus rejet�, il faut la foi; inutile de se trouver sous une impression passag�re, si juste soit-elle. Nous verrons plus loin qui sont ceux qui osent rendre t�moignage � J�sus en pr�sence de ses ennemis.

Que Dieu nous garde tous d�avoir honte de confesser le Seigneur J�sus! Il faut toujours penser que celui qui est aujourd�hui m�pris� est celui devant lequel tout genou devra se ployer.

J�sus dans le temple

(v. 12-17). � Le Seigneur use de son autorit� pour purifier le temple de tout ce qui �tait �tranger � sa destination, car il �tait �crit: �Ma maison sera appel�e une maison de pri�re� (�sa�e 56:7). C�est tout particuli�rement ce qu�elle sera lorsque le Seigneur l�aura purifi�e � sa seconde venue et qu�il �tablira la b�n�diction dont parle ce chapitre d��sa�e. Au lieu d�une maison de pri�re, les Juifs en avaient fait une caverne de voleurs; l��ternel en avait d�j� adress� le reproche � leurs p�res en J�r�mie 7:11: �Cette maison qui est appel�e de mon nom, est-elle une caverne de voleurs � vos yeux?� Mais ici, J�sus dit positivement: �Vous en avez fait une caverne de voleurs�. C��tait, en effet, un vrai lieu de commerce o� se tenaient des changeurs de monnaie et o� l�on vendait du b�tail et des colombes � ceux qui venaient de loin pour sacrifier � l��ternel. On peut comprendre comment, avec les dispositions commerciales des enfants de Jacob et le manque de conscience qui accompagne souvent l�amour de l�argent, on avait fait de ce lieu sacr� une caverne de voleurs. H�las! n�est-ce pas ce que le Seigneur dit, en d�autres termes, de ce qui aujourd�hui porte le nom de �maison de Dieu� sur la terre, et qui sera aussi l�objet de ses terribles jugements? (Apocalypse 18:11-19). Au lieu de se conduire d�une mani�re digne de la maison de Dieu, l�homme y a introduit le monde et tous ses caract�res de mal.

Si le Seigneur agit contre le mal dans la maison de son P�re avec l�autorit� qui lui appartient comme roi, son c�ur est toujours le m�me envers ceux qui, sentant leur �tat, ont besoin de lui. Des aveugles et des boiteux viennent � lui dans le temple et il les gu�rit. La foi sait profiter de la puissance en gr�ce, dans le moment m�me o� ceux qui l�ont rejet�e ont affaire avec cette puissance en jugement. C�est ce qui aura lieu aussi lorsque Christ viendra comme roi: le r�sidu croyant sera re�u en gr�ce, tandis que les incr�dules seront l�objet du jugement. En m�me temps les petits enfants crient dans le temple ce qu�ils avaient entendu crier au-dehors, car eux ne doutaient aucunement que J�sus ne soit le fils de David. �Les principaux sacrificateurs et les scribes, voyant les merveilles qu�il faisait, et les enfants criant dans le temple et disant: Hosanna au fils de David! en furent indign�s, et lui dirent: Entends-tu ce que ceux-ci disent? Mais J�sus leur dit: Sans doute; n�avez-vous jamais lu: Par la bouche des petits enfants et de ceux qui t�tent, tu as �tabli ta louange?� Tels �taient l�endurcissement et la haine de ces hommes que les merveilles que J�sus faisait et le t�moignage qui lui �tait rendu les indignaient; aussi est-il dit: �Et les ayant laiss�s, il sortit de la ville et s�en alla � B�thanie�. Il n�y a plus rien � faire avec eux. Ils sont laiss�s � leur terrible sort.

Dans les aveugles, les boiteux et les petits enfants, nous trouvons les caract�res de ceux qui veulent profiter de la gr�ce et de la puissance de J�sus. Les aveugles et les boiteux repr�sentent deux traits de l��tat naturel de l�homme, sans capacit� pour voir ni pour marcher selon Dieu; mais ceux qui se reconnaissent tels viennent � J�sus et sont gu�ris. Comme nous le savons, les petits enfants repr�sentent ceux qui ont la foi simple, n�cessaire pour recevoir ce que Dieu dit dans sa Parole, afin que quiconque croit ait la vie �ternelle. Remarquons combien la v�rit� s�impose d�elle-m�me au c�ur des simples, des enfants. Ces petits enfants avaient entendu crier que J�sus �tait le fils de David; ils ne demandaient pas d�explications qu�auraient pu leur donner ceux qui l�exprimaient avec enthousiasme, lorsque toute la foule le criait. Ce qu�ils entendaient �tait ce que la parole de Dieu avait dit; cela suffisait � leur foi simple qui est la vraie foi. Il est important de retenir que la foi croit Dieu sans explications, lorsqu�elle entend sa Parole. �La foi est de ce qu�on entend, et ce qu�on entend par la parole de Dieu� (Romains 10:17).

Le figuier st�rile

(v. 18-22). � J�sus passa la nuit � B�thanie; comme il retournait � J�rusalem le lendemain matin, il eut faim. �Voyant un figuier sur le chemin, il s�en approcha; et il n�y trouva rien que des feuilles; et il lui dit: Que jamais aucun fruit ne naisse plus de toi! Et � l�instant le figuier s�cha�. Ce figuier repr�sente soit le peuple d�Isra�l, soit l�homme dans son �tat naturel; Dieu en attendait du fruit, et il avait fait le n�cessaire pour cela (Luc 13:6-9). Mais malgr� la belle apparence du feuillage, symbole de la profession, il n�y avait aucun fruit. Le Seigneur condamne un �tat pareil; Dieu n�attendra plus de fruit de cet arbre; l�homme en Adam est jug�, le figuier a s�ch�. Dieu op�rera lui-m�me pour obtenir du fruit.

Les disciples s��tonnent de voir le figuier s�cher en un instant. Ils pouvaient penser que c��tait un acte de puissance dont le Seigneur seul �tait capable. Mais J�sus leur dit: �En v�rit�, je vous dis: Si vous avez de la foi et que vous ne doutiez pas, non seulement vous ferez ce qui a �t� fait au figuier, mais si m�me vous disiez � cette montagne: �te-toi et jette-toi dans la mer, cela se ferait. Et quoi que vous demandiez en priant, si vous croyez, vous le recevrez�. Une montagne repr�sente une grande puissance et, par cons�quent, une grande difficult� � vaincre; mais la foi dispose de la puissance de Dieu, et ainsi peut tout ce qui est selon sa volont�. La liaison entre cette exhortation et le jugement port� par J�sus sur le figuier se trouve dans le fait que les disciples, apr�s le d�part de J�sus, auraient affaire avec Isra�l jug� et condamn� et rencontreraient de grandes difficult�s, beaucoup d�opposition de sa part, mais la foi en triompherait. Isra�l, comme peuple incr�dule, a �t� en r�alit� comme une montagne jet�e dans la mer des nations, lors de la destruction de J�rusalem. Mais l�exhortation du Seigneur s�applique � toutes les difficult�s que nous pouvons rencontrer et dans lesquelles, par la foi, nous pouvons user de la puissance divine. �Quoi que vous demandiez en priant, si vous croyez, vous le recevrez�. Il va sans dire que Dieu n�exauce que les pri�res conformes � sa volont�.

J�sus et les chefs du peuple

(v. 23-32). � De nouveau, les sacrificateurs et les anciens du peuple demandent � J�sus en vertu de quel droit il venait chasser du temple les vendeurs et les acheteurs, et renverser les tables des changeurs. Ils ne pouvaient supporter l�autorit� de J�sus, car ils avaient la pr�tention de la poss�der eux seuls et d��tre les conducteurs du peuple. Le Seigneur, dans sa parfaite sagesse, r�pond en leur posant une question � laquelle ils ne peuvent r�pliquer sans se compromettre: �Je vous demanderai,� dit-il, �moi aussi, une chose; et si vous me la dites, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorit� je fais ces choses. Le bapt�me de Jean, d�o� �tait-il? du ciel, ou des hommes? Et ils raisonnaient en eux-m�mes, disant: Si nous disons: Du ciel, il nous dira: Pourquoi donc ne l�avez-vous pas cru? Et si nous disons: Des hommes, nous craignons la foule, car tous tiennent Jean pour un proph�te. Et, r�pondant, ils dirent � J�sus: Nous ne savons�.

Dieu avait envoy� Jean comme pr�curseur du Messie qui venait d�entrer triomphalement dans J�rusalem. S�ils confessaient que son minist�re venait de Dieu � ce qu�ils savaient tr�s bien � non seulement ils devaient le recevoir, lui, mais aussi le Christ qu�il leur avait annonc�, et enseigner eux-m�mes au peuple � recevoir son Messie.

Ces hommes pr�tentieux pr�f�rent passer pour ignorants plut�t que d��noncer une v�rit� qui les condamnait devant Dieu, ou une chose erron�e qui les aurait expos�s � la col�re de la foule. Aussi le Seigneur leur r�pond: �Moi non plus, je ne vous dis pas par quelle autorit� je fais ces choses�. � quoi cela aurait-il servi? Ils avaient d�cid� de ne pas croire en lui.

Si le Seigneur ne r�pond pas � leur question, il leur montre leur mis�rable �tat au moyen d�une parabole. Il leur dit: �Un homme avait deux enfants; et venant au premier, il dit: Mon enfant, va aujourd�hui travailler dans ma vigne. Et lui, r�pondant, dit: Je ne veux pas; mais apr�s, ayant du remords, il y alla. Et venant au second, il dit la m�me chose; et lui, r�pondant, dit: Moi j�y vais, seigneur; et il n�y alla pas. Lequel des deux fit la volont� du p�re? Ils lui disent: Le premier. J�sus leur dit: En v�rit�, je vous dis que les publicains et les prostitu�es vous devancent dans le royaume de Dieu. Car Jean est venu � vous dans la voie de la justice, et vous ne l�avez pas cru; mais les publicains et les prostitu�es l�ont cru; et vous, l�ayant vu, vous n�en avez pas eu de remords ensuite pour le croire�.

On saisit facilement le sens de cette parabole gr�ce � l�explication que J�sus en donne. Le premier enfant repr�sente, en Isra�l, la classe de ceux qui ont grossi�rement p�ch�, les publicains et les gens de mauvaise vie qui ne se souciaient pas de la loi. Mais � la voix de Jean le Baptiseur, qui les appelait � la repentance, ils eurent du remords. Ils n�accomplirent pas la loi de Mo�se, il est vrai, mais ils crurent Jean; ils devinrent ces enfants de la sagesse dont J�sus a parl� au v. 19 du chap. 11. Les bons Juifs, les chefs du peuple, menaient ext�rieurement une conduite honorable, ils pouvaient, comme le pharisien (Luc 18), rendre gr�ce de ce qu�ils n��taient pas comme le reste des hommes, ni comme le publicain qui se frappait la poitrine, voyant la vraie mani�re d�ob�ir � Dieu, c�est-�-dire de croire; mais ils ne voulurent pas imiter les p�cheurs repentants, de sorte que, tout en pr�tendant travailler � la vigne de Dieu, ils n�en firent rien; c�est pourquoi ils �taient mis de c�t� et se trouvaient � la veille du jugement.

La gr�ce brille partout o� elle se manifeste. Lorsque l�homme eut fait tout ce qu�il fallait pour p�rir �ternellement loin de Dieu, Dieu ne vint pas lui pr�senter quelque chose � faire. Les Juifs, quels qu�ils aient �t�, devaient croire ce que Jean le Baptiseur leur disait de la part de Dieu; ceux qui crurent Jean, crurent le Seigneur. Aujourd�hui, de m�me, si l�on croit la Parole qui apporte � la conscience la lumi�re de Dieu quant au p�ch�, on croit aussi au Seigneur J�sus, venu pour se charger, sur la croix, de tous les p�ch�s qui accablaient la conscience; on est sauv�. La gr�ce apporte le salut et ne demande rien, sinon de l�accepter.

Parabole des cultivateurs de la vigne

(v. 33-41). � Dans la parabole des cultivateurs de la vigne, J�sus donne un expos� de l�histoire d�Isra�l, responsable de porter du fruit pour Dieu; il se trouvait dans une position privil�gi�e pour cela. Dieu est compar� � un ma�tre de maison qui planta une vigne, l�environna d�une cl�ture, y creusa un pressoir, et y b�tit une tour. Dans l�Ancien Testament d�j�, Isra�l est assimil� � une vigne (Psaumes 80:9-18; �sa�e 5:1-7). La vigne plant�e, soign�e chaque ann�e, doit rapporter du fruit; c�est bien l�image de la nature humaine dont Dieu, en Isra�l, s�est occup� en vain. Le Ma�tre avait tout fait pour la protection de cette vigne, afin que les cultivateurs puissent lui remettre les fruits qui lui �taient dus. �Et lorsque la saison des fruits approcha, il envoya ses esclaves aux cultivateurs pour recevoir ses fruits. Et les cultivateurs, ayant pris ses esclaves, battirent l�un, tu�rent l�autre, et en lapid�rent un autre. Il envoya encore d�autres esclaves en plus grand nombre que les premiers, et ils leur firent de m�me�. Ces esclaves sont les proph�tes que Dieu envoya aux Juifs lorsqu�ils se d�tournaient de l��ternel pour servir les idoles, afin de les rappeler � l�observation de la loi qu�ils abandonnaient si facilement. Au lieu de les �couter, ils les maltrait�rent et les tu�rent. Longtemps apr�s, Dieu envoya son Fils disant: �Ils auront du respect pour mon Fils. Mais les cultivateurs, voyant le fils, dirent entre eux: Celui-ci est l�h�ritier; venez, tuons-le, et poss�dons son h�ritage. Et l�ayant pris, ils le jet�rent hors de la vigne et le tu�rent�. Si le c�ur du peuple, et tout particuli�rement celui des chefs, avait pu �tre touch�, ce la aurait �t� par la venue du Fils de Dieu; mais elle a d�montr� leur �tat irr�m�diablement mauvais, et, par ce fait, l��tat de l�homme dans la chair. Non seulement ils refusaient de rendre � Dieu ce qui lui �tait d�, mais ils souhaitaient d��tre ma�tres de l�h�ritage. L�homme ne veut rien avoir � faire avec Dieu; l�ayant chass� de ce monde, il croit en �tre le ma�tre. C�est ce qui a lieu aujourd�hui dans la chr�tient�: on ne veut pas plus de Christ qu�au temps de sa pr�sentation � Isra�l.

J�sus leur dit: �Quand donc le ma�tre de la vigne viendra, que fera-t-il � ces cultivateurs-l�? Ils lui disent: Il fera p�rir mis�rablement ces m�chants, et louera sa vigne � d�autres cultivateurs, qui lui remettront les fruits en leur saison�. Ils prononcent eux-m�mes leur propre jugement; ce qu�ils disent leur est arriv�, car, en r�alit�, ces malheureux Juifs ont p�ri mis�rablement lors de la destruction de J�rusalem par les Romains. La vigne a �t� lou�e � d�autres, c�est-�-dire que Dieu a agi d�une tout autre mani�re avec les hommes pour obtenir du fruit. Comme nous l�avons vu dans la parabole du semeur (chap. 13), au lieu de r�clamer du fruit de l�homme naturel, Dieu a op�r� dans le c�ur, par sa Parole, pour produire une vie nouvelle qui le rende capable de servir le Seigneur.

La ma�tresse pierre de coin

(v. 42-46). � Par leurs propres �critures, le Seigneur montre aux Juifs ce qui leur arriverait s�ils le rejetaient: �La pierre que ceux qui b�tissaient ont rejet�e, celle-l� est devenue la ma�tresse pierre du coin; celle-ci est de par le Seigneur, et est merveilleuse devant nos yeux� (Psaumes 118:22, 23). Et il ajoute: �C�est pourquoi je vous dis que le royaume de Dieu vous sera �t�, et sera donn� � une nation qui en rapportera les fruits. Et celui qui tombera sur cette pierre sera bris�; mais celui sur qui elle tombera, elle le broiera�.

Les b�tisseurs �taient tout particuli�rement les chefs, ceux qui avaient une responsabilit� au milieu du peuple. Si la b�n�diction ne les avait pas atteints � cause de leur d�sob�issance, Dieu avait par devers lui celui qui est la pierre du coin, sur laquelle tout reposait pour l�accomplissement des promesses. Les chefs, qui avaient assum� la responsabilit� de b�tisseurs, auraient d� agir selon la pens�e de Dieu � l��gard de cette pierre, �lue, pr�cieuse, choisie par Dieu; mais comme des hommes inexp�riment�s, incapables de reconna�tre la valeur d�une pierre qualifi�e pour occuper l�angle d�une construction, ils l�ont rejet�e. On voit comment les pens�es de l�homme sont oppos�es � celles de Dieu; rien ne l�a d�montr� autant que la venue de son Fils ici-bas.

Cette pierre n�ayant pas �t� utilis�e par les b�tisseurs, ils sont tomb�s sur elle et ont �t� bris�s, c�est-�-dire que la chute et la destruction du peuple ont eu pour cause le rejet de Christ. Apr�s le temps de la gr�ce, qui a commenc� apr�s la mort de J�sus, le Seigneur sera de nouveau pr�sent� aux Juifs; ceux qui ne le recevront pas alors subiront des jugements plus terribles encore que ceux qui eurent lieu par le fait des Romains, ainsi que nous l�enseigne le chapitre 24. Ce ne seront pas les Juifs qui tomberont sur la pierre, mais la pierre � Christ venant du ciel � tombera sur eux et les broiera, par les jugements qui s�ex�cuteront alors. Le Seigneur fait, sans doute, allusion � la petite pierre dont parle Daniel (2:34). D�tach�e de la montagne, elle d�truit les empires des nations, et ceux des Juifs qui se seront associ�s � eux.

Les principaux sacrificateurs et les pharisiens, ayant entendu ces paroles, connurent qu�il parlait d�eux. Au lieu de chercher, en recevant J�sus, � �viter le malheur auquel ils s��taient pr�par�s, ils t�chent de se saisir de lui, mais n�osent pas � cause des foules, qui le tenaient pour un proph�te.

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